Communiqué n° 4 : texte intégral de revendication de l’assassinat de Sokratis Ghiolias
Le quotidien grec Ta Nea (Les Nouvelles) a publié le 28 juillet dernier le communiqué suivant de La Secte des Révolutionnaires revendiquant l’assassinat, le 19 juillet, du journaliste Sokratis Ghiolias. Nous en publions la traduction dans un but strictement informatif (Tlaxcala).
La Secte des Révolutionnaires a repris les armes. Dans le monde d'aujourd'hui la chose la plus violente est de rester passif. Toute notre vie est envahie par la violence. Et quand ce n’est pas la violence des flics, des centres de détention, des prisons, alors les choses sont encore plus sournoises. Nous parlons d’une violence sans effusion de sang. De la violence de l'image, de la publicité, du drogué consommateur, des psycho-impasses, de la solitude. Nous vivons dans des villes sordides, mangeons de la nourriture en plastique, sommes informés avec des nouvelles préfabriquées, achetons des produits standardisés, travaillons dans des emplois écœurants, nous extasions sur de petits objets personnels à l’intérieur de nos maisons à l’ameublement gai.
Nous sommes fatigués de cette vie vide. Nous avons dit désormais ça suffit ... pas d’autres journées foutues... pas d’autres humiliations au travail ... pas d’autres prières empruntées pour le bonsoir1 ...
Donc, il y a un an et demi, nous avons fondé la Secte des Révolutionnaires, qui est devenue notre moyen de sortir de ce putain de silence du monde-prison dans lequel nous vivions. Deux ou trois armes pour commencer, certains livres et quelques connaissances illégales sur les expériences du passé, combinés avec pas mal de « kilos » de détermination et la certitude de la conscience qui déclare : ou homme ou porc, ou combattant ou esclave, ou révolution ou compromis et démission.
Et c’est ainsi que cela a commencé.
Lorsque vous vivez dans une lutte sans fin, elle vous fait aiguiser vos capacités et votre réflexion, tandis que simultanément elle vous procure la satisfaction de vous être opposé au sort qu’ils vous ont destiné.
Mais nous voulions quelque chose de plus ...
Nous avions envie de bondir d’un saut dans le ciel. Après notre troisième coup, nous nous sommes nous-mêmes posé la question de l'intensification de notre action, ce qui impliquait quelques conditions préalables. Nous sommes donc passés dans une clandestinité créative, afin d’en sortir plus capables, plus efficaces, plus dangereux. Durant cette période, certains parmi nous se sont formés aux armes, d’autres ont appris de nouvelles techniques, ont lu, se sont renseignés à propos de situations de lutte inconnues jusqu’alors, ont échangé expériences et points de vue avec d’autres combattants et se sont pourvus dans le secteur du matériel technique.
Parallèlement, nos combattants restants ne sont pas restés inactifs. Ils ont créé un réseau nécessaire d'informations, ils ont recueilli des éléments, se sont souciés de notre inactivité consciente et ont offert leurs services en vue de la Révolution et pour leur propre dignité.
De sorte qu’à partir de maintenant nous voulons être terriblement cohérents avec ce que nous disons, et transmettre un message à tous les acteurs de premier plan de la société et leurs gorilles. «La Secte des Révolutionnaires ne vous laissera pas ne serait-ce qu’un millimètre de territoire en toute sécurité dans votre vie. Nos armes sont chargées et prêtes à "parler" ... Si les arguments font couler la sueur, les preuves feront se répandre le sang ...». Dorénavant nous ne parlons pas de propagande armée, mais de la mettre en pratique. Notre récente attaque n’était pas fondée sur la propagande, mais sur la décision de mettre fin à la carrière misérable de ce type.
La lutte armée ne demande pas pardon et n’invoque pas l'hypocrisie de l'humanité et l'idéal de la vie humaine. La révolution est une guerre pour construire un code existentiel autonome loin de l'hypocrisie de la manière de vivre moderne.
