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    Cap Caval remporte le titre de champion de Bretagne des bagadoù.
     

    Le palmarès

    Première catégorie. 1er Cap Caval ; 2e Quimper ; 3e Quimperlé ; 4e Briec ; 5e Locoal-Mendon ; 6e Vannes ; 7e Saint-Malo ; 8e Moulin Vert ; 9e Pontivy ; 10e Perros-Guirec ; 11e Penhars ; 12e Saint-Nazaire ; 13e Guingamp qui descend en deuxième catégorie.

    Deuxième catégorie. 1er Plougastel ; 2e Pommerit (ces deux groupes montent en première catégorie) ; 3e Lorient ; 4e Cesson-Sévigné ; 5e Pouldergat ; 6e Elven ; 7e Bubry ; 8e Keriz ; 9e Landerneau ; 10e Dol-de-Bretagne ; 11e Port-Louis ; 12e Plabennec ; 13e Saint-Pol-de-Léon ; 14e Camors. Selon le règlement ces deux derniers groupes descendent.

    Troisième catégorie. 1er Landivisiau ; 2e Vern-sur-Seiche (ces deux groupes montent en deuxième catégorie) ; 3e Karreg an Tan ; 4e Carhaix ; 5e Morlaix ; 6e Fougères ; 7e Combrit ; 8e Glazik Kemper ; 9e Ergué-Armel ; 10e Plouha ; 11e Kerné ; 12e Bourbriac.


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  • Samedi 12 juin de 14 heures à 20 h 30

    Au Centre international de culture populaire - 21 ter, rue Voltaire 75011 Paris

    (M° Rue-des-Boulets ou Nation)


    Comme chaque année depuis 2002, l’association Échanges solidaires a importé du café des coopératives zapatistes. Il s’agit d’une action de solidarité, l’intégralité des bénéfices étant reversée aux communautés zapatistes. À l’occasion de l’arrivée du café en France des coopératives Ssit Lequil Lum et Yachil Xojobal Chulchan, nous organisons une journée d’information et de vente solidaire. Plusieurs associations tiendront des stands où elles proposeront livres, artisanat, vidéo...

    Tout au long de l’après-midi des films, documentaires et de fiction, sur les luttes sociales en Amérique centrale et du Sud seront diffusés et suivis de débat.


    Programme des projections :


    14 heures : Un poquito de tanta verdad (90 min.) documentaire de Jill Freidberg

    État d’Oaxaca, Mexique, été 2006. Suite à la violente répression d’une grève des enseignants, la population descend dans les rues et force le gouverneur à quitter la capitale. La ville sera dirigée pendant près de six mois par une assemblée populaire constituée pour l’occasion. Des expériences similaires voient le jour à travers tout l’État. Certains comparent cette révolte à la Commune de Paris, d’autres la nomme la première révolution d’Amérique latine du XXIe siècle. L’histoire de ce mouvement est surtout marquée par l’utilisation que la population fit des médias. Ce film revient sur cet aspect particulier qui vit des dizaines de milliers de travailleurs, d’indigènes, de femmes au foyers et d’étudiants prendre quatorze stations de radio et une chaine de télé, et les utiliser pour s’organiser et défendre leurs luttes sociales, culturelles.


    16 heures : Histoires de Guatemala (52 min.) de Nicola Grignani et Ana Recalde Miranda.

    Documentaire proposé par le Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques, en présence d’Ana Recalde Miranda.

    Après trente-six ans de guerre civile et de génocide, un accord de paix entre la guérilla et le gouvernement a été signé en 1996 au Guatemala. Qu’est-ce qui a réellement changé après ce jour historique ? Des changements profonds ont-ils eu lieu ? Quelle est la situation actuelle dans le pays ? À travers le parcours de trois défenseurs des droits humains guatémaltèques, ce documentaire tente d’apporter des réponses à ces questions.


    17 h 30 : Trois courts métrages proposés par Pico y Pala, collectif de diffusion de films engagés, non commerciaux et de soutien aux mouvements sociaux.

