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    Les barricades ont commencé à 4 heures du matin d'hier et ont été attaquées par des tirs. L'explosion d'une camionnette dans d'étranges circonstances a fait un mort et 10 blessés.

    La commémoration hier dimanche du troisième anniversaire de la victoire de l'APPO et de la Section 22 du SNTE sur les policiers étatiques, après une violente expulsion violente a fait un mort et au moins 10 blessés, la suspension du service de transport urbain, des tirs de policiers sur une barricade, une marche de milliers de personnes et 15 barricades dans différents points de la capitale.

    A la croissance imparable de la marche dans la ville d'Oaxaca a répondu une importante mobilisation de policiers en patrouilles, en moto, en camionnettes de toutes les institutions de l'état.

    Ils attaquent une barricade

    Des sicaires du gouvernement étatique ont effectué une série de tirs contre la protestation placée dans la rue de Nezahualcóyolt dans la colonie Reforma dans les environs de la station de radio Am Ley 710.

    La Police Fédérale Préventive (PFP), qui est à Oaxaca depuis un mois pour préparer la répression, a réalisé samedi une opération pour essayer de prendre les installations de la Radio La Ley 710, et où il y a presque 3 ans était assassiné par les balles du gouvernement d'Ulises Ruiz l'architecte et membre de l'APPO Lorenzo Sampablo Cervantes.

    L'opération de la PFP et les tirs sur la Barricade ont été ordonnées de manière ponctuelle sur les endroits où était revendiquée la condamnation des assassins de Lorenzo Sampablo Cervantes.

    À 4 h20 à la Calzada Niños Heroes de Chapultepec a été attquée la barricade installée par les habitants. Sur le lieu ont été trouvé cinq balles de 9 mm. Avant les tirs plusieurs autres véhicules sont arrivés dans le secteur de la Barricade, réalisant des actions de provocation, en particulier une Volswagen modèle Bora, ainsi que des camionnettes tout-terrain, qui accéléraient intempestivament. L'une d'elles a été sur le point de renverser une personne en après essayer de traverser la barricade, ensuite ce fut d'un de ces véhicules que sont sortis les tirs.

    Explose une camionnette dans d'étranges circonstances

    Après avoir levé les barricades, les manifestants se sont joints à la mega-marche. À 10 h15, une camionnette avec des fusées et de la poudre a explosé sur la route à Mexico, à la hauteur du pont piétonnier de l'agence municipale de Viguera.

    Selon la police, "sur la base de données que nous avons réussi à obtenir, Alberto Gasga Barenca, de 21 ans, était dans la camionnette qui transportait les fusées, d'où il les lançait". concessionnaire automobile et autres magasins de luxe.

    Suivant la version policière, une étincelle a atteint la poudre et a déclenché l'explosion qui a tué le membre de la Section 22 du SNTE et a blessé huit personnes. (...)

    D'autres versions affirment que la camionnette a été attaquée à coups de feu par une voiture sans plaque, de celles que la police secrete d'Ulises Ruiz a l'habitude d'utiliser, et que se serait un de ces tirs qui aurait provoqué l'explosion.

    Ces véhicules, dès l'aube surveillait et menaçant les barricades en se déplaçant dans les environs des colonnes qui arrivaient, effectuant dans beaucoup de cas des tirs en l'air.

    Une répression focalisée

    La marche magistériale a continué et est arrivé au Zocalo de la ville autour de 13 h 45, formée à ce moment par des dizaines de milliers de personnes.

    Durant son parcours vers le zocalo différents corps policiers ont essayé de diviser la gigantesque marée humaine.

    En réponse, les activistes ont lancé des pierres et des bombes molotov sur la police, en plus de détruire des distributeurs bancaires, les vitrines d'un concessionnaire automobile et autres agences de luxe.

    Durant le meeting, devant des milliers de maîtres et de militants de l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO), il a été demandé une minute de silence en mémoire du compagnon décédé dans des circonstances suspectes.

    A la fin meeting il a été demandé une enquête sur la mort et la condamnation des responsables puisque qu'il n'était pas écarté qu'il s'agisse d'un "attentat de l'état".

    La Haine, 15 juin 2009.


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  • En mai 2008, le gouvernement du président mexicain Felipe Calderón lançait un grand plan de réforme du système éducatif mexicain. : l'alliance pour la qualité de l'éducation (ACE).

    L'ACE vise notamment la mise en place de tests standardisés pour contrôler le personnel enseignant, la sélection sur des bases politiques en vue de leur accès à l'emploi, la réduction de la liberté académique, l'accentuation de la sélection étudiante et, à terme, l'ouverture à un contrôle plus important de l'éducation par les intérêts corporatifs des entreprises privées.

