• Exercice anti-aérien israélo-américain, le plus important jamais réalisé

    20/10/2009  
      
    L’entité sioniste et les Etats-Unis organisent à partir de mercredi leurs plus importantes manoeuvres anti-aériennes conjointes, a-t-on appris mardi de source militaire israélienne.
     
     Un millier d'hommes du Commandement américain en Europe et un nombre égal de soldats israéliens vont prendre part à ces manoeuvres baptisées "Juniper Cobra" qui se poursuivront jusqu'au 5 novembre, a précisé Tsahal dans un communiqué.
      
    Durant l'exercice, seront testés les batteries de missiles anti-missiles israéliens de type Arrow, ainsi que les systèmes américains de défense anti-balistique THAAD et Aegis (naval) et les systèmes anti-aériens Patriot et Hawk, selon les médias israéliens.
     
     L'objectif est de simuler des tirs de missiles à longue portée en provenance d'Iran, de Syrie ou du Liban et leur interception en vol, précise le quotidien Yediot Ahronot.
      
    "Selon l'hypothèse de travail de l'exercice, en cas de guerre, les Etats-Unis fourniront à Israël des systèmes de défense qui seront utilisés parallèlement au système anti-missile Arrow 2", mis au point par Israël avec un financement essentiellement américain, indique le journal.
     
    Par ailleurs, un ex- commandant adjoint dans le Commandement américain en Europe a déclaré au cours d’une conférence réunissant des bailleurs de fonds du Washington Institute for Near East Policy, des diplomates, des journalistes et des analystes, qui a eu lieu ce week-end à Washington, que « les États-Unis auraient du mal à ne pas participer à une frappe aérienne israélienne dans le cas où Tel-Aviv décide de frapper les installations nucléaires iraniennes.
     
    Charles F. Wald, a souligné qu’une frappe militaire sur l'Iran "pourrait faire reculer le programme d'armes nucléaires de la République islamique quelques années", ajoutant «qu'Israël ne peut pas le faire seul ».
     
    Et de noter : «Ils ont une armée formidable, mais pas assez puissante pour tenir pendant des semaines ou des mois  - avec des centaines de sorties par jour ».
     
    Wald a poursuivi que si «notre grand allié d'Israël», décide de prendre des mesures militaires pour empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire ", la pression montera chez nous pour soutenir Israël."
     
     Il a également critiqué l’administration américaine et le Pentagone pour ne pas consacrer suffisamment d'attention au programme nucléaire de l'Iran au cours des dernières années en raison de leur implication en Irak et en Afghanistan.
     
    Commentant les propos de l’ancien conseiller national pour la sécurité de président Jimmy Carter, selon lesquels les Etats-Unis abattront des avions de guerre israéliens s'ils tentent de survoler l'Irak pour attaquer l'Iran, Wald a affirmé : «La possibilité de cela, est de zéro - non, inférieure à zéro."
     
    Le mois dernier, Wald et  deux anciens sénateurs américains ont signé une pétition appelant le président américain Barack Obama, à commencer les préparatifs pour mettre en œuvre une option militaire contre l'Iran.
     
     «  Le but de ces préparations, écrivent-ils, serait non seulement de parvenir à la préparation militaire pour une telle option, mais de persuader Téhéran de la gravité des intentions de l'administration et de convaincre Israël qu'il ne faut pas agir seul ».
     
    De son côté,  l'ancien chef des renseignements militaires israéliens, le général (en retraite), Aharon Zeevi-Farkash, également présent à la conférence, a affirmé qu’ « une frappe  militaire américaine serait  beaucoup plus efficace qu’ une frappe militaire israélienne pour détruire le programme nucléaire de l'Iran: «Les États-Unis peuvent détruire la capacité nucléaire, et la guerre ne durera pas longtemps », dit-il.
     
    Il a ajouté, toutefois, que « les renseignements occidentaux ne savent pas grand-chose sur l'ensemble des sites nucléaires de l'Iran ».
     
     "Le régime de Téhéran ne cherche pas à se suicider", a –t-il déclaré, «Quand ils se rendront compte que nous sommes sérieux cette fois, ils ne voudront pas perdre leur régime».

    G.Houbballah

    SOURCE AL MANAR TV 


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  • Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël : réponse à Uri Avnery

    Michel Warschawski       

    L'appel pour le « BDS » - Boycott, Désinvestissement, Sanctions – a finalement atteint l'opinion publique israélienne. La décision de la Norvège de retirer ses fonds  des sociétés israéliennes impliquées dans la construction des colonies a fait la différence, et a représenté le premier grand succès de cette campagne importante.

    Après avoir ignoré la campagne pour le BDS pendant plusieurs années, Uri Avnery s'est finalement senti obligé de réagir, à deux reprises, dans son blog. Comme Uri, je réagis rarement aux opinions des autres dans mon propreblog, comme il le dit avec délicatesse : « je ne veux pas imposer mes vues, je veux juste apporter des éléments pour la réflexion, et je laisse le lecteur se former sa propre opinion ». Certains arguments mis en avant par Avnery, cependant, requièrent une réponse, car ils peuvent égarer ses lecteurs.
     En dépit du fait que j'ai parfois des désaccords avec Avnery – quoique beaucoup moins que dans le passé -  j'ai un grand respect pour l'homme, pour le journaliste, pour le militant, pour le commentateur politique, et depuis la banqueroute de « la Paix Maintenant » au cours du «processus d'Oslo, nous avons souvent milité ensemble côte à côte, et j'oserais dire que nous sommes devenus amis. C'est pourquoi je me sens obligé de réagir à sa critique de la campagne BDS.

    Laissez moi commencer par une évidence, que je considère comme étant un faux débat.  « La haine est mauvaise conseillère », écrit Uri, et je serai le dernier à le contredire Je sais d’ailleurs aussi  qu'il sera d'accord avec moi si j'ajoute que dans notre contexte politique la haine est cependant compréhensible.

    « Israël n'est pas l'Afrique du Sud », dit Uri. Bien sûr qu'elle ne l'est pas, et chaque réalité concrète a ses specifites. Néanmoins, ces deux pays ont quelques similitudes : les deux sont des Etats racistes avec des (espèces différentes de) systèmes d'apartheid (au sens littéral, le sens d'apartheid   est « séparation structurelle »). Les deux pays sont établis comme des « Etats européens » dans un environnement national/ethnique composé de non-Européens, qui sont, à juste titre, considérés comme un environnement hostile. Nous devons également admettre – et c'est déjà un point plus important – que dans l'objectif d'obtenir des résultats substantiels dans notre combat, nous avons besoin de construire  une dynamique unitaire incluant la résistance nationale palestinienne, les forces israéliennes hostiles à l'occupation, et lemouvement de solidarité internationale. Il y a dix ans, j'avais appelé cela « le triangle gagnant ».

