• Derniers "ajustements" et conclusion proche au Honduras


    Les négociations n'ont finalement pas encore abouti sur la question du retour du président Zelaya. Les crispations les deux tendances du Parti Libéral, parti du président renversé comme du putschiste Micheletti, tardent à s'aplanir, mais le différent semble plutôt porter sur les modalités constitutionnelles (décision du Congrès, ou de la Cour suprême) du rétablissement que sur son principe.

    Les putschistes, qui ont réalisé un coup d'etat "à l'ancienne" ne respectant les nouvelles normes "Soros" du coup d'Etat "du 21e siècle" (mobilisation de la "société civile", "répression" des affreux autocrates socialistes, "victoire de la liberté"...), sont acculés, ils doivent agir pour voir les élections prévues fin novembre reconnues (élections probablement acquises à la droite - ou à la "normalisation" - après 3 mois de répression sanglante des forces progressistes - emprisonnements, disparitions...).

    Déjà, en rupture avec le triomphalisme qui ne manquerait pas d'accueillir, au Honduras et dans le monde, le retour de Zelaya, nous avons exprimé notre position selon laquelle les putschistes ont déjà gagné, avec le soutien de la bourgeoisie impérialiste US et de ses alliés et laquais du monde entier (en particulier de l'OEA), le "processus" actuel n'étant qu'un maquillage démocratique de cette victoire.

    Qui de sensé peut parler de victoire avec l'"accord" en passe d'être finalisé ? Avec la Constituante enterrée, les froces progressites décimées, un Zelaya de retour privé de tout pouvoir et de toute façon en fin de mandat, une élection du 29 novembre acquise, par le rapport de forces, à la droite soutien du coup d'Etat...

    Ce qu'aurait été une victoire

    - La remise du pays en l'état du 28 juin. Le président élu a été privé de 3mois et demi de son mandat, celui-ci doit donc être prolongé, et les élections reportées d'autant. Comment prétendre que ces élections se dérouleront "dans des conditions normales", après ce qui s'est passé, sous prétexte que Zelaya est revenu à la présidence ?

    - Dans l'intervalle (et dans les meilleurs délais), devrait se tenir le référendum initialement prévu le 28 juin, sur le projet d'Assemblée Constituante.

    - Non pas "pas d'amnistie" (ce qui signifie que le vainqueur du 29 novembre, pro- ou (utopie, utopie...) anti-putsch pourra faire juger le camp adverse), mais la destitution de leurs fonctions et le procès selon la loi hondurienne des putschistes, des tortionnaires et des assassins.

    Ces revendications n'ont rien de révolutionnaire, et même tout de démocratique petite-bourgeoises. C'est pourtant ce qu'ont été incapables de tenir fermement les négociateurs de Zelaya.

    Non pas pour les voir aboutir, ce serait rêver, mais pour montrer à la face du monde que dans les pays dominés les principes les plus élémentaires de la légalité bourgeoise ne s'appliquent pas, ou plus dès qu'il s'agit d'améliorer même de façon ridicule la condition du peuple. Et pour démasquer la position des États-Unis et de leurs alliés de l'OEA sur ces principes, dont ils se font les héros quand il s'agit de Cuba, du Venezuela,de la résistance colombienne, du Hamas ou de l'Iran.

    Car bien sûr la "communauté internationale" n'aurait pas manqué de dénoncer l'"irresponsabilité", l'"obstination" du camp Zelaya...

    Mais trêve de politique-fiction. Tout cela est bien entendu impossible à des grands bourgeois issus de l'oligarchie, même animés des meilleures intentions réformistes et humanistes. La détermination populaire, prolétaire, est étrangère à leur psychologie de classe.

    Quoi qu'il arrive désormais au Honduras, le combat ne fait que commencer. La dictature terroriste n'aura duré que 3 mois et demi, et non 40 ans, mais la "légalité démocratique" rétablie et sanctionnée par les élections du 29 novembre sera une "légalité démocratique" à l'espagnole.

    La marche du peuple hondurien doit reprendre là où elle s'est arrêtée : devant les isoloirs pour une assemblée constituante. Tel est l'enjeu aujourd'hui de la lutte des classes au Honduras.



    Par Servir_Le_Peuple - Publié dans : Amérique Latine


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  • Casques bleus: quand on a intérêt à faire durer la guerre ...

    Salvador Capote   

    La crise au Honduras n’est toujours pas résolue et pourrait mener à un conflit majeur qui pourra coûter cher à l’oligarchie de ce pays. Il n’est donc pas surprenant que dans les cercles les plus réactionnaires de cette nation d’Amérique Centrale, ainsi qu’aux USA, on pense déjà à faire appel à un des moyens les plus efficaces pour rompre la montée au pouvoir des secteurs populaires ; imposer l’envoi de troupes « pacificatrices », les casques bleus de l’ONU.
     
