• Quand sa Majesté se pointe dans l'Allier, le préfet fait embastiller sans motif le temps de la visite

     

    Comment Nicolas Sarkozy peut-il aller faire le beau lors de ses voyages en France sans rencontrer l’opposition quasi unanime de la population que reflètent tous les sondages ? C’est bien simple, il convoque des moyens démentiels, dignes d’un Etat policier, pour ne pas rencontrer de manifestants – sur l’argent des contribuables évidemment. Le Monde.fr décrit ainsi « les forces de l’ordre de l’Allier sur les dents : au Mayet-de-Montagne, une commune de moins de 2 000 habitants, 300 à 400 représentants de la force publique sont mobilisés. Face à eux, un petit groupe d’une quinzaine de personnes a prévu de manifester son hostilité au chef de l’Etat et à la réforme des retraites.

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  • La FIDH et ses organisations membres au Chili et en France, la Corporación de Promoción y Defensa de los Derechos del Pueble (CODEPU) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), se réjouissent de l’ouverture du procès de 14 anciens hauts responsables de la dictature de Pinochet, auteurs présumés de la disparition de quatre franco-chiliens : Georges Klein, Etienne Pesle, Alfonso Chanfreau et Jean-Yves Claudet. Initialement prévu en mai 2008, le procès a été reporté une première fois. Il se tiendra finalement devant la Cour d’assises de Paris – la plus haute juridiction criminelle française – du 8 au 17 décembre 2010.

    La FIDH, le CODEPU et la LDH, ainsi que l’Association des ex prisonniers politiques chiliens en France et l’Association France Amérique Latine se sont constituées parties civiles aux côtés des familles des quatre franco-chiliens dans un procès qui devrait permettre la première condamnation du système répressif de la la dictature de Pinochet (1973-1990).

    Les crimes de disparition et de torture, commis à l’encontre des 4 victimes au cœur de ce procès, rendent en effet compte de l’échelle très hiérarchisée de commandement du régime et des évènements marquants de cette dictature : le bombardement du Palais présidentiel de la Moneda, où s’est suicidé Salvador Allende ; la répression systématique des opposants (notamment les militants du Mouvement de la gauche révolutionnaire – MIR - et les acteurs de la réforme agraire lancée par Allende) ; la torture pratiquée de manière massive et systématique dans les centres de torture, tels que Londres 38, Villa Grimaldi, ou la « Colonia Dignidad » ; et le Plan Condor visant l’élimination des opposants aux régimes dictatoriaux de la région.

    Parmi les 14 suspects qui seront jugés à Paris figure le général Manuel Contreras, ex-chef de la DINA (première police secrète du régime militaire chilien). Augusto Pinochet était également poursuivi dans cette affaire, mais il est décédé le 10 décembre 2006, quelques semaines avant l’ordonnance de mise en accusation de la juge d’instruction française Sophie Clément. Quatre autres suspects sont décédés avant l’ouverture de ce procès.

    « Les audiences permettront aussi de faire entendre plusieurs témoins historiques. En dépit de la mort d’Augusto Pinochet, ce procès n’en sera pas moins celui, posthume, du dictateur, mais également le seul de l’ensemble du système de répression mis en place », ont déclaré Maîtres William Bourdon, Sophie Thonon, Claude Katz et Benjamin Sarfati, avocats des victimes et des parties civiles.

    « La détention d’Augusto Pinochet à Londres en 1998 a permis de relancer les procédures en cours, initiées par les victimes de la dictature chilienne, au Chili comme à l’étranger. Ce procès, de par la nature imprescriptible des crimes concernés, dépasse les frontières et contribue à la lutte contre l’impunité au niveau mondial. On espère maintenant que la vérité qui sortira de ce procès sera entendue au Chili et permettra enfin d’affronter la réalité de ces crimes », ont déclaré Hiram Villagra et Federico Aguirre, avocats du CODEPU au Chili.

    Source

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    Après 12 ans de procédure, le procès se tiendra finalement devant la cour d'assise de Paris, du 8 au 17 décembre 2010, contre certains des auteurs présumés des crimes de torture et de disparitions forcées perpétrés à l’encontre de ressortissants franco-chiliens durant les premières années de la dictature militaire au Chili.

    Les accusés

    • Juan Manuel CONTRERAS SEPÚLVEDA, ancien Chef de la DINA et ancien Général
      de l’Armée de Terre chilienne
    • Hermán Julio BRADY ROCHE, ancien Commandant en Chef de la garnison de Santiago
    • Pedro Octavio ESPINOZA BRAVO, ancien Colonel de l’Armée de Terre, Directeur des opérations et Chef de la Brigade d’Intervention Métropolitaine (BIM) de la DINA
    • José Osvaldo RIVEIRO, ancien Lieutenant-Colonel de l’Armée de Terre
    • Marcelo Luís MOREN BRITO, ancien Commandant de l’Armée de Terre affecté à la DINA
    • Miguel KRASNOFF MARTCHENKO, ancien Capitaine de l’Armée de Terre affecté à la DINA
    • Rafael Francisco AHUMADA VALDERRAMA, ancien Officier au Régiment de TACNA
    • Gerardo Ernesto GODOY GARCÍA, ancien Sous-Lieutenant de l’Armée de Terre, affecté à la DINA
    • Basclay Humberto ZAPATA REYES, ancien Sous-Officier de l’Armée de Terre affecté à la DINA
    • Enrique Lautaro ARRANCIABIA CLAVEL, ancien Représentant de la DINA en Argentine,
    • Raúl Eduardo ITURRIAGA NEUMANN, ancien Responsable du Département extérieur de la DINA
    • Luís Joachim RAMÍREZ PINEDA, ancien Commandant du camp de TACNA,
    • José Octavio ZARA HOLGER, ancien Officier de l’Armée de Terre en poste à la DINA
    • Emilio SANDOVAL POO, ancien militaire de réserve de la Force aérienne, actuellement chef d’entreprise à Temuco

    Ces accusés, résidant au Chili, ne devraient pas être présents, mais ils pourraient être représentés par un avocat, en vertu de la procédure dite de défaut criminel.

    Augusto Pinochet était également poursuivi pour sa responsabilité pénale personnelle et directe dans la disparition et la torture des quatre victimes, en tant que Commandant en Chef de l’Armée de Terre du Chili et Chef de la junte militaire : un mandat d’arrêt international avait également été délivré contre lui. Les poursuites ont pris fin avec son décès, survenu le 10 décembre 2006, soit quelques semaines seulement avant que soit rendue l’ordonnance de mise en accusation de la Juge d’instruction Sophie Clément.


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    Le 3 décembre devait se dérouler le procès des quatre prévenus de Tours (deux de SOIF D'UTOPIES et deux du RESF 37) à la suite de la plainte de Hortefeux pour diffamation d'administrations publiques. Dans un communiqué intitulé « les baleiniers », daté du 12 février 2010, signé par SOIF D'UTOPIES et RESF 37, ces deux structures faisaient état de leurs soupçons quant à l'utilisation du Fichier Base-Elèves pour arrêter en vue de les expulser des familles de sans papiers. Il était affirmé que cela rappelait des pratiques employées par la police sous le régime de Vichy.

    Les deux militants de SOIF D'UTOPIES ont demandé à être jugés exclusivement sur le fond, puisque ce procès est politique. Par contre, ceux de RESF 37 ont souhaité que soit aussi pris en compte dans le jugement  les questions de procédures. La présidente du tribunal correctionnel de Tours a reporté une seconde fois le procès au... 17 février 2011. Ce sont des questions de procédure qui ont motivé sa décision. Il faut attendre le 6 janvier 2011 pour savoir si le tribunal retient les nullités de procédure. Trois réponses sont possibles :

    • relaxe des quatre prévenus. Ainsi le tribunal n'aura pas à juger sur le fond ;
    • relaxe des deux prévenus de RESF 37 et poursuite du procès sur le fond pour ceux de SOIF D'UTOPIES ;
    • elles ne sont pas retenues et le procès des quatre prévenus pourra également se dérouler sur le fond.


    Les juges sont très gênés pour remplir leur fonction. Ils repoussent (refusent ?) le débat de fond que suscite le procès. Accepteront-ils de juger ? Trois questions leur seront posées.

    Est-ce que des individus, des structures peuvent faire part publiquement de leurs soupçons par rapport à d'éventuelles dérives ou exactions de la part de l'administration ou de la police ? Par exemple, Le Monde publie un article révélant que la gendarmerie élabore des fichiers par rapport aux Roms. Les responsables de ce quotidien doivent-ils être poursuivis ? Lorsque des médias informent de l'existence de la circulaire du 5 août 2010 (ordonnant aux préfets d'organiser la chasse aux Roms), leurs directeurs de publication doivent-ils être poursuivis ?

    * Est-ce que des individus ont le droit de faire des comparaisons historiques ? Précisons d'abord qu'une comparaison n'est pas un amalgame. Il est hors de question de dire que Sarkozy c'est Pétain, ou que derrière le masque de Le Pen se cache Hitler, etc. Comparer c'est prendre en compte l'expérience historique que nous apporte, en l'occurrence la période de Vichy, afin d'interroger notre passé pour agir sur le présent et tenter d'envisager différents avenirs. Transformer des enfants en appât afin d'arrêter des familles sans papiers et tenter de les expulser du territoire rappelle des pratiques utilisées par le régime de la collaboration. Faire ces comparaisons et alerter est plus que nécessaire. Que le ministre ne soit pas d'accord avec ce type de comparaisons, c'est son opinion. Mais peut-il tenter d'en censurer d'autres, différentes de la sienne ?

    * Comment se fait-il que les quatre prévenus soient poursuivis, comme bon nombre d'autres personnes ayant fait des comparaisons historiques de même nature, alors que des responsables politiques les ayant faites ne le sont pas ? Nous avons un début de réponse. Récemment, J.L. Mélenchon a déclaré que des policiers pouvaient être impliqués dans certains actes violents lors de manifestations. Le ministre de l'intérieur n'a pas souhaité porter plainte contre lui, comme le lui demandaient plusieurs syndicats de policiers. Il craignait que cela « serve de caisse de résonance » à ce ténor politique. Ainsi donc, si l'on est connu médiatiquement on peut échapper aux foudres du ministre ; par contre les manants sont trainés devant les tribunaux. Quel courage Monsieur le ministre !

    Si le tribunal correctionnel de Tours relaxe sur le fond les quatre prévenus, il affirmera clairement qu'il n'a pas à prendre position sur ces différentes questions. Cela relève de débats de société. La Justice n'a pas à intervenir dans ceux-ci. Par contre, si ils sont condamnés cela signifiera qu'elle conforte la volonté de l'Etat d'imposer le silence sur des dérives de l'administration, de la police et de la gendarmerie, qu'elle entérine la censure d'Etat, qu'elle avalise un traitement inégal de la part de l'Etat selon qu'on soit notable ou manant.

    Relaxer les quatre prévenus signifiera aussi que les juges du siège ne sont pas totalement sous la coupe du parquet. Rien ne les oblige à aller dans le sens de la décision politique du procureur : déférer les quatre prévenus devant le tribunal correctionnel en raison de la plainte du ministre de l'intérieur. Ce magistrat est soumis hiérarchiquement au ministère de la justice. Si les juges les condamnent, ils montreront que la Justice est bien sous l'autorité du gouvernement. Cela renforcera le sentiment que nous sommes confrontés à une justice de classes !

    Fondamentalement, si l'on ne veut plus que ce genre de procès ait lieu, si l'on ne veut plus voir des militants, des personnes trainés devant des tribunaux parce qu'ils dénoncent des exactions de la police, de la gendarmerie ou de l'administration (qui ne sont pas des bavures, mais sont inhérentes à la xénophobie d'Etat, voire au racisme de celui-ci), cela passe avant tout par la régularisation de tous les sans papiers, l'ouverture des frontières, la liberté de circulation et d'installation, la fermeture et la disparition des camps de rétention. Sinon, l'Etat continuera d'organiser la chasse aux sans papiers, générant les drames humains que nous connaissons tous les jours, les dérives policières et administratives. La xénophobie ou le racisme d'Etat conduisent à la dénaturalisation de certaines personnes de nationalité française. Le régime de Vichy est de ce point de vue riche d'enseignements. Aussi, il y aura toujours des militants, des personnes pour dénoncer les actions de l'Etat dans le cadre de cette politique.

    Dans l'immédiat, si les quatre prévenus sont relaxés sur le fond, ce jugement servira de jurisprudence. Ainsi, plus personne ne pourra être condamné parce qu'il aura fait part publiquement de soupçons à propos d'exactions ou de dérives de l'administration, de la police ou de la gendarmerie. De même, les comparaisons historiques avec le régime de Vichy ne seront plus condamnables. C'est notre objectif politique. « On lâche rien ! »


    RELAXE DES QUATRE PREVENUS DE TOURS
    DEBOUTONS HORTEFEUX
    LIBERTE D'EXPRESSION
    NON A LA CENSURE D'ETAT
    DES PAPIERS POUR TOUS


    Jean Christophe BERRIER, Muriel EL KOLLI
    2 des 4 prévenus membres du collectif SOIF D'UTOPIES
    06 31 56 17 56 soifdutopies@yahoo.fr


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  • Wikileaks, infowar et sexe par surprise

    Ouf, le gouvernement Sarkozy a fini par trouver un saltimbanque coloré pour faire oublier le Karachigate ! Il était temps : on commençait à se rapprocher dangereusement d’une idée claire sur la question. Le répit est d’importance, d’autant qu’il permet à certains de montrer les muscles : Wikileaks sauve la mise au président …

    Et dans le rôle du saltimbanque, c’est ce brave Eric Besson qui s’est lancé dans l’aventure.

    En général, ça se passe très vite, plus vite même que Bioman : s’il ne faut à ce dernier qu’un dixième de seconde pour enfiler son moule-burne en lycra, il faut encore moins de temps au gentil Eric pour lâcher une ou deux grosses bêtises sur un sujet qu’il ne maîtrise pas et passer pour une andouille.

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  • Un homme est mort, lundi 29 novembre, à Colombes en banlieue parisienne. Si l’on en croit la version des médias, les flics auraient débarqué au domicile d’un ami qui l’hébergeait (merci les voisins) pour mettre fin à une dispute entre les deux hommes.

    Notre homme aurait alors tout fait pour résister à l’intervention de la police qui lui demandait ses papiers : il n’en avait pas. S’enfuyant dans les escaliers, se débattant, usant d’un marteau, il a fini par se prendre des lacrymos, des coups de tonfas, et finalement trois coups de Tasers, ces pistolets électriques à la létalité contestée par tout ce que le monde compte d’uniformes bleus. Il décéda quelques instants plus tard, et les experts de se demander si cela s’est produit à cause d’une asphyxie due aux lacrymos ou si c’est le cœur qui a été mortellement touché à cause des Tasers.

    Après cela, on a eu le droit à Amnesty qui réclame «un moratoire», au Raidh (asso spécialisée anti-Tasers, comme on a des spécialistes anti-Flashball, etc.) qui pense que cela ne devrait armer que «les unités d’élite» [Journal de tf1 du 30 novembre et déjà en 2005 «le RAIDH s’inquiète de l’escalade de la violence à laquelle l’implantation généralisée des pistolets à électrochocs pourrait conduire en France et demande que cet équipement soit limité aux seules unités d’élites de la police et de la gendarmerie» http://danactu-resistance.over-blog...], mais, dans leur vision du monde policière, que peuvent ils répondre à Hortefeux disant que «l’alternative au Taser dans le monde entier, c’est l’arme à feu, et là précisément il n’y a pas eu d’utilisation d’arme à feu. Il n’y a pas d’autre alternative au Taser» ?

    On a aussi des journalistes qui parlent de circonstances «troubles», tout ça pour évacuer le fait qu’un sans-papiers a été assassiné par la police.

    On les imagine bien, les cognes, en train de se révolter à ces propos : «comment ! Mais nos collègues ont été attaqués ! Il fallait bien que l’on se défende.» Tout le problème en fait, c’est que vos collègues soient intervenus. C’est leur existence même.

    Quel est ce monde où un conflit entre deux amis doit se régler par l’intervention d’hommes armés de pistolets à impulsions électriques ?

    L’homme mort à Colombes a fui et s’est défendu face à des gens voulant l’enfermer puis le déporter (il était sous le coup d’une interdiction du territoire). Ce ne sont pas ses coups de marteaux, réels ou supposés, ce n’est pas sa fuite, ce n’est même pas tant l’existence du Taser dans les mains des keufs le problème ; le problème c’est que des individus soient arrêtés, enfermés, déportés ; le problème c’est l’existence des frontières et des États ; le problème c’est l’existence d’une police pour les défendre…

    Nous ne savons rien sur la vie de cet homme, ce qu’il était, ce qu’il pensait. Aussi ne nous lui feront pas l’outrage de devenir ses camarades post mortem ou d’en faire un martyr. Seulement, sa mort nous rappelle tragiquement comment l’État peut frapper dans notre chair quand bon lui semble, combien nous sommes soumis à un monde de mort où tabasser un individu refusant de se soumettre à un contrôle à coups de matraques, lacrymos et décharges électriques est défendable (bien que peut-être accommodable pour certains) et répandu.

    Il n’est pas question que tout cela se passe en silence.

    Peu de gens aiment la police. Peu de gens imaginent un monde sans elle, et ses différents dérivés.

    On connaît le chauffard qui ne les aime pas, à cause des amendes qu’il se prend sans cesse. On connaît celui qui conclue «enfin, ils font leur travail», et celui qui dit «qu’ils feraient mieux d’aller faire régner l’ordre dans les cités». On connaît une de ses cibles désignées, ce jeune des quartiers pauvres, qui passe son adolescence à jeter des cailloux aux chtars avant de bosser dans la sécurité. Ce jeune baba cool au t-shirt cannabis, qui ne les aime pas parce qu’ils le contrôlent et le fouillent sans arrêt, mais qui va porter plainte pour un vol de portable.

    Tout le monde ou presque a une bonne raison de détester les bleus, mais combien sont prêts à l’assumer dans leur vie quotidienne, pas seulement lors d’affrontements spectaculaires, mais lors de chaque contrôle, chaque intervention, chaque balançage au vigile ; et surtout en se débarrassant des réflexes de médiations et d’autorité qui hantent chacun de nos rapports ? Il y a un souci dans ma cage d’escalier ? J’appelle les keufs. On marche sur la tête… Deux colocataires se battent, on appelle des types armés jusqu’aux dents. Sans se soucier de savoir si, par hasard, l’un ou l’autre n’aurait pas des ennuis avec la justice ou ses papiers…

     

    Nous ne voulons pas que la police fasse son travail.

     

    Nous ne voulons pas qu’ils soient là quand on a «besoin d’eux».


    Nous ne voulons pas que la police existe.

    Source Ici


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