• HORTEFEUX A PORTE PLAINTE CONTRE 4 MILITANTS
    3 DECEMBRE A TOURS PROCES DES 4 PREVENUS

    Le 3 décembre aura lieu à Tours un procès politique. Le ministre de l'intérieur a porté plainte contre deux militants de SOIF D'UTOPIES et deux de RESF 37. Ils sont accusés de « diffamation publique contre une administration publique ».

    Ces deux structures ont publié en février 2010 un communiqué de presse intitulé « les baleiniers ». Ce texte faisait part de soupçons quant à l'utilisation de fichiers de l'Education nationale (en l'occurrence Base-élèves) à des fins policières afin d'organiser la chasse aux familles sans papiers. Il comparait ces pratiques à certaines employées par la police sous le régime de Vichy.

    Les quatre prévenus sont poursuivis par un ministre condamné pour injure raciale (la cour d'appel doit confirmer ou non ce jugement). De même, ses initiatives à l'encontre des Roms ont failli faire condamner l'Etat français pour discrimination par la Cour européenne.
    Lors de ce procès, trois questions seront posées.

    * Est-ce que des individus, des structures peuvent faire part publiquement de leurs soupçons par rapport à d'éventuelles dérives ou exactions de la part de l'administration ou de la police ? Par exemple, Le Monde publie un article révélant que la gendarmerie élabore des fichiers par rapport aux Roms. Les responsables de ce quotidien doivent-ils être poursuivis ? Lorsque des médias informent de l'existence de la circulaire du 5 août 2010 (ordonnant aux préfets d'organiser la chasse aux Roms), leurs directeurs de publication doivent-ils être poursuivis ?

    * Est-ce que des individus ont le droit de faire des comparaisons historiques ? Précisons d'abord qu'une comparaison n'est pas un amalgame. Il est hors de question de dire que Sarkozy c'est Pétain, ou que derrière le masque de Le Pen se cache Hitler, etc. Comparer c'est prendre en compte l'expérience historique que nous apporte, en l'occurrence la période de Vichy, afin d'interroger notre passé pour agir sur le présent et tenter d'envisager différents avenirs. Transformer des enfants en appât pour pouvoir arrêter des familles sans papiers et tenter de les expulser du territoire rappelle des pratiques utilisées par le régime de la collaboration. Faire ces comparaisons et alerter est plus que nécessaire. Que le ministre ne soit pas d'accord avec ce type de comparaisons, c'est son opinion. Mais peut-il tenter d'en censurer d'autres, différentes de la sienne ?

    * Comment se fait-il que les quatre prévenus soient poursuivis, comme bon nombre d'autres personnes ayant fait des comparaisons historiques de même nature, alors que des responsables politiques les ayant faites ne le sont pas ? Nous avons un début de réponse. Récemment, J.L. Mélenchon a déclaré que des policiers pouvaient être impliqués dans certains actes violents lors de manifestations. Le ministre de l'intérieur n'a pas souhaité porter plainte contre lui, comme le lui demandaient plusieurs syndicats de policiers. Il craignait que cela « serve de caisse de résonance » à ce ténor politique. Ainsi donc, si l'on est connu médiatiquement on peut échapper aux foudres du ministre ; par contre les manants sont trainés devant les tribunaux. Quel courage Monsieur le ministre !

    A l'initiative des deux prévenus de SOIF D'UTOPIES, Messieurs Mélenchon, Rocard, Mamère, de Villepin et Madame Lepage sont cités par huissiers comme témoins au procès du 3 décembre à Tours. Ils ont fait des déclarations fondées sur des comparaisons historiques avec « cette période sombre de notre histoire » à la suite du discours de Sarkozy le 30 juillet à Grenoble et à l'organisation de la chasse aux Roms.

    Si le tribunal correctionnel de Tours relaxe les quatre prévenus, il affirmera clairement qu'il n'a pas à prendre position sur ces différentes questions. Cela relève de débats de société. La Justice n'a pas à intervenir dans ceux-ci. Par contre, si ils sont condamnés cela signifiera qu'elle conforte la volonté de l'Etat d'imposer le silence sur des dérives de l'administration et de la police, qu'elle entérine la censure d'Etat, qu'elle avalise un traitement inégal de la part de l'Etat selon qu'on soit notable ou manant.

    Relaxer les quatre prévenus signifiera aussi que les juges du siège ne sont pas totalement sous la coupe du parquet. Rien ne les oblige à aller dans le sens de la décision politique du procureur : déférer les quatre prévenus devant le tribunal correctionnel en raison de la plainte du ministre de l'intérieur. Ce magistrat est soumis hiérarchiquement au ministère de la justice. Si les juges les condamnent, ils montreront que la Justice est bien sous l'autorité du gouvernement. Cela renforcera le sentiment que nous sommes confrontés à une justice de classes !

    La plainte du ministre montre aussi la volonté de l'Etat de criminaliser les militants, les acteurs des mouvements sociaux, tous ceux et toutes celles qui résistent quotidiennement contre la politique xénophobe, l'ordre sécuritaire, la dégradation de nos conditions de vie, pour un partage égalitaire des richesses, etc.

    En nous pourchassant, en nous criminalisant, l'Etat cherche à gommer toutes les aspérités dépassant du consensus qu'il veut nous imposer. Il veut éradiquer toutes les formes de vie alternative essayant d'échapper à l'ordre capitaliste. Des directeurs d'école refusent de remplir les fiches de Base-élèves parce qu'ils ne souhaitent pas devenir des auxiliaires de la police : ces fonctionnaires sont sanctionnés.

    L'Etat nous réprime lorsqu'on se mobilise contre les violences policières, contre l'expulsion de sans papiers, contre la remise en cause des acquis sociaux, contre le développement des OGM, contre le nucléaire, pour le droit au logement... Notre tort : nous nous opposons à la dégradation de nos conditions de vie ; nous luttons contre cette société où la recherche et le développement sans fin des profits pour quelques-uns conduisent au développement de la misère. L'ordre sécuritaire est de plus en plus nécessaire pour juguler toutes contestations lorsque la paupérisation n'est plus supportable ou que notre dignité est bafouée.

    L'article 32 ter A du projet de loi LOPPSI 2 prévoit que les préfets pourront faire détruire en 48 heures toutes les formes d'habitat alternatif (roulottes, camions, yourtes, caravanes, cabanes...), même sur son propre terrain. Ils pourront également expulser dans les mêmes délais toutes les personnes vivant dans des squats sur simple décision administrative.

    Dans le même temps, les offices d'HLM voient leurs subventions se réduire de plusieurs millions d'euros. Ils ne pourront quasiment plus construire de logements et il leur sera très difficile d'entretenir le parc existant. Les autorités (collectivités territoriales, préfectures) ne veulent pas appliquer les lois permettant la réquisition de logements vides. Que vont devenir les SDF et mal-logés présents et à venir ? Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne vont pas s'évaporer ! Les trottoirs en alternance avec la prison, est-ce un avenir ? La répression ne réfrénera jamais nos luttes contre l'oppression !

    RELAXE DES 4 PREVENUS DE TOURS
    DEBOUTONS HORTEFEUX

    POUR LA LIBERTE D'EXPRESSION
    NON A LA CENSURE D'ETAT

    PRENONS NOS AFFAIRES EN MAINS
    NON A LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX

    RASSEMBLEMENT VENDREDI 3 DECEMBRE A 9 H
    DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE A TOURS

    Tours, le 22/11/2010
    les irréductibles
    soifdutopies@yahoo.fr
    06 20 91 20 44


    Reseau RESISTONS ENSEMBLE
    *************************** + Pour consulter le site :  http://resistons.lautre.net


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  • C’est fou ce qu’ils devaient avoir comme complexes... Les (prétendus) ténors de la droite, mais surtout ceux de la gauche, passent leur temps à se revendiquer décomplexés, pour rompre avec les derniers vestiges de leur tradition politique et plonger plus avant dans l’ignominie. Le mot a ainsi un succès fou - spécialement quand le PS redéfinit sa doctrine sécuritaire. Révélateur .

    Des "complexes" et de ceux qui les brisent

    vendredi 19 novembre 2010, par JBB

     

    Il est des mots dont la fortune vaut parfait indice des temps. Sans cesse, ils se donnent à lire, à entendre, ils s’affichent en tous lieux et en toutes bouches, ils rebondissent à l’envi - repris par l’un et brandis par tous les autres, comme portés en étendard. Ils sont partout et ne veulent rien dire, sinon tout et son contraire. Pris isolément, ils sont tromperies ; rassemblés, ils révèlent beaucoup. Demain, dans quelques siècles, ils seront minutieusement mis à jour, exhumés, nettoyés par des historiens et archéologues politiques armés de plumeaux et brosses-à-dent : ils vaudront alors vérité de notre (peu glorieuse) époque.

    Parmi ceux-là, un terme : décomplexé. Lui a connu le début de son heure de gloire dans les années 1980, quand il s’agissait de chanter l’argent-roi, la sacralisation de l’individu et la richesse revendiquée : Vive la crise, proclamaient alors Yves Montand et Libération, et chacun se devait de remplir son compte en banque pour réussir sa vie. Le terme a vu son usage s’étendre progressivement, passant de la sphère fiduciaire et celle de la politique.

    Jusqu’à être largement utilisé, aujourd’hui, par deux partis se prétendant adversaires, l’un de l’ultra-droite et l’autre de la fausse gauche. Le premier prétend « libérer la parole » [1], le second espère se dégager des "oripeaux" du passé pour s’afficher moderne et renouvelé ; les deux se posent en rupture avec leur tradition. Une même posture pour traduire une ambition commune : il s’agit de se libérer des ultimes barrières morales léguées par leurs prédécesseurs, qu’il s’agisse de la droite gaulliste ou de la gauche (molle). Se dé-complexer.

    La droite le fait très bien. Exemples : en mars 2007, François Fillon louait « la droite décomplexée », Nicolas Sarkozy appelait en septembre 2008 à constituer « une droite moderne et décomplexée ». « La droite décomplexée doit peser davantage au sein de l’UMP », revendiquaient aussi les amis de Thierry Mariani en janvier dernier, tandis que Christine Boutin - quelques jours plus tard - réclamait le retour des « valeurs de la droite décomplexée ».

    Mais les membres de l’UMP n’ont, finalement, plus guère besoin de s’affirmer décomplexés, tant il est évident aux yeux de tous qu’ils le sont déjà totalement. Le PS - par contre - apparaît encore, pour les plus ahuris et les plus naïfs, comme l’héritier d’une tradition prétendument de gauche ; il s’agit donc de s’en libérer totalement et définitivement. « Nous, nous sommes fiers de ce que nous sommes, nous sommes une gauche décomplexée », clamait Martine Aubry en janvier dernier, tandis qu’en novembre 2008 Benoît Hamon disait son souhait d’une « gauche vivante et décomplexée ». Notons que les deux n’y plaçaient pas la même signification : c’est tout l’intérêt du mot, qui permet de défendre une chose et son inverse - et de ne rien défendre du tout au final.

    Le terme se fait aussi marqueur indirect. Dans la bouche des élus UMP, il se charge d’une connotation agressive, à même de donner le sentiment que ce parti mène le jeu politique. Et dans la bouche des ténors du PS, il laisse l’impression contraire : des ambitieux paumés à la remorque du parti présidentiel, tentant désespérément de suivre ses outrances et de le combattre sur son propre terrain.

    La chose est particulièrement évidente en matière sécuritaire. S’affirmer décomplexés en ce domaine revient, pour les socialistes, à s’aligner sur les discours de l’ultra-droite, à lui mener une concurrence frontale. C’est l’objet du très récent "pacte national de protection et de sécurité", censé donner le la de la position du PS pour la campagne présidentielle. Le ton est (très) martial, les prétentions au tout-répressif s’affichent sans ambages. Notamment dans l’ahurissante interview donnée par l’un des trois rédacteurs de ce "pacte", François Rebsamen, au Nouvel Observateur : l’homme y dénonce la « loi du caïdat » dans les banlieues, propose de dépister les premiers signes de délinquance dès la maternelle et envisage de confier à l’armée la responsabilité «  d’opérations de pacification  » dans les quartiers populaires. Lui ou Sarko, du pareil au même. Exactement.

    C’est cela qu’indique alors le mot décomplexé : l’alignement sur la grille sarkozyste. « Je fais partie de ceux qui plaident pour un discours de gauche décomplexé contre la délinquance et débarrassé de toute forme d’angélisme », assénait hier le récidiviste Manuel Valls, appelant à assumer « une politique répressive sans complexe ». C’est désormais aussi la doctrine officielle de la rue de Solférino : « On va chercher la droite sur son propre terrain. On assume une gauche totalement décomplexée sur la sécurité. »

    On pourrait dire qu’on s’en fiche : après tout, plus personne ne se fait d’illusions sur les socialistes. Mais leur empressement à coller à la roue de l’ultra-droite vaut sans doute déjà victoire de Nicolas Sarkozy à la prochaine échéance électorale. Il pointe surtout ce qui sera la trame de la campagne à venir - le sécuritaire - et confirme que nous n’avons pas fini de plonger dans la fange des tristes passions. Les jours sombres se poursuivent - en pire. C’est ça, une époque décomplexée...

    Notes

    [1] Selon les mots de Jean-François Copé.


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  • Tu le sens mon remaniement ?

    Les français se demandaient quand même un tout petit peu à quoi ressemblait cette blague étalée sur six mois. Blasés, ils soupesaient le masochisme gouvernemental que cette décision impliquait, le mépris implicite fermentant dans la main du prince qui lançait cette déstabilisation et l’obsession dominatrice qui faisait danser les caniches successifs.

    Au détriment, bien sûr, d’un gouvernement concentré et efficace pour une France qui, on le sait, va au mieux.

    Le suspense ne les tuait pas, non. Il est terminé, il paraît.

    Il faut quand même se rappeler que Sarkozy de Nagy-Bocsa a concocté un premier gouvernement Fillon de mai 2007 au 18 juin et qu’un deuxième a suivi, jusqu’au 13 novembre 2010. Nous sommes donc dans le troisième Fillon. Dés le départ, l’effet est gâché.

    Ce qui n’empêche nullement les patrons de presse de faire là où on leur a montré sur un coin de nappe du Fouquet’s. Ils ont donc envoyé leurs tâcherons bâillonnés se bousculer sur le perron de la demeure royale tout le week-end.

    Enfin, après la fumée blanche, une photo du pipole politique du jour émergeant du bain. Se sont mis à défiler à la télé-poubelle des chromos débilitants de Fillon photoshophé 30 ans d’âge n’en finissant pas de jouer des prunelles, entre Calas et Claude Francois, extatique et prophétique.

    Bonus-track de la pipolade du marrant de Matignon, les medias ont ajouté le résident de l’Élysée. Juste derrière le nominé. Façon tutélaire. Et ce grand sentimental qui aime la France jusqu’au fond des yeux en lui cognant allègrement sur la gueule parce qu’elle aime ça, ne trouve rien de mieux que de sourire. Il y a des sourires qui flottent dans nos mémoires, tel celui de la Joconde ouvert sur un univers apaisé. Et il y en d’autres.

    Comme si cette répétition obscène du même, apprêté à mort pour son troisième mariage virginal, ne suffisait pas, la presse ramène sa plume pour badigeonner le Premier Ministre nouveau dans son stuc hhollywoodien.

    Et de monter l’événement de toutes pièces, en se demandant, par exemple, comment le Châtelain Scintillant va exercer ses nouveaux pouvoirs.

    C’est tout de même incroyable qu’il y ait des types qui soient payés pour se demander par écrit ou à « C dans l’air de l’UMP » si Fillon prétend encore gouverner, alors qu’il a accepté le « job », comme on dit chez les anglicistes en tongs, pour aider Sarkozy de Nagy-Bocsa et que ce dernier lui a intimé l’ordre de se taire et de rester dans la loge. Ce que fait Fillon depuis trois ans, sans désemparer.

    C’est même totalement de mauvaise foi, signe qu’on n’en finit pas de crever les sommets de la désinformation dans cette PQ nationale ou hebdo, de continuer à désigner un possible Fillon maître à bord d’un gouvernement efficace et autonome comme le voudrait la Constitution.

    Le locataire de l’Élysée qui a rebattu les cartes n’a jamais dit, ni même suggéré qu’il allait cesser de câliner tout ce que la France compte de racailles friquées tout en maintenant une dérive anti-sociale ferme. Il n’a jamais fourni non plus le moindre signe qu’il allait se séparer de quelques-uns de ces milliers de concepteurs d’extrême-droite dont il aime à s’entourer et qui l’engagent chaque jour à nous racler la tête sur le goudron, parce que si lui ne sait pas pourquoi, nous on le sait.

    Sarkozy de Nagy-Bocsa a fait un nouveau gouvernement pour trois raisons que précisément a presse et le PAF ne donnent pas.

    Premièrement parce qu’il a plaisir à semer l’émoi dans la volaille subordonnée. Quel bonheur de se rehausser en tant que chef, maître des courbettes, des coups de cirage et des pleurs pour, suprême raffinement, assister au minables prestations de ceux qui craignent pour leurs pourboires à 15000€/mois, privilèges et gâteries de lobbies compris ! C’est ça l’essence et l’existence du chef, sinon où serait l’intérêt, mis à part un peu de monnaie ?...

    Deuxièmement, il fallait sauver le cuisinier Woerth. Exit l’homme aux chèques, exit le signe visible du danger. Soustraite la tentation évidente de remonter la piste nauséabonde du pognon jusqu’à Sa majesté. On s’en doutait un peu, le procès et le juge promis au préposé des cercles de la grosse thune, vont se faire attendre. Et maintenant que l’œil d’une certaine presse encore rétive n’est plus fasciné par le rictus du maestro des retraites, on va pouvoir s’occuper de ceux qui oseraient fouiller encore, en commençant par écouter leurs vies et trouver quelques secret personnel ou de famille qui les tiennent coi, voire en inventer, via nos estimables services sécuritaires sécurisant la sécurité du Chef.

    89% d’entre vous pensent que le Fillon’s tour III ne va rien changer, d’après un des sondages dernier.

    Effectivement, l’ombrageux à 20000€/mois continuera à pratiquer une politique xénophobe fermement centrée sur le démolissage des gueules de Rom, mais toujours bien coiffée. Il persistera, avec l’aura de l’expérience, à dilapider notre argent dans les poches patronales pour que ces derniers laissent à la rue les moins de vingt-cinq ans et les plus de quarante-cinq. Il rassurera les ménagères franchouillardes de moins de cinquante ans qui aiment le brushing bien net et le cheveu teint jusqu’aux racines, par des réponses toujours lestées de bonnes leçons à la racaille feignante, communiste, basanée, anarchiste, terroriste et française que le Karcher n’a pas encore balayée.

    Cette fascinante dérive fasciste se poursuivra dans une atmosphère un peu nostalgique, cependant.

    Callaghan est revenu, toujours planté bien droit dans ses bottes de jardinage. Les RPR de la première erreur, ceux qui ont serré la main à Sirven et popularisé la « coupure physique » essuieront une larme en voyant l’ancêtre jouer avec ses petits soldats.

    Tonalité festive également, mais de bon ton. Il ne faudrait tout de même pas croire que nos politiques d’ultra-droite, si fermement attachés à nos, pardon, à leurs retraites et soucieux de voir nos, pardon, leurs salaires augmenter, vont convoquer un Grenelle de nos salaires, supprimer les aides aux patrons qui n’embauchent pas, ou booster le RSA, voire sortir les handicapés de la misère chronique. On se calme, il n’y en a eu qu’un qui a changé l’eau en vin, c’était Borloo, et il est parti.

    Mais la pendule, celle qui compte, marque déjà 2012. C’est Chabot qui l’a dit. Elle a l’oreille de Nicolas. « Nicolas », c’est une proximité, un privilège, un code, que dis-je, pour passer les portes du quartier Réseau/Piston. Si tu l’as, tu rentres dans le Viproum et en route vers la glorieuse gloriole à six zéros. Si tu l’as pas, on te coupe les ailes et tu rentres à pied.

    Chabot, donc. Calvi, pourquoi pas. Etienne, à la rigueur. Ils le murmurent, l’assurent, le confient.

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    On nous préparerait quelques douceurs, là-haut. Quelques miettes s’apprêteraient à ruisseler sur les murs scintillants du mensonge médiatique. Un peu d’huile serait versé sur les gonds du portail de la prison.

    Un espèce de Téléthon. Pour la France. Epreuves, casting sur tout le pays et sponsoring grave. Société Générale, Emirates, Mac Do, Bertelsmann, le must, le top, la totale de chez Total.

    On attend des millions de participants, sur tout le territoire. Les derniers seront les premiers, aurait promis le Chef. Ce qui ne signifie pas forcément que les premiers seront derniers, mais il y a tout de même de l’espoir pour ceux qui veulent libérer leur énergie de pôle emploi.

    Attali aurait avancé que le concept serait travaillé par Endeuxmolle.

    « La sélection et l’élection de Miss Chômage 2012 est un évènement hors-normes qui va mobiliser le pays » aurait déclaré off ze record le PDG de la boite d’événementiel. « C’est une magnifique entreprise collective qui va souder la France », aurait commenté le nouveau président de l’UMP, ajoutant « Je sais qu’elle est chère au cœur de Nicolas et qu’il donnera tout ce qu’il a pour qu’elle réussisse ».

    TAIMOIN

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  • François Fillon Vrai Toutou mais Faux Premier Ministre pour Faux Remaniement

    On prend les mêmes et on recommence… les conneries, ou plutôt d’autres conneries. Sarkozy n’a donc trouvé aucun autre chien-chien assez lèche cul s’inclinant avec autant de servilité en face de sa mégalo-mythomanie.

    Sûr qu’un toutou si bien éduqué que François Fillon, cela ne court pas les rues. Copé, Borloo, Juppé n’ont pas réussi à courber autant l’échine… par avance.
    Ainsi devant ces déclarations de forfait en masse, le caniche Fifi a donc décroché sans difficulté la timbale. Oh il a bien fallu aboyer un petit coup – à la demande du maître – pour exprimer son intérêt à la pseudo-fonction.
    Mais le reste fut aussi simple que de courir après une baballe. Et puis, avoir son écuelle remplie de préjugés d’extrême-droite, servie souvent froide, le Fifi a commencé par s’y habituer. Alors 2 ans de plus ou moins… Et ce n’est pas le Pollux crasseux de Valenciennes qui va l’en écarter de cette belle niche dorée. Encore moins le setter irlandais, « beau, grand, mais complètement fou ».

    La laisse est certes tendue, le Fillon tournant en rond à Matignon, mais le nonos en vaut la chandelle!

    Si ce faux-remaniement avec ce faux premier ministre n’est pas une insulte de plus, sinon l’insulte suprême, aux citoyens de France…
    fillon le chien de sarkozy

    Un non-remaniement qui aura le mérite de faire l’unanimité de l’opposition contre lui de l’extrême-gauche à l’extrême-droite en passant par « Debout la République » ou « Europe Ecologie – les Verts ». Seuls les collaborateurs de l’UMP, les membres du Nouveau centre trouvent que « Le président de la République a fait le choix de la continuité et de la stabilité. François Fillon a toute notre confiance pour mener à bien les réformes à venir, indispensables pour l’avenir de notre pays : la réforme de la dépendance, la réforme de la fiscalité, l’emploi des jeunes. »
    Simplement Pathétique et irresponsable!

    Source Cpolitic ici


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  • QUI EST STRAUSS-KAHN ?

    L’actualité abonde de sujets. Les acteurs politiques et les évènements défilent. Un clou chasse l’autre, comme dit le proverbe. On oublie vite. Et les médias en tous genres en font chaque jour l’illustration. Or, depuis quelques temps, ces médias nous abreuvent d’articles et de sondages de nature à nous convaincre que Dominique Strauss-Kahn, s’il est candidat aux présidentielles, a toutes les chances de battre Sarkozy. Sans jamais nous rappeler ce qu’il a fait quand il était ministre de Jospin et ce qu’il fait à la tête du FMI. Bien entendu.

    Qui sont ces médias ? Pour l’essentiel, les grands hebdomadaires de droite (L’Express, Le Point, Paris-Match, le Journal du Dimanche) et de la gauche libérale (Le Nouvel Observateur) et des quotidiens de droite comme Le Figaro ou La Tribune. Les sondages qui nous désignent déjà le prochain président sont commandés par des journaux de droite.

    Il semble que les patrons de ces organes de presse (Lagardère, Dassault, ’), déçus par l’actuel occupant de l’Elysée, préfèrent quelqu’un qui leur épargnera, espèrent-ils, grèves et manifestations. D’où la nécessité de nous présenter un candidat de la gauche dite moderne, dite réaliste, dite responsable.

    Il me semble donc important de rappeler qui est celui qu’on invite avec tant d’insistance à soutenir, avant même que le PS ait choisi son candidat. Sans doute pour que ce choix soit celui du patronat. Pour ce faire, cinq sources utiles : le numéro du 24 avril 2010 de l’hebdomadaire Marianne avec un dossier intitulé « DSK mis à nu », l’article de Jean-Jacques Chavigné consacré au FMI de DSK dans le numéro 176 de juin-juillet-août du mensuel Démocratie et Socialisme, l’organe du courant du même nom au sein du PS, le livre de Vincent Giret et Véronique Le Billon, Les Vices cachés de DSK (Seuil, 2000), quelques chroniques que j’ai publiées en son temps dans un hebdomadaire belge ou sur ce blogue et, enfin et surtout, l’excellent dossier de François Ruffin paru dans le numéro 47 (automne 2010) de Fakir (encore en vente actuellement ’ contact@fakirpresse.info).

    Il me paraît indispensable de rappeler les choix qui furent ceux de Strauss-Kahn quand il était ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie de Jospin :

    - la privatisation des banques publiques : le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit, le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier de France, le Groupe Caisse d’Epargne. Après le passage de Strauss-Kahn, il n’y a plus de secteur financier public. les autres privatisations. Sous l’impulsion de Strauss-Kahn, le gouvernement Jospin a davantage privatisé que les gouvernements de droite présidés par Balladur et Juppé : Airbus, France Télécom, Thomson-CSF, Thomson Multimedia, Air France,

    - la libéralisation du secteur de l’énergie : Strauss-Kahn, qui défend les négociations de l’OMC, soutient l’adhésion du gouvernement Jospin aux propositions européennes (Barcelone) qui vont permettre ensuite à la droite de privatiser EDF-GDF.

    - c’est lui qui met en place le régime des stocks options avec plusieurs mesures favorables à cette manière de rémunérer les hauts-dirigeants d’entreprises

    - c’est lui qui lance l’idée de fonds de pension « à la française »

    - c’est lui qui pousse Jospin à renier les engagements pris par le PS devant les électeurs, en 1997 : défendre et renforcer les services publics, défendre Renault-Vilvoorde, poser quatre conditions pour le passage à l’euro.

    C’est Strauss-Kahn qui, en 1999, a proposé Pascal Lamy pour que celui-ci devienne le Commissaire européen au commerce international (avant de devenir, ensuite, directeur général de l’OMC).

    En 2003, Strauss-Kahn déclare à Tribune Juive qu’il se lève chaque matin « en se demandant comment il pourra être utile à Israël. » En 1991, il avait déclaré : ’Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël.’ (Passage)

    En 2005, Strauss-Kahn fait campagne pour le « oui » au TCE.

    Le directeur général du FMI est fidèle à l’ancien ministre de Jospin. Sous son impulsion, le FMI instrumentalise la dette publique des pays du Nord comme du Sud.

    Sous la pression du monde des affaires et de la finance, les gouvernements ont décidé de ne plus permettre aux pouvoirs publics d’emprunter auprès d’organes publics de crédit, à des taux nettement avantageux. En Europe, c’est devenu la règle depuis le traité de Maastricht. Les Etats sont tenus d’emprunter auprès des banques privées. C’est la principale cause de leur endettement, vu les taux pratiqués.

    La seconde cause d’endettement, c’est le renflouement des banquiers et des spéculaterurs suite à la crise de 2008.

    Pour combattre la dette, on ne pose pas de questions sur les causes de celle-ci. On affirme que le seul remède, ce sont des réformes dites « structurelles ». Le FMI de Strauss-Kahn poursuit ainsi 4 objectifs :

    diminuer les salaires des fonctionnaires, remplacer les retraites par répartition par un recours aux assurances privées, réduire les investissements dans la santé, l’éducation, la culture vendre les services publics aux firmes transnationales flexibiliser le marché du travail en démantelant le droit du travail, en favorisant les délocalisations et en rendant les licenciements plus faciles augmenter les profits des firmes privées en multipliant les exonérations de cotisations sociales ou d’impôts et en gelant ou en réduisant les salaires.

    Ce sont ces politiques que le FMI de Strauss-Kahn impose aux pays du Sud. Avec la complicité de la Commission européenne, il fait de même avec les Etats de l’Union européenne.

    Nul ne s’étonnera dès lors qu’il ait très officiellement exprimé son soutien aux « réformes » entamées par Sarkozy.

    « On vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans , » déclarait Strauss-Kahn au journal Le Figaro, le 20 mai 2010.

    Quelle différence entre Sarkozy et Strauss-Kahn ? Celle qu’on peut trouver entre un Sarkobrun et un Sarkorose. C’est toujours du Sarko.

    Il me semble urgent que, dès à présent, les partis à la gauche du PS fassent savoir qu’en tout état de cause, il leur sera impossible de soutenir Strauss-Kahn en 2012. Il ne suffit pas de changer une personne. Il faut changer de politique. Cela va sans dire, me dira-t-on. Mais cela va encore mieux en le disant.

    Raoul Marc Jennar.

    http://www.jennar.fr/index.php/qui-...

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/QUI-EST-STRAUSS-KAHN.html

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