• GIEC, OMS, Goldman Sachs : les Menteurs sont dans la place, et les gens regardent ailleurs.

    Pascal SACRE ici

    La polémique sur la burqa et sur l’identité nationale accapare toute l’attention des Français (1), l’affaire des minarets déchire la Suisse (2), en Belgique c’est l’obscur dossier BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde) qui s’étend sur la une des journaux et monopolise la petite lucarne (3), dans le monde, les fermetures d’usine dont certaines font des bénéfices(4), et les banqueroutes de gouvernements européens (5), font descendre des braves gens dans les rues, la colère et l’incompréhension rongeant leurs cœurs enflammés. Un maximum d’émotions, un minimum d’explications.

    Voici la maxime des gouvernements actuels, et surtout des populations du 21è siècle.

    Pendant ce temps, pendant que nous nous enflammons et nous divisons, des experts, des spécialistes, des professionnels règnent, nous spolient, nous mentent, et nous demandent de les croire sans autre forme de procès.

    De toute façon, les gens regardent ailleurs, burqa, minarets, BHV, faillites, banqueroutes accaparent toute leur attention.

    Mais qui connaît David Salisbury, Albert Osterhaus, Rajendra Pachauri, Henry Paulson, Ben Bernanke (prononcez bernannki) ?

    Je veux dire : qui les connaît vraiment, parmi la population qui s’enflamme pour les minarets, la burqa, le dossier BHV ?

    Pour les personnes qui en ont entendu parler, vont-ils plus loin que les communiqués officiels, ou les dossiers des journaux qui appartiennent au système ou les affirmations des organisations mêmes qui emploient ces hommes ?

    La technique du leurre, du chiffon rouge ne date pas d’hier. La question est : combien de leurres faut-il à l’Homme moderne, civilisé, pour enfin ouvrir les yeux et identifier les vrais dangers, les véritables ennemis ?

    En 1988, M. George H. W. Bush succéda à Ronald Reagan après une campagne d’une démagogie insigne, au cours de laquelle il réclama que soit criminalisé le fait de brûler la bannière étoilée, un acte commis entre une et sept fois par an...

    Avec le courage qui les caractérise, plus de 90% des parlementaires américains adoptèrent une disposition répressive allant en ce sens, laquelle fut annulée par la Cour Suprême.

    Au même moment éclatait l’un des plus grands scandales de l’histoire économique des Etats-Unis, celui des caisses d’épargne déréglementées par le Congrès, que des aigrefins avaient pillées, enhardis par des sénateurs dont ils avaient financé les campagnes. En 1988, nul ou presque n’avait évoqué le péril d’une telle arnaque, bien qu’il fût déjà connu.

    Trop compliqué (pour le commun des mortels), et puis la défense du drapeau étoilé occupait les esprits.

    Le contribuable américain a payé 500 milliards de dollars le scandale des caisses d’épargne (6).

    Constatez-le. La technique n’a pas changé. Exciter la population avec un leurre, comme le patriotisme autour d’un drapeau, un bout de tissu, pendant que dans les coulisses, pourtant au vu et su de tous, des escrocs déguisés en experts volent et pillent le bien commun.

    Le GIEC, dans une tourmente pas seulement climatique (7)

    Via l’UNEP (United Nations Environment Programme), Rajendra Pachauri, le président du GIEC, est l’objet d’une enquête officielle internationale depuis quelques mois.

    L’ONU enquête suite à des révélations sur la neutralité des travaux du président du GIEC. Mr Pachauri est critiqué depuis longtemps pour son parti pris et son refus du débat. Les dirigeants réunis à Bali (UNEP) ont insisté pour que l’enquête soit menée par des personnes indépendantes du GIEC.

    Cette enquête est l’écho officiel des accusations récurrentes, portées depuis longtemps contre le fonctionnement du GIEC, un organisme considéré comme davantage politique que scientifique, selon ces accusations.

    Mr Pachauri est accusé d’avoir volontairement masqué des erreurs du GIEC pour continuer à cultiver l’alarmisme.

    De façon plus générale, de nombreux scientifiques parmi les plus militants d’une action radicale contre le réchauffement climatique (Phil Jones, Michael Mann, James Hansen, etc.) ont été éclaboussés par le Climategate (8), une affaire qui a montré un détournement du processus de relecture par les pairs pour faire taire les sceptiques, ainsi que la manipulation de données ou des refus de communiquer des données sources.

    Mr Pachauri, nommé président du GIEC en 2002, à la fois juge et partie, s’occupe de l’enquête sur les dysfonctionnements de sa présidence, malgré ce qu’avaient enjoint les dirigeants de l’UNEP.

    C’est aussi le GIEC qui doit enquêter sur l’affaire des courriels piratés d’un climatologue britannique reconnu, à l’origine du CLIMATEGATE, « accusé de manipulations pour prouver que le réchauffement climatique est le fait de l’homme, a annoncé, vendredi 4 décembre 2009, son président. "Nous allons certainement regarder tout ça et ensuite nous adopterons une position", a déclaré à la BBC Rajendra Pachauri, le président du groupe mandaté par l’ONU. » (9)

    Un fait, peu connu, peu répercuté par les médias, est que Mr Pachauri est également président du Groupe TERI, une ONG spécialisée dans les énergies, et qui bénéficie de l’alarmisme généré par le GIEC. (10)

    De façon assez surréaliste, nous pouvons lire que Mr Pachauri aurait été innocenté d’accusations de malversations financières car l’enquête menée par le cabinet indépendant KBMG, aurait révélé que l’argent n’a pas atterri dans les poches de Mr Pachauri, mais a été versé à TERI, son ONG…(11)

    Dans la mesure où le GIEC lui-même, et son président depuis 2002, participeront, voire dirigeront, les enquêtes sur eux-mêmes, il sera très difficile de confondre leurs conclusions avec la vérité, quelle qu’elle soit.

    L’OMS, l’Organisation Mondiale de la santé, ou l’Organisation des Maladies.

    Pour certains, dont je partage la colère et le désarroi, la situation est gravissime.

    Non seulement l’OMS continue de nier sa collusion extrême avec les firmes pharmaceutiques, de fournir comme « preuves » de son indépendance ses seules et uniques affirmations, mais surtout de prévoir gérer les prochaines pandémies avec des vaccins produits encore plus vite et au moyen de technologies toujours plus cauchemardesques, pour le bénéfice colossal de firmes qui dans l’ombre, tirent les ficelles de l’OMS, une organisation pourtant internationale et fondée par et pour les peuples. Ainsi, l’OMS elle-même, définitivement semble-t-il, conteste toute influence du secteur pharmaceutique dans ses décisions concernant la pandémie de grippe A1 H1N1 de 2009, comme nous pouvons le lire sur le site internet de la RTBF (média national belge) (12). Cela ne choque donc personne ?

    La pandémie de grippe A H1N1 a dopé la recherche dans les vaccins (13).

    Fort des leçons tirées de la pandémie de la grippe H1N1, autorités sanitaires et laboratoires aux Etats-Unis accélèrent le développement de nouvelles techniques de production de vaccins plus rapides et fiables que les méthodes traditionnelles. Il s’agit de vaccins à base de cultures cellulaires et ceux plus récents produits grâce à des techniques de recombinaison génétique.

    « Nous n’avons jamais été dans une position aussi favorable pour créer de nouveaux et meilleurs vaccins », a déclaré cette semaine Kathleen Sebelius, la ministre américaine de la Santé à l’occasion du premier anniversaire de la découverte du nouveau virus A H1N1.

    Kathleen Sebelius, Ministre américaine de la santé, avait obtenu l’immunité juridique pour les firmes pharmaceutiques fabriquant le vaccin contre la grippe H1N1 (http://www.mondialisation.ca/index.... )

    Le Ministère américain de la Santé, qui coiffe le NIH (National Institute of Health), a passé plusieurs contrats avec des firmes de biotechnologie comme Protein Sciences Corporation pour mettre au point des vaccins basés sur la recombinaison génétique.

    Toutefois,

    Beaucoup d’inquiétudes ont été générées à propos des nouveaux vaccins du virus H1N1 de la grippe ‘porcine’ A, qui vont être mis sur le marché rapidement. Les essais cliniques ont été de faible durée - moins de trois semaines - et il y a aussi la possibilité d’ajouter, à la dernière minute, une toxine supplémentaire avec des adjuvants dits oil-in-water , afin de diluer et d’augmenter l’approvisionnement en vaccins (voir Fast-tracked Swine Flu Vaccine under Fire ). Mais ce ne sont pas les seules préoccupations. Le nouveau procédé de fabrication de vaccins contre la grippe, appelée technologies des cultures cellulaires, est peu connu et il a le potentiel d’avoir des conséquences graves à long terme (dont oncogénicité, ou formation de cancers) (14)

    Le rôle de l’OMS est de favoriser la recherche et l’émergence de toutes les nouvelles technologies susceptibles de mieux nous protéger, mais à pas à n’importe quel prix, et pas pour l’intérêt financier des firmes pharmaceutiques et biotechnologiques qui engrangent des milliards de dollars dans ce marché prometteur.

