• Si on me demande de choisir entre un dictateur et le peuple…

    sergio

    Si on me demande de choisir entre un dictateur et le peuple…

    Si on me demande de choisir entre un dictateur et le peuple (souverain ? apparemment pas) je n’hésite pas une seconde, je choisi évidemment le peuple souverain. Ce qui n’était pas le cas, il y a quelques semaines, pour le clan sarkozy et les membres de son gouvernement (et certains adhérent(e)s à l’ump, ceux du « premier cercle » par exemple ). Quand il fallait choisir entre un dictateur et le peuple souverain, leur choix se portaient immanquablement sur les dictateurs. A leur décharge, ils n’étaient pas seuls, car la « Communauté internationale » (cette appellation désigne généralement l’Empire étasunien, quelques états occidentaux inféodés au « leadership mondial » et quelques pays satellites mineurs), faisait allégrement de même, ce n’est pas une excuse, mais ceci expliquant cela (la dure loi de la « realpolitik ») les intérêts bien compris des uns étant respectés par les autres.

    A quel manège se livre actuellement sarkozy ?

    Il paraît qu’il aime faire des coups (médiatiques) en force (ce qu’on peut désigner aussi par « un coup de bluff ») il serait même un génie dans ce domaine ( ??? on a beaucoup de mal à croire une telle affirmation). On comprend mieux lorsque l’on sait où il veut en venir, car tout le monde sait qu’il aimerait faire oublier « le bordel national » qui règne à la tête de l’Etat français et dans lequel baigne la France. Bordel généré par le clan sarkozy et son gouvernement (fiascos diplomatique à répétition, présidences déplorables (française, européenne, etc.) résultats économiques désastreux, bordel dans les institutions judiciaires, dans les laboratoires et instituts de recherche fondamentale, à l’hôpital publique, à l’Education nationale, et même (ce qui est plus rare) dans le corps de police nationale et au plus haut de la hiérarchie militaire), ainsi que l’abysse sondagière dans laquelle il paraît durablement plongé. Rien d’étonnant à cela, après **l’image désastreuse qu’il donnât de la France et de lui-même lors de la visite de Kadhafi à Paris (les contrats d’armes et de centrales nucléaires,… d’ailleurs les bombes qui tombent actuellement sur la tête des insurgés, sont en grande partie de fabrication française, grâce aux compétences commerciales sarkosiennes), les menaces à peine voilée du fils Kadhafi le menaçant de rembourser l’argent que son père lui aurait octroyé (lors de la campagne des présidentielles françaises de 2007), sinon ils feraient des révélations aux médias preuves à l’appui ( ?).

    Les membres du gouvernement qui ont participé aux transactions (magouilles serait plus approprié pour ce genre de transactions) avec l’horrible dictateur (un sanguinaire complètement fou, dixit ses anciens amis), Ollier, Guéant, etc. (ce dernier l’ouvre beaucoup en ce moment (la phrase immonde sur la soit-disant "Immigration incontrôlée" qui provoqua le tollé que l’on sait à droite (sauf évidemment le dernier carré de fanatiques du clan sarkozy) comme à gauche, et pas pour Marine Le Pen non plus *puisqu’elle lui offrit une carte de "membre d’honneur" du FN pour cette déclaration) pour essayer de détourner notre attention en espérant nous faire oublier toutes les bassesses commises au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, mais en réalité de minables intérêts privés.)

    * c’est Longuet et Buisson qui doivent jubiler ! (l’ancien membre du groupe occident ne sera pas entré au gouvernement Fillon-sarkozy pour rien…) **voyages dans des jets privés et vacances à l’œil aux frais de dictateurs qui eurent l’honneur de la visite d’Alliot-Marie, ou du très moraliste et très pieu 1er ministre Fillon, etc. ; collusion objective et opportunisme diront certains, en réalité il s’agit d’arrangements entre amis et gens de même monde.

    Rester l’esprit clair et sur vos gardes Ô chers peuples arabes, sinon gare…

    Certains peuples arabes commencent à comprendre le manège qui se déroule sous leurs yeux (grâce entre-autre, à la chaîne de télé arabe « Al Jasera » un reporter de cette chaîne télé a malheureusement été tué en Libye) et mettent en garde les occidentaux (tout spécialement les Etats-Unis, la France et l’Angleterre) contre toute ingérence dans les affaires de leur pays (comme la Tunisie et l’Egypte ou la méfiance règne envers les pays occidentaux, et une défiance diffuse envers ceux qui conduisent les "réformes" constitutionnelles). Car on a du mal à comprendre pourquoi les occidentaux laissent faire les monarchies du golf Persique (Arabie Saoudite en tête) (les répressions violentes (et c’est peu dire) au Yémen au Bahrein contre des manifestants pacifistes) en échange de quoi ? Quels sont les véritables enjeux ? Et qui seront les dupes ?

    Voilà ce qu’écrit Craig MURRAY dans un article intitulé, « L’invasion du Bahreïn (Consortium News) » paru sur le site « LGS » : « …Un haut diplomate d’une mission occidentale aux Nations Unies à New York, que je connais depuis plus de dix ans et en qui j’ai confiance, m’a dit qu’en fait la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a donné son feu vert pour l’entrée des troupes afin d’écraser la démocratie dans le Golfe, en guise d’échange de bons procédés avec la Ligue Arabe qui a soutenu l’intervention occidentale en Libye. … », « Mais le terrible outrage des cheiks arabes sera passé sous silence en Occident parce que ce sont « nos » fils de pute (allusion à la célèbre phrase d’un président US en référence à un dictateur sud-américain « c’est peut-être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute » - NdR), ils hébergent « nos » troupes ; ils achètent « nos » armes – et ils « nous » vendent du pétrole. … », « J’espère que les derniers évènements vont faire prendre conscience à eux qui ont été dupés à soutenir l’intervention occidentale en Libye, ceux qui croient que les dirigeants des armées occidentales sont motivés par des préoccupations humanitaires. … », « Il y avait déjà des forces étrangères stationnées au Bahreïn – notamment la 5ème Flotte US.

    Croyez-vous que la Secrétaire d’Etat la meuf de Clinton ou le Président Obama vont menacer d’intervenir pour se porter au secours des manifestants pro-démocratie si les armées d’Arabie Saoudite et d’autres royaumes locaux se déchaînent contre eux ? Je ne crois pas. … », « Nous savons, grâce à l’Irak, l’Afghanistan, la Serbie, le Liban et Gaza, que les « dommages collatéraux » d’un bombardement des défenses aériennes libyennes fera plus de victimes que les terribles événements en cours. … », « Une conséquence a déjà eu lieu aujourd’hui, conséquence involontaire de la part des progressistes qui se sont rangés derrière les appels à une agression militaire contre Kadhafi. La campagne menée contre Kadhafi a permis de couvrir l’écrasement de la démocratie au Bahreïn par une armée étrangère. … », « Clinton et Obama gagnent sur tous les fronts : l’imposition de la politique étrangère des Etats-Unis en Libye où Kadhafi a longtemps été la bête boire des Etats-Unis, et dans les états pétroliers du Golfe où la démocratie est considérée comme une menace pour la stabilité. Il y a vraiment de quoi pleurer. … », etc. Oui cher Craig, il y a vraiment de quoi pleurer de rage.

    Bien sûr, au Proche-Orient on ne peut oublier les tirs à balles réelles de l’armée israélienne sur des civiles désarmés (femmes et enfants compris),… un démocratie exemplaire et une armée "de haute morale" (comme le dit si bien BHL à bord du char israélien venu écrasé des populations civiles même pas armées d’un revolver, le même qui a pris la tête de la croisade anti-kadhafiste sur tous les plateaux télés ou autres médias, sans arrières pensées bien entendu ).

    Ni au Yémen. Véritable carnage vendredi dernier dans la capitale Sanaa au Yémen (1), des dizaines de morts et des centaines de blessés mais les Etats-Unis considèrent toujours M. Saleh comme un allié dans leur lutte contre les émules d’Oussama ben Laden dans la péninsule arabique, qui menacent la sécurité du grand voisin du Yémen, l’Arabie saoudite. Alors ils peuvent massacrer mais avec retenue… les Etats-Unis via madame la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton veille sur les intérêts Américains ! (ces derniers ont laissé pénétrer une importante livraison d’armes par la frontière égyptienne, afin d’alimenter l’insurrection (contrairement aux médias occidentaux je n’aime pas le mot « rébellion », trop connoté péjorativement à mon sens) C’est la preuve qu’ils (les militaires Egyptiens) peuvent laisser passer des armes à leur frontière quand ils veulent.

    D’autre se pose des questions essentielles, par exemple François Bonnet dans un article intitulé : « Libye : pour ne pas céder à un unanimisme béat » , paru sur le site de « Mediapart », il se demande pourquoi « Se débarrasser de Kadhafi et assumer un choix de « régime change », comme aurait dit George Bush, en faisant tout pour éliminer le tyran. Pourquoi pas ? Et, on demeure, au passage, dubitatif sur l’incapacité des services occidentaux à conduire une opération ad hominem visant à assassiner ou neutraliser le dictateur. Ou convaincre son entourage de le faire. … » et oui pourquoi pas - il suffirait de demander quelques conseils avisés aux Américains ou aux Israéliens qui se ferait un plaisir d’envoyer leurs propres tueurs – se sont de véritables spécialistes du meurtre et de l’assassinat ciblé (il y a bien sûr d’inévitables bavures et de nombreuses victimes "collatérales", mais ça les laissent plutôt froid) comme en Palestine ou en Afghanistan, par drones ou missiles interposés par exemple, etc. .

    Il parle d’ambiguïté, pas celle de Mélenchon car voici ce qu’il écrit sur le chef du « PG » : « Au moment donc où un unanimisme béat et presque patriotique submerge le pays, où la quasi-totalité des éditorialistes et responsables politiques (même Jean-Luc Mélenchon dit soutenir la résolution de l’ONU donnant le feu vert à ce qu’il faut bien appeler une entrée en guerre, peut-on se permettre de ne pas participer à la fête ? Et peut-on seulement, sans être aussitôt accusé d’indifférence coupable, souligner toutes les ambiguïtés, les risques et petits calculs d’une telle opération ? … »

    Après l’Irak et l’Afghanistan, sarkozy organise sa propre ratonnade

    Et là ou ça pose de sérieux problèmes (la réunion organisé à Paris par sarkozy permettra-t-elle de lever quelques ambiguïtés ( ?) ; par exemple quand la rédaction de certains médias occidentaux affirment qu’il serait question de coalition internationale composée en partie de pays arabes comme le Liban (on devrait plutôt dire le clan libanais Hariri), le Qatar, ou les Emirats Arabes Unis (en réalité l’Arabie Saoudite dont on connaît la proverbiale soumission à l’Empire), c’est pas tous le Proche-Orient (loin de là), d’Etats africains (c’est d’un flou), l’Europe (pas toute l’Europe, l’Allemagne refuse mordicus de participer à cette ratonnade), etc. en restant le plus vague possible, c’est louche tout ça ), l’Inde, le Brésil, la Turquie, la Chine, la Russie (ces deux derniers pays pour les raisons que l’on connaît parfaitement), etc., etc., ça commence à faire beaucoup de monde tout ça (une majorité de terriens est contre la ratonnade organisée par les pays occidentaux cités plus haut et leurs affiliés), et les termes de la résolution (la résolution 1973 adoptée par 10 voix pour et 5 abstentions) sont assez vagues pour être interprétés. Les Indiens se demandent pourquoi l’ONU n’envoie pas des émissaires sur place pour vérifier les déclarations des uns et des autres ? Que cachent tous ces micmacs ?

    Dans cet article il est écrit que : « … Il y a deux semaines, les responsables de l’Otan et ceux de l’armée américaine nous expliquaient l’extrême complexité de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne et les risques d’engrenage. Pourquoi ce qui semblait alors impossible est-il devenu soudain si simple ? Une entrée en guerre mérite informations, débats et votes des parlementaires. Ce doit être fait en Grande Bretagne et en Allemagne aujourd’hui. L’Elysée veut en faire l’économie, François Baroin, ayant annoncé dès vendredi matin le lancement des opérations « dans les heures qui viennent » , « … Peut-on ainsi approuver, en aveugle et sans débat, et oublier les plus spectaculaires des désastres précédents ? L’intervention étasunienne en Somalie qui s’acheva par une déroute rapide et totale. La guerre d’Afghanistan engagée à l’automne 2001 : elle devait durer quelques semaines, elle se poursuit depuis dix ans dans un pays dévasté. La guerre d’Irak et le renversement de Saddam Hussein en 2003, construite sur un mensonge d’Etat ( les armes de destruction massive ) et qui a provoqué des catastrophes en chaîne. Et chaque fois, des « frappes aériennes ciblées »... tombant sur les populations civiles. … » va-t-on vers un nouveau coup de force de la part de sarkozy ? Pourquoi s’obstiner à ne pas consulter la représentation nationale comme en Angleterre ou en Allemagne (tellement cité en exemple par sarkozy), qu’est-ce que ça cache ?

    NOTES

    1) Quatre manifestants tués dans le sud de la Syrie, de nombreux morts et blessés au Bahrein (les nombreux manifestants qui occupaient en permanence la place de la Perle ont été délogés ce mercredi par les forces de sécurité lors d’un assaut très violent, qui a fait au moins trois tués et plusieurs dizaines de blessés) , au Yémen, ce vendredi, des partisans du régime allongés en position de "snipers" sur le toit d’habitations environnantes (selon de nombreux témoins les tirs provenaient des toits d’habitations proches de la place de l’Université) et ont ouvert le feu sur des opposants, tuant au moins 46 personnes et faisant des centaines de blessés, etc. Sans parler des tueries en Afrique, comme au Soudan, ou en Côte d’Ivoire où le clan Gbagbo se déchaîne (tout particulièrement sur des femmes qui manifestent contre lui)… Que fait la « Communauté internationale » et sarkozy en particulier ? Pas de réunion spéciale à Paris ?

    PS : il est grand temps que « sarkozy dégage ! », car selon l’AFP l’ump vient de créer une carte "Union des Français musulmans". A quand une carte pour " l’Union des Français catholiques", ou " l’Union des Français juifs", ou encore " l’Union des Français protestants", etc., etc. ? De plus en plus débile…

    URL de cet article 13127
    http://www.legrandsoir.info/Si-on-me-demande-de-choisir-entre-un-dictateur-et-le-peuple.html
     

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  • Halte au totalitarisme linguistique de M. Copé
    Georges Gastaud

    Bientôt les élections cantonales en France et l'UMP a peur d'une Marine Le Pen portée par les sondages. Heureusement, il y a Copé ! Le secrétaire général de l'UMP entend grapiller des voix à l'extrême droite en voulant imposer l'usage du français dans les mosquées, valeurs républicaines et identité nationale obligent. Par ailleurs, le même Jean-François Copé s'est posé en ardent promoteur de l'anglais managérial dans la douce France... Cherchez l'erreur ! (IGA)


    Ni « tout-français » imposé dans les mosquées, ni « tout-anglais » imposé partout ailleurs !

    Hallucinant ! Le même Jean-François Copé qui annonce que l’UMP veut mettre au cœur de la campagne présidentielle le basculement de la France au tout-anglais managérial (1), se réfère aujourd’hui au « pacte républicain » (!) pour contester aux musulmans de France leur droit de prier dans la langue du Coran à l’intérieur des mosquées ! (2)

    Les choses en sont arrivées au point qu’on ne saurait dire désormais ce qui l’emporte dans la politique linguistique de plus en plus fascisante du parti sarkozyste : est-ce sa volonté grossière de placer le culte musulman sous tutelle étatique au mépris des principes laïques, ou son acharnement contre le français, « langue officielle de la République » aux termes de la Constitution ? Car c’est désormais un fait massif et avéré que les milieux dirigeants de l’U.E., stimulés par de hautes personnalités patronales comme E.-A. Seillière (3) s’acharnent à imposer partout le Wall Street English avec le soutien zélé des ministres et des ex-ministres de Sarkozy, les Bokel, Chatel, Pécresse, Lagarde et autres Bernard Kouchner…

    Car non content de voir le grand patronat basculer ses enseignes au business Globish (Renault-Trucks, Carrefour City, Simply Market, Family TGV…), non content de laisser des publicitaires sans imagination ni dignité matraquer leurs messages aliénants en globish aux heures de grande écoute, Mme Pécresse encourage les Grandes Ecoles, et bientôt les Universités, à délivrer en anglais tout ou partie de leur enseignement.

    Qu’importe si M. Descoings, le patron « branché » de Sciences po, bafoue pour cela la loi de 1994, qui fait du français « la langue de l’enseignement » : sans le moindre débat citoyen, M. Chatel enjoint les enseignant(e)s de maternelle de plonger sans relâche les bambins de trois ans dans un « bain linguistique » d’anglais, alors qu’à cet âge, les structures du français ne sont pas consolidées ; de leur côté, les enseignants du second degré nouvellement recrutés devront pouvoir enseigner leur discipline « en langue étrangère » (devinons laquelle ?) et les lycéens de TL perdront dès 2012 deux heures de français remplacées par un enseignement « de littérature étrangère en langue étrangère » (là encore, devinons laquelle ?).

    Et comme tout cela est encore insuffisant aux yeux du très thatchérien Copé et de ses commanditaires patronaux et européens, comme en outre 80% des Français consultés par sondage (4) classent encore la langue de Molière au premier rang des identifiants nationaux, M. Copé vient d’annoncer que si l’UMP gagne les élections, les chaînes publiques devront matraquer en praïme taïme des programmes en anglais sous-titré !

    Comme on le voit, on est fort loin ici du vieux débat académique sur la « pureté » de la langue française : derrière l’écran d’une « identité nationale » à fort relent islamophobe, l’oligarchie politico-financière a décidé d’officialiser sa politique de substitution de l’anglo-américain à notre langue nationale : qu’importe si la « France » niée et banalisée, dépouillée de sa langue, de sa protection sociale, de ses usines et de ses services publics, de sa souveraineté et de ses libertés, finit par ressembler au « couteau sans manche dont on a perdu la lame » jadis raillé par un humoriste...

    Au train où vont les choses (et c’est identique ou pire encore en d’autres pays de l’UE), les langues nationales partout évincées par le business Globish auront tôt fait de disparaître ou d’être reléguées au rôle de patois. Triompherait alors une novlangue entrepreneuriale qui, sous le couvert d’un faux universalisme, pourrait ancrer dans les esprits l’idéologie néo-libérale, la grisaille culturelle et la discrimination linguistique contre les classes populaires : déjà de grandes entreprises ignorantes de l’Etat de droit recrutent des cadres supérieurs « English mother tongue » : ce qui revient à instituer une préférence nationale à l’envers contre laquelle les bobos hexagonaux, qui trouvent si chic de baragouiner l’anglais pour se distinguer du populo, ne feront guère le poids quand il s’agira pour eux de trouver un emploi, -pardon : un « job » !

    Mais non content d’assassiner le français au profit de l’anglo-américain, M. Copé voudrait maintenant instrumenter notre langue nationale, qui est aussi celle de la francophonie mondiale, pour stigmatiser les musulmans de France dans le but de rabattre les voix du FN sur le parti présidentiel. En bref, vive le tout-américain dans les domaines jugés prestigieux (encadrement des entreprises, informatique, recherche, université, commerce, pub, chanson, cinéma…) mais très bizarrement, vive le tout-français dans les mosquées !

    Voudrait-on faire haïr la langue de notre (de leur) pays par les Français d’origine maghrébine, qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Ne serait-il pas plus judicieux, tout en renforçant l’apprentissage du français à tous les étages du système scolaire, de proposer l’arabe-LV1 dans les lycées publics où la demande existe ? Il y aurait là d’évidents débouchés pour de jeunes bilingues qui ne demandent qu’à jouer le rôle de traits d’union entre notre pays et le monde arabe en plein réveil démocratique !

    C’est pourquoi, condamnant la volonté de l’UMP d’imposer le tout-français dans les mosquées, le recteur de la Mosquée de Paris, M. Dalil Boubaker, a eu parfaitement raison, en tant que REPUBLICAIN LAÏQUE, de rappeler à Sir Copé que son exigence linguistique à l’égard des musulmans est ouvertement discriminatoire : M. Copé exigera-t-il aussi dans la foulée que dans les synagogues, les juifs ne lisent plus la Thora en hébreu, que les orthodoxes n’utilisent plus le grec ou le slavon, ou que les catholiques traditionalistes renoncent à dire la messe en latin ? Le chef de l’UMP compte-t-il aussi proscrire les messes en breton, en basque, en corse, en alsacien, en occitan, en flamand ou en catalan ? Ce dangereux personnage, qui dresse la langue française contre le culte musulman pour tenter de conjurer la « raclée » annoncée des cantonales, ne réussira sans doute, en réalité, qu’à gonfler le score de Marine Le Pen ! (il est difficile de croire que ce n'est pas l’effet recherché).

    M. Boubaker a également raison de rappeler à M. Copé que la loi laïque de 1905 stipule en son article II que « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte » et qu’en conséquence, la laïcité à la française interdit aux Eglises de s’ingérer dans les affaires publiques comme elle défend à l’Etat de s’immiscer dans l’organisation interne des cultes. Il est vrai que l’actuel chef de l’Etat, qui ne se souvient de la laïcité que pour stigmatiser l‘islam, ne s’est jamais gêné pour violer la loi de 1905 à l’avantage du culte qu’il pratique à loisir devant les caméras : n’a-t-il pas validé le Protocole du Latran, qui reconnaît les diplômes catholiques en mettant fin au monopole de l’Université sur la collation des grades ? Au mépris de ses concitoyens athées, le « président de tous les Français » (sic) n’a-t-il pas célébré, lors de son séjour à Riyad, « Dieu transcendant qui est dans le cœur de chaque homme » ?

    Il faut néanmoins reconnaître un mérite à M. Copé : celui d’avoir « vendu la mèche » sur la politique linguistique à double détente de l’UMP. Avançant au cri de « vive l’identité nationale ! » tout en alignant le French Euroland sur les « standards » régressifs des States et de l’UE, l’UMP cultive à la fois l’islamophobie d’Etat et une autophobie nationale dirigée contre l’« exception française » d’où nous vient tout le mal : entendons par là ces conquêtes sociales, culturelles et républicaines que notre peuple incurablement « jacobin », « cartésien » et porteur de mille autres tares, a héritées de sa lutte séculaire pour l’indépendance nationale, pour les Lumières et pour le progrès social à travers la Révolution française, le Front populaire, le programme du CNR et Mai 68…

    Quoi d’étonnant alors si, soit pour la rendre odieuse aux musulmans, soit pour l’arracher de nos lèvres et de nos cerveaux au profit d’un sabir qui insulte l’idiome de Shakespeare, l’UMP s’acharne sur la langue de Brel et de Vigneault, de Brassens et de Ferrat, de Ferré et de Barbara… : une guerre à mort est désormais déclarée entre l’oligarchie capitaliste éprise de langue, de pensée, de politique et d’économie uniques, et la langue française qui a gravé dans le marbre de ses signifiants et de sa littérature magnifique la mémoire de nos luttes et l’écho frondeur de la francophonie internationale.

    Comme avant eux l’évêque Cauchon suppliciant Jeanne, comme les émigrés de Koblenz reniant leur peuple en révolution, comme les Versaillais de Thiers rampant devant Bismarck pour mater la Commune, comme tous ceux qui crurent (jamais n'est pas licite sous cette forme affirmative) dissimuler leur trahison derrière un chauvinisme ostentatoire, les Copé passeront et le peuple demeurera. Refusant de se laisser « coper » la langue, notre peuple multicolore reconstruira ses acquis sociaux et défendra le droit universel des peuples à la diversité linguistique, y compris en s’ouvrant aux langues de l’immigration et à la langue de Jack London, qui a fort peu à voir avec la non-langue glaciale du marketing, du coaching et du merchandising.

    Les peuples arabes qui ont chassé Ben Ali et Moubarak aux cris de « dégage ! », les enseignants français qui ont inventé le beau mot de « désobéisseurs », ont plus fait pour la francophonie populaire que ne le feront jamais contre elle les gouvernants félons qui n’instrumentent le français que pour mieux le destituer, et qui n’allèguent la laïcité républicaine que pour mieux la discréditer.

    Georges GASTAUD est Président du COURRIEL, association progressiste de défense de la langue française, auteur de Lettre ouverte aux « bon Français » qui assassinent la France, Temps des cerises, 2005.

    ***

    (1) [ Jusqu’à Martine Aubry qui veut substituer le « care » compassionnel des dames patronnesses anglo-saxonnes à la « fraternité » du triptyque républicain !] Les Français must speak english - http://www.slate.fr/story/33579/francais-anglais-languesetrangeres- ecole

    (2) http://www.ajib.fr/2011/02/islam-fr...

    (3) Ernest-Antoine Seillière, appelé à intervenir en 2003 devant le Conseil européen, annonça qu’en tant que président de la confédération patronale européenne Business-Europe, il s’exprimerait en « anglais, la langue des affaires et de l’entreprise ». Quant au président de la banque centrale européenne (BCE), il déclarait devant les eurodéputés lors de sa prise de fonction : « I am not a Frenchman ! ».

    (4) http://www.leparisien.fr/politique/...

    Signataires :

    Jean-Jacques CANDELIER – Député du Nord

    Léon LANDINI – Président honoraire du COURRIEL – Officier de la Légion d’Honneur –Médaille de la Résistance – Grand Mutilé de guerre – Ancien Officier FTP-MOI

    Annie LACROIX-RIZ – Professeur émérite d’Histoire contemporaine (Université Paris VII Denis Diderot)

    Gaston PELLET – Membre du Bureau national du COURRIEL – (Adm. du site : http://www.defenselanguefrancaise.org)

    Régis RAVAT – Syndicaliste – Président de l’AFRAV (Site http://www.francophonie-avenir.com)

    Matthieu VARNIER – Chercheur en Automatique – Enseignant-vacataire en IUT – Secrétaire général du COURRIEL (Adm. du site : http://www.courriel-languefrancaise.org)


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  • Le scandale Hamouri

    Alain Gresh
    Le Monde diplomatique

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    Jean-Claude Lefort, ancien député et président de l’Association France-Palestine solidarité, a rendu publique une information intéressante sur le site de solidarité avec Salah Hamouri (« Révélations sur Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président », 27 février).
     

    « Le 29 juin dernier, Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, recevait Denise Hamouri rue de l’Elysée. J’accompagnais cette dernière. Suite à l’entretien, où des propos nouveaux étaient tenus, un communiqué (voir ci-dessous) était publié et mis en ligne sur le site de Salah Hamouri. Jean-David Levitte devait me téléphoner aussitôt pour me demander de retirer celui-ci du site, compte tenu (sic) de la réaction de l’ambassadeur d’Israël en France et que, s’il confirmait ses dires, c’était dans l’intérêt de Salah que de le retirer. Aussitôt demandé, aussitôt fait. »

    Ainsi, cédant aux pressions de l’ambassade israélienne, le conseiller promettait quand même d’intervenir, et il est vrai que les propos tenus durant la réunion avec Lefort laissaient entrevoir des ouvertures après un long silence français sur ce scandale de l’incarcération d’un citoyen français par les autorités israéliennes.

    Mais, comme le note Lefort, aucune des promesses n’a été tenue. Il a donc décidé de publier le communiqué qui a fait suite à l’entretien avec Levitte.

    « Madame Denise Hamouri, la mère de Salah, accompagnée de Jean-Claude Lefort, a rencontré hier lundi 28 juin, rue de l’Elysée, Jean-David Levitte, Conseiller diplomatique du Président de la République, en présence de Nicolas Galey, Conseiller technique sur le Proche et le Moyen-Orient. »

    « Le Conseiller diplomatique a indiqué d’emblée que le Président Nicolas Sarkozy aurait une égale attention et une même détermination pour obtenir la libération de Gilad Shalit et de Salah Hamouri. Pour le Président, les deux jeunes sont des Français et il les défendait également. »

    « S’agissant de Salah Hamouri, il a été noté par le Conseiller que l’acte d’accusation du tribunal militaire israélien ne mentionne aucun fait ni acte répréhensibles mais une simple “intention”, notion qui relève d’un pur arbitraire. »

    « C’est pourquoi, selon le Conseiller, parmi les 2 000 Français détenus à l’étranger, le Président concentre son attention sur les cas les plus patents d’iniquité et donc qu’il serait mobilisé en cela pour obtenir la libération de Salah Hamouri qu’il a déjà, selon le Conseiller, demandée à plusieurs reprises auprès des actuelles autorités israéliennes. »

    « Il a été fait observé au Conseiller que ses paroles dénotaient assez nettement de ce qui avait été dit jusqu’ici sur Salah Hamouri et que si les deux cas signalés étaient traités sur un pied d’égalité il était alors difficilement compréhensible que, par exemple, le Président n’ait toujours pas reçu la famille de Salah Hamouri à la différence notable de la famille Shalit. »

    (...)

    « Il a été rappelé la demande de remise de peine déposée par Salah, aux deux tiers de sa peine accomplie, s’est soldée par un net refus de la Commission ad hoc et par une aggravation des charges portées contre lui. »

    « L’idée israélienne selon laquelle Salah, qui est innocent, devrait en plus présenter des “excuses” étant une humiliation inacceptable ajoutée à l’injustice lourde qui le frappe depuis plus de cinq ans. »

    « De même il a été redit hautement que l’expulsion de Salah ou son extradition en France était clairement refusée. Salah a le droit comme tout être humain de vivre là où il le souhaite. » (...)

    Dans son commentaire, Lefort souligne le changement de ton de l’Elysée, tout à fait notable.

    Mais, alors que s’approche le 13 mars, sixième anniversaire de l’emprisonnement de Hamouri, ces propos lénifiants n’ont pas été suivis d’effet. D’où la démarche de rendre publique cette rencontre...

    Alors qu’Israël a repris ses bombardements meurtriers sur Gaza, qui « complètent” un blocus toujours destructeur, Alexandre Adler commet un article dans Le Figaro (26-27 février), « Le Moyen-Orient s’articule autour de deux blocs ? Non, trois ! » où il ose écrire que l’occupation israélienne est « débonnaire » et que la Cisjordanie est « virtuellement indépendante ». S’il avait passé ne serait-ce qu’un seul jour en Palestine occupée, il aurait pu mesurer l’inanité de tels propos ; mais n’en demandons pas trop à ce « spécialiste » de la géopolitique.

    (JPG)

    Du même auteur :

    -  Faut-il intervenir militairement en Libye ?
    -  L’Egypte, les religieux et les religions
    -  Claude Imbert au Liban : « Je suis un petit peu menteur »


     

    1er mars 2011 - Les blogs du Diplo
    Vous pouvez consulter cet article à :
    http://blog.mondediplo.net/2011-03-...

     

     


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  • Verbatim commenté de l'allocution du 27 février
    "Survivre aux changements si brutaux et ne pas avoir peur..." : Sarkozy part en guerre contre la révolution arabe




    BASTA! Journal de marche zapatiste


    Allocution radiotélévisée du Président sur la situation internationale

    Palais de l'Élysée - Dimanche 27 février 2011

    Verbatim commenté

    [Garde à vous ! Fixe !] Mes chers compatriotes,
     
    A peine la plus grave crise économique et financière depuis la deuxième guerre mondiale semble-t-elle s'estomper [il faut dire ça aux Irlandais et aux Grecs], à peine l'Europe a-t-elle dominé la crise de l'euro [il faut dire ça aux Irlandais et aux Grecs] que, de l'autre côté de la Méditerranée, se produit un immense bouleversement. Certains peuples arabes [que je ne nommerai pas] prennent leur destin en main, renversant des régimes qui, après avoir été, au temps de la décolonisation, les instruments de leur émancipation avaient fini par devenir ceux de leur servitude [eh oui, c’est partout pareil]. Ces régimes, tous les États occidentaux et tous les gouvernements français qui se sont succédés depuis la fin des colonies ont entretenu avec eux des relations économiques, diplomatiques et politiques, malgré leur caractère autoritaire parce qu'ils apparaissaient aux yeux de tous [tous ?] comme des remparts contre l'extrémisme religieux, le fondamentalisme et le terrorisme.
     
    Mais voici qu'à l'initiative des peuples s'esquisse une autre voie. En opposant la démocratie et la liberté à toutes les formes de dictature, ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays dont nous sommes si proches par l'histoire et par la géographie. Ce changement est historique. Nous ne devons pas en avoir peur [j’essaye de me convaincre moi-même : vas-y Nico, n’aie pas peur]. Il porte en lui une formidable espérance car il s'est accompli au nom des valeurs qui nous sont les plus chères, celles des droits de l'homme et de la démocratie [ouf]. Pour la première fois dans l'histoire, elles peuvent triompher sur toutes les rives de la Méditerranée [bref, c’est nous qu’on a gagné, nananan]. Nous ne devons avoir qu'un seul but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d'être libres [eh oui, les pôvres, ils savent pas y faire tout seuls]. Entre l'ingérence qui ne serait pas acceptée [eh oui, faut s’y faire] et l'indifférence qui serait une faute morale et stratégique [c’est pas beau et c’est contre-productif], il nous faut tout faire pour que l'espérance qui vient de naître ne meure pas car le sort de ces mouvements est encore incertain. Si toutes les bonnes volontés ne s'unissent pas pour les faire réussir, ils peuvent aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures pires encore que les précédentes [ah ah, allez, les gars du monde, donnez-vous la main pour empêcher les méchants barbus que les dictatures tenaient en laisse de prendre le pouvoir].  
     
    Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies [lesquelles ? les “dictatures pires encore que les précédentes” ?] sur des flux migratoires devenus incontrôlables [eh oui, on est train de perdre nos garde-frontières l’un après l’autre] et sur le terrorisme [eh oui, on est train de perdre nos garde-chiourmes l’un après l’autre]. C'est toute l'Europe alors qui serait en première ligne [bref, la guerre]. Nous avons donc le devoir d'agir avec une ambition qui soit à la dimension des événements historiques que nous vivons [Napoléon : “Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent”]. C'est pourquoi la France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour que l'Europe adopte une stratégie commune [c’est vrai que jusqu’ici, chacun a grenouillé tout seul dans son coin] face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région [c’est sûr que Kadhafi est un sacré garant de stabilité]. De même l'Europe doit se doter sans tarder de nouveaux outils pour promouvoir l'éducation et la formation de la jeunesse de ces pays du Sud de la Méditerranée [faut les dresser, ces sauvageons], imaginer une politique économique et commerciale pour favoriser la croissance de ces jeunes démocraties qui veulent naître [bref, “investir dans la démocratie”, selon le slogan le bourgeoisie tunisienne].
     
    L'Union pour la Méditerranée [nous y voilà], fondée à l'initiative de la France le 13 juillet 2008, doit permettre à tous les peuples de la Méditerranée de bâtir enfin une destinée commune [eh oui, c’est que jusqu’ici elle était conçue pour bâtir une destinée séparée]. Le moment est venu de refonder cette Union à la lumière des événements considérables que nous vivons. La France fera des propositions en ce sens à ses partenaires [On va la rebaptiser : Union démocratique et populaire pour la Méditerranée].
     
    Mon devoir de Président de la République est d'expliquer les enjeux de l'avenir mais tout autant de protéger le présent des Français. C'est pourquoi, avec le Premier Ministre François Fillon, nous avons décidé de réorganiser les ministères qui concernent notre diplomatie et notre sécurité.
     
    Alain Juppé, ancien Premier ministre, homme d'expérience qui a déjà exercé ces fonctions avec une réussite unanimement reconnue sera Ministre des Affaires étrangères [j’envoie MAM se dorer au soleil à Tabarka, mais je garde POP, son chéri]. Pour le remplacer au ministère de la Défense, j'ai choisi Gérard Longuet, lui aussi homme d'expérience [ça, c’est sûr, lui, c’est un vrai guerrier, il a faits ses classes à Occident]. J'ai souhaité dans le même temps confier la responsabilité de ministre de l'Intérieur et de l'Immigration [Brice Hortefeux ? c’est qui, ça ?] à Claude Guéant qui m'a accompagné depuis neuf ans dans toutes les responsabilités que j'ai exercées, en particulier au ministère de l'Intérieur dont il connaît tous les rouages et dont il a occupé tous les postes de responsabilité [bref, mon âme damnée devient mon éminence noire].
     
    Ainsi les fonctions régaliennes de l'État se trouveront-elles préparées à affronter les événements à venir dont nul ne peut prévoir le déroulement [faut être prêt à la guerre, les mecs].
     
    Mes chers compatriotes, c'est mon devoir de prendre les décisions qui s'imposent quand les circonstances l'exigent. Je connais vos attentes qui sont grandes à juste titre. Je me suis engagé à moderniser la France pour que notre modèle survive à tous les changements si brutaux de ce début du XXIème Siècle. Pour obtenir les résultats que vous attendez et que nous obtiendrons, je me dois de ne faire prévaloir aucune autre considération que le souci de l'efficacité et de l'intérêt général dans le choix de ceux auxquels sont confiées les plus hautes responsabilités de l'État [bref, aiguisons nos couteaux, ça va saigner].
     
    Dans ces circonstances si troublées [cause pour toi] la nécessité du rassemblement de tous les Français autour de nos valeurs républicaines est plus nécessaire que jamais. La peur [j’essaye encore de me convaincre moi-même : vas-y Nico, n’aie pas peur], l'affrontement, l'exclusion n'ont jamais permis de préparer l'avenir, au plan international comme au plan national [bref, nous ferons la guerre et nous appellerons ça la paix]. A l'inverse le refus de voir les réalités en face exacerbe les tensions. 
     
    Mes chers compatriotes, vous pouvez compter sur ma détermination et sur mon engagement [engagez-vous, rengagez-vous, qu’ils disaient].
     
    Vive la République [rompez, soldats]





    Merci à BASTA! Journal de marche zapatiste
    Source: http://azls.blogspot.com/2011/02/survivre-aux-changements-si-brutaux-et.html
    Date de parution de l'article original: 27/02/2011
    URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=4056


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  • horefminis

    Quelle ambiance délétère dans les coulisses, en haut de l'état !

    On tire à hue et à dia sur la politique étrangère de la France. Il faut dire qu'il y a de quoi!

     

    D’élection en élection, de sondages désastreux en sondages catastrophiques, de remaniement en remaniement,  la France s’enfonce de plus en plus dans le marasme économique et social et perd de son influence dans le monde, une influence miraculeusement préservée jusqu’ici au fil des décennies malgré les erreurs, les errances, les fourvoiements.

     

    La diplomatie française n’est plus que l’ombre d’elle-même. Dans une France alignée sur les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, Israël et l’Allemagne, dans une Europe en panne de leadership et sans poids véritable, dans un monde où tout va très vite, y compris les changements de régime politique, la diplomatie française devrait être en pointe pour envisager les évolutions du monde, à défaut de les anticiper.

     

    En effet, elle a connu presque toutes les régions du monde de façon intime à travers ses conquêtes, à travers la colonisation. Elle reste présente sur tous les continents avec ses régions et territoires d’outre-mer, elle a une langue parlée par des centaines de millions de personnes, une histoire qu’on lui envie, une expérience politique internationale extrêmement riche, un siège permanent au conseil de sécurité. Cela fait de sérieux atouts pour peser au moins un peu sur le cours du monde.

     

    Et bien non ! Rien de cela ! La politique étrangère de la France se limite à des coups de menton médiatiques, des promesses de contrats (pas toujours tenues) et la mise en œuvre d’une propagande qui prend de moins en moins.

     

    C’est terrible tout de même ! Les dictateurs sanguinaires n’étaient pas ceux qu’on avait annoncés. Merde alors, on nous aurait menti ? Rappelez-vous, ce n’est pas vieux !

     

    Ahmadinejad, nouvel hitler, était l’homme à abattre pour tous les défenseurs des droits de l’homme.

    Chavez était le dictateur fanfaron avec lequel il ne fallait pas transiger, ne pas commercer ou le moins possible.

    Au Zimbabwe, Mugabe était infréquentable jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir.

     

    Par contre, on trouvait que Khadafi faisait des progrès, avait abandonné sa démarche terroriste, il était prêt à se ranger, à promouvoir la démocratie peu à peu. On espérait que les échanges commerciaux allaient lui donner le goût de la stabilité et de la démocratie. Il fallait donc le ménager.

     

    Ben Ali était présenté comme un type honnête, plein de bonne volonté mais résolument opposé aux « islamofascistes ». Il était donc un pur démocrate, attaché à la liberté de son peuple qu’il tenait d’une main de fer pour lui éviter la tentation islamiste. C’était pour le bien du peuple qu’agissait Ben Ali, forcément ! Voilà ce qui se disait à l’Elysée !

     

    Moubarak était auréolé d’être le successeur, que dis-je, l’héritier spirituel de Sadate, l’homme des accords de paix avec Israël, présenté comme un martyr assassiné par les forces obscurantistes qui agitaient, paraît-il, la population égyptienne dans les basses fosses de l’islamisme terroriste et antisémite.

    Moubarak, lui aussi, tenait son pays d’une main de fer mais c’était pour la bonne cause, c’était pour que la démocratie survive, pas en Egypte mais en Israël !

     

    L’Arabie Séoudite et sa monarchie absolue et religieuse d’inspiration salafiste trouvait grâce aux yeux de Nicolas Sarkozy qui allait même jusqu’à dire : « «La politique de civilisation, c’est ce que fait l’Arabie Saoudite sous l’impulsion de sa majesté le roi Abdallah, c’est ce que font tous ceux qui s’efforcent de concilier le progrès et la tradition, de faire la synthèse entre l’identité profonde de l’Islam et la moderniser sans choquer la conscience des croyants»

     

    Et il ajoutait :

     

    Une politique de civilisation, c’est une politique de solidarité, une politique de partage. C’est une politique qui ne veut pas seulement s’occuper des conséquences mais qui veut aussi s’attaquer aux causes, aux causes de la misère, aux causes de l’inégalité.
    C’est une politique qui reconnaît tous les hommes et tous les peuples égaux en droits, égaux en devoirs, égaux en dignité, c’est une politique qui place la vie au-dessus de tout. C’est une politique des intérêts vitaux de l’humanité. C’est une politique de responsabilité vis-à-vis des générations futures, vis-à-vis de la planète
    . »


    Dommage que les idées humanistes qui ont façonné la France, ne soient devenues qu'un bon cirage pour les bottes des riches dictateurs!

     

    Les peuples arabes chassent leur dictateur et, par un étrange hasard, dans un clin d’œil de l’histoire, il s’agit de despotes avec lesquels l’occident était ami, ne se souciant pas une seconde de leurs peuples sauf pour les empêcher d’avoir l’idée d’immigrer en Europe.

     

    Le changement devra être très profond car il concerne les mentalités des occidentaux savamment formatés à se méfier des arabes envisagés soit comme des apprentis terroristes soit comme des futurs immigrés, résultat de la propagande néocolonialiste, occidentaliste et sioniste.


    Milton ici


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