    Nous avons en effet beaucoup de choses en commun avec Uri, jusqu'à ce qu'intervienne la question  de sa mauvaise appréciation de ses opposants politiques. Dans son article discutant l'article de Neve Gordon dans LA Times,  écrit : « Neve Gordon et ses partenaires dans le BDS ont perdu espoir dans les Israéliens ». Si c'était vrai, pourquoi Neve, moi-même et beaucoup d'autres Israéliens militants du BDS consacrent-ils autant de temps à construire, avec Uri Avnery, un mouvement israélien contre la guerre, l'occupation et la colonisation ? La vraie question n'est pas « faut-il changer la société israélienne », mais comment et pourquoi.

    L'objectif politique de Uri Avnery, dit-il, est « une paix entre Israéliens et Palestiniens », c'est -à-dire un compromis qui puisse satisfaire la majorité des deux communautés, sur une base symétrique (dans un autre article important, il l'a appelé « Vérité contre Vérité »). Une telle symétrie est le résultat d'une autre pré-supposé d'Avnery : le conflit en Palestine est un conflit entre deux mouvements nationaux d'égale légitimité.

    Neve et beaucoup de ceux qui soutiennent la campagne BDS sont en désaccord avec ces deux points de vue : notre objectif n'est pas la paix pour la paix, parce que la paix en elle-même ne signifie  rien (pratiquement chaque guerre dans l'histoire moderne a été déclenchée sous le prétexte de réaliser la paix). La paix est toujours le résultat d'un rapport de forces dans lequel un camp ne peut imposer à l'autre tout ce qu'il considère comme ses droits légitimes.

     Contrairement à Uri, notre but est l'épanouissement de certaines valeurs, comme les droits fondamentaux individuels et collectifs, la fin de la domination et de l'oppression, la décolonisation, l'égalité, et le plus de justice possible. Dans un tel cadre , nous pouvons manifestement soutenir des « initiatives de paix » qui peuvent réduire le niveau de violence et/ou obtenir un certain niveau de droits. Dans notre stratégie,cependant , ce soutien à des initiatives de paix n'est pas le but en soi, mais seulement le moyen de progresser vers la réalisation des valeurs et des droits mentionnés plus haut.

    Cette différence entre « paix » et « justice » est à mettre en relation avec la divergence concernant la deuxième hypothèse d'Uri Avnery : la symétrie entre deux mouvements nationaux et deux aspirations également légitimes.
    Pour nous, le Sionisme n'est pas un mouvement de libération nationale, mais un mouvement colonialiste, et l'Etat d'Israël est et a toujours été un Etat colonial. La paix, ou, mieux, la justice, ne peuvent être réalisées sans une totale décolonisation (on peut dire dé-sionisation) de l'Etat d'Israël : c'est une précondition pour la réalisation des droits légitimes des Palestiniens – qu'il s'agisse des réfugiés, des residents de Cisjordanie et de Gaza vivant sous occupation militaire ou des citoyens palestiniens de seconde classe en Israël. Que le résultat final de cette décolonisation soit une solution « à un Etat », la constitution de deux Etats démocratiques (c'est-à-dire pas un « Etat juif »), une fédération,  ou tout autre système institutionnel, est secondaire, et devra en définitive être décidé, le cas échéant, dans le combat lui-même et en fonction du niveau de participation des Israéliens.

    En ce sens, Uri Avnery a tort quand il établit que nos divergences portent sur « un Etat » ou « deux Etats ». Comme je l'ai expliqué, la divergence est sur les droits, sur la décolonisation, et le principe d'égalité complète. La forme que cela prendra, à mon avis, n'est pas la question, pour autant  que nous parlions bien d'une solution dans laquelle les deux peuples vivent en liberté (c'est-à-dire sans relations de type colonial) et dans l'égalité.

     Une autre divergence importante avec Uri Avnery concerne  la dialectique entre le calendrier du mouvement de libération nationale palestinien et le rôle du soi-disant camp de la paix israélien.  S'il est évident que le mouvement national palestinien a besoin du plus grand nombre possible d'alliés Israéliens pour obtenir sa libération aussi vite que possible avec le moins de souffrances possible, on ne peut pas espérer du mouvement palestinien qu'il attende que Uri, Neve et les autres anticolonialistes israéliens aient convaincu la majorité de l'opinion israélienne. Pour deux raisons : premièrement parce que les mouvements populaires nationaux n'attendent pas pour combattre l'oppression et le colonialisme; et deuxièmement parce que l'Histoire nous a appris que les changements à l'intérieur d'une société coloniale ont toujours été le résultat du combat pour la libération, et non l'inverse: quand le prix de l'occupation devient trop élevé, de plus en plus de gens comprennent que ça ne vaut pas le coup de continuer.

    Oui, il y a besoin d'une main tendue pour la coexistence, mais ensemble avec une main  de fer pour se battre pour les droits et la liberté. La faillite du processus d'Oslo confirme une vieille leçon de l'Histoire : toute tentative de réconciliation avant la réalisation des droits renforce le maintien de la relation de domination coloniale. Sans un prix à payer, pourquoi les Israéliens voudraient-ils mettre fin à la colonisation, pourquoi risqueraient-ils une crise intérieure profonde ?

     C'est pourquoi la campagne BDS est si  pertinente : elle offre un cadre international pour agir dans le but d'aider le peuple palestinien à obtenir ses droits légitimes, à la fois au niveau institutionnel (les Etats et les institutions internationales) et au niveau de la société civile. D'un côté elle s'adresse à la communauté internationale, lui demandant de sanctionner un Etat qui viole systématiquement la loi internationale, les conventions de Genève, et les differents accords signés; de l'autre elle appelle la société civile à l'échelle mondiale à agir, aussi bien comme individus que comme mouvements sociaux (syndicats, partis, conseils municipaux, associations, etc) pour  boycotter les biens, les personnalités officielles, les institutions, etc. qui représentent l'Etat colonial israélien.


     Les deux tâches (boycott et sanctions) seront finalement une pression sur le peuple israélien, les poussant à comprendre que l'occupation et la colonisation ont un prix, que la violation des règles du droit international fera tôt ou tard de l'Etat d'Israël un pays infréquentable, non admis dans la communauté des nations civilisées. Exactement comme l'Afrique du Sud dans les dernières décennies de l'apartheid. En ce sens, et contrairement à ce que dit Uri, le BDS s'adresse au public israélien, et, dès maintenant, est la seule façon de provoquer un changement dans l'attitude des Israéliens vis-à-vis de l'occupaion/colonisation. Si on compare cette campagne BDS à la campagne de boycott anti-apartheid qui a pris 20 ans pour commencer à porter ses fruits, on ne peut qu'être surpris de l'efficacité déjà acquise par la campagne BDS contre Israël, et dont en Israël même nous sommes témoins des premiers effets.
     
    La campagne BDS a été lancée par une large coalition de mouvement politiques et sociaux palestiniens. Aucun Israélien qui affirme soutenir les droits du peuple palestinien ne peut décemment  tourner le dos à cette campagne : après avoir affirmé pendant des années que « la lutte armée n'est pas le bon choix », ce serait un comble que les mêmes militants israéliens veuillent disqualifier cette stratégie du BDS. Au contraire, nous devons tous ensemble rejoindre la  campagne « Boycott de l’interieur » (« Boycott from Within ») dans le but d'apporter un soutien israélien à cette initiative palestinienne. C'est le minimum que nous pouvons faire, et c'est le minimum que nous devons faire.