    Avez-vous seulement entendu parler des partenariats publics-privés ?

    À l’origine, l’OMS était censée ne recevoir ses fonds que des gouvernements des Nations Unies, mais depuis quelques années, afin d’augmenter ses capitaux, l’OMS a mis en place ce qu’il appelle un « partenariat privé » qui lui permet de recevoir des aides financières d’industries privées. Mais quelles industries ?

    Depuis lors, sa crédibilité, sérieusement entamée, ne s’est guère améliorée, et son indépendance est plus que controversée à cause de son manque total de transparence sur les preuves scientifiques étayant ses recommandations et sa collusion avec les multinationales industrielles. Il est évident qu’au niveau mondial les affaires et la politique influencent fortement la santé (15).

    De grands groupes industriels pharmaceutiques, ayant financé le travail de l’ESWI (European Scientific Working Group on Influenza) dirigé par le Professeur Albert Osterhaus, ont ensuite engrangé de 7,5 à 10 milliards de dollars de bénéfices en 2009 (16).

    Le travail de l’ESWI est entièrement financé par les mêmes laboratoires pharmaceutiques qui gagnent des milliards grâce à l’urgence pandémique, tandis que les annonces faites par l’OMS obligent les gouvernements du monde entier à acheter et stocker des vaccins. L’ESWI reçoit des financements des fabricants et des distributeurs de vaccins contre le H1N1, tels que Baxter Vaccins, MedImmune, GlaxoSmithKline, Sanofi Pasteur et d’autres, dont Novartis, qui produit le vaccin et le distributeur du Tamiflu, Hofmann-La Roche (17).

    Malgré tout cela, l’OMS, tout simplement, sans autre forme de procès, dément toute influence du secteur pharmaceutique et nous devons la croire malgré les découvertes précédentes, découvertes sérieuses et référencées qui, malheureusement, ne bénéficient pas de la même couverture médiatique que les démentis officiels.

    Au public de tirer ses conclusions. Il est plus que temps.

    Une relation de travail, une collaboration dans la recherche serait normale entre les groupes pharmaceutiques et l’OMS, mais un financement des groupes de travail de l’OMS par les firmes de médicaments enlève à l’OMS toute indépendance. En tout cas, le risque est grand. Comment peut-elle, sans rougir, soutenir le contraire ?

    Sur ces financements, l’OMS ne s’explique pas ou très peu.

    Ainsi David Salisbury, président du Groupe de conseil stratégique sur la vaccination (Groupe SAGE), peut-il se contenter de dire que les scientifiques conseillant l’OMS sur la grippe avaient « pris méticuleusement soin » d’éviter tout conflit d’intérêt et de maintenir leurs distances avec le secteur pharmaceutique.

    Quant au professeur Albert Osterhaus, le Docteur Flu, pourtant l’objet d’une enquête du parlement Néerlandais pour conflits d’intérêts et malversations (18), lui continue son petit bonhomme de chemin, imperturbable, balayant d’un revers de main l’enquête du Parlement Européen, ces affabulateurs, et va alarmer 8000 experts et spécialistes mondiaux réunis à l’ECCMID, le Congrès Européen de Microbiologie clinique et de Maladies Infectieuses, réuni à Vienne (19) :

    « Le virus H1N1 a été relativement peu virulent, mais comment cela se serait-il passé si cela avait été la grippe aviaire (H5N1, beaucoup plus dangereuse) ?

    Si l’Europe de l’Ouest est relativement bien protégée, le virus H1N1 est encore présent en Europe orientale, en Afrique de l’Ouest et dans certaines parties des Etats-Unis, et il reviendra probablement sous forme de grippe saisonnière, a-t-il averti.

    Selon les statistiques recueillies par l’OMS, 16.813 personnes dans le monde sont mortes après avoir contracté le virus H1N1 depuis son apparition en avril 2009. A titre de comparaison, la grippe saisonnière tue entre 250.000 et 500.000 personnes chaque année, selon l’OMS. » (20)

    Tout comme Mr Pachauri, qui s’accroche à son poste de président du GIEC, participe aux enquêtes, voire les dirige, sur les accusations de malversation ou de dysfonctionnement dont il est l’objet, des personnes comme David Salisbury et Albert Osterhaus, quelles que soient leurs compétences scientifiques, citées dans des enquêtes judiciaires et dont les rapports avec les firmes pharmaceutiques sont plus que troublants, font beaucoup de tort aux institutions qu’elles représentent et aux chercheurs honnêtes et sérieux qui se trouvent dans ces institutions.

    Ce n’est que véritablement blanchi, par des comités réellement indépendants, que ces « experts » ne devraient poursuivre leurs activités aux conséquences majeures pour toute l’humanité, ou bien démissionner.

    C’est pour le GIEC et l’OMS, le seul moyen de conserver une crédibilité.

    La parole honnête doit reposer sur des actes convaincants.

    Goldman Sachs et la finance internationale : l’empire des leurres.

    Ceux-ci ne démentent même pas. Ils font ce qu’ils font sans se justifier, sans rendre le moindre compte, attendant tout simplement leur coup suivant. Beaucoup de déclarations sont faites, des paroles et des promesses. Mais le cœur du problème n’est toujours pas traité.

    Onze milliards quatre cent millions de dollars provisionnés au premier semestre 2009 par la banque américaine Goldman Sachs pour récompenser ses courtiers ; 1 milliard d’euros épargné par BNP Paribas en prévision du versement de primes à ses acrobates financiers (selon Libération, 5 août 2009) ; 4 milliards de livres sterling de bonus attendus par les traders de la City, à Londres ; 32,6 milliards de dollars versés l’an dernier sous forme de primes par neuf établissements de Wall Street qui, dans le même temps, avaient perçu 175 milliards d’aides publiques, selon les conclusions de l’enquête menée par le procureur général de l’Etat de New York, M. Andrew Cuomo (21) : la routine bancaire a repris son cours. […] De septembre 2008 au printemps 2009, chefs d’Etat et banquiers centraux se sont, littéralement, mis au service des banques privées. Avec l’argent du contribuable, ils ont nationalisé les plus claudicantes, garanti ou racheté les créances pourries détenues par les autres, injecté des centaines de milliards de dollars dans leurs fondations branlantes, inondé les guichets d’un flot illimité et pratiquement gratuit de liquidités. Pour, finalement, se substituer à des établissements soudain incapables de remplir leur principale fonction : irriguer l’économie en crédit. […] Malgré les communiqués triomphaux des membres du G20 (dont la Chine, la Russie, le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud) réunis à Londres en avril dernier pour « réformer le capitalisme » et ramener ses acteurs à plus de raison, le sauvetage des géants de la finance n’a été assorti d’aucune condition digne de ce nom. (22)

    Depuis 1988, et le détournement des 500 milliards de dollars des caisses d’épargne aux Etats-Unis, les escrocs ont fait du chemin.

    Dans la Grèce antique, l’hubris, cette aspiration violente à la démesure, appelait la némésis, le châtiment par la destruction.

    Les pouvoirs en place, que nous tolérons, élisons, plébiscitons, s’efforcent désespérément de restaurer les choses comme elles étaient auparavant.

    Je vous propose de lire les propos d’un trader de Wall Street en personne :

    Chaque jour, je vais travailler dans cette bulle qu’est Wall Street. Une bande de clowns qui se croient importants pensent qu’ils méritent leurs rémunérations hors normes. Nous déplaçons du papier d’un bord à l’autre du bureau et appelons cela « Profit et Pertes » ... et les imbéciles qui font ce travail pensent qu’ils montrent assez de talent pour « mériter » de gagner 4 millions de dollars par an. C’est une plaisanterie. Je suppose que ce qui est le plus difficile à avaler, c’est le fait que nous ayons eu une telle incroyable opportunité de corriger ces déséquilibres ... et que cette chance nous a été dérobée. Ce qui me met hors de moi, c’est la direction que prennent les choses. Toutes ces cochonneries que les gens jugent révoltantes : les CDO, l’accord de prêts standards où l’on se débarrasse des risques sur des investisseurs idiots via la titrisation, une culture du délit d’initiés, où le terrain de jeu est tout sauf équitable, tout cela sera redevenu la normale dans quelques mois. Et c’est exactement ce que veulent les autorités ! Nous avons assisté à la plus grande injustice de l’histoire de l’humanité. Tout cela a été révélé de façon choquante, jusqu’au moindre détail. Pourtant, rien ne sera fait en la matière. Aucune fortune mal acquise ne sera restituée, aucune règle ne sera véritablement changée, et pas un seul parmi ceux qui ont causé cela ne devra répondre de ses méfaits. Le peuple américain a été victime d’un vol à main armée ... et personne ne s’en soucie. Durant six mois, j’ai été incapable de comprendre tout cela. Je m’étais posé, pensant que les gens réagiraient comme si nous étions en 1945, après l’Holocauste, et diraient : « Étant donné les preuves que nous avons tous vu, c’est juste une question de temps ... » Mais cela ne va pas se passer ainsi... Ils veulent remettre en selle les mêmes pantins, comme si rien ne s’était passé. J’ai changé d’avis. Nous sommes aujourd’hui dans la plus grande bulle de tous les temps ... et je suis plus certain que jamais de savoir comment cela va se terminer. Cela va se terminer en une tragédie, d’où personne ne sort indemne.