    Eduardo "Chasqui" Cordoba (8 min.), Grupo Alavio, 2007.

    Chasqui est un musicien, poète, militant de l’identité des peuples indigènes, assassiné par la police fédérale à Buenos Aires le 22 avril 2007.

    Policia asesina - Escrache a la comisaria 36 (8 min.), Grupo Alavio 2007 (la suite du précédent).

    Les parents, amis et camarades de Chasqui organisent un « scratche » devant le commissariat 36, où a été assassiné le musicien, pour dénoncer cet assassinat et la situation de ceux qui sont confrontés à répétition à la répression et la « gâchette facile » de la police.

    Cronicas de libertad, organizando la resistencia (15 min.), Grupo Alavio, 2002.

    Le 26 juin 2002, les piqueteros qui manifestent en coupant le pont Pueyrredon font face à une répression féroce. Des centaines d’entre eux sont blessés et arrêtés, Dario Santillan et Maximiliano Kosteki sont assassinés. Des protagonistes de cette journée de lutte racontent...


    19 heures : Corazon del tiempo (90 min.), 2008. Alberto Cortés et Hermann Bellinghausen / Bataclan ciné / Mexique-Espagne.

    Première fiction tournée dans les communautés zapatistes avec des acteurs de celles-ci.

    Fruit de la rencontre entre les bases d’appui zapatistes, Alberto Cortés, réalisateur mexicain chevronné et le célèbre chroniqueur du mouvement zapatiste Hermann Bellinghausen. Le Cœur du temps est la première fiction coproduite par les bases d’appui.

    Sans aucun acteur professionnel, interprétée par les bases d’appui elles-mêmes, cette fiction nous parle du télescopage dans une communauté indienne zapatiste entre le pouvoir de la tradition et les transformations profondes qu’a provoquées le mouvement zapatiste. Tendre et déconcertant, ce film vous fera plonger au cœur d’une communauté rebelle où trois générations de femme reprennent en main leur destin.

    Associations présentes :

    • Échanges solidaires (café des coopératives zapatistes)
    • Atanka ("Coopérative de consommateurs et producteurs, jouisseurs et militants")
    • Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte
    • Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA)
    • Entre ici et là-bas (huile d’olive et savons à l’huile d’olive de Palestine)
    • La Milpa (Artisanat des coopératives zapatistes)
    • Les Faucheurs d’OGM (et leur célèbre bière !)


    Bar et petite restauration pour partager un moment convivial !




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  • Le cinéaste israélien Eyal Sivan refuse de participer à la rétrospective "Tel-Aviv, le Paradoxe"


    Le réalisateur israélien Eyal Sivan a décidé de ne pas accepter l’invitation du Forum des images, à Paris, qui prévoit de projeter son dernier film "Jaffa, La mécanique de l’orange".

    Dans une lettre adressée aux organisateurs de la rétrospective sur "le centenaire de la capitale israélienne Tel-Avivé, le cinéaste explique les raisons de sa décision.


    Une lettre sans concession pour le régime « d’apartheid » israélien.

    ....

    Je vous écris suite à la demande que vous avez adressée à mes producteurs, Mme Trabelsi et M. Eskenazi, de programmer mon dernier film "Jaffa, La mécanique de l’orange" dans la rétrospective ’Tel-Aviv, le Paradoxe’ que vous organisez le mois prochain au Forum des Images, dans le cadre de la célébration du centenaire de la ville de Tel-Aviv.

    Je tiens d’abord à vous remercier pour votre offre de participer à cet événement et je vous demande d’excuser mon retard à répondre à vos chaleureuses sollicitations. Je suis sincèrement honoré que vous ayez envisagé de programmer mon film "Jaffa, La mécanique de l’orange" pour clôturer votre rétrospective.


    Toutefois, après mûre réflexion, j’ai décidé de décliner votre invitation. Les raisons de cette décision sont complexes et de nature politique, c’est pourquoi je voudrais, si vous le voulez bien, vous les expliquer dans le détail.

