• LISTE DES PRISONNIER-E-S POLITIQUES MAPUCHE DANS LES PRISONS DE L’ÉTAT CHILIEN

    Dernière actualisation : mai 2010

    Organisation Mapuche KILAPAN

        Depuis qu’ont explosé de nouveau les conflits revendiquant la terre dans les années 90, notre peuple, en processus de libération, subit une évidente persécution politique. Celle-ci s’est manifestée par des irruptions policières répétitives au sein des communautés « suspectes » d’appuyer des « activités illégales » ou de donner refuge à celleux qui y participeraient.

        A cela s’ajoutent la persécution et l’emprisonnement de celleux d’entre nous qui vivent au coeur de la lutte, en particulier les longkos, werken ou dirigeant-e-s de la communautés (1) . La répression de l’Etat chilien touche même les réseaux de soutiens en ville qui se dédient à la contre information.
        Il existe des arguments politiques, historiques et de cosmovision qui nourrissent notre propre idéologie, c’est-à-dire notre pensée. Pour autant, la stratégie de désinformation qu’a joué l’État chilien ne nous laisse pas d’autre alternative que lui répondre depuis notre propre vision et de cette façon combattre la dictature idéologique imposée.

        Les tribunaux ont employé tous les outils nécessaires pour maintenir les nôtres emprisonné-e-s : l’application de la loi anti-terroriste, de la loi sur la sécurité intérieure de l’État, et de la justice militaire, des détentions arbitraires, des temps d’investigation irréguliers, des montages judiciaires aussi bien que policiers, et la torture entre autres mesures.

        La Loi Antiterroriste construite en 1984 a été léguée de la dictature et est appliquée aujourd’hui contre les mapuche et non-mapuche. Cette loi qui a eu pour objectif de combattre le MIR, le FPMR et le Mapu-Lautaro (2)  a été analysée comme la loi la plus dure de la législation chilienne. Ses applications se sont endurcies sous la « démocratie » pour sauvegarder les intérêts de l’élite économique et politique du Chili. Il est nécessaire de préciser que la loi sur les Conduites Terroristes s’est modifiée en 1994, ajoutant de nouveaux arguments répressifs juridiques (politiques) puis en 2000, elle a été de nouveau réajustée pour répondre à la lutte Mapuche et en particulier celle développée par la Coordinadora de Comunidades en Conflicto Arauco-Malleco (CAM).

        La prison cherche à briser le moral, la conviction et les idéaux des nôtres en prétendant affaiblir notre juste lutte et en effrayant le reste de notre peuple. Cependant, exactement comme l’a démontré l’échec de l’Opération Patience (3) , les mécanismes répressifs ne sont pas effectifs pour empêcher notre lutte centenaire. De la même manière qu’auparavant, nos pu Longko, pu Machi, pu Werken, pu Weichafe et kona réussiront à éluder la répression. Nous savons qu’elle s’est initiée, et nous sommes dans une nouvelle phase de celle-ci, touchant à l’oxygène même de nos communautés que sont nos réseaux de soutiens disséminés dans plusieurs recoins du Wallmapu (Territoire Mapuche). Malgré tout, illes ne pourront pas taire la voix qui permet de faire connaître au monde les perquisitions, persécutions politiques et le plus important, notre pensée mapuche qui se renouvelle chaque jour sur notre territoire ancestrale.


    Liste de Prisonnier-e-s Politiques Mapuche emprisonné-e-s au Chili (4)
    Renseignements obtenus de la Gendarmerie et d’organisations Mapuche et non-Mapuche.

    COMPLEXE PÉNITENCIAIRE DE CONCEPCION – EL MANZANO

    Camino Concepción a Penco S/N, Lote B1, El Manzano.

    1-    Ramón Llanquileo Pilquiman*#. Puerto Choque, Tirúa.
    2-    José Huenuche Reiman*#. Puerto Choque, Tirúa.
    3-    Luis Menares Chanilao*#. Nalcahue – Chol Chol.
    4-    Jonathan Huillical*#. Secteur Lonquimay.
    5-    Victor Llanquileo Pilquiman #. Puerto Choque, Tirúa.
    6-    Norberto Parra Leiva #. Puerto Choque, Tirúa.
    Accusation : Vol avec intimidation, association illicite terroriste, dommages créés aux biens de la police, dommages créés à la propriété d’un procureur, tentative d’homicide contre le procureur Elguita.
    Situation : Prison préventive durant les neufs mois d’investigation.

    7-    Cesar Parra Leiva#. Puerto Choque, Tirúa.
    Accusation :
    A - Vol avec intimidation, association illicite terroriste, dommages créés aux biens de la police, dommages créés à la propriété d’un procureur, tentative d’homicide contre le procureur Elguita.
    B – Incendie terroriste d’un campement forestier à Ranquilhue, 10 novembre 2005.
    Situation : Prison préventive durant les neufs mois d’investigation.

        8 – Hector Llaitul Carrillanca*#. San Ramón, Tirúa.
    Accusation :
    A - vol avec intimidation, association illicite terroriste, dommages créés aux biens de la police, dommages créés à la propriété d’un procureur, tentative d’homicide contre le procureur Elguita.
    B – Incendie terroriste d’un campement forestier à Ranquilhue, 10 novembre 2005.
    C – Incendie terroriste des propriétés Ebensperger y Aguayo le 12 avril 2009..
    Situation : Prison préventive durant les neufs mois d’investigation.

    C.D.P. CENTRE DE DÉTENTION PRÉVENTIVE DE LOS ANGELES
    (Vicuña Mackenna nº530)

    9    - Roberto Manquepi Vita. Butalelbun, Alto Bío Bío.
    Situation : Condamnation à cinq ans et un jour plus une amende de 11 UTM. Bénéfice de sortie dominicale une semaine sur deux. Participation à une récupération de terre en 2003.

    C.D.P. CENTRE DE DÉTENTION PRÉVENTIVE DE LEBU.

    (Calle Perez nº775)

    10    – Jorge Santi Leal #. Pascual Coña, Cañete.
    Accusation : Association illicite terroriste et incendie terroriste les 8 et 9 août 2009.
    Situation : prison préventive durant les huit mois d’investigation.

    11    – Eduardo Painemal Peña #. Pascual Peña, Cañete.
    Accusation :
    A - Association illicite terroriste et incendie terroriste les 8 et 9 août 2009.
    B – Incendie terroriste d’une maison à Coihueco, Contulmo, 30 mai 2009.
    C – Incendie terroriste des propriétés Ebensperger y Aguayo le 12 avril 2009.
    Situation : prison préventive durant les huit mois d’investigation.

    12    – Juan Parra Leiva #. Puerto Choque, Tirúa.
    13    - Carlos Muñoz Huenuman #. Puerto Choque, Tirúa.
    14    – Juan Muñoz Huenuman #. Puerto Choque, Tirúa.
    15    - Segundo Nehuei Nehuei #. Puerto Choque, Tirúa.
    Accusation : Vol avec intimidation, association illicite terroriste, dommages créés aux biens de la police, dommages créés à la propriété d’un procureur, tentative d’homicide contre le procureur Elguita.
    Situation : Prison préventive durant les neufs mois d’investigation.

    16    – Marco Millanao Mariñan #. Pascual Coña, Cañete.
    Accusation :
    A - Association illicite terroriste et incendie terroriste les 8 et 9 août 2009.
    B – Incendie terroriste d’une maison à Coihueco, Contulmo, 30 mai 2009.
    C – Incendie terroriste des propriétés Ebensperger y Aguayo le 12 avril 2009.
    D - Incendie terroriste d’un campement forestier à Ranquilhue, 10 novembre 2005.
    E - Attaque à trois camions et un bus sur le bypass de Temuco le 29 juillet.
    Situation : 7 mois de prison préventive.

    C.DP. CENTRE DE DÉTENTION PRÉVENTIVE DE ANGOL

    (Los Confines S/N)

    17    – Luis Millacheo Ñanco. Chequenco, Ercilla.
    Accusation : Incendie d’un camion forestier le 26 avril 2008 dans le secteur de Pidima, Ercilla.
    Situation : condamné à cinq ans et un jour 

    18    – Jose Millanao Millape #. Temukuykuy Autónoma, Ercilla.
    19    – Victor Queipul Millanao #. Temukuykuy Autónoma, Ercilla.
    20    - Felipe Huenchullan Cayul #. Temukuykuy Autónoma, Ercilla.
    21     - Camilo Tori Quiñinao # Temukuykuy Autónoma, Ercilla.
    22    – José Mariman Loncomilla #. José Guiñón, Ercilla.
    Accusation : Association illicite terroriste, tentative d’homicide terroriste, incendie et vol avec intimidation le 11 octobre 2009.
    Situation : prison préventive durant les deux mois d’investigation.

    23    – Jose Queipul Huaiquil #. Temukuykuy Autónoma, Ercilla.
    Accusation :
    A - Association illicite terroriste, tentative d’homicide terroriste, incendie et vol avec intimidation le 11 octobre 2009.
    B - Attaque à trois camions et un bus sur le bypass de Temuco le 29 juillet.
    Situation : Prison préventive durant les sept mois d’investigation.

    24    – Alex Curipan Levipan. Rankilko, Ercilla.
    Accusation : incendie, usurpation violente, désordre public sur les propriétés forestières El Carmen et San Sebastian de la Mininco.
    Situation : prison préventive.

    25    – José Millacheo Ñanco.Newen Mapu, Ercilla.
    Accusation : incendie d’un camion forestier le 26 avril 2008 dans le secteur de Pidima, Ercilla.
    Situation : prison préventive.