    Ils ont transformé ce qui aurait pu être un effondrement complet de l’économie du secteur privé en quelque chose qui à un moment donné sera un effondrement complet de notre système, tel que nous le connaissons. Ces sortes de déséquilibres - économiques, sociaux et politiques - ne peuvent être maintenus indéfiniment. Ils vont nous détruire ... Je n’ai jamais été plus certain de quoi que ce soit. Mais d’ici là, j’ai renoncé. Ils ont gagné, et cela me brise le cœur. (23)

    Conclusions.

    Ce n’est pas un article pour culpabiliser les gens.

    J’espère seulement que les lecteurs des journaux grands publics et les spectateurs des médias officiels ne croiront pas sur parole Monsieur Pachauri et ses acolytes du GIEC, Messieurs Salisbury et Osterhaus de l’OMS, les porte-parole gouvernementaux qui nous disent que les banques rendront des comptes de leurs malversations.

    J’espère seulement que toutes les références contenues dans cet article, ainsi que tous les documents disponibles grâce à Internet, que certains s’emploient à diaboliser, les persuaderont que la parole ne suffit pas.

    En attendant d’être transformée en acte identifiable, la parole n’est qu’une promesse, un mensonge potentiel, et doit être traitée comme telle.

    Les temps ne sont plus aux promesses, mais aux actes courageux.

    Seule la création de comités scientifiques et gouvernementaux indépendants, transparents, contrôlés par les populations informées, leur rendant compte régulièrement, pourront rendre confiance aux peuples dans leurs institutions.

    Il est temps pour tous de savoir à quels problèmes accorder le plus son attention, et de se détourner des leurres et des chiffons rouges.

    Le message est on ne peut plus clair.

    L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
    Gandhi

    Les possibilités de l’homme sont immenses. Vous ne pouvez même pas vous faire une idée de ce qu’un homme est capable d’atteindre.
    G.I. Gurdjieff

    Dr. Pascal Sacré

    Sources :

    (1) Les Français sont vraisemblablement plus nombreux à connaître le nombre de minarets en Suisse (quatre) et de "burqas" en France (trois cent soixante-sept, d’après un calcul, étrangement précis, de la direction centrale du renseignement intérieur DCRI) qu’à savoir que le Trésor public a perdu 20 milliard d’euros à la suite d’une décision "technique" de l’exécutif.
    Burqa-bla-bla
    Serge Halimi, Le Monde Diplomatique n°673 avril 2010, 1è page.

    (2) Faut-il interdire les minarets en Suisse ? http://www.lexpress.fr/actualite/mo...

    (3) http://www.rtbf.be/info/media/press...

    (4) 1700 licenciements annoncés chez Carrefour : il faut résister ! Carrefour a l’intention de licencier 1.672 personnes et de fermer 21 filiales dans notre pays. Les médias parlent de baisse de rentabilité, mais Carrefour a tout de même réalisé plus de 400 millions d’euros de profits l’an dernier. Les salariés sont sacrifiés au nom de la soif de profit aveugle des actionnaires. http://www.socialisme.be/psl/archiv...

    (5) L’hypothèse d’une banqueroute de la Grèce n’est plus taboue http://www.lexpansion.com/economie/...

    (6) Op.cit., Burqa-bla-bla Serge Halimi, Le Monde Diplomatique n°673 avril 2010, 1è page

    (7) GIEC, Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat, organisation mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l’Organisation Météorologique Mondiale et par le Programme pour l’Environnement des Nations Unies. Son appellation anglaise est IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. Le rôle du GIEC est "d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme".

    (8) CLIMATEGATE, http://www.lemonde.fr/le-rechauffem...

    (9) http://www.lemonde.fr/le-rechauffem...

    (10) http://www.rechauffementmediatique....

    (11) http://www.terra-economica.info/Le-...,9451.html

    (12) http://www.rtbf.be/info/economie/h1...

    (13) http://www.rtbf.be/info/societe/san...

    (14) http://www.i-sis.org.uk/fluVaccines...

    (15) Article de Sylvie Simon, journaliste bien connue dans le domaine de la santé, http://www.lepost.fr/article/2009/1...

    (16) Cité dans l’article en néerlandais de Louise Voller et Kristian Villesen, "Stærk lobbyisme bag WHO-beslutning om masse vaccination", Information, Copenhagen, 15 novembre 2009.

    (17) http://www.voltairenet.org/article1... , article de F. William Engdahl, Journaliste états-unien, il a publié de nombreux ouvrages consacrés aux questions énergétiques et géopolitiques. Derniers livres parus en français : Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial anglo-américain (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2007) et OGM : semences de destruction : L’arme de la faim (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2008).

    (18) Article en anglais, Martin Enserink, in "Holland, the Public Face of Flu Takes a Hit" (« Hollande, le visage public de la grippe essuie un coup »), Science, 16 octobre 2009, Vol. 326, n° 5951, pp. 350–351 ; DOI : 10.1126/science.326_350b.

    (19) http://www.tdg.ch/depeches/monde/gr...

    (20) Op.cit.

    (21) « No rhyme or reason : The “heads I win, tails you lose” bank bonus culture », 30 juillet 2009.

    (22) http://www.monde-diplomatique.fr/ca...

    (23) Document : aucune leçon n’a été tirée de la crise, la bulle menace de tout emporter, site Contre Info, http://contreinfo.info/article.php3...


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  • L’intégrisme culturel

    Le racisme demeure aujourd’hui l’un des traits significatifs des sociétés européennes. Le discours identitaire moderne fonde une nouvelle stratification des groupes humains basée non pas sur la biologie mais sur les différences culturelles entre groupes « ethniques ».

    La doctrine ethnico-différentialiste, version atténuée du concept de race, véhicule les mêmes stéréotypes que le racisme traditionnel. Les inégalités socioéconomiques sont présentées et traitées comme la résultante de l’inadaptation culturelle des classes exploitées : attitude face au travail, immobilisme et stagnation des mœurs, aspirations radicalement différentes,…

    Chaque culture est conçue comme une catégorie fermée qui détermine l’identité de l’être. Tous les membres d’une communauté sont supposés partager une âme sui generis, une mentalité commune qui distinguent le groupe. Cette reconnaissance aboutit à une forme de totalitarisme en ce sens que les conduites et pensées des individus sont définies à travers un référent extérieur invariable.

    Le propre de l’identité est justement d’être un rapport en constante évolution. La cohésion du groupe communautaire est faible et temporaire ; elle est fonction des nécessités mêmes de la condition d’immigré qui s’implante dans un nouvel environnement et de l’hostilité du pays d’accueil. Exclu de l’espace social, les immigrés sont enclins à se concentrer et à survaloriser des signes de reconnaissance propres.

    La communauté n’est pas une catégorie homogène mais une entité mouvante traversée par des lignes politiques, sociales et philosophiques.

    La rhétorique raciste postule que l’immigré ne respecte pas les normes sociales et qu’il menace les institutions libérales et démocratiques. En période de crise sociale et économique, la concurrence et la rivalité dégrippent les crispations identitaires.

    L’apolitisation des conflits sociaux et l’ethnicisation de la politique sont suggérées par les agents intellectuels de la bourgeoisie qui savent l’avantage qu’ils peuvent en dégager. Non seulement le système économique est ménagé mais la conscience politique s’érode au bénéfice d’identifiants de substitution.

    Marx était parfaitement conscient que l’impulsion de l’opposition entre indigènes et immigrés servait la cause des classes dominantes, comme il l’a signalé dans sa lettre du 9 avril 1870 adressée à Siegfried Meyer et August Vogt : « Chaque centre industriel et commercial en Angleterre possède maintenant une classe ouvrière divisée en deux camps hostiles, prolétaires anglais et prolétaires irlandais. L’ouvrier anglais ordinaire déteste l’ouvrier irlandais comme un concurrent qui abaisse son niveau de vie. Il se sent à son égard membre d’une nation dominante, et devient, de ce fait, un instrument de ses aristocrates et capitalistes contre l’Irlande, et consolide ainsi son pouvoir sur lui-même. Des préjugés religieux, sociaux et nationaux le dressent contre l’ouvrier irlandais. Il se conduit envers lui à peu près comme les Blancs pauvres envers les Noirs dans les anciens Etats esclavagistes de l’Union américaine. L’Irlandais lui rend largement la monnaie de sa pièce. Il voit en lui le complice et l’instrument aveugle de la domination anglaise en Irlande.

