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    Publié par gézé (Mec Vachement pas content! sur: http://gezile-delareunion.over-blog.com/) Aujourd'hui 06H28

    T’as la Malbouffe Indigeste mon Big-Mac !

     

    ... Et c’est mondial ! L’on finalement réussit, plus ou moins à standardiser la bouf ! Les chenapans de l’agro-obèse-alimentaire; que ce soit à Rio, Paris, Tokyo ou chez moi en bas, les paninis farcies à la merde Herta, les pizzas Hutt avec trucs plastics congelés, les chaines qui déchainent les passions MC Do-malodorantes, les plats réchauffés droits sortis du congélo, les... Bref, vous avez capté je expère?

     

     

    En plus ce qui est bien c’est que le « consommateur » (on ne dit plus l’acheteur ou le convive), trouve ça bien de bouloter la même merde (le produit qu’ils disent) jour après jour, et pas à prix cassés hein mon goret! L’en redemande le gougnafier. Imaginons que je soite ? Tiens un mec qui arrive d’une autre planète, Mars ; et ben j’me dirais ; Bizarre ? Ceuxces qui se n’hommes humains bouffent la même chose que ceux qu’ils appellent bestiaux-animaux, le conditionnement change c’est tout, puis ; Puis ensuite ils les bouffent... On devrait faire comme dans le film Le Soleil Vert, transformer nos vieux en flocons pour breakfast, et les bouffer directo, comme ça les pauvres bêtes arrêteraient de souffrir ?


    Oui, mais vu comme ça c’est un peu à gerber, mais chers con-vives et foutez moi le pet. C’est ce que vous faites (quelle fête) à chaque « repas »- ou temps alimentaire, pris à fond la caisse, « parc’ que trop occupés » à quoi ? Ben à consommer, à quoi ? Ben à produire, ben à quoi ? A r’garder les pubs à tv, ben à quoi ? Ca donne faim les pubs... Sommes devenus des poulets en batteries, 9m2 chacun (pas pour tous suivez mon regard cap-Nègre). Un p’tit chez soi ; Micro-onde – décongélation – sauces Machin sucrées – avé siyou plait des frites produites par des patates venues d’ailleurs. D’ailleurs, s’avez-vous encore reconnaître un vrai fromage ? Vous savez ce truc qui coule et pue, 40% matières grasses, lait cru ? Non, le Clacos Président (tiens quesqu’il fout l’Sarko ?) version plâtre convient mieux à votre plumage ; ramage et à ces mots ne se sentant plus de joie le corbeau...

     

    Le blanc de poulet survitaminé aux hormones, antibiotiques qui se dégonfle dans la poêle à gratter ; le pain congelé-décongelé bien blanc (racistes va !) qui se mâche comme une éponge, ce qui d’ailleurs fait double usage – Pain-Tamponjex ça récure, ça dégraisse sans frotter ; des légumes congelés qui Vivagel-en tests aveugles ont le même pas-goût, de RIEN ! ET je pourrais, et je pourrais comme ça jusqu’à plus faim. La fin oui, de ce qui fut appelé la convivialité ; Etre ensemble autour, parler avec les mômes, la grand-mère, ou le tonton facho, que tchi ! Congelés, près-prêts traités les aliments, tv, et oui aussi ça se consomme, rôts, pets, caca, dodo... On s’éclate, mais on s’éclate la panse qu’on en devient oh-Baise ! 

     

    Mais on ne baise pas souvent avec toutes ces flatulences nauséeuses. Par contre quesqu’on est baisé chaque minute par ces margoulins vendeurs de mangeailles sous cellophanes-diaphanes empaquetées, étiquetées, code-barrisées, même ionisées à l’atome. Ce serait tellement simple de boycotter, d’aller au marcher, de respirer les fruits (5par jour mon œil), les légumes et épices, les saucisses fumées, les fromages à la tête du client... Vivre quoi ! Ben, non, sont conditionnés mes balourds d’mon temps à pousser l’caddy ; et ça a commencé ya ?

     

    Des décennies on va dire. Je déteste le coté « dans l’temps bien plus mieux qu’maintenant », mais souvenez vous des « routiers », ces restaus bien franchouille où nos balaises gros-cubes-gros-culs se restauraient à prix dérisoires... Pourquoi sont plus là ? Les camions si, yen a de + en +, mais ces gargotes ? Ben, les costauds prennent l’autoroute, s’arrêtent dans des cafétérias, où là, avec la carte spéciale conducteur de poids lourds, peuvent enfourner plein de boustifailles informes, et en plus, le pinard est à volonté (c’est vrai c’que j’dis), partent panses pleines, bourrés – 18 morts sur la route du Soleil par un poids lourd sortant de sa file – Alors plus de « routiers », les roulantes avec cette cuisine familiale se sont fait la malle pour le plus grand bien de ces patrons de stations « services » à deux pleins sans plomb, mais avec beaucoup d’aplomb d’être des escrocs super-patentés.

     

    Reste plus qu’à charger la glacière, de la bourrer raz la gueule, et en avant Germaine, « j’vous donnerai pas une thune ! » pour votre bouf infâme.  Ouais, mais z’y ont pensés les malfrats de la pub ; De la pub avec des panneaux grands, mais GRANDS, pis en nombre hein ! Et tes mômes à l’arrière chaque fois qu’ils entraperçoivent une enseigne « faste mon Food », deviennent premiers de la classe, Ronald le clown leur parle si bien d’ailleurs, qu’au 3ème – parking, jeux pour enfants, bonus et cadeaux, milkshakes, frites, fromages, viandes, merdes - t’es obligé de stopper net la tuture, sinon c’est une version des révoltés du Bounty qui t’attend.

     

    Et toi, qui a perdu absolument tout control de la situasse, tu t’arrêtes, sous l’œil bouffi-énamouré de Madame qui « J’aurais pas pris quelques Kg tu trouves pas Chouchou? ». C’est des Hectos que t’as pris dans le pif mabelle, et dit toi bien que pour tes zenfants ça va être pire encore ; La petiote qu’est bien belle va se transformer en cachalot survitaminé, hormones de croissance avec des épaules comme Rambo, des poils aux seins, une voix rauque... Bref, t’auras un fils et c’est marre ! Car toute cette dégueulasserie va « jouer » sur le long terme, obèses, diabétiques et fragiles qu’ils seront nos marmots. C’est con de ne pas être là vers 2080 ; j’veux voir les dégâts de notre (votre) ingénuité dévoreuse et frénésie consommatrice en paquets de crottes.

     

    La solution ? Pas ! Trop tard, « ils » sont accros les molosses, ils n’ont plus de « palais », les papilles en tire bouchons, sur les 5 sens principaux répertoriés, la vue : oui la bouffe se regarde et devient belle si on sait y faire, l’odorat : passez devant le rayon fromages d’un supermarché, sent rien, néant, le toucher : allez palper juste pour rire des tomates-Espagne-sous serres, ressemblent à des balles de tennis ; et enfin le gout, gout-unifier je dirais ; ils n’ont plus rien... Et ce rien je vous le laisse, foutez vous en jusqu’à là, moi j’en veux pas !  

    Nous sommes donc ficelés dans nos paquets de viande à regarder cette révolution mal-bouffante, en se disant : merdealors, j’suis qu’un intestin, grêle ou gros c’est ma seule option !

     

    Je ne veux pas vous assommer avec toutes ces statistiques que vous connaissez, elles parlent d’elles même : de plus en plus de gros-très GROS. Et je les plaints sincèrement, car être de taille monstrueuse n’apporte pas la félicité, mais plutôt un sentiment d’être une grosse merde déposée sur un trottoir un jour de juillet bien chaud, ça déborde et dégouline, ça embu la cervelle, quant à la libido mon labrador, peau d’balle, la zigounette en carafe. Et si part hasard ça donne naissance, et ben le chiard pèsera dans les 20kg, et partira à son tour dans le grand manège désenchanté de sa grossium incertitude de lendemain qui ne chantent pas, mais pétante, rotante et ballonnante...

     

    Si j’étais née gros, j’eusse fait un procès à mes parents pour non assistance à personne en devenir ! Donc, lorsque je croise un gros dans la rue, je ne change pas de trottoir, mais me dis « l’a pas de bol celui là, va en chier toute sa courte vie », car on ne vit pas longtemps avec toutes ces ronds-rondeurs, ce qui veut dire que les générations futures auront une espérance de vie bien plus courte que la notre... Messieurs les industriels de la malbouffe, Messieurs les responsables de santé public, Messieurs les « buffets à volonté », je vous crache dessus pour avoir détruit une des dimensions des plus belle à nous les humanoïdes : Manger, boire, respirer avec un plaisir renouvelé chaque jour jusqu’à la mort de rire rassasiée.

     

    Chez moi à l’île de la Réunion, les fruits trainent par terre, mais personne ne se donne la peine de se baisser, bien trop occupés qu’ils sont à aller à Carrefour les samedis ; alors ici aussi, on sert une bouffe absolument dégueulasse particulièrement sur les côtes : en métropole vous avez des baraques à frites, ici des camions bar ; panini à la con, pizzas de mierda... Et le Réunionnais bien con s’empiffre, alors que cette île est couverte d’arbres fruitiers, de légumes frais (mais on les importe en masse, bien sur des trucs plastics, sans gout), de poissons délicieux juste sortis de l’océan Indien, pas très viande par ici... Pourquoi ? Parce que « la grande distribution » a mis l’île sous sa règle, les Leclerc, les Casinos, Les Carrefour et autres satrapes refilent leurs marchandises importées, ce qui contribue d’ailleurs avec les autres îles des DOM-TOM à améliorer la balance du commerce extérieur...Voilà, comment un petit paradis s’est transformé en cloaque d’hyperconsommation, des gouts qui disparaissent, connaissez vous des légumes comme la Songe, le Babafigue, le Chouchou, ou des fruits comme le Carambole, le Bibas... Juste avec des noms comme ça, commencez pas à saliver ?

     

    En France pareille, ces noms ça vous dit ? : Le Topinambour, Bette, Blette Poirée, Céleri rave,  Salsifis, Capucine tubéreuse, Amarante, Arroche, Chénopode "Bon Henri", Chervis, Epinard-fraise, Panais... Le Panais par exemple ; c’est un petit tubercule qui paye pas de mine (pour ça pas vendu, ça tape pas à l’œil dans un rayon d’hyper), et ben, bouilli 10 minutes, et vous avez en fait des cœurs d’artichauts, ça a le même gout en bien moins cher. Quant aux tomates[1] : Il existe environ 1800 variétés de tomates (sans compter les hybrides), les Marmandes, St Pierre, des Andes, Cœur de bœuf, Noire de Crimée, Rose de Berne, Mâtina (hâtive), Brandywine... Et j’en passe, et vous ? Ben deux ou 3 sortes de choses bien rouges, pleines d’eau, fades, merci qui ? La « Grande Distrib » ; j’leur ‘grande distribuerais’ bien mon pied au cul oui à ces assassins de mauvais gout du bon et vrai goût!

     

    ... De toute manière je perds mon temps sur cet article, car, ce n’est pas les « j’suis pressé, pas l’temps, ya l’