    Source: Alternative Information Center

    Traduction: Serge Evou

    SOURCE MICHEL COLLON 


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  • Le génie comique de Netanyahu (Dissident Voice)

    Stuart LITTLEWOOD

    Sachant que l’Iran ne renoncerait pas à son droit au nucléaire civil, il était sûr que les stratèges de Tel-Aviv et de Washington allaient organiser une campagne médiatique hystérique pour semer la panique afin de faire croire que cette situation allait importer chez nous le terrorisme.

    Et aux Nations Unies, on a vu ce procédé se mettre en place quand Netanyahu cherchait à obtenir leur soutien pour mener une nouvelle guerre au Moyen-Orient au profit d’Israël. "Hier, l’homme qui dit que l’holocauste est un mensonge a parlé depuis cette tribune … A ceux qui ont donné à ce négationniste l’occasion de s’exprimer, je dis, de la part de mon peuple, le peuple juif, et des gens bien, partout dans le monde : n’avez-vous pas honte ? N’avez-vous donc aucune décence ?"

    Qui avec une once de décence aurait donné l’occasion à Netanyahu de s’exprimer après les atrocités commises lors des bombardements intensifs sur Gaza et le rapport Goldstone qui condamne les crimes de guerre d’Israël ?

    "Ce régime iranien est entretenu par le fondamentalisme extrémiste … Tous ceux qui ne sont pas des croyant fervents sont opprimés".

    Netanyahu pourrait aussi bien être en train de décrire le régime israélien.

    "… le plus grand danger qui guette le monde aujourd’hui, c’est l’alliance entre fanatiques religieux et armes de destruction massive ".

    Il en parle en connaissance de cause. On y trouve les deux à profusion en Israël.

    "Le défi capital que doit relever cette organisation (l’ONU) de toute urgence, c’est d’empêcher les tyrans de Téhéran de se doter de l’arme nucléaire".

    Ce serait sympa pour les va-t-en guerre de Tel-Aviv, qui l’ont déjà.

    "La communauté internationale déjouera-t-elle les plans des gens les plus pernicieux du monde : ceux qui financent et ceux qui commettent les actes de terrorisme ?"

    Je l’espère sincèrement. Mais parlons-nous tous des mêmes ?

    "Au lieu de condamner les terroristes et leurs commanditaires iraniens, certains dans cette assemblée ont condamné leurs victimes. C’est exactement ce que fait un récent rapport de l’ONU sur Gaza, qui met sur le même pied les terroristes et ceux qu’ils ont pris pour cible".

    Remplacez iranien par américain et ça devient plus clair.

    "En 2005, dans l’espoir de faire avancer le processus de paix, Israël a accepté unilatéralement de se retirer de Gaza …. Nous n’avons pas eu la paix. Nous avons eu, à la place, une base terroriste soutenue par l’Iran à 6 kms de Tel-Aviv. La vie dans les villes israéliennes était devenue un cauchemar. Vous voyez, non seulement les tirs de roquettes du Hamas n’ont pas cessé, mais elles ont été multipliées par dix. Une fois encore, l’ONU n’a rien dit".

    Ces cauchemars, les Gazaouis sans défense en savent quelque chose. Israël installé devant leur porte et qui occupe toujours l’espace aérien et les eaux territoriales de Gaza, lance des explosifs puissants sur le million et demi de civils affamés dans la minuscule enclave de Gaza, où il n’y a aucun moyen de s’échapper.

    "Il n’y a qu’un seul exemple dans l’histoire où des milliers de roquettes ont été lancées sur la population civile d’un pays. C’est quand les nazis ont bombardé les villes britanniques au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette guerre, les alliés ont rasé les villes allemandes, causant des centaines de milliers de victimes. "

    Les nazis lançaient des roquettes ultramodernes et ultra-puissantes sur Londres et sur le Sud de l’Angleterre depuis un territoire qu’ils avaient envahi et occupé. Ils ne lançaient pas des missiles de fortune bricolés dans une arrière-cour pour défendre leur patrie.

    "Israël a tenté de réduire le nombre de victimes en incitant les civils palestiniens à évacuer les zones ciblées. Nous avons lâché un nombre incalculable de prospectus au-dessus de leurs maisons, envoyé des milliers de textos et donné des milliers de coups de fil sur les téléphones portables pour demander au gens de partir. Jamais un pays ne s’est autant démené pour faire mettre à l’abri la population civile de l’ennemi".

    Comme c’était délicat de leur part.

    Mais où donc la population civile affolée de Gaza était-elle censée fuir ? Dans la mer ? Bombarder leurs maisons était l’acte terroriste le plus monstrueux. Ils n’ont aucune excuse.

    "… si on demande encore à Israël de prendre des risques pour établir la paix, il faut que vous nous donniez l’assurance aujourd’hui que vous nous soutiendrez demain. Ce n’est que si nous sommes assurés de pouvoir nous défendre que nous prendrons d’autres risques en faveur de la paix "

    Que sont, au juste, ces fameux "risques" qu’Israël aurait si courageusement pris "pour établir la paix" ? En 61 ans d’existence, quels dividendes de la paix ce pays téméraire a-t-il distribués ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité.

    Netanyahu est exceptionnellement doué pour manier l’ironie, sauf que, lui, ne le fait pas exprès. Ce qui fait de lui un si grand comique. L’ironie de ses propos lui échappe complètement. Pratiquement toutes les remarques insultantes qu’il fait sur l’Iran ou la Palestine peuvent lui être renvoyées à la figure parce qu’Israël n’est pas mieux, et dans la plupart des cas, bien pire.

    Le discours de Netanyahu à l’ONU est la version la plus désopilante de l’expression "c’est l’hôpital qui se moque de la charité".

    Ses scénaristes se servent de toute évidence du manuel de formation à la propagande, qui enseigne l’art du mensonge et de la distorsion des faits et comment bien enrober tout ça pour que le public crédule puisse le gober plus facilement.

    Voyez comment tout ce que déteste Israël, et tout ce qui se met en travers de leur appétit de domination, porte aujourd’hui l’étiquette : "Soutenu par l’Iran"… et comment on nous explique que le reste du monde est aussi menacé par l’Iran et doit donc se rassembler dans le camp d’Israël. Et notez également comment le langage employé pour décrire les situations ne convient qu’au cas d’Israël.

    Moins amusant est la façon arrogante dont Netanyahu a rejeté le rapport Goldstone du conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) qui condamne le comportement d’Israël.

    "Avec des critères aussi tordus … [ils] auraient traîné Roosevelt et Churchill devant les tribunaux comme criminels de guerre. Quelle distorsion de la vérité. Quelle parodie de justice. … allez-vous accepter cette farce ? Si cette organisation ne rejette pas ce rapport, ce serait adresser un message aux terroristes du monde entier : le terrorisme paie ; si vous commettez des agressions depuis des zones très peuplées, vous pourrez agir en toute impunité. Et en condamnant Israël, cette organisation porterait un coup fatal au processus de paix.

    Voici pourquoi.

