• Honduras : Lettre du COFADEH pour l’ONU

    Le Comité des Disparus demande l’aide de l’ONU

    mercredi 14 avril 2010, par Primitivi

    Le Cofadeh sollicite la Haute Autorité des Nations Unies pour qu’elle nomme d’urgence une commission sur l’emploi de mercenaires au Honduras, il sollicite également la Commission sur les Exécutions Arbitraires et Sommaires, la Commission sur la Liberté de la Presse et d’Information et la Commission des Droits de l’Homme pour qu’elles enquêtent sur les plaintes réitérées de violations des droits de l’homme qui se déroulent au Honduras.

    Dans la lettre, le Cofadeh explique aux Nations Unies son inquiétude profonde à propos des détentions illégales, des violations de domicile, des tortures psychologiques, des abus d’autorité et des autres violations des droits de l’homme, qui sont commises contre les citoyennes et citoyens honduriens par l’armée et la police au sein des installations paysaneas de la Vallée de l’Aguán, Département de Colón.

    Voici la lettre en question :

    Tegucigalpa, MDC., Le 13 avril 2010

    Monsieur le Haut Commissaire des Nations Unies Genève, Suisse

    Monsieur,

    Je m’adresse à vous, pour exprimer certains de nos soucis à propos des détentions illégales, des violations de domicile, des tortures psychologiques, des abus d’autorité et autres violations aux droits de l’homme, qui sont commises contre les citoyennes et citoyens honduriens par l’armée et la police au sein des installations paysannes de la Vallée de l’Aguan, Département de Colón.

    LES FAITS :

    Le mardi 23 mars 2010 dans la ville de Tocoa, Colón, le gouvernement du Honduras a présenté au Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán (MUCA) la deuxième proposition des entrepreneurs au nom de l’État du Honduras pour négocier le conflit.

    Le jeudi 01 avril 2010, le paysan Miguel Ángel Alonso Oliva 22 ans a été assassiné, un membre de la Coopérative Guanchías, placée sur la rive gauche du Río Aguán, par un tir de R-15.

    Le 07 avril 2010, a été assassiné José Leonel Álvarez Guerra, 32 ans, membre de la Coopérative La Confianza, placée sur la rive droite du Río Aguán, sur les terres revendiquées par l’entrepreneur Miguel Facussé. Il a été tué de cinq balles qui ont été tirées depuis une moto en déplacement montée par deux individus.

    Vendredi 09 avril 2010, après qu’une chaîne nationale ai diffusé à la demande du “Gouvernement de Réconciliation et d’Unité Nationale” une information menaçant de sanctions pénales pour la fabrication, la détention, le transport, l’usage, l’acceptation, l’acquisition ou la fourniture d’armes, d’explosifs ou le matériel de guerre ou de combat, en détaillant fusils AK-47, sous-mitrailleuses, pistolets et chimbas (arme de fabrication artisanale), sans commandement visible ont mobilisé plus de 2500 policiers et militaires vers la zone du Bas Aguán, où le MUCA discutait des propositions des entrepreneurs René Morales (nicaraguayen) ; Reynaldo Canales (salvadorien) et Miguel Facussé Barjum (palestinien).

    Le samedi 10 avril les forces armées militaro-policières ont pris le contrôle de toute la zone, en amenant dans cette intention des véhicules blindés légers, des mortiers, des vedettes rapides, des commandos militaires et des véhicules spécialisés dans le combat tout terrain. Ils ont fermé tous les accès conduisant à la Coopérative La Confianza.

    Le dimanche 11 avril la Coopérative Guadalupe Carney a été assiégée par l’armée et la police, coopérative qui avait déjà été en septembre 2008 le théâtre d’affrontements entre les paysans et les propriétaires terriens de la région, était présent le sous-commandant de police Henry Osorto, le même qui commande aujourd’hui l’opération autour de cette coopérative.

    Le lundi 12 avril les forces d’occupation ont maintenu le contrôle de toutes les entrées et des sorties du département de Colón vers Olancho, Olanchito et San Pedro Sula, et un contrôle total de la Lagune de Guaymoreto, adjacente à la vallée. Aujourd’hui 13 avril, ils ont arrêté quatre jeunes étudiants qui allaient vers l’École Normale de Trujillo, chef-lieu du département, par la suite ils ont été relâchés.

    Le 11 et 12 avril, les opérations de contrôle militaire - avec listes en main - ont contrôlés toutes les personnes qui passaient dans le département, ce qui indique l’existence d’une liste de profils individuels des leaders paysans de la région. De la même manière, ils ont pris note de la quantité de lits disponibles dans chaque centre hospitalier de la région, le 12 avril ils ont également ordonné aux petits commerçants qu’ils ferment leur commerce à 19h00. Tous ces ordres ont été mis suivis tandis que les séances de négociation du conflit se déroulent à l’Institut National Agraire et à la Maison Présidentielle, entre des agents du régime de Lobo Sosa et la direction du MUCA.

    Le mardi 13 avril à l’aube ils sont rentrés et ont investit les maisons de la coopérative El Despertar, où ils ont arrêté Ulises Laínez et Vicente Padilla, relâchés après quatre heures de détention arbitraire. Durant cette opération les forces du gouvernement ont agressé physiquement et psychologiquement quatre mineurs de 2,4,6 et 10 ans. Ils ont également investit la communauté de Rio Claro, proche de la coopérative El Despertar, et sans aucun ordre ils ont investit trois domiciles dont ils ont intimidés les habitants.

    Aujourd’hui un mardi 13, tandis que la Force Aérienne fait patrouiller des avions de combat F-15 dans le ciel de La Ceiba et de Tegucigalpa, monsieur Lobo Sosa était attendu à 15h00 par la direction paysanne de l’Aguán, ses conseillers et des leaders de la résistance nationale. Le pays est dans l’attente des résultats de cette négociation menée sous la menace des armes pointées sur les coopératives agraires en litige.

    NOTRE DEMANDE :

    Devant la gravité des faits décrits ci-dessus et pour éviter un bain de sang vu l’absolue inégalité entre les forces en présences dans la zone de l’Aguán, nous sollicitons qu’il soit demandé au gouvernement du Honduras :

    - Que soit ordonnée une enquête indépendante, exhaustive et impartiale à propos des plaintes réitérées de violations des droits de l’homme, avec l’intention d’identifier les responsables, étant donné que l’une des personnes dénoncées comme directeur de l’opération de l’Aguán est un membre connu du Bataillon 3-16 [1], du nom de Billy Fernando Joya Améndola [2].

    - Que soit nommé immédiatement un médiateur ou une commission avec des représentants du groupe de travail de l’ONU sur l’emploi de mercenaires, de la Commission sur les Exécutions Arbitraires et Sommaires, de la Commission sur la Liberté de la presse et de l’Information, et un représentant de la Haute Autorité des Droits de l’homme des Nations Unies.

    Cette action comporte un caractère urgent, vue l’incapacité à se défendre dans laquelle se trouve le peuple hondurien par le manque de légitimité de l’État après la rupture du fil constitutionnel en juin 2009, et par le déficit conséquent d’application de la justice, pour que d’une forme générale l’on puisse garantir le respect des droits de l’homme et la liberté fondamentale sur tout le pays, conformément aux normes internationales ratifiées par le Honduras.

    Respectueusement,

    BERTHA OLIVE DE NATIVI Comité mixte


    Source : Defensores en linea "Carta del Cofadeh al Alto Comisionado de las Naciones Unidas"
    Traduction : Primitivi ici

    Notes

    [1] Le Bataillon 3-16 (ou 316) était un escadron de la mort, il était aussi connu sous le nom de Groupe des 14. Le chef d’état-major des armées hondurienne, Romeo Vásquez Velásquez, est fortement soupçonné d’avoir réactivé un escadron de la mort portant le nom de Bataillon 14+5.

    Le nom du bataillon proviendrait du fait qu’il est formé de quatorze commandos militaires spécialisés en contre-insurrection, soigneusement choisis par Romeo Vásquez Velásquez, à qui ont été adjoints 5 commandos policiers provenant du Commando Spécial des Cobras. Pour la petite histoire Romeo Vásquez Velásquez, chef des armées au moment du putsch de juin dernier, a été nommé le 8 mars dernier gérant de l’entreprise Hondurienne de Télécommunications (Hondutel) par le président Porfirio Lobo Sosa.

    Sur ces deux points voir "Le Bataillon 14+5 de Romeo Vásquez Velásquez" et "Honduras : entreprises, taxes et militaires" ainsi que les autres articles dans lesquels il est cité

    [2] Billy Joya : Dans l’opération en cours il commande le 4° Bataillon (Cuarto Batallon) qui coordonne l’opération. C’est un ancien membre de l’escadron de la mort Bataillon 3-16, il était conseiller en sécurité du président de facto Roberto Micheletti après le Coup d’État de juin 2009.

    Pour en savoir plus sur ce triste sire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Billy_Joya


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  • L'ambassadeur vénézuélien à Alger : « Obama est prisonnier des 
lobbies »

    L’ambassadeur vénézuélien à Alger : « Obama est prisonnier des lobbies »

    Bien qu’il reconnaisse que le président américain soit apprécié à Caracas, le diplomate constate que la lune de miel avec Washington n’est pas pour demain.


    L’élection de Barack Obama n’a pas suffi pour détendre les relations entre les Etats-Unis d’Amérique et la République bolivarienne du Venezuela. Même si les USA ont changé de président et que « Obama est bien apprécié à Caracas, il n’en demeure pas moins que la politique de Washington à l’égard du Venezuela n’a pas changé ». C’est ce qu’a déclaré hier l’ambassadeur vénézuélien, Hector Michel Mujica, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son ambassade à Alger. Il a précisé que les relations diplomatiques avec « l’empire » ne sont pas aussi bonnes qu’on les présente. « Rien de nouveau sous le soleil de l’impérialisme. Nous voulons des relations de respect mutuel avec les USA, à condition qu’ils respectent notre souveraineté », a souligné M. Mujica. Cependant, le Venezuela constate avec regret les « ingérences permanentes » des Américains, a fait savoir l’ambassadeur.

    La secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton, en visite à Brasilia, le 2 mars dernier, a prêché comme une brebis égarée de l’arrière-cour américaine en déclarant : « Nous espérons un nouveau départ du gouvernement vénézuélien pour restaurer la propriété privée et revenir à l’économie de marché. » Une déclaration perçue à Caracas comme une énième immixtion des USA dans les affaires internes du pays. Au Venezuela, on ne se fait pas d’illusion quant à la normalisation des relations entre les deux pays. Même si Obama veut rompre avec la stratégie de son prédécesseur, « les lobbies américains, plus puissants, l’empêcheraient de normaliser les rapports entre nos deux pays », a fait savoir Hector Mujica.