    Quelques ingénus penseront que ces troupes, qu’elles soient de l’ONU ou sous le drapeau d’autres organisations multilatérales, interviennent de façon juste et équitable avec la participation de tous les pays membres et que leur rôle est d’installer et maintenir la paix. En fait, dans la majorité des cas, si pas tous, la présence de forces étrangères aggrave le conflit et ce que ces troupes maintiennent c’est un statu quo, toujours en faveur des classes privilégiées. Les missions dites de paix de l’ONU sont financées principalement par les USA et les pays européens de l’OTAN, tandis que les simples soldats proviennent des pays du Tiers-Monde. Il y a ceux qui paient et il y a ceux qui meurent. Celui qui paie décide.

    Selon des données officielles, les cinq pays qui ont apporté, en 2008, le plus grand nombre de soldats aux missions de l’ONU sont : Pakistan, Bangladesh, Inde, Nigeria et Népal. Les trois premiers couvrent le tiers des 100.000 casques bleus déployés dans les zones de conflit dans le monde. Du dernier proviennent les féroces gurkhas.

    L’ONU paie mensuellement aux gouvernements respectifs 1.101$ par soldat et 1.404$ s’il a une qualification militaire. Ensuite chaque gouvernement paie aux troupes la somme qu’il estime correspondre (toujours une infime partie de la somme reçue). Ces salaires, plus l’armement, équipements et entraînements fournis par l’ONU, permettent à des pays pauvres de maintenir une modernité dans leurs armées qu’ils ne pourraient s’offrir autrement. Le paradoxe est là, un militarisme alimenté par les missions de paix. De plus, la participation à ces missions étant lucrative pour les gouvernements et assurant leur emploi aux soldats, les uns comme les autres ont tout intérêt, économiquement et militairement, à ce que ces conflits se prolongent.

    L’ONU manque d’une logistique propre, elle dépend entièrement des pays développés. Un fonctionnaire de l’ONU le « Chief Administrative Officer » assure seulement le rôle de coordinateur. Les pays donateurs, les USA en particulier, déterminent le flux de ravitaillement et donc, le contrôle de toutes les missions sont entre leurs mains, même si leurs citoyens n’y participent pas. Et ne pensez pas que cela soit une charge économique pour les USA et ses alliés. L’intervention des troupes de l’ONU évite jusqu’à un certain point, leur présence directe dans les conflits. Si l’ONU n’assurait pas ce rôle, dans combien d’endroits du monde les troupes nord-américaines devraient-elles combattre ou assurer le rôle de gendarmes ? Susan Rice, la nouvelle ambassadrice  des USA à l’ONU, citée par Jack Curry (1), affirme que l’ONU effectue ses interventions pour le 1/8 de ce que cela coûterai t aux USA s’ils intervenaient directement. « C’est une bonne affaire - dit-elle - tant du point de vue de la sécurité que du point de vue financier ».

    Ces soldats du Tiers Monde, ont souvent un niveau scolaire très bas. Ils ignorent complètement l’histoire, la culture et les coutumes du pays où ils sont envoyés. Ils parlent une autre langue, ne comprennent pas les racines et caractéristiques du conflit et leur unique ou principale motivation est le salaire. En réalité ce sont des mercenaires, mais comme ils agissent sous couvert d’une organisation internationale on ne peut les répertorier comme tels.

    Dans une étude réalisée par l’ONU en 1996 (rapport Machel), Graça Machel, alors première dame du Mozambique, informa : « dans 6 des 12 enquêtes sur les camps réalisées pour faire ce rapport sur l’exploitation sexuelle des enfants dans des situations de conflit armé, l’arrivée des troupes des forces de paix est en relation avec une rapide croissance de la prostitution infantile ». Pendant le conflit en Bosnie, ces forces de paix ont été impliquées dans un scandale dû au fait qu’ils enlevaient des enfants pour les faire travailler comme esclaves sexuels dans des bordels.