    Quand Israël s’est retiré de Gaza, beaucoup espéraient que les tirs de missiles cesseraient. D’autres croyaient que, tout au moins, la communauté internationale reconnaîtrait à Israël la légitimité d’exercer son droit de se défendre.

    Quelle légitimité ? Quelle auto-défense ?

    La même ONU qui avait acclamé Israël quand il s’était retiré de Gaza et qui promettait de soutenir le droit de nous défendre nous accuse maintenant - mon peuple, mon pays – de crimes de guerres ? Et pour quels motifs ? Pour avoir agi de façon responsable en état de légitime défense. Quelle mascarade !"

    Israël s’est défendu à bon droit contre le terrorisme. Ce rapport subjectif et injuste est de toute évidence une mise à l’épreuve destinée aux gouvernements du monde entier. Comptez-vous vous ranger du côté d’Israël ou des terroristes ?"

    La fausse alternative contenue dans cette dernière phrase fait partie des grands classiques de la propagande. Pourquoi quiconque de sensé voudrait-il se ranger du côté de l’un ou de l’autre ?

    Et comment Netanyahu ose-t-il mettre sur le même plan le combat héroïque de Roosevelt et de Churchill contre des nazis fanatiques et la répression violente d’Israël à l’encontre de la résistance palestinienne qui luttait contre l’occupation illégale de la terre sainte ?

    A quoi en est réduit l’ONU quand un régime armé jusqu’aux dents d’armes nucléaires et qui a refusé de signer le Traité de Non-prolifération des Armes Nucléaires se permet d’appeler les pays du monde entier à se coaliser contre un autre pays pour avoir mis en œuvre son propre programme nucléaire ? Israël lui-même refuse de se soumettre aux inspections et représente une menace nucléaire grave. Il n’a pas non plus signé la Convention sur l’Interdiction des armes biologiques (CABT) ni celle sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC).

    Et n’est-ce pas une insulte à l’intelligence que de voir l’ONU critiqué violemment par le dirigeant d’un régime qui méprise ouvertement les lois internationales et d’innombrables résolutions de l’ONU ?

    Le conseil des droits de l’homme de l’ONU doit *débattre du rapport Goldstone aujourd’hui, où un vote décidera de la suite à donner à ses recommandations. Il est à craindre que le gouvernement britannique décide de rejeter les recommandations les plus importantes du rapport.

    Si c’est le cas, et si d’autres suivent, Israël sera tiré d’affaire et aura l’autorisation de poursuivre ses folies meurtrières.

    Ce qui permettra au génie comique d’Israël de remporter un triomphe personnel. Le réseau sioniste, à n’en pas douter, prouvera sa reconnaissance de la manière habituelle.

    Stuart Littlewood

    Stuart Littlewood a écrit "Radio Free Palestine", qui raconte les épreuves des Palestiniens sous l’occupation.

    Son site : http://www.radiofreepalestine.co.uk/

    Texte original : The Comic Genius of Netanyahu
    September 29th, 2009
    http://dissidentvoice.org/2009/09/the-comic-genius-of-netanyahu/

    Traduction emcee des Bassines et du Zèle pour le Grand Soir

    Note :

    (*) le rapport Goldstone a été reporté aux calendes grecques :

    "Le Conseil des droits de l’Homme a décidé vendredi de reporter à sa session de mars 2010 le vote d’une résolution sur le rapport d’enquête du juge sud-africain Richard Goldstone, qui accusait notamment Israël de "crimes de guerre" durant son offensive à Gaza en décembre-janvier…"

    Lire la suite ici http://www.lalibre.be/actu/internat...


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  • Israel-Afrique : Le Grand Retour (dossier présenté par Jeune Afrique)

    REPRISE d’ARTICLE


    Florissantes après les indépendances, quasi inexistantes ensuite, les relations entre l’État hébreu et le continent s’intensifient et obéissent désormais à des considérations avant tout économiques. En témoigne la tournée du chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, dont l’objectif est aussi de contrer le rapprochement entre l’Iran et l’Afrique.


    [INTRODUCTION] Cela ne s’était pas produit depuis plus de vingt ans : le très controversé ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman – dirigeant du parti d’extrême droite Israel Beytenou ayant maille à partir avec la justice de son pays – est actuellement en tournée en Afrique. Du 2 au 10 septembre, il a visité successivement l’Éthiopie, le Kenya, le Ghana, le Nigeria et l’Ouganda. Une « opération séduction » dont les objectifs sont clairs : renforcer les relations économiques entre l’État hébreu et le continent dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’irrigation, des infrastructures ou de la sécurité, bien entendu, mais aussi croiser le fer diplomatique avec l’Iran. «  La question iranienne sera évoquée durant la visite au regard des efforts de ce pays pour s’établir dans la région et y opérer », selon les autorités israéliennes. En clair, il s’agit de répondre aux visites de Mahmoud Ahmadinejad – qui s’est rendu au Kenya, à Djibouti et aux Comores en février dernier – et de tenter de (re)conquérir le soutien de l’Afrique, notamment aux Nations unies, afin de peser davantage contre le programme nucléaire iranien.

    Il y a deux ans, la ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni racontait ainsi cinquante ans de relations avec le continent : « Le début des relations entre Israël et l’Afrique date du milieu du XXe siècle. De 1957 pour être exact, avec l’ouverture d’une représentation diplomatique au Ghana. En réalité, on pourrait dire qu’elles sont nées il y a trois mille ans, quand la reine de Saba a rendu visite au roi Salomon. Il est vrai qu’elles ont connu des hauts et des bas – elles étaient florissantes dans les années 1950 et 1960, inexistantes dans les années 1970 et renaissantes dans les années 1980 et 1990. Aujourd’hui, les relations entre Israël et la grande majorité des pays africains peuvent être qualifiées d’excellentes. » Bon résumé, avec des réserves sur la dernière épithète qui expliquent sans doute le voyage de Lieberman.

    À l’heure des indépendances africaines, la ministre des Affaires étrangères israélienne Golda Meir s’était résolument tournée vers l’Afrique. Pour elle, les Africains et le peuple juif partageaient bien des points communs. Ils avaient dû se débarrasser de la tutelle coloniale. Ils avaient dû mettre en valeur des terres souvent ingrates. Et avaient été des victimes de l’Histoire, morts dans les camps de concentration ou réduits en esclavage…

    Aide militaire

    Mais au-delà de la communauté de destins, la volonté de séduire l’Afrique subsaharienne obéissait à des raisons plus prosaïques. En pleine guerre froide, Israël menait son propre combat diplomatique. Il s’agissait de rompre une situation d’isolement en s’assurant le vote des pays africains aux Nations unies et de renforcer la sécurité de l’État en formant un « cordon sanitaire » autour des pays arabes perçus comme hostiles.

    Au milieu des années 1960, Israël – farouchement hostile au régime d’apartheid sud-africain – entretenait des relations diplomatiques avec plus de trente pays africains. Il y a envoyé ses experts, formé des unités d’élite, vendu des armes. En 1966, une dizaine de pays africains ont reçu une aide militaire directe d’Israël. Un certain général congolais, Joseph-Désiré Mobutu, a même bénéficié, en 1963, d’un entraînement de parachutisme… Deux ans avant de prendre le pouvoir !

