• 5 personas muertas en nueva masacre de campesinos en el Aguán

    Red Morazánica de Información

    Tegucigalpa 15 de noviembre de 2010.5 personas muertas y entre 12 a 15 personas heridas, sería el saldo de una nueva agresión por parte de guardias de seguridad del terrateniente y empresario Miguel Facusse, que pretende apropiarse de la finca el Tumbador, propiedad de grupos campesinos, según informaciones preliminares proporcionadas por los afectados.

    Según una fuente ligada al Instituto Nacional Agrario INA, unos 200 hombres armados, obedeciendo órdenes del terrateniente, han atacado hoy a balazos a los campesinos, utilizando armas de grueso calibre. Facusse pretende apoderarse de tierras que pertenecen a los campesinos según la misma fuente que no quizo ser identificada.

    Los muertos son todos campesinos según la información transmitida por la capitalina Radio Globo.  Según las denuncias transmitidas vía teléfono, los guardias de seguridad, son apoyados por miembros de la policía en las acciones en contra de los campesinos. 

    Hasta el mes de septiembre, eran 12 los campesinos que han sido asesinados, en la zona del bajo Aguán, en medio del conflicto de tierras, entre terratenientes y campesinos.

    De acuerdo con Radio Globo entre los heridos graves están, Marvín Vásquez, Abraham Martínez y una persona identificada solo como Francisco, quienes están internos en el hospital Salvador Paredes. De los demás heridos no se conocen datos hasta este momento.

    Según el vocero de la policía, Leonel Sauceda, a eso de las siete u ocho de la mañana, al subcomisionado Julio Roberto Benítez Ávila, se le denunció que hubo un enfrentamiento entre guardias de seguridad y campesinos que se encontraban en el lugar y se negó a confirmar la existencia de muertos o heridos aduciendo que no tenía mayores elementos.

    Sin embargo el vocero policial negó que en “ningún momento existe participación policial en ese hecho”, y agregó que desde esas horas de la mañana se había enviado un contingente de policías, para verificar lo que ocurre en el lugar, aunque minutos después se contradijo al afirmar que hay presencia policial en la zona pero justificó que como se trata de que son miles de hectáreas, era difícil saber lo que realmente ocurría en el lugar.

    Los campesinos del Movimiento Unificado campesino del Aguán MUCA, firmaron una “Acta de Compromiso” con el régimen de Porfirio Lobo Sosa, en la que se comprometió a entregar a los campesinos “unas 3,000 hectáreas cultivadas que debían entregarse en abril apenas se entregaron 1,704 hectáreas y se olvidaron de entregar las 1,000 hectáreas cultivadas y 3,000 sin cultivar noventa días después de la entrega inicial; es decir, a mediados del mes de julio”, según la organización de derechos humanos FIAN Internacional.

    Antecedente

    La hacienda el Tumbador, era originariamente del terrateniente puertorriqueño Temístocles Ramírez, pero en la década de los años 80, el gobierno la expropió para que funcionara el  Centro Regional de Entrenamiento Militar (CREM)  en donde se capacitó a contingentes militares hondureños, salvadoreños y nicaragüenses con el propósito de perseguir y reprimir a grupos disidentes en la región centroamericana.

    Una  década después,  Estados Unidos obligó al estado hondureño a indemnizar a Temístocles Ramírez por 18 millones de dólares. Por lo que las tierras pasaron a ser propiedad del Instituto Nacional Agrario INA, para que fueran entregadas a los grupos campesinos del lugar.


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  • L’enjeu médiatique du conflit colombien se polarise autour de Tanja Nijmeijer

    Colombie : le défi des FARC

    « Qu’ils viennent, qu’ils viennent me sauver, et nous allons les accueillir avec des AK (AK47, fusil mitrailleur) »  ironise la jeune hollandaise tout en lançant un avertissement à l’adresse du gouvernement colombien et de l’armée. Dans une vidéo postée par Radio Nederland (RNW), le mercredi 3 novembre 2010, Tanja Nijmeijer se prononce sur sa présence au sein des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) voulant ainsi démontrer qu’elle n’est pas une prisonnière de la guérilla.

    Activement recherché depuis que des photos où elle apparaissait avaient été retrouvées dans l’ordinateur de Mono Jojoy, tué lors d’une attaque aérienne le 26 septembre 2010, la jeune hollandaise a récemment suscité la polémique quant aux raisons de son engagement dans la lutte armée aux côtés des FARC. Le journaliste colombien Jorge Enrique Botero, auteur de cet entretien filmé, diffusé par la chaîne hollandaise, assure que bien que celui-ci date du mois d’août 2010 (avant le bombardement du camp) la guérillera est toujours en vie. Diffusé en deux extraits, la seconde partie de la vidéo témoigne du parcours de Tanja et de son adhésion à la guérilla. « Je suis une guérillera des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, et je le serai jusqu’à vaincre ou mourir » affirme-t-elle.

    Des déclarations qualifiées d’absurdes par le ministre de la Défense, Rodrigo Rivera. Selon lui se sont là des propos qui montrent une « attitude menaçante et obstinée de ceux qui ont perdu tout contact avec la réalité colombienne ».

    Sans cesse présentées “sur le déclin” par le pouvoir, les FARC ne semblent pas prêtes pour autant à déposer les armes. Partisan depuis plusieurs années de l’affrontement militaire au détriment de la négociation, le gouvernement colombien mise énormément sur l’obtention de résultats concrets face à la guérilla. Le discours se veut offensif et surtout, confiant. L’actuel président Juan Manuel Santos s’était lui même prononcé sur le sort réservé au groupe rebelle en affirmant, suite à la mort de Jorge Briceño (Mono Jojoy), qu’il « est possible de dire que c’est le début de la fin des FARC ». Un son de cloche qui s’est amplement répandu depuis quelques temps au niveau international dans les médias avec pour point d’appui les nombreux coups durs portés à la guérilla. La mort de Raul Reyes en mars 2008, puis celle de Ivan Rios peu de jours après, suite à une trahison, ont été deux événements fortement exploités dans ce sens. La libération d’Ingrid Betancourt par l’armée colombienne en juillet 2008 avait inspiré le président de l’époque, Alvaro Uribe, qui déjà avait annoncé que « la fin des FARC est proche ». La mort de Manuel Marulanda, dit Tirofijo, chef historique des FARC, rendue publique en mai 2008, était venue s’ajouter à l’ensemble des revers infligés au groupe armé comme étant un signe de délitement de ce dernier.

    Cette succession de “victoires” pour Bogota, fortement exploitée, dissimule une réalité plus complexe. Les célébrations hâtives de la “fin des Farc” et l’exhibition, tel des trophées, des différents cadavres de commandants tués, cachent mal la persistance d’un conflit interne qui date déjà de plus de quarante ans.

