• Ecuador,Prueban intentos de asesinar a Correa al ser rescatado del Hospital

    Quito.- (PL) La escolta del presidente ecuatoriano, Rafael Correa, mostró hoy cuatro impactos de fusil en el vehículo que lo trasladó tras su rescate en el Hospital de la Policía, como prueba del interés de asesinarlo.

    El vehículo en que salió Correa tras ser rescatado por elementos del Grupo de Operaciones Especiales (GOE) de la Policía Nacional y la Fuerza Terrestre del Ejército, tiene cuatro impactos de fusil, tres en el capot y uno en el parabrisas, justo donde iba el gobernante.

    Según un miembro de la escolta presidencial, el blindaje especial del vehículo evitó que el jefe de Estado resultara herido.

    El jefe de Estado arribó anoche al Palacio de Gobierno alrededor de las 21:30 horas e inmediatamente se dirigió a una multitud que permanecía en vigilia por la democracia en la Plaza de la Independencia, contigua a la Casa de Gobierno.

    Correa identificó en su discurso a individuos vinculados al ex presidente Lucio Gutiérrez entre los que instigaban a elementos uniformados de las Fuerzas Armadas y de la Policía a rebelarse, desinformándolos respecto a un supuesto perjuicio en sus bonificaciones.

    Lamentó el mandatario que debido a las acciones violentas se hayan visto afectados pacientes del hospital de la Policía, en el cual el mandatario recibió atención luego de ser agredido por policías e individuos infiltrados en la protesta.

    En el combate registrado anoche con los insubordinados en los exteriores del Hospital de la Policía y pasillos interiores hasta el tercer piso donde estaba el jefe de Estado, murieron tres personas, entre ellos un estudiante, y más de 20 resultaron heridos.

     

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    Quito .- (PL) L'escorte du président équatorien Rafael Correa  a montré aujourd'hui que le véhicule qui l'a emmené après son sauvetage à l'hôpital de la police avait 4 impacts de tir. Preuve d'une tentative d'assassinat .

    Le véhicule dans lequel Correa est venu après avoir été secouru par les membres du Groupe des opérations spéciales (GOE) de la Police Nationale et de l'Armée de terre , a  été frappé de quatre  coups de fusils, trois dans le capot  et un dans le pare-brise, là où se trouvait le dirigeant.

    Le blindage spécial du véhicule a empêché le chef de l'Etat d'être blessé.

    Le chef de l'Etat est arrivé  au palais presidentiel, la nuit dernière vers 21:30 h et s'est  immédiatement dirigé vers une foule qui l'attendait sur la place de l'indépendance.

    Correa  dans son discours à  identifié des personnes liées à l'ancien président Lucio Gutiérrez. Ceux ci ont incité des membres des forces armées et de la police à se rebeller. Les desinformant sur un eventuel préjudice concernant leur bonifications.

    Correa a déploré que des patients de l'hôpital de la police aient été blessé  et certains tués dans la lutte par des policiers rebelles  et des individus infiltrés lors de son arrivée. (il y aurait 3 morts et plus de 20 blessés).

    Source courriel


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  • Une histoire journalistique ignorée des médias
    Le massacre au Pérou met en lumière l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis



    Raúl Zibechi
    Milagros Salazar


    Traduit par  Estelle & Carlos Debiasi
    Edité par  Armando García


    Le 5 juin 2009, Jour Mondial de l’Environnement, des indiens péruviens de l’Amazonie ont été massacrés par le gouvernement d’Alan García dans le dernier épisode d'une guerre provoquée par la signature de l’accord de libre-échange [en anglais Free Trade Agreement ou FTA] entre le Pérou et les États-Unis, dans le dernier épisode d'une longue campagne pour prendre le contrôle des terres indigènes communautaires.
     

    Le vendredi 5 juin 2009 à six heures du matin, trois hélicoptères MI-17 de la base El Milagro de la Police nationale du Pérou ont décollé et survolé un tronçon de route reliant la jungle à la côte septentrionale occupé depuis dix jours par environ 5.000 personnes des peuples autochtones Awajun et Wampi.

    Les hélicoptères ont lancé du gaz lacrymogène sur la foule (les témoins parlent aussi de tirs à la mitraillette), tandis qu’à terre un groupe d’agents équipés de fusils AKM attaquait simultanément la barricade. Un demi-millier de policiers ont tiré à volonté contre les « manifestants » qui, pour la plupart, dormaient encore. Les tirs se soldèrent par des centaines de blessés et 20 à 25 tués.

    Quelques jours après cet « affrontement », le gouvernement a proclamé que les indigènes avaient tué 23 agents de police, et que seuls 11 indigènes étaient morts. Les organisations indigènes ont évoqué le chiffre de 50 morts et jusqu’à 400 disparus parmi leur communauté. Les militaires, selon des rapports de témoins, ont brûlé des corps et les ont jetés à la rivière pour occulter le massacre. Des prisonniers trouvés dans les hôpitaux ont aussi été fait prisonniers. Si le nombre de morts différait, il ne fait aucun doute que le gouvernement avait envoyé des forces armées pour écraser un mouvement pacifique actif depuis 57 jours dans les cinq régions de la jungle (Amazones, Cusco, Loreto, San Martin et Ucayali).

    Le conflit a commencé le 9 avril, quand les peuples de l’Amazone se sont mobilisés pour bloquer des routes, des oléoducs et des gazoducs en protestation contre la mise en application d’une série de décrets émis à la suite de l’Accord de Libre-échange avec les Etats-Unis. Mais la situation a empiré le 4 juin, quand le gouvernement de García a arrêté le Congrès alors qu’y était discutée l’abrogation des décrets rejetés par les peuples autochtones et déclarés inconstitutionnels par une Commission de Constitution.
     


    Le FTA Pérou-Etats-Unis a été signé le 8 décembre 2005 à Washington par Alan García et le président [US] de l’époque, George W. Bush. Il a été ratifié par le Pérou en juin 2006, et par le Congrès des Etats-Unis en décembre 2007. Le 19 décembre de la même année, le Congrès du Pérou a octroyé les pleins pouvoirs pendant 6 mois au gouvernement, afin de légiférer face aux problèmes découlant du décret d’application du FTA. Grâce à ce mandat octroyé par ces pouvoirs spéciaux, l’exécutif a élaboré 99 décrets législatifs (DL) de concessions pétrolières et de gaz - à la base de l’actuel conflit indigène. L’accord est entré en vigueur le 1 février 2009.

    En réponse à la manifestation indigène, le président García a dit qu’il y avait « une conspiration en marche pour tenter de nous priver de l'usage de notre richesse naturelle ». García s’est ainsi référé à l’opposition féroce et intransigeante des indigènes du pays à 10 des 99 DL promulgués par son gouvernement. Ces décrets offrent la terre indigène aux investissements des multinationales privées pour extraire le pétrole, exploiter les mines et les terres agricoles -y compris les plantations de biocombustibles.

    Les DL les plus discutables, portant les numéros 1015 et 1073, modifient le nombre de votes requis pour vendre les terres communales indigènes (les terres des communautés pourraient être mises en vente avec 3 votes à peine) : ces décrets ont été déclarés insconstitutionnels.

    Le DL 1083 (promotion de l’usage efficient et protection des ressources hydrauliques) favorise la privatisation de l’eau au profit des grands consommateurs tels que les entreprises minières. Les DL 1081, 1079 et 1020 déréglementent divers aspects de la législation dans des zones d’exploitation minière, de bois et d'hydrocarbures.

    Le DL 1090 (sylviculture et loi de faune végétale) est cependant au cœur du conflit, car il laisse 45 millions d’hectares en-dehors du cadre de la sylviculture -c’est-à-dire 64 % des forêts du Pérou, y compris sa biodiversité en flore et en faune- en permettant la vente de cette terre communautaire aux entreprises transnationales.

    Basé sur sa logique de tout transformer en marchandise, García soutient que « la première ressource est l’Amazone ». Il propose de diviser 63 millions d’hectares en lots de 5.000, 10.000, et 20.000 hectares, en arguant que la terre vendue dans « de grandes portions attirera l’investissement à long terme et la haute technologie ». García a fait observer qu'on ne peut « céder de petites portions de terre aux familles pauvres qui n’ont pas un centime pour investir » -sans faire aucunement mention du fait que ces terres sont la propriété collective de communautés indigènes.

    Le 9 avril, plus de 1.000 communautés se sont mises d’accord pour commencer à manifester. Le 18 avril, le Premier Ministre Yehude Simon a qualifié les demandes indigènes de « capricieuses ». Le 5 mai, les évêques de 8 diocèses catholiques ont exigé que le président García abroge les décrets, en les déclarant comme une « menace pour l’Amazone ». Le 10 mai, le gouvernement a annoncé l’état d’urgence dans les cinq régions du pays où se sont installés les barricades et les blocus de ports et d’oléoducs.

    Hugo Blanco, un militant péruvien bien connu et rédacteur du mensuel Lucha Indígena [Lutte Indigène], a indiqué dans sa colonne : « Les peuples de l'Amazone, après avoir été réduits au silence pendant 500 ans, reçoivent l’appui des gens du Pérou et du monde entier. Il se pourrait que la plus grande réussite de cette campagne ait été de rendre une visibilité à ces nationalités, en tissant un réseau entre les divers secteurs du pays divisés par ceux qui les dominent. Parce que nous défendons la vie de toute l'humanité en défendant l'Amazone -et non en cédant à la tromperie du gouvernement. En récupérant le sens du mot dignité pour tous, l'Histoire se réécrit».