    Cette politique d’ouverture s’est altérée à partir de la guerre des Six Jours, en 1967 : Israël est devenu une puissance conquérante. Mais la véritable rupture a eu lieu au moment de la guerre du Kippour, en 1973. Le franchissement du canal de Suez par les forces israéliennes a heurté les pays africains, et le choc pétrolier a accru leur dépendance pétrolière vis-à-vis des pays arabes. Résultat : à l’exception du Malawi, du Lesotho et du Swaziland, tous ont coupé avec Israël – qui s’est alors rapproché de l’Afrique du Sud raciste. L’isolement de l’État hébreu a atteint son paroxysme le 10 novembre 1975, avec la résolution 3379 des Nations unies assimilant sionisme et racisme. Les seuls pays africains à s’y opposer étaient le Malawi, le Lesotho, la République centrafricaine, le Liberia et la Côte d’Ivoire.

    Realpolitik

    Au-delà des positions politiques de principe, la realpolitik a néanmoins continué de s’imposer. « Durant cette période, les liens économiques ont en réalité augmenté : les échanges commerciaux ont été multipliés par trois et les entreprises israéliennes ont accru leurs initiatives, en particulier au Nigeria, au Kenya et au Zaïre », explique Naomi Chazan1. L’absence de relations officielles n’a pas empêché non plus Israël de maintenir son assistance militaire.

    À la fin des années 1970, environ 35 % des ventes d’armes israéliennes se faisaient en Afrique. « Des agents du Mossad, des émissaires militaires et un petit groupe d’hommes d’affaires ont remplacé les diplomates en tant qu’interlocuteurs privilégiés des dirigeants africains et (principalement) des partis d’opposition », estime Naomi Chazan. Des spécialistes de la protection rapprochée de personnalités ont assuré des formations auprès des services de sécurité présidentiels ou ont été mis directement à leur disposition. Comme en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Zaïre, au Togo, au Gabon… En juillet 1976, Israël s’est signalé par un coup d’éclat à l’aéroport d’Entebbe. L’opération Tonnerre a permis à Tsahal de libérer plus de deux cents otages détenus par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Avigdor Lieberman participera d’ailleurs le 10 septembre, en Ouganda, à une cérémonie de commémoration en hommage aux victimes.

    En 1978, les accords de Camp David ont marqué le début d’une légère embellie, mais il a fallu attendre 1982 pour que Mobutu Sese Seko, dans l’ex-Zaïre, annonce la restauration des relations diplomatiques, suivi par le Liberia (1983), la Côte d’Ivoire et le Cameroun (1986), le Togo (1987)… Quant à la dictature d’inspiration marxiste du colonel Mengistu, elle a reçu des armes et permis, en retour, le « rapatriement » des juifs d’Éthiopie, les Falashas.

    Au début des années 1990 – après qu’Israël a explicitement condamné l’apartheid en 1987 et que les Nations unies ont annulé la résolution assimilant sionisme et racisme en 1991 –, d’autres pays africains comme le Kenya, la Guinée ou la République centrafricaine ont repris langue avec l’État hébreu. Sans que celui-ci se décide pour autant à adopter une stratégie claire et cohérente vis-à-vis de l’Afrique. « Il n’y a plus de doctrine comme à l’époque de Golda Meir, explique Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences-Po2. Les personnels affectés à l’Afrique sont en nombre restreint et de qualité moindre. Le prisme africain, c’est fini. Depuis les accords d’Oslo, Israël a amorcé un repli diplomatique, économique et technique vers l’Occident – l’Europe, les États-Unis, les pays de l’ex-URSS. »

    Secteur privé en pointe

    C’est donc le secteur privé israélien qui modèle les relations actuelles avec le continent (voir ci-dessous), entre importateurs de diamants, compagnies de sécurité plus ou moins liées au pouvoir et experts en tous genres. Même pour les ventes d’armes, l’Afrique n’est plus un marché porteur. « En 2005, l’Inde a acheté pour 900 millions de dollars de matériels militaires à très haute valeur ajoutée en Israël, poursuit Frédéric Encel. Aujourd’hui, sur les quelque 4 milliards de dollars que représentent les ventes d’armes, 1,5 milliard provient de l’Inde et de la Chine, le reste se distribuant entre le Caucase, l’Europe, la Turquie et les États-Unis. L’Afrique n’achète pas d’armement sophistiqué mais plutôt des services, beaucoup moins chers – les gardes du corps, par exemple. »

    À l’heure où Israël remet officiellement le pied sur le continent, plus de quarante pays africains entretiennent des liens diplomatiques avec l’État hébreu. « Ces toutes dernières années, il y a manifestement un retour d’Israël en Afrique, affirme Encel. Il est trop tôt pour parler de doctrine, mais, à titre d’exemple, le Nigeria vend beaucoup de pétrole à l’État hébreu, reçoit de plus en plus d’ingénieurs israéliens et… n’a pas voté la résolution des Nations unies contre le mur de séparation en 2006. » Si Lieberman souhaite redonner du souffle aux relations politiques et économiques, il risque tout de même de se heurter à certaines réticences. Pour le président en exercice de l’Union africaine, Mouammar Kaddafi, « les ambassades d’Israël en Afrique sont des gangs qui cherchent des alliances avec des minorités pour perturber notre continent ».

    Nicolas Michel

    POUR LIRE LA SUITE et/ou TELECHARGER LE DOSSIER COMPLET
    http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2539p024-029.xml0/


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  • Le Crif en action


    Les hommes politiques s’engagent contre le régime iranien.
    Plusieurs milliers de personnes ont signé la pétition du CRIF qui appelait à « sanctionner le régime iranien » à l’occasion de l’intervention de Mahmoud Ahmadinedjad lors de l’Assemblée générale de l’ONU le mercredi 23 septembre.


    De nombreuses personnalités politiques ont apporté leur appui à ce texte qui engageait « la communauté internationale à dénoncer inlassablement l’oppression que subit le peuple iranien. »


    Parmi elles : Xavier Bertand, secrétaire général de l’UMP, ancien ministre du Travail ,Jean-François Copé, ancien ministre, président du groupe parlementaire UMP à l’assemblée nationale , Bertrand Delanoë, Maire de Paris, Rudy Salles, vice-président de l’assemblée nationale, vice-président du Nouveau Centre.


    Ont également signé plusieurs députés, sénateurs, adjoints au maire de Paris, et maires dont Claude Goasguen, Serge Blisko, Jacques-Alain Benisti, Jean-Marie le Guen, Roger Madec, Jean-Pierre Michel, Pierre Schapira, Alfred Trassy-Paillogues, Philippe Vigier.


    Ce texte a également été approuvé par Joël Rubinfeld, le président du CCOJB, l’équivalent belge du CRIF, les philosophes Alain Finkielkraut et André Glucksman ainsi que les anciens présidents du CRIF, Roger Cukierman, Henri Hajdenberg et Ady Ste
    g.

    Source L'AVISEUR 


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  • Sammy Ghozlan : un triste pitre !