La vie humaine est une variable, une marchandise dans le monde du spectacle, qu’on met tantôt en pièces en l’exilant dans les cachots des prisons, dans des culs de sac solitaires, dans les substances addictives, et tantôt qu’on défend comme «l'idéal» perdu par les fusils des terroristes.
Mais ce qui importe, ce n’est pas seulement si tu vis, mais également comment tu vis. La vraie valeur réside dans les choix que chacun fait dans sa vie. C’est là-dessus que nous sommes tous jugés. Ghiolias Sokratis a fait ses choix et nous les nôtres. Lui a choisi de vivre comme un rongeur2 dans le royaume boueux de son pitoyable monde, nous comme des loups sortis du troupeau.
Voyons donc qui était véritablement le «sans méfiance » et « sans surveillance » Ghiolias Sokratis.
De bonne heure introduit au sein de la peste journalistique, il a fréquenté pendant plusieurs années le maître du soi-disant journalisme indépendant de « révélations », Makis Triandafyllopoulos en tant qu’ami, collaborateur et rédacteur en chef de ses émissions. Parallèlement, il est resté « cadre » de la nouvelle école des championnats grecs.
Championnats où il s'était spécialisé dans le commerce illégal de la dopamine (intime de Christos Tzekos, qui connait bien les « poudres »), dans les exploits dopés (témoin de mariage de Kostas Kenteris, à qui il proposa une couverture médiatique lors du fameux "accident" qu’il eut avec l’autre athlétodroguée Katerina Thanou) et naturellement dans le business des postes officiels et des emplois immérités de toute la clique championnesque bien connue, soit dans les forces de sécurité, soit dans l’arène politique (ami proche de l’athlétodéputé Koukodimou, de la candidate ratée Patoulidou, et d’autres). Chacun naturellement peut imaginer également les combines de tous ceux-là, avec un si précieux partenaire, Sokratis Ghiolias, dans la société nommée SEGAS3, dont tous les ci-dessus formaient les éminentes personnalités. En particulier à l’époque où a culminé la « vision nationale » des jeux olympiques de 2004, a commencé au SEGAS un grand festin autant avec « l’or » des commandites et celui des subventions publiques que celui des contrats financiers secrets passés sous la table avec des entreprises de grands travaux et de construction.
Toutefois, le « sans méfiance »» Ghiolias Sokratis était polyvalent. Le même était un bigot notoire dans son milieu, et il fut visiteur permanent - en générant même une société bien connue. C’était un collaborateur de confiance de l'État du Mont Athos, tandis que, simultanément, la petite fiancée porteuse de soutane Ephraïm était son confesseur. C’est pourquoi, quand éclata le scandale bien connu des popes à Vatopédi 4, Ghiolias a toujours pris les devants comme bouclier de protection pour soutenir leur petit commerce.
Le gars avait littéralement le crucifix en main.
Ceci dit, la raison principale de notre visite chez lui a été la position dominante qu’il occupait dans la version électronique du nouveau journalisme.
Avec la propagation rapide d'Internet, et la préférence croissante, en particulier des jeunes, pour y trouver des informations, les arnaqueurs connus du journalisme n’ont pas tardé à en profiter. Outre les sites d’informations officielles, qui sont habituellement la version électronique des journaux déjà connus, ont été créés les premiers blogs d'information. L'immédiateté de l'information présentée a été l'élément clé mis en avant par les sites Web populaires. Cette plus grande liberté d'expression a été utilisée également par des gens vivant sous des régimes totalitaires comme une tentative de briser la censure imposée par le gouvernement.
Contrairement à ces personnes-là, ce même anonymat a été exploité par des journalistes du système comme Ghiolias, Papagiannis, etc., comme moyen d'extorsion et de diffamation en faveur des intérêts particuliers d'entreprises qui les financent. Notre action n'a rien à voir avec une opposition à l'anonymat des blogs, bien au contraire, nous lui donnons la priorité, et nous l’estimons indispensable comme bouclier de protection pour les ennemis du régime et comme une situation vraiment saine pour les milieux alternatifs autogérés de l’information. Pour Ghiolias, une chose est sûre, c'est qu’il ne se rangeait pas du côté des ennemis du régime, il était même un patron qui se cachait derrière l'anonymat du blog en l’utilisant pour sa propagande systématique.