    En retrait depuis quelques temps, la guérilla a repris une attitude offensive depuis l’été 2010, surtout suite à la succession de Santos à la présidence. De nombreuses attaques ont été enregistrées durant le mois d’août et début septembre : dont une embuscade, le 1er septembre, dans le Caqueta (sud du pays), qui coûta la vie a 14 soldats. Autre fait majeur, les Farc et l’ELN (Armée de Libération Nationale en espagnol) parviennent à un accord de cessez le feu entre les deux organisations et l’annoncent dans un communiqué le 14 septembre 2010.

    Le scandale des “falsos positivos” (faux positifs) est un autre révélateur du piège dans lequel s’est engouffré le pouvoir colombien : face à l’exigence d’obtenir des résultats de la guerre menée contre les Farc, un grand nombre de citoyens sont assassinés par l’armée et par des groupes paramilitaires pour ensuite être présentés comme membres de la guérilla. La découverte de ces meurtres camouflés en affrontements entre guérilleros et soldats a fortement secoué l’opinion publique et a alerté les différents observateurs internationaux (1400 cas supposés en septembre 2010, impliquant 2400 victimes, selon le journal Semana).

    Le conflit colombien dépasse amplement le champ militaire, il embrasse également celui des médias. Pour Bogota il est important que sa stratégie puisse se révéler fructueuse, dans tous les cas qu’elle le paraisse aux yeux du pays. La tentative de présenter Tanja Nijmeijer comme étant une jeune ayant perdue toute illusion sur la guérilla, lors de la publication de son journal intime en 2007, s’est heurtée à la réapparition de celle-ci dans l’actualité, un discours engagé en bouche. Rapidement le pouvoir s’est empressé de pointer du doigt cet engagement, relayé par les médias, soulignant une démarche “absurde”. Deux jours après la diffusion de la vidéo, la soeur de Tanja, Marloes Nijmeijer, s’est adressé à la guérillera sur une vidéo également, relayé sur le site du journal El Tiempo . On y voit une femme qui se dit “en colère” contre sa soeur et affirme ressentir de la “honte” pour celle-ci. Elle l’exhorte également à quitter la guérilla « avant qu’il ne soit trop tard » et ce afin « de faire quelque chose de réellement constructif ». Un message qui, pour El Tiempo, se résume par le titre de “La soeur de l’Hollandaise demande pardon pour les actes de Tanja” . Pour le journal La Vanguardia, l’isolement de la jeune femme se fait plus explicite encore si l’on en croit le titre : “l’Hollandaise membre des Farc assombrit son pays en annonçant qu’elle tirera sur celui qui viendra la « libérer »” .

    L’occasion est exploitée pour faire de “Holanda” (nom de guerre de Tanja) une femme mise au ban, par sa propre famille, par son propre pays ! Face à cela, les Farc savent qu’ils ont là un élément politique de résonance internationale. Sûr que la jeune femme va jouer un rôle plus important au niveau de l’image que souhaite renvoyer le groupe armé. Pour le moment, reste cet extrait vidéo en guise de réponse, en guise de défi lancé au pouvoir par celle qui se dit « fière d’être une guérillera, fière de travailler ici auprès du peuple colombien et aux côtés d’autres guérilleros, travaillant quotidiennement pour la prise de pouvoir et la révolution ».

    Loïc Ramirez

    7 novembre 2010

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/Colombie-le-defi-des-FARC.html

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  • L’ÉTAT EST ACCUSÉ D’AVOIR FAIT ASSASSINER 22 DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME AU COURS DES 75 PREMIERS JOURS DU GOUVERNEMENT DE SANTOS.

    (D’après agence)

    Au moins 22 militants, 1 journaliste et 1 juge ont été assassinés, en Colombie, au cours des 75 premiers jours du gouvernement de Juan Manuel Santos, selon le rapport qu’un groupement d’associations de défense des Droits de l’Homme a présenté, aujourd’hui, à Washington. Le Groupe Interdisplinaire pour les Droits de l’Homme (GIDH) ainsi que d’autres organisations ont présenté devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) le document qui se fonde sur les données fournies par une plateforme de plus de 200 organisations de lutte pour la défense des Droits de l’Homme : la Coordination Colombie-Europe-Etats-Unis (CCEEU).

    Plus précisément, le rapport instruit la mort de 5 militants défenseurs du droit sur les terres, de 7 dirigeants de minorités indigènes, de 1 avocate défenseure des Droits de l’Homme, de 5 militants syndicaux, de 2 éducatrices communautaires et de 2 militantes d’organisations de la communauté des lesbiennes, bisexuelles et transsexuelles (LGBT) .

    En outre, le rapport révèle les meurtres du juge Pedro Elias Ballesteros Rojas et du journaliste Rodolfo Maya Aricape, correspondant d’une radio communautaire indigène.

    Autre cas instruit, l’assassinat de 3 enfants dans la commune de Tame, le 14 octobre, perpétré, selon les organisations, par des hommes du Bataillon de Contreguerrilla Nº 45 , rattaché à la Brigade Mobile nº 5 de la Huitième Division de l’Armée Nationale.

    Ce rapport fait également état des menaces et du harcèlement dont sont victimes des douzaines d’organisations de Défense des Droits de l’Homme - ainsi que leurs adhérents - tout au long de ses 21 pages qui ont pour titre « Les paroles et les actes. Les premiers 75 jours du gouvernement de Juan Manuel Santos et la situation des Droits de l’Homme ».

    Santos assume la Présidence de la Colombie depuis le 7 août 2010.

    Après la conférence de presse de la CIDH (qui célèbre ces jours-ci sa 140º série de séances), María Victoria Fallón, de la GIDH, a déclaré que ce rapport veut faire la lumière sur le fait que même si le langage est différent il existe une continuité entre le gouvernement actuel et le gouvernement précédent d’Alvaro Uribe en ce qui concerne la situation des Droits de l’Homme.

    « Il peut y avoir un changement de style, mais il faut que cela se voie dans la pratique », a précisé María Victoria Fallón qui a insisté sur le fait que les chiffres révélés sont un “sous-compte” en voulant dire par là qu’il est possible qu’il y ait un plus grand nombre de morts non encore identifiés.

    Au cours de la conférence, María Victoria Fallón a demandé aux membres de la CIDH de se rendre en Colombie pour étudier sur place cette situation que le rapport dénonce.

    Elle a, en outre, assuré que les groupes pour la défense des Droits de l’Homme ont besoin du soutien de la Commission pour que progresse le travail en faveur d’une politique de soins et de réparations envers les victimes.

    Rebelión

    http://www.rebelion.org/noticia.php...