    Cet antagonisme est entretenu artificiellement et attisé par la presse, les sermons, les revues humoristiques, bref, par tous les moyens dont disposent les classes au pouvoir. Cet antagonisme constitue le secret de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise, en dépit de sa bonne organisation. C’est aussi le secret de la puissance persistante de la classe capitaliste, qui s’en rend parfaitement compte ». Il suffit de remplacer Irlandais par Arabes ou Musulmans pour que cette analyse retrouve toute son actualité.

    La notion de civilisation, version élargie de la logique ethniciste, permet de hiérarchiser les conduites sociales suivant une grille de valeurs européocentriste. On surligne les différences tangibles ou supposées, au profit du civilisateur et bien entendu au détriment du barbare, afin de justifier les ingérences et interventions armées.

    Il y a équivalence entre l’universalisation du capital et celle de la civilisation. Depuis le 11 septembre, les Etats-Unis et leurs auxiliaires ont entrepris une croisade civilisatrice pour soumettre l’Orient à l’Occident, pour promouvoir la liberté (de marché) et la démocratie (bourgeoise) dans les pays « archaïques ».

    Pour Alex Callinicos le « racisme n’est pas une affaire d’idées dans la tête des gens, mais un problème d’oppression, d’inégalités systématiques dans les droits et les espérances générées par une structure sociale d’exploitation ; la solution, par conséquent, réside dans la lutte politique ». L’injonction morale d’ouverture et d’acceptation des différences est purement déclamatoire si elle ne se prolonge pas par une remise en question des structures matérielles auxquelles le racisme se greffe. C’est l’égalité des conditions réelles qui est le révélateur de la démocratie et le vecteur principal de l’émancipation.

    L’exploitation et l’oppression n’ont pas de patrie. Le racisme est l’expression de rapports sociaux inégaux et son dépassement est lié à la révolution socialiste qui démantèlera sa matrice. L’histoire est l’histoire de la lutte des classes. La lutte des populations opprimées dans les pays capitalistes dominants ou dominés, malgré les diverses formes qu’elle peut prendre, est en dernière instance un combat contre le capitalisme et l’impérialisme.

    Emrah KAYNAK  Ici


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  • Lorsqu’on regarde la constitution, on est tout d’abord saisi par son apparente simplicité, voire par sa logique implacable. Tout semble couler de source, et la justesse des propositions paraît incontestable.
    Pourtant, le lecteur peut rapidement tomber dans des méandres tortueux et infinis, s’il prend soin de vouloir tout comprendre.

    Car si le texte de la constitution est assez court, concis et peut-être même limpide pour certains, un nombre non négligeable de points sont sujets à confusion, qui ont trait à la définition d’un principe dans ce qui est appelé « loi organique ». Et c’est justement là que tout se corse. Car les lois organiques sont modifiables par l’assemblée, ce qui constitue une forme d’adaptabilité de la constitution. Mais si ce principe est censé permettre une sorte de souplesse à cette dernière, elle concerne quand même certains points majeurs de notre démocratie, comme par exemple le mode de scrutin, ou les finances de l’Etat. Ce qui signifie que la constitution n’est pas intangible, et que certaines modifications des lois organiques peuvent transformer « légitimement » certains principes constitutionnels, pour peu qu’ils aient été validés par le conseil constitutionnel.

    Si on se penche un tant soit peu sur le problème, il ne faut pas creuser trop loin pour s’apercevoir que, de toutes manières, les premiers principes garantis par la constitution, même s’ils semblent justes et bons, sont en réalité loin d’être appliqués parfaitement (loin de là) : c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose « qui cloche » entre le texte fondateur de notre république et son application concrète.

    Et si ce « quelque chose » se produit malgré la force de la constitution, c’est qu’elle doit tout de même avoir des failles… dans lesquelles on peut peut-être s'engouffrer à travers ces lois organiques, comme certaines votées il y a peu, au sujet de l’élection présidentielle (2006), ou du financement des partis politiques (2003). Et même, à y regarder de plus près, on s’apercevrait que le nombre des lois organiques votées ces derniers temps est certes conséquent  (voir liste), mais que les intitulés de ces lois montrent surtout l’extrême poids de ces lois organiques sur la vie démocratique. Et tout cela bien sûr sans compter les modifications directes de la constitution pour l’Europe, ainsi que pour le « renforcement des pouvoirs » du parlement.

    Il reste à souligner à ce propos que les lois concernant le referendum, la nomination des présidents de France télévisions, de Radio France et de la société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France, la Haute Cour, la saisine du conseil économique, social et environnemental, ou le défenseur des droits n’ont pas été encore adoptés (tiens tiens, France télévisions et Radio France ?)

    Je ne me lancerais pas dans la lecture de ces modifications, qu’il faudrait pour être juste comparer aux textes initiaux, ni dans les retours incessants entre alinéas multiples, car je n’aurais pas assez d’une seule vie pour en venir à bout. Mais je prendrai rapidement le cas de deux lois organiques assez récemment modifiées ayant pour sujet le financement des campagnes et le mode d’élection des députés… mis en rapport avec la nouvelle proposition sur la réforme territoriale, on imagine très vite le résultat de cette corrélation, surtout validée par les expériences législatives récentes.

    Regardons ces financements, et ces modes d’élection, puis étudions la composition du parlement : nous constaterons rapidement que nous sommes coincés entre le marteau et l’enclume


    Pour le financement des élections, on s'aperçoit que c'est l'Etat qui subventionne la majorité des campagnes législatives, selon un procédé tel que les partis déjà en place ont le plus de chance d'obtenir à la fois plus de sièges, et plus d'argent.  Les “petits partis” n'ont pour leur part qu'une visibilité moindre, des subventions inférieures voire nulles, et finissent par obtenir une représentativité parlementaire ne correspondant pas à leur représentativité populaire.


    De plus, en choisissant le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour l'élection des députés et des sénateurs, le jeu de la pluralité est soumis aux alliances et aux subventions, qui font rapidement ressortir les deux grandes formations classiques au détriment des autres. Ensuite, il n'est pas nécessaire de s'interroger longtemps pour comprendre que cette situation arrange bien l'hégémonie des deux grands groupes se partagent à tour de rôle le pouvoir : remboursés largement de leurs frais de campagnes, et certains d'être soit dans la majorité soit dans l'opposition, ils peuvent continuer à se voter les émoluments qu'ils désirent, et modifier et la loi, et la constitution, pour ainsi dire à leur guise.


    Si on regarde maintenant la composition du parlement et son mode de fonctionnement, on comprend mieux comment se fait le découpage : forts de leurs subventions et de leur visibilité, les deux grands partis font presque jeu égal en nombre de votes reçus, que ce soit pour l'élection de l'assemblée nationale ou pour le Sénat, ne laissant aux autres formations que des miettes, et aucun pouvoir.
    Cela signifie donc que la constitution, qui garantit en théorie le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, est à la merci des lois organiques qui permettent aux deux grands partis (à juste titre du coup) dits “institutionnels” de se partager le pouvoir, sans laisser la possibilité aux autres partis de se faire une place.

    Possédants à la fois le pouvoir de modifier les règles les concernant, le mode de scrutin, le financement de leurs campagnes, il n'en faut pas plus pour entrevoir de quels pouvoirs disposent les deux camps “opposés”, qui ne luttent plus désormais pour le peuple mais pour le pouvoir. Ayants plus ou moins adopté le comportement de la classe sociale dans laquelle ils évoluent (leurs émoluments sont substantiels puisqu'ils se les votent entre eux), ils ne s'agitent plus que pour ou contre certains détails leur accordant plus ou moins de sièges, ou de subventions. Il n'y a qu'à voir les résultats des votes sur la modification de la constitution, ou sur le traité européen : dans le premier cas (comme dans celui de la réforme territoriale qui va arriver bientôt) ils se battront jusqu'au bout pour ne pas perdre leurs privilèges respectifs, et dans le second, ils étaient tous d'accord car cela les arrangeait tous deux.


    Mais le peuple dans tout ça, tout ce petit monde s'en moque éperdument. La seule chose que nous garantit la constitution aujourd'hui, c'est le droit d'être d'accord, ou de nous la fermer. Pour le reste, elle a savamment été vidée de son sens : elle ne vaut plus un clou.

    Caleb Irri ici


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  • Nuage de cendres : le jogging de Nicolas Sarkozy suspendu jusqu’à nouvel ordre

    Didier Kala, vendredi 16 avril 2010     

     

     

    Les cendres émises par l’éruption du volcan Fimmvorduhals ont touché la France la nuit dernière. Les microparticules pourraient gripper les pièces mécaniques de précision qui équipent entre autres les avions et le président de la République. Afin d’éviter toute catastrophe irréparable, ceux-ci sont cloués au sol jusqu’à nouvel ordre.