Ancien collaborateur du « batailleur » Maki Triandafyllopoulos, mais aussi digne partenaire de l'école de journalisme Kostopoulos-Anastasiadis (déculpabilisation du lifestyle actuel par une motivation à travers la réussite économique et le machisme moderne grec) Ghiolias avait ce qu'il fallait. D’un côté, le journalisme de la «sensibilité sociale», des «révélations» et des «plaintes», et de l'autre côté, l’agressivité dans le service, un cocktail de culot, le lifestyle avec vue du néo-conservatisme d’un fascisme voilé (ou également patent), d’une soi-disant satire, non pas simplement devant le pouvoir, mais surtout contre ceux qui n'ont pas de voix pour répondre à la boue qu’on leur lançait.
Les attaques les plus grossières et les mensonges les plus diffamatoires sur la ville rebelle sont sortis dès la première ligne des publications du troktiko. Jusqu'à son frère Périclès qui, en tant que directeur du Prince Oliver, a répondu de manière provocante et, ironiquement, en paraphrasant les mots d'ordre de l'insurrection de Décembre, par un incendie criminel qui a visé son entreprise. Ce même patron du troktiko s’est nommé lui-même juge et à travers son blog a décerné des sanctions pour les personnes incarcérées. Après le divorce d’avec son mentor Makis Triantafyllopoulos, Ghiolias, désormais indépendant et dans une position ultra dominante dans la blogosphère journalistique, devient conseiller spécial de Dimitri Kontominas, qui fait partie de la mafia financière de la Grèce, et connu également par son implication dans ce scandale de l’interamerican 5. Dans cette dernière période, il a également travaillé en tant que directeur général de la station de Radio Thema, du gros bide dégénéré Themos Anastasiadis. La liste des sales histoires du clan journalistique, comme celle des conflits internes des journalistes vedettes et des éditeurs, illustrés parfaitement par le trio Thémos-Ghiolias-Kontominas, contre la confrérie Hadjinicolaou-Triantafyllopoulos-Kouri, pourrait remplir plusieurs pages.
Le monde journalistique est un seau plein de merde qu’avec notre geste nous avons tout simplement allégé.
Bien sûr, le patron de troktiko, en tant que ruffian professionnel, connaissait bien les conséquences probables et les «accidents du travail» qui pourraient lui arriver.
Ghiolias Sokratis était tellement « sans surveillance » qu’il avait veillé tout seul à confirmer qu’il constituait un objectif… Surtout après la bombe à Patissia et la mort de l’Afghan, aussi bien lui que les mal-élevés qu'il avait comme collègues ont utilisé le camouflage de soi-disant commentaires anonymes de lecteurs sur troktiko, jusqu’à menacer ouvertement quiconque s’opposait aux mensonges de caniveau qu’ils diffusaient systématiquement.
Plus précisément, et après que les photos exclusives du jeune mort avaient été publiées à la une, privilège d’une admirable collaboration de Ghiolias avec le contre-terrorisme, un « lecteur » de troktiko écrit en rapport à la colère s’accumulant sur sa personne, le « sans surveillance »… - à savoir ce que devraient faire Ghiolias et chaque Ghiolias. Qu’il ait une arme sur lui, et qu’il tire sur toute personne se déplaçant de manière suspecte, afin de protéger sa vie? - Mais ne devenons pas excessifs. Ghiolias n’avait pas besoin d’être touché lui-même pour être protégé. S’en chargeaient les deux escortes d’agents de sécurité qui lui avaient été attribuées et qu’il utilisait en alternance jusqu'à sa mort de porc à Katehaki.
Plus précisément, Ghiolias, le "sans surveillance", le journaliste qui dénonça le système de protection des personnalités publiques en disant que la police devait être en état de combattre dans la rue et pas accompagner comme des Philippins des cibles potentielles, avait ses propres gorilles armés.