    Sammy Ghozlan s’agite dans tous les sens. Président du "Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme", organisme spécialisé dans la dénonciation de faux actes antisémites, comme l’affaire inventée du du RER D, le voilà également président du « secours français pour les sinistrés d’Israël » (on ne rit pas), qui porte plainte contre des militants bordelais qui ont boycotté des produits "made in Israel". A l’action non violente et éthique que constitue le boycott des produits des criminels de guerre, il préfère le saccage des livres et les menaces ordurières de ses amis de la LDJ, sans oublier le mensonge, son arme préférée. Ainsi, il va partout répétant que les militants pour les droits de l’homme, comme ceux d’EuroPalestine et de la LDH de Talence, saccagent des denrées ou encore s’attaquent aux produits casher. Il serait bien en mal d’en apporter le début du commencement d’une preuve. Mais qu’à cela ne tienne, les dirigeants israéliens mentent depuis plus de 60 ans, il est donc à bonne école. Lire ci-dessous l’article de Libération Bordeaux.

    "Des militants pro-Palestiniens convoqués au commissariat pour avoir mené une opération de boycott d’Israël

    POLEMIQUE - Quatre militants bordelais de la cause palestinienne viennent d’être entendus par la police pour une action d’appel au boycott des produits israéliens qu’ils avaient menée dans un supermarché, au mois de mars dernier. Une enquête préliminaire a en effet été ouverte récemment à la suite d’une plainte déposée par le « Secours français pour les sinistrés d’Israël », une association de défense des intérêts de la communauté juive en France. Philippe Arnaud, militant syndical de longue date a été convoqué à l’hôtel de Police, en fin de semaine dernière, pour témoigner. « J’ai en effet participé avec une quinzaine d’autres personnes à une action au magasin Auchan de Mériadeck en réaction à ce qui s’était passé à Gaza. Nous avons invité les gens à boycotter les produits originaires d’Israël. » Lors de cette opération, les militants ont également interpellé la direction du magasin sur la traçabilité des marchandises pour permettre aux clients de faire le choix du boycott s’ils le désiraient.

    Informé lors de son audition qu’une plainte avait été déposée pour « incitation à la haine raciale », Philippe Arnaud ne comprend pas les raisons de ces poursuites. « Le boycott n’est qu’un moyen pour chaque citoyen de faire entendre sa voix. On s’attendait à ce qu’il y ait une plainte du magasin mais pas de cette association que nous ne connaissons pas du tout. » En fait, c’est le président du « secours français pour les sinistrés d’Israël », Sammy Ghozlan qui a déposé plainte après avoir visionné une vidéo de l’action dans le supermarché bordelais sur le site d’EuroPalestine. On peut en effet voir sur le site de la « Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient », plusieurs petits films montrant des actions d’appel au boycott d’Israël dans toute la France. « Nous avons été requis par un grand nombre d’internautes qui ont vu ces vidéos » explique Sammy Ghozlan. « Il faut savoir que l’appel au boycott est prévu et réprimé par la loi et je crois qu’il faut y mettre fin. » Il a donc déposé plusieurs autres plaintes dans toute la France pour les mêmes raisons.

    Sammy Ghozlan voit dans ces opérations des militants pro-Palestiniens « un appel à la haine d’Israël qui pousse à l’acte anti-juif. » C’est pour cette raison qu’il surveille de près, toutes les actions menées en France. Mais Philippe Arnaud s’interroge sur les motivations de cette association qui publie sur son site un texte titré « les termites antisémites envahissent Carrefour ». « S’il y a de la haine qui est suscitée, je ne sais pas dans quel sens ? » s’interroge le militant. "

    Stéphanie Lacaze

    http://www.libebordeaux.fr/libe/2009/07/des-militants-propalestiniens-convoqu%C3%A9s-au-commissariat-de-police-pour-avoir-men%C3%A9-une-op%C3%A9ration-de-b.html ?cid=6a00e55003572e88340115721ab4f3970b#comment-6a00e55003572e88340115721ab4f3970b

    CAPJPO-EuroPalestine 

    ***********

    A voir aussi Les syndicats de Grande Bretagne s'engagent dans un mouvement de boycott massif des produits israeliens

    C'est ici 


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  • Les amis, c'est incroyable! C'est la confirmation que la presse française est totalement aveuglée, manipulée, de parti pris.


    Et c'est triste! Parce que son rôle de relais de propagande des idées sionistes pouvait être débattu en pensant que si des médias étaient largement favorable au sionisme, il en existait d'autres qui adoptaient une position neutre voire critique.


    Je vous explique.

    Aujourd'hui, les médias se concentrent sur une prochaine rencontre qui aura lieu mardi entre Obama, Abbas et Netahnyaou. Ce serait pour relancer le processus de paix à ce qu'il paraît. Effectivement, c'est plutôt en réalité pour fournir à Obama, la possibilité d'une annonce à quelques jours de l'assemblée générale de l'ONU


    Ce que les médias français ne disent pas, c'est que l'AIEA, la branche de l'ONU qui s'occupe du nucléaire, a voté une résolution en assemblée générale et pour une fois, cela ne concerne pas le nucléaire iranien. Vous savez, cette menace qui mènera le monde dans des guerres sans fin, à la destruction physique de l'état d'Israël, au nouvel holocauste antisémite. L'horreur quoi!


    Eh bien non! L'assemblée générale de l'AIEA a voté une résulution qui exhorte son bureau à inspecter les installations nucléaires israéliennes et condamne Israël pour n'avoir jamais voulu signer le traité de prolifération nucléaire.


    Il paraît que ça fait 18 ans que l'AIEA essaye de le faire. A chaque fois, ce sont les états occidentaux qui s'y opposent et si les résolutions ne passaient pas, c'est souvent parce que pas mal de pays africains préféraient s'abstenir... Diplomatie françafricaine audacieuse? Commonwealth des palabres? Apparemment, l'audace et l'influence ont changé de camp ! 


    Gros changements avec des arguments "béton". Beaucoup de pays ont affirmé qu'actuellement, Israël était une véritable menace pour le Proche-Orient, bien plus grande que l'Iran qui, on le rappelle, n'a pas le nucléaire militaire. Tous les 3 ans, Israël fait une opération militaire d'envergure ou une guerre à un de ses voisins... C'est ce qu'ont rappelé les pays arabes aux pays occidentaux qui ont voté contre la résolution bien entendu...


    Malgré les beaux discours, les pays occidentaux sont franchement démasqués. Le blabla qu'on nous sert régulièrement sur le droit à la sécurité d'Israël et le droit des palestiniens ne passera plus. Les pays arabes ont droit aussi à leur sécurité or, l'arme nucléaire dans les mains d'Israël leur garantit l'insécurité surtout après 60 années de guerres réitérées.

    Quel pays occidental a déjà parlé de cette dimension? Pourtant avec la présence de la ressource pétrolière, ils auraient pu... Sans doute, ont-ils reçu des assurance de la part de leur ami et allié israélien. Mais est-ce que ça suffit comme garantie pour les pays arabes?


    C'est le message que ceux-ci ont voulu faire passer et, ce, avec succès grâce à l'appui des pays africains.

    Seul RFI en parle..