    Plusieurs années après, le problème de l’abus sexuel d’enfants par  les casques bleus n’est toujours pas résolu. Un nouveau rapport, fait par « Save the Children », publié en mai 2008 dénonça que « l’abus sexuel d’enfants par des travailleurs humanitaires et des forces de paix est fréquent et les efforts faits pour protéger les mineurs de ces agressions ne sont pas adéquats ». « Save the Children » a basé son rapport sur les visites faites en 2007 à Haïti, au sud du Soudan et en Côte d’Ivoire. L’étude montre un large spectre d’abus et exploitations : enfants échangeant du sexe pour de la nourriture, sexe forcé, prostitution et pornographie infantile, trafic d’enfants. L’étude donne le récit d’un jeune de 14 ans travaillant dans le camp des forces de paix en Côte d’Ivoire : « Ils nous demandent spécialement des filles de notre âge. En général de huit à dix hommes se partagent deux ou trois filles. Quand je propose une fille plus grande, ils me disent qu’ils préfèrent les petites filles. »

    Dans un article publié le premier octobre 2009 (2), le Washington Times signale que « le Congo est amphitryon du MONUC, acronyme de la plus grande et plus coûteuse opération pour maintenir la paix dans l’histoire des Nations Unies. Malgré la présence de 18.000 soldats et un budget annuel de plus de 1.2 milliard de dollars, les forces de paix ont été incapables de protéger la population des groupes rebelles et des soldats du gouvernement ». Citant l’ambassadeur d’Autriche, Thomas Mayr-Harting, il est dit que c’est « absolument impardonnable » que les civils doivent vivre sous la menace de violences là où sont déployées les forces de paix de l’ONU. Au Congo, selon le Fond de Développement pour la Femme, chaque jour une moyenne de 36 femmes et filles sont violées ou torturées sexuellement.

    Plusieurs pays latino-américains font partie de la MINUSTAH, acronyme de la Mission des Nations Unies de Stabilisation à Haïti. L’ambassade du Brésil à Tegucigalpa accueille le président Zelaya mais n’oublions pas que c’est ce pays qui est à la tête de la MINUSTAH et dont les soldats ont massacré, au moins à deux occasions, le peuple rebelle mais sans défenses de la Cité Soleil. A quoi servit la MINUSTAH ? A consacrer le coup d’état de George W. Bush, en 2004 contre le président légitime Jean Bertrand Aristide; à soutenir la brutalité du régime ignoble de Gérard Latortue; a appuyer la persécution de Lavalas; à semer la terreur dans les quartiers considérés pro-Aristide de Bel-Air, Martissant, Grand Ravin, Pele et bien sûr la Cité Soleil. La MINUSTAH n’est rien d’autre qu’une armée d’occupation qui répond aux intérêts de l’élite haïtienne et de l’administration des USA.

    Dans une récente et habile initiative de l’oligarchie du Honduras, Adolfo Facussé, président de l’Association Nationale des Industries, a présenté au journal La Jornada un nouveau plan pour sortir de la crise. Une des propositions du « plan Facussé » est la création d’une force multinationale qui se chargerait de faire respecter d’éventuels accords. Cette force externe - propose -t-il - se composerait de trois milles soldats du Panama, de Colombie et du Canada. Caramba ! Mais n’est-ce pas le Panama l’unique pays qui anticipe sa reconnaissance au régime qui sortirait des élections de novembre ? N’est-ce pas l’armée colombienne qui a bombardé récemment le territoire souverain d’Équateur pour assassiner le comandant des FARC Raúl Reyes ? Le Canada n’est-il pas le fidèle allié des USA ? Une force multilatérale formée par des amis des putschistes serait comme engager un renard pour veiller sur le poulailler. J’aimerais savoir comment réagirait l’oligarchie du Honduras face à une force de paix composée d’un contingent majoritairement vénézuélien avec un général bolivarien à sa tête.
     
    Si le peuple du Honduras permet l’entrée dans son pays de l’une des dites « force de paix », qu’elle soit ou pas de l’ONU, vous pouvez être sûrs que ces forces ne se retireront pas avant que l’oligarchie du pays ne considère ses intérêts garantis pendant les trente ou quarante années à venir. Il n’y a pas d’autre attitude digne que d’exiger la restitution immédiate et sans conditions du président Manuel Zelaya; il n’y a pas d’autre chemin valable que la résistance.

    (1) « Does the U.N serve american interests ? », Jack Curry, PARADE, The New York Herald, 4 oct 2009
    (2) « U.N rebues nations over rape, torture », Betsy Pisik, The Washington Times, 1 oct 2009
     
    Traduit par Karen Bellemans pour Investig’Action.
     
     
    SOURCE AMERICA LATINA EN MOVIMIENTO 


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  • Chavez: Obama "n'a rien fait pour mériter" le Nobel de la Paix  12/10/2009
     

    Le président du Venezuela Hugo Chavez s'est interrogé dimanche sur l'attribution du prix Nobel de la Paix au président des Etats-Unis, Barack Obama, affirmant que ce dernier "n'a rien fait pour le mériter".
     