    C.E.T CENTRE D’ÉTUDES ET DE TRAVAIL DE ANGOL.
    (Pedro Aguirre Cerda nº62)

    26 – José Huenchunao Mariñan #. El malo, Tirúa.
    Accusation : incendie terroriste dans l’affaire Poluco Pidenco. 20 décembre 2001.
    Situation : condamné à 10 ans et un jour. Bénéfice de sortie trimestrielle.

    27 – Patricia Troncoso Robles #. Solidaire avec le peuple mapuche.
    Accusation : incendie terroriste dans l’affaire Poluco Pidenco. 20 décembre 2001.
    Situation : condamnée à 10 ans et un jour. Réclusion nocturne et week-end libre.

    C.E.T. CENTRE DE DÉTENTION PRÉVENTIVE DE COLLIPULLI.

    (Bilbao nº131)

        28 – Juan Bautista Millalen Milla. Catrio Ñancul, Collipullli.
    Situation : condamné à cinq ans et un jour avec bénéfice de sortie dominicale. Accusé de vol et incendie en manifestation près de Collipulli en 2000.

    C.E.T. CENTRE D’ÉTUDE ET DE TRAVAIL DE VICTORIA
    .
    (Av. Arturo Prat nº210)

        29 – Juan Carlos Huenulao Lielmil #. Tricauco, Victoria.
    Situation : Condamné à 10 ans et un jour pour l’affaire Poluco-Pidenco pour un incendie terroriste le 20 décembre 2001.

        30 – Carlos Cayupe Aillapan. Domingo Trangol, Victoria.

    Situation : Condamné à cinq ans plus une amende de 11 UTM pour l’incendie d’un camion sur la route 5 sud dans le secteur de Quino, Victoria le 26 décembre 2007.

    CENTRO DE DÉTENTION DE TRAIGUEN


        31 – Pascual Pichun
    Situation : Pascual a passé plus de 6 ans en Argentine comme réfugié politique alors que pesait sur lui une accusation reliée à l’incendie d’un camion. À son retour, il y a trois mois, il a été immédiatement détenu. La justice n’a pour le moment fourni aucun antécédent clair sur les raisons de sa détention.

    C.C.P. CENTRE PÉNITENCIER DE TEMUCO.

    (Av. Balmaceda nº450)

        32 – Mauricio Waikilao Waikilao #.Yeupeko, Vilcun.
    Accusation :
    A - Incendie de machines agricoles et d’un champs cultivé à Lautaro en 2005.
    B – incendie simple et incendie terroriste dans le cadre d’un attentat sur la propriété de Eduardo Luchinger le 16 août 2008.

        33 – Sergio Catrilaf Marilef #. Yeupeko, Vilcun.
    34 – Jose Tralcal #. Yeupeko, Vilcun.
    35 – Claudio Sanchez Blanco #. Yeupeko, Vilcun.
    36 - Pablo Canio Tralcal #. Yeupeko, Vilcun.
    37 - Pedro Cheuque #. Yeupeko, Vilcun.
    Accusation : Attaque à trois camions et un bus sur le bypass de Temuco le 29 juillet.
    Situation : prison préventive durant les 7 mois d’investigation.

        38 – Luis Tralcal Quidel #. Yeupeko, Vilcun.
    Accusation :
    A – Incendie sur la propriété latifundiste Las Praderas de Chol Chol en 2006.
    B - Attaque à trois camions et un bus sur le bypass de Temuco le 29 juillet.
    C – Menace terroriste contre Eduardo Luchinger.
    Situation : Prison préventive durant les sept mois d’investigation.

        39 – Daniel Canio tralcal #. Yeupeko, Vilcun.
    Accusation :
    A - Attaque à trois camions et un bus sur le bypass de Temuco le 29 juillet.
    B – Incendie terroriste, tentative d’incendie simple, vol avec intimidation sur la propriété latifundiste Brasil le 11 septembre 2009 près de Vilcun.
    Situation : prison préventive.

        40 – Jose Llanquileo Antileo. Rukañanko, Contulmo.
    Situation : condamné à un cinq et un jour avec bénéfice d’emprisonnement nocturne et week-end libre. Affaire poluco-Pidenco, 2001.

        41 – Antonio Cadin Huentulao. Juan Paillalef, Cunco.
    Situation : condamné à cinq ans et un jour avec bénéfice d’emprisonnement nocturne pour attentat contre l’autorité (désordre dans des tribunaux).

    42 - Angel Reyes Cañupan #. Mateo Ñirripil, Muko.
    43 – Jorge Cayupan Ñirripil #. Mateo Ñirripil, Muko.
    44 – Francisco Cayupan ñirripil #. Mateo Ñirripil, Muko.
    Accusation : Incendie, tentative d’homicide et de lésions, de caractère terroriste, vol et incendie sur la propriété latifundiste Leandro à Lautaro le 12 janvier 2009.
    Situation : Prison préventive durant les six mois d’investigation.

    45 - Elvis Millan Colicheu #. Mateo Ñirripil, Muko.
    Accusation :
    A - Incendie, tentative d’homicide et de lésions de caractère terroriste, vol et incendie sur la propriété latifundiste Leandro à Lautaro le 12 janvier 2009.
    B – Incendie terroriste, tentative d’incendie et incendie simple, vol avec intimidation, le 11 septembre 2009 sur la commune de Vilcun.
    Situation : Prison préventive durant les six mois d’investigation.

        46 – Eliseo Ñirripil Cayunao #. Mateo Ñirripil, Muko.
    Accusation :
    A – Incendie, tentative d’homicide et lésions de caractère terroriste, vol et incendie sur la propriété latifundiste Leandro à Lautaro le 12 janvier 2009.
    B – Violation de domicile violente sur la propriété latifundiste Tres Luces a Lautaro en 2008.
    C - Incendie terroriste, tentative d’incendie et incendie, vol avec intimidation sur la propriété latifundiste Brasil le 11 septembre 2009 près de Vilcun.
    Situation : prison préventive.

    C.P.F. CENTRE PÉNITENCIER FEMININ DE TEMUCO

    (callejon Carmin nº249)

        47 – Juana Calfunao Paillalef. Juan Paillalef, Cunco.
    Situation : condamnée à quatre ans et demi de prison pour attentat contre l’autorité (désordre dans des tribunaux).

    C.P. COMPLEXE PENITENCIER DE VALDIVIA

    (av. Picarte nº 4100)

        48 – Andres Guttierez Coña #. Cristobal Remul, Nueva Imperial.
    Accusation : Incendie, tentative d’homicide, lésions de caractère terroriste, vol et incendie sur la propriété latifundiste Leandro à Lautaro le 12 janvier 2009.
    Situation : Prison préventive durant les 11 mois d’investigation. Module de Haute Sécurité.

        49 – Miguel Angel Tapia Huenulef #. Santiago.
    Accusation:
    A - Incendie, tentative d’homicide, lésions de caractère terroriste, vol et incendie sur la propriété latifundiste Leandro à Lautaro le 12 janvier 2009.
    B – possession illégale d’armes à feu, munitions et cartouches, possession illégale de substances pour la confection d’explosifs, possession illégale d’arme de guerre et de grenades.
    Situation : Prison préventive durant les 11 mois d’investigation.

    CENTRE DE DÉTENTION DE MINEURS DE CHOL CHOL.

    (km 1 camino a Chol Chol)

         50- Cristian Cayupan Morales #. Mateo Ñirripil, Muko.
    Accusation : Incendie, tentative d’homicide, lésions de caractère terroriste, vol et incendie sur la propriété latifundiste Leandro à Lautaro le 12 janvier 2009.
    Situation : Prison préventive durant les 6 mois d’investigation.

        51 – Leonardo Quijon Pereira. Hueñaco Millao.
    Accusation : port illégal d’armes, tentative d’homicide contre un policier, dommages aux biens de la police, vol avec intimidation, attaque incendiaire à des camions le 20 octobre 2009 dans le secteur de Lolenco.
    Situation : prison préventive durant les quatre mois d’investigation.

        52 – Luis Marileo Cariqueo #. Cacique José Guiñon. Ercilla.
    Accusation : association illicite terroriste, tentative d’homicide, incendie, vol avec intimidation, le 11 octobre 2009.
    Situation : prison préventive.

    CONDAMNÉ-E-S À DES MESURES PRÉVENTIVES.

    1-    Luis Amable Catrimil Huenupe. Tricauco Ercilla.
    Situation : condamné à quatre ans et un jour dans l’affaire Poluco-pidenco (2001). Aujourd’hui en liberté conditionnelle.

    2-    Florencio Jaime Marileo Saravia #. Jose Guiñon Ercilla.
    3-    Juan Patricio Marileo Saravia #. Jose Guiñon Ercilla.
    Situation : condamnés à dix ans et un jour dans l’affaire poluco-Pidenco. Détention nocturne au commissariat de Collipulli.

    4-    Luisa Calfunao Paillalef. Juan Paillalef, Cunco.
    Situation : condamnée à venir signer périodiquement au commissariat pour attentat a l’autorité (désordre dans les tribunaux).

    5-    Andres Lican Lican
    6-    Juan Bernardo Lican Melinao. Chequenco, Ercilla.
    Situation : quatre ans de liberté conditionnelle pour l’incendie d’un camion forestier le 26 mars 2008 dans le secteur de Pidima, Ercilla.

    7-    Alex Bahamondes Garrido. Osorno.
    8-    Juan Medina Hernandez. Concepcion.
    9-    Erick Von Jestick Vergara. Osorno. (décédé suite au raz-de-marée qui a suivit le tremblement de terre du 27 février 2010)
    Situation : trois ans de liberté conditionnelle plus une amende mensuelle de deux UF pendant un an) pour participation à un incendie de deux camions sur la route 5 sud, secteur Chamicaco, Ercilla le 5 janvier 2008.

    SOUMIS-E-S À DES MESURES PRÉVENTIVES DURANT LE TEMPS DE L’INVESTIGATION


        10- Ivan Llanquileo Antileo*. Rukañanco, Contulmo.
    Accusation : Possession illégale d’armement de guerre.
    Situation : Dans l’attente de la résolution de la justice militaire, signe chaque mois au tribunal militaire.

    11- Fenix Deldago Ahumada #. Temuco.
    12 – Jonathan Vega gajardo #. Coronel.
    13- Rodrigo Huechipan #. Temuco.
    Accusation : Tentative d’incendie terroriste le 30 octobre 2008 sur le bypass de Temuco.
    Situation : Détention à domicile durant les 8 mois d’investigation.

    14- Richard Nehuey #. Puerto Choque, Tirúa.
    15- Javier Navarro Jorquera #. Puerto Choque, Tirúa.
    16- Alcides Pilquiman Liencura #. Puerto Choque, Tirúa.
    17- Leonel Carilao Liencura #. Puerto Choque, Tirúa.
    Situation : Liberté surveillée durant les neufs mois d’investigation pour l’embuscade au procureur Elguita.

    18- Juan Carlos Painemal. Pascual Coña, Cañete.
    Accusation :
    A – Association terroriste et incendie terroriste les 8 et 9 août 2009.
    B – Incendie terroriste d’une maison à Coihueco le 30 mai 2009.
    C – Incendie terroriste sur la propriété de Ebensperger y Aguayo le 12 avril 2009.
    D- Incendie terroriste sur un campement forestier à Ranquilhue le 10 novembre 2005.
    Situation : Liberté surveillée.

        19- Claudio Tranamil Ñanco #. Pascual Coña, Cañete.
        20 – Jose Lepicheo Machacan #. Pascual Coña, Cañete.
    Accusation : Association illicite terroriste et incendie terroriste le 8 et 9 août 2009.
    Situation : Liberté surveillée.

        21 – Jose Ñirripil Perez #. Mateo Ñirripil, Muko.
    Accusation : attaque à la propriété latifundiste à Lautaro le 12 janvier 2009.
    Situation : détention à domicile.

        22- Mireya Figueroa Araneda #. Tricauco, Ercilla.
    Accusation : Incendie terroriste dans l’affaire Poluco Pidenco.
    Situation : absoute pour état de santé grave dû à un cancer du sein avancé. Hôpital Barros Luco, santiago.

    *  prisonnie-er-s jugé-e-s par la justice civile et la justice militaire.
    #  prisonnier-e-s qui tombent sous le coup de la loi antiterroriste.


    NOTES :

    1-  Dans beaucoup de communautés mapuche, deux formes organisationnelles se superposent ; l’une imposée par l’État chilien sous forme d’association type président – trésorier - secrétaire (les dirigeant-e-s de la communautés) et l’autre, traditionnelle avec, entre autres, le longko et le werken. Dans bien des cas, l’organisation traditionnelle a subi de fortes modifications ces derniers siècles d’abord à cause de la guerre presque permanente avec les espagnol-e-s et du commerce en temps de paix, et ensuite et surtout avec les chilien-ne-s qui peu à peu imposeront une espèce de centralisation des pouvoirs qui n’avait jamais existé auparavant. Par la suite, l’État chilien imposera aux communautés un statut légal conforme à l’organisation occidentale de n’importe quel État moderne afin d’annuler le caractère représentatif du lonkgo au sein de sa communauté, et donc en définitive d’effacer un peu plus la culture mapuche. Cependant, ces dernières années, un mouvement inverse a commencé à s’initier dans les communautés ou ont éclaté des conflits pour la terre revalorisant l’organisation ancestrale. Ntr.
    2-  Le Movimiento Izquierdista Revolucionario, le Frente Patriotico Manuel Rodriguez et le Mapu –Lautaro sont trois organisations politiques nées sous la dictature militaire de Pinochet (1973-1989) pour la combattre. Aucune des ces organisations n’ont cessé la résistance une fois effectuée la passation de pouvoirs entre les militaires et les démocrates, ayant compris qu’il ne s’agissait là que d’un changement de visage et non d’un changement de programme politique et économique. Ntr
    3-  L’opération Patience est le nom de l’opération policière initiée en 2000 pour achever la lutte mapuche. Ntr
    4-  Cette liste n’est pas exhaustive et elle est actualisée régulièrement compte tenu du fait que la situation des prisonnier-e-s est souvent instable. La seule chose qui ne change pas depuis plusieurs années est l’augmentation constante de mapuche emprisonné-e-s. 

    Source AMERIKENLUTTE Ici


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  •  

    Honduras: imaginez que l’équivalent se passe à Cuba, que diraient nos médias, et le maire de Paris ?

    L’expulsion de cinq juges qui ont renoncé à inculper des membres de la Résistance a soulevé des manifestations de protestation. amnistie Internationale dénonce le fait que la décision répond à des “motifs politiques” . Ce qui est clair est que la situation au Honduras est révoltante, non seulement il y a eu renversement du président Zelaya par un coup d’Etat avec le soutien actif des USA, mais une mascarade d’élection sous dictature a imposé les putshistes, et réprime ceux qui protestent, tue les journalistes et syndicalistes, mais institue l’amnistie pour les putshistes et la refuse à ceux qui protestent, la cour suprême nommée par le nouveau pouvoir, destitue les juges qui refusent ces viols de la légalité consitutionnelle. Imaginez que cela se passe à Cuba, que ferait le maire de paris, le Monde et les autres thuriféraires de l’ordre étasunien ?

     La répression contre les magistrats honduriens qui ont refusés d’ inculper des membres de la Résistance contre les putschistes qui ont renversé le président Manuel Zelaya le 28 juin 2009 a provoqué une vague de protestations dans le pays de l’Amérique centrale.

    Les conséquences de la destitution de Zelaya continuent à poursuivre les autorités honduriennes. Le veto à la présence du nouveau président, de Porfirio Lobo, au sommet entre l’Union Européenne et l’Amérique latine la semaine prochaine à Madrid a été mis par les autres présidents.

     La Commission de la Vérité, qui est chargée d’éclairer les évènements qui ont entouré le coup d’Etat, est repoussée par la Résistance qui propose une commission alternative .

    La Cour Suprême de Justice (CSJ) le 6 mai dernier a démis cinq membres de l’association “Juge pour la Démocratie de San Pedro avec l’argument de ce qu’ils avaient participé aux manifestations contre le coup d’Etat et en faveur de l’ordre constitutionnel. Les juges Guillermo López Lone, Raymond Barrientos, Luis Alonso Chévez, la magistrate Tirza del Carmen Flores et le défenseur public Osmán Fajardo ont été réprimés “pour des motifs politiques”, selon Amnistie Internationale qui exige la restitution immédiate dans leurs fonctions.

    Les magistrats renvoyés ont fait état publiquement depuis le premier moment de leur désaccord avec le coup d’Etat qui a renversé  Zelaya,ils l’ont fait par écrit leurs supérieurs hiérarchiques.

    Mais le plus important était que ce Groupe appelé des Cinq, appuyé par d’autres fonctionnaires de la Justice et par le Front des Avocats contre le Coup d’Etat, a obtenu qu’aucun membre de la Résistance ne fût inculpé dans cette zone du pays. La police arrêtait , les avocats présentaient l’habeas corpus et les juges prononçaient la mise en liberté des accusés.

    En revanche dans le reste du pays il a été procédé à l’arrestation de 150 membres de la Résistance.

     ”Nous sommes un collectif de juges très indépendants, critiques avec le manque d’indépendance et les influences politiques au sein de la CSJ”, a dit le juge démis López Lone, le président des Juges pour  la Démocratie. “Notre positionnement a été antiputschiste, en face du discours sur la succession constitutionnelle imposé par la CSJ”.

    Depuis la direction de la CSJ, des directives ont été envoyés par le chef de personnel, Sandra Rivera, qui interdisaient aux fonctionnaires de participer aux marches contre le coup d’Etat. Une amnistie a proclamé que les juges et les fonctionnaires judiciaires qui ont participé aux manifestations des putschistes en revanche “ne seront pas soumis à des procédures similaires”. Le système judiciaire est sérieusement abimé à cause du harcèlement pour des motifs politiques”.

    Les mesures “contre nous contredisent le discours de réconciliation du président Lobo”, López Lone réfléchit. “Nous sommes la démonstration qu’il n’y a pas de volonté de changement. Le secteur progolpiste est consolidé dans les strates de l’État”. Le vote qui a abouti au licenciement des cinq juges met à nu l’indignité des putschistes de la CSJ. Le résultat, dix votes pour et cinq contre, démontre que le noyau dur continue d’avoir la majorité. Et c’est seulement le Parlement, qui les a choisis, qui peut les destituer.

    Ce qui est improbable, puisque au moins la moitié des députés élus  dans les élections de décembre derrniers sont eux-mêmes des putschistes. Le même parlement qui en toute hâte a  approuvé le décret d’amnistie pour les délits commis lors du  coup d’Etat. Un décret qui fait des remous. “L’État ne peut pas nier que nous avons  plus de 100 inculpés à qui l’amnistie ne s’est pas appliquée”, explique Nectalí Rodezno, leader du Front d’Avocats contre le Coup d’Etat. “Leurs cas devraient être annulées d’office. Mais ni le président de la CS, ni le ministre ne veulent qu’il en soit ainsi”.

    Le Groupe des Cinq, appuyé par beaucoup de collectifs, contestera  ces licenciements. “Nous savons qu’il y a peu de chance.Puisque cela  dépend de l’autre organe de la CSJ”, a déclaré López Lone . “Après, nous porterons notre requête  devant la Cour Interaméricaine de Droits humains. Et nous nous appuyons sur un précédent au Pérou, qui a ordonné  la restitution des juges renvoyés  dans un cas similaire”. La Commission Interaméricaine, qui a inclus le Honduras dans la liste noire de ceux qui violent des droits humains, commence aujourd’hui une  visite à Tegucigalpa.

    Une destitution qui a coûté beaucoup de vies

    161 morts
    Depuis le coup d’État qui a renversé  Manuel Zelaya en juin dernier, 161 morts reconnus “extra-légales” ont été” recensés au Honduras de par le rapport que le Comité pour la Défense des Droits humains a remis à la Cour Interaméricaine de Droits humains, un organe judiciaire de l’Organisation des États Américains (OEA).
    Le couvre-feu
     105 morts se sont produits durant les couvre-feux. Les victimes se sont trouvées dans les rues. Dans ce groupe on comptabilise aussi les morts qui ont été atteint d’une manière  sélective et durant les manifestations.

    Des maîtres et des paysans
    Parmi les victimes d’homicide il y a 14 maîtres d’école, 16 militantsde mouvements sociaux, quatre syndicaliste et six paysans rebelles.

    Des séquestrations et des tortures
    Quatre membres de la Résistance et des journalistes ont été séquestrés et soumis aux interrogatoires et des tortures.

    note et traduction de Danielle Bleitrach ici

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  •  

    À l’arrivée des Européens en Amérique du Sud il y a plus de 500 ans, les Guarani furent parmi les premiers peuples à être contactés.

    Ils sont aujourd’hui environ 30 000 au Brésil, ce qui fait d’eux la plus nombreuse population indigène du pays. (De nombreuses autres communautés Guarani vivent sur les terres voisines du Paraguay, d’Argentine et de Bolivie).

    Mais alors qu’ils occupaient autrefois un territoire de près de 350 000 km2 de forêts et de plaines, ils s’entassent aujourd’hui sur de petites parcelles de terres encerclées par les fermes d’élevage et les vastes plantations de soja et de canne à sucre destinées au marché brésilien de biocarburant (le Brésil est l’un des premiers producteurs de biocarburant au monde).

    De nombreux Guarani ont été regroupés dans de petites réserves qui sont aujourd’hui surpeuplées de manière chronique. Dans la réserve de Dourados par exemple, 12 000 Guarani vivent sur moins de 3 000 hectares. La destruction de la forêt a rendu impossible leur pratique de la chasse et de la pêche et il n’y a pas assez de terres pour y cultiver des plantes comestibles. La malnutrition représente un grave problème.

    De nombreuses communautés guarani ont tenté de récupérer de petites parcelles de leurs territoires ancestraux. Ces "retomadas "( des " re-possessions ") se sont heurtées à la réaction violente des puissants fermiers qui occupent la région.

    Les fermiers emploient souvent des hommes de main armés pour défendre "leurs"  propriétés et de nombreux Guarani ont été tués au cours de retomadas. Le cas de la petite communauté de Nanderu Marangatu est exemplaire. Bien que le groupe ait légalement le droit d’occuper une réserve d’environ 9 000 hectares, ils ont été expulsés en 2005 par des fermiers armés.

    Animés d’un grand courage, les membres de la communauté y sont retournés. Ils vivent aujourd’hui sur une petite fraction du territoire qui leur a été officiellement reconnu, encerclés par les hommes de main armés des fermiers qui exercent toutes sortes de violences et abus sexuels à l’encontre des Indiens.

    Certains n’ont aucun territoire et vivent dans des campements de fortune le long des routes.

    Les Guarani sont profondément spiritualistes. De nombreuses communautés ont une maison de prières et un leader religieux dont l’autorité est fondée sur le prestige plutôt que sur le pouvoir.

    Depuis des temps immémoriaux, les Guarani sont en quête de la "Terre sans mal ", un lieu révélé par leurs ancêtres où ils pourront vivre sans douleurs ni souffrances.

    Au cours des siècles, les Guarani ont parcouru de grandes distances à la recherche de la " Terre sans mal " – un chroniqueur du XVIe siècle notait leur "volonté permanente de chercher de nouveaux territoires où ils imaginent trouver l’immortalité et le repos éternel ".

    Cette quête permanente est une caractéristique de la personnalité unique des Guarani, une "différence " souvent remarquée par les étrangers.

    Aujourd’hui, cela se manifeste de manière bien plus tragique : profondément affectés par la perte de la presque totalité de leurs terres, les Guarani connaissent une vague de suicides sans équivalent en Amérique du Sud.

    Depuis 1986, plus de 517 Guarani se sont donné la mort, le plus jeune n’avait que neuf ans.


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  • Le président, trois magistrats et un défenseur public de l'association hondurienne “Juges pour la Démocratie” ont été révoqué par la Cour Suprème, qui les a sanctionné pour leurs manifestations et actions contraires au coup d'État du 28 juin 2009 contre le président Manuel Zelaya.

    Le haut tribunal, qui le jour du coup d’état a dit que les Forces Armées avaient agi “ en défense de l'État de droit “ et  a qualifié le putch comme “succession constitutionnelle “, a décidé le 5 mai, avec le vote favorable de 10 de ses 15 magistrats, les mises à pied de Guillermo López, Tirza Florès, Ramón Enrique Barrios, Luis Alonso Chévez et Osman Fajardo.

    Deux d'entre eux, López (président de l'association judiciaire) et Chévez, entameront lundi une grève de la faim pour protester contre la “situation générale d'impunité “ que vit le pays depuis la présidence de Porfirio Lobo.

    Les sanctions sont justifiées de cette manière, :  s’être manifesté contre le coup d'État , avoir présenté un recours de protection envers le président Zelaya, ou avoir écrit un article d’opinion, dans un périodique, critiquant le fait que la Cour suprême défendait le putsch.

    “C’est une sanction purement politique “, assure Tirza Florès, en visite ces jours ci à Madrid, qui à raconté son histoire quelques jours avant la polémique suite à l’ arrivée à Madrid de Porfirio Lobo, qui n'assistera finalement pas au Sommet de Madrid, mais qui ira, lundi, à la réunion spécifique de l'UE avec Amérique Centrale.

    “La décision de nous révoquer envoie un message clair aux juges : que nous ne pouvons pas être indépendants et que nous devons nous subordonner à la hiérarchie de la Coupe Suprême. Le renvoi est incompréhensible compte tenu que le Pouvoir Judiciaire lui-même a encouragé les juges à se manifester..

     “A se manifester certes, mais uniquement en faveur du putsch”, pense Flores. Un communiqué du 30 juin 2009 avec le sceau de la Coupe Suprême “invitait “ les “fonctionnaires et le personnel du Pouvoir Judiciaire à participer à la Marche pour la Paix au Honduras" qu’il avait lieu ce jour là à Tegucigalpa.

     "Ils ne peuvent pas dire que l’on ne peut pas participer à la politique et que c’est pour cela qu’ils nous ont mis à pied, alors que c’est eux mêmes qui ont encouragé les juges à le faire en faveur des putschistes".

    Un rapport du Haut Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU du 3 mars critiquait le comportement de la Coupe Suprême (et également sa définition du putsch vu comme “une succession constitutionnelle”, tout comme l’a dénoncé l’un des juges révoqués) et les processus disciplinaires contre les juges.

     Il indiquait que les actions du haut tribunal faisaient apparaître “des doutes sur leur impartialité et compromis avec l'État de droit” et que “les interventions postérieures de la Cour” paraissaient avoir confirmé ces soupçons (en se référant aux processus disciplinaires). Le rapport concluait en constatant le “manque d'indépendance “ de la Cour et le “ défi grave “ qu'il y a à supposer qu'elle rétablisse sa crédibilité et sa légitimité.

    Juges pour la Démocratie a 120 membres sur 600 juges présent dans le pays. “Les compagnons ont une peur incroyable” affirme des Florès. “La Cour a contribué à créer le climat de persécution politique qui sévit aujourd'hui au Honduras “. Les juges vont contester la décision. Devant l’échec prévisible de la presentation de ce recours devant ce meme tribunal, ils porteront l’affaire devant  la Commission Interaméricaine des Droits de l’ Homme.

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    El fascismo no para: La Corte Suprema de Honduras expulsa a jueces críticos con el golpe de Estado
     
     

    El presidente, tres magistrados y un defensor público de la de la asociación hondureña Jueces por la Democracia han sido expulsados de la carrera por la Corte Suprema del país, que les ha expedientado por sus manifestaciones y acciones contrarias al golpe de Estado del 28 de junio de 2009 contra el entonces presidente Manuel Zelaya.

    El alto tribunal, que el día del golpe dijo que las Fuerzas Armadas habían actuado "en defensa del Estado de derecho" y que calificó el golpe como "sucesión constitucional", decidió el pasado 5 de mayo, con el voto favorable de 10 de sus 15 magistrados, los despidos de Guillermo López, Tirza Flores, Ramón Enrique Barrios, Luis Alonso Chévez y Osman Fajardo. Dos de ellos, López (presidente de la asociación judicial) y Chévez, iniciarán el lunes una huelga de hambre para protestar por la "situación general de impunidad" que, según sostienen, vive el país ahora presidido por Porfirio Lobo.

    Las sanciones han tenido como justificación, según los casos, haberse manifestado en contra del golpe de Estado; haber presentado un recurso de amparo a favor del depuesto presidente Zelaya; o haber escrito un artículo de opinión en un periódico criticando la defensa que hizo la Corte Suprema del golpe.

    "Es una sanción puramente política", asegura la magistrada Tirza Flores, de visita estos días en Madrid para contar su caso días antes de la polémica llegada a Madrid del presidente Porfirio Lobo, que finalmente no asistirá a la Cumbre de Jefes de Estado y de Gobierno de la Unión Europea, América Latina y el Caribe, pero que sí acudirá, el lunes, a la reunión específica de la UE con Centroamérica.

    "La decisión de expulsarnos manda un mensaje claro a los jueces: que no podemos ser independientes y que debemos subordinarnos a la jerarquía de la Corte Suprema. El despido es incomprensible teniendo en cuenta, entre otras cosas, que el propio Poder Judicial animó a los jueces a manifestarse. Eso sí, a favor del golpe", opina Flores. Un comunicado del 30 de junio de 2009 con sello de la Corte Suprema "invita" a los "funcionarios y empleados del Poder Judicial a participar en la Marcha por la Paz en Honduras" que se celebraba ese día en Tegucigalpa. "No pueden decir que no se puede participar en política y que por eso nos despiden cuando ellos mismos han alentado a los jueces a hacerlo en favor de los golpistas".

    Un informe de la Alta Comisionada de los Derechos Humanos de la ONU del pasado 3 de marzo criticaba la actuación de la Corte Suprema (incluyendo, como hizo uno de los jueces expulsados, la definición del golpe como "sucesión constitucional") y los procesos disciplinarios contra los jueces; señalaba que las acciones del alto tribunal arrojaban "dudas sobre su imparcialidad y compromiso con el Estado de derecho" y que "las intervenciones posteriores de la Corte" parecían haber confirmado estas sospechas(refiriéndose a los procesos disciplinarios). El informe concluía constatando la "falta de independencia" de la Corte y el "reto grave" que iba a suponer restablecer su credibilidad y legitimidad".

    Jueces por la Democracia tiene 120 socios de unos 600 jueces que hay en el país. "Los compañeros tienen un miedo increíble", afirma Flores. "La Corte ha contribuido a crear el clima de persecución política que se vive hoy en Honduras". Los jueces van a impugnar la decisión. Ante el previsible fracaso del recurso ante el propio tribunal, llevarán el caso a la Comisión Interamericana de Derechos Humanos.


    Más información:
    Traduc RLB

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  • Le Front National de la Resistance , a dénoncé ce samedi 15 mai 2010 le décès du dirigeant Gilberto Alexander Núñez Ochoa (27 ans), assassiné dans son appartement au sud de Tegucigalpa.

    Alexander Núñez Ochoa faisait partie de la commission sécurité et discipline de la résistance et était un des membres qui dénonçait l'infiltration de personnes pendant les manifestations . Ces mêmes personnes  avaient pour but de provoquer les policiers, attenter contre des installations privées et publiques et établir le chaos.

    Alexander avait déjà témoigné pour signaler qu'il était suivi et qu'il avait reçu des menaces.

    Alexander est arrivé avec son ami, José Andres Oviedo, dans un taxi jusqu'à sa maison. Ils ont été surpris par deux individus qui les ont assassinés de multiples coups de feu.

    Bertha Cáceres a signalé que malgré la situation, le Front National de la  Résistance continue de récolter des centaines de milliers de signatures pour proposer une Assemblée Constitutive.

    Mail envoyé par Edgard Soriano, Traduction RLB


     



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  • Des organisations guatemaltèques rejettent l’Accord d’Association avec l’Union Européenne

    Diverses organisations sociales du Guatemala se sont déclarées contre l’Accord d’Association (AdA) entre les pays d’Amérique Centrale et de l’Union Européenne (UE).

    En effet, elles ont exhorté leurs gouvernements à se retirer de la table des négociations de l’Ada.

    Ces organisations ont fait remarquer que l’accord n’inclus aucune politique favorisant les peuples mais garantit les bénéfices des grandes entreprises d’Europe et d’Amérique Centrale.

    C’est ce qu’ils ont publié dans le document "Adhésions contre l’Accord Commercial Union Européenne/Amérique Centrale".

    Au même moment, le président de la commission de Relations extérieures de l’Assemblée Législative du Salvador, Jorge Shafik Handall, a appelé les pays d’Amérique centrale à se retirer de la négociation avec l’UE.

    Handall a affirmé dans une conférence de presse qui s’est déroulée dans la ville de Guatemala que seul l’axe commercial était privilégié par les experts de l’UE dans cet accord.

    La négociation de l’AdA entre l’Amérique centrale et l’U.E. à commencé en octobre 2007. Au départ il était convenu qu’elle serait conclue en avril 2010 à Bruxelles, mais c’était sans compter avec les différents existants entre les parties.

    Les négociateurs essaieront de conclure l’accord de libre-échange ce week-end à Madrid, où se déroule le Sommet Europe/Amérique Latine.

    Nelton Rivera, AMARC-Guatemala/gf 14/05/2010

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    Organizaciones de Guatemala rechazan Acuerdo de Asociación con la UE

    Diversas organizaciones sociales de Guatemala se manifestaron en contra del Acuerdo de Asociación (AdA) entre los países de Centroamérica y la Unión Europea (UE).

    Por ello, exhortaron a sus Gobiernos a retirarse de la mesa de negociación del Ada.

    Las organizaciones señalaron que el acuerdo no incorpora políticas que favorezcan a los pueblos sino que garantiza beneficios para las grandes empresas europeas y centroamericanas.

    Así lo expresaron en el documento "Adhesiones contra el Acuerdo Comercial Unión Europea – Centro América".

    Al mismo tiempo, el presidente de la comisión de Relaciones Exteriores de la Asamblea Legislativa de El Salvador, Jorge Shafik Handall, llamó a los países de Centroamérica a retirarse de la negociación con la UE.

    Handall afirmó en una conferencia de prensa en la ciudad de Guatemala que los expertos de la UE privilegian en el acuerdo sólo el eje comercial.

    La negociación del ADA entre Centroamérica y la Unión Europea se inició en octubre del 2007. Se esperaba poder concluirla en abril de 2010 en Bruselas, pero ello no se concretó por diferencias entre las partes.

    Los negociadores intentarán cerrar el acuerdo de libre comercio este próximo fin de semana en Madrid, España, donde se celebrará la Cumbre Europa - América Latina. (PÚLSAR)


    Nelton Rivera, AMARC-Guatemala/gf aqui
    14/05/2010

    Trad. RLB


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  • Rafael Correa et les organisations indigènes, auparavant alliées, ne réussissent pas à se mettre d'accord. Des experts soupçonnent que les indigènes sont manipulés par la droite conservatrice et les ONG écologiques.


     "Je veux qu'ils respectent leur parole. Beaucoup de socialisme mais à chaque fois c'est pire." Pedro Ayuy Astudillo se remémore son histoire et raconte la lutte avec le gouvernement équatorien. Cinquante-sept ans, peau bronzée par le soleil, de nationalité Shuar ,ex-policier. Il exige avant tout du travail. "Et qu'ils n'exploitent pas nos terres, ni ne prennent le pétrole, ainsi que les minéraux et qu'ils ne contaminent l'eau."

    Le dialogue avec le gouvernement est rompu. Comme deux anciens amants, Rafael Correa et les organisations indigènes, auparavant alliées , ne réussissent plus à se mettre d'accord. Cette semaine et la semaine dernière, la Conaie s'est mobilisée pour exiger que l'eau ne soit pas privatisée avec l'approbation de la nouvelle loi des Eaux qu'examine l'Assemblée Législative Nationale. Peu a importé que le président de celle-ci, Fernando Cordero, ait annoncé qu'il ne permettrait pas l'approbation d'une réglementation de privatisation qui "violerait la Constitution", ni que le vice-président, Lenin Moreno, demande à reprendre le dialogue.

    La suspicion, à chaque fois avec plus de certitude, est que les indigènes soient manipulés par des secteurs traditionnellement adversaires à leurs intérêts, la droite conservatrice et les ONG écologiques. Ainsi l'analyse Maria del Carmen Garcés, chercheur, écrivain et lutteuse sociale qui compare - "bien qu'en gardant les distances entre Salvador Allende et Correa" - les grèves dans les mines du Teniente dans l'ancien Chili socialiste et les actuels soulèvements  indigènes en Équateur. "La droite, avant ou maintenant, là-bas ou ici, infiltre les organisations populaires en utilisant la même stratégie."

    Depuis des mois, la rupture du dialogue est le point de départ pour les tentatives de séduction de la droite locale. Surtout à Guayaquil, ville gerée par l'opposant Jaime Nebot, où fin mars se sont réunies la Conaie et la Junta Civica. Bien que les représentants indigènes ont écarté des alliances et se sont repentis de la réunion - au point d'annoncer des "purges" internes -, la stratégie de l'opposition a été mise en évidence. 

    Mais il faut aller dans la partie orientale du pays pour voir comment vivent et ce qu'exigent les indigènes, auparavant alliés et aujourd'hui fervents adversaires du gouvernement.

    L'histoire d'Ayuy Astudillo résume celle de chaque indigène équatorien qui coexiste avec les "colons", comme ils appellent ceux qui habitent dans les villes. Il vit à Sevilla, près de Macas, province de Morona Santiago, où 30 000 personnes d'origine Shuar vivent encore de la chasse et de l'agriculture. "Très chichement mais ils ne manquent jamais de nourriture", dit-il fièrement.

    Ils reconnaissent le pluri-nationalisme octroyé par la dernière Constitution, mais ils pensent que leur vie ne s'est pas améliorée. Pour cela la confrontation intervenue il y a peu, semblait venir changer leur situation de laissés pour compte.

    La maison en bois des Ayuy Astudillo est comme toutes celles de Sevilla : basse et rustique. Mais la leur n'a pas de fenêtre. Une autre plainte à ce sujet  : ils veulent  des infrastructures et des crédits. "Il y a des plans, mais ils ne changent rien avec des maisons de 6m2"

    La Révolution Citoyenne, annoncée sur chaque panneau sur la route qui unit Macas à Sevilla, ne semble pas arrivée jusqu'ici. Elle est restée à mi chemin. Bien que la route soit nouvelle et ait aidé à reconstruire la communication de la partie orientale du pays.

    La colère envers Correa se note dans sa façon de parler avec véhémence. Les besoins soutiennent ses plaintes. Ils vivent sans eau, avec de l'électricité occasionnellement, sans égoût, sans gaz naturel. Sans fenêtre. Même ainsi ils ont du mal à exprimer ce dont ils ont besoin. Tout près, derrière la montagne, vivent dans la forêt amazonienne plus de 85 communautés. "Le médecin vient 2 heures par jour, pas les week-ends donc nous ne pouvons pas tomber malades", lâche Ayu.

    Tous ne sont pas certains des méthodes de lutte. "Je soutiens le soulèvement mais de manière pacifique", répond le maître de maison, avec des arièrre-goûts de son ancien emploi : il reçoit 580 dollars de pension et il ne veut pas que ces 2 groupes, indigènes et policiers, s'affrontent.

    Sur la réunion avec la droite, Ayuy est clair : "je les rejette car ils nous ont toujours discriminés". Garcés ne comprend pas non plus : "C'est inexplicable, la droite les a toujours discriminés et maintenant elle les utilise". Et elle attaque le discours écologique des ONG internationales "qui influencent les indigènes". Elle souscrit aux théories de l'essayiste Argentin Jorge Orduna, auteur de 2 livres polémiques : "Éco fascisme" et "ONG" : les mensonges de l'aide, dans lesquels il explique la relation entre l'intérêt pour l'écologie et la continuation de la domination à travers du non développement local.

    Plus au nord dans la partie orientale à Misahualli, en pleine forêt amazonienne dans la province de Napo, se trouve la communauté Quechua Shiripuno. Là les ONG écologiques sont arrivées : avant ils cultivaient et chassaient , maintenant ils cultivent peu, achètent le reste et ne chassent plus : ils sont écologiques et vivent du tourisme communautaire durable.

    L'idée très moderne du respect pour la tradition ancestrale de la Pachamama est arrivée à Misahualli avec 2 organisations françaises ,Planète Coeur et Coup de Mains. Elles ne sont pas arrivés seules : le fils prodigue et leader de la tribu, Teodoro Rivadeneyra, a étudié en Angleterre. Il est biologiste, guide de tourisme et a fait les liens avec la vieille Europe.

    A Shiripuno il y a des cabanes pour que les touristes vivent dans la tradition indigène. Elles ont été faites avec l'aide de volontaires français, qui pullulent encore là-bas. C'est un lieu sorti du temps, où n'entre pas la politique. A Shiripuno ils résolvent leur existence sans abîmer la terre. Dans d'autres parties, comme à Sevilla, règne encore la demande de travail au souverain. Dans les deux endroits on vit de la nature et  exige leur non exploitation.

    L'histoire de l'Équateur marque autre chose. "Cela fait 40 ans que les entreprises étrangères sont là. Ce serait bien que l'État le fasse", lâche Garcés. Les indigènes continuent la lutte et, bien qu'ils aient raté les soulèvements de mars, ils promettent plus de mobilisations.

    Dans un communiqué de la délégation de la Conaie qui a participé au Neuvième Forum Permanent de l'ONU à New York fin avril, ils dénoncent la "violation des droits des peuples indigènes" et accusent le ministre des Ressources naturelles, Wilson Pastor Morris, de défendre l' "économie extractive néolibérale"

    La tension menace de continuer. En dernière instance, le paradoxe est propre de l'existence indigène : ils sont la tradition vivante de leurs ancêtres, conservateurs et aussi fer de lance des causes progressistes du nouveau millénaire. Bien que, selon quelques voix, ils servent de soutien aux intérêts étrangers et à la droite nationale.

    Traduc RLB

    Source ici


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  • Colombie : Silence on tue !

    Par Primitivi

    Relais d’un article venant de Colombie envoyé par mail, à propos de la situation alarmante et du terrorisme d’État dans le nord Santander.

    COLOMBIE : SILENCE ON TUE !

    CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES DU CATATUMBO ET L’ARRÊT DES MONTAGES JUDICAIRES.

    La plus vieille démocratie d’Amérique Latine continue, en toute impunité et dans le silence effrayant de la communauté internationale, sur le chemin des plus sombres dictatures. Nous ne sommes plus beaucoup à être dupe de la farce démocratique des républiques électoralistes, et pourtant nous déplorons que ces seuls attributs, la démocratie écrite dans la constitution d’une part et un semblant d’élection d’autre part, suffisent à absoudre tous les crimes commis en leurs noms.

    Il faut alors rappeler ceci : si on additionne les crimes, les exécutions, les assassinats, les disparitions, les cas de tortures et les déplacements forcés de population des dictatures des années 70-80 du cono sur (Argentine, Chili, Paraguay et Uruguay), ce compte macabre reste en dessous de tous les crimes commis par la “démocratie” colombienne depuis le début des années 80.

    Combien de sang, d’horreurs et de tragédies pour que la Colombie soit en première page des journaux du monde entier, combien de temps encore pour que soient jugés les crimes d’une oligarchie si perverse ? Combien de morts, de fosses communes, d’exécutions extra-judiciaires, de “falsos positivos” et de montage judiciaires pour que les peuples se lèvent contre cette démocratie-là ? Parce que, ce laboratoire de la perversité ne préfigure pas seulement les futures “démocraties” d’Amérique Latine, mais bien le futur de toutes les démocraties du monde, où, drapées dans des mots et des concepts vidés de leur sens, la terrible loi des puissants et des riches, la terreur du capitalisme et de ses mercenaires, dirigeront l’avenir des hommes et des femmes dans le plus terrifiant des silences et la plus totale absence de justice.

    Ce qu’il faut faire ? Suivre l’exemple de ceux et celles qui luttent avec courage et dignité : l’ASCAMCAT.

    L’association paysanne du Catatumbo (La Asociación Campesina del Catatumbo - Ascamcat), est une organisation fondée à la fin de l’année 2005 par les habitants de la zone rurale formée par les municipalités de Convención, Teorama, El Tarra et El Carmen, lesquelles font partie de la région du Catatumbo, dans le département Norte de Santander. Cette région frontière avec le Vénézuela est une région stratégique riche en ressource pétrolière et carbonifère, en ressource aquifère et minérale (gisement de coltan et d’or notamment).

    Notons également que le Catatumbo est le territoire ancestral de l’ethnie Barri, et par la même un lieu historique de résistance à toute les formes d’oppression de puis la conquête espagnole. L’Ascamcat s’est créée comme une proposition associative de reconstruction du tissu social suite à la “démobilisation” des blocs paramilitaire en 2005. Elle se positionne comme une alternative qui permette de générer les conditions d’une vie digne et d’un développement juste pour les habitants du Catatumbo. Sa proposition s’appuie sur ces quelques points intransigeables : La défense du territoire et le refus de tout nouveau déplacement de population ; le respect des communautés indigènes, et plus avant de tous les hommes et femmes, ainsi que des enfants du Catatumbo , l’interdiction de la fumigation des cultures à usage illicite et l’arrêt de l’éradication manuelle sans plan de substitution ,la résolution des facteurs socio-économiques qui ont donné naissance à l’expansion des cultures de coca ; la défense des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes ; la participation dans les prises de décisions concernant l’aménagement du territoire, le respect à la vie et la défense des droits de l’homme dans la région. Vaste est ambitieux programme pour une région ensanglantée par le paramilitarisme de 2000 à 2005 et submergée par la militarisation des années de la sécurité démocratique des deux mandats du présidents Uribe. Selon les sources, entre 5 000 et 15 000 morts.

    Le scandale des “faux positifs” est né par là-bas, avec la brigade XXX (la treinta), aujourd’hui dissoute, qui séquestrait des jeunes des quartiers populaires de Bogotá pour les abbatre dans la région du Catatumbo, les déguisait en guérillero et ensuite les présentait comme morts au combat, profitant ainsi de cette absurde et macabre politique de résultat instituée par l’actuel candidat à la présidence, Juan Manuel Santos, alors en poste comme ministre de la défense. Vaste est ambitieux programme, qui ne pouvait donc qu’attirer les foudres de l’oligarchie et la mobilisation de toute la force macabre de ceux d’en-haut.

    La stratégie d’aujourd’hui, celle du moindre coût pour les puissants, est celle des montages judiciaires. Pourquoi se mettre à dos les investisseurs étrangers avec des paramilitaires sanguinaires et violeurs d’enfants, pourquoi se mettre à dos les organisme internationaux à cause de soldats de l’armée nationale prompt à tuer puis déguiser même les ânes en guérilleros, pourquoi tout cela lorsqu’on dispose de tout l’arsenal d’une justice de façade, d’une démocratie de papier, d’un état de droit fictif ? Et ainsi vont les crimes perpétraient à l’encontre de la population catatumbera proche de l’ASCAMCAT depuis 2009 :

    - Luz Marina Rodríguez Casadiego, assassinée le 14 juin 2009. Âgée de 46 ans, elle était responsable du poste de santé de Caño Escondido, municipalité de Convención. Deux tirs à bout portant dans la tête alors qu’elle transitait à dos de mule sur un chemin.
    - Raúl Navarro, assassiné le 7 aout 2009. Il était vice-président de la junta de acción communal (mairie locale) de la vereda (petite agglomération paysanne) El Suspiro. Un tir dans la tête et des signes de torture à l’arme blanche à l’estomac et à la jambe droite.
    - Freddy González García, disparu le 17 septembre 2009 et retrouvé mort le 20 septembre 2009. Âgé de 33 ans, il était juge (fiscal) de quatre veredas. Torturé et mis à mort, son corps a été retrouvé prêt de la vereda Puerto Barranca.
    - Léider Antonio Hernández Velásquez et Ánderson Camargo Ramírez deux jeunes paysans morts le 5 octobre 2009 à la vereda de San Pablo, municipalité de Teorama. Morts suite à la fusillade organisée par un groupe paramilitaire qui fit irruption dans le village et tira au hasard.

    Depuis la fin de l’année 2009, les actes d’intimidation à l’encontre de la communauté et des leaders de l’Ascamcat n’ont pas cessé. De l’emprisonnement pour quelques jours de dizaine de personnes à l’intrusion de plus de cinquante militaires dans le territoire de paix qu’est le refuge humanitaire situé à la vereda de Caño Tomas. Le plus grave se déroule cependant depuis le début du mois de février 2010. Suite aux témoignages de supposés démobilisés de la guérilla, la Fiscalia (département de la justice colombienne) a promulgué pas moins de 68 ordres de capture à l’encontre d’affiliés de l’Ascamcat.

    La communauté à pourtant reconnu le supposé démobilisé de la guérilla et formellement identifié comme un délinquant de la région, impliqué notamment dans des vols à la portière et des extorsions minables. Il faut noter que le statut de démobilisé et de collaborateur de “la justice” offre à ce trouble personnage, outre une protection policière et un salaire, la permission de ne pas être contre-interrogé par les avocats de la défense comme de ne pas participer à un éventuel procès, pour “sa sécurité”. Il n’en faut pas plus pour définir parfaitement ce qu’est un montage judiciaire. Ceux de l’Ascamcat actuellement incarcérés, au nombre de 19, sont sous le coup d’une juridiction exceptionnelle pour les accusations de narcotrafique et de terrorisme, ce qui permet à “la justice” de les maintenir jusqu’à un an en prison, le temps de l’investigation.

    Liberté pour la Catatumbo, plus de montages judiciaires !

    Suite à cette vague d’arrestation et à la décapitation de fait de la direction de l’ASCAMCAT, les leaders campesinos ont organisé une rencontre nationale et internationale les 28 et 29 avril, à la vereda de Caño Tomas, municipalité de Teorama, dates qui correspondent également à l’anniversaire du refuge humanitaire monté en ce lieu en 2009 suite aux concentrations de l’armée nationale et des “bavures” en résultant (saccages et vols des cultures, extorsions et intimidations, bombardements et mitraillages au hasard, etc, etc...).

    Convoqués au lancement de cette campagne intitulé : Libertad por el Catatumbo, no mas montajes judicales. Somos campesinos no terroristas !, de nombreuses associations de défense des droits de l’Homme, comme les collectifs d’avocats Humanidad Vigente et le collectif Luis Carlos Pérez, des organisations paysannes d’autres départements comme l’ACVC du Magdalena Medio ou ASTRACATOL de Tolima, des syndicats universitaires comme la FEU, des organisations de défense des droits des prisonniers politiques comme la fondation Lazos de dignidad, des journalistes indépendants ou d’organes nationaux comme Caracol Radio, et quelques organisations du Catatumbo vénézuelien voisin comme MOJUCAT – Movimineto de la Juventud del Catatumbo, des organisations internationales de défense des droits de l’Homme comme IPO ou PBI, et bien d’autres compagnons de route de la lutte, venant du pays et de bien au-delà.

    Récit de la rencontre, 28 et 29 avril 2010, Refuge Humanitaire, Caño Tomas, Teorama.

    Depuis Bogotá est parti un groupe d’étudiant pour rallier Cúcuta, la capitale de l’état de Norte de Santander. Après quatorze heures de voyage, c’est au terminal de bus que d’autres étudiants de Pamplona et de Cúcuta, les journalistes, d’autres organisations sociales et ceux de Barracabermeja et Buccaramengua se joignent à la troupe. Également, à partir de là, tous conterons avec l’accompagnement des internationaux de IPO, l’observatoire international de la paix : c’est qu’il faut maintenant rejoindre La Gabarra et donc passer de nombreux barrages de la police et de l’armée.

    Ces quelques six heures de camion-bus sur une route parfois défoncée, enjambant des rivières sur des ponts bringuebalant, voient défilés les plantations de palme africaine, la maldita palma, ce vaste méga-projet du gouvernement de substitution des cultures de coca et de développement pour la région, programme qui ne profitent qu’aux grands propriétaires, qui empêchent les cultures traditionnelles et la souveraineté alimentaire des paysans de la région, en un mot qui participe à l’anéantissent du monde paysan et ne vise qu’à en faire un vaste sous-prolétariat au service des propriétaires terriens, et qui par-dessus tout appauvrit irréversiblement les terres fertiles. Sur le bord des routes on voit aussi des blindés et des troupes de l’armée nationale armées jusqu’au dents, surtout prêt des forages de pétrole de la zone de Tibú.

    La ville est dernière nous, les vaste étendues de forêt tropicale remplacent le béton et le bruit tenace de la circulation, la chaleur humide endormirait avec force si les embardées du camion le permettaient, voilà plus de vingt heures que nous sommes en route.

    Arrivée à La Gabara, une ville forteresse dont les stigmates de la prise de la ville par les paramilitaires sont encore tenace, dix ans après. Là, avec le concours tacite des militaires de l’armée nationale, les mercenaires des AUC ont tué quelques deux cents personnes en une seule nuit, bombardant et mitraillant, volant et violant, jetant les cadavres dans le fleuve Catatumbo et inaugurant leur sinistre emprise sur la région, ces années de terreur et de sang que certains n’oublieront jamais. Les pirogues qui doivent emmenées les quelques cinquante participants ne sont pas là. On se repose un peu, on déjeune, mais on s’agite aussi.

    Il reste six heures de pirogues et une heure de marche, et si elles ne sont pas là, les embarcations, la piste qui mène au refuge humanitaire sera difficilement praticable en cette saison d’hiver. On apprend que les pirogues ont eu des difficultés, la veille, pour atteindre Caño Tomas avec un autre groupe. Elles ne sont pas là, il faut improviser. La majeure partie part donc entassée sur deux pick-up, le reste passe la nuit à la Gabara. Les volontaires ne se bousculent pas : qui veut passer la nuit dans une ville bastion du paramilitarisme ? Pas les leaders d’organisation paysanne ! Après quelques mesures de sécurité, le groupe restant s’organise et s’apprête à profiter d’une courte nuit. Le lendemain il faudra se lever vers les trois heures du matin et emprunter aussi la piste.

    Que le Catatumbo est beau à l’aube ! Sa végétation luxuriante baigné par la transpiration de la terre qui s’éveille, les oiseaux colorés accompagnent de leur chant le ronronnement du moteur qui s’essouffle dans les marres de boue, un paradis meurtri que nous sillonnons avant que l’accablante chaleur de la matinée s’installe. En plein territoire de l’ethnie Barri nous avançons, parfois lentement, sautant du pick-up pour désembourber une roue, et chacun partage ses expériences, de luttes sociales, de luttes étudiantes, de résistance.

    Un paysan sexagénaire, alias « Clinton », assez robuste pour aider les voyageurs, nous raconte l’histoire triste des lieux que nous dépassons. Ici el cimetario, ici el mortero... des fosses communes et des bosquets où l’on peut encore voir, sans sépulture, les os blanchis des victimes du paramilitrisme. Le compagnon journaliste Manuel demandera plus tard, lors de la conférence de presse, si les autorités n’ont jamais enquêté sur ces lieux de malheur connus de toute la région. Jamais. C’est une plaie mortelle qui fait du Catatumbo un territoire sacré, une raison suffisante pour interdire n’importe quel bulldozer, n’importe quel forage, n’importe quel projet capitaliste. Clinton nous raconte comment la police et l’armée lui ont volé deux mois auparavant la récolte de coca... de ce dur et laborieux travail il n’a pas profité, mais le poste de police s’est enrichi depuis lors de ventilateurs et autres objets de confort.

    C’est ainsi, par ici, qu’ils s’engraissent sur le dos des paysans. Chemin faisant, la piste défoncée endolorie les corps et saigne les mains accrochées à la carlingue, pas un peso d’investi dans les infrastructures. Et pas seulement la route, depuis bien des heures il n’y a pas un poste de santé, pas une école, rien et personne, seulement la jungle. Enfin, après quelques quatre heures, nous arrivons au refuge humanitaire de Caño Tomas.

    Malgré la difficulté du voyage, plus de cinq cents personnes participent finalement à la rencontre internationale. Il faut saluer la parfaite organisation de l’ASCAMCAT qui a surmonté toutes les épreuves pour accueillir dans les meilleures conditions tous les participants, et par ici rien n’est facile. Après l’enregistrement des nouveaux venus et un robuste petit déjeuner cuisiné sur les feux de bois, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. Sous un vaste ranch au toit de palme et aux piquets de bois, l’estrade accueille le défilé des participants et des leaders campesinos. Les viva fusent et la température augmente encore d’un cran.

    Les messages de soutien des participants venus de tout le pays finissent en applaudissements sous la harangue des étudiants qui concluent leurs mots par de vibrant Hasta la victoria siempre ! Les camarades du Vénézuela sont copieusement applaudit. L’esprit bolivarien soutient l’assemblée. Les présentations laissent place aux mots des collectifs d’avocats, l’assemblée intervient, la logique de la résistance s’impose dans ces mots d’ordre de la rencontre : plus de montages judiciaires ; nous sommes défenseurs des droits de l’Homme, pas terroristes ; nous sommes campesinos pas terroristes !


    Un petit groupe électrogène fournit l’électricité et permet de voir les messages enregistrés des compagnons qui vivent dans la clandestinité depuis la promulgation des ordres de capture. Des messages de soutien arrivent depuis l’Europe et même depuis les États-Unis. Les banderoles décorent le refuge, ce petit territoire de paix d’à peine un kilomètre carré, bordé par un cours d’eau clair et rafraichissant, par une plantation de cacao abandonnée depuis que les fumigations ont irréversiblement condamnées toutes les récoltes futures, résonne pendant quelques heures de la détermination d’une communauté prête à surmonter toutes les oppressions.

    Qu’importe la fatigue, le manque de médicaments, de professeurs, d’infrastructures et de respect de la part de ceux de la ville, qu’importe le blocus sur la nourriture et le manque de débouchés de la culture traditionnelle, qu’importe même les morts et les prisonniers politiques, ici on reste debout, digne et fier, jusqu’aux ultimes conséquences de ses choix réfléchis.

    Je ne peux que raconter ces deux moments forts où l’assemblée toute entière est parcourue d’un intense frisson d’émotion malgré la fournaise de l’après-midi. Viennent partager sur l’estrade les familles des camarades injustement emprisonnées. Une femme dans la force de l’âge, des sanglots dans la voix, surmontant le trac de parler devant une si grande foule, nous parle de son père, un vieux paysan déjà, qui se désespère et se meure entre les quatre murs d’une sordide prison d’état, et dont le seul crime est d’être un bon père de famille, humble et travailleur, qui a choisit de se joindre à l’organisation plutôt que de laisser à ses enfants le même monde que lui a du supporter. En prison il pleure souvent. Dans l’assemblée certains retiennent leurs larmes face à se témoignage poignant. Par ici, camarade ou simple lecteur, la vie dure endurcit la peau mais pas les cœurs.

    Un peu plus tard, Olga, dirigeante de l’ASCAMCAT dont et le père et l’oncle sont incarcérés, rappel alors que dans le Catatumbo un ordre de capture ne se refuse à personne, et que tous et toutes sont sous cette vicieuse épée de Damoclès. Elle qui a déjà échappé de peu à la mort lors d’une poursuite avec des tueurs aux ordres des paramilitaires il y a quelques mois, rappelle aussi que d’autres camarades, comme ceux de ASTRACATOL de TOLIMA ont dans leurs rangs plus d’un mort.

    Et que la mort est une possibilité. Une possibilité acceptée comme prix à payer pour la liberté et l’émancipation du peuple. Je ne saurai expliquer avec quelques mots le nouveau frisson qui traversa certains d’entre nous lorsque Olga s’est dite confiante en la combativité de l’assemblée présente au cas ou la mort viendra la prendre. Ce fut le silence, et pourtant, il n’y a aucun doute, si la situation empire encore, plus d’un(e) ce lèvera et acceptera, comme elle, comme tous et toutes qui sommes investis de cet espoir pour des lendemains meilleurs et conscients de la nécessité du combat, et bien ensemble nous reprendrons la lutte jusqu’aux ultimes conséquences de nos actes réfléchis.

    Lors de la conférence de presse, ceux qui sont étrangers au territoire et aux terribles banalités du quotidien des zones rurales en Colombie, restent médusés quand Pablo, l’actuel coordinateur du refuge humanitaire, répondant à une question d’un jeune journaliste barbu, nous expliquera que les deux bureaux de vote pour le secteur de Teorama, La cooperativa et La pista, sont des lieux fantômes depuis plus de dix ans, et que malgré tout à chaque élection sortent des bulletins de vote se répartissant également, 40% pour le parti du président Uribe (partido de la U), 40% pour le parti conservateur et 20% pour le parti libéral. Malgré les dénonciation auprès des autorités compétentes, rien ne change, et les élections pour le congrès du mois de mars dernier n’ont pas fait exception à la règle. Pas de bureau de vote mais des résultats quand même ! Comment donc sera élu le prochain président de la république pour l’élection de cette fin de mois de mai ? Devinez ! Certains disent encore que en Colombie il y a un état de droit, et démocratique en plus !

    Il est impossible de raconter en détail tous les événements de cette imposante rencontre. Ceux de la tribune et ces quelques moments partagés avec la vie paysanne des camarades du Catatumbo. Simplement la campagne internationale pour la libération des prisonnier politiques et pour l’arrêt des violations des droits de la communauté est lancée. Elle doit vivre, chaque jour et chaque seconde enfler comme un fleuve turbulent qui cherche par tous les moyens à se frayer un chemin vers la mer, cette campagne doit aboutir à la vérité et à la libération inconditionnelle des camarades internés. Parce que chaque jour qui passe, chaque heure qui s’écoule, les camarades sont en prison sous le coup d’infâmes et ridicules montages judiciaires, et leurs familles sont dans l’angoisse de l’attente de chaque décision de « justice ». Il n’est pas besoin de rappeler que les prisons colombienne sont loin d’être des endroits sécurisés pour les prisonniers politiques accusés d’être en relation avec la guérilla.

    Alors ils faut mobiliser toutes nos forces pour que cesse le silence, pour que les violeurs des idées de justice et de liberté ne soient pas les maîtres, et pour soutenir sans l’ombre d’une hésitation ceux et celles qui luttent depuis les magnifiques collines du Catatumbo. Rien de plus et rien de moins :

    Libertad por el Catatumbo, no mas montajes judicales. Somos campesinos no terroristas !

    Pour les compagnons emprisonnés et leurs familles : Soutien inconditionnel !

    Les personnes actuellement injustement détenues sont :

    Diosmel Galvis Vergel
    Roimar Carrascal
    José de Dios Benítez
    Edilson Márquez
    Gabriel Quintero
    Aleida Angarita
    Jesus Antonio Quintero Salazar
    José Alberto Quintero Salazar
    Olinto Salazar Pabón
    Diorgen Acosta
    Héctor Saúl Carrascal
    Neyder Carrascal.
    Eneil Pérez Calderón

    Tous et toutes, reconnus dans la région pour leur travail auprès de la communauté, sont accusés de rebellion, terrorisme et association de malfaiteurs ; certains sont poursuivis en plus pour narcotrafique. Par ailleurs, la fiscalia a lancé deux ordres de capture contre José del Carmen Abril Abril président et représentant légal de L’ASCAMCAT et contre Jhonny Feldred Abril Salcedo qui a été jusqu’alors le coordinateur du refuge humanitaire de Caño Tomas.


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  • La majorité des pays sud-américains, dont le Brésil et l'Argentine, boycotteront le prochain sommet UE-Amérique latine à Madrid pour protester contre l'invitation du président hondurien Porfirio Lobo jugé illégitime, a annoncé mardi le président équatorien Rafael Correa.

    "Il existe un malaise partagé par la majorité qui empêchera beaucoup de pays de l'Unasur d'assister à ce sommet", a déclaré M. Correa, qui exerce la présidence tournante de l'Union des nations sud-américaines (Unasur).

    "Pourquoi? Parce que nous sentons qu'on nous ignore et qu'on agit comme si rien ne s'était passé (au Honduras)", a-t-il ajouté.

    La plupart des pays d'Amérique du Sud ont refusé de reconnaître l'élection de Porfirio Lobo en novembre, car ils ne reconnaissent aucune légitimité au scrutin organisé par le gouvernement putschiste qui a renversé le président Manuel Zelaya, le 28 juin 2009.

    L'Union européenne, qui avait condamné le coup d'Etat et refusé d'envoyer des observateurs électoraux en novembre, a fini par reconnaître M. Lobo en février.

    Un mois plus tard, l'Espagne, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne pendant le premier semestre 2010, a invité le gouvernement du Honduras à assister au sommet UE-Amlat qui aura lieu mi-mai à Madrid.


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  • Evo Morales, a nationalisé samedi trois compagnies d'électricité détenues par des groupes français, britannique et bolivien, dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles.

     

    Désormais, les pouvoirs publics contrôlent 80% de la production nationale d'électricité. Sont notamment concernées Corani contrôlé à 50 % par Inversiones Ecoenergy Bolivia, filiale de GDF Suez, Guaracachi, dont le groupe britannique Rurelec PLC détient 50% du capital et Valle Hermoso, du consortium bolivien Bolivian Generating Group.

    Si un décret avait été précédemment adopté en vue de négocier l'achat d'une entreprise électrique de Cochabamba (ELFEC), autogérée par un syndicat, les salariés ont toutefois réaffirmé samedi leur opposition à cette nationalisation.

    D'autres petites entreprises de production d'électricité vont par ailleurs passer dans le giron public .

    Cette nationalisation, décrétée en cette journée symbolique du 1er Mai, Fête internationale des travailleurs, approfondit la stratégie que mène Morales depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2006, pour renforcer l'emprise des pouvoirs publics sur l'économie.

    "Une nouvelle fois, comme toujours un 1er Mai, nous récupérons des entreprises qui avaient été privatisées durant vingt années de gouvernements néo-libéraux", a ajouté Morales.

    Depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans, l'Etat a pris le contrôle de plusieurs entreprises dans les hydrocarbures, les mines ou les télécommunications.

    Dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles, le président bolivien souhaite désormais que l'Etat contrôle l'ensemble du secteur électrique, de la production à la distribution.

    "Nous sommes venus ici pour nationaliser toutes les centrales hydroélectriques qui appartenaient auparavant à l'Etat bolivien", a-t-il déclaré au cours d'une cérémonie publique dans la centrale de Corani, dans le département de Cochabamba.

    L'entreprise nationale d'électrification (ENDE, publique) avait été privatisée au milieu des années 90. Elle avait été "démembrée et vendue au capital néolibéral au prix d'une poule morte", a estimé samedi son président Robert Peredo, qui dirigera désormais l'ensemble du secteur électrique.

    Les groupes étrangers n'ont pas encore réagi à cette mesure.

    Ils seront dédommagés à hauteur de leur participation au capital des compagnies concernées, a annoncé le gouvernement bolivien qui retiendra sur cette somme des arriérés d'impôts.

    L'exécutif a par ailleurs promis qu'il ne procéderait à aucun licenciement.


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