    Traduit par Manuel Colinas pour Le Grand Soir

    URL de cette brève
    http://www.legrandsoir.info/+L-EXTERMINATION-DU-PEUPLE-COLOMBIEN-PAR-L-ETAT-LUI-MEME-CONTINUE+.html


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  • Chávez : l’actualisation du socialisme est la perspective commune de nos peuples


    Juan Diego Nusa Peñalver
    Pedro de la Hoz


    Traduit par  Granma.cu

     

    Comparution spéciale du président vénézuélien à la télévision cubaine à l’occasion du 10e anniversaire de l’Accord intégral de coopération entre la République bolivarienne du Venezuela et la République de Cuba.

    Au terme d’un demi-siècle de transformations radicales à Cuba, et dix ans après la victoire du mouvement bolivarien au Venezuela, les deux pays sont confrontés à l’indispensable actualisation du socialisme, unique réponse possible aux expectatives des peuples des deux pays et du reste de notre Amérique.

    Chávez : l’actualisation du socialisme est la perspective commune de nos peuples. C'est par ces mots que le président de la République bolivarienne du Venezuela, Hugo Chávez, a terminé son intervention spéciale devant les caméras de la télévision cubaine, à l’occasion du 10e anniversaire de la signature de l’Accord intégral de coopération entre les deux Etats.

    Le 30 octobre 2000, Fidel et Chávez signaient à Caracas cet accord d’une importance cruciale qui établissait un paradigme de coopération entre nations latino-américaines.

    « Dix ans après, et pour ne parler que de la santé publique, Cuba nous a aidés à ouvrir 6 712 cabinets de consultation populaires, alors que les soins médicaux constituaient jusque-là un luxe dans ce pays », a souligné Chavez.

    Copie de l’accord en main, le chef d’Etat vénézuélien a évoqué le contexte dans lequel celui-ci avait été signé : « La nouvelle République bolivarienne n’avait pas encore un an, c’était un bébé et nous étions en l’an 2000. »

    C’était un 30 octobre. « C’est dans ces jours-là qu’au base-ball j’ai retiré Fidel sur trois prises, même si l’arbitre a donné une balle pour mauvaise, on ne se mettra jamais d’accord là-dessus », a-t-il plaisanté. « Des journées inoubliables, dans le cadre de la cinquième visite de Fidel en terre vénézuélienne. »

    Chávez a rappelé que Fidel était allé pour la première fois dans la patrie du Libertador en 1948, alors que lui-même n’était pas encore né. Il y avait alors dans son pays un gouvernement nationaliste, celui de Romulo Gallegos, qui fut renversé quelques mois plus tard. Après quoi Romulo Gallegos trouva refuge… à Cuba. Et dès son arrivée à La Havane, le grand écrivain, auteur de Doña Barbara, de Canto claro, de Pobre negro, de Sobre la misma tierra, lançait : « Ce sont les yankees qui m’ont renversé », pour cause de pétrole.

    Ensuite vint l’époque de la Sierra Maestra, de la Révolution cubaine. Et Fidel revint à Caracas le 23 janvier 1959 et prononça un discours mémorable sur la place publique. Parmi son auditoire se trouvait, debout, Pablo Neruda, raconte Chávez.

    La troisième visite de Fidel eut lieu trente ans après, en février 1989.

    A ce moment-là, se rappelle Chávez, je travaillais au Palais blanc de Miraflores.

    « …Et je vis Fidel Castro de mes yeux : il avançait dans le long couloir qui conduisait au bureau présidentiel où se trouvait Carlos Andrés Pérez et il était accompagné de Daniel Ortega. Je les saluais alors tous les deux, militairement. »

    Peu de temps après se produisit le Caracazo et la Révolution bolivarienne commençait.

    La quatrième visite de Fidel intervint en 1999, le jour où « cet humble soldat que vous voyez devant vous fut investi président de la République, dans le cadre du processus révolutionnaire ». Enfin, la cinquième se produisit en l’an 2000 : l’Assemblée constituante avait approuvé une nouvelle Constitution.

    Cuba était la seule à défendre le socialisme

    Dans ce contexte, explique Chávez, Cuba était la seule à défendre le socialisme, parce qu’au Venezuela une petite flamme s’était allumée, mais tout n’était pas encore très clair. Nous n’avions pas encore fait du socialisme notre étendard, la Révolution ne s’était pas encore engagée dans cette voie.

    « A l’arrivée de Fidel à Caracas, en octobre 2000, c’est cet accord que nous avons signé, et c’est un accord très généreux.

    « Le Venezuela s’engageait à envoyer à Cuba juste un peu de brut et de dérivés : un total de 53 000 barils, pas plus, comme le précise l’article 3. Notre pays en finançait un faible pourcentage, comme il le faisait du reste pour plusieurs pays d’Amérique centrale et des Caraïbes. A cette époque, le prix du baril tournait autour de 20 à 25 dollars.

    « Nous disions, souligne Chávez, que si le baril coûtait 15 dollars ou plus, on en finançait 5% sur la valeur de la facture ; si le baril coûtait 30 dollars ou plus, on en finançait 25%, et ainsi de suite. Ce n’était même pas une remise, c’était un financement que Cuba, comme bien d’autres pays, reconnaissait comme une dette qui devait être soldée, selon d’autres documents, à moyen ou long terme. C’est ainsi que cet accord est né. »


    Le président vénézuélien à la télévision cubaine

    Le journaliste Randy Alonso a alors rappelé que Chávez avait proposé des chiffres plus élevés ; il s’était montré généreux envers la Révolution cubaine qui traversait une phase difficile. C’est Fidel qui a demandé de baisser les chiffres, parce qu’à son sens le Venezuela devait d’abord affronter sa propre situation.

    Le président vénézuélien a rappelé qu’il était venu à Cuba en 1994 et qu’il avait parcouru les rues de La Havane où c’est à peine si quelques voitures circulaient, en raison de la situation économique critique que les Cubains ont appelée la « période spéciale ». « A La Havane, il y avait de l’électricité quelques heures par jour. Le blocus se resserrait, et ce géant qu’est Fidel, tout ce peuple géant résistaient au blocus », raconte Chávez. Ce furent des années très dures, avec d’une part la chute de l’Union soviétique et, de l’autre, l’Amérique latine se soumettait au consensus de Washington.

    A cette époque, affirme Chávez, nous nous sentions déjà révolutionnaires, ce qui impliquait des responsabilités, et pas seulement envers Cuba. Ces accords, nous les avons offerts à tous les pays d’Amérique centrale et des Caraïbes, mais les autres avaient plutôt peur de nous, et les Etats-Unis exerçaient des pressions sur eux.

    Chávez se rappelle avoir proposé à Fidel de lui envoyer 100 000 barils de pétrole par jour, mais Fidel refusa : « Je ne peux pas accepter, disait-il, malgré les besoins immenses de Cuba, parce que vous en êtes à vos premiers pas. » Et c’était vrai, reprend Chávez, car nous avions une immense dette sociale à solder : lorsque je suis arrivé au Palais de Miraflores, il n’y avait même pas d’argent pour payer les salaires : on payait les employés avec deux ou trois mois de retard ; au Venezuela, la pauvreté concernait 60% de la population, la misère approchait les 25%, et le chômage frôlait les 20%.