    Comme vous le savez probablement, l’ensemble de mon travail cinématographique, qui compte plus de quinze films, a principalement pour objets la société israélienne et le conflit israélo-palestinien.

    En m’opposant à la politique israélienne à l’égard du peuple palestinien, je me suis toujours efforcé d’agir indépendamment pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur le fait que je ne représente pas la "démocratie (juive) israélienne ".

    C’est pourquoi, depuis le tout début de ma carrière cinématographique, il y a plus de 20 ans, je n’ai jamais bénéficié d’aucune aide ou d’aucun support d’une quelconque institution officielle israélienne.

    J’ai toujours agi de manière à éviter que mon travail puisse être instrumentalisé et revendiqué comme une preuve de l’attitude libérale d’Israël ; une liberté d’expression et une tolérance qui ne sont accordées par l’autorité israélienne qu’à l’égard, bien sûr, des critiques juives israéliennes.

    La politique raciste et fasciste du gouvernement israélien et le silence complice de la plupart de ses milieux culturels pendant le récent carnage opéré à Gaza comme face à l’occupation continue et aux violations des droits humains et aux multiples discriminations à l’égard des Palestiniens sous occupation, ou ceux, citoyens palestiniens de l’Etat israélien - toutes ces raisons justifient que je maintienne une distance vis-à-vis de tout événement qui pourrait être interprété comme une célébration de la réussite culturelle en Israël ou un cautionnement de la normalité du mode de vie israélien.


    Puisque votre rétrospective fait partie de la campagne internationale de célébration du centenaire de Tel-Aviv et qu’elle bénéficie, à ce titre, du soutien du gouvernement israélien, je ne peux que décliner votre invitation.

    Par ailleurs, considérant les attaques blessantes, humiliantes et continues dont mon travail fait l’objet, tant en France qu’en Israël, et les très rares confrères israéliens qui se sont exprimés pour me défendre et manifester leur solidarité sincère (je ne tiens pas compte des déclarations de principe en faveur du privilège hégémonique de la "liberté d’expression"), il ne m’est pas possible de me sentir solidaire d’un tel groupe.

    Je ne peux être associé à une rétrospective qui célèbre des artistes et cinéastes jouissant d’une position de privilège absolu et d’une totale immunité, mais qui ont choisi de se taire quand des crimes de guerre étaient commis au Liban ou à Gaza et qui continuent d’éviter de s’exprimer clairement au sujet de la brutale répression des populations palestiniennes, du blocus de trois ans et de l’enfermement de plus d’un million de personnes dans la Bande de Gaza.

    Je tiens à me démarquer de ceux de mes collègues qui utilisent de façon opportuniste, voire cynique, le conflit et l’occupation comme décor de leurs travaux cinématographiques, et comme représentation néo-exotique de notre pays - pratiques qui peuvent expliquer leur succès en Occident, et particulièrement en France - et je refuse d’être associé à eux dans le cadre de votre manifestation.


    Même si votre invitation avait suscité chez moi une seconde d’hésitation, celle-ci aurait été balayée à la lecture, il y a une quinzaine de jours, d’un article signé d’ Ariel Schweitzer, l’organisateur de votre rétrospective, et publié dans Le Monde.

    Dans cet article qui s’opposait au boycott culturel de l’establishment israélien, il déclare :

    “Des mauvaises langues diront que cette politique cultuelle sert d’alibi, visant à donner du pays l’image d’une démocratie éclairée, une posture qui masque sa véritable attitude répressive à l’égard des Palestiniens. Admettons. Mais je préfère franchement cette politique culturelle à la situation existante dans bien des pays de la région où l’on ne peut point faire des films politiques et sûrement pas avec l’aide de l’ État.”