    "La première question que l'on doit se poser est ce qui a pu prévaloir pour que le promu soit le président américain et non pas l'une des 205 autres personnes nominées", a écrit dimanche le président vénézuélien dans sa chronique hebdomadaire "Les lignes de Chavez".
     
    "Qu'a donc fait Obama pour mériter cette distinction ?", a-t-il également demandé, avant d'affirmer que le jury du Nobel "a considéré comme un élément déterminant son souhait d'un monde sans armes nucléaires, en oubliant son engagemen
    t dans le maintien de ses bataillons en Irak et en Afghanistan et sa décision d'installer de nouvelles bases militaires en Colombie".


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  • HONDURAS/ Des paramilitaires colombiens recrutés comme mercenaires

    Des mercenaires ont été recrutés pour soutenir le coup d’état du 28 juin au Honduras. C'est ce qu'affirme - et dénonce - un groupe de travail de la commission des droits de l’homme de l’ONU dans une communication en date du 9 octobre.

    Le quotidien colombien El Tiempo avait publié en septembre dernier une enquête révélant que des ex-paramilitaires colombiens étaient recrutés dans le nord de la Colombie afin d’aller servir au Honduras les intérêts de propriétaires terriens et d'hommes d’affaires. "On leur offre un salaire d’un million et demi de pesos [450 euros], la nourriture et le logement, pour aller surveiller des fermes de supposés hommes d’affaires. L'information s’est répandue comme une traînée de poudre dans le département du Magdalena Medio [au nord du pays, région dévastée par les paramilitaires]", affirmait El Tiempo. Le journal relatait la tenue d’une réunion où d’anciens chefs des AUC [Autodéfenses Unies de Colombie, officiellement démobilisées] ont expliqué à une quarantaine de jeunes hommes que "les chefs d’entreprises du Honduras souhaitaient importer d’ex-membres des AUC comme mercenaires afin de protéger leur terre rurales et urbaines de la violence générée par le coup d’état". Selon les opposants au coup d'état du 28 juin cités par El Tiempo et les Nations Unies, la présence de 120 mercenaires étrangers recrutés pour soutenir les putschistes est avérée en territoire hondurien.

    Source Courrier international


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  • C’est par communiqué que le gouvernement de fait de Roberto Micheletti a annoncé avoir signé un décret restreignant les libertés publiques. Ce communiqué, lu sur toutes les télés et radios publiques, retreint également la liberté des médias. Le gouvernement invoque une réaction aux appels à l’insurrection lancés par le président déchu, Manuel Zelaya, toujours retranché à l’ambassade du Brésil.

    Ce décret vise à suspendre la plupart des libertés individuelles. La liberté de circulation, les rassemblements non autorisés sont désormais interdits, la liberté de la presse aussi. Le gouvernement s’autorise à brouiller les programmes radios télés qui lui déplaisent.

    Les forces de l’ordre auront également le droit de procéder à des arrestations sans mandat d’arrêt. Ces mesures ont été annoncées par la lecture d’un communiqué officiel sur la totalité des chaines de radio et de télévision du Honduras. L’objectif affiché étant la protection de la population non impliquée dans les manifestations.

    Ce raidissement témoigne de la fébrilité du gouvernement issu du coup d’Etat, une semaine jour pour jour après le retour de Manuel Zelaya dans le pays. Le partisans du président déchu, qui manifestent quasiment tous les jours, ont prévu ce lundi un grand rassemblement pour marquer les trois mois qui se sont écoulés depuis le putsch du 28 juin.

    Manuel Zelaya, toujours retranché dans l’ambassade du Brésil, a dénoncé le décret sur Radio Globo, l’un des médias qui lui est favorable et qui continue à emettre.

    Ce décret tend un peu plus la situation au Honduras, de même que sur la scène internationale. Ainsi, dimanche 27 septembre, des diplomates de l’Organisation des Etats américains (OEA) ont été bloqués à l’aéroport de Tegucigalpa et interdits d’entrée en territoire hondurien. Le ministre des Affaires étrangères honduriens de fait a aussi confirmé l’ultimatum donné à l’ambassade du Brésil, qui a dix jours pour clarifier le statut de Manuel Zelaya. Faute de quoi, l’ambassade pourrait perdre son statut diplomatique.

    La même fermeté est affichée à l’égard de l’union Européenne et de plusieurs pays latino-américains qui avaient prévus de renvoyer dés ce lundi à Tegucigalpa leurs ambassadeurs, rappelés dés le lendemain du coup d’Etat en signe de protestation. Mais les ambassadeurs européens ont renoncé à leur projet dans l’immédiat.