Pauvres cons du contre-terrorisme, si vous pouvez, maintenant, démentez les informations suivantes ...
Le patron du troktiko, quotidiennement du lundi au vendredi, durant ses déplacements avec une voiture de marque smart numéro de plaque IHP 5121 (qu’il a changée ces dernières semaines avec une autre smart numéro de plaque IMP 3142), était toujours accompagné par la moto de sécurité.
Plus précisément, Ghiolias partait chaque jour de chez lui, au 21 rue Dédale, entre 12h10 et 12h25 pour se rendre à son émission radiophonique où il s’attardait toujours. Une vingtaine de minutes avant, la moto de l’agent de sécurité avec son cavalier s’approchait de chez lui et s’arrêtait à l’angle invisible entre la rue Nymphes et la rue Dédale, pour suivre la smart à une distance de 5-10 mètres quand il démarrait. Ghiolias disposait de deux gorilles philippins qui alternaient d’ordinaire chaque semaine. Le premier était jeune, 25-30 ans, avec un style fitness, en général il baillait aux corneilles en jouant avec son téléphone portable, et il conduisait une moto gris-noir, de marque TDM, tandis que le deuxième était plus expérimenté, la quarantaine grisonnante, son habitude préférée était de lire des journaux sur sa moto, de marcher comme s’il avait une pastèque sous les aisselles, et il conduisait une moto on-off transalp avec une plaque de circulation XXK389. Nous soulignons que Ghiolias, pour ne pas être stigmatisé par le voisinage à cause des escortes, les obligeait à se garer à l’angle avec la rue Nymphes (où ils ne passaient pas inaperçus), de manière à ce qu’il ne paraisse pas en contradiction avec tout ce qu’il écrivait.
Les choses ont changé lorsque l’autre con a crevé à Katehaki. Apparemment, les nouvelles instructions, comme d’ailleurs le mandat des escortes de sécurité pour régler leur position et le parcours de la cible potentielle, ont donné aux gorilles la possibilité de changer de place. Ainsi, durant cette dernière période, la première moto d’escorte se garait juste devant l'immeuble du rongeur, contrôlant tous ceux qui passaient, alors que quelques minutes avant le départ de Ghiolias arrivait la deuxième moto. Puisque Ghiolias désormais condescendait à leur dire bonjour, ils se mettaient en route tous ensemble comme une belle « compagnie ». Habituellement, devant, la TDM, pour contrôler le parcours à une distance de 5-10 mètres, au milieu Ghiolias avec la smart, et derrière le quadra à la transalp.
Notre idée initiale était de les atteindre ensemble. En utilisant un véhicule lourd, nous aurions éperonné la première moto en écrasant le gorille et avec une autre force de feu nous les aurions tous « descendus» 6. Nous connaissions exactement leur parcours, et la rue Makarios Ethnarchou qu’ils prenaient après la rue Dédale, avec les parterres de séparation, facilitait à merveille leur « abordage » et leur coinçage. Pourtant nous avons vite rejeté ce scénario, parce que concrètement cette rue idéale pour une telle embuscade est moyenne avec sa densité de trafic des voitures, des passants et deux voies de circulation, et comme conséquence des risques pour les autres gens, fait que nous ne recherchons jamais. Parce que la critique aigue que nous faisons de la décadence sociale est une chose, une autre étant le processus de ciblage. Nos objectifs sont toujours clairs et nos armes visent concrètement les têtes, raison pour laquelle nous ne prendrons pas le risque qu’il y ait erreur sur la personne frappée. Nous avons donc choisi d’aller chez lui, plutôt qu’il arrive n’importe quoi au cours d’une mêlée dans la rue et que soit touché un innocent. Ce qui a été dit exactement par l'interphone pour non seulement le faire descendre, mais le faire venir seul, sans être accompagné par son épouse, c'est quelque chose qui n’a pas besoin d’être divulgué pour plusieurs raisons. Mais ici, ajoutons : que le célèbre télépersonnage Iannis Marakakis, avocat dudeal et de Ghiolias, qui se montre sur les écrans de télévision pour clore quelque affaire, ne vienne pas nous les gonfler avec ses conneries à propos de la Secte comme façade pour une commande payée d’assassinat, parce qu’on lui rayera le visage, vu que nos balles sont plus précieuses que des imbéciles pareils. Pour en revenir au sujet, notons que nous avons également repoussé la possibilité de pénétrer dans l’immeuble et d’exécuter Ghiolias dans son appartement. Notre principale préoccupation, c’était de ne pas faire le moindre mal à sa femme et bien sûr au petit garçon.