    Un plan d'action nationale contre la ACE a été mis en place dans 18 États du Mexique. Il rassemble enseignants, parents d'élèves et étudiants qui refusent l'ACE. La seule réponse du gouvernement au mouvement, c'est la répression armée, des incarcérations arbitraires, de nombreux enseignants mais aussi parents d'élèves et étudiants ont été blessées lors de manifestations pacifiques qui ont eu lieu dans plusieurs régions du Mexique : Morelos, Quintana Roo, Guerrero, Veracruz, Puebla, Hidalgo, Coahuila et Basse Californie.

    Une fois de plus le 10 juin a été marqué par la repression.

    A Puebla lors d'une manifestation dans le centre ville alors que les manifestants étaient en train d'occuper un batiment apartenant à la SNTE, la police ainsi que des personnes vétus en civil avec le visage masqué sont intervenus. Ces corps de police étaient armés de matraques, de boucliers et de gaz lacrymogènes. La repression contre les manifestants et les observateurs des droits de l'Homme a été féroce et brutale.

    On dénombre à l'heure actuelle plus d'une trentaine de blessés et 17 personnes ont été arrêté viollement . 2 personnes ont disparu ... personne n'a de nouvelles d'elles depuis la manifestation

    Le gouverneur de Puebla, Mario Marin, et le ministre local de l'éducation, Dario Carmona, sont responsables du sort des détenus et des personnes disparues ainsi que de la violence et de la répression qui a eut lieu pendant cette manifestation.

    Nous resterons attentif à l'évolution de la situation !!


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    Communiqué de la CNR (Coordination nationale de 80 radios)  6 juin 2009 (extraits)


    Le Pérou vit des heures tragiques depuis le 5 juin à l'aube. Des dizaines de péruviens ont perdu la vie ces dernières heures, résultat des affrontements qui ont répondu à la violente opération, menée par les forces conjuguées de la, police et de l'armée, pour dégager la route au « Tournant du diable », près de Bagua, province d 'Amazonias.

    Pendant des siècles les intérêts privés, étrangers et nationaux, ont primé sur les droits et les libertés des habitants d'origine de l'Amazonie. Aujourd'hui la spoliation et le mépris envers nos communautés continuent.

    Le gouvernement d'Alan García, élu en 2006 pour changer de modèle économique, a trahi la volonté populaire en accentuant les politiques néolibérales et en violant la Constitution et les accords internationaux. En juin 2008, le Congrès, dans le cadre des accords TLC (Traité de libre commerce) avec les Etats-Unis, le gouvernement a promulgué un ensemble de décrets s'attaquant aux droits des communautés indigènes de l'Amazonie. Le conflit s'est encore aggravé ces deux derniers mois, car le gouvernement a mené diverses manœuvres dilatoires en essayant de briser l'unité des organisations amazoniennes et en ajournant les débats au Congrès, après l'avis de la Commission de la Constitution, favorable à l'abrogation des décrets. La dernière mesure est la violente intervention à Bagua, entraînant une tragédie encore en cours.

    Coordination générale CAOI (Coordination andine des organisations indigènes) Lima 5 juin

    Le gouvernement apriste d'Alan García Pérez a  une répression sanglante dans l'Amazonie péruvienne. Une fois de plus, on cherche à imposer la mort sur la vie, le massacre sur le dialogue. C'est la réponse dictatoriale après 56 jours de lutte pacifique des autochtones et de pseudo dialogues et négociations, qui se termine par les balles de toujours, les mêmes depuis plus de 500 années d'oppression. Aujourd'hui plus que jamais, il est urgent de mettre en oeuvre les accords de la quatrième rencontre continentale des peuples et nationalités indigènes de l'Abya Yala (qui s'est déroulée à Puno, au Pérou, du 27 au 31 mai) et de rendre effective notre solidarité avec les peuples de l'Amazonie péruvienne, par des rassemblement devant les ambassades du Pérou, dans chaque pays, chaque jour, jusqu'à ce que s'arrête le bain de sang et que soient abrogés les décrets-lois du TLC avec les États-Unis.

    Et poursuivre en justice Alan García Pérez et son gouvernement, pour sa soumission et la répression qu'il a déclenchée. Cela s'est produit quelques heures après que le Congrès de la République, dans un acte de pure provocation, a décidé de reporter une fois de plus l'examen de l'abrogation des décrets-lois pro-TLC qui facilitent l'invasion des territoires indigènes, pendant que l'exécutif envoyait en grand nombre de nouveaux contingents de la police en Amazonie. Nous appelons les organisations autochtones, les mouvements sociaux et les organisations des droits humains dans le monde entier à prendre des mesures concrètes : envois de lettres au gouvernement péruvien, au Rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies pour les peuples autochtones, à Amnesty International, à Survival International, au Prix Nobel de la paix, à la Commission interaméricaine des droits de l'homme, à l'Organisation internationale du travail (convention OIT 169), pour qu'ils envoient immédiatement des missions au Pérou, afin de mettre fin à cette violence et que soit respecté les droits des autochtones. Les Nations unies doivent agir fermement, en se joignant à la demande soulevée par la présidente de l'Instance permanente sur les questions autochtones, Victoria Tauli, de lever l'état d'urgence, de ne pas utiliser la répression et de respecter les règles internationales garantissant l'exercice des droits des autochtones. Assez de répression ! Abrogation immédiate des décrets-lois anti-autochtones du TLC !