    Sources

    • Raul Zibechi, Translated by Laura Carlson, “Massacre in the Amazon: The U.S.-Peru Free Trade Agreement Sparks a Battle Over Land and Resources” Americas Program, Center for International Policy, June 16, 2009, http://americas.irc-online.org/am/6191

    • Milagros Salazar, “‘Police Are Throwing Bodies in the River,’ Say Native Protesters,” Inter Press Service, June 9, 2009, http://ipsnews.net/news.asp?idnews=47142

    Estudiantes investigadores:

    Kelsea Arnold, Sonoma State University

    Evaluador académico:

    Eric McGuckin, Sonoma State University





    Merci à El Correo
    Source: http://dev.elcorreo.eu.org/?Traite-FTA-Perou-Etats-Unis-provoque-un-massacre-indigene
    Date de parution de l'article original: 30/09/2010
    URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=1613


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    Aqui estan las fotos que ningun medio occidental mostró, NI MOSTRARA!! , porque son portadoras del virus de la dignidad, el de la resistencia y de la verdad, el virus que huele a pueblo, el FANTASMA QUE ANDA POR LA AMERICA NUESTRA Y TODOS LOS PUEBLOS EN REBELDIA, EL FANTASMA DE LA LIBERACION Y DEL SOCIALISMO.

    Voici les images qu'aucun media occidental ne montrera, parce que ces images sont porteuses du virus de la dignité, de la resistance et de la vérité. Le virus que sent le peuple. Le fantôme qui marche pour notre Amérique et pour tous les peuples en rebellion, le virus de la libération et du socialisme.

    CUBADEBATE ICI


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  • Fotografias de la red contra el fascismo, el imperialismo y la ultraderecha nefasta y recalcitrante de América Latina.


    RESISTIMOS Y VENCEREMOS

     
    1 El presidente ecuatoriano, Rafael Correa (C), con una máscara de gas, se le ayuda a evacuar el cuartel de Regimiento Quito en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    2 El presidente ecuatoriano, Rafael Correa (C) es ayudado por asistentes después de ponerse una máscara de gas al golpear policías nacionales lanzado gases lacrimógenos para mantenerlo dentro de su sede principal y negociar una solución a su protesta por los cambios en sus beneficios, en Quito 30 de septiembre 2010. REUTERS / Guillermo Granja
     
     
    3 El presidente ecuatoriano, Rafael Correa (C) lleva una máscara de gas después de golpear policías nacionales lanzado gases lacrimógenos para mantenerlo dentro de su sede principal a la vez que intenta negociar una solución a la protesta por los cambios en los beneficios, en Quito 30 de septiembre 2010. Los disturbios estallaron en Ecuador el jueves con los soldados tomar el control del principal aeropuerto y la policía protestando en las calles, mientras que Correa consideró disolver un punto muerto el Congreso. REUTERS / Guillermo Granja
     
     
    4 El presidente ecuatoriano, Rafael Correa (C), se saca fuera de los cuarteles Regimiento Quito después de haber sido superado por los gases lacrimógenos lanzados por la policía apoderarse de los cuarteles de la unidad, en Quito, 30 de septiembre de 2010. AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    5 Personal de la policía rebelde se reúnen en la entrada de emergencias del hospital de la policía, donde el presidente ecuatoriano, Rafael Correa, fue tomada después de haber sido superado por los gases lacrimógenos lanzados por la policía apoderarse de los cuarteles Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto:AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    6 Personal de la policía rebelde se reúnen en la entrada de emergencias del hospital de la policía, donde el presidente ecuatoriano, Rafael Correa, fue tomada después de haber sido superado por los gases lacrimógenos lanzados por la policía apoderarse de los cuarteles Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto:AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    7 Policías antidisturbios bloquean el cuartel de Regimiento Quito en Quito el 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    8 Gabinete de prensa presidencial fotógrafo Miguel Jiménez (C) es atacado por personal de la policía rebelde en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    9 Personal de la policía rebelde se encierran y queman neumáticos en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    10 Personal de la policía rebelde quemar neumáticos en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA.
     
     
    11 Personal de la policía rebelde se reúnen en la entrada de emergencias del hospital de la policía, donde el presidente ecuatoriano, Rafael Correa, fue tomada después de haber sido superado por los gases lacrimógenos lanzados por la policía apoderarse de los cuarteles Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    12 Personal de la policía rebelde rally en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA.
     
     
    13 El presidente ecuatoriano, Rafael Correa (2 ª-R-traje negro-de nuevo a la cámara), evacua el cuartel de Regimiento Quito en medio de una nube de gas lacrimógeno, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA.
     
     
    14 Personal de la policía rebelde gritar consignas en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA.
     
     
    15 Personal de la policía rebelde rally en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010.
     
     
    16 Policías antidisturbios bloquean la salida de emergencia del Hospital de la Policía en el cuartel de Regimiento Quito en Quito el 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / RODRIGO BUENDIA
     
     
    17 Personal de la policía rebelde gritar consignas en el cuartel de Regimiento Quito, en Quito, 30 de septiembre de 2010.
     
     
    18 TV la toma muestra presidente de Ecuador, Rafael Correa, de dar un discurso en el Regimiento del Ejército de Quito el 30 de septiembre de 2010. Foto: AFP PHOTO / TELESUR / HO.
     
     
    19 Estudiantes universitarios ecuatorianos protestan por la nueva Ley de Educación Superior hoy, martes 28 de septiembre de 2010, frente al Palacio de Gobierno en Quito (Ecuador). EFE/Cecilia Puebla
     
     
    20 Estudiantes universitarios ecuatorianos protestan por la nueva Ley de Educación Superior hoy, martes 28 de septiembre de 2010, frente al Palacio de Gobierno en Quito (Ecuador). EFE/Cecilia Puebla.
     
     
    21 Estudiantes universitarios ecuatorianos protestan por la nueva Ley de Educación Superior hoy, martes 28 de septiembre de 2010, frente al Palacio de Gobierno en Quito (Ecuador). EFE/Cecilia Puebla.
     
     
    22 Policías montan guardia mientras estudiantes universitarios ecuatorianos protestan por la nueva Ley de Educación Superior hoy, martes 28 de septiembre de 2010, frente al Palacio de Gobierno en Quito (Ecuador). EFE/Cecilia Puebla
     
     
    23 El presidente ecuatoriano, Rafael Correa (c), es protegido del gas lacrimógeno hoy, jueves 30 de septiembre de 2010, durante una protesta de efectivos policiales en el Regimiento de Policía Número 1 de Quito (Ecuador). El ministro coordinador de Seguridad Interna y Externa de Ecuador, Miguel Carvajal, aseguró a Efe que su país está ante una situación "delicada" y frente a un proceso de "desestabilización del Gobierno y la democracia" ante las protestas que se desataron por parte de policías y militares que rechazan la eliminación de incentivos profesionales. EFE/José Jácome Rivera

    AUDIO:

    1) Entrevista (17:34 min.) con EDWIN MEDOYA, vicepresidente de la central obrera ecuatoriana CEDECUT, Confederación Ecuatoriana de Organizaciones Clasistas Unitarias de Trabajadores.

    Escucha la entrevista: http://www.box.net/shared/<wbr></wbr>tayrnne6bz

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    2) Entrevista (17:32 min.) con STALIN VARGAS, vocero del MPD, Movimiento Popular Democrático, en el Ecuador sobre la crisis política en el país.

    Escucha la entrevista: http://www.box.net/shared/<wbr>2gen4no5k6</wbr>
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  • Trente bombes pour quoi ?
    Ruth Herced Rico

    Le 23 septembre, l’armée colombienne a mené une vaste opération débouchant sur la mort d’un des chefs des FARC. Cet événement surmédiatisé a été présenté comme une victoire déterminante dans le conflit qui oppose depuis soixante ans l'Etat colombien aux guérillas. La paix va-t-elle pour autant revenir comme l’a promis le nouveau président Juan Manuel Santos ? La mort d’un chef des FARC suffira-t-elle à mettre un terme à un conflit qui dépasse largement le cadre de la guérilla pour toucher l’ensemble de la société colombienne ?

    La Colombie a changé de président en 2010. L'ancien, Alvaro Uribe Velez, a été remplacé par son bras droit, l'ex-ministre de la défense Juan Manuel Santos. Pendant les huit années des deux mandats d’Uribe, le conflit militaire entre l’Etat et les guérillas, vieux de 60 ans, n'a pas cessé : des milliers de morts, des centaines de disparus, des charniers découverts, entre 4 et 8 millions de personnes déplacées ou chassées de leurs terres.

    Durant les premières semaines qui ont suivi son investiture, le nouveau président a voulu faire croire à un changement. Alors qu’Uribe feignait de vouloir attaquer le Venezuela, Santos a réalisé son premier voyage officiel pour se réconcilier avec l'ancien ennemi et, par la même occasion, réconcilier les industriels colombiens qui avaient des créances avec le Venezuela. Ensuite, les bases militaires US de Colombie, sujet de discorde dans toute l’Amérique Latine, ont été déclarées anticonstitutionnelles. Toujours dans la volonté de marquer sa différence avec son prédécesseur, Santos a également promis une réforme agraire pour restituer leurs terres aux petits paysans et une loi de réparations aux victimes de violence.