    Sur ce point, il me faut remercier votre organisateur M. Schweitzer pour sa naïve sincérité et pour ses arguments sectaires qui m’ont permis d’articuler les raisons pour lesquelles je préfère garder mes distances vis-à-vis de votre rétrospective et d’autres événements semblables.


    Car comme le confirme M. Schweitzer ils sont, en effet, une célébration de la politique culturelle israélienne et une défense de l’idéologie du ‘moindre mal’.


    Tant mon histoire et ma tradition juives que mes convictions et mon éthique personnelles m’obligent, dans les circonstances politiques actuelles - alors que les autorités des démocraties occidentales et leurs intelligentsias ont fait le choix de rester aux côtés de la politique criminelle israélienne - à m’opposer publiquement par cet acte ferme et non-violent à l’actuel régime d’apartheid qui existe aujourd’hui, en Israël.


    Je terminerai en reprenant les termes de mon collègue et ami le célèbre réalisateur palestinien Michel Khleifi qui ne cesse de nous rappeler que le défi auquel nous devons faire face, en tant qu’artistes et intellectuels, est de poursuivre nos travaux non pas GRÂCE A la démocratie israélienne, mais MALGRÉ elle.


    C’est pourquoi, toujours de manière non-violente, je continuerai à m’opposer, et à inciter mes pairs à faire de même, contre le régime israélien d’apartheid et contre le "traitement spécial" réservé dans les démocraties occidentales à la culture israélienne officielle d’opposition.

    Souhaitant que vous accepterez et comprendrez ma position, et espérant avoir l’opportunité de montrer mon travail dans d’autres circonstances.

    Croyez en ma gratitude et mon respect,
    Eyal Sivan,



    Filmmaker Research Professor in Media Production School of Humanities and Social Sciences University of East London (UEL) United-Kingdom


    12 octobre 2009 - UJFP - Cet article est repris d’ici : http://www.ujfp.org/modules/news/ar...

    Cette lettre est une traduction en français de l’original en anglais.


    (De notre coté, les nosotros et amis du négatif, s'il nous est donné de pouvoir assister aux projections des films
    de Eyal Sivan, nous nous y rendrons avec un grand plaisir.

    Nous saluons et reproduisons ici sa prise de position
    courageuse et sans ambiguïté)
    S.K

    --
    http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".
    http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
    Par ... - Publié dans : TERRITOIRES AUTONOMES &ZYMOTECHNIQUES - Communauté : Les bâtisseurs d'abîmes


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  • Michel Collon participera aux débats :

    PARIS - FÊTE DE L'HUMA - 12 SEPTEMBRE
    "Les nouvelles formes de l’impérialisme en Amérique latine à l’heure de Barack Obama" Débat avec Ignacio Ramonet, Michel Collon, Hernando Calvo Ospina, Luis Cabrera Aguirre, Fernado Rojas - 15 h 30 - Stand Ambassade du Venezuela. (autres débats: voir notre agenda)

    LUXEMBOURG - 25 SEPTEMBRE
    "Pourquoi Hugo Chávez est-il diabolisé en Occident ?" - Conférence-débat de Michel Collon - 20h - Bibliothèque Nationale - 37, Boulevard Roosevelt - Luxembourg - Org. Cercle Bolivarien Luxembourg Venezuela et Association de Solidarité Luxembourg - Nicaragua - contact : j-c.thuemmel@landesverband.lu    +352/ 661 50 31 30

    LA ROCHELLE - 10 OCTOBRE
    "Venezuela, Afrique, Palestine: enjeux et solidarités" Conférence-débat de Michel Collon - Avec  Adeeb MAHMOUD - Salle Municipale de Tasdon (proche quartier Minimes, derrière la gare) - 18 h - 23 h. Org. : France Amérique Latine, France Palestine, Artisans du Monde, CCFD - Contact : assofal17@yahoo.fr  / 05 46 27 36 65 - 06 10 13 54 90