    Faites une recherche dans "Google actualités", tapez "AIEA", "Israël" et vous verrez que les grands médias parlent uniquement d'Israël reprochant à l'AIEA une trop grande complaisance sur l'Iran. A part RFI, ceux qui parlent de la résolution qui condamne Israël sont des journaux francophones non français : libanais, algériens, suisses, canadiens..

    Faites la même chose dans Google actualités en anglais et vous trouvez une vingtaine d'articles sur le sujet dont Reuters, le New-York Time, Associated Press, Voice of America et même l'AFP en anglais alors qu'elle n'est pas citée pour les résultats en français!


    Ce qui montre que les agences internationales ont fait leur boulot. Ce sont les médias français qui ont filtré et d'une certaine façon censuré..


    Mort de rire!


    Au même moment, la presse française insiste lourdement sur l'arrestation d'un groupe d'une dizaine de marocains musulmans libertaires qui ont choisi délibérément d'interrompre le ramadan en organisant un pique-nique publique.

    Bien entendu, c'est une très grave atteinte à la liberté. Bien entendu, cela montre que malgré ce qu'on en dit, le Maroc n'est pas tout à fait le pays où la laïcité avance, où l'islam est souvent modéré.

    On devrait s'attendre d'ailleurs à ce que BHL quitte le maroc  pour de bon ! Après un tel évènement, ça aurait de la gueule. Protestation efficace ne doit souffrir d'aucun sacrifice! Comment un philosophe qui défend les libertés pourrait rester encore là-bas?


    - Oui mais les prix dans l'immobilier ne sont plus ce qu'ils étaient, même au Maroc !


    - BHL, tu n'as qu'à louer. Marrakech reste Marrakech pour les touristes !

    LE BLOG DE MILTON 


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  • Songeons un instant, à l’attitude de nos médias, si la Commission des Droits de l’homme de l’ONU avait considéré l’Iran d’Ahmadinejad, coupable de « crimes de guerre, voire de  crimes contre l’humanité ».

    Toutes nos télés, toutes nos radios, et combien de journaux, auraient placé l’info en « Une », avec images « d’archives », commentaires de l’arc-en ciel politique doublés par l’interview de nos « nouveaux philosophes », le tout remis en ‘boucle’ à chaque émission.

    Le Monde aurait fait de l’information un titre sur cinq colonnes, un édito en page 2, et toute une autre page totalement consacrée à l’évènement. On entend d’ici Bernard Guetta développer sa chronique sur France Inter en s’interrogeant gravement sur les sanctions à prendre contre le pays maudit. Et la chaîne publique d’y consacrer son 7/9 du matin, avec Nicolas Demorand, comme maître de musique, et réserver au sujet, son émission du soir ouverte aux auditeurs…

    Ajoutons, pour être honnête, qu’une mise en scène identique nous aurait été servie, si, au lieu de l’Iran, il s’était agi de la Chine, de Cuba, de la Corée du Nord, du Venezuela ou du Soudan.

     

    Las, le pays stigmatisé, n’était autre qu’Israël, Etat « démocratique » comme il se doit, et adepte du libre marché. Aussi, bien obligés d’en parler, les médias n’ont pas brodé, ni beaucoup commenté. Le Monde  a réservé une simple annonce de l’évènement en première page, et un petit article page 8. Et, à la télé comme à la radio, en contre feu, nous avons eu droit aux dénégations scandalisées du porte-parole de l’Etat hébreu. « C’est, pour les Démocraties, le droit de se défendre qui est mis en cause » s‘est il écrié.

    Comme le « droit » de l’occupant nazi d’opérer des représailles après de « lâches attentats » dont il était victime, du fait de « l’Armée du crime », en quelque sorte.

     

    La guerre menée par l’armée israélienne contre le peuple Palestinien, à Gaza, n’est-elle pas de même nature que celle menée en Union soviétique, par la Wehrmacht et la SS, contre les partisans ? A une autre échelle, certes, la Palestine et Israël, ne totalisant guère plus de dix millions d’habitants, sur un territoire des plus réduits.

    Mais l’Etat hébreu ne tolère pas qu’on ose, à l’ONU ou ailleurs, qualifier l’action de son armée de « crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité ».

    C’est mauvais pour l’image.

    Mais comment appeler autrement les bombardements terroristes en zone urbaine ou encore le recours aux armes chimiques (tel le phosphore blanc), utilisées par Israël contre la population civile,dans la bande de Gaza ?

    En outre, il s’agit d’une guerre de type colonial, menée contre un peuple, que l’on veut soumettre, et dont la terre à été volée. Aussi, la symétrie opérée par la Commission de l’ONU entre l’offensive israélienne et les tirs de la Résistance palestinienne, est des plus injustes : aurait-on oser mettre en équivalence les pendus de Tulle, les brûlés d’Oradour et les victimes des sabotages ferroviaires opérés par les FFI, en 1944 ?

     

    Le constat de la Commission de l’ONU ne révèle rien qui ne fut connu et condamné, dès l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, durant décembre et janvier dernier. Mais, le fait d’être mis sur la place publique, place les gouvernements occidentaux – dont le pouvoir sarkozien - devant le dilemme : condamner Israël pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » ou se faire les complices de tels crimes.

    Nous connaissons la réponse.

     

    Jean LEVY ICI 


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  • Souvenez-vous, c'était en 1982. Le jeudi 16 septembre vers midi, une unité d'environ 150 phalangistes armés (c'est ce que prétend Israel) est entrée dans un camp où étaient réfugiés des Palestiniens.

    Pendant les 40 heures suivantes, les membres de la milice sioniste ont violé, tué et blessé un grand nombre de civils non armés, dont la plupart étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées à l'intérieur des camps encerclés et bouclés. L'estimation des victimes varie entre 700 (chiffre officiel des Israéliens) et 3.500.

    Les victimes et les survivants des massacres n'ont jamais eu droit à une enquête officielle sur la tragédie, puisque la Commission Kahan d'Israel n'avait pas de mandat juridique et n'avait pas de pouvoir judiciaire.

    Si les Américains ont préparé avec agitation l'anniversaire du 11 septembre, beaucoup d'habitants du camp de Chatila et de son voisin plus petit Sabra ont redouté la date importante de samedi qui marquera 24 ans de souffrance et d'enquête futile de la justice.

    Pour les Palestiniens, ce sera certainement un rappel bien loin des cérémonies de New York et de Washington où les responsables américains ont dit au monde que leur fameuse puissance militaire allait s'assurer que la justice pour les victimes triompherait du mal quel qu'en soit le prix.

    Le monde n'observera pas une minute de silence pour les victimes innocentes de Sabra et Shatila, ni de reportages au sujet des survivants et de leur existence malheureuse sur les lieux de ce crime horrible...

    N'oublions pas ce massacre !

    LE BLOG DE PEKELES 

    ****

    En Belgique, une plainte visant Ariel Sharon, Amos Yaron et d'autres responsables israéliens est engagée par 23 rescapés des tueries en vertu de la loi dite « de Compétence universelle » adoptée en 1993 et étendue en 1999 dans ce pays pour permettre la poursuite d'auteurs de crimes contre l'humanité, quelle que soit leur nationalité ou le lieu où les faits ont été commis. En 2002, une décision de justice qualifie la plainte d'irrecevable au vu des immunités dont bénéficiaient les accusés. Mais, le 14 février 2003, la cour de cassation, plus haute instance judiciaire belge, rouvre la voie à des poursuites.