    La fin du conflit ?

    Enfin, ce 23 septembre, Juan Manuel Santos a fait assassiner un chef des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie), Jorge Briceno alias Mono Jojoy. Selon le président Santos, cette opération devrait marquer la fin d’un long conflit et le début d’une nouvelle ère, prospère, pacifique et démocratique. Mais ce coup se révèle être purement médiatique comme en témoigne la bannière très hollywoodienne du site internet El Tiempo.



    Ce quotidien appartient d’ailleurs à… la famille de J. M. Santos ! L’actuel président en a été le rédacteur en chef, après ses études à Harvard, jusqu'à ce qu'il entre en politique. L’assassinat du chef des Farc a fait la une de tous les journaux. On pouvait y voir le président serrer la main des « héros » responsables de l’opération militaire ainsi que l'image du chef rebelle défiguré. Tous les détails de l'opération étaient présentés dans le quotidien des Santos : 78 avions et hélicoptères, 800 hommes, 30 bombes larguées... pour tuer six hommes et une femme, récupérer quelques ordinateurs, des clés USB, une arme rouillée et quelques clous dans un seau présenté comme une bombe. Tout ce matériel se révèle être en bon état après l’opération, alors que les corps des victimes, méconnaissables, n’ont pu être identifiés que d'après les empreintes digitales.

     

    Cette vaste opération médiatique semble avoir porté ses fruits : la côte de popularité du président serait remontée à 88% ! En pleine campagne promo pour son dernier livre, Ingrid Betancourt, qui a laissé son combat contre la corruption dans la jungle, a parlé d'une « lueur d'espoir ». Mais surtout, Santos a reçu les félicitations de la Maison Blanche.

    Y a-t-il cependant lieu de se réjouir ? Tuer un homme, soit-il le chef des guérilleros, suffira-t-il à arrêter le conflit ? C'est une croyance très répandue dans la mythologie des Etats-Unis : dans les westerns par exemple, il suffisait de tuer le chef indien pour que la bataille s’arrête. Mais la mort de Pablo Escobar a-t-elle mis un terme au trafic de drogue. Et si l'on tuait Oussama Ben Laden ou G. W. Bush, cela sonnerait-il la fin de la guerre en Afghanistan ?

    La supposée lutte contre le terrorisme est un prétexte

    Le conflit ne s'arrêtera pas parce qu'il manque une tête, ni même si tous les guérilleros étaient exterminés. Car contrairement à ce que veut faire croire les gouvernements colombiens successifs, la lutte ne se joue pas uniquement sur le terrain militaire. L'Etat ne s'attaque pas qu'aux guérilléros, mais à tout ce qui le dérange.

    Durant ces vingt dernières années, des centaines de syndicalistes ont été assassinés pour avoir défendu les droits des travailleurs. Des milliers de personnes sont passés par les prisons de haute sécurité pour de prétendus liens avec la guérilla : des étudiants, des professeurs, des artistes, des responsables d'entreprises coopératives… Ceux qu’Uribe appelait la « branche intellectuelle du terrorisme. » Il y a encore 7500 prisonniers politiques en Colombie, dont les deux tiers n'ont jamais porté une arme. Les défenseurs des droits de l'homme ou les personnalités dont on ne peut pas se débarrasser physiquement sont menacés et des luttes juridiques sont engagées pour les détourner de leur travail. Des centaines de personnes ont été mises illégalement sur écoute. Ce scandale, dît des « chuzadas », a uniquement fait sauter le chef des services de sécurité.

     

    Quand une défenseure de la paix est accusée de terrorisme

    Trois jours après le bombardement coûteux et sauvage sur le campement FARC, la sénatrice Piedad Cordoba, pourtant du même parti que celui du président, a été destituée de son poste, devrait devenir inéligible pour 18 ans, peut-être même rejoindre la foule des prisonniers politiques. Cette femme s'est illustrée pour son combat pour la paix, sa lutte contre les politiques de spoliation, la défense des victimes du conflit, son rejet de la militarisation et son refus de l’implantation des bases US. Piedad Cordoba se retrouve désormais classée elle aussi comme « terroriste » pour avoir entretenu un dialogue avec le groupe rebelle.

     

    Derrière ces éclats médiatiques, le conflit apparaît pour ce qu’il est : une lutte politique pour en finir avec tout ce qui va à l'encontre de la logique néolibérale qui règne en Colombie. Une centaine de familles se partage le pays et ses richesses pour les revendre aux puissances étrangères. Autant, cette oligarchie veut se monter forte face au « terrorisme » puisqu'elle refuse toutes négociations, autant elle se révèle faible et complice avec les multinationales à qui elle cède à bas prix terrains agricoles, mines d'or, puits de pétrole, eau... avec très peu de contrepartie et surtout rien pour les populations dont la moitié vit sous le seuil de pauvreté et que certaines régions sont sans eau courante, ni électricité, ni médecins.

    La résistance colombienne comme exemple

    Même en admettant que le conflit armé s'arrête après cet assassinat, cela n'achèvera pas cette lutte à l'œuvre dans la société colombienne. Les paysans souhaitent récupérer leurs terres, les journalistes leur liberté de parole, les prisonniers politiques leur famille, les déplacés leur maison, les Colombiens leur souveraineté nationale, leur droit à la santé et à l'éducation... Ce combat s'organise et se met en réseau. Des dizaines d'organisations locales, nationales et internationales se sont créées et luttent chaque jour, avec les risques que cela encourent, pour que ce conflit soit révélé comme étant ce qu'il est : une lutte des classes. Certaines associations se chargent de recueillir des témoignages, d'autres de former juridiquement et politiquement des communautés pour qu'elles puissent se défendre. Il y en a qui luttent au Congrès pour obtenir réparations, d'autres vont enseigner comment s'organiser pour combler l'absence de l'Etat. Le peuple colombien n'est pas passif face à cette logique de violence. Il devrait même être un exemple pour tous les peuples qui vivent sous de fausses démocraties.

    Ce ne sont pas les trente bombes envoyées du ciel qui feront cesser la violence, mais ce véritable travail de terrain pour la paix et la dignité des Colombiens.

    Source :www.michelcollon.info


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  • L'amérique centrale a toujours été un point stratégique.En effet par le canal de panama, elle permettait un passage entre les deux grands océans, une circulation à double sens entre l'est et l'ouest. Désormais, cette stratégie maritime est gérée par des accords économiques internationaux relativement "stabilisateurs".

    Et pourtant, l'amérique centrale reste toujours un enjeu géopolitique, mais aussi pour l'axe nord-sud. L'impérialisme du nord qui y pauffine et continue sa sournoise stratégie pour maintenir sa main-mise au sud ; la cocaïne, véritable industrie mafieuse, produ ite au sud pour fournir et distraire les narines de la jet set, des golden-boys et de la jeunesse aisée du nord ;  les maquiladoras, usines détaxées, délocalisées,  aux salaires locaux très bas, mais aux bénéfices étatsuniens très lucratifs ; l'immigration clandestine des pauvres du sud, qui espèrent trouver un eden au nord, ...

    LA SUITE ICI


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  • La Via Campesina dénonce l'achat d'actions de Monsanto par la Fondation Bill et Mélinda Gates




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    Communiqué de Presse – La Via Campesina

    (Glendive, Montana- 10 septembre 2010) La Via Campesina, un mouvement international de paysans qui représente les paysans, les travailleurs agricoles sans terre, les pêcheurs, les paysannes, les jeunes et les peuples autochtones, qui rassemble 150 organisations venant de 70 pays sur cinq continents, dénonce l’acquisition par la Fondation de Bill et Melinda Gates d'actions de la compagnie Monsanto. La Fondation a été créée en 1994 par le fondateur de Microsoft William H. Gates et exerce aujourd’hui une grande influence sur les politiques mondiales de développement agricole.

    La Fondation concentre des centaines de millions de dollars dans des projets qui poussent paysans et agriculteurs à utiliser les semences et les produits agrochimiques génétiquement modifiés (OGM) de Monsanto. En août, la Fondation de Bill et Melinda Gates qui gère un capital de 33,5 milliards de dollars pour financer les projets philanthropiques de la Fondation (dont Bill et Melinda sont membres du conseil d’administration) a révélé qu’elle avait acquis 500.000 actions de Monsanto pour la somme de 23 millions de dollars. (1)

    Selon Dena Hoff, paysanne à Glendive dans le Montana et coordinatrice de La Via Campesina pour l’Amérique du Nord «l’acquisition par la Fondation de Bill et Melinda Gates de parts de Monsanto indique que l’intérêt que la Fondation apporte à la promotion des semences de la compagnie ne tient pas uniquement de la philanthropie mais plus d’un désir de profit. La Fondation aide Monsanto à ouvrir de nouveaux marchés, alors que Monsanto est déjà le plus grand semencier du monde.»