    Bête noire de Washington

    Le diplomate n’a pas manqué de rappeler, à l’occasion, que depuis l’arrivée de Hugo Chavez aux commandes du pays en décembre 1998, le Venezuela « n’a pas cessé de subir les coups tordus d’une opposition étroitement liée à l’empire ». Des attaques « couronnées » par un coup d’Etat le 11 avril 2002. Hector Mujica est revenu sur cet événement qu’il a qualifié « de dictature la plus courte de l’histoire ». « Le patronat et un syndicat corrompu aidés par des généraux félons ont perpétré un coup d’Etat contre Chavez. Le putsch a eu rapidement l’approbation de Washington et de Madrid. Mais fort de sa popularité et de sa légitimité démocratique, 48 heures après le coup d’Etat, Chavez est revenu au pouvoir. »

    Conscient des « risques » qu’il encourt en raison des ses choix politiques et économiques qui ne « plaisent » pas aux USA, Chavez a œuvré pour bâtir un front de résistance. Des dirigeants acquis aux idéaux de « la bête noire de Washington » arrivent au pouvoir dans beaucoup de pays latino-américains. « Propulsé par ses succès au plan national comme au plan diplomatique, il a travaillé pour élargir ce front aux pays de l’hémisphère Sud », devait souligner l’ambassadeur du Venezuela. C’est pourquoi il dit souhaiter « une coopération très solide avec les pays en développement, dont l’Algérie ». Un pays avec lequel « nous devons multiplier les efforts afin d’arriver à un niveau de coopération très dense ». Ceci, même s’il admet qu’au plan économique, « il y a peu de choses qui se font entre nos deux pays ».


    Par Hacen Ouali 

    Source Ici


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  • RSF dénonce un autre meurtre de journaliste au Honduras, le sixième de cette année


    L'hécatombe continue dans le monde de la presse après un mois de Mars particulièrement sanglant , alerte le communiqué diffusé par RSF, dans lequel on spécifie qu'est écartée l'hypothèse du vol comme possible cause du décès .

    Chévez Hernández, 22 ans, chroniqueur de la station émettrice  radio W105, a été assassiné dimanche à San Pedro Sula.

    Le journaliste retournait chez lui accompagné de son cousin , quand un groupe d'inconnus les a interceptés et, après une brève discussion, a ouvert le feu contre eux,  causant leurs décès.

    Selon RSF, bien qu'on ne connaisse pas encore le mobile du crime, la policier a écarté qu'il puisse s'agir d'un vol puisqu'il  a été trouvé une importante somme d'argent sur les victimes.


    RSF souligne qu'avec le meurtre de six journalistes depuis le début de l'année, le Honduras est devenu le pays le plus dangereux dans le monde pour les journalistes.

    L'organisation a en outre dénoncé l'"impunité" qui règne dans le pays  envers les assassins de journalistes depuis le coup d'État du mois  de Juin .


    RSF denuncia otro asesinato de periodista en Honduras, el sexto de este año

    "La hecatombe continúa en el ámbito de la prensa tras un mes de marzo particularmente sangriento", alerta el comunicado difundido por RSF, en el que se precisa que está descartada la hipótesis del robo como posible causa de la muerte del reportero.

    Chévez Hernández, de 22 años, locutor de la emisora de radio W105, fue asesinado el pasado domingo en San Pedro Sula, la capital económica del país.

    Conocido como "El Huevo", el periodista regresaba a casa acompañado de un primo suyo, cuando un grupo de desconocidos los interceptó y, tras una breve discusión, abrió fuego contra ellos, causándoles la muerte a ambos, añade la nota.

    Según la organización de defensa de la libertad de prensa, aunque todavía se desconoce el móvil del crimen, "la policía descartó que se tratara de un robo pues entre las pertenencias de las víctimas se encontró una elevada cantidad de dinero.

    RSF destaca que, con el asesinato de seis periodistas en lo que va de año, Honduras se ha convertido en el país más peligroso del mundo para los profesionales de los medios de comunicación en 2010.

    La organización denunció además la "impunidad" que reina en el país centroamericano contra quienes cometen crímenes contra los profesionales de la información desde el golpe de Estado del pasado junio, en el que fue depuesto de la Presidencia Manuel Zelaya.

    Source ici


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  • Honduras : une seconde base militaire US sur le sol hondurien

    mardi 13 avril 2010, par Primitivi

    Les États-Unis ne sont pas en reste pour leur extension militaire, tandis qu’une négociation est en cours avec le Brésil pour l’installation d’une base près de Rio de Janeiro, que 7 bases vont bientôt être installées en Colombie, une nouvelle base militaire US a été inaugurée vendredi dernier au Honduras.

    L’installation de cette dernière dans un pays qui connait depuis juin 2009 un regain de démocratie est bien évidemment justifiée par (cocher la bonne réponse)
    - a/ la lutte contre le terrorisme
    - b/ la lutte contre le narcotrafic
    - c/ le déploiement d’une aide auprès de la population

    Aller on ne va pas vous faire bisquer, la bonne réponse est b.


    A la frontière avec le Nicaragua. Inauguration d’une nouvelle base militaire américaine au Honduras Prétenduement pour lutter contre le trafic de drogue.

    Caracas le 9 Avril - Inauguration ce jeudi au Honduras d’une nouvelle base militaire des USA, pour ’combattre le narcotrafic’.

    L’ambassadeur des USA dans ce pays a informé que le sien avait investi 2 millions de dollars dans la construction des installations, en plus de fournir 4 navires et d’aménager les accès.

    La base navale est sitée au nord-est du département de Gracias a Dios, frontalier avec le Nicaragua. Elle compte un bâtiment multifonctions, un centre d’opérations qui permet d’augmenter la capacité à héberger davantage de personnel, et un quai pour l’ancrage des vedettes de patrouille.

    Par ailleurs, le diplomate a aussi expliqué que la base sera dirigée par la Force Navale du Honduras, coordonnée avec l’assistance des officiers du ’Commando Sur’ de l’armée américaine.

    Il convient de rappeler que les USA possèdent déjà une installation militaire dans ce pays d’Amérique Centrale à Palmerola, dans le département central de Comayagua, et qu’ils ont la possibilité de faire atterrir des avions à longue portée grâce à la longueur de sa piste.

    Il est nécessaire de mentionner que, bien que la Maison Blanche nie quelque appui au coup d’état contre le président constitutionnel Manuel Zelaya, la base de Palmerola a été l’endroit où a été conduit au départ Zelaya, après le renversement qu’il a subi le 28 Juin 2009.

    Sources :
    El Tiempo (Honduras) "Instalan base naval de EEUU para combatir el narcotráfico"
    El Heraldo (Honduras) "Honduras inaugura base naval en La Mosquitia"
    Radiomundial (Venezuela) "Inaugurada nueva base militar estadounidense en Honduras"
    Aporrea (USA) "Inaugurada nueva base militar estadounidense en Honduras"
    Europapress (Espagne) "EEUU y Honduras inauguran una base naval cerca de Nicaragua para actividades contra el narcotráfico"
    Traduction/Synthèse : Alma


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  • Équateur : l’Équateur condamné face à Chevron

    mardi 6 avril 2010, par Primitivi

    Nous publions cet article du quotidien mexicain la Jornada, un article sous forme d’avertissement pour le gouvernement mexicain en place mais également sous forme de réaction scandalisée face à l’issue du différent entre l’Équateur et la compagnie pétrolière étasunienne Chevron.

    Alors que Chevron est reconnue coupable de pollutions extrêmement graves en Équateur, le petit pays vient d’être condamné par le tribunal de La Haye à payer 700 millions de dollars au groupe pétrolier pour non respect d’un traité commercial (aliénation commerciale ?) passé avec les États-Unis par un gouvernement précédent.

    Le président de l’Équateur, Rafael Correa, a annoncé hier qu’il proposera à l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur) – dont il exerce la présidence pro tempore – la création d’un front commun pour contrer le pouvoir croissant des transnationales, qui nous considèrent encore comme leur pré carré, leur colonie ; qui croient qu’elles peuvent piétiner notre dignité et souveraineté. La suite de tels assignations est un jugement émis par la Cour Pénale d’Arbitrage de la Haye, en Hollande, qui oblige le gouvernement de Quito à payer 700 millions de dollars au groupe pétrolier étasunien Chevron pour la violation du traité bilatéral d’investissements entre les États-Unis et l’Équateur. Alors que Chevron est sous le coup d’une plainte pour des dommages environnementaux de plusieurs millions de dollars sur le territoire équatorien.

    Cette confrontation entre les intérêts d’une nation et ceux d’une transnationale trouve son origine dans l’ignorance de plus en plus flagrante, de la part des grandes corporations, des principes de base de la souveraineté des États. Elle renforce également la capacité de pression et de chantage que les grandes compagnies ont acquises suite à l’accroissement de leur pouvoir économique, au sein d’un contexte mondial où le volume des ventes des plus grandes entreprises du monde surpasse la taille des économies de beaucoup d’États. Sans aller très loin on peut mentionner le fait que la totalité des gains de Chevron au cours de 2009 – environ 10,5 milliards de dollars – et bien supérieur au PIB d’Haïti – qui se situe à 7 milliards de dollars, selon les chiffres de 2008–, le pays la plus pauvre de l’hémisphère occidental, récemment dévasté par un tremblement de terre.

    Dans ce sens, le discours du président équatorien constitue un contrepoids salutaire au potentiel de prédation des multinationales qui, comme Chevron, mettent dos à dos les sociétés et le bien commun en fonction des intérêts économiques de leurs actionnaires sans faire cas des principes de souveraineté nationale.

    D’un autre côté, le conflit que vit aujourd’hui l’Équateur doit être une référence alarmante pour notre pays[NDT : le Mexique], dont l’industrie pétrolière se trouve, comme l’a annoncé le Comité National d’Études de l’Énergie, sous la menace de la signature de traités internationaux et des obligations consécutives qui, en cas de litige doivent être réglées devant des instances internationales dont les règles tendent à favoriser systématiquement les capitaux privés. Aujourd’hui, et contrairement à ce qui arrive en Équateur - qui par des paroles ferment tente de consolider sa souveraineté - le Mexique risque en plus de souffrir d’un recul du pouvoir de l’État sur les hydrocarbures si on prend en considération que le gouvernement actuel à l’intention de remettre en partie ou totalement l’industrie pétrolière mexicaine aux mains des intérêts privés, mexicains ou étrangers, comme cela a été évoqué mercredi dernier durant le Forum International sur l’Énergie qui s’est déroulé à Cancún.

    En somme, il est nécessaire et fortement souhaitable  que les autorités mexicaines voient dans l’actuel conflit entre l’Équateur et Chevron un précédent très néfaste qui leur serve d’avertissement, et qu’ils cessent leurs tentatives de céder le coeur de la souveraineté nationale à des particuliers.


    Source : La Jornada"Ecuador : defensa soberana y contrastes preocupantes"
    Traduction : Primitivi


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  • PRISONNIERS POLITIQUES ET TORTURE : COMPARONS CUBA AVEC... LA COLOMBIE - Azalea Roble


    Face à l'hypocrisie criminelle du Parlement européen : comparaisons entre Cuba et la Colombie… au sujet des prisonniers politiques et des tortures
    Dans un communiqué contre Cuba qui circule actuellement sur les blogs créés par la CIA, imprégné de mensonges jusqu’à la moelle et signé par des « intellectuels », il est écrit que Zapata Tamayo [photo] a été « brutalement torturé », ce qui est un mensonge crasse… mais peut-être est-ce parce que ces gens-là ne savent pas ce que signifie être « brutalement torturé », et devons-nous le leur rappeler...