Chacun de nous a la fin qu’il mérite et les gens ci-dessus ne sont coupables de rien. En outre, la pratique des assassinats politiques est tout à fait claire et précise. Il ne sera jamais question de mêler ni de mettre en danger par une de nos agressions des gens de l’environnement familial ou des proches de la cible, qui n’ont pas de participation à ses choix ni à ses sales intérêts, même si cela nous oblige à annuler notre planning. Un guérillero urbain n’est pas un froid exécuteur. Quand il choisit de faire feu, il ne frappe pas la personne proprement dite, mais les choix d’un homme réel, la fonction qu’il occupe, les décisions qu’il a prises, les services qu’il a rendus. Ce n’est pas simplement une question de personne. Le combattant armé frappe les opérateurs du système qui désormais n'ont plus d’identité propre, mais une position concrète qu’ils défendent. Le combattant armé ne tire pas sur des gens, il tire sur le système lui-même.
Ghiolias était l'un des nombreux noms de journalistes vedettes à propos desquels nous avons recueilli des renseignements concernant leurs maisons, leurs véhicules, leurs gardes, leurs chers restaurants préférés, et où ils vont jouer au tennis (tu la piges l’insinuation connard d’Hadji d’alter ?)
Tous ces juges qui ont des micros et qui pérorent devant les caméras de télévision, ils jugent et ils condamnent, ils apprendront ce que signifie la peur qui va passer dans leur propre camp. Pour cela, parallèlement, un conseil aux témoins oculaires : que leur réponse à toutes les questions soit seulement celle-ci : « Je ne sais rien, je n’ai rien vu, rien entendu », n’importe quoi d’autre sera interprété comme une collaboration avec la police, et ceci n’est pas admissible.
Enfin, nous voulons rappeler que, dans notre communiqué n° 3, nous avions écrit : «La tâche suprême et le devoir d'un guérillero urbain est de perturber l'intérieur du pays, de nuire à l'économie nationale, et de salir et déshonorer l’image extérieure publique ...».
La grèce 7 se retrouve depuis des mois dans l'œil du cyclone avec le recours au FMI et son déficit économique. L'une des sources les plus lucratives de rentrée d'argent est la saison touristique d’été. Par l’exécution du journaliste en personne en combinaison avec les actions de guérilla de l’année dernière, nous croyons que nous avons créé une image négative à l'étranger de la sécurité du territoire grec, et que cela frappe l'industrie nationale du tourisme.
Les touristes doivent savoir que la Grèce n'est plus en sécurité derrière les lignes arrière du capitalisme. Nous cherchons à la transformer en zone de guerre de processus révolutionnaires, avec des incendies criminels, des sabotages, des manifs militantes, des attentats à la bombe, des assassinats armés, et pas une destination de vacances et d’agrément. Nous sommes en guerre avec votre démocratie. En ce qui concerne la crise financière et la complainte de la société sur son sombre avenir, nous nous en foutons comme d’une guigne. Un monde qui se plaint des insupportables nouvelles mesures économiques, sans s’être d'abord révolté contre la médiocrité de sens de cette même vie dans le système, nous est indifférent, et il mérite ce qui lui arrive.
Nous n'avons rien emprunté de votre monde pour avoir le sentiment de le perdre ou de lui être redevables.
Si ce qui est en jeu dans la conscience des gens maintenant est la perte d'un salaire fixe et d’une retraite sûre, cela montre que ce monde est déjà mort. En premier, parce qu’il a perdu ses désirs, sa dignité, son amour-propre, ses rêves, sa conscience, ses sentiments, et alors pratiquement personne ne s’en est préoccupé. Mais quand ses demandes de prêt pour la misérable illusion de posséder sont menacées et qu’il se révolte, alors ses jours sont comptés.