    Les anarchistes péruviens de l'Unión Socialista Libertaria appellent à la solidarité internationale avec les peuples originaires et amazoniens du Pérou dans leur lutte en défense de leurs terres et culture ancestrale. Celle-ci est atteinte et menacée par le gouvernement péruvien en alliance avec l'impérialisme, les multinationales et la droite (principalement l'APRA, l'Union nationales et le fujimorisme), à travers des décrets législatifs inconstitutionnels et violateurs, dans le cadre de la signature du Traité de libre commerce avec les Etats-Unis.

    Ils appellent leurs camarades à cosigner cet appel et à le relayer dans tous les espaces de diffusion possible listes e-mail, journaux, revues, bulletins, communiqués, affiches, forum, action publiques, culturelles, politiques... Pour cela, nous appelons les camarades libertaires à organiser, en relation avec d'autres secteurs proches et en lutte, des mobilisations et des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays, pour dénoncer les actions de l'Etat et des multinationales dans notre pays.

    Nous en appelons à la solidarité qui nous caractérise comme révolutionnaires libertaires pour faire cause commune, pour nos frères amérindiens et pour leur faire savoir qu'ils ne sont pas seuls, que leurs luttes sont les nôtres, jusqu'à parvenir à la véritable société de pleine liberté, autonomie, progrès humain, sans exploités ni exploiteurs.

    Premiers signataires :


    Unión Socialista Libertaria (Lima - Perú), Red
    Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombia), Journal Barrikada (Uruguay),
    Convergencia Anarquista Específica (Chile), Corriente Acción Libertaria (Chile)

     

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  • […] Urgent : rassemblements devant toutes les ambassades du Pérou, en conformité avec les accords de la quatrième rencontre continentale des peuples et nationalités indigènes de l’Abya Yala


    Cela fait 56 jours que les communautés indiennes du Pérou amazonien se sont soulevées contre des projets miniers ou pétroliers dans le Nord-Est.
    A la mi-mai, ils sont déclarés "en état d’insurrection".
    "Nous déclarons nos peuples en état d’insurrection contre le gouvernement du président Alan Garcia sur les territoires indigènes amazoniens", a déclaré à Lima le 15 mai dernier Alberto Pizango, président d’un collectif qui dit représenter 1350 communautés de 65 groupes ethniques, soit 600’000 personnes environ.
    Cet état d’insurrection signifie que "nos lois ancestrales ont désormais force de loi et que nous considérons comme une agression l’entrée d’une quelconque force sur nos territoires", avait averti M. Pizango. La solution, a-t-il poursuivi, "passe par une abrogation" de décrets législatifs de 2007 et 2008 qui assouplissent le cadre de l’exploitation minière, pétrolière, forestière ou de l’eau, par des firmes multinationales, sur des terres que les indigènes considèrent comme ancestrales.


    Les informations sont confuses. Les chiffres qui circulent parlent d’un nombre de morts entre 10 et 20. Cela s’est passé ce matin (mi-journée en Europe)

    Plusieurs morts et des dizaines de blessés, tel serait le résultat tragique de la répression menée par la Direction Nationale des Opérations Spéciale (DINOES) contre les indigènes de Bagua pendant une opération visant à les expulser de la route Fernando Belaúnde Terry qu’ils occupaient. Cette localité de la province de l’Amazonie péruvienne est située à 730 km au nord de Lima.

    Le président du comité de lutte provincial de Condorcanqui, Santiago Manuin Valera, aurait été assassiné par la police après avoir été visés par des armes de guerre dans la zone de Curva del Diablo où ils se sont concentrés.
    Le leader indigène Mateo Impi a annoncé que les policiers ne laissaient pas approcher des cadavres. “Nous demandons l’intervention de la Défense (du Peuple)” a-t-il ajouté.

    Le général Murua a ajouté que la circulation a été rétablie dans des circonstances difficiles mais que la route était maintenant dégagée. Auparavant, le président péruvien Alan García avait rendu responsables les “pseudo dirigeants des communautés natives qui impulsent des mesures de forces et de violence”. Et d’ajouter : “Ils prétendent jouer à la révolution”.
    De son côté, le directeur de la Police Nationale, le général José Sánchez Farfán a déclaré que la police avait été “attaquée“ et que 4 policiers avaient été tués avec des armes à feu par des indigènes lors des affrontements pour dégager la route.

    Peu après la phase initiale de la répression, les indigènes ont mis le feu au local du Parti Apriste Péruvien (parti du président), au local de COFOPRI, le siège de la direction de la province de Bagua et le local du PRONAA. L’hôpital de Bagua a fermé ses portes parce qu’il ne peut plus recevoir de blessés.

    Sources : Coordinadora Nacional de Radio, Peru.com, La Haine, etc…

    SOURCE OCL 

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