    SOURCE RFI 


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  • Patricia Rhodes, chancelière du Honduras , à confirmé que les forces militaires du gouvernement de facto  ont lancé des gaz toxiques sur l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa. Elle a également donné les noms de 2 entreprises Israeliennes qui les auraient vendu.

    Pendant une conference de presse à New York, le chef de la diplomatie d'Amérique Centrale à assuré que des sources militaires loyales à Zelaya lui "avaient soufflé" que les armes chimiques avaient été fourni par les entreprises Alfacom et Interccom.

    Ces entreprises se trouvent à Tegucigalpa et appartiennent au citoyen Israelien Yehuda Leitner (qui sert d'intermediaire entre Israel et Robert Micheletti).

    Le président manuel Zelaya a dénoncé ce vendredi en conférence de presse, depuis l'ambassade du Brésil, que les forces militaires honduriennes, qui reçoivent des ordres du gouvernement de facto, ont lancé des gaz toxiques contre l'ambassade.

    Selon l'information fournie par la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH), ces gaz non identifiés, ont provoqué des empoisonnements, , des vomissements aux personnes qui se trouvaient dans l'ambassade

    Cette dénonciation a été niée par le gouvernement de facto conduit par Robert Micheletti qui a qualifié le fait de de « totalement faux ».

    Rhodes a affirmé que le spécialiste , Mauricio Castellanos, ministre de la santé , a pris aussi les essais depuis les alentours de l'ambassade brésilienne, à quelque 300 mètres de l'enceinte « du au fait que les militaires ont bloqué l'accès à l'ambassade »..

    Le spécialiste a utilisé un équipement approuvé par le FDA Américain et a dit que « les résultats montrent une concentration elevée d'ammoniaque, qui est utilisée comme gaz poivre », a expliqué Patricia Rhodes.

    Dans l'analyse de l'échantillon on a trouvé une haute concentration d'acide cyanhydrique, qui a t-elle indiqué, produit « une réaction rapide en l'inhalant, et au contact  du sang il produit des vertiges, des nausées, saignements, vomissements, céphalées et difficultés respiratoires »

    Certaine de ce fait, Rhodes a aussi déclaré que les personnes qui étaient  dans l'ambassade sont des victimes « du lancement d'armes chimiques depuis des hélicoptères et des avions ou bien utilisées par les troupes, appareils sophistiqués de radiations soniques et électromagnétiques » qui leur ont causé divers troubles

    Bien que la CIDH ait fait appelé pour que le gouvernement de Micheletti mette fin à cette operation et  laisse l'accès à des médecins et à des membres de la croix rouge hondurienne, le chancelier a affirmé qu'ils ne laisserait entrer personne.

    Rhodes  a demandé expressément à  qu'on envoie « une mission médicale internationale de l'ONU », et elle a exprimé que son pays se trouve devant « une guerre irrégulière ».

    Le président du Vénézuéla, Hugo Chávez, lors de la conférence de presse qu'il a donné jeudi après son intervention dans l'Assemblée de l'Organisation de Nations Unies (ONU), a déclaré que dans une conversation avec le président Manuel Zelaya, celui-ci avait découvert, dans le plafond d'une maison voisin, un objet d'interception et de sabotage pour les équipements électroniques. Cet équipement était de fabrication israelienne.

    SOURCE TELESUR 


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  • Manuel Zelaya maintient son appel à la résistance


    Le président du Honduras, Manuel Zelaya, défait par une junte militaire, a maintenu son appel à la "résistance" vendredi, posant le principe de son retour au pouvoir comme base incontournable d'un dialogue avec les putschistes.

    "Nous n'avons pas observé une once de volonté du gouvernement de facto de restituer la présidence au président élu par le peuple", a déclaré Manuel Zelaya dans un communiqué transmis à la presse par son entourage quatre jours après son retour au pays.

    "C'est pourquoi nous lançons un appel au maintien de la résistance et nous sollicitons le soutien de la communauté internationale pour mettre fin au coup d'Etat et rétablir la démocratie", poursuit-il.

    La veille, Manuel Zelaya, rentré dans son pays par surprise lundi et réfugié depuis dans les locaux de l'ambassade du Brésil, avait déclaré qu'un dialogue avait été instauré avec le gouvernement issu du coup d'Etat du 28 juin.

    Quatre candidats à l'élection présidentielle du 29 novembre s'étaient pour leur part entretenus avec M. Zelaya et son rival, l'ancien président du Congrès Roberto Micheletti au pouvoir depuis le coup d'Etat, en vue de les rapprocher.

    Il n'y a pas eu depuis la "moindre indication", d'un "souhait du gouvernement putschiste en faveur de l'instauration d'un dialogue qui permette de mettre fin à la crise déclenchée par le coup d'Etat", a cependant constaté M. Zelaya.