Nous, Secte des révolutionnaires, croyons que ce n’est que dans l'anéantissement de l'État et des structures existantes que peut émerger une nouvelle perspective de vie. Une vie de nouvelles relations humaines, sans pouvoir, sans frontières, sans religion, sans divisions. Une vie où ne commande pas l'argent et où ne règnent pas les biens. Une vie loin des fausses idoles, des contraintes et des conventions.
Nous favorisons une nouvelle civilisation dont les valeurs sont dans l’égalité, la dignité, l'honneur, le respect mutuel, la solidarité, l’affranchissement. L'homme peut et doit créer un nouveau mode de vie et d'expression. Être en harmonie avec l'environnement naturel, être inondé d'émotions, s’abandonner aux plaisirs, être le créateur de son monde ... La communication humaine doit se délivrer des lignes téléphoniques et des écrans plats, les gestes humains doivent retrouver leur chaleur et se libérer des formalités et de la répétition, la vie doit devenir une errance pleine d’aventures, et doit se détacher de sa version bureaucratique. Bien sûr, tout cela semble utopique, si vous voilez toute votre action de vision future en ignorant le présent.
Le miroir lui-même lui donne la réponse ...
Ne demandez donc pas comment les choses changeront. Devenez vous-même la réponse à la question. Nous proposons l'anéantissement total et le nivellement des rapports de pouvoir de la culture dominante. Ce n'est que dans les décombres et les ruines des centres urbains modernes que peut s'épanouir une nouvelle façon de vivre. Les groupes rebelles sont la modeste préfiguration d’un tel avenir. Mais comme nous le disions dans notre précédent texte, même si ce futur n’advenait pas, nous en aurions la saveur, en vivant aujourd’hui selon notre propre manière peu orthodoxe. Et cette aventure, le voyage vers la libération en est digne à chaque instant ...
De sorte que notre proposition est maintenant claire. Que ceux qui veulent refuser activement la tyrannie du système passent des paroles aux actes. Compagnons, organisez-vous, créez des groupes, réfléchissez à vos souhaits, armez-vous, lisez, communiquez, refusez les rôles et les dominations, abolissez le travail et passez à la stratégie de la lutte armée.
Les guérilleros urbains actuels doivent surmonter l'héritage social du prolétariat et doivent se proclamer sujets révolutionnaires eux-mêmes pour eux-mêmes, pour leurs compagnons et pour tous ceux qui contestent réellement le coup d’État du pouvoir sur nos vies, en donnant préséance à la vie plutôt qu’aux analyses économiques. Dans le processus qui fait avancer la lutte armée, nous gagnons des moments de temps de liberté, car seuls ceux-ci permettent la reconquête de la dignité perdue et ouvrent la voie à une liberté intérieure. Ainsi, chacun peut reformuler son identité individuelle dans la vie commune et devenir un combattant armé de la révolution.
«Jusqu'à présent - L’hiver nous remplit de tristesse, le printemps nous contamine et l'été, nous nous sentons asphyxiés. Au fil du temps, la puanteur des bureaux, des réacteurs, des usines et des autoroutes nous noie les narines. Nos muselières n’ont plus bon goût, c'est comme du saucisson emballé avec du câble plastique. La bière que nous buvons est viciée, de même que la morale bourgeoise. Nous ne voulons plus faire toute notre vie le même travail avoir le même visage. Certains nous ont donné des ordres, certains ont critiqué notre réflexion, nos idées, nos maisons et nos passeports, certains d'entre nous se sont cassé la gueule. Nous ne les laisserons pas davantage nous duper, nous réprimer, nous uniformiser.- ROUONS-LES TOUS DE COUPS- ...
comme la plage du tun nichts (ne rien faire ...)