    IXELLES - 6 NOVEMBRE
    "Les médias cherchent-ils à nous faire peur, et pourquoi ?" Conférence-débat de Michel Collon  - 19h - Maison de la paix (Flagey) - Rue Van Elewyck 35 - 1050 XL - Org. Nouvelles Alternatives Contact : Jean-Pierre Norguet jpn@alternatifs.eu

    LILLE - 7 NOVEMBRE
    “Amérique latine, pétrole et multinationales” Conférence-débat de Michel Collon à 20h. Précédée à 18h de la projection du film Bruxelles – Caracas de Vanessa Stojilkovic. 18, rue Gosselet à Lille. Org L'Hybride. Contact : Melanie Longeau +33 (0)3 20 53 24 84 contact@lhybride.org  

    BILBAO - 17 NOVEMBRE
    "Chavez, les multinationales et le socialisme" Conférence (en espagnol) de Michel Collon - Lieu et heure bientôt indiqués sur l'agenda du site - Org. Asociación Cultural Alfonso Sastre - Contact : ketxeberria@produkzioak.com  et xpuerta@ficciontv.com  / +34 686 631 006

    DONOSTIA - 18 NOVEMBRE
    "Chavez, les multinationales et le socialisme" Conférence (en espagnol) de Michel Collon - Lieu et heure bientôt indiqués sur l'agenda du site - Org. Asociación Cultural Alfonso Sastre - Contact : ketxeberria@produkzioak.com  et xpuerta@ficciontv.com  / +34 686 631 006

    EVRY - 19 NOVEMBRE
    “Chavez : une piste pour résister aux multinationales ?” Conférence –débat de Michel Collon - Avec Denise Mendez. Org : Attac-Essonne et la “Maison du Monde” d'Evry (91). Lieu et heure suivront bientôt. Contact : jp.ronco@wanadoo.fr 01 60 75 37 61

    Pour organiser une conférence, une projection ou un débat lien 

    A propos du livre "Les 7 Péchés d'Hugo Chavez" lien 

    Vous pouvez retrouver cet agenda sur notre site (michelcollon.info - Investig'Action)


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  • 32e Hestejada de las arts d'Uzeste Musical, à Sore, Luxey et Uzeste, du 18 au 25 août 2009

    Une 32e « Hestejada de las arts » intercommunale à la hauteur de sa réputation internationale de manifestivité transartistique, éduc’actrice, responsable et pionnière élitaire pour tous, encore et toujours en état de résistance à tous les chants de sirènes populistes et autres phagocytassions « popuplaires » ou « élitristes ».


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  •  )
    La Belle Rouge 2009 ! Le festival d’été de la compagnie Jolie Môme par la compagnie Jolie Môme et ses invités :
    Du 24 au 26 juillet 2009
    à Saint-Amant-Roche-Savine (63)


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  • Déjà la dixième édition en France des Big Brother Awards, décernés "aux institutions, sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus", depuis la première édition en l'an 2000. Et comme le reconnaissent ironiquement ses organisateurs, les candidats ne semblent pas près de manquer.

    Dans la catégorie Etat et élus, le gagnant est le fichier RNCPS et le ministère du Budget d'Eric Woerth. Le RNCPS (Répertoire national commun de la protection sociale) est un projet de fichier unique des assurés sociaux, qui serait commun à une soixantaine d'organismes, rappelant fâcheusement feu le projet Safari des années 70, qui par contrecoup engendra la loi Informatique et Libertés et la Cnil.

    Parallèlement à ce renforcement de la traque aux fraudeurs sociaux, a souligné un des organisateurs de la cérémonie de samedi, « le démantèlement de la Direction de la répression des fraudes est en cours », la fraude économique étant moins prioritaire.

    Le prix Orwell Localités est décerné au maire de Paris, Bertrand Delanoë, et à son ex-adjoint (en 2001-2008) en charge de la sécurité Christophe Caresche « pour avoir finalement succombé aux sirènes de la vidéosurveillance. Cette forme de surenchère avec le gouvernement pour s’acheter une moralité sécuritaire, laisse totalement de côté la question de son inefficacité et minimise les atteintes aux libertés ».