    "La communauté internationale doit se prononcer avec énergie et rapidité pour résoudre cette crise tragique", ajoute-t-il.

    Une tentative de médiation du président du Costa Rica Oscar Arias avait déjà achoppé fin juillet, sur la question du retour au pouvoir de M. Zelaya, principe posé par l'accord dit de "San José" proposé par M. Arias et refusé par les autorités en place à Tegucigalpa, qui n'ont pas cédé depuis sur ce point. "Chacun campe sur ses positions", observait jeudi une source diplomatique occidentale.

    M. Arias a déclaré vendredi qu'il n'avait pas l'intention d'aller au Honduras "pour le moment".

    Pendant ce temps à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a mis en garde le gouvernement de M. Micheletti contre toute tentative de violer l'immunité de l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa.

    "Les membres du Conseil ont condamné les actes d'intimidation commis contre l'ambassade", autour de laquelle des rues sont bouclées sous la surveillance de soldats et de policiers, a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, au nom du Conseil.

    Ils ont "appelé le gouvernement de facto du Honduras à cesser de harceler cette ambassade et de lui fournir tous les services nécessaires, y compris eau, électricité, nourriture et maintien des réseaux de communication", a-t-elle ajouté, au sortir d'une réunion d'urgence du Conseil réclamée par le Brésil.

    Devant le Conseil, Celso Amorim, le chef de la diplomatie brésilienne, avait dénoncé l'attitude des forces de l'ordre honduriennes, qui ont "assiégé" l'ambassade et soumettent ses occupants à des rationnements, notamment de vivres, selon lui.

    Manuel Zelaya a réclamé depuis l'intérieur de l'ambassade l'intervention de la Croix-Rouge internationale, faisant état de malaises dans son entourage, liés selon lui à la diffusion d'un gaz toxique par les forces de l'ordre.

    "Il y a ici une soixantaine de personnes qui tentent de respirer dans la cour. Il y a des gens qui vomissent du sang. Un gaz toxique a été diffusé", a-t-il affirmé à la presse.

    Un porte-parole de la police a démenti la moindre diffusion de gaz. "Ce sont de faux messages pour la communauté internationale (...) pour attirer l'attention (...) au moment où le Conseil de sécurité" des Nations unies était réuni, a-t-il déclaré.

    Parallèlement, plusieurs milliers de manifestants pro-Zelaya étaient descendus à mi-journée dans la rue pour un défilé qui devait se clore dans le parc central de Tegucigalpa

    SOURCE LE RACO 


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  • Argentine : violente répression contre les travailleurs licenciés de la US Kraft ex-Terrabusi
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    26-09-2009
    Le conflit dans la fabrique Kraft Foods ex-Terrabusi, de Général Pacheco, a eu hier son pire chapitre avec une violente expulsion par la police de la province de Buenos Aires, par ordre judiciaire, qui a fini avec 65 personnes arrêtées, quatre blessés parmi les manifestants et huit chez les policiers. La répression s'est étendue pendant plus de 40 minutes et s'est limitée à l'intérieur de la fabrique où un groupe de travailleurs licenciés occupaient les installations, et aussi dans les environs, sur des manifestants et des ouvriers qui n'avaient pas été licenciés.
     
     
     
     

     VIDEO :

     
     
    Les travailleurs de la multinationale nord-américaine Kraft-Terrabusi sont en lutte depuis le 18 août contre 160 licenciements arbitraires, en représaille pour la grève de cinq jours qu'ont mené, en juillet, les travailleurs - avec les ouvrières à la tête de cette révolte - pour exiger des mesures de prévention, d'hygiène et de permissions devant la pandémie de Grippe A.
     
    Des images de télévision montraient à la police lancer des balles de gomme et des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants postés en face de la fabrique. Certains des manifestants ont été arrêtés.

    La production de l'entreprise se trouve paralysée depuis le 9 septembre. L'entreprise réclamait à la justice l'expuslion des ces occupants.

    Des travailleurs de Kraft ont coupé pendant plusieurs jours une autoroute importante contiguë à la fabrique pour exiger la réincorporation de 160 travailleurs licenciés tandis que des lycéens ont réalisés plusieurs coupures de rues dans la capitale, en solidarité. Une marche a également eu lieu à l'ambassade des Etats-Unis.

    Dans les derniers jours, des organisations patronales argentines exprimaient leur insatisfaction pour l'occupation de la fabrique, située à 35 kilomètres au nord de Buenos Aires.
     