    « Le pétrole, on en faisait cadeau, parce que le Venezuela se subordonnait aux intérêts de l’empire contre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ; il produisait beaucoup plus de pétrole qu’il n’en fallait et les prix baissaient.

    « C’était une situation terrible que celle du Venezuela du Pacte du point fixe : la santé était totalement privatisée, il fallait payer les soins jusque dans les hôpitaux publics, l’éducation était privatisée, le taux de mortalité infantile était élevé et la dénutrition, galopante. »

    Première tâche : consolider la Révolution

    « Le Venezuela était bel et bien à terre, et Fidel, qui en était conscient, me dit : ‘Chávez, vous n’avez rien de plus urgent à faire qu’à consolider votre mouvement ; Cuba ne peut donc pas accepter cela.’ »

    Les deux chefs d’Etat bavardèrent toute la nuit et arrivèrent finalement à ce chiffre de 53 000 barils par jour, que Cuba payait, parce que, insiste Chávez, seul un faible pourcentage était financé.

    Dans l’article 4 du même accord, figurait tout ce que Cuba s’engageait à fournir en matière de santé : services médicaux, spécialistes et techniciens de la santé. « Je me rappelle, dit Chávez, que Fidel rédigea de sa main ce paragraphe : ‘ des soins médicaux là dans les régions où il n’existe pas de personnel soignant».

    L’île a aussi aidé le Venezuela dans plusieurs autres domaines, affirme Chávez : l’industrie, en particulier sucrière, les secteurs sociaux comme l’éducation et la santé, les médicaments, les formations dans le domaine du tourisme, de l’agriculture, de l’alimentation. Le même accord prévoyait des projets techniques, des formations de troisième cycle à Cuba, la production de substances biologiques pour combattre les fléaux. « Tout ceci a été fait ; l’accord a été exécuté au pied de la lettre. »

    Chávez rappelle que le premier aspect de l’accord qui a été appliqué immédiatement est « celui qui m’apparaît comme le plus beau » : Cuba a commencé à transporter des milliers de Vénézuéliens malades à destination de La Havane, où ils étaient soignés. Cette opération continue : à ce jour, plus de 23 000 patients accompagnés de leur famille ont été transportés par plus de trois cents vols de la compagnie Cubana de Aviación.

    « Vie, santé, éducation, progrès : voilà ce que le peuple cubain et la Révolution cubaine ont apporté à la Révolution bolivarienne. Merci, Cuba. Laissez-moi paraphraser ici José Martí : ‘Que Cuba nous dise en quoi la servir, et elle trouvera en nous des fils et des filles véritables !’ »

    A une question du journaliste sur l’alerte lancée par Fidel sur le danger de guerre nucléaire impérialiste, Chávez a fait remarquer qu’avec la victoire de la droite et de l’extrême droite aux élections de mi-mandat des Etats-Unis, de nouvelles menaces pèsent sur Cuba et le Venezuela.

    « Les menaces vont se maintenir, mais je compte sur ce monde nouveau qui existe déjà pour neutraliser la menace impériale. Je ne nie pas l’importance des avertissements de Fidel. J’en ai parlé hier avec lui et je reprenais le titre d’une de ses Réflexions : ‘Pourvu que je me trompe !’ »

    « Je viens tout juste, poursuit Chávez, d’une tournée au Moyen-Orient, et j’y ai vu des préparatifs de guerre : l’empire est installé et le peuple d’Iran se déploie pour défendre sa souveraineté. Beaucoup d’autres pays se préparent aussi. »

    « Pourvu, donc, que n’éclate pas un conflit d’envergure qui pourrait déboucher sur un conflit nucléaire, comme le dit Fidel, passé maître en la matière parce qu’il a étudié le sujet à fond : un conflit nucléaire pourrait provoquer un hiver nucléaire qui anéantirait la vie sur la planète. »

    En donnant l’alerte, a souligné Chávez, Fidel a suscité une véritable prise de conscience du problème parmi les peuples et les gouvernements du monde.

    A une dernière question sur les perspectives des relations bilatérales, Chávez a fait remarquer que, comme il le commentait à Raúl ce même jour, l’année 2011 sera celle du 50e anniversaire de la déclaration du caractère socialiste de la Révolution cubaine : « Il nous faut donc porter un regard scientifique sur le passé, le présent et l’avenir. »

    « Au Venezuela, nous avons franchi le cap des dix ans, et maintenant, nous pensons aux périodes 2010-2020, et 2020-2030. »

    « Nous avons lancé une offensive économique, internationale, sociale, politique, d’approfondissement, de révision, de rectification, d’éthique, de morale, de culture, et c’est tout cela qui va marquer la deuxième décennie de la Révolution bolivarienne, de 2010 à 2020. »

    Pour cette deuxième décennie de la Révolution bolivarienne et sixième décennie de la Révolution cubaine, « je suis sûr et certain que les deux peuples et les deux Révolutions continueront de se soutenir mutuellement et de se consolider », a-t-il affirmé.





    Merci à Granma.cu
    Source: http://www.granma.cu/espanol/noticias/8noviem-chavez.htm
    Date de parution de l'article original: 08/11/2010
    URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=2349


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  • Cher camarade Hugo Chavez Frias, président de la République bolivarienne du Venezuela,

    Camarades ministres et membres de la délégation vénézuélienne,

    Camarades,

    Dix années se sont écoulées depuis la signature, à Caracas, le 30 octobre 2000, par le commandant Hugo Chavez Frias et le commandant en chef Fidel Castro Ruz, de l’Accord intégral de coopération entre Cuba et le Venezuela. Tout ce que nous avons réalisé depuis s’avère aujourd’hui de la plus haute importance.


    Cet accord a constitué jusqu’ici la base fondamentale de la consolidation de nos liens. Son exécution nous a permis de mettre en œuvre des actions dont les deux peuples ont bénéficié, au plan économique et social.

    Parmi les principaux secteurs de ces programmes figurent la santé, l’éducation, la culture, les sports, l’agriculture, les économies d’énergie, les mines, l’informatique, les télécommunications et la formation intégrale de cadres, entre autres de moindre envergure.

    Les Missions sociales que nous avons conduites ensemble au Venezuela – Vie de quartier (Barrio Adentro) I et II, les Missions éducatives, Vie de quartier sportive, Mission Miracle, Mission Vie rurale et le Programme de formation de médecins – ont considérablement amélioré les conditions de vie de la population vénézuélienne, essentiellement les couches les plus démunies. Elles ont dépassé les limites de l’échange bilatéral et s’étendent aux pays de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique, en vertu de nos principes internationalistes.