    En clair, un prix donné en raison du plan « 1000 caméras » accepté par la mairie, qui ne juge pas probants les nombreux rapports, britanniques notamment, sur l'inefficacité de ces caméras (voir la foultitude de documents répertoriés par Souriez vous êtes filmés, et la carte des emplacements envisagés pour les caméras, selon Le Parisien en octobre 2008).

    Le prix Orwell Entreprise est attribué à la Mutualité française. Grief qui lui vaut ce prix: « Avoir milité avec ardeur, aux côtés des assureurs privés de la FFSA, afin d’accéder à certaines données médicales détenues par la sécurité sociale. Leur lobbying forcené a porté ses fruits en 2008 », par un arrêté en date du 16 octobre 2008 qui « ouvre une brèche dans la confidentialité des données nominatives de santé ».

    Le prix Orwell Novlang est donné ex-aequo:

    - à la Caisse nationale d'allocations familiales et à sa méthode IGGACE, « pour avoir utilisé, pour former ses agents à la détection de la fraude, une "méthode" issue de recherches policières, qui utilise l’"intelligence sémantique" pour débusquer "bien plus que le mensonge", à savoir "l’intentionnalité" du mensonge... »

    - et au projet européen de recherche Humabio, « projet de biométrie "multimodale" [qui] présente comme une "liberté" le fait d’utiliser des techniques d’identification basées sur le comportement (comme la démarche), alors que cela aura pour conséquences de pouvoir identifier une personne à son insu ».

    Dans la catégorie "mention spéciale", qui « distingue épisodiquement un candidat qui n’a pas obtenu le prix dans sa catégorie mais que le jury tient tout de même à récompenser », en termes moins policés présentée hier soir comme le prix « du bâton merdeux », double attribution:

    - au député et porte-parole UMP Frédéric Lefebvre , « pour son incompétence et son insistance à vouloir contrôler internet par le biais du CSA, ses arguments iniques pour soutenir la loi Hadopi, pour vouloir traquer la délinquance dans les maternités, et bien d’autres choses... ». Un montage vidéo hier a rappelé les nombreux propos qui lui ont valu un fabuleux "buzz" dans la blogosphère, notamment son fameux passage du 15 décembre 2008 à l'Assemblée sur l'Internet « envahi par toutes les mafias du monde »: « Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? » etc.

    - et « au zélateur anonyme », alias divers fonctionnaires pour avoir « confondu sa fonction d’agent de l’Etat ou de services publics avec celle d’auxiliaire de police, dénonçant des personnes sur simples suspicions, trahissant leur secret professionnel et mettant en danger de la vie d’autrui. »

    Le prix Orwell « Ensemble de son oeuvre » revient cette année à la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, « à une écrasante majorité du jury ». Distinction donnée « pour son goût immodéré des fichiers de police (+70% en 3 ans, dont Ardoise, Edvige, Cristina ou encore Gesterex), mais aussi pour sa "novlangue" avec sa promotion de la vidéosurveillance, ses invitations à la délation et son talent à fabriquer un "ennemi intérieur". »

    Prix Voltaire de la vigilance citoyenne

    Contrepoints positifs à la noirceur des prix Orwell, les prix Voltaire ou prix de la vigilance citoyenne, pour ceux qui « en luttant et manifestant contre la surveillance arbitraire des individus, se sont engagées de façon exemplaire pour informer le public sur les dérives du traitement automatisé et de l’arme technologique », sont attribués:

    - à deux bénévoles de Calais, Mireille et Monique, « une mère de 11 enfants qui héberge des jeunes migrants chez elle au risque d'être poursuivie », et une femme qui « a été interpellée pour apporter une aide matérielle régulière aux sans papiers »,

    - au collectif Non à l'éducation biométrique de l'Hérault,

    - à l'appel des directeurs d'école contre Base-élèves,

    - et au collectif Non à Edvige.

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