     
     
     
     

    SOURCE AMERIKENLUTTE  


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  • Obama le sérieux

    Fidel CASTRO

    Le président vénézuélien Hugo Chávez a été tout à fait original quand il a parlé de « l’énigme des deux Obama ».

    Aujourd’hui, c’est Obama le sérieux qui a parlé. J’ai reconnu récemment deux aspects positifs de sa conduite : sa tentative d’apporter la santé à quarante-sept millions d’Étasuniens qui en sont privés et son inquiétude pour les changements climatiques.

    Ce que j’ai affirmé hier sur la menace imminente qui pèse sur l’espèce humaine pourrait sembler pessimiste, mais n’est guère éloigné de la réalité. Reste à connaître maintenant les vues de nombreux chefs d’État sur la question ignorée et oubliée des changements climatiques.

    Obama a été le premier à donner son avis comme président du pays siège de la Réunion de haut niveau des Nations Unis sur cette question.

    Qu’a-t-il dit ? Je transcris l’essentiel de ses prises de position :

    « Le fait que beaucoup de vous soient présents ici aujourd’hui constitue une reconnaissance que la menace émanant des changements climatiques est sérieuse, urgente et croissante.

    « La réponse de notre génération à ce défi environnemental sera jugée par l’Histoire.

    « Aucune nation, qu’elle soit grande ou petite, qu’elle soit fortunée ou pauvre, ne peut échapper aux effets des changements climatiques.

    « L’élévation du niveau de la mer menace chaque littoral. Des tempêtes et des inondations toujours plus puissantes menacent chaque continent.

    « La sécurité et la stabilité de chaque nation et de tous les peuples… sont menacées.

    « Et nous avons mis le climat au sommet de notre ordre du jour diplomatique dans le cadre de nos relations avec des pays aussi variés que la Chine et le Brésil, l’Inde et le Mexique, du continent africain au continent européen.

    « Pris ensemble, ces pas représentent une reconnaissance historique au nom du peuple étasunien et de son gouvernement. Nous saisissons la gravité de la menace climatique. Nous sommes décidés à agir.

    « …nous ne venons pas ici pour célébrer des progrès aujourd’hui. […] Nous sommes venus ici parce qu’il y a encore beaucoup plus à faire.

    « C’est un travail qui ne sera pas facile.

    « …nous ne devons pas nous bercer d’illusions : la partie la plus difficile de notre voyage nous attend.

    « Nous cherchons ce changement radical mais nécessaire en pleine récession mondiale, alors que la priorité la plus immédiate de chaque nation est de relancer son économie. Ainsi, nous nous heurtons tous à des doutes et à des difficultés dans nos propres capitales tout en cherchant à atteindre une solution durable aux défis climatiques.

    « Mais je suis venu dire ici que les difficultés ne sont pas une excuse au contentement de soi. Que le malaise n’est pas une excuse à l’inaction.

    « Chacun de nous doit faire ce qu’il peut quand il peut pour que nos économies croissent sans mettre en danger notre planète… Nous devons saisir l’occasion pour faire de Copenhague un pas en avant significatif dans la bataille mondiale contre les changements climatiques.

    « Nous ne devons pas non plus permettre que les vieilles divisions qui ont caractérisé le débat sur le climat pendant tant d’années bloquent nos progrès. Oui, les nations développées qui ont causé beaucoup des dommages infligés à notre climat au siècle dernier ont encore une responsabilité à exercer.

    « Nous ne pourrons relever ce défi à moins que tous les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre n’agissent ensemble.

    « Nous devons redoubler d’effort pour mettre d’autres nations en développement – en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables – sur la voie de la croissance durable. Ces nations n’ont pas les mêmes ressources pour combattre les changements climatiques

    « Leur avenir n’est plus désormais un choix entre croissance économique et planète plus propre, parce que leur survie dépend de l’une et l’autre.

    « Et voilà pourquoi nous sommes responsables de fournir l’aide financière et technique requise à ces nations…

    « Nous cherchons un arrangement qui permettra à toutes les nations de croître et d’atteindre des niveaux de vie sans mettre en danger la planète.

    « Nous savons que l’avenir de notre planète dépend d’un engagement global…

    « Mais le trajet est long et le trajet est dur. Et nous n’avons plus trop de temps pour le faire. »

    Le problème, toutefois, c’est que tout ce qu’affirme Obama entre en contradiction avec ce que les États-Unis font depuis cent cinquante ans, en particulier depuis qu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ils imposèrent au monde l’accord de Bretton Woods et se convertirent en patron de l’économie mondiale.