    Diomedes Meneses [photo] : brutalement torturé par l’État colombien. Avec un couteau, les militaires de l’État colombien lui ont arraché un oeil, puis l'ont laissé sur une chaise roulante. Et maintenant, l’établissement pénitentiaire continue de le torturer, laisse la gangrène lui dévorer une jambe, lui refusant toute assistance médicale tandis que son corps pourrit littéralement et lui dévore la vie (1). Ça, c’est de la torture ! Il est criminel que ces signataires contre Cuba se laissent aller à une telle désinformation et fassent passer leurs actions anti-cubaines pour de l’« humanitarisme », alors qu'en réalité, l’humanité leur importe peu.
     
    L’oligarchie mondiale a déclenché une attaque haineuse contre Cuba ces derniers jours : une attaque médiatique, diplomatique et économique. L’oligarchie mondiale entretient contre Cuba une haine impérissable et marquée au fer rouge dans le cuir de ses intérêts. Il est assez normal que l’oligarchie voue une haine mortelle à Cuba, et plus particulièrement au système social dont jouit l’île, puisque Cuba est parvenue à consolider la seule révolution contemporaine de l’Amérique latine. En d'autres termes, Cuba est le seul pays d'Amérique latine à avoir atteint, grâce au courage de son peuple, mais aussi à des facteurs circonstanciels, historiques et contextuels, une réelle indépendance.
     
    Les autres pays latino-américains continuent de vivre avec des structures d'État qui obéissent à un ordre mondial clairement néo-colonial, sous un régime capitaliste dans lequel ils sont considérés comme des « pays-entrepôts », destinés au pillage dévastateur et à l’appauvrissement qui en résulte. Quelques pays jouissent d'un gouvernement progressiste, inspiré par les idées bolivariennes et socialistes, mais les structures d’un système exclusif tel que le capitalisme n’ont pas encore changé substantiellement. Cuba demeure le seul pays émancipé d’Amérique latine, après une révolution triomphante, consolidée par des années de résistance aux assauts des USA, de l’UE et de l’autoproclamé « monde libre » dans sa globalité.
     
    Et ce n’est pas faute de courage, ni d’amour, ni de sacrifices, que les autres peuples n’ont pas réussi la révolution que Cuba a accomplie… C’est parce que les oligarchies locales et l’ingérence étrangère systématique ont entretenu le despotisme des États répressifs en Amérique latine, à coup de massacres et de terrorisme d’État : toute velléité de revendication sociale des peuples a été contrée de manière criminelle. Les exemples sont nombreux...


    La révolution nicaraguayenne a été assassinée dès sa naissance, par ceux qui craignaient une révolution sur les terres continentales et dont les intérêts économiques et hégémoniques auraient été affectés par la consolidation de l’émancipation du peuple du Nicaragua : ils ont bombardé le Nicaragua pendant cinq ans et injecté la Contra (paramilitarisme) [photo] que la CIA finançait avec l’argent du narcotrafic (Iran-Contra).
     
    Tout comme elle finance aujourd’hui ses opérations cachées et des génocides contre tous les peuples qui tentent de se libérer : la CIA entretient l'État colombien criminel (au moyen de plans systématiques d’extermination de l’opposition, comme le plan « LASO » ou le plan « Baile Rojo »); l’oligarchie colombienne et les multinationales utilisent cet État comme instrument de leur pillage, faisant taire les résistances et les revendications sociales; et l’argent du narcotrafic, cogéré par l’oligarchie paramilitaire de Colombie et la CIA, finance les massacres contre la population colombienne (en plus de l’argent public provenant des impôts prélevés sur le peuple, des sommes doivent être levées rapidement pour mener certaines opérations de terrorisme d’État, et la gestion du narcotrafic permet de les obtenir).
    De son côté, la CIA utilise l’argent du narcotrafic pour financer ses opérations cachées contre les autres peuples qui cherchent à se libérer:
    • Coups d’État (le cas le plus récent en étant celui du Honduras),
    • Déstabilisation et financement du paramilitarisme contre le processus d’émancipation du Venezuela,
    • Paramilitarisme contre la résistance au Honduras,
    • Réactivation de la terreur paramilitaire au Pérou (en particulier dans les zones de grand intérêt pour les entreprises minières),
    • Infiltration de Maras et d’organisations visant la désintégration sociale en Amérique centrale, coordonnées au Guatemala par les sanguinaires PAC de Ríos Montt (2), etc...
    La gestion du narcotrafic est clairement une affaire de la CIA et, tant en Colombie qu'au Mexique, les intérêts du narcotrafic sont gérés par des mafias locales en rapport étroit (quand elles n'en font pas directement partie) avec les gouvernements eux-mêmes, et dont l'objectif est de neutraliser la revendication sociale par la terreur et d'assurer militairement le contrôle des ressources pour le grand capital, les intérêts du narcotrafic représentant une partie de ses revenus et servant de combustible au terrorisme d’État local et à l’exportation du paramilitarisme, sous les auspices de l’agence terroriste numéro un dans le monde, dont le siège est à Washington. Ainsi, tout ce qui se passe, s’installe ou se développe dans une région latino-américaine a un effet direct sur une autre région.
     
    Au milieu du pillage perpétré par les multinationales et l’oligarchie locale, et avec tout l’appauvrissement criminel que cause ce pillage … il est normal que l'existence d'un exemple vivant d’un autre système social possible soit considéré avec haine par les pilleurs : Cuba est le « mauvais exemple »… Les pilleurs savent que l’existence de Cuba révolutionnaire est une vitamine d’espoir pour tous les peuples d’Amérique et du monde.


    La misère en Amérique latine afflige tous les peuples pillés et appauvris : Cuba, parce qu'elle jouit d'un système différent, ne souffre pas de ces maux.
    Dans l’autoproclamé « monde libre » (le monde qui subit le système capitaliste), un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les 7 secondes. Aucun de ces enfants n’est cubain.
     
    Selon la FAO, 842 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique. Aucune d’entre elles n’est cubaine. Dans le « monde libre », 200 millions d’enfants vivent et dorment dans les rues; aucun d’eux n’est cubain.
     
    En Amérique latine et dans la Caraïbe, on compte 228 millions de pauvres, dont 102 millions en situation de complète indigence, soit 42% de la population en état de pauvreté et 20% dans l’indigence totale. Aucun d’entre eux à Cuba. (CEPAL. Sources actualisées au vu du dernier rapport du CEPAL et des prévisions de l’OCDE pour 2010, selon lesquelles 39 millions de personnes supplémentaires tomberont dans la pauvreté en 2010 (3))
    Chaque jour, quelque 35.000 enfants meurent dans le monde pour des raisons totalement évitables (UNICEF, rapport sur l’Etat mondial de l’enfance en 2009).


    Cuba, en dépit du blocus auquel elle est soumise, présente un indice de santé égal à ceux du "premier monde" (“un taux de mortalité infantile de 4,7 pour mille enfants nés vivants, et 26 des 169 municipalités cubaines présentent une mortalité infantile nulle" (Unicef))… et ce, parce qu’il y a une volonté, une décision politique, et surtout parce que le système cubain ne donne pas la liberté d’accumuler et de capitaliser dans des grands monopoles.
     
    C’est l’accumulation capitaliste qui empêche la majorité de subvenir à ses besoins les plus vitaux, comme c'est le cas dans le "monde libre".
    En Amérique latine, des dizaines de milliers de personnes meurent chaque année faute d’assistance médicale, sauf à Cuba : Cuba est le pays qui compte le nombre le plus élevé de médecins par habitant dans le monde et à Cuba, la médecine n’est pas une marchandise mais un droit humain.
    Actuellement, il meurt chaque année près de deux millions d’enfants dans le monde, uniquement faute d’eau potable et d'hygiène adéquate. Aucun enfant ne meurt à Cuba pour cette raison. (4)
    Néanmoins, les faiseurs d’opinion tentent sans cesse de dévaloriser et de détruire le système cubain, en mentant systématiquement et en cachant, évidemment, les chiffres exposés ci-dessus (que des organismes comme l’UNICEF ont pourtant dû reconnaître).
     
    À propos de Cuba, les médias de masse ne nous parlent que de supposés "prisonniers politiques"... Regardons dans le détail : la liste de ceux qui sont considérés comme des "prisonniers politiques", la plus gonflée de ces listes, n’atteint même pas les 50, parmi lesquels des personnes payées par la CIA pour promouvoir la désintégration sociale, des délinquants de droit commun qui ont frappé des femmes et des personnes arrêtées pour avoir placé des bombes dans des hôtels, ni plus ni moins.
     
    C’est impressionnant de voir comment le "monde libre" parle sans cesse des « prisonniers cubains », et paraît ne pas voir les milliers de prisonniers politiques mexicains, péruviens, nigérians, colombiens, parce que ce sont tous des prisonniers dont les médias de masse préfèrent ne pas parler… Ce traitement criminel des médias de masse contre les prisonniers politiques fait partie de la guerre médiatique : on s'efforce de cacher que dans les pays dont les régimes sont favorables au pillage des multinationales, il y a des milliers et des milliers de prisonniers politiques …
     
    Dans les régimes amis des USA et de l’UE, qui sont traités par les médias de masse comme des "démocraties exemplaires", tous ceux qui s’opposent à la spoliation sont emprisonnés, quand ils ne disparaissent pas quotidiennement... Et tandis que l'on tait la souffrance de milliers de prisonniers politiques sous les régimes vraiment dictatoriaux et tortionnaires comme au Nigeria ou en Colombie, la situation de 50 personnes emprisonnées à Cuba pour des délits de droit commun, ou pis, pour avoir reçu de l’argent de la CIA et pour avoir commis des attentats ayant fait des victimes à Cuba, est grossie et faussée.
     
    José Manzaneda, coordinateur de Cuba Information, le résume ainsi : "Les gouvernements des pays les plus puissants et les plus riches du monde s’appuient sur cet "argument" pour faire pression sur le gouvernement cubain et forcer des changements dans l’Île en faveur de leurs intérêts politiques et économiques …Il faut rappeler qu’aucun des soi-disant "dissidents" n’a été condamné pour délit d’opinion, mais en raison de sa collaboration directe avec le gouvernement des États-Unis (…). Les soi-disant "dissidents" cubains seraient frappés de peines bien supérieures pour leurs délits dans n’importe lequel des pays cités (5) (…) Il a été prouvé que tous avaient reçu, directement ou indirectement, des fonds du gouvernement des États-Unis et qu'ils avaient collaboré avec la politique de guerre contre leur pays (…) Les délits des soi-disant "dissidents" n’ont donc rien à voir avec la liberté d’expression, mais avec la collaboration avec une puissance étrangère ennemie.


    Les prisonniers politiques condamnés au silence : ne souffrent-ils pas, ne sont-ils pas humains ? Pourquoi les rendre invisibles ?
    7.500 prisonniers politiques en Colombie (6) sont complètement effacés par les médias de masse … Ce sont des syndicalistes, des étudiants, des maîtres d’école, des paysans, des écologistes, tous du peuple, emprisonnés en majorité sur la base de grossiers montages judiciaires et condamnés pour "terrorisme" … Le nombre de prisonniers politiques en Colombie est scandaleux, et leurs conditions de vie sont infrahumaines, puisque l’État colombien est l’un des principaux États tortionnaires du monde (OMCT). Mais la sous-évaluation médiatique de ces milliers de prisonniers politiques a eu raison même de l'esprit des personnes de « gauche », qui ne cherchent pas à savoir ce qu’il advient d’eux.
     
    Le terrorisme d’État en Colombie a fait disparaître plus de 50.000 personnes (7). La terreur d’État a déplacé de leurs terres plus de 4,5 millions de personnes, en faisant appel aux militaires et à leur bras paramilitaire, et les terres vidées de leurs habitants et de leurs revendications ont été offertes aux multinationales et à l’industrie agroalimentaire.
     
    Un "cadavre utile" pour réactiver la campagne de haine contre Cuba; la haine de l’équité dans un monde où 2.000 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté
    Selon l’ONU, la pauvreté a atteint en 2009 des limites insoupçonnables, 2 milliards de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Et même dans les pays riches comme les USA et l’UE, le système d’exclusion engendre aussi des millions de pauvres, puisque, selon l’étude, 35 millions de personnes vivent dans la pauvreté aux États-Unis, et plus de 60 millions de personnes sont en dessous du seuil de pauvreté en Europe. Dans le monde, 1 milliard 200 millions de personnes souffrent tous les jours de la faim, dont 350 millions d’enfants. Tout cela en raison de la répartition injuste de la richesse, puisque notre planète dispose de ressources suffisantes pour subvenir aux besoins de tous …


    Les 2% de personnes les plus riches possèdent plus de la moitié de la richesse totale de la planète, tandis que l’ensemble des plus pauvres de la population adulte du monde dispose d’à peine 1 pour cent de la richesse pour survivre. Selon un rapport de l’Institut mondial de recherche sur le développement économique de l’UNU (UNU-WIDER), "la richesse est essentiellement concentrée en Amérique du Nord, en Europe et dans les pays à hauts revenus de l’aire Asie-Pacifique (Australie et Japon)".
     
    "La population de ces nations possède 90% du total de la richesse mondiale". (8) [Campagne Amnesty International : Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l'Homme sont violés]
     
    À Cuba, la mort d’Orlando Zapata Tamayo (9) a offert à la propagande anti-cubaine le prétexte rêvé pour une intensification de l’agression économique, diplomatique et médiatique que subit l’île en permanence. Maintenant, après 50 ans de recherche d'un martyr, qu'ils n’ont jamais trouvé parce que la Cuba révolutionnaire respecte les droits de l’homme (contrairement aux gouvernements répressifs de la région, cyniquement appelés"démocraties"), ils ont enfin leur "cadavre utile". Avec leur désinformation et leur lavage de cerveau systématique, la corporation anti-cubaine et la CIA ont poussé à la mort le prisonnier de droit commun Orlando Zapata Tamayo, pour disposer d'un cadavre à transformer en "cadavre d'un dissident", et pouvoir ainsi armer la guerre médiatique, économique et diplomatique contre Cuba.
     
    La mort est toujours triste, et le plus triste de tout cela est qu’Orlando Zapata Tamayo a été poussé à la mort par ceux-là mêmes qui maintenant l'exploitent
    Il est probable que l’homme, manipulé et sacrifié, ne s’est pas rendu compte de la réalité imminente de sa mort, ni que sa mort allait être utilisée de manière aussi vile qu’aujourd’hui, où il est devenu le "martyr" de ceux qui l’ont assassiné par induction … Dans un enregistrement téléphonique, on découvre la conversation cynique entre deux petits chefs des mercenaires cubains de Miami qui agissent à Cuba, payés par la CIA. Dans la conversation entre Yaniset Rivero, membre de l’organisation contre-révolutionnaire "Directoire démocratique cubain,"dont le siège est à Miami, et Jean Charles González Leiva, son agent à Cuba, il est évident que la vie d’Orlando Zapata Tamayo ne les préoccupe pas, leur véritable souci n'est pas que la mère accompagne son fils, mais de pouvoir l’utiliser pour une conférence de presse; la conversation fait froid dans le dos, je vous invite à l’écouter dans une vidéo (10).


    La CIA et la corporation de la mafia cubaine de Miami voyaient Zapata comme un "indispensable" : quelqu’un qui leur était plus utile mort que vivant, puisque mort, il devenait le "martyr" souhaité. En 50 ans, les antirévolutionnaires du monde n’avaient pas pu mettre en avant une mort lors d'une grève de la faim à Cuba (pas comme en Espagne, en Colombie, aux États-Unis, au Pérou … etc., etc. ..), et maintenant cette mort paraît les "combler" parce qu’ils peuvent étayer leurs mensonges sur Cuba par un mort réel, bien que ce mort ait péri dans des circonstances très différentes de celles que répandent les médias de masse (mais la vérité est un "détail" : la désinformation donnera à sa mort les caractéristiques voulues par la guerre médiatique contre Cuba).
     
    José Manzaneda résume ainsi cette affaire lamentable : "Contrairement à ce que proclament les médias, Zapata ne faisait pas partie du groupe de 75 personnes arrêtées à La Havane en mars 2003 pour leurs liens avec le gouvernement des États-Unis. Ce gouvernement n’a pas inscrit son nom sur la liste de soi-disant prisonniers politiques présentée à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. C’est en prison qu’il a été recruté par Oswaldo Payá et Marta Beatriz Roque, représentants de la contre-révolution cubaine la plus fidèle à Washington. Sa famille a commencé alors à recevoir de l’argent d’organisations de la mafia de Miami, comme la Fondation nationale cubano-américaine, financée par le gouvernement des États-Unis et responsable de la mort de nombreux civils dans des actions terroristes menées à Cuba (…)
     
    Elles l’ont poussé à arrêter cette grève de la faim pour exiger des choses impossibles (un téléphone et une cuisine dans sa cellule), commencée le 18 décembre 2009. Bien qu’il ait toujours refusé de recevoir une assistance médicale, il a été traité et soigné contre sa volonté dans divers hôpitaux du pays. Un an auparavant, en mars 2009, il avait été opéré d’une tumeur au cerveau. Les mensonges publiés dans les médias sont innombrables, mais la version selon laquelle il serait mort parce que le directeur de la prison aurait refusé de lui donner de l’eau pendant 18 jours est particulièrement scandaleuse. Il est finalement décédé le 23 février 2010 dernier d'une pneumonie bilatérale. De cette manière, la soi-disant "dissidence" cubaine, méprisée par l’immense majorité du peuple de Cuba pour son caractère mercenaire, a obtenu une complicité médiatique et diplomatique sans précédent et un martyr autour duquel elle peut articuler sa stratégie de survie." (11)


    Cette affaire révèle le caractère ignominieux de ces groupuscules coordonnés par la CIA, dont le membre-terroriste le plus mémorable, Posada Carriles, a assassiné 73 personnes dans l’attentat contre l’avion cubain en 1976, à La Barbade. La nouvelle campagne de propagande calomnieuse contre le système social et le gouvernement cubains bénéficie d’un espace infini dans les médias de masse : tous consacrent à l'affaire un temps proportionnel aux intérêts économiques bénéficiaires de la calomnie contre Cuba, seul pays réellement indépendant d’Amérique latine.
     
    Ainsi, les médias avancent-ils des informations tendancieuses et feignent l'humanité dans leur attaque de désinformation à l'encontre de Cuba, cette même humanité qu’ils refusent aux milliers de prisonniers politiques, torturés et assassinés dans les autres pays du monde. Dans le cadre de cette agression orchestrée par la CIA, de multiples blogs ont été créés afin de manipuler l’opinion publique contre Cuba.
     
    Le Parlement européen et son double jeu : tandis qu’il condamne Cuba, il soutient les "démocraties" les plus génocidaires de la planète
     
    Le gouvernement espagnol lui-même et son président ont contribué activement à l’attaque : "Et d'ici, nous devons exiger du régime cubain qu’il rende leur liberté aux prisonniers de conscience et qu’il respecte les droits de l’homme." Discours de Zapatero.
    Les médias ressassent inlassablement : "Le Parlement européen a approuvé une résolution qui condamne la mort du dissident cubain Orlando Zapata. Le texte approuvé par les deux grands groupes, le parti populaire et le parti socialiste, critique la détérioration des droits de l’homme dans l’île" (TV espagnole) … et les grands titres font écho à l’éternelle désinformation à laquelle se plie le Parlement européen, qui ne s'est jamais renseigné sur les raisons pour lesquelles Tamayo faisait la grève de la faim : il exigeait un téléphone et une cuisine dans sa cellule, ce qui ne sont pas des exigences à caractère social ou humaniste, visant à obtenir un mieux pour la majorité; ce sont des revendications égoïstes, des revendications pour lesquelles aucun prisonnier, en aucun endroit du monde, n'aurait obtenu gain de cause … mais il en ressort qu'en refusant de satisfaire à ces caprices, le gouvernement cubain a pratiqué la "torture" … alors que les mêmes médias négligent la véritable torture qui se pratique dans les prisons d'autres lieux du monde.
     
    Il y a même eu des "intellectuels et des artistes" espagnols pour signer un communiqué dont le texte est un modèle aberrant de désinformation contre Cuba. Je reproduis ici une partie de la lettre impossible à signer tant elle contient de mensonges, un par ligne :
     
    "Pour l’élargissement immédiat et sans conditions de tous les prisonniers politiques détenus dans les prisons cubaines; pour le respect de l’exercice, de la promotion et de la défense des droits humains dans n’importe quelle partie du monde; pour la dignité et le courage d’Orlando Zapata Tamayo, injustement emprisonné et brutalement torturé dans les geôles castristes, mort des suites d'une grève de la faim dénonçant ces crimes et l'absence de droits et de démocratie dans son pays; pour le respect de la vie de ceux qui courent le risque de mourir comme lui pour empêcher le gouvernement de Fidel et de Raúl Castro de continuer d’éliminer physiquement ses critiques et ses opposants pacifiques, en les condamnant à des peines allant jusqu’à 28 ans de prison pour "délit" d’opinion; pour le respect de l’intégrité physique et morale de chaque personne; nous signons cette lettre, et exhortons à la signer tous ceux qui ont choisi de défendre leur liberté et celle des autres ». (12)
     
    Dans leur communiqué contre Cuba, imprégné de mensonges jusqu’à la moelle et signé par « des intellectuels », il est écrit que Tamayo a été "brutalement torturé" … ce qui est un mensonge crasse … mais peut-être est-ce parce que ces gens là ne savent pas ce que c’est d’être "brutalement torturé" et devons- nous le leur rappeler …. La simple comparaison entre Cuba et la "démocratie" préférée de l’Espagne et de l’UE (celle qui torture systématiquement des milliers de prisonniers politiques, dans le cadre du plan de "pacification" et de sauvegarde des intérêts des multinationales … je parle de l’État colombien), met en lumière cette hypocrisie complice.
     
    Il faut dire à tous ceux qui feignent l’humanisme que s’ils ont réellement un brin d’humanité dans leurs motivations et s'ils croient réellement faire quelque chose contre la « torture » en salissant Cuba et en répandant des mensonges à son sujet, si ce qu’ils veulent, c’est agir contre la torture, il vaut mieux le faire contre la torture réelle et non pas en suivant la désinformation macabre. Par exemple, ils pourraient se mobiliser en masse pour Diomedes Meneses, brutalement torturé par l'État colombien : Avec un couteau, les militaires de l’État colombien lui ont arraché un oeil, puis l'ont laissé sur une chaise roulante. Et maintenant, l’établissement pénitentiaire continue de le torturer, laisse la gangrène lui dévorer une jambe, lui refusant toute assistance médicale tandis que son corps pourrit littéralement et lui dévore la vie. Ca, c'est de la torture. (13) Il est criminel que ces signataires contre Cuba acceptent une telle désinformation.


    Ils pourraient aussi se mobiliser pour cet autre cas de torture avec sévices :
     
    Le prisonnier politique colombien Carlos Iván Peña Orjuela [photo] subit la torture que constituent la disparition et l'assassinat de membres de sa famille, sans doute la torture la plus atroce jamais imaginable. Le prisonnier politique colombien Carlos Iván Peña a subi des pressions de la part de fonctionnaires de la police judiciaire de la SIJIN pour qu'il témoigne contre des paysans innocents de la région du Magdalena Medio et devant son refus, la police a fait disparaître son frère cadet, emprisonné sa compagne et menacé d'assassiner également son fils de 6 ans. (14)
     
    La disparition forcée et l'homicide de Omar Daniel Rodríguez Orjuela, âgé de 25 ans, frère cadet du prisonnier politique Carlos Iván Peña Orjuela, s'est produite le 29 janvier dans la ville de Bogotá. Deux semaines plus tard, le 15 février 2010, Mme Yolanda Cañón, également de la famille du prisonnier politique, a été arrêtée ; c'était elle qui s'occupait du fils de Carlos Iván Peña, un enfant de 6 ans à peine ... L'agent de la SIJIN Juan Carlos Celis Torres a averti le prisonnier politique, après la disparition et l'assassinat de son frère et après l'emprisonnement de sa compagne, que s'il persistait à refuser de “collaborer”, les détentions et les agressions contre sa famille se poursuivraient. Textuellement : “Je t'ai demandé de collaborer, mais tu ne veux pas collaborer et donc (…) je dois aller la capturer et en plus, j'ai d'autres petits cadeaux pour toi …”.
     
    C'est avec une profonde tristesse que le prisonnier politique Carlos Iván Peña Orjuela déclare que tant son frère assassiné que Yolanda Cañón étaient les seules personnes qui lui rendaient visite en prison et que maintenant, il craint principalement pour la vie de son fils.
     
    L'humanité rendue invisible de Diomedes : torturé par l'État colombien, qui lui a arraché un oeil avec un couteau.
     
    Il est révoltant que Ana Belén, Víctor Manuel Almodóvar et d'autres signataires de la calomnie contre Cuba ne bougent pas le petit doigt pour les prisonniers politiques torturés en Colombie, et viennent maintenant avec cette histoire fausse selon laquelle Zapata Tamayo aurait été "torturé"... Un tel mensonge est inhumain... Reste à voir s'ils vont se mobiliser pour Diomedes Meneses, avant qu'on l'ampute d'une autre partie de son corps, ou pour Carlos Iván Peña, pour éviter l'assassinat de son petit garçon de 6 ans … Ou pour les milliers de prisonnières politiques en Colombie, mères d'enfants qui se trouvent dans l'indigence la plus complète …
     
    Ou bien se peut-il que le fait que des militaires et des policiers du régime colombien (le mot “régime” est ici bien trouvé) aient arraché un oeil à Diomedes Meneses avec un couteau ne soit pas de la torture ? Ou bien Diomedes ne serait-il pas un être humain ? Ou bien se peut-il qu'il ne soit pas intéressant de sauver et de défendre Diomedes Meneses, parce qu'en le rendant visible, on mettrait au jour le cloaque qu'est la dictature colombienne... qu'en Espagne on présente comme une "démocratie" alors qu'on ne cesse d'insulter Cuba et de mentir à son sujet ?


    7 sociétés contrôlent 70% des médias de masse dans le monde.
     
    Le niveau d'influence et de contrôle des médias de masse est beaucoup plus important et sérieux que ce que l'on pense communément. Les médias de masse définissent notre idéologie, notre comportement, notre système de valeurs; l'industrie culturelle est la partie la plus importante de la superstructure destinée au maintien du système capitaliste.
     
    Jerry Mander, président du Forum international de la globalisation nous donne quelques informations : “7 sociétés contrôlent 70% des médias de masse dans le monde; en d'autres termes, 7 entreprises privées contrôlent la télévision, les satellites, les agences de presse, les réseaux de câbles, les revues, la radio, les périodiques, les maisons d'édition, la production cinématographique, les connexions à Internet, la distribution des films, tous les moyens de communication et de diffusion. C'est la plus grande concentration de propriété de toutes les industries, et cette industrie ne fait pas le commerce de choses mais de consciences; son objectif est de mettre des choses dans la tête des gens. Et c'est la façon dont les gens acquièrent bon nombre des idées avec lesquelles ils vivent (…) les 7 sociétés qui monopolisent l'industrie culturelle mondiale sont : Fox News, Time Warner, Disney, Sony, Bertelsmann, VIACOM et General Electric”.

    (15)

    Cette concentration de la propriété de l'industrie culturelle explique l'uniformisation de la pensée, l'adoption de valeurs qui normalisent l'acceptation du système capitaliste avec toutes ses aberrations d'exclusion; et, évidemment, ce monopole de l'industrie culturelle explique le fait systématique de l'agression contre Cuba : Cuba en soi véhicule des valeurs contraires à celles qui sous-tendent le capitalisme, et par sa seule existence montre qu'un autre système est possible, un système socialiste dont les valeurs tournent autour de l'être social, et non de l'accumulation de capital. Cet “humanitarisme” qui sert de couverture à la guerre contre Cuba doit être dénoncé; et si l'on compare la médiatisation de la désinformation à l'encontre de Cuba et le silence systématique sur les réalités ignominieuses dans d'autres parties du monde, on mesure alors l'immensité de l'hypocrisie.
    Voici deux faits réels des plus importants contemporains du cas de Zapata Tamayo, et qui ont été complètement passés sous silence par les médias de masse :
    • L'assassinat systématique et la disparition de dirigeants sociaux, de professeurs et de syndicalistes au Honduras, après le coup d'État et l'instauration de la dictature, le 27 juin 2009, dirigée d'abord par Micheletti puis par Porfirio Lobo. On a compté plus d'une centaine d'assassinats, des dizaines de disparitions forcées et d'innombrables cas de torture. Claudia Larissa Brizuela, membre du Front national de résistance populaire (FNRP), opposé au coup d'État, a été assassinée le 24 février 2010, un jour après le décès de Zapata. Les médias de masse n'en ont pas touché un mot. (16)
    • Un autre cas scandaleux qui illustre la duplicité et la complicité des médias de masse, avec occultation de situations de génocide, réside dans les violations systématiques des droits de l'homme en Colombie, dont, pour la période contemporaine de l'affaire Zapata ,des bombardements avec morts d'enfants (17), l'aveu de 30.470 assassinats par des paramilitaires confessés (18), ainsi que l'aveu des liens de plusieurs politiciens avec les paramilitaires, et plusieurs assassinats politiques et disparitions, le plus récent étant celui de Jhonny Hurtado, éminent dirigeant social et défenseur des droits de l'homme du Bajo Ariari(Meta), qui avait dénoncé, fin décembre 2009, de graves violations des droits de l'homme dans la région. (19).
    •  
    • "Il convient de noter que notre camarade a été à plusieurs reprises délégué par la communauté pour présenter les plaintes sur le thème des droits de l'homme et, lors de la récente visite dans la municipalité de la Macarena (Meta), de représentants de l'organisation Justice pour la Colombie, de parlementaires, de syndicalistes et d'autres personnalités anglaises, il a fait partie de la délégation de paysans, de dirigeants communautaires et de défenseurs des droits de l'homme qui ont fait connaître les violations des droits de l'homme perpétrées dans la zone", précise le communiqué émis par l'organisation paysanne des droits de l'homme du Bajo Ariari.


    Jhonny Hurtado avait dénoncé la découverte macabre de la plus grande fosse commune du continent américain. Cette fosse a elle aussi été passée sous silence par les médias de masse : elle contient les restes d'au moins 2.000 personnes; elle se trouve à La Macarena, dans le département du Meta. Depuis 2005, l'Armée, déployée dans la région, y a enterré des milliers de personnes, ensevelies dans l'anonymat.
     
    Consolider le silence autour des génocides : tâche conjointe remplie par le silence médiatique et l'assassinat de ceux qui osent élever la voix contre la barbarie
     
    On veut passer sous silence cette découverte, que l'on ne peut comparer qu'aux fosses nazies quant à sa dimension; les médias de masse, obéissants, n'en parlent pas … et pour consolider le silence, on assassine les personnes qui osent dénoncer, comme ce fut le cas de Jhonny Hurtado.
     
    La population de la région, alertée par l'infiltration dans l'eau potable des chairs en putréfaction des cadavres, et frappée par les disparitions, avait déjà dénoncé l'existence de la fosse à plusieurs reprises en 2009, mais en vain … car le parquet ne lançait pas d'enquête. C'est grâce à la persévérance des proches des disparus et à la visite d'une délégation de syndicalistes et de parlementaires britanniques qui enquêtait sur la situation des droits de l'homme en Colombie, en décembre 2009, que l'on est parvenu à faire connaître ce crime horrible perpétré par l'armée.


    Le juriste Jairo Ramírez, secrétaire du Comité permanent pour la défense des droits de l'homme en Colombie, a décrit la scène épouvantable en ces termes : "Ce que nous avons vu nous a fait froid dans le dos. Une infinité de cadavres et en surface, des centaines de planches de bois de couleur blanche portant l'inscription NN, avec des dates allant de 2005 à aujourd'hui. Le commandant de l'armée nous a dit qu'il s'agissait de “guérilleros morts au combat”, mais les gens de la région nous parlent d'une multitude de dirigeants sociaux, de paysans et de défenseurs communautaires disparus". (20)
     
    La délégation asturienne a dénoncé la volonté ostensible de modifier la scène du crime : “Personne ne protège le lieu. Personne n'empêche quiconque de dissimuler les preuves. Qu'un tracteur puisse entrer et entremêler les cadavres anonymes, les sortir et les emporter ailleurs”. (21) “Nous demandons aux institutions responsables de l'État colombien de mettre en oeuvre les mesures de précaution nécessaires pour protéger les informations déjà enregistrées dans les documents officiels, de prendre les mesures de précaution nécessaires pour sécuriser le périmètre afin d'empêcher la modification des lieux, l'exhumation illégale des cadavres et la destruction des preuves (… )il est fondamental de créer un Centre d'identification légiste à La Macarena afin de pouvoir individualiser et identifier pleinement les cadavres NN ici enterrés.” (22)
     
    La découverte de cette fosse exceptionnelle, qui est le reflet d'un État criminel, a été presque totalement passée sous silence par les médias de masse… les intérêts économiques en Colombie “exigent” le maintien d'un régime criminel qui fait taire les revendications sociales… et par conséquent, le silence médiatique autour du génocide …s'impose. (23)
     
    La mort et la souffrance importent peu aux médias de masse, à l'Union européenne et aux USA. Ce qui leur importe en réalité, ce sont les affaires, et leurs préoccupations sont fonction de leurs intérêts économiques … le caractère humanitaire est un déguisement : ils se soucient peu de Zapata Tamayo, pas plus qu'ils ne se soucient des torturés Diomedes Meneses et Carlos Iván Peña Orjuela, ni des morts honduriens et colombiens. Zapata Tamayo n'est utile que dans la guerre médiatique qu'ils livrent contre Cuba. Ils cherchent à annihiler le système cubain, ses valeurs et l'espoir qui irradie de sa révolution dans le coeur des autres peuples.
     
    Cependant, face à tous les pièges ourdis par la CIA contre Cuba (paiement de mercenaires à Cuba pour provoquer la déstabilisation, comme les “dames en blanc”), le peuple cubain répond, comme on peut le voir dans cette vidéo qui, de toute évidence, n'a pas été diffusée par le monopole des médias de masse au niveau mondial. Voyez comment le peuple cubain conspue les “dames en blanc” mercenaires et défend sa révolution: http://www.youtube.com/watch?v=Flsj3-w7wjo&feature=player_embedded
    Et dans cette autre vidéo, le lecteur pourra comparer ce que les médias de masse appellent la “répression à Cuba” avec la véritable répression que les médias ne dénoncent jamais comme “répression brutale” (images de répression en Europe, sans parler du Mexique ou de la Colombie, qui apparaissent brutales comparées aux images présentées comme la “ répression à Cuba”: http://www.youtube.com/watch?v=BHQvyifbRfw&feature=player_embedded


    Azalea Roble

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    NOTES


    (1) Tortures infligées à Diomedes Meneses, et campagne :
    http://www.comitedesolidarité.com/index.php?option=com_content&task=view&id=273&Itemid=1
    http://colombia.indymedia.org/uploads/2009/03/campa_a_libertad_diomedes_internet.pdf

    (2) PAC: “Patrouilles d'autodéfense civile”, les dénominations du paramilitarisme obéissent à leur fonction : perpétrer le terrorisme d'État de manière cachée, et à cette fin, ils adoptent des dénominations contenant des mots comme “défense”, “autodéfense”, “pacificateurs”, “paix”, etc.… Nous voyons que PAC et AUC (“Autodéfenses unies de Colombie”, paramilitaires en Colombie) obéissent à un modèle très comparable, dicté depuis les bureaux militaires des États-Unis ( École des Amériques, CIA, etc.…). Comble du cynisme, au Guatemala, l'État récompense aujourd'hui les PAC pour les massacres perpétrés qui ont fait 200.000 disparus et assassinés. Pour en savoir plus au sujet des PAC: http://business.highbeam.com/6111/article-1G1-90465361/compensan-los-victimarios-guatemala-entidades-defensoras
    En 2002, le cabinet économique du Guatemala a créé un nouvel impôt pour l' “indemnisation”(!) des ex-PAC. Il s'agit de payer les assassins paramilitaires pour leur silence. Les fortes protestations des milieux sociaux et des droits de l'homme ont retardé ces “paiements”, mais les PAC maintiennent le Guatemala en alerte rouge en les réclamant, bien qu'elles continuent de tirer des revenus juteux des assassinats (les PAC coordonnent avec la police les Maras et leurs intérêts). http://business.highbeam.com/6111/article-1G1-90465361/compensan-los-victimarios-guatemala-entités-defensoras

    (3) L'Amérique latine et la Caraïbe sont la région où règne la plus grande inégalité au monde en termes de répartition des revenus et des actifs tels que la terre, le capital, la santé, l'éducation et la technologie. Comme l'écrit Alicia Bárcena, secrétaire exécutive de la CEPAL, en octobre 2009 : “Il existe encore des niveaux inacceptables d'inégalité sociale et de segmentation dans notre région... Et on compte encore 181 millions de Latino-Américains pauvres et plus de 70 millions d'indigents". http://www.oei.es/noticias/spip.php?article5743

    Selon le rapport de la CEPAL, “Panorama social de l'Amérique latine, 2009”, en Amérique latine, on compte un total de 189 millions de Latino-Américains qui vivent dans la pauvreté, 34% de la population totale de quelque 550 millions. Et on prévoit que "39 millions de personnes de plus tomberont en dessous du seuil de pauvreté en Amérique latine d'ici fin 2010", a indiqué l'OCDE dans son rapport "Panorama économique" publié au Portugal pendant le XIXe sommet ibéro-américain en 2009. http://www.eleconomista.es/mercados-cotizations/noticias/1737831/11/09/Treinta-y-nueve-millones-de-nuevos-pobres-en-America-Latina-en-2010.html Selon les estimations, l'Amérique latine compterait 228 millions de pauvres et plus de 70 millions d'indigents. Ces chiffres sont écrasants et derrière eux se cachent les tragédies humaines dont souffrent quotidiennement des millions de personnes : mort par dénutrition, malformations congénitales dues à la dénutrition, à la pollution des eaux, aux fumigations ; violence intrafamiliale, homicides, viols, prostitution adulte et infantile galopante, esclavage moderne, travail des enfants …violations systématiques des droits humains les plus élémentaires à l'alimentation, au logement, à l'éducation, à l'hygiène, à la santé et à une vie digne … tandis que quelques sociétés et familles oligarques monopolisent les gains et détruisent les cultures et les forêts.

    (4) Actuellement, presque deux millions d'enfants meurent chaque année faute d'eau potable et d'hygiène adéquate, rapport du PNUD 2009: http://www.undp.org/spanish/publications/annualreport2009/pdf/SP_FINAL.pdf

    (5) http://www.cubainformacion.tv/index.php?option=com_content&view=article&id=14151%3Aiaplicamos-la-legislacion-de-otros-paises-a-los-qdisidentesq-cubanos&catid=39&Itemid=86

    Le Code pénal des États-Unis prévoit une peine de 20 ans pour celui qui préconise le renversement du gouvernement ou de l'ordre établi, 10 ans de prison pour celui qui émet de “fausses déclarations” dans le but d'attenter aux intérêts des États-Unis, et 3 ans pour celui qui “entretient (...) une correspondance ou des relations avec un gouvernement étranger (...)”

    Le Code pénal espagnol punit d'une peine de 4 à 8 ans ceux qui “ont entretenu des relations d'intelligence ou des relations de quelque nature que ce soit avec des gouvernements étrangers (...) dans le but de nuire à l'autorité de l'État ou de compromettre la dignité ou les intérêts vitaux de l'Espagne ”, et d'une peine de 10 à 15 ans ceux qui se sont rendus coupables (…) de tenter de destituer le Roi d'Espagne ou de supprimer ses pouvoirs.

    La France punit d'une peine allant jusqu'à 30 ans et 450.000 euros d'amende “le fait d'entretenir des relations d'intelligence avec une puissance étrangère, (...)”. Les dénommés “dissidents” cubains recevraient des peines bien supérieures pour leurs délits, s'ils les commettaient dans l'un quelconque des pays cités et dans d'autres non mentionnés.

    (6) Campagne pour la libération des prisonniers politiques en Colombie : http://www.arlac.be/A2009/2009/Tlaxcala.htm . La Campagne européenne 2009-2011 pour la libération des prisonniers politiques en Colombie a été lancée à Bruxelles, en Belgique. Ces prisonniers sont au nombre de 7500, pour la plupart des prisonniers d'opinion et des militants sociaux - quand ce ne sont pas des ouvriers, des paysans, des indigènes ou des étudiants qui luttent pour une Colombie digne, dans la paix et la justice sociale -. Les associations et les personnes du monde entier qui souhaitent soutenir la campagne pour la libération des prisonniers politiques en Colombie sont les bienvenues. Pour signer, cliquez sur le lien suivant : http://www.tlaxcala.es/detail_campagne.asp?lg=es&ref_campagne=14

    (7) Terrorisme d'État, 50.000 disparus en Colombie : http://justiciaypazcolombia.com/50-000-personas-desaparecidas-en

    (8) Une étude révèle que les 2 % de millionnaires dans le monde possèdent la moitié de la richesse mondiale : http://update.unu.edu/esp/archive/issue44_22.htm

    (9) À propos de Zapata Tamayo :
    http://www.cubadebate.cu/noticias/2010/03/02/orlando-zapata-tamayo-un-caso-de-manipulacion-politica-video/
    http://www.rebelion.org/noticia.php?id=101143
    http://www.kaosenlared.net/noticia/cuba-medios-occidentales-suicidio-orlando-zapata-tamayo

    (10) Orlando Zapata Tamayo, victime de la manipulation politique. Conversation cynique entre 2 mercenaires : http://www.youtube.com/watch?v=gN6Sr78TDM0&feature=player_embedded#

    (11) José Manzaneda : “Les mensonges publiés dans les médias sont innombrables, mais la version selon laquelle il est mort parce que le directeur de la prison aurait refusé de lui donner de l'eau pendant 18 jours est particulièrement scandaleuse. ” http://www.kaosenlared.net/noticia/orlando-zapata-delincuente-convertido-martir-estrategas-guerra-contra-

    (12) Communiqué de désinformation circulant sur les blogs lancés par la CIA: http://www.kaosenlared.net/noticia/artistas-del-psoe-contra-cuba

    (13) Pour adhérer à la Campagne pour la vie et contre la torture de Diomedes Meneses: http://colombia.indymedia.org/uploads/2009/03/campa_a_libertad_diomedes_internet.pdf , ou écrire à fcsppsantander@gmail.com

    (14) Le prisonnier politique colombien Carlos Iván Peña Orjuela subit la torture que constituent la disparition et l'assassinat de membres de sa famille : http://www.kaosenlared.net/noticia/desaparicion-familiares-torture-contra-presos-politicos-alto-État-ge

    (15) 7 sociétés contrôlent 70% des médias de masse dans le monde : http://www.youtube.com/watch?v=cObHaBvi-aU&feature=player_embedded#

    http://www.kaosenlared.net/noticia/video-sobre-control-informacion-mundo-poder-mediatico-corporations-je

    (16) Au sujet du Honduras, de la résistance populaire et de la vague génocidaire d'assassinats et de disparitions lancées depuis la dictature, avec recours au paramilitarisme, je recommande le journaliste Dick Emanuelsson, dont la couverture est constante, investigatrice et accompagne les communautés populaires honduriennes : http://dickema24.blogspot.com/ Au sujet de Claudia Larissa Brizuela : http://www.rebelion.org/noticia.php?id=101209

    (17) Bombardements pour dégager des zones de haut intérêt économique pour les multinationales Muriel Mining, Anglo Gold et Glencore : http://justiciaypazcolombia.com/Muere-bebe-de-20-dias-de-nacido
    http://www.kaosenlared.net/noticia/uribe-bombardea-indigenas-colombianos-objetivo-entregarle-tierras-mult
    http://www.kaosenlared.net/noticia/video-bombardeo-pueblo-originario-alto-guayabal-colombia

    (18) Rapport du 16.02.2010 Les paramilitaires avouent 30.470 assassinats: http://www.telesurtv.net/noticias/sections/nota/66984-NN/ex-paramilitares-colombianos-reconocen-haber-cometido-cerca-de--30-mil-500-asesinatos/

    (19) Assassinat de Jhonny Hurtado: http://prensarural.org/spip/spip.php?article3738

    (20) Antonio Albiñana, «Découverte en Colombie d'une fosse commune contenant 2.000 cadavres», Público.es, 26 janvier 2010.

    (21) http://www.pachakuti.org/textos/hemeroteca/2010_1/fosas-poco-comunes.html

    (22) http://www.rebelion.org/noticia.php?id=100450&titular="europa-no-puede-firmar-un-tlc-con-un-État-violador-de-los-derechos-humanos"-

    (23) http://www.kaosenlared.net/noticia/alerta-medios-ocultan-mayor-fosa-comun-america-mientras-État-colombi

    Plus au sujet de la fosse commune et de la terreur d'État en Colombie : http://www.rebelion.org/noticia.php?id=99507&titular=destapan-la-mayor-fosa-común-del-continente:-colombia-en-el-paroxismo-del-horror-clama-solidarité-

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    Traduction : ARLAC


    Source  en français : ARLAC
    Source en espagnol : Rebelión


    Amérique Latine des peuples -vers un autre monde possible ...
    par Armando García


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  • Chiapas : Nouvelles repressions contre les peuples Indigenes.

    Nouveaux actes de repressions contre les communautés zapatistes ou adhérentes de l´autre campagne au Chiapas, Mexique. Depuis le début de l´année le gouvernement a lancé une nouvelle offensive dans sa guerre de contre inssurection contre les communautés autonome et rebelle zapatistes ou adhérentes a l´autre campagne.

    2010, année du bicentenaire de l´indépendance du Mexique, et centenaire de la révolution de 1910, sera marquée par la nouvelle vague de répression contre les zapatistes au Chiapas. Apres les conflits violents dans la réserve de Montes Azules, et dans les tres touristiques cascades de Agua Azul, la semaine passée a été marquée par deux évenements notables :

    *L´arrestation arbitraire d´un compañero de la communauté de Mitziton en lutte contre la construction de l´autoroute San Cristobal/Palenque.

    *Les agressions et séquestrations de plusieurs compañeros, dont un mineur, dans la communauté de Jotola, par les paramilitaires.

    *Attaque médiatique sur le Sous Commandant Marcos, et l´EZLN

    MITZITON : Le 23.03, un jour après le refus public de la communauté de Mitziton, d´une proposition de dialogue avec le gouvernement, des agents Fédéraux sont arrivés très tôt dans la communauté le matin. Avec leur arme à feu, ils ont obligé un adhérent de l´autre campagne Manuel Diaz Heredia, de les accompagner. Il sera amener de force dans le véhicule du gouvernement, ou il a été frappé. Après avoir ligoté ses pieds au cou, les agents Fédéraux du gouvernement se sont assis sur lui, pour lui causer plus de douleur et d´humiliation. Les agents de l´AFI sont restés dans cette position jusqu´ à arriver à Tuxtla, à 1h de la communauté. Il fut ensuite amener à la prison El Amate, ou Manuel se retrouve maintenant privé de toute liberté et sous des accusions d´être trafiquant de migrants, fabriquées de toutes pièces.

    Aujourd´hui les compañeros de Mitziton ont bloquer la route Comitan-San Cristobal de Las Casas, et détiennent aussi en otage, 5 personnes, trois agents de la SEDESOL, Ministere du Developpement Social, et 2 agents de la Police Estatale Préventive.

    Vidéo explicative en Espagnol : http://chiapas.indymedia.org/article_173848

    Communiqué de la communauté de Mitziton (fr) : www.espoirchiapas.com

    JOTOLA Le meme jour, le 24.03, des paramilitaires de l´OPDDIC ont séquestré un enfant indigene Tzeltal de la communauté de Jotola, et tres rapidemment ont essayé d´arreter un autre jeune de 18 ans, qui reussit a s´échapper et se réfugier dans une maison de sympathisants zapatistes. Les paramilitaires sont venus en groupe, dans cette meme maison, et ont sorti le jeune pour le séquestrer des heures durant.

    Plus tard un autre groupe de paramilitaire est venu agresser et menacer les habitants de la maison, tous adhérents de l´autre Campagne Zapatiste, 1 femme et ces 7 freres. Avant de les séquestrer a leur tour.

    Différentes organisations dont le centre des Droits de l´Homme de la Frayba ont pu faire pression afin d´obtenir la libération des compañeros, mais ceux-ci ont été retrouvé avec des marques de coups et de violence.

    Différentes pressions, qui entrent totalement dans la stratégie de guerre de basse intensité, de pression permanente contre les communautés qui cherchent a creer une alternative au systeme néolibéral dominant.

    Communiqué de Jotola en francais : www.espoirchiapas.com

    CONTRE INFORMATION

    Récemment une tres forte campagne de désinformation a également eut lieu dans le pays a travers les médias et plus particulierement le journal la REFORMA. Ce journal aurait publiée une photographie du Sous Commandant Marcos sans sa cagoule. Supposée ? Il est évident que les photos prises recemment ne reflete pas la réalité du personnage, aujourd´hui bedonnant. Un article accompagnant les photos déclareraient que l´organisation ETA financerait le Zapatisme, a hauteur de centaine de milliers d´euros.

    CONTRE PROPAGANDE 

    Marcos enleve son passemontagne : http://www.youtube.com/watch?v=53IRgqFuZsc

    Fil actualité Chiapas : http://espoirchiapas.com/Filactualite.html

    Plus d´info : http://espoirchiapas.com/

    Traduction : El Fifi pour Espoir Chiapas

    Source : Le Grand Soir

    Correction : Primitivi


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  • COLOMBIE : INSURRECTION DU XXIe SIÈCLE - LES FARC-EP -

    Insurgencia

    Le long métrage FARC-EP : L’insurrection du XXIème siècle tente de répondre à ces questions, en soumettant à la discussion, la propagande baroque et maccarthyste lancée depuis les USA. Pour cela l'équipe de cinéma « Glauber Rocha », constituée par des cameramen de divers pays d'Amérique latine et d'Europe, pénètre dans la jungle, parcourt les cordillères et les montagnes, en montrant de l'intérieur, comme jamais on n’a pu le voir, la vie quotidienne dans les camps des FARC-EP.

    Le documentaire, qui dure presque deux heures, comprend des interviews des principaux commandants guérilléros du secrétariat les FARC-EP et de nombreux témoignages de combattants de base, des paysans et des jeunes des zones urbaines du Parti Communiste Clandestin de Colombie (PCCC), ainsi que des séquences sur le rôle fondamental des femmes dans la lutte de la guérilla, des indigènes et des peuples originaires, le problème du narcotrafic, le para-militarisme, les prisonniers de guerre, les nouvelles bases militaires usaméricaines et la violation systématique des droits de l’homme appliquée par le terrorisme d'État dans la patrie du leader indépendantiste Simón Bolívar...

    Les médias de la puissance impériale ont depuis toujours occulté, mais pire, ils ont déformé les combats des peuples dans toutes les parties du monde. Aujourd'hui en Colombie l'ostracisme et la manipulation médiatique est si grossière qu'elle a obligé une équipe de cinéastes d'aller à la rencontre des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple. Ce documentaire édifiant, en treize parties (poids oblige), tourné au fin fond de la jungle et des montagnes de Colombie, montre l'idéal, la vie, le combat des FARC-EP pour une société d'égalité, de solidarité, de liberté et de paix pour le peuple dont ils font partie : la Colombie. Une image bien loin des caricatures de terroristes, que l'empire Yankee et que les successifs gouvernements colombiens, ont imposé et imposent à leurs médias internationaux inféodés.

    Traduction FR et sous-titrage : Esteban

    LES VIDÉOS ICI


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  • Capture 5

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    Pour la défense de Cuba

    Initiative du réseau des Réseaux pour la Défense de l'Humanité, condamnant l'ingérence du Parlement Européen dans les affaires intérieures de Cuba.

    Au sujet de la résolution du 11Mars prise par le Parlement Européen à propos de Cuba, nous, les intellectuels, universitaires, travailleurs sociaux, penseurs critiques et artistes du Réseau pour la Défense de l'Humanité, déclarons:

    1. Nous partageons le souci manifesté par les parlementaires européens au sujet des prisonniers politiques. Comme eux, nous nous prononçons pour la libération immédiate et inconditionnelle de touts les prisonniers politiques, dans tous les pays du monde, y compris ceux de l'Union Européenne.

    2. Comme eux, nous sommes profondément tristes du décès du prisonnier de droit commun Orlando Zapata, mais nous n'admettons pas que sa mort, tout d'abord, "...durant à peu près 40 ans", selon le Parlement lui-même, soit utilisée à des fins politiques très éloignées et contraires à celles de la défense des droits de l'homme.

    3. Insister "...pour que les institutions européennes apportent un appui inconditionnel et soutiennent sans réserve le démarrage d'un processus pacifique de transition politique vers une démocratie pluripartite à Cuba" non seulement représente un acte d'ingérence que nous réprouvons en vertu de notre engagement à respecter le principe de non-intervention et d'auto-determination des peuples - défendu aussi par l'ONU - et qui est opposé à la colonisation, mais encore suppose un modèle unique de démocratie qui, à coup sûr, se montre chaque jour plus insuffisant et interrogeable. La recherche et l'approfondissement de la démocratie suppose, entre autres, d'aller au delà de ses principes formels et d'inventer de nouvelles formes de représentation, authentiques, qui ne sont pas forcément liées au pluripartisme. En effet, celui-ci, comme chacun sait, couvre souvent le fait que les décisions sur les grands problèmes du monde sont prises unilatéralement, au dessus du régimes des partis, par de petits groupes d'intérêt qui ont un immense pouvoir.

    4. Prétendre justifier une ingérence dans les affaires intérieures du peuple Cubain en manipulant médiatiquement le cas de Orlando Zapata - délinquant de droit commun et en aucune façon prisonnier politique - coîncide avec la politique contre-révolutionnaire en application en Amérique Latine destinée à arrêter ou déformer les processus de transformation libératrice en cours, et s'ajoute au blocus criminel auquel a été soumis le peuple Cubain pour le simple fait de ne pas obéir aux ordres et de défendre son droit à décider de son destin avec dignité et indépendance.

    5. Nous partageons la préoccupation affichée par les parlementaires au sujet du respect des droits de l'homme, mais nous l'étendons au monde dans sa globalité. De la même façon qu'ils sont préoccupés par le cas du délinquant décédé (aucun cas similaire en 40 ans), nous les invitons à exiger:
    - la fin de l'occupation de Gaza et des hostilités envers le peuple Palestinien, qui ont provoqué non pas un, mais des milliers de morts;
    - la fin de l'intervention en Irak et en Afghanistan qui sème la mort et la terreur sur les peuples et les villes; la fin des bombardements sur ceux-ci sous prétexte de défendre la démocratie;
    - la fin de la double occupation de Haïti:
    - la fermeture de la prison de Guantanamo et la restitution de son territoire à Cuba, à qui il appartient;
    -, l'attribution des îles Malouines à l'Argentine;
    - et, évidemment, la fin d'un blocus qui pourrait permettre de douter de la qualité morale de celui qui exige un traitement humain pour un délinquant, alors qui le dénie à un peuple entier.

    Le harcèlement économique et médiatique auquel est soumis Cuba, et cela avant le décès du prisonnier de droit commun Orlando Zapata, constitue un attentat contre les droits humains et politiques d'un peuple qui a décidé de créer une voie différente.

    Nous exigeons le respect du processus interne au peuple Cubain pour définir et exercer sa démocratie, et l'application des principes universels de non-ingérence établis par les Nations Unies.

    Le Réseau pour la Défense de l’Humanité



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    En defensa de Cuba
     
     
     
     
    Iniciativa de la Red de Redes en Defensa de la Humanidad, que condena intromisión del Parlamento Europeo en los asuntos internos de Cuba.

    A propósito de la resolución del 11 de marzo del Parlamento Europeo sobre Cuba, los intelectuales, académicos, luchadores sociales, pensadores críticos y artistas de la Red En Defensa de la Humanidad manifestamos:

    1. Que compartimos la sensibilidad mostrada por los parlamentarios europeos acerca de los prisioneros políticos. Como ellos, nos pronunciamos por la inmediata e incondicional liberación de todos los presos políticos, en todos los países del mundo, incluidos los de la Unión Europea.

    2. Que lamentamos profundamente, como ellos, el fallecimiento del preso común Orlando Zapata, pero no admitimos que su muerte, primera “...en casi cuarenta años” según el propio Parlamento, sea tergiversada con fines políticos muy distintos y contrarios a los de la defensa de los derechos humanos.

    3. Que instar “...a las instituciones europeas a que den apoyo incondicional y alienten sin reservas el inicio de un proceso pacífico de transición política hacia una democracia pluripartidista en Cuba” no sólo es un acto injerencista, que reprobamos en virtud de nuestro compromiso con los principios de no intervención y de autodeterminación de los pueblos -defendidos también por la ONU-, y en contra de la colonialidad, sino que supone un modelo único de democracia que, por cierto, cada vez se muestra más insuficiente y cuestionable. La búsqueda y profundización de la democracia supone, entre otras cosas, trascender sus niveles formales e inventar nuevas formas auténticamente representativas que no necesariamente están ceñidas al pluripartidismo que, como bien se sabe, encubre frecuentemente el hecho de que las decisiones sobre los grandes problemas mundiales son tomadas unilateralmente por pequeños grupos de interés con inmenso poder, por encima del régimen de partidos.

    4. Que pretender justificar una intromisión en los asuntos políticos internos del pueblo cubano manipulando mediáticamente el caso de Orlando
    Zapata -delincuente común y de ninguna manera preso político-, coincide con las políticas contrainsurgentes que han estado aplicándose en América Latina para detener o distorsionar los procesos de transformación emancipadora que están en curso y se suma al criminal bloqueo al que ha sido sometido el pueblo cubano, por el simple hecho de no aceptar imposiciones y defender su derecho a decidir su destino con dignidad e independencia.

    5. Que compartimos la preocupación mostrada por los parlamentarios sobre el respeto a los derechos humanos en Cuba pero la extendemos al mundo en su totalidad. Así como les preocupa el caso del delincuente fallecido (que en 40 años no tiene ningún antecedente similar), los invitamos a exigir el fin de la ocupación de Gaza y del hostigamiento al pueblo Palestino, que ha provocado no una sino miles de muertes; de la intervención en Irak y Afganistán sembrando muerte y terror en pueblos y ciudades; de los bombardeos en esos lugares con el argumento de defender la democracia; el fin de la doble ocupación de Haití; el cierre de la prisión de Guantánamo y la entrega de ese territorio a Cuba, a quien le pertenece; la devolución de las islas Malvinas a Argentina; y, por supuesto, el fin de un bloqueo que viola los derechos humanos del pueblo cubano y que puede poner en duda la calidad moral de quien exige trato humano para un delincuente cuando se lo niega a un pueblo entero.

    El acoso económico y mediático al que está siendo sometida Cuba, aun antes del deceso del preso común Orlando Zapata, constituye un atentado contra los derechos humanos y políticos de un pueblo que decidió hacer un camino diferente.


    Exigimos respeto a los procesos internos del pueblo cubano para definir y ejercer su democracia, y consecuencia con los principios universales de no intervención acordados por las Naciones Unidas.

    Red En defensa de la Humanidad

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  • Deux journalistes assassinés au Honduras, soit cinq au total en mars

    jose ballardo mairena ramirez

    Deux journalistes ont été tués par balle vendredi au Honduras, ce qui porte à cinq au total le nombre de journalistes assassinés dans ce pays au cours du seul mois de mars, a-t-on appris de source officielle.

    Les deux journalistes voyageaient à bord de leur voiture dans le département d'Olancho (est) quand des inconnus ont ouvert le feu dans leur direction à partir d'un autre véhicule, dont les assassins "sont même descendus pour achever leurs victimes", a déclaré à la presse Rigoberto Contreras, chef des pompiers de Juticalpa, une ville située à 200 km à l'est de Tegucigalpa, la capitale.

    José  Ballardo Mairena Ramírez, qui animait des programmes à la radio et à la télévision locales, a été tué sur le coup, et Manuel Juarez, son assistant, a succombé à ses blessures peu après à l'hôpital, a précisé le chef des pompiers qui a ajouté qu'on ignorait les motifs de ces assassinats.

    Ils surviennent après une série de meurtres de journalistes commis ce mois-ci. Le 15 mars, Nahum Palacios Arteaga, 34 ans, a été abattu dans sa voiture à Tocoa (nord). Il travaillait pour une radio et une télévision locales. "On a vraiment voulu le tuer, la voiture présentait 41 impacts" de balles, a expliqué un porte-parole du ministère de la Sécurité.

    Le journaliste et un de ses confrères avaient reçu récemment des menaces téléphoniques leur enjoignant de cesser de "défendre les pauvres", selon le Comité pour la liberté d'expression, organisation privée de défense de la presse.

    Depuis le coup d'Etat qui a renversé le président Manuel Zelaya le 28 juin 2009, "Nahum Palacios Arteaga avait été victime de mauvais traitements et de vexations de la part de militaires qui lui avaient confisqué ses instruments de travail", a précisé le comité dans un communiqué.

    Le 11 mars, le journaliste David Meza, 51 ans, a été tué par balle dans sa voiture à La Ceiba, port de la côte atlantique, à 500 km au nord de Tegucigalpa. Il était correspondant pour une radio et une chaîne de télévision de la capitale.

    Le 2 mars, un autre journaliste, Joseph Hernandez, 26 ans, a été tué à Tegucigalpa par des coups de feu qui avaient blessé Karol Cabrera, une éditorialiste .

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    Amas asesinatos a periodistas  y cárcel para   sindicalistas

    La ola  represiva  contra  periodistas  y líderes  del Frente  Nacional de Resistencia  Popular   de Honduras  sigue  imparable , esta mañana    los periodistas  , José  Ballardo Mairena Ramírez  y Manuel Juárez  fueron  asesinados  de  varios impactos de bala, hecho acaecido en  el departamento de Olancho, específicamente en carretera  que conduce  a  la ciudad  de  Juticalpa ,

    Los comunicadores  sociales se conducían de la ciudad  de Catacamas  hacia  Juticalpa    en el ejercicio de sus  labores  informativas  a  las  11:30  de la mañana   cuando a la altura  de  la comunidad  de  Tulin, otro  vehículo   le  dio alcance  y   desde  el automotor en marcha   le  dispararon   más  de  60  ocasiones , lo que le causo la muerte en el acto al periodista   José Ballardo Ramírez , mientras  Manuel Juárez  aun con  fue llevado por  otras personas  a un centro asistencial  pero falleció  en los  minutos siguientes.

    El Periodista  José Ballardo Mairena Martínez, laboraba en canal 4  de la localidad y era considerado  uno d los periodistas  más combativos en la zona  del departamento de Olancho , cuestiono  fuertemente  el Golpe de Estado   protagonizado  el  28  de Junio del  2009 ,  de igual manera  ha denunciado  por medio de la  estación radial     en Olancho donde laboraba   las constantes violaciones   de los derechos humanos por  el ejército  y la policía  contra  los ciudadanos en resistencia.

    Por su parte  el  periodista   Manuel  Juárez, quien laboraba  en radio Excélsior   y canal  4 , también  critico permanente  de  los  hechos de violencia en el país .

    Sobre estos asesinatos de periodistas, el Colegio de Periodistas  de Honduras, CPH  que  está   dirigido por periodistas que  apoyaron el  golpe estado  se mantienen  en un permanente silencio.


    SINDICALISTAS  ENVIADOS A   LA CARCEL ACUSADO  POR  SEDICION


    La junta directiva  del Sindicato de Trabajadores  de la Universidad Nacional Autónoma  de Honduras  UNAH  fueron  arrestados arbitrariamente   la tarde  del jueves 25  de Marzo y de inmediato  enviados a la cárcel  esposados  de pies  y manos  como temibles  delincuentes

    A los sindicalistas  se les acusa   por el delito de sedición, causa que se les sigue a  16  en total , de los cuales   once  fueron detenidos, cinco  se les da  casa por cárcel por  ser de la tercera edad  y  seis fueron  enviados a prisión   y  los últimos cinco han tenido que  buscar refugio para evitar la captura.

    Los detenidos son entre otros, el presidente del sindicato René Andino, Orbelina Zúñiga Gutiérrez, Óscar Orlando Salgado y Marco Antonio Moreno

     El juez que conoce la Melvin Bonilla, ha determinado enviar a los sindicalistas a la Penitenciaría Nacional de Tamara, como si se tratara de peligrosos delincuentes, una clara advertencia de lo que le puede ocurrir a quienes decidan defender sus derechos.

    Miles  de  ciudadanos que salieron a la calle   y llegaron hasta los juzgados para solidarizarse  y exigir justica a  los sindicalistas    fueron  agredidos por la policía , mas  de 200 efectivos fueron desplegados  a lanzado  gases lacrimógenos  y garrotazos  fuern desalojados  de la zona aledaña a los tribunales de justicia

    Lo ocurrido hoy demuestra el nivel de persecución y hostigamiento a que están sometidas las organizaciones sociales, después del golpe de Estado militar contra el presidente constitucional Manuel Zelaya Rosales.


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