    Depuis 2006, la Fondation de Bill et Melinda Gates collabore avec la Fondation Rockfeller, promoteur fervent des OGM pour les pauvres du monde, afin de mettre en œuvre l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA) qui est entrain d’ouvrir le continent aux semences OGM et aux produits chimiques vendus par Monsanto, DuPont et Syngenta. La Fondation a donné 456 millions de dollars à AGRA et, en 2006, a employé Robert Horsch, ancien directeur de Monsanto pendant 25 ans, pour travailler à ce projet. Au Kenya, environ 70 % des bénéficiaires d’AGRA travaillent directement avec Monsanto (2), près de 80 % des financements de Gates dans le pays ont trait à la biotechnique et plus de 100 millions de dollars de subventions ont été accordés aux organisations du Kenya ayant des liens avec Monsanto. En 2008, quelques 30 % du fond de développement agricole de la Fondation ont servi à la promotion ou au développement de variétés de semences OGM. (3)

    En avril, la Fondation de Bill et Melinda Gates et les ministres des finances des USA, du Canada, d’Espagne et de Corée du Sud ont promis 880 millions de dollars en vue de créer le programme mondial sur l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) géré par la Banque mondiale pour  «aborder le problème de la faim et de la pauvreté dans le monde» (4). En juin le GAFSP a annoncé qu’il donnait 35 millions de dollars à Haïti dans le but augmenter l’accès des petits paysans aux «intrants agricoles, à la technologie et aux chaînes de distribution» (5) En mai, Monsanto a annoncé qu’il faisait don de 475 tonnes de semences à Haïti devant être distribuées par l’Agence américaine au développement international (USAID). L’administrateur

    d’USAID est Rajiv Shah qui travaillait pour la Fondation Gates avant d’être employé par le gouvernement d’Obama en 2009.

    D’après Chavannes Jean-Baptiste du mouvement Papaye et coordinateur de La Via Campesina pour les Caraïbes, «Il est choquant pour les mouvements paysans d’apprendre que la Fondation Bill et Melinda Gates a décidé d’acheter des actions de Monsanto tout en donnant de l’argent pour des projets agricoles en Haïti. En fait, ils font la promotion des semences et des produits chimiques de la compagnie. Les organisations paysannes en Haïti dénoncent cette politique qui va à l’encontre des intérêts de 80 pour cent de la population haïtienne, à l’encontre de l’agriculture paysanne – base de la production alimentaire de notre pays.»

    La Fondation de Bill et Melinda Gates octroie également des fonds à l’initiative du gouvernement des USA Feed the Future, gérée par le gouvernement. Lors d’une audience d’un sous-comité du Congrès sur Feed the Future, le vice-président de Monsanto Gerald Steiner a déclaré que «Feed the Future était une initiative très intéressante car elle tient compte des impératifs du marché dans lequel Monsanto et d’autres compagnies doivent opérer.... Nous voulons faire le bien dans le monde mais nous voulons aussi satisfaire nos actionnaires.» Steiner a mentionné le projet de Monsanto de développer du maïs résistant à la sécheresse pour l’Afrique, projet qui est aussi financé par la Fondation Bill et Melinda Gates. (6)

    Selon Dena Hoff, “Les fondations, quelques soient leurs bonnes intentions, ne devraient pas décider des politiques agricoles et alimentaires des nations et des peuples. La démocratie demande que la population civile bien informée détermine ce qui est dans l’intérêt de la population de chaque nation. «Satisfaire ses actionnaires» semble bien être le motif secret pour s’ingérer dans la santé et le bien-être de la planète et de ses habitants afin de faire du profit»

    Ce n’est peut-être pas une coïncidence que Hugh Grant, président directeur général de Monsanto, ait acquis des parts de la compagnie pour la valeur de 2 millions de dollars et Carl M. Casale pour la valeur de 1,6 millions de dollars. «Grant et Casale ont empoché de jolies sommes en vendant des parts de Monsanto pendant des années»(7) Ces achats ont pu être provoqués par l’annonce faite la semaine dernière de la découverte du génome du blé, nourriture de base de deux tiers de la population de la planète. «Pour Monsanto, une carte du génome du blé de qualité pourra nous aider dans nos efforts dans le but de fournir de meilleurs variétés de blé aux agriculteurs.» dit Monsanto. (8) En 2008 la Fondation Bill et Melinda Gates a attribué la somme de 26,8 millions de dollars à l’université de Cornell pour la recherche sur le blé et, en mai, la somme de 1,6 millions de dollars aux chercheurs de l’université de l’état de Washington pour développer des variétés de blé OGM résistant à la sécheresse. (9)

    La Fondation Gate continue à inciter les pauvres à utiliser les produits Monsanto, en dépit d’une accumulation de preuves sur les dangers écologiques, économiques et physiques dans la production et la consommation des récoltes et des produits OGM. En juin, la cour suprême des Etats-Unis a jugé l’affaire Monsanto Co contre Geertson Seed Farm, la première affaire sur des récoltes OGM. La cour suprême a reconnu que la contamination génétique de récoltes non OGM par des ADN de transgènes venant de plantes OGM, au moyen du vent ou des abeilles, était nocive et lourde de conséquences pour l’environnement et les agriculteurs. Selon le site web de la Fondation de Bill et Melinda Gates, «AGRA et ses partenaires ont mis en circulation plus de 100 nouvelles variétés de semences améliorées sur le continent (africain). »(10)

    La Via Campesina maintient que la meilleure façon d’assurer une alimentation saine, de s’adapter au changement climatique, de conserver les sols, les eaux et la forêt, de revitaliser les économies rurales est de mettre en œuvre des politiques encourageant la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie – les fondements en étant les semences natives. L’ONU estime que 75 % de la diversité génétique des plantes du monde ont été perdus au fur et à mesure que les paysans ont abandonné leurs semences natives pour utiliser les variétés génétiquement uniformes produites par les grandes multinationales telles que Monsanto.

    L’homogénéité génétique rend les paysans plus vulnérables aux changements climatiques brusques et à l’apparition de nouveaux fléaux nuisibles et ravageurs, alors que la biodiversité des semences – avec des semences natives adaptées aux différents microclimats, altitudes et sols – est fondamentale pour faire face au changement climatique. Le fait de sauvegarder et replanter augmente l’agro-biodiversité et renforce la plasticité génétique des récoltes (leur capacité à s’adapter rapidement à des conditions de changements croissants sur plusieurs générations).

    Selon Henry Saragih, coordinateur général de La Via Campesina à Jakarta, «La Via Campesina condamne ce détournement de l'aide humanitaire à des fins commerciales et cette privatisation des politiques alimentaires. »

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    Pour de plus amples informations ou des demandes de la part des médias, contacter viacampesina@viacampesina.org

    (1)http://www.sec.gov/Archives/edgar/data/1166559/000104746910007567/a2199827z13f-hr.txt

    (2) Community Alliance for Global Justice. “Gates Foundation invests in Monsanto.” Press release August 25 2010. http://www.seattleglobaljustice.org/2010/08/for-immediate-release-gates-foundation-invests-in-monsanto/

    (3) Holt-Giménez, Eric. “Monsanto in Gates’ clothing? The emporor’s new GMOs.” Huffington Post. August 26 2010. http://www.huffingtonpost.com/eric-holt-gimenez/monsanto-in-gates-clothin_b_696182.html

    (4) Kellerhals Jr., Merle David. “Finance ministers announce $880 million for Global Food Security.” April 22 2010. http://www.america.gov/st/develop-english/2010/April/20100422155518dmslahrellek0.9501917.html

    (5) Feed the Future. “An Improved Approach to Agriculture and Food Security: Haiti” June 25 2010.

    (6) Monsanto Company. “Jerry Steiner speaks to congress about the Feed the Future Initiative.” July 20 2010. http://monsanto.mediaroom.com/steiner_feed_the_future_initiative_072010

    (7) Gottfried, Miriam. “Top Monsanto execs load up on shares.” Barron’s. July 15 2010.

    (8) Gillam, Carey. “Wheat groups welcome genetic news; say more needed.” Reuters. August 27 2010. http://www.reuters.com/article/idUSN277047520100827

    (9) Weaver, Matthew. “Gates awards $1.6 million for dwarf wheat research.” Checkbiotech.org. July 25 2010. http://greenbio.checkbiotech.org/news/gates_awards_16m_dwarf_wheat_research

    (10) http://www.gatesfoundation.org/press-releases/Pages/global-trust-fund-for-poor-farmers-100422.aspx