(invitation d’autonomes allemands) 8
P.S.1 : Parce que nous savons combien un porc en colère pue plus que d'habitude, disons deux petits mots à ces connards de l’équipe de DIAS9 : « Petites crapules, puisque vous jouez aux soi-disant voyous, à un certain moment par un certain hasard nous ouvrirons à l’un de vous de nouvelles boutonnières sur la combinaison. Et gardez ça à l'esprit, car nous avons un petit « problème » ... nous sommes terriblement cohérents dans ce que nous disons ...». D’ailleurs comme indice de nos intentions, c'est là que nous avons choisi de laisser notre déclaration, à une distance de 30 mètres à vol d’oiseau du poste de garde et de la façade de l'AT de Nicée.
P.S.2 Pour tous les responsables de prison, directeurs, procureurs, personnel pénitentiaire et travailleurs sociaux, nous vous prévenons que si vous ne changez pas immédiatement d’attitude et si vous n’arrêtez pas de faire souffrir des prisonniers torturés, vous entrerez sur la liste de priorité de sorte que cela serve d’exemple à ceux qui restent. Surtout que pour certains d'entre vous nous savons même à quelle heure vous prenez vos pilules. Arrêtez vos voyouteries avec l'interdiction des autorisations et la suppression des visites aux prisonniers, respectez les prisonniers et ne violez pas leurs droits parce que dans une situation différente et à un moment inattendu, vous recevrez la visite des combattants de la Secte des Révolutionnaires, avec transfert immédiat vers l’autre monde.
Combattants de la révolution, l'ennemi a un nom, cherchez les adresses ...
LUTTE ARMÉE POUR L’AUTONOMIE REVOLUTIONNAIRE SECTE DES REVOLUTIONNAIRES
Ndt
[1] Cela fait penser au negro spiritual «No more auction block for me, no more, no more…»,cf.http://www.negrospirituals.com/news-song/no_more_auction_block_for_me.htm
[2] Référence au nom de son blog, troktiko, rongeur. (NdT)
[3] SEGAS pouvant apparaître comme un acronyme de son nom… À voir la page de présentation de la société (http://www.segas.gr/segas/fMain.aspx), on comprend tout de suite que c’est et cela a été une gigantesque pompe à fric.
[4] Vatopedi est THE monastère du Mont Athos. Cf. l’article sur wikipédia (http://en.wikipedia.org/wiki/Vatopedi_monastery) le concernant, dont voici un extrait : «Land deal controversy - In September 2008, the monastery was implicated in a real estate scandal. The monastery traded low-value land for high-value state property in a deal with the New Democracygovernment of Prime Minister Kostas Karamanlis. The cost to the state is believed to have been at least €100 million; after the story became public, the government cancelled the land deals and two ministers resigned. Additionally, Parliamentvoted unanimously to set up a commission to investigate the deal».
[5] L'ancien président de la compagnie d'assurance Interamerican, Dimitris Kontominas, ainsi que des membres du conseil d'administration, ont été interrogé par un magistrat dans le cadre d'une enquête sur un détournement de fonds entre 1996 et 1998, suite à des plaintes de Grecs vivant en Allemagne, Afrique du Sud, Belgique et aux Pays-Bas qui avaient contracté des assurances, plus tard été déclarées sans valeur.
[6] En grec « cousus » : référence probable à la couture d’un linceul.
[7] Minuscule dans l'original
[8] Allusion possible au Congrès Tunix (jeu de mot avec tun nichts) de janvier 1978 à Berlin, qui lança les mouvements autonomes et alternatifs en Allemagne.
[9] Dias = Zeus ; plusieurs « objets » portent ce nom, par exemple DIAS est un logiciel de gestion pour les petites entreprises, cf : http://www.diassoftware.gr/. Egalement beaucoup d’entreprises dans les BTP. Mais il s’agit très certainement d’une compagnie d’investissements, dont on trouve la présentation en anglais ici http://www.diasfund.gr/default.asp?siteID=1&pageID=1&langID=2
Merci à TA NEA
Source: http://www.tanea.gr/default.asp?pid=2&ct=1&artid=4586575
Date de parution de l'article original: 28/07/2010
URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=1356