    Cet épisode judiciaire a fortement déplu et à la presse et à la diplomatie de l'État d'Israël. Sharon ne sera jamais jugé sur le fond, la loi de Compétence universelle étant vidée de sa substance le 5 août 2003 avant la fin de ses fonctions de ministre.

    « La plainte ne mentionnait pas le rôle de Hobeika dans les massacres de Sabra et Chatila,  qui pourtant eut été plus facile à démontrer. Celui-ci se disait prêt à témoigner en Belgique et disposant de « preuves irréfutables » permettant de l'innocenter mais il meurt dans un attentat à la voiture piégée à Hazmieh (Liban).


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  • Nadir Dendoune est journaliste indépendant. Durant son périple en Israël et Palestine, il décrit ce qu’il vit et ressent. Aujourd’hui : souvenirs de prison.

    Les mamans palestiniennes se blindent le cerveau comme pas possible. Elles savent qu’un jour ou l’autre le bras armé de l’Etat passera leur faire un petit coucou à la maison pour emmener leur fiston au poste de police. Après, si tout se passe comme prévu selon les règles de la only democracy in the middle east, le petit ira faire un séjour dans une Fleury-Mérogis locale. Sur place, selon de nombreux témoignages d’anciens prisonniers palestiniens, sont organisées des séances de torture à la Jean-Marie Le Pen quand il servait sous le drapeau Bleu-Blanc-Rouge, pendant la guerre d’Algérie.

    Au moindre soupçon, à la moindre dénonciation, la police israélienne ne prend aucun risque et embarquent manu-militari les « suspects ». Les rejetons croupissent alors dans des prisons, parfois plusieurs mois, aux réputations pas très musulmanes, en attendant leur procès.

    Depuis 1967, 700 000 Palestiniens ont goûté aux geôles israéliennes, c’est comme si en France, on avait arrêté en quarante ans, 12 millions de personnes !

    Une pensée spéciale à notre compatriote Salah Hamouri, emprisonné depuis quatre ans et pas assez pur-porc pour que Sarko fasse pression pour le libérer. Bref, c’est toujours la même rengaine au pays des doigts de l’Homme. J’avais rencontré un « barbu » en zonzon (barbe bien taillée, rien à voir avec la mienne), un « hadj » (celui qui fait son pèlerinage à la Mecque acquiert le titre de hadj), on fait de belles rencontres parfois en taule, pas toujours, je vous l’accorde, la prison y a rien de mieux pour parfaire son éducation balbutiante de « caillera », bravo les politiques. Je lui avais raconté mon histoire, je lui avais dit qu’on m’avait enfermé dans la cage aux folles à cause du Nikon D80 qui prend des photos plus vite qu’un puceau qui s’apprête à perdre sa virginité.

    Il avait eu confiance, une bonne gueule le Nadir, bronzé bien-beau-gosse, et il s’était alors confié. Les keufs s’étaient pointés chez lui à l’aube, lui avaient mis une cagoule sur la tête, avec cette chaleur, le pauvre j’ai pensé. Il avait été dénoncé par une tierce personne et forcément lui avec sa barbe de « frère muz », il faisait un coupable idéal. S’en était suivi un interrogatoire très musclé. Le Palestino pensait que c’était chaud pour son derrière parce qu’on lui reprochait d’entretenir des relations serrées avec le Hamas, élu démocratiquement mais pas considéré comme légitime par Israël et la communauté internationale de la condescendance.

    On était arrivé ensemble dans la cellule et il avait été sympa avec moi, il m’appelait son frère de l’Algérie. Le barbu n’était pas serein, il redoutait d’être condamné à une lourde peine d’emprisonnement. Citoyen israélien, il était marié et avait trois enfants en bas âge. Je l’avais quitté, j’avais la chance d’être un franchouillard, d’avoir un avocat, d’avoir le soutien du syndicat de la presse et du consulat de la France.

    Quelques jours plus tard, je me suis rendu au camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie, (Jénine devenue « célèbre » après l’opération rempart : du 3 au 11 avril 2002, Tsahal avait pénétré à l’intérieur du camp pour rechercher des membres d’organisations terroristes, plusieurs ONG avaient alors parlé de plusieurs centaines de morts, la plupart des civils et parmi eux beaucoup de femmes et d’enfants, cette attaque faisait suite à l’attentat du 27 mars survenue à l’hôtel Park de Netanya où 29 israéliens avaient été tués). Sur place, j’avais pris un kébab avec un ancien taulard. Il avait séjourné à deux reprises dans une prison israélienne, on le soupçonnait de vouloir se faire sauter comme un feu d’artifice en plein milieu d’une bourgade remplie de Juifs. La première fois, on l’avait gardé huit semaines puis on l’avait libéré, comme ça, sans procès, sans explication. La deuxième fois, il était resté trois mois et il avait été jugé : interdiction de venir en Israël pendant cinq ans.

    Bien entendu, durant ces deux périodes d’incarcérations, il avait eu droit à un traitement de faveur : on l’empêchait de dormir en le réveillant toutes les heures, on lui posait les mêmes questions pour qu’il pète un câble et qu’il se mette à table. Il m’a même dit qu’il recevait régulièrement des charges électriques, les vicelards lui avaient installé des électrodes sur ses tétons. Je pourrais vous en délivrer d’autres de témoignages d’anciens prisonniers mais comme c’est l’heure du dîner pour vous, je vais m’arrêter là. En plus, je sais très bien que toutes ces histoires de prison, ça casse un peu le moral et que c’est pas comme ça qu’on arrive à voir la vie en rose. Comme je suis sympa, je vais finir par une note un peu plus gaie : j’ai assisté à des retrouvailles prisonnier-maman alors que je me trouvais dans le camp de Deisheh, à quelques lieues de Ramallah, et on peut dire ce qu’on veut sur les Bougnoules-Hommes, par exemple que la sensibilité chez eux elle est au chômage ou que leurs sentiments sont enterrés cinquante mètres sous terre, et bien, le type que j’ai vu et qui venait de passer six années en cabane, je vous jure sur les deux choses que j’ai le plus cher au monde, c’est-à-dire ma maman et ma dignité, et bien le gars il chialait comme une madeleine et sa mère, elle avait les yeux comme le Gange.

    Ça tirait dans tous les sens avec des Kalachnikov, j’ai même cru à un moment qu’on se battait pour de vrai. Dehors, ça chantait, ça dansait, ça s’embrassait, on aurait dit une fête où deux êtres qui s’aiment viennent de se dire oui. C’est à ce moment que j’ai vraiment compris que ce peuple, il avait trop lu Nietzche (ce qui ne te tue pas, te rend plus fort) et que jamais il ne baissera les bras. Et vous savez, moi, je trouve que les gens courageux, y a rien de meilleur et c’est pour ça que je commence à pleurer tous les soirs parce que mon voyage arrive bientôt à sa fin.

    SOURCE 

     


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