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  • Los logros de la revolución bolivariana
    Cuanto mas grandes son los logros de la revolución bolivariana, mas grande es el silencio de los escualidos.
    Esto es lo que realmente atormenta a la oligarquía venezolana y al neoliberalismo, no encajan la idea de que ellos han tenido décadas para gobernar y solo han aportado miseria y muerte. Lo que mas les duele es que ahora una nueva y madura revolución esta barriendo estadísticamente todas las tasas de la antigua miseria colonial para imponer tasas llenas de mejoras sociales y progresistas, enmarcadas en la revolucion bolivariana con Hugo Chavez a la cabeza, reclamando lo que es legitimo para los que siempre fueron olvidados.
    Todo esto gracias a la revolución bolivariana de Venezuela:
    No es poca cosa lo que hemos logrado:
    1. Elevación de la autoestima de los venezolanos
    2. Establecimiento de la soberanía del país
    3. Recuperación de la industria petrolera
    4. Recuperación de la OPEP como organización defensora de los precios del petróleo
    5. Colocación de Venezuela en el mundo
    6. Metro de Valencia listo
    7. Metro de Maracaibo, a inaugurarse sus 3 primeras estaciones
    8. Metro de Los Teques
    9. Trolebús de Mérida
    10. Transbar de Barquisimeto en construcción.
    11. Centrales hidroeléctricas de Caruachi, de Barinas termoeléctrica del Zulia
    12. Ampliación de la Petroquímica X Módulos de Barrio adentro, CDI, SRI, CAT
    13. Universidad del Deporte en Cojedes
    14. Ampliación de las relaciones de Venezuela con Asia, África y Europa
    15. Traída de vaquillonas de Argentina y Uruguay para mejorar nuestra ganadería
    16. Dotación de hospitales con incubadoras y otros equipos traídos de Argentina, Alemania, Uruguay y otros
    17. Creación de Conviasa
    18. Creación de CVG Telecom
    19. Rescate de tierras para la agricultura
    20. Entrega de tierras a campesinos
    21. Liberación del país del FMI
    22. Diversificació n de nuestro comercio con más países en el mundo, hoy en día le vendemos a Estados Unidos, Cuba, Jamaica, todo el caribe, Argentina, Uruguay, India, China, Lituania y muchos otros países a los cuales antes no le vendíamos, dependíamos del mercado estadounidense
    23. Diversificació n de la producción
    24. Desarrollo del SENIAT de manera que hoy dependemos menos del petróleo, la recaudación esta por encima del petróleo.
    25. Aumento de las reservas petroleras con la recuperación de La Faja del Orinoco
    26. Aumento de las reservas internacionales
    27. Ingreso a MERCOSUR
    28. Creación de la Universidad Bolivariana, está en todos los estados.
    29. Apertura de estudios de bachillerato, mediante la Misión Ribas para miles de personas
    30. Alfabetización de más de millón y medio de personas por lo cual la UNESCO nos declaró país libre de analfabetismo
    31. Disminución de la pobreza crítica de 80% 1998 a 30% 2007.
    32. Aumento del número de personas que hoy tienen agua potable y electricidad
    33. Atención a cientos de personas de calle mediante la Misión Negra Hipólita
    34. Atención a cientos de niños de la calle
    35. Cosecha record de arroz
    36. Rumbo a cosecha record en maíz
    37. Aumento del número de pensionados del Seguro Social
    38. Aumento del salario mínimo, siendo ahora el más alto de América
    39. Elevación de pensiones del Seguro Social al salario mínimo
    40. Atención a cientos de personas que quedaron sin vivienda
    41. Aumento de las pensiones de los viejitos.
    42. Solidaridad de nuestro país con pueblos hermanos que han recibido males de la naturaleza en Chile, Perú, Ecuador, Cuba, Jamaica, Trinidad, en consonancia con nuestra constitución y las lecciones de los héroes de la patria
    43. Construcción del Cardiológico Infantil donde a menos de 1 mes se habían realizado ya 60 operaciones y tiene capacidad para 4000 operaciones al año
    44. Desarrollo de la autopista Antonio José de Sucre
    45. Desarrollo de la autopista José Antonio Páez de Portuguesa a Barinas
    46. Autopista Acarigua-Barquisimeto ejecutada en 80%
    47. Tren de La Rinconada a Cúa
    48. En construcción tren de Maracay a Barquisimeto
    49. Viaducto Caracas-La Guaira
    50. Creación de Petrosur
    51. Creación de Petrocaribe
    52. Creación de Telesur
    53. Creación de Agencia Bolivariana de Noticias (ABN)
    54. Creación de Vive TV
    55. Recuperación de más de 10.000 planteles educativos
    56. Creación de 58.236 nuevas escuelas
    57.Se estableció nuevo régimen de concesiones petroleras, nueva relación con las empresas petroleras
    58. Eliminada la apertura petrolera y se sustituyó por una política justa para el país recuperando nuestro petróleo
    59. Establecimiento en todos los contratos petroleros, del gas y otros, que los tribunales facultades para dirimir controversias son los tribunales venezolanos, anteriormente se dirimía en tribunales del exterior
    60. Creación de fábricas como la de tractores, bicicletas y automóviles con nuestros socios iraníes
    61. Asociación con Brasil para construir refinería en Pernambuco donde se procesarán 200.000 barriles diarios de petróleo venezolano
    62. Creación del ALBA como alternativa al ALCA
    63. Papel importante en la elección del secretario general de la OEA
    64. Logro de precios más justos para nuestro petróleo
    65. Disminución de la inflación desde 30 a 9%
    66. Miles de personas han recuperado la vista en la Misión Milagro
    67. .Limpieza del río Guaire, actualmente en proceso
    68. Dragado del río Misoa en Zulia, para proteger a los habitantes de las crecidas del río
    69. Ampliación de las líneas que transportan electricidad a los hogares zulianos
    70. Independizació n de la Fuerza Armada Nacional de la influencia de la Escuela de Las Américas, escuela de torturadores
    71. Salida de la Misión Militar de Estados Unidos de Fuerte Tiuna
    72. Salida de técnicos estadounidenses que realizaban espionaje de los cuarteles de la FAN
    73. Diversificació n de mercado para abastecerse nuestra Fuerza Armada
    74. Creación del Banco del Tesoro
    75. Creación de INAMUJER
    76. Nuevo Puente Venezuela en el Zulia para conectar Zulia con Barinas
    77. Creación de un fondo financiero en dólares para apalancar las inversiones para el desarrollo China (4000) Venezuela (2000)
    78. Creación de fondo financiero en dólares Irán (1000), Venezuela (1000)
    79. Creación de planta de cemento venezolana
    80. Creación de planta de cemento venezolana Irán-Venezuela
    81. Buena venta de PDVSA de su Refinería Lyondell-Citgo en mil trescientos catorce millones de dólares su 41%, en la cual había perdido más de mil ochocientos, vendiendo salimos ganando
    82. Puesta en orbita del satélite Simón Bolívar conjuntamnte con China, para el desarrollo de la telemedicina, la teleeducación y la independencia de información.
    83. En los contratos de creación de fábricas figura una cláusula que establece la transmisión de tecnología a los venezolanos, es decir, que no quedaremos amarrados, sino que podremos hacer nuestras propias creaciones, aun cuando los contratos terminen
    84. Liberamos a PDVSA de la comisión de valores de Estados Unidos pagando la deuda correspondiente
    85. Disminución de la deuda pública de 47,5 puntos en 2003 a 25 puntos en 2006
    86. Inauguración de la Línea 4 del Metro de Caracas
    87. Extensión de la línea 3 Metro de Caracas desde Plaza Venezuela a la Rinconada
    88. Misión Barrio Adentro
    89. Creación de diversas paginas web que sirven de apoyo para algunos tramites legales y / o consulta " Solicitud de pasaporte ", Consulta de las cotizaciones del SSO y muchas otras
    90. Misión Identidad que permitió dar identidad a miles de ciudadanos que no disfrutaban de sus derechos ciudadanos por falta de cédula de identidad
    91. Modernización del Canal del Estado VTV
    92. Recuperación de nuestro pasado histórico
    93. La acción del gobierno ha logrado que pasemos de 14.5 millones de personas con el servicio de aguas servidas en 1998 a 21 millones en 2006
    94. Están en proceso de saneamiento los ríos Acarigua en Acarigua, Guanare en Guanare, Turbio, Tocuyo, Yaracuy, Motatán, Tuy, San Pedro, Guaire y varios otros en diversos estados del país como parte del plan nacional de saneamiento de ríos, lagos y lagunas
    95. En 1998 la inversión en ambiente era de 15 mil millones de bolívares, en 2006 es de 1 billón de bolívares
    96. En 1998 18,7 millones de personas, es decir, el 80% recibían agua potable en Venezuela, la revolución ha logrado que 25 millones de personas, es decir, el 93% reciban agua potable, se espera que para el 2010 todos los ciudadanos reciban agua potable
    97. Hemos disminuido la mortalidad infantil en 27% desde 1998
    98. Hace 8 años la recolección de aguas servidas era de 62%, ahora estamos en 80%
    99. Inauguración de la estación de aguas servidas de Ciudad Ojeda.
    100. Edición de más de 50 millones de libros de distribución gratuita para elevar el nivel cultural de nuestro pueblo
    101. Dotación de las bibliotecas públicas del país
    102. Creación del programa Simóncito para atender a los niños desde antes de nacer
    103. Recuperación de más de 10.000 planteles educativos
    104. Dotación de todos los preescolares rurales, indígenas y fronterizos
    105. Creación de 75.000 bibliotecas de aula 119. Creación de más de 6.000 escuelas bolivarianas
    106. Pago de todos los pasivos de los maestros y aumento sustancial de sueldo
    107. Pago de todas las deudas con profesores, médicos y jubilados
    108. Todos los liceos pasados a bolivarianos para mejorar la calidad de la educación media
    109. Jubilación a maestros de las escuelas católicas Fe y Alegría que en 50 años no habían recibido jubilación, ni siquiera aguinaldos