    Nous œuvrons à l’Union économique entre Cuba et le Venezuela dans le cadre de relations d’un nouveau type qui favorisent l’organisation, la rationalité et l’efficience des projets conjoints et qui constituent, en même temps, un pas en avant vers la complémentarité économique véritable, basée sur l’utilisation optimale des infrastructures, des connaissances et des ressources existantes dans les deux pays et, plus encore, sur la volonté politique de nos gouvernements.

    Ces relations se sont renforcées au fil des dix dernières années et continueront de le faire, en vertu de la planification stratégique des deux pays contenue dans le Plan quinquennal de Cuba et le Plan triennal du Venezuela, comme cela se trouve spécifié dans les documents approuvés au premier Sommet présidentiel Cuba-Venezuela qui s’est tenu le 26 Juillet dernier, à Villa Clara, toujours sur la base des principes suivants, que je cite :

    La solidarité, comprise comme l’engagement à se soutenir mutuellement et à réaliser des efforts communs en vue de parvenir au développement durable et de couvrir les besoins les plus urgents, dans la mesure des possibilités et des responsabilités partagées.

    La coopération, en tant que volonté de consolider les relations orientées vers la mise en œuvre de projets conjoints et d’alliances stratégiques bénéficiant aux deux parties.

    La complémentarité, comprise comme l’engagement à identifier et à mettre en œuvre des projets communs permettant l’intégration et les synergies des capacités, selon le potentiel et les intérêts communs.

    La réciprocité, ou obligation de baser nos relations sur des échanges justes de prestations, compte tenu des différences et des principes d’équité et de bonne foi.

    La durabilité, conçue comme l’engagement à identifier et à mettre en œuvre des projets de coopération s’inscrivant dans une perspective de développement durable, du point de vue économique, social et environnemental.

    La souveraineté technologique, qui est le droit de chaque Etat à décider de son propre développement technologique à partir de l’utilisation optimale de son potentiel, en vue de modifier les patrons actuels de dépendance et de consumérisme et de satisfaire les besoins des marchés nationaux de l’ALBA et des pays de la région.

    L’union économique, comprise comme la construction d’un espace constitué dans le contexte politique des pays de l’ALBA, qui doit se présenter comme un bloc face à des entités d’autres pays ou espaces de même nature.

    Les efforts consentis jusqu’à maintenant nous obligent à continuer de travailler ensemble pour avancer le plus possible dans les projets con joints. Nous devons le planifier à moyen et à long terme, avec une vision stratégique commune à nos deux pays et en vue d’étendre cette coopération à nos frères de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique et du reste de la région.

    C’est dans cette optique que nous avons décidé de reconduire notre Accord intégral de coopération Cuba-Venezuela pour les dix prochaines années.

    Le cheminement de nos relations n’a pas été dépourvu d’obstacles. Ensemble, nous avons imposé notre volonté à l’adversité, résultant le plus souvent de facteurs extérieurs qui s’opposent à l’avancée de nos projets révolutionnaires et émancipateurs.

    Rien n’a pu paralyser le développement de ces relations, pas même les difficultés financières, parce que nos actions reposent sur la collaboration et la solidarité, dans l’intérêt des deux parties. Il nous faut maintenant assurer le suivi rigoureux et l’évaluation objective de la mise en œuvre de nos accords, pour garantir le développement des deux économies et la satisfaction des besoins propres au développement social.

    Voilà ce que réclament nos peuples et qui constitue le pilier du renforcement des relations fraternelles entre les deux nations.

    En Amérique latine, l’affrontement s’intensifie entre les secteurs réactionnaires et conservateurs, qui défendent un modèle politique et économique dépendant et exploiteur, tandis qu’au pôle opposé avancent les forces révolutionnaires et progressistes engagées envers la justice, l’équité et l’indépendance des peuples de la région.

    Dans ce contexte, les relations entre Cuba et le Venezuela constituent le meilleur exemple de ce que doivent être les relations entre les peuples, d’autant plus qu’elles s’instaurent dans la conjoncture internationale difficile que nous connaissons, qui se caractérise par l’instabilité politique et économique et où se joignent à la crise économique mondiale, énergétique, alimentaire et environnementale, de graves menaces pesant sur la paix mondiale.

    Camarade Chavez,

    Camarades,

    Nous nous sommes réunis cet après-midi non seulement pour célébrer le 10e anniversaire de l’Accord intégral de coopération entre Cuba et le Venezuela ainsi que sa reconduite pour les dix prochaines années, mais aussi pour inviter le Parti et tout notre peuple à participer aux préparatifs du 6e Congrès des communistes cubains.

    Le Bureau politique a décidé de convoquer le 6e Congrès pour la deuxième quinzaine du mois d’avril, à l’occasion du 50e anniversaire de la victoire de Playa Giron et de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine.

    Le 1er août dernier, dans le cadre de la 5e session de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, j’ai expliqué que nous avancions dans les travaux confiés à la commission de politique économique du Congrès et que les groupes de travail constitués se réunissaient sans interruption pour élaborer les propositions qui seront analysées avec les militants et la population dans son ensemble.

    Pour toutes ces raisons, le 6e Congrès concentrera son attention sur la solution des problèmes économiques et sur les décisions fondamentales à prendre pour moderniser le modèle économique cubain. Il adoptera les Grandes Lignes de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution.

    Le Congrès, ce n’est pas seulement la réunion de ceux qui seront élus délégués, mais aussi le processus préalable de discussion, par les militants et toute la population, des lignes de travail et des décisions qui y seront adoptées.

    Dans ce même discours à l’Assemblée nationale, j’indiquais aussi que « l’unité entre les révolutionnaires, la direction de la Révolution et la majorité du peuple est notre arme stratégique la plus importante, celle qui nous a permis d’arriver jusqu’ici et de continuer, à l’avenir, à perfectionner le socialisme » et que « l’unité est fomentée et récoltée dans la plus large démocratie socialiste et dans la discussion ouverte, avec le peuple, de tous les problèmes, si sensibles soient-ils ».

    Pour cette raison, le 6e Congrès sera celui de tous les militants et de tout le peuple, qui participeront activement à l’adoption des décisions fondamentales de la Révolution.

    Le projet intitulé « Grandes Lignes de la politique économique et sociale » sera publié demain. Un séminaire national réunissant les dirigeants et les spécialistes qui guideront ensuite tout le processus de discussion massive du document commencera immédiatement. Ultérieurement, du 15 au 30 novembre, les séminaires se tiendront dans toutes les communes pour préparer les cadres qui participeront aux réunions avec les cellules du Parti, les travailleurs et toutes les communautés. Ce processus qui implique la participation des masses se déroulera sur trois mois, du 1er décembre au 28 février. A partir de cette date, nous disposerons d’une réserve de temps, jusqu’au 11 mars. Simultanément, les opinions et les suggestions seront recueillies et analysées, car il en sera tenu compte dans le document qu’adoptera le Congrès.