    Leurs centaines de bases militaires installées dans des dizaines de pays de tous les continents, leurs porte-avions et leurs flottes navales, leurs milliers d’armes nucléaires, leurs guerres de conquête, leur complexe militaro-industriel et leur commerce d’armes, sont incompatibles avec la survie de notre espèce. Les sociétés de consommation sont tout aussi incompatibles avec l’idée de croissance économique et de planète propre.

    Le gaspillage illimité de ressources naturelles non renouvelables, surtout le pétrole et le gaz accumulés durant des centaines de millions d’années et qui seront épuisés en deux siècles à peine au rythme de consommation actuel, a été la cause fondamentale des changements climatiques. Même si les pays industrialisés réduisaient leurs émissions de gaz polluants, ce qui serait louable, il n’en reste pas moins que 5,2 milliards d’habitants de la planète Terre, soit les trois quarts de la population mondiale, vivent dans les pays qui, dans une plus ou moins grande mesure, ont encore à se développer et qui devront donc utiliser d’énormes quantités de charbon, de pétrole, de gaz naturel et d’autres ressources non renouvelables, ce qui, selon les modèles de consommations créés par la société capitaliste, est incompatible avec l’objectif de sauver l’espèce humaine.

    Il ne serait pas juste d’accuser Obama le sérieux – selon l’énigme susmentionnée – de ce qu’il s’est passé à ce jour, mais il est encore moins juste que l’autre Obama nous fasse croire que l’Humanité pourra être préservée si l’on suit les normes en vigueur aujourd’hui dans l’économie mondiale.

    Le président des États-Unis a admis que les nations développées avaient causé l’essentiel des dommages et qu’ils devaient en assumer la responsabilité. C’est là sans doute une prise de position courageuse.

    Il serait juste aussi de reconnaître qu’aucun autre président des États-Unis n’aurait eu le courage de dire ce qu’il a dit.

    Fidel Castro Ruz
    Le 22 septiembre 2009

    SOURCE LE GRAND SOIR 


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  • NEW YORK (Nations unies) - Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé jeudi son homologue américain Barack Obama à se montrer cohérent avec les idées qu'il défend et à rejoindre "l'axe du mal", lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

    "Obama, rejoins le socialisme !", a dit Hugo Chavez, un habitué du sarcasme et des tirades antiaméricaines. "Nous t'invitons à rejoindre l'axe du mal !".
     

    La précédente administration américaine de George W. Bush avait introduit cette expression pour désigner des pays comme l'Iran ou la Corée du Nord, soupçonnés de se procurer des armes de destruction massive et de soutenir le terrorisme.
     
     Le président vénézuélien a abordé de nombreux thèmes lors de son discours, depuis le socialisme comme moyen pour "sauver" le monde du capitalisme, jusqu'à la crise politique au Honduras.
     
     A chaque fois, il a eu pour le président américain quelques mots, parfois élogieux, parfois ironiques. Il l'a notamment invité à lever l'embargo contre Cuba et à s'abstenir d'utiliser des bases militaires en Colombie.
     
     A propos du Honduras, il a accusé l'armée américaine d'avoir été complice du coup d'Etat du 28 juin, tout en laissant entendre que Barack Obama pouvait aussi avoir été impliqué.
     
     "Y aurait-il deux Obama?", a demandé le chef de file de la gauche en Amérique latine aux représentants des 192 Etats membres de l'ONU. "Who are you, Obama?" ("Qui es-tu Obama?"), a-t-il ajouté en anglais, mi-ironique mi-provocant.
     
     Hugo Chavez a néanmoins souligné que l'opinion qu'il avait de Barack Obama était différente de celle qu'il avait de son prédécesseur George W. Bush, qu'il avait qualifié de "diable" en 2007 à cette même tribune, ajoutant que sa présence faisait que ça sentait le "soufre".
     
     "Hier (M. Obama) a parlé ici, ça ne sent plus le soufre", a dit M. Chavez, riant comme à chaque fois de ses propos. "Ca sent plutôt autre chose: ça sent l'espoir", a-t-il ajouté.
     
     Le discours du président vénézuélien a duré un peu plus d'une heure.
    "Je ne vais pas parler plus longtemps que (Mouammar) Kadhafi", a-t-il dit, provoquant l'hilarité de la salle. La veille, le leader libyen avait prononcé un discours-fleuve de plus d'une heure et demie dans lequel il s'en était pris à l'Occident.
     
     "Kadhafi a parlé pour nous tous", a ajouté M. Chavez, provoquant de nouveaux rires et des applaudissements. "Je ne vais pas non plus parler moins qu'Obama", a-t-il averti. Le discours du président américain, la veille, avait duré 40 minutes.
     
     (©AFP / 25 septembre 2009 00h54)
     Romandie news


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