    110. Recuperación por PDVSA de más de 26.000 millones de dólares en la renegociación petrolera
    111. Creación de los Distritos Sociales de PDVSA para asistir a cientos de comunidades en el país
    112. Inauguración de Mega Aldea Universitaria en Valles del Tuy
    113. Plan penitenciario que contempla la construcción de ciudades penitenciarias a fin de resolver la problemática de las cárceles
    114. Disminución en 8,13% de la deuda de la República
    115. Creación y desarrollo de la Misión Ciencia
    116. Creación del CIGMA
    117. Extensión del período de lactancia materna que obliga a los empleadores a darle más semanas a las madres para dedicar a amamantar a su niño(a)
    118. Red Nacional de Radioterapia, equipada con equipos traídos de Argentina en intercambio por fulloil, la red está conformada por 19 centros
    119. Creación y desarrollo de Ruedas de Negocios con varios países que han traído inversión al país
    120. Unidad de Cobalto de Radioterapia y Medicina Nuclear en Barquisimeto
    121. Planta Láctea Cantón en Barinas
    122. Empresa cogestionaria Invepal
    123. Vía expresa Pampatar-Juan Griego-La Asunción en Nueva Esparta
    124. Remodelación y construcción de estadios para la Copa América 2007
    125. Plan nacional de gasificación, gas directo para todas las comunidades
    126. Viviendas para los damnificados de la tormenta Brett , del terremoto de Cariaco
    127. Plan nacional de turismo que responde a las características de nuestro país para mostrar las bondades de nuestra naturaleza al tiempo que la protegemos
    128. Creación de Redes de Innovación Productiva dentro de la Misión Ciencia para agrupar a nuestros creadores
    129. Creación de Ciudad Jesús Enrique Lozada en asociación con la Universidad del Zulia en el estado del mismo nombre
    130. Declaratoria de inamovilidad laboral, para impedir despidos
    131. Garantía de atención gratuita y suministro de medicamentos a enfer-mos de VIH
    132. Creación de Ciudad del Cine
    133. Proyecto Orinoco Magna Reserva, Bloque 7 149. Programa de Medicina Integral Comunitaria que graduará 10.000 médicos en esa área
    134. Salvación, rescate y mejoramiento del Instituto Venezolano de los Seguros Sociales
    135. Creación de un nuevo Servicio Nacional de Salud encabezado por Barrio Adentro 1
    136. Reinaguración, es decir, reacondicionamiento de importantes liceos en la capital, tales como: Luis Espelozín, Gran Colombia, República de Bolivia, Agustín Aveledo, Andrés Bello, algunos otros y escuelas técnicas
    137. Expulsión de las Nuevas Tribus que estaban conquistando para el Imperio a nuestros indígenas y robando secretos ancestrales
    138. Apertura del teatro Teresa Carreño, La Estancia y el Centro de Arte Rómulo Gallegos a toda la población con obras nacionales e internacionales, hoy en día el teatro se auto-financia y todo nuestro pueblo dispone de tarifas que le facilitan el acceso
    139. Red de Casas de Alimentación para personas en necesidad
    140. Programa de sustitución de ranchos por viviendas (SUVI)
    141. Nuevo viaducto Caracas-La Guaira, en el 2007
    142. En construcción la nueva autopista Caracas-La Guaira
    143. Recuperación del puerto de La Ceiba en el estado Trujillo, este puerto es importante para sacar el petróleo de Tomoporo y producción agrícola y ganadera de esa región
    144. Apoyo y desarrollo del deporte nacional que ha conducido a ganar más medallas por ciclo olímpico que en cualquier etapa de la 4ª República, pero más todavía, que conduce a la preparación física de nuestro pueblo
    145. Desarrollo de plan de independencia alimentaria que liberará al país de importar el 70% de los alimentos.
    146. Política definida de defensa del ciudadano con la promoción de una nueva cultura para los cuerpos policiales, para acabar con la impunidad, las protestas de la comunidad se dialogan, no se reprimen
    147. Recuperación del Patrimonio Cultural en todo el país
    148. Combate definido y contundente al narcotráfico y liberación de nuestro país del espionaje de la DEA
    149. Limpieza en la ONIDEX.
    150. Cedulación de toda la población.
    151. Acuerdos para la construcción de gasoducto suramericano
    152. Construcción de la interconexión de gas oriente-occidente (ICO)
    153. Acuerdo con Colombia para suministro mutuo de gas de acuerdo con las necesidades de ambos países
    154. Plan de desarrollo de diferentes ejes para ocupación del territorio nacional, ejes norte-llanero, por ejemplo
    155. Eliminación de cobro de matrículas en los colegios del estado
    156. Crecimiento del sector automotriz en 123.7% en 7 años
    157. Misión Madres del barrio para apoyar a 200.000 madres con dificultades económicas
    158. Misión árbol que contempla la siembra de 20 millones de árboles en 2006 y está en plena realización
    159. Tenemos permanente información semanal mediante Aló Presidente y otros
    160. Rescate de la identidad, la cultura y el arte del país
    161. Aprobación por la OEA de la Carta Social de las Américas propuesta por nuestro país
    162. Junto con Uruguay, Venezuela es el país donde más se aprecia la democracia, logro de Hugo Chávez pues antes de 1998, Venezuela figuraba casi de último
    163. Derrota, en la conferencia de Quito, de la proposición de Estados Unidos de convertir a las Fuerzas Armadas latinoamericanas en policías
    164. Recuperación del Instituto Autónomo Ferrocarriles del Estado (IAFE)
    165. Plan ferrocarrilero nacional, en ejecución
    166. Creación del Sistema de Democratizació n del Empleo (SISDEM) de PDVSA lo que impide la venta de puestos petroleros
    167. Se acabó la solidaridad automática, si un funcionario maltrata a un ciudadano, se le somete a la justicia, ejemplos los casos Kennedy y La paragua
    168. Por primera vez en la historia de Venezuela se respeta la división de poderes, cada poder practica su autonomía
    169. Venezuela ha diversificado sus proveedores en el mundo en todos los ámbitos
    170. Logro de una posición respetable para Venezuela en el concierto mundial de naciones
    171. Baja de las tasas de interés lo cual presionó el gobierno a los banqueros
    172. Plan ahorro de energía, cambiando luz amarilla por luz blanca
    173. Recuperación de la majestad presidencial, ayer cuando un presidente hablaba la gente apagaba el radio, hoy, hay millones de personas que sintonizan el discurso presidencial
    174. Subió la esperanza de vida al nacer a 73,18 años
    175. Más de 200 mil nuevos bachilleres graduados en la Misión Ribas
    176. Más de 800 nuevos técnicos superiores graduados en la Universidad Bolivariana de Venezuela
    177. Plan nacional de siembra de la caraota, para liberar a nuestro país de importar ese rubro
    178. Formación de entrenadores deportivos integrales mediante pro-grama de intercambio con Cuba
    179. Salida de los estados Sucre y Trujillo de la posición de más pobres a estados en desarrollo, gracias a la combinada acción de los gobiernos de esos estados con el gobierno nacional
    180. Creación de empresa mixta con China para fabricar computadoras, ya se han entregado 20.000 de esas computadoras fabricadas en China, antes de fin de 2006 se comenzarán a producir en Venezuela
    181. Autopista Charallave-Ocumare que será inaugurada en enero 2007
    182. Creación por CVG-Telecom de 26 centros pilotos para telefonía en sitios donde no existe
    183. Creación de fábrica de fibra óptica
    184. Trece trimestres seguidos de crecimiento de la economía
    185. Posicionamiento de nuestro país en varias organizaciones internacionales como la presidencia del grupo parlamentario latinoamericano y en el desplazamiento de los adecos cetevistas en la OIT, presidencia de la Organización Latinoamericana de Gobiernos Intermedios, presidencia del Parlatino
    186. Bajón del índice de desempleo a un dígito
    187. Éxitos de la misión Negra Hipólita : 13 medallas traen deportistas rescatados por Negra Hipólita
    188. Construcción de la primera Clínica Popular Indígena, está en Apure, además se construye una extensa red de diez ambulatorios para los indígenas
    189. Creación de la Zona Industrial de Palavecino, estado Lara
    190. Democratizació n de la información mediante la creación y desarrollo de cientos de medios alternativos
    191. Aprobación de la Ley de responsabilidad social en radio y televisión
    192. Recuperación del programa Gas Natural para Vehículos
    193. Atención permanente y prioritaria a damnificados, único gobierno que ha hecho eso en la historia de Venezuela
    194. Más de 3 millones de niños y niñas participaron en la selección de los atletas de los juegos deportivos escolares 2006, nunca esto había ocurrido
    195. Hoy la economía venezolana se sostiene no sólo sobre el petróleo, sino que también sobre el justo pago de impuestos por la acción de un SENIAT serio y organizado y de los intereses que aporta el Banco del Tesoro y operaciones de compra de bonos de países amigos con lo cual hemos ganado algún interés financiero
    196. Aumento del consumo de alimentos por los venezolanos y hasta se dan gustitos, según dijo CONSECOMERCIO, los sectores de la D y de la E
    197. En los Olivitos, estado Zulia, la población del ave flamencos del caribe, especie amenazada de extinción, aumentó a 6700, la mayor reproducción en los 20 años de existencia de ese centro de protección
    198. Solución al problema de cupo universitario con la extensión de la UNEFA, la creación de la Universidad Bolivariana de Venezuela, creación de más tecnológicos, aumento del cupo en la Universidad Simón Rodríguez y otros entes universitarios
    199. Creación de la primera escuela robinsoniana técnica petroquímica y agroambiental de Venezuela
    200. Creación de 255 escuelas técnicas donde estudian 203 mil alumnos, la meta es llegar a 500 escuelas técnicas para 500 mil alumnos