    Cette séance plénière réunit le Conseil d’Etat et le Conseil des ministres, la présidence de l’Assemblée nationale, le Bureau politique, ainsi que des centaines de cadres et d’économistes de toutes les provinces du pays qui s’apprêtent à contribuer à l’explication, auprès des militants et du peuple, du contenu des décisions proposées, mais aussi à entendre et à transmettre leurs opinions.

    Comme je l’ai dit le 4 avril dernier au Congrès de l’Union des jeunesses communistes, « la bataille économique constitue aujourd’hui, plus que jamais, la tâche principale et le centre du travail idéologique des cadres, parce que d’elle dépendent la durabilité et la préservation de notre système social ». Pour cette raison, ceci constitue le seul et unique thème du Congrès. Plus tard, mais dans le courant de la même année, aura lieu la Première Conférence nationale du Parti, qui aura pour mission de traiter des problèmes internes de l’organisation qui n’auront pas été analysés pendant le Congrès et qui requièrent des mesures de perfectionnement, que nous définirons à la lumière de ces cinquante années.

    Je précise que nous avions prévu de commencer par la Conférence et de tenir le Congrès plus tard, mais compte tenu du fait que la préparation des documents est très avancée, nous avons décidé d’inverser cet ordre et de commencer par le Congrès qui abordera le thème fondamental, celui de l’économie.

    Cher Chavez,

    Camarades de la délégation vénézuélienne,

    Camarades,

    Une des Grandes Lignes du projet indique précisément ce qui suit : « Donner la priorité à la participation à l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) et travailler rapidement et intensément à la coordination, à la coopération et à la complémentarité économique à court, moyen et long terme, affin d’atteindre et de pousser plus avant les objectifs économiques, sociaux et politiques qui sont les siens. »

    Cette idée est étroitement liée aux thèmes abordés pendant la journée d’aujourd’hui par les ministres des deux gouvernements.



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  • Enfants violés et assassinés par l'armée colombienne: le terrorisme d'État en Colombie. Esperons que cette barbarie ne reste pas impuni
     
     

    Le 14 octobre, à Arauca, Colombie, 3 enfants, Jefferson Torres (6 ans), Jimmy Torres (9) et Jenny Narvey Torres (14 ans), ont été enlevés, violés et assassinés par des soldats de la huitième division del'Armée de terre Colombienne.

    Des agriculteurs de la région, parmi lesquels se trouvait le père ont retrouvés les corps dans un charnier. Du sang a été trouvé dans les sacs à dos de 8 des 60 soldats de l'unité de l'armée, ainsi que du sperme  dans les parties genitales des enfants . En outre au moins 8 soldats ont des griffures.

    C'est un crime accompli par les hommes protégés par l'impunité, ces pratiques sont coutumières du terrorisme d'Etat.

    ***************************


    Niños violados y asesinados por el ejército colombiano: Terrorismo de Estado en Colombia. Difunda, que esta barbarie no quede impune

    El 14 de octubre, en Arauca, Colombia, tres niños, Jefferson Torres (de 6 años), Jimmy Torres (9 años) y Jenny Narvey Torres (14 años), fueron secuestrados, violados y asesinados por soldados de la Octava división del Ejército colombiano.

    Unos campesinos de la región, entre los cuales estaba el quebrado padre, encontraron los cuerpecitos torturados en una fosa común. Se ha encontrado sangre en los morrales de 8 de los 60 soldados de esa unidad del ejército, y semen en los cuerpitos amoratados de los niños. Además al menos 8 militares presentan rasguños.

    Se trata de un crimen realizado por unos hombres amparados por la impunidad y la costumbre a las prácticas de Terrorismo de Estado.

    Source mail - Traduc RLB


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  • Avec la mort de Kirchner, une grosse pointure a disparu en Amérique latine

    Néstor Kirchner, l’ancien président de l’Argentine, est décédé le mercredi passé des suites d’une crise cardiaque. La dernière décennie, il a joué un rôle crucial, aussi bien dans la politique intérieure qu’extérieure de son pays. Il laisse un vide énorme.

    "Nous qui l’avons connu et qui nous sommes battus avec lui, nous nous souviendrons de lui comme un des grands piliers de cette ère nouvelle de l’Amérique."

    Hugo Chávez

    Néstor Kirchner, âgé de soixante ans, était cardiaque. L’année passée, il avait été hospitalisé à deux reprises et début septembre, on lui avait encore implanté un stent. Sa mort est toutefois survenue comme une surprise totale.

    Lorsqu’il était élu président en 2003, Kirchner tombait sur un pays délabré. Entre 1976 et 1983, la dictature militaire avait coûté la vie à quelque 50.000 Argentins. (1) Les militaires avaient reçu l’appui total de Washington. Cette période a laissé des traces profondes : la gauche était anéantie et les organisations sociales quasiment détruites. Ainsi, les militaires ont frayé la voie à l’offensive néo-libérale, qui a atteint sa vitesse de croisière dans les années nonante, sous le règne du président Menem. A l’instar des recettes du FMI, l’économie argentine était totalement soumise au capital étranger. L’économie était dollarisée et le pays était placé sous la tutelle financière d’un « Currency Board », une pratique que la Grande Bretagne imposait à ses colonies au 19ème siècle. (2)

    Les conséquences de cette politique étaient désastreuses. Plus de la moitié de la population tombait en dessous du seuil de pauvreté et près d’un tiers de la population active était au chômage. Les salaires étaient descendus au niveau le plus bas depuis soixante ans. Au tournant du siècle, l’endettement atteignait un niveau record de 100 milliards de dollars, ce qui signifiait un remboursement annuel de 35% des recettes de l’exportation.(3) Pendant cette période, l’inflation atteignait des valeurs pic jusqu’à 3000%, un véritable score comme dans le Zaïre de Mobutu. Pendant les années 2000-2001, le pays était au bord de la banqueroute, ce qui provoquait un mouvement de protestation populaire. Le peuple descendait en masse dans les rues. La crise économique et sociale allait de pair avec une crise politique. Il n’y avait plus aucune confiance dans l’élite politique. Les présidents démissionnaient l’un après l’autre.

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    C’est dans ce contexte que Kirchner, jusqu’alors un politicien quasiment inconnu, fait son apparition. Contrairement à ses collègues en Bolivie, au Venezuela ou en Ecuador, il n’a pas vraiment de base populaire ou politique. Suite à la crise très profonde, la lutte sociale en Argentine était axée sur la ‘survie’ plutôt que sur la poursuite d’objectifs politiques plus larges. Les organisations sociales avaient d’ailleurs subi des coups durs pendant la dictature militaire. Kirchner n’a pas non plus un profil politique clair. Ses racines politiques et idéologiques se trouvent dans le Péronisme, une idéologie complexe et vague qui peut aller dans tous les sens.