     

    Sous un ciel qui pour une fois n’était pas zébré de traînées de condensation, les trottoirs du huitième arrondissement de Paris étaient ce matin exceptionnellement calmes. Les habitants, d’abord déroutés par l’absence du train matinal de gardes du corps disposés en tortue autour du président de la République, ont un instant craint pour la santé de Nicolas Sarkozy.
    Un communiqué de Frédéric Lefebvre les a vite rassurés : « le président n’a PAS fait de malaise vagal, jamais, mais son jogging est suspendu à titre préventif. » La raison : le nuage de cendres volcaniques en provenance d’Islande qui recouvre peu à peu l’Europe.

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    François Mitterrand n’avait pu terminer l’ascension de la Roche de Solutré après l’éruption du Pinatubo.

    Composé de silices et de divers minéraux, le nuage émis par le volcan islandais est invisible à l’œil nu. « Cela le rend inoffensif pour l’homme », précise-t-on à la Direction Générale de la Santé.
    En revanche , les microscopiques particules qui le composent pourraient avoir un effet désastreux sur les pièces mécaniques qui y sont exposées.
    « Une microparticule minérale, ça n’est rien d’autre qu’un tout petit petit caillou. Quand il n’y en a qu’une, ça va. Le problème, c’est qu’il y en a beaucoup, ce qui équivaut à un caillassage en règle quand on fait passer un avion à travers à 800 kilomètres à l’heure » déclare Patrick Gandil, le Directeur Général de l’Aviation Civile.
    C’est pour cette raison que les vols au départ et à l’arrivée de la moitié septentrionale de la France ont été annulés depuis hier.

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    Si Nicolas Sarkozy ne reprend pas le jogging rapidement, son image sera plus difficile à gérer.

    Le principe de précaution a aussi été appliqué au président de la République : Nicolas Sarkozy est resté dans son hangar depuis la fin de l’après-midi de jeudi.
    Le routeur du président, Martin Bouygues, s’en est expliqué à la presse ce matin : « Nous ne voulons pas prendre de risques inconsidérés et voir le président exploser en vol. La possibilité d’une accumulation de silices dans son larynx est très réelle et pourrait rendre incontrôlable ce petit bijou de technologie. Nous avons donc, avec le reste du staff technique, décidé de suspendre son jogging et ses activités en plein air en général jusqu’à dissipation du nuage islandais. »

    L’Elysée se garde toutefois bien de préciser quand l’alerte pourra être levée : la dernière éruption du Fimmvorduhals a duré deux ans. Alors on croise les doigts : « L’Islande a fait krach, l’Islande a fait boum... Nous espérons qu’elle fera Uhu assez vite, sans quoi la campagne 2012 va être coton. »


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  • L’Expert et le Citoyen

    Au Moyen Age le prêtre disait au bon peuple quels étaient le « vrai Dieu » et la « vraie foi ». Il n’était pas question à l’homme du peuple d’avoir la moindre initiative dans ce domaine. Les « docteurs de la foi » pourvoyaient à toutes les situations et répondaient à toutes les interrogations.

    Aujourd’hui les choses ont-elles si radicalement changé ? On est en droit de se le demander…

     

     

     

    LE REGNE DE L’EXPERT

    L’expert ! Ah l’EXPERT ! Mais qui est l’EXPERT ?

    Comment ça,… vous en êtes encore à poser cette question ? Mais enfin, vous n’y pensez pas… L’expert ne se défini pas,… IL EST !

    L’EXPERT c’est comme la cellule d’aide psychologique,… il existe, et ne saurait ne pas exister. Il est plus qu’une mode, il est une institution. De même que la cellule d’aide psychologique est censée réparer les dégâts, l’expert est celui qui va expliquer ce qui les a produit.

    S’il ne s’en tenait qu’à cette fonction, encore aurait-il, dans un certain nombre de domaines, une réelle utilité… Mais l’expert aujourd’hui, c’est plus que ça. Son champ de compétence a largement dépassé celui de la technique stricte. Son champ d’intervention a accompagné en réalité l’élargissement de celui de celle-ci.

    La « technique », en effet, à l’image de la religion autrefois a pénétré tous les domaines de la vie sociale. Il s’agit d’une explication des phénomènes, parfaitement extérieure aux êtres humains. Alors que les voies du Seigneur sont impénétrables, les secrets de la technique ne sont pénétrables que par les experts.

    L’expert, est le « sésame ouvre toi » de tous les phénomènes car lui seul a la clé… ou sait où la trouver.

    L’expert ne connaît qu’un seul égal,… le « contre-expert », lui-même expert, et lui seul habilité à aller à l’encontre du premier…. Ce qui est généralement le cas.

    L’un et l’autre vont d’ailleurs de concert, sinon aux mêmes conclusions,… la vérité serait multiple ( ?).

    TECHNIQUE ET MARCHANDISE

    La marchandise a tout envahi, ou du moins est en passe de tout envahir, la technique prend le même chemin… et les deux font la paire.

    Ainsi aujourd’hui, nous avons des experts en tout, y compris là où on les attend le moins. Certes, dans les domaines techniques, ce qui n’est pas choquant, et même logique ( encore que ! voyez la catastrophe AZF !), mais on en trouve aussi, et c’est beaucoup plus problématique dans les sciences moins exactes, en particulier dans les sciences sociales… Et c’est actuellement en économie que les experts « excellent ».

    L’économie, cette branche de la science sociale qui a toujours nourri un complexe d’infériorité à l’égard de ses « sœurs », les sciences exactes, a trouvé avec l’économie de marché le champs inespéré de la réalisation de ses fantasmes originels : la rationalité, l’objectivité,… bref la scientificité ( ?).

    Le marché a fourni le substrat théorique, et pratique, de cette mutation inespérée. Ses mécanismes ont été érigés en lois universelles, incontestables et auxquelles chacun doit fidélité. Les experts sont les gardiens du temple de la marchandise, ils officient dans les médias et guident le « bon peuple » dans la juste voie. Leur parole est incontestable et ne saurait être contestée par le vulgaire,… entendez, vous et moi.

    ET LA CITOYENNETÉ DANS TOUT ÇÀ ?...

    Là est la vraie question.

    Soyons clairs ! Si l’économie, se réduit aux mécanismes du marché et aux réflexes purement rationnels de l’homo économicus, alors, il n’y a plus place dans notre société pour le citoyen… C’est un peu comme si on demandait au peuple de se prononcer régulièrement sur l’intensité de la gravitation ou les fluctuations du champ magnétique terrestre.

    Pourtant c’est exactement cela qui se passe.

    D’un côté nous avons les experts porte paroles des économistes « officiels », et politiciens, qui expliquent doctement ce qui est, et ce qui devrait être. Leur qualité d’ « expert » interdit à quiconque de remettre en question leur diagnostic et leurs prévision. Ils savent, eux…

    D’un autre côté nous avons le citoyen à qui on demande d’exprimer son opinion sur les mêmes questions traitées par l’expert.

    Question : quel sens peut avoir l’opinion du citoyen face à la parole de l’expert. ?

    De deux choses l’une, ou bien le citoyen et l’expert sont d’accord sur le diagnostic et les mesures à prendre,… et dans ce cas pas de problème ; ou bien ils ne le sont pas, et là se pose la question : « lequel des deux a raison ? ».

    En principe, dans une démocratie, c’est le citoyen qui a le dernier mot. Or ce n’est pas du tout ce qui se passe dans la réalité.

    Des exemples ? Le Traité Constitutionnel Européen rejeté par les citoyens manipulé par les experts et politiciens pour le faire adopter. Le système des retraites déclaré inadapté par les experts. Les services publics, déclarés non rentables par les experts. Les banques en faillites, sauvées par les experts financiers… etc,…etc

    Autrement dit, toute décision importante, engageant l’avenir de la vie sociale, les conditions de vie actuelles et celles des générations futures, sont entre les mains des politiciens et de leurs experts. Le citoyen qui n’est pas d’accord passe pour un imbécile et un incompétent. Son opinion est nulle et non avenue. Son opinion n’a de sens que si elle est conforme à l’avis des experts.

    Autrement dit, ce ne sont pas les citoyens qui décident, mais les experts,… les élections n’étant qu’un prétexte pour donner l’illusion de la démocratie.

    Ainsi, la réalité sociale est mise en « coupe réglée » par les experts. L’avis du citoyen n’a aucune espèce d’importance, puisqu’il ne sait pas,… seul l’expert sait. Or l’expert raisonne suivant les lois du système marchand : rentabilité, compétitivité et non bien sûr en fonction des besoins et aspirations de la population. De toute manière lui seul sait quels sont les besoins et les aspirations… à quoi bon les exprimer puisqu’elles sont intégrées dans les modèles mathématiques des experts ?

    On peut désormais en conclure que la citoyenneté est morte, victime de la technicisation de la vie sociale, de la prise de pouvoir de fait de l’expert au détriment du citoyen et de la démission politique de celui-ci. La société, et ses mécanismes de fonctionnement, sont beaucoup trop complexes pour les laisser à l’appréciation du peuple. Celui-ci a besoin de personnes compétentes, d’experts qui sauront lui dire quels sont ses besoins et leurs limites et qui sauront prendre les décisions adéquates.