    201. El gobierno más demócrata que ha tenido Venezuela, con mayor libertad de expresión, sin persecución por ideas políticas
    202. Eliminación del Impuesto al Débito Bancario
    203. Creación del Banco de Desarrollo (BANDES)
    204. Creación de BANDES Uruguay
    205. Creación del Banco del Sur

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  • Décrire le processus bolivien en se focalisant sur la région la moins connue et la plus réactionnaire du pays ? Instructif, voire passionnant. Grégoire a passé plusieurs mois dans les environs de Riberalta (province du Béni, au Nord de l’Amazonie bolivienne), à l’écoute de la lente "révolution" vécue par les communautés paysannes et indigènes. Il en a ramené ce reportage.

    En Amazonie bolivienne, une lente "révolution"

     [1]

    Bienvenue au paradis sur terre, dans les provinces du Béni et du Pando, en pleine Media Luna [2]. Bienvenue - donc - en Amazonie bolivienne, au creux des arbres, là où bat (pour combien de temps ?) le poumon de la planète. Mais : bienvenue, aussi, dans une terre sauvage (capitaliste) d’aventure (néocoloniale) et de périls (multinationaux).
    C’est que la formule est malheureusement toujours la même : des ressources (le caoutchouc, puis le bois ou la noix du brésil), des oligarchies qui les exploitent et des peuples qui se soumettent, le couteau (économique) sous la gorge. Un schéma simpliste ? C’est pourtant celui qui tenait lieu de viatique jusqu’à aujourd’hui dans cette région ignorée des administrations et des politiques nationales. Sauf que… les choses sont enfin en train de changer.

    L’Amazonie bolivienne, donc. Dans ce coin oublié du reste du monde, une lutte désespérée est menée depuis des siècles par des indigènes allègrement massacrés et par des paysans sous domination des grands propriétaires. Des siècles, et puis… à partir de 1990 et de la première grande Marche pour la Terre, le Territoire et la Dignité, les choses ont commencé à bouger. En 1996, la loi de réforme agraire, dite loi INRA, voit le jour. Cinq ans plus tard, la répartition des terres débute concrètement. Certes, elle est limitée (80 % des terres restent aux mains des héritiers des grands propriétaires, les 20 % non spoliés allant aux communautés paysannes et indigènes) ; mais de rien à un peu, l’avancée est historique. Surtout, elle mérite d’être prolongée.

    D’Evo president au massacre de Porvenir

    En 2005, dans la continuités de cinq années riches en luttes, Evo Morales est élu président de Bolivie, et initie illico un processus de changement radical sur le plan économique (nationalisations), social (éducation et santé gratuites) ainsi que culturel (reconnaissance du caractère pluri-ethnique de l’État bolivien). Pour aller plus loin, néanmoins, il lui faut modifier la structure de l’État et donc la Constitution. Une perspective qui déclenche l’ire de l’opposition politique : très puissante dans les provinces de l’est du pays, elle met en place une véritable stratégie de terreur pour repousser l’échéance. Les comités civiques [3] bloquent ainsi les voies de communications et s’emparent des Institutions et entreprises d’État ; en Amazonie, ils prennent d’assaut l’Institut de la réforme agraire (INRA). La Bolivie est alors dans une situation de quasi-guerre civile, et c’est justement le but recherché : que le pays soit ingouvernable et que s’impose la nécessité d’une (prétendue) « transition démocratique » (et la tête d’Evo au bout d’une baïonnette au passage).

     [4]

    A ce point de l’histoire, les paysans s’organisent, et la fédération paysanne de Pando appelle à une marche vers Cobija. Une marche annoncée comme pacifique avec pour seule arme cuchara, plato y caneco [5]. Face à eux se rassemblent propriétaires terriens, comités civiques, fonctionnaires des institutions occupées, ainsi que toutes les bonnes volontés désireuses de casser indifféremment de « l’indien », du « paysan » ou du « communiste ». Bref, des miliciens. Eux sont armés par la préfecture, qui leur fait livrer des armes via ses propres véhicules.
    11 septembre 2008, dans la localité de Porvenir : affrontement sanglant. Selon la presse locale et nationale, l’agression n’est pas unilatérale, les torts sont partagés ; mais étrangement, les morts ne sont que des paysans… En réalité, c’est un massacre en bonne et due forme : 18 paysans perdent la vie et 65 autres sont gravement blessés. Pendant deux jours, les « civiques » pourchassent les paysans réfugiés dans la jungle ; et une quarantaine de disparus s’ajoute au décompte macabre des victimes.


    Pour éviter tout scandale, les civiques procèdent de manière précise : « Ils ont attrapé des paysans et après les avoir tabassés, ils les ont obligé à dire - sous la menace - que nous étions armés, et donc responsables. Tous les médias ont répercuté le mensonge, ici comme dans tout le pays. Et ce sont ces mêmes médias dont ils sont propriétaires ! », raconte avec colère une rescapée du massacre. Imparable ? Oui. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. L’absence totale de victimes chez les civiques fournit au final la preuve évidente de l’innocence des paysans. De plus, on apprendra rapidement que des mercenaires venus du Brésil ont été embauchés pour l’occasion et que les armes venaient d’Équateur (via les circuits du marché noir et de la drogue). Et aussi - cerise sur le gâteau empoisonnée - que la CIA a financé l’opération, via sa déjà trop fameuse Agence Internationale pour le Développement, ou USAID.

    Au final, le massacre de Porvenir constituera l’un des points culminants d’une sombre page de séparatisme insurrectionnel, et débouchera paradoxalement sur la cessation - provisoire - des troubles dans le pays. L’ambassadeur des États-Unis - coordonnateur central de l’opération depuis le bureau officiel de la CIA en Bolivie - en fera d’ailleurs les frais, expulsé par le gouvernement de Morales. Quant à la machination, elle ne portera pas ses fruits : quelques semaines plus tard, la nouvelle constitution de l’État plurinational de Bolivie est adoptée à 70 % des voix, avant qu’Evo Morales ne soit triomphalement réélu en décembre 2009 avec 65 % des suffrages.

    Yes we can / Ya viene el tiempo del cambio

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    D’un point de vue électoral, le Movimiento Al Socialismo [6] n’a cessé de prendre du poids dans les provinces de la Media Luna, jusqu’aux municipales et régionales de mars 2010 qui lui ont donné le pouvoir dans six régions (contre trois avant les élections), notamment dans le Pando et dans certaines villes du béni comme Riberalta. Mais il serait malvenu d’euphoriser outre-mesure ce renversement électoral : en devenant un parti de masse, le MAS (sans mauvais jeu de mot) a admis en son sein des opportunistes corrompus afin d’élargir sa base électorale. Il reste d’ailleurs un parti pyramidal traditionnel, et les luttes en son sein sont intenses pour tenter d’imposer par le bas une véritable représentation populaire.

    Pour autant, le renouvellement politique récent ne doit pas être non plus négligé : dans cette région, qui reste une des plus pauvre du pays, la population semble désormais dire tout haut « Ya Basta  ». « Riberalta a 100 000 habitants et c’est le centre économique bolivien de l’exportation de la noix du Brésil, mais seulement 20 % de la population dispose de l’électricité. La ville n’a toujours pas d’eau potable, alors qu’elle est inondé la moitié de l’année par les pluies tropicales. Les déchets infestent les rues de terre, toujours pas goudronnées, les maladies (paludisme, dengue …) restent virulentes et la misère est omniprésente dans les quartiers périphériques  », m’explique un habitant de Riberalta, ajoutant :« Mais on s’estime heureux parce qu’ils y encore pire : le Quart Monde  ». Ici, on se contentera donc d’être du Tiers.


    Ce n’est pourtant pas faute d’argent. Outre la noix du Brésil, la région est une des mieux dotées par l’État en terme de subventions ; mais ces dernières bénéficient toujours aux mêmes privilégiés. Les détournements de fonds se chiffrent en centaines de milliers de dollars, et la justice récemment réformée reste une justice de classe. Soit l’envers noir d’un tableau faisant sinon la part belle aux soins et à l’éducation gratuits, aux aides aux femmes enceintes et aux personnes âgées – liste non exhaustive. Autre avancée : le lancement de l’entreprise bolivienne d’amande (EBA), façon pour l’État de prendre en main la production et de casser la domination des familles oligarques, tout en garantissant un prix d’achat plus élevé pour les producteurs. Malheureusement, un demi-succès. Voire un échec : « le prix de vente de la noix du Brésil a bien augmenté, mais le paysan reçoit toujours la même somme » Où est passé tout cet argent ? Pas à chercher bien loin : les industrieux locaux et les cadres du MAS ont pris du poids dans l’entreprise...


    Le changement arrive aussi par d’autres voies moins directes, comme cette grande Marche des peuples originaires d’Amazonie. Le but ? Faire entendre la situation dramatique des peuples amazoniens, qui se considèrent encore comme les oubliés du processus. Sauf qu’une semaine plus tard, le gouvernement fournit la preuve que la marche a reçu des financements… de l’USAID, officine de la CIA. Oui : on n’en sort pas…

    Des ONG et des lois

    La lutte pour la titularisation des terres prend des formes peu communes en Amazonie, notamment grâce aux organisations non gouvernementales. Mais attention : il ne s’agit pas de ces organisations, si nombreuses en Bolivie et au Pérou, qui combinent la politique d’assistanat (si l’ONG s’en va, il n’y a plus rien) à un néocolonialisme larvé. Non, il s’agit d’organisations boliviennes, qui s’affirment comme les (presque) seuls instruments de changement face à l’atonie et au blocage total de cette société patronnée. Elles ont contribué, durant les années 1990, à la création et à la constitution des organisations dans les communautés, des syndicats paysans et des coordinations de peuples indigènes, sans lesquels peu de changements seraient aujourd’hui possibles. Ces ONG ont d’ailleurs été particulièrement visées - plusieurs sièges incendiés par les civiques - lors des évènements insurrectionnels de 2008 et la plupart d’entre elles ont dû quitter la région - voire le pays.

    Les luttes pour la terre ont également un aspect très légaliste. Aussi imparfaite soit elle, la loi INRA est la seule base juridique qui existe actuellement face à la toute puissance de l’oligarchie : la majorité des communautés disposent enfin d’un titre de propriété collectif sur leurs terres. Après des siècles de spoliation, c’est par la voie légale que les communautés paysannes et indigènes d’Amazonie vont enfin pouvoir donner sens à la formule consacrée : « La terre est à ceux et celles qui la travaillent. »


    La bataille n’est pas gagnée pour autant. Les propriétaires héréditaires, aristocratie du coin, cherchent à maintenir la limitation maximale de l’étendue des propriétés à 30 000 hectares, pas moins. Mais les communautés exigent que l’on revoie la copie : « Ce ne sont pas ces propriétaires qui travaillent ces 30 000 hectares, ce sont les gens qui travaillent pour eux. Couper un arbre ce n’est pas travailler la terre ». Les paysans cherchent à l’inverse à étendre leurs terre. La lutte victorieuse des années 2000 s’ancra ainsi sur la question des « 500 hectares ». La loi reconnaît désormais qu’une communauté doit au minimum disposer d’un territoire de 500 hectares.

    En Amazonie, il fait « bon vivre »

    Pour les communautés cherchant à préserver leur territoire et à empêcher le désastre écologique, il y a un besoin criant de protéger ce qui reste et de sauver ce qui peut encore l’être. En 2010, l’organisation regroupant paysans et indigènes amazoniens (la BOCINAB) a ainsi porté les revendications des communautés et de la société civile à la conférence de Cochabamba [7].
    Désormais, le changement climatique affecte directement les populations locales : dans certaines communautés, la moitié des dernières récoltes de riz ont été perdues, ici à cause d’une sécheresse précoce, là-bas à cause des inondations tardives.

    C’est justement ces populations affectées directement qui demandent désormais des comptes aux responsables : les pays industrialisés et les multinationales. Surtout, au delà de la critique radicale du système capitaliste et du productivisme, de nouvelles formes de développement sont expérimentées. Ainsi de la « gestion intégrale des forêts », consistant à appréhender la forêt comme un organe vivant qu’il faut respecter et non plus comme un stock de ressources à exploiter. En sus du riz et de la yucca (manioc) qui fournissent l’alimentation de base, les familles rurales diversifient peu à peu leurs productions, se rapprochant ainsi de la souveraineté alimentaire. Si toutes réclament l’accès aux besoins basiques - eau électricité, santé, éducation -, elles exigent que ces progrès ne se fassent pas au détriment de l’environnement et de leurs savoirs ancestraux.

    C’est ce processus de progrès/sauvegarde qui est en jeu aujourd’hui dans toute la Bolivie. Le concept de « vivir bien », le bien vivre, articule les revendication, situation dont l’Amazonie donne l’exemple le plus marquant. Le vivir bien est difficile à décrire : il ne s’agit pas de décroissance, de réduction du mode vie à ses besoins vitaux, étant donné que les besoins vitaux ne sont toujours pas satisfaits. Mais ce n’est pas non plus un développement économique du tiers-monde, à la brésilienne. Le processus prend ses racines dans le mode de vie communautaire, traditionnel des paysans et indigènes qui l’expliquent très bien eux-même : « vivir bien, ce n’est pas mettre au centre de tout le profit, comme avec le capitalisme, ni l’homme, comme le veut le communisme : ce qui prime, c’est la vie. La Terre n’a pas besoin de l’Homme pour vivre mais l’Homme a besoin de la Terre pour exister  », ce que l’Amazonie leur rappelle constamment. La Terre, ils en tirent leur habitat, leur nourriture et leur mode de vie.

    Il y a un mois, dans la communauté Villa Union, des indigènes à la peau blanches, m’expliquent ce qu’est l’identité joaquinienne (de San Joaquin). Je leur demande alors ce que signifie être indigène : « c’est avoir une culture, une langue, des traditions, c’est travailler et vivre de la terre, vivre avec la terre. Et puis, les indigènes ils sont comme ça, comme nous, un peu moches, enfin indiens, tu vois quoi  », me dit Tiburcio dans un éclat de rire. Son frère raconte comment il a fui San Joaquin et la peste qui, dans les années 1980, extermina des villages entiers.

    Il explique ensuite comment il est venu former une communauté ici, rassemblant les Joaquiniens dispersés. Il prit en charge « deux années durant l’éducation des enfants sans le sou, alors que la mairie ne voulait pas me donner de salaire ». A sa suite, un autre frère de Tiburcio fustige « cette jeunesse qui oublie tout, qui perd nos valeurs morales et nos traditions et se fait envahir par la culture étrangère ». Vieux cons ? Même pas. Ceux qui me parlent ne sont pas seulement les fondateurs de la communauté, ce sont aussi les membres du groupe de musique Los Pinchones ; ils ne tardent pas à se lancer dans un air traditionnel, armés de flûtes, bombilla, tambourins et castagnettes. Eux le disent bien mieux que n’importe qui : « On vit tranquille ici, on vit bien  ».


    Grégoire est étudiant en journalisme à Toulouse et a travaillé 4 mois au sein d’une institution d’appui aux paysans et peuples indigènes du Béni et du Pando, produisant un programme de radio communautaire, à Riberalta, Bolivie.

    Notes

    [1] Une version différente de ce texte a déjà été publiée sur Alter-info, ici. Si le début est similaire, la suite ne se focalise pas sur les mêmes problématiques.

     

     

    [2] Plus de 60% du territoire bolivien se situe dans les terres basses de l’est du pays formant la media luna (demi lune), (Béni, Pando, Santa Cruz, Tajira). Au nord de celle-ci : l’Amazonie.

    [3] Organisations dépendant des préfectures régionales, et rassemblant bien souvent le "gratin" de la droite et de l’extrême droite locale.

    [4] Hormis celle-ci, toutes les photos sont de Grégoire.

    [5] Cuchara plato y caneco : tradition des mouvements sociaux boliviens, chacun amenant sa cuillère, son assiette et son verre, tandis que le syndicat gère la nourriture. L’expression est également le titre d’un documentaire réalisé par le syndicat paysan local sur le massacre de Porvenir ; le présent article y a pioché une partie de ses informations.

    [6] MAS, parti d’Evo Morales.

    [7] N.d.R. : voir sur Article11, les articles de Grégoire traitant de la conférence de Cochabamba, notamment ici, ici et ici.


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  • CUANTO ME DUELE, AMOR, MORIR ASÍ


    A Víctor Mata Oliva (40) Sergio Amaya (18) y Roldin Villeda (15) quienes se dirigían a uno de los campamentos del Movimiento Unificado Campesino del Aguán (MUCA) situados en el municipio de Tocoa, a 545 kilómetros al noreste de Tegucigalpa. 


    Cuánto me duele amor, patria,

    Suelo de la mañana

    Y del rocío que me desnuda

    Como un niño enternecido,

    Morir así.

    Cuanto me duele

    Verme asesinado

    En este rostro,

    Y en este cuerpo.

    En esta piel que te quería

    Patria desgarrada.

    En esta palabra

    Que te pronunciaba

    Tal vez sin que dijera

    Esta tierra es mía

    Y me pertenece,

    Oh Lempira,

    Entepica, padres eternos.

    En este pensamiento

    Dije que eras mía

    Aquí mismo

    Donde ahora una bala

    Destruye mi cerebro,

    Oh patria inmolada.

    Y me dan muerte

    Y me destruyen la cabeza

    Con una bala enorme que entró

    Por el cráneo  para salir entre mis dientes

    Sólo por que dije

    Que eras mía tierra de mis ancestros,

    Tierra de Mazatl  

    Y de Cicumba

    Señores de Chapagua y Papayeca.

    Dioses del Aguán

    Río de mi infancia

    Donde una vez cacé un venado

    Que bebía el agua antes de subir al cielo

    Allá donde las estrellas

    Pronunciaban nuestros nombres

    Víctor, Sergio, Roldín

    Como si fuéramos ángeles

    Que pernoctan un día en el paraíso.

    Pero, bien, ya estamos muertos

    Por aquí donde el venado tomó el agua

    Subimos hasta la estrella donde la galaxia

    Pronuncia nuestros nombres

    Y ahora titilamos con otros compañeros

    Que dijeron esta tierra es mía

    Padres de la antigua patria

    De Chapagua,

    Oh señores de la tierra sin nombre

    De la tierra libre,

    Padre Chicohuytl, Mendereto,

    Poto y Pizacura

    Señores de la tierra sin dueños y sin estribos

    Del río de la infancia

    Del Aguán y sus riberas extensas

    Y sus tierras del  viejo Nilo inconmensurable.

    Cuánto me duele amor, patria,

    Suelo de la mañana

    Y del rocío que me desnuda

    Como un niño enternecido,

    Morir así.


    GALEL CARDENAS AMADOR


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