    Beaucoup d’observateurs prédisent dès lors que dans ces conditions, il ne durera pas très longtemps. Ils se sont trompés. Ce qui semblait impensable jusqu’il y a peu, Kirchner l’a réalisé. Il a coupé court aux recettes du FMI, il a réussi à contraindre la crise spectaculaire, il a ramené la stabilité dans son pays, l’orientant sur une voie progressive. Pendant sa présidence, l’économie connaît une croissance annuelle de 8,8 %, le score le plus élevé de toute l’Amérique latine.(4) Kirchner stabilise le cours du change, enraye l’énorme crise d’endettement et arrive à s’imposer contre les créanciers. Il envoie même promener le FMI. Il réussit à attirer à nouveau des investisseurs étrangers et la consommation augmente.(5) Sur le plan social, il y a également un progrès net. Kirchner sort 9 millions d’Argentins de la pauvreté ; le taux de pauvreté diminue de 54 % à 23 %. Le chômage baisse à un taux d’environ 10 %.(6) Il introduit une allocation familiale pour les familles pauvres, ce qui réduit la pauvreté enfantine à moins d’un tiers.(7)

    L’armée est profondément réformée et les militaires qui se sont rendu coupables de cruautés pendant la dictature militaire, sont poursuivis. La Haute Cour de Justice est également réformée et modernisée en profondeur. Kirchner joue aussi un rôle prédominant au niveau international. En 2005, lors du sommet des pays américains, il saborde définitivement - avec Hugo Chávez - la proposition des USA d’imposer un accord de libre échange à tout le continent. Il est également un pionnier important de Telesur, la chaîne de télévision indépendante du continent, qu’on appelle souvent la El-Jazeera d’Amérique latine. En mai 2009, Kirchner est élu, a l’unanimité, premier secrétaire général de l’UNASUR, l’union intergouvernementale de douze pays Sud-américains. En 2007, son épouse Cristina Fernández lui succède en tant que président.. Mais en coulisse, il continue à jouer un rôle très important.

    Le bilan de la présidence de Kirchner et de son épouse est assez positif. A l’intérieur des rapports de force politiques existants, il a réalisé pas mal de choses. Le président Lula à ce propos : ‘Néstor Kirchner a toujours été pour moi un grand allié et un ami proche. Son rôle dans la reconstruction économique, sociale et politique du pays est remarquable, ainsi que son engagement dans la lutte commune pour l’intégration de l’Amérique du Sud.’. Cela n’empêche que le pays se trouve toujours devant des problèmes et des défis immenses. L’abîme qui sépare les pauvres des riches, exprimé suivant le coefficient Gini, est un des plus élevés du monde. Seuls des pays comme le Chili, la Bolivie et la Colombie font encore pire.(8) L’inflation fluctue autour des 20%. C’est beaucoup moins que pendant la période 1973-2000, lorsqu’elle se situait entre 250 et 500%, mais cela reste beaucoup trop élevé. Trop d’Argentins travaillent toujours dans le secteur informel : plus de 40 % et le taux du chômage reste assez élevé.(9) Beaucoup de mesures sociales se font attendre, trop longtemps.

    Kirchner s’est aussi fait des ennemis. Son approche ferme du problème de l’endettement, la nationalisation des fonds de pensions, le renvoi du FMI et le fait d’avoir bridé les fonds spéculatifs et autres organismes financiers, ne l’ ont pas rendu populaire auprès de l’élite financière nationale et internationale. Il n’est donc pas étonnant que sa mort ait provoqué une ambiance de liesse à la bourse argentine et que les cours se soient instamment envolés de 13%. Les médias, qui sont en grande partie contrôlés par de grands groupes de capitaux se méfiaient également du président, surtout au moment où il était aux prises avec Clarín, un des plus grands groupes des médias du pays. Il a également vidé un conflit dur avec le secteur agricole et ce, peut-être pas toujours de la manière la plus tactique.

    Néstor Kirchner est le politicien le plus influent d’Argentine des dernières années. Sa mort aura sans aucun doute un grand impact sur les évolutions politiques. Dans la politique argentine, les personnalités jouent un rôle très important. Kirchner a pu réaliser et maintenir l’unité au sein du péronisme, le courant politique principal du pays. La question est de savoir si d’autres en sont capables à leur tour et si l’on peut éviter une lutte pour le pouvoir. Kirchner avait l’intention de se présenter aux élections présidentielles de 2011 et il aurait probablement gagné. Cette perspective a disparu. Un avantage est que l’opposition politique est actuellement probablement trop faible.

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    avec sa femme

    Cristina Fernández pourra-t-elle combler le vide et poursuivre l’orientation progressiste de ces dernières années ? Atilio Borón, un intellectuel renommé, lui conseille à ce propos de renforcer les liens avec les classes populaires et les couches inférieures de la population et de réaliser un certain nombre de mesures sociales. (10)

    La disparition de Kirchner se fera aussi ressentir en dehors des frontières argentines. Le coup d’Etat en Honduras et la victoire électorale de la droite au Chili ont affaibli la vague de gauche en Amérique latine. Je terminerai volontiers avec les paroles du président Evo Morales :"Je me sens esseulé par la perte du compañero et frère Néstor Kirchner. Dans les moments difficiles, Néstor était toujours de mon côté et j’espère que ce sera ainsi à l’avenir."

    Marc Vandepitte.

    www.cubanismo.net

    Notes de bas de page  :

    (1) Suárez Salazar L., Madre América. Un siglo de violencia y dolor (1898-1998), Havana 2003, p. 19.

    (2) Herrera R., Les Avancées révolutionnaires en Amérique latine. Des transitions socialistes au XXIe siècle ?, Lyon 2010, p. 77.

    (3) Financial Times, 29/10/2010, p. 6 ; UNDP, Human Development Report 2005, New York 2005, p. 280.

    (4) Financial Times, 29/10/2010, p. 6. (5) Weisbrot M., ‘Kirchner Rescued Argentina’s Economy, Helped Unite South America’, http://mrzine.monthlyreview.org/201....

    (6) ‘Trece encuestadoras coinciden en que Cristina Kirchner logra entre 40 y 47 puntos y balance “K”’, http://www.agencianova.com/nota.asp....

    (7) Younker K, ‘Asignación Universal por Hijo, One Year Later’, http://www.argentinaindependent.com...

    (8) UNDP, Human Development Report 2007-2008, New York 2007, p. 281.

    (9) Valenta M., ‘Informal Economy Just Won’t Shrink’, http://ipsnews.net/news.asp?idnews=38136.

    (10) Borón A., ‘Néstor Kirchner : legados y desafíos’, http://www.cubadebate.cu/opinion/20....

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/Avec-la-mort-de-Kirchner-une-grosse-pointure-a-disparu-en-Amerique-latine.html

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  • La semaine dernière, des milliers d’indigènes péruviens ont bloqué, durant trois jours, un point de passage du fleuve Marañón (plus précisément le port Orlando), un affluent de l’Amazonie, en signe de protestation et de mécontentement.

    En effet, cette région amazonienne connaît différents problèmes sociaux qui sont à l’origine de conflits multiples. Ces conflits ont cependant un dénominateur commun, les indigènes revendiquent autour de deux thèmes clés, la lutte contre l’exclusion et le droit de consultation préalable en ce qui concerne l’exploitation de leurs territoires ancestraux à des fins économiques, comme l’implantation de multinationales pétrolières ou minières.

    la suite sur Actu Latino


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  • Hugo Chavez annonce la mainmise de l'État sur le plus grand producteur d'acier

    CARACAS, Venezuela - Le président vénézuélien Hugo Chavez a ordonné dimanche l'expropriation du plus grand producteur privé d'acier du pays, la dernière d'une longue série de prises de contrôle qui a soulevé des inquiétudes au sein de la communauté des affaires.

    Le président a déclaré que la saisie de Siderurgica del Turbio, ou Sidetur, faisait partie de sa stratégie pour transformer le Venezuela en état socialiste. La décision a été annoncée durant l'émission hebdomadaire de M. Chavez, «Allo, Président».

    Le chef d'État a ordonné aux soldats de surveiller les sept installations et a appelé les employés à coopérer avec les responsables, plutôt que de protester contre la mainmise.

    Sidetur, une entreprise affiliée à Siderurgica de Venezuela, ou Sivensa, produit 40 % des barres d'armature utilisées pour la construction dans le pays.

    Fondée en 1948, l'usine produit 835 000 tonnes métriques d'acier par année, et ses produits sont exportés vers les nations d'Amérique latine, l'Afrique, l'Asie et l'Europe.

    Des appels au bureaux de Sidetur à Caracas, la capitale du pays, sont demeurés sans réponse dimanche.

    La semaine dernière, M. Chavez a ordonné la mainmise de l'État sur la compagnie vénézuélienne affiliée à l'entreprise américaine manufacturière de contenants en vitre Owens-Illinois.

    Plus tôt ce mois-ci, il a annoncé des plans pour exproprier Agroislena, le chef de file en matière de fournitures agricoles.

    Le président a indiqué que le gouvernement allait dédommager les entreprises.

     

     

    Il a également annoncé la nationalisation de six projets immobiliers dans le nord du Venezuela au motif que "les entreprises privées exploitent la classe moyenne" qui a acheté ces appartements et l'occupation de huit autres programmes, qui pourraient eux aussi être nationalisés à terme.

    Le Venezuela, pays de 28,8 millions d'habitants, souffre d'une offre insuffisante pour répondre à la demande d'environ 100.000 logements par an.

    Récemment, le gouvernement Chavez a signé des accords prévoyant la construction de milliers de maisons avec deux de ses principaux alliés, l'Iran et la Russie.

    Au début du mois, le président vénézuélien a également annoncé le déblocage de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros), afin de financer un plan d'urgence pour la construction d'immeubles où seront relogées des familles habitant dans des zones à hauts risques.


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  • Ceux d'en bas
    Catarino Torres Pereda, militant mexicain de la terre, assassiné à Oaxaca




    Gloria Muñoz Ramírez

    Traduit par  Gérard Jugant
    Edité par  Fausto Giudice


    Il avait consacré sa vie à la défense de la terre et des peuples indiens, et il est mort dans le contexte de l’actuelle répression contre les combattants sociaux. Leader du Comité de Défense Citoyenne (Codeci), partie prenante à la lutte des peuples d’Oaxaca en 2006 et adhérent de l’autre campagne(la otra campaña), Catarino Torres Pereda a été assassiné hier dans ses bureaux de Tuxtepec.

     
    Catarino vécut au moins la dernière décennie en étant constamment persécuté pour ses activités politiques. Originaire de Cacahautal, Ojitlan, Oaxaca, à peine âgé de 37 ans, il a été le premier prisonnier politique de l’Assemblée Populaire des Peuples d’Oaxaca (APPO) en 2006. Les menaces contre sa vie étaient fréquentes jusqu’à ce que finalement deux hommes tirent sur lui à bout portant et le tuent.
     
    Le Codeci, organisation dans laquelle il militait et au siège de laquelle il a été criblé de balles, avait été fondé informellement dans les premiers mois de 1996, après une assemblée entre les autorités traditionnelles de diverses communautés rurales de Tuxtepec, Jacatepec, Valle Nacional et de huit communautés des terres exploitées en commun de Rancho Faisán, aussi dans la municipalité de Jacatepec. Les problèmes agraires et l’absence de réponse gouvernementale furent les motifs fondateurs pour lesquels les représentants décidèrent de créer un organisme d’auto-défense. Aujourd’hui ils sont présents dans les États de Veracruz, Oaxaca, Hidalgo, Tlaxcala, Chiapas et Tabasco.
     
    Catarino rejoignit le Codeci et de là mena les batailles pour la défense et la récupération des terres. Le 3 mars 2003 il fut arrêté par un commando de la police de l’État, pour deux affaires pénales liées à des litiges agraires dans lesquels il était partie civile. Dans l’une des affaires il représentait la communauté de San Pedro Tepinapa, Jocotepec, qui réclamait la restitution de 1 500 hectares accaparés par des caciques.
     
    Puis, le 4 juin de cette même année, Torres Pereda fut à nouveau arrêté et accusé d’attaques contre les voies de communication. L’arrestation eut lieu dans les jours précédant une mobilisation du Front National de Défense de la Souveraineté et des Droits du Peuple.
     
    Suivirent des menaces de mort, des intimidations et du harcèlement. En août 2006 il est incarcéré dans la prison de haute sécurité de l’Altiplano pour sa participation à l’APPO ;il y restera sept mois. Précédemment, le 5 février 2006, il avait participé à la réception du sous-commandant Marcos dans la région de Tuxtepec.
     
    Ce n’est pas le premier dirigeant du Codeci qui est assassiné sous le gouvernement d’Ulises Ruiz [le gouverneur priiste de l’État d’Oaxaca, Ndt]. Le 25 septembre 2009, Felipe Pantoja Miguel était mort des suites de coups de batte de base-ball. Le motif était le même que celui pour lequel Catarino est mort vendredi: la défense de la terre.

    Reportage d'une télévision locale sur les lieux du crime





    Merci à La Jornada
    Source: http://www.jornada.unam.mx/2010/10/23/index.php?section=opinion&article=015o1pol
    Date de parution de l'article original: 23/10/2010
    URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=2138


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