    La démocratie est morte,… place au règne d’une aristocratie d’experts, de gens « compétents » qui sauront dire au peuple ce qui est bon pour lui… C’est d’ailleurs, exactement ce qui est entrain de se passer.

    Mais surtout n’oubliez pas d’aller voter pour cette « élite »,… dans un système qui se veut démocratique les apparences de la légitimité doivent être sauves.

    Patrick MIGNARD Ici


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  • Plus que jamais, les diktats du FMI

     

     

     
     

    Outil au service des grands créanciers, le FMI piétine les droits humains fondamentaux pour imposer ses politiques néolibérales au Nord comme au Sud.

     

     

    Les grandes puissances ont profité de la crise actuelle pour remettre le Fonds monétaire international (FMI), fortement délégitimé depuis des années, au centre du jeu politique. De concert avec l’Union Européenne, il impose sa politique de rigueur en Europe comme au Sud. Voulant passer en force, il poursuit imperturbablement la même politique néolibérale qu’il distille depuis les années 1980 aux pays en développement avec ses « plans d’ajustement structurel », baptisés au Nord « plans de rigueur » ou « mesures d’austérité ».

    En cas de refus ou d’insoumission, comme par exemple en Argentine en 2001, en Ukraine ou en Roumanie l’année dernière, le FMI accroît la pression en bloquant ses prêts, indépendamment des conséquences sociales. Pourtant, les échecs retentissants de ces politiques ont maintes fois été démontrés : partout les inégalités se creusent et la pauvreté gagne du terrain.

    « Si l’on examine le FMI comme si son objectif était de servir les intérêts de la communauté financière, on trouve un sens à des actes qui, sans cela, paraîtraient contradictoires et intellectuellement incohérents. »
    Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, La grande désillusion (2002).

    Les grandes puissances contrôlent le FMI dès sa création

    Le FMI, tout comme son institution jumelle la Banque mondiale, est né à Bretton Woods (Etats-Unis) en juillet 1944. Aujourd’hui, 186 pays sont membres de ces deux organisations qui siègent à deux pas l’une de l’autre, près de la Maison Blanche à Washington. Mais le voisinage n’est pas uniquement géographique, il est aussi idéologique : elles promeuvent toutes les deux le fameux Consensus de Washington |1| dont les dix commandements sont prescrits aux pays surendettés à travers les plans d’ajustement structurel en contrepartie de nouveaux prêts.

    Le fonctionnent selon la règle « 1 dollar = 1 voix » permet aux pays riches de contrôler ces deux puissantes institutions, notamment les Etats-Unis qui à eux seuls disposent d’une minorité de blocage. En ce qui concerne le FMI, une règle tacite veut que le poste de directeur général élu pour cinq ans soit réservé à un Européen, tandis que celui de directeur général adjoint le soit à un Etats-Unien.

    1982 : la crise de la dette éclate

    Le 20 août 1982, le Mexique est le premier d’une longue liste de pays en développement à ne plus pouvoir rembourser une dette devenue colossale : la crise de la dette éclate. Le FMI entre alors en scène comme prêteur en dernier ressort et, tel un pompier pyromane, distribue ses prêts afin d’aider les pays en situation d’insolvabilité, non pas à sauver leur population surendettée mais à rembourser en priorité les créanciers. Ces prêts sont conditionnés à un programme d’ajustement structurel qui impose des mesures structurelles et des mesures de choc : privatisations massives ; libéralisation de l’économie et ouverture des marchés ; réduction drastique des budgets sociaux ; suppression des subventions aux produits de base ; développement des monocultures d’exportation au détriment des cultures vivrières ; hausse des taux d’intérêt pour attirer les capitaux… Comme le pronostiquait déjà Michel Camdessus, directeur général du FMI de 1987 à 2000 : « Toutes les entraves à la libéralisation du commerce seront supprimées, laissant les entreprises libres de produire et d’exporter leurs produits comme elles le souhaitent et comme le marché décide. »

    Les pays concernés s’endettent à nouveau pour assurer les remboursements des anciens prêts, mais cette fois à taux élevé… Le mécanisme subtil d’un néocolonialisme économique s’installe dans la durée : le service de la dette vient engraisser les créanciers et les politiques mises en place dans les pays sous accord avec le FMI passent sous contrôle de Washington. Il n’y a plus de souveraineté : les institutions financières internationales imposent les volontés des créanciers et ouvrent la voie aux multinationales dont la plupart siègent au Nord, dans les pays pilotant en fait le FMI. Pour démontrer l’omnipotence du FMI, rappelons que le président brésilien Lula dut signer un courrier l’engageant à respecter les accords passés entre le Brésil et le FMI avant son arrivée au pouvoir en 2002 : sa politique économique devait donc suivre les préceptes très discutables du FMI. La poursuite de l’austérité budgétaire avait été décidée jusqu’en 2005 lors de l’accord conclu avec son prédécesseur, le président Cardoso, quel que soit le candidat élu en 2002.

    Nombre de pays en développement qui étaient autosuffisants en produits alimentaires (tel Haïti avec le riz) au début des années 1980 importent aujourd’hui les denrées nécessaires à leur population. L’agriculture subventionnée des pays occidentaux a inondé les pays du Sud, ruinant des dizaines de milliers de familles paysannes et les chassant de leurs terres vers les bidonvilles. Le Sénégal doit importer la totalité des ingrédients du plat national, le Yassa poulet, et Haïti importe le riz qu’il cultivait autrefois en quantité suffisante pour nourrir sa population… Lorsque les spéculateurs se ruent sur ces produits à la bourse de Chicago comme on l’a vu en 2008, les prix de ces produits explosent sur les marchés locaux et des dizaines de pays connaissent des situations dramatiques de famine.

    La contestation n’a cessé de s’amplifier

    Conséquence directe de l’abandon des subventions aux produits de première nécessité imposée par le FMI, les oppositions à ses experts ultralibéraux se sont multipliées depuis un quart de siècle. Les « émeutes FMI » éclatent à intervalles réguliers au Sud. Citons l’exemple du Pérou en 1991 où le prix du pain est multiplié par 12 en une nuit, ou celui du Caracazo (3 jours d’émeutes occasionnant de nombreux morts) au Venezuela en 1989 suite à l’application d’un plan d’ajustement structurel…

    Devant l’impopularité des conditions liées à ses prêts, plusieurs pays (Brésil, Argentine, Uruguay, Indonésie, Philippines, Turquie…) ont remboursé anticipativement leur dette envers le FMI au milieu des années 2000, afin de se débarrasser de sa tutelle encombrante. L’encours des crédits du FMI s’est effondré et, au printemps 2008, l’institution a été contrainte de se séparer de 380 de ses 2634 employés et de vendre une partie de son stock d’or. Par ailleurs, l’institution est confrontée à une grave crise de légitimité et les trois derniers directeurs du FMI ont démissionné avant la fin de leur mandat.

    Le FMI et la crise

    Suite au G20 de Londres du 2 avril 2009, le FMI a vu ses ressources tripler afin qu’il puisse multiplier ses prêts tous azimuts. Partout les conditions sont sévères : réduction ou gel des salaires de la fonction publique, réduction des pensions de retraite, privatisations des entreprises publiques, etc.

    Une dizaine de pays d’Europe de l’Est ont ouvert une ligne de crédit avec le FMI en moins d’un an, une délégation du Fonds est attendue en Ukraine à la fin du mois de mars. Si la Lettonie veut continuer à recevoir les financements du FMI et de l’Union européenne, elle doit décider une réduction de 20% des salaires des fonctionnaires et de 10% des pensions de retraite. Ces politiques suscitent des réactions de la population qui descend dans la rue : grève générales se succèdent en Grèce, manifestations d’enseignants en Lettonie, de fonctionnaires en Roumanie, plus de 90 % des Islandais refusent par référendum de rembourser une dette jugée illégale...

    John Lipsky, n°2 du FMI et ancien haut responsable de la banque JP Morgan, a prévenu les pays développés qu’ils doivent préparer leurs opinions publiques aux mesures d’austérité à venir, comme la baisse des allocations santé et retraite |2|. Si les peuples ne s’opposent pas farouchement et immédiatement aux exigences du FMI et des gouvernements du Nord au service des marchés financiers, d’importantes régressions sociales auront lieu et il est urgent de les empêcher.

    Notes

    |1| Lire Damien Millet et Eric Toussaint, 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, CADTM-Syllepse, 2008.

     

     

    |2| Reuters, 21 mars 2010.

    Source CADTM


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  • le racisme pour sortir de la crise ?

    Posté par calebirri le 7 avril 2010

    En ces temps de crise, toutes les formes de racisme semblent ressurgir sur la place publique, comme un corollaire logique aux tensions sociales qui énervent les relations entre les hommes. Le moindre fait divers est porté haut sur la place publique, érigé en exemple, généralisé et facteur de troubles susceptibles d’engendrer la violence. On évoque des lois contraignantes, on remet en question la liberté d’expression, on fait des amalgames osés, on prétend devoir rétablir l’ordre, et surtout on stigmatise certaines communautés. Cette stigmatisation qui apporte la peur, et qui engendre le racisme.

    A côté de ces faits, nos gouvernants, qui prêchent l’amour et le respect des autres et qui voudraient même parfois les imposer de force, semblent ne pas comprendre ce racisme, et encore moins son origine : la preuve en est qu'ils ne traitent pas ce problème de manière préventive mais répressive. A force de s'étonner de la vanité des actions de ces derniers qui, malgré tous les efforts apparents, n’arrivent jamais à leurs fins, et qui parfois même semblent faire le contraire de ce qu’il faudrait pour apaiser les tensions, on en vient à oublier que le racisme est l'apanage des temps de crises, et qu'il peut s'avérer utile au pouvoir, s'il est savamment contrôlé.

    Cela peut en effet paraître étrange à première vue, mais s’explique logiquement si on entre un peu plus loin dans la réflexion : partant du principe que le racisme est aujourd'hui massivement considéré comme condamnable, et que par ailleurs on assiste pourtant à une remontée de tous les racismes alentours, c’est qu’il doit bien servir à quelque chose, et que certains doivent bien en profiter.

    Ensuite, en constatant d’une part que des débats comme celui sur l’identité nationale sont lancés par nos dirigeants eux-mêmes (débat à but discriminatoire à n’en pas douter, puisqu’il est censé différencier ce qui est « français »-et donc « bien »- de ce qui ne l’est pas), et que d’une autre ces mêmes dirigeants n’hésitent pas à serrer les mains d'autres dirigeants de communautés pourtant stigmatisées par ce même débat (pour des raisons évidemment commerciales ou stratégiques), on devrait pouvoir établir un lien entre le racisme supposé du gouvernement, face à la réalité de ses relations avec les pays étrangers, pour mettre en exergue une sorte de double stratégie partagée par les gouvernements entre eux, et au détriment de leurs propres populations : les gouvernements nationaux sont responsables d'une situation qu'ils ont créé, car elle les arrange bien.


    Je m’explique : la notion de territoire, de nation, est un concept fondateur permettant au capitalisme de tourner sur lui-même. En effet, pour qu’il y ait des échanges, une hiérarchie, une concurrence, il faut qu’il y a ait des différences. La race humaine étant une seule et même race, elle ne devrait pas pouvoir établir de différence de valeur entre les êtres humains (pas plus que de frontières d'ailleurs), et le droit de l’un devrait logiquement être le même que le droit de l’autre, d'un bout à l'autre de la planète.

    Mais le capitalisme ne peut se satisfaire de ce principe humaniste, car il a besoin de concurrence, d'ennemis, et donc de tensions pour prospérer. Basé sur le concept de rareté, il faut que le gâteau soit toujours soit trop petit pour tous, soit inégalement réparti.

    Pour ce faire, les gouvernants, qui n’ont en réalité à l’esprit que leurs propres intérêts, se doivent pour rester en position dominante faire accepter à  leurs peuples, leur faire croire même, qu’il existe des différences intrinsèques entre les cultures, les communautés, les individus. Il faut qu’ils soient capables de se haïr pour accepter de se faire concurrence, il faut qu’ils se considèrent comme plus méritants pour accepter de prendre pour eux ce qui ne peut être donné à tous. Et il faut par dessus tout justifier par des considérations morales l’injustice du monde capitaliste, afin que les participants à ce grand jeu continuent de jouer, sans mauvaise conscience. En semant les graines de la différence, ils récoltent les divisions qui énervent les peuples, et s'en servent pour asseoir leur pouvoir.

    Pour les dirigeants, le jeu en vaut la chandelle, car créer le racisme (qu'il soit social, culturel, religieux ou ethnique) au sein de leurs peuples leur procure de nombreux avantages, bien que pour la plupart ils ne fassent aucune différence entre les hommes : pour eux, ils ne sont même pas considérés en tant qu’êtres humains différentiables, mais plutôt jugés en tant que matière à profit, sans considération de couleur, de culture ou d'un quelconque autre critère. Ce qu’il leur faut, c’est qu’ils consomment, travaillent ou se battent, en se laissant exploiter sans rechigner.


    C'est ainsi qu'à chaque grande crise du capitalisme, les gouvernants de tous bords profitent du climat tendu que favorisent chômage et mauvaise gouvernance (traiter les effets sans éviter les causes), afin de diviser un peu plus les communautés les plus touchées, en les conduisant à trouver les coupables de tous leurs maux non pas chez les dirigeants, mais dans le racisme de “l'autre”, celui qu'on connaît mal et que les médias nous servent comme bouc-émissaires.


    une fois le bouc-émissaire choisi et mis en exergue, il est facile pour un gouvernement en crise de trouver une parade et à la violence créée par cette stigmatisation, et à terme à la crise elle-même : la conception de “nation”, les frontières, le protectionnisme, l'attaque en règle des libertés fondamentales, les emplois liés à la sécurité, la casse des droits sociaux sont des techniques déjà éprouvées par l'histoire. Alors que tous les économistes de bonne foi crient à la détérioration du système par les mesures employées, ils ne comprennent pas que les moyens qu'ils proposent ne soient pas adoptés par leurs élus.


    Mais l'explication est pourtant bien simple : à travers le racisme et la stigmatisation d'une communauté (savamment orchestrée par des formes de langage et de propagande appropriées, comme le passage subtil du terme “communautaire” en “communautarisme”), les gouvernements espèrent bien créer des tensions plus fortes encore, dépassant les frontières de leur “sainte nation”. Ainsi, en renforçant d'un côté la haine vis à vis de “l'ennemi intérieur” créé, et de l'autre la peur de “l'ennemi extérieur” accusé, ils peuvent se trouver à même de relancer leur économie nationale à travers la sécurité devenue nécessaire, et en même temps s'assurer du soutien (et du sacrifice social et financier) d'une population rangée sous la bannière de “l'union sacrée”.

    Alors, si tout se passe comme convenu, et après une bonne petite guerre “préventive” par exemple, les nations qui ont bien mené leurs petites affaires ressortiront de cette guerre économiquement renforcés, avec peut-être à la clef quelques bonnes affaires sur le territoire des perdants, à qui on serrera la main avec empressement, en leur vendant notre aide à la reconstruction de leur pauvre nation disloquée : la crise sera terminée, et tant pis pour les économistes !


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  • La dissidence française soutenue par l’étranger.

    De retour dans leur pays après une enquête en France, des journalistes latino-américains ont présenté dans leurs medias des reportages sur les « dissidents » français : indépendantistes corses, basques, bretons, salariés menaçant de faire exploser leur usine, manifestants pourchassés par les CRS, famille des agents de France Télécom poussés à la mort, parents d’enfants menottés par la police, automobilistes gardés à vue pour une infraction au code de la route.

    Après avoir rappelé que, malgré des répressions sanglantes, des exécutions de masse, des bombardements aveugles des populations, l’usage de la torture, la France n’est jamais venue à bout de sa dissidence malgache, indochinoise, algérienne, les journalistes latino-américains ont créé une association de soutien à la dissidence de la presse de notre pays car, disent-ils, « En France, l’Elysée fait nommer des journalistes aux postes clés et la plupart des médias appartiennent à des oligarques ».

    Ces reportages ont ému l’opinion publique du sous-continent américain.

    En Argentine, « El Pato Encadenado », journal satirique paraissant le mercredi conseille à Nicolas Sarkozy de rendre leur indépendance à ses sujets (sic) qui « mangent du fromage qui pue, jouent à la pelote avec un béret sur la tête ou se coiffent d’un chapeau rond ».

    Au Brésil, l’União dos Trabalhadores, le puissant syndicat ouvrier a lancé une souscription pour aider les « camarades travailleurs français » à payer les frais de Justice contre les « patrons voyous » (re-sic).

    L’ONG mexicaine « Indépendentistas sin fronteras » a saisi la commission des droits de l’homme de l’ONU pour obtenir la libération des prisonniers d’opinions français dont des dizaines de Corses et des centaines de Basques.

    L’ONG chilienne « Nunca Mas Condor » (« Plus Jamais Condor », allusion à la police transfrontalière qui traqua les militants de gauche en Amérique latine) exige la dissolution du GAL (police transfrontalière franco-espagnole qui traque les militants indépendantistes de part et d’autre des Pyrénées).

    Réunis en sommet de l’Organisation des Etats Américains », trente pays ont voté une motion qui condamne la France et préconise le gel des relations commerciales « tant que la France ne respectera pas les droits de l’Homme et de ses minorités ethniques ». A également été adoptée une résolution qui stipule que les ministres de ces pays ayant à voyager en France y prendront prioritairement contact avec la dissidence, laquelle sera invitée à toutes les manifestations dans leurs ambassades. Les corps diplomatiques et les journalistes en poste à Paris sont priés de remplacer systématiquement les mots « opposition », « grévistes », « gardés à vue » par « dissidence, » tandis que les agitateurs corses, basques, bretons, les grévistes, les manifestants, les jeunes de banlieue seront nommés « dissidents, militants des droits de l’Homme ».

    Un amendement prévoyant de leur fournir des armes a été repoussé. Néanmoins, et afin de les aider à se doter de permanents, de locaux, d’outils de propagande et de locomotion des subventions annuelles ainsi que des bourses et des prix (littéraires, artistiques, etc.) seront accordés aux séparatistes par les gouvernements et par des organisations humanitaires.

    Il est juste, a déclaré un ministre latino-américain, que la France, qui éclaira le monde, soit payée de retour quand elle se trouve « sous l’éteignoir » d’une « démocrature » (re-re-sic).

    Théophraste.Ici


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  • Rêver à un avenir meilleur est une constante de l’Humanité. La perfection, dans tous les domaines s’entend, si elle a pu prendre, à une certaine époque – et encore aujourd’hui pour certains – la forme de la quête du Graal, n’en demeure pas moins une quête essentielle qui fonde, ou devrait fonder – du moins quand elle est sincère, ce qui est loin d’être le cas général – l’engagement politique – au sens noble.

    Pourtant, l’exaltation pour un idéal a pour sœur jumelle la déception, cette dernière nourrissant la désillusion et le scepticisme sur un éventuel «  âge d’or de l’Humanité ».

    LES VOIES RISQUÉES DU RAISONNEMENT « RATIONNEL »

    La vision utopique vient à la fois d’un constat et d’un désir, d’une aspiration. Le constat, c’est l’ « imperfection » de l’être humain, le côté obscur de son intelligence comme diraient certains, le fait qu’ « animal social », il n’arrive pas toujours à vivre en « bonne intelligence » avec ses semblables et cela malgré son intelligence. Le côté animal c’est le désir de possession, de territoire, de la violence à l’encontre de l’autre… Il transpire sans cesse et fait de la vie sociale un combat.

    Le désir, l’aspiration c’est la « société idéale », celle dans laquelle non pas où le conflit n’existerait pas, mais celle où le conflit ne va pas jusqu’à l’affrontement, où il est résolu avant d’éclater, dépassé, assumé collectivement. L’Homme est capable de… Oui, le problème c’est qu’il est capable de tout,… du meilleur comme du pire. Ceci était vrai hier, ça l’est encore aujourd’hui et le sera certainement demain.

    Le problème c’est que, et le 20ème siècle en est un parfait exemple, ce n’est pas parce que l’on tient un discours tout ce qu’il y a d’humaniste, que l’on a un programme tout ce qu’il y a de progressiste que… ça marche ! Toutes les expériences au 20ème siècle ont échoué. Il y a même pire : Ce n’est pas parce que l’on est convaincu que… l’on agit en conséquence, a fortiori, si on ne l’est pas. Pourquoi ?

    On peut vérifier ce phénomène tous les jours… et les élections en sont une extraordinaire démonstration. Ainsi, un nombre de plus en plus important de personnes ne font plus confiance aux politiciens,… pourtant ils les élisent. Cette attitude paraît proprement incompréhensible. On pourrait s’attendre à ce que celle ou celui qui présenterait l’avenir le plus idyllique remporte tous les suffrages, ou du moins une écrasante majorité,… or ce n’est pas du tout comme cela que ça se passe. Pourquoi ? Parce qu’un facteur joue de manière déterminante : la situation acquise et son espoir de l’améliorer .

    Il y a un décalage entre l’espoir d’une société nouvelle et la volonté et le courage de quitter la situation présente,… même si elle est difficile. Ceci explique que ce ne sont pas forcément les classes sociales les plus exploitées qui renversent les systèmes en place… Ce ne sont pas les esclaves qui ont détruit l’Empire Romain, pas plus que les paysans, l’Ancien Régime, pas plus que la classe ouvrière, le Capitalisme.

    Ceci explique également le caractère parfaitement dérisoire du discours politique actuel radical qui tente de séduire le citoyen, ou des pratiques « révolutionnaires » qui s’emparent du pouvoir pour… « faire le bonheur du peuple ». Ainsi, et on en fait régulièrement l’expérience, ne peuvent séduire, convaincre, que ceux qui ont prise sur la réalité… Ceux qui ne proposent que des idées échouent. De même que s’emparer du pouvoir, même si on « change » la réalité,… on échoue. Exemple : les révolutions dites « socialistes ».

    FAIRE RÊVER…MAIS PAS TROP

    « Faire rêver » est l’attitude la plus irrespectueuse qui soit. C’est la meilleure manière d’agir sur l’inconscient, les faiblesses, les désirs voire les fantasmes de celle ou celui à qui on s’adresse. C’est le déposséder de tout esprit critique,… c’est, au sens plein du terme, lui faire prendre son rêve pour la réalité.

    C’est exactement ce que font les politiciens aujourd’hui : ils nous vendent du rêve, de l’image. Mais ils nous garantissent aussi une « relative stabilité »,…ils nous « rassurent », ils évitent de nous « proposer » l’aventure, l’inconnu,… et on leur en sait gré,… la preuve ils sont systématiquement réélus… Par contre, ceux qui nous font rêver complètement,… ils n’ont aucune chance d’être acceptés. On trouve sympa leur discours, … mais personne n’y croit – peut-être eux, et encore ! Quand l’utopie apparaît comme une utopie il y a de forte chance qu’elle n’ouvre aucune perspective.

    Ce principe que l’on appellera « de réalité » joue un rôle fondamental dans le changement – ou le non changement – social. C’est lui qui structure la « vie politique ». Ainsi, plus le programme politique est idyllique, moins il a de chance de convaincre. C’est ce que n’ont évidemment pas compris les « organisations révolutionnaires » toujours prêtes à en rajouter… C’est ce, par contre, qu’ont parfaitement compris les gestionnaires, de Droite comme de Gauche du système qui jouent habilement sur les deux tableaux.

    Il faut que l’utopie fasse rêver sans cependant apparaître comme une utopie. C’est la carotte suspendue au bout de la perche qui fait avancer l’âne. La démagogie, le populisme ne sont qu’une subtile alchimie entre ce désir de conserver et cet espoir de changer. C’est ce qui a transformé « le » politique en « la » politique.

    REVENONS DONC AU POLITIQUE

    Le rejet – tout à fait compréhensible – de la politique, n’est pas forcément synonyme de reconquête du politique. C’est toute l’ambivalence qui caractérise l’abstention. S’il y a une vie après la politique, encore faut-il la construire. Mais actuellement, nous ne savons pas. Toute notre culture politique est basée sur l’irresponsabilité et la démission. Les politiciens nous disent, « faites nous confiance, on s’occupe de tout »... Et la majorité les croit. Et ainsi va la vie politique, misérables, mystificatrice,… jusqu’à l’insupportable.

    Quand on en arrive à ce stade,… et aujourd’hui on en approche, on ne sait plus quoi faire. C’est à ce moment que les politiciens, essayent désespérément de récupérer la situation, d’exploiter le désarroi, voire de culpabiliser celles et ceux qui refusent de jouer le jeu truqué des élections… Il n’y a rien à attendre du côté de la « classe politique »… la reconquête du politique passe par l’ouverture d’un nouveau champ : celui de la pratique sociale nouvelle. Bien sûr, dans ce nouveau domaine, tout est à faire, tout est à découvrir,… Rien n’est dit sur lui dans les « manuels d’instruction civique » qui ne sont que des traités de soumission habilement maquillés en « guide du parfait petit citoyen ».

    Causer monde nouveau quand on essaye de mettre en place des relations sociales nouvelles, entre producteurs et consommateurs, entre producteurs, entre consommateurs, c’est autre chose que de faire confiance en un « Père Noël » qui vous promet de remplir vos « petits souliers » en gagnant par ses promesses et la fonction qu’il va occuper pour cela, dix fois votre salaire (si vous avez la chance d’en avoir un)…. Sachant qu’en fin de "conte" (de fées) il ne réalisera rien… Des noms ? Des exemples ?

    C’est à cette déconstruction de la pensée politique dominante que nous devons nous atteler, c’est aussi par ces pratiques dans ce nouveau champ que nous devons commencer.

    Patrick MIGNARD Ici


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  • Ce jeudi,

    <wbr>c'<wbr>est la journée mondiale de la procrastination,<wbr> l'<wbr>art de tout remettre au lendemain.<wbr> Et vous,<wbr> que reportez-<wbr>vous sans cesse?<wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr>

    <wbr><wbr><wbr><wbr><wbr><wbr><wbr><wbr>

     
     
    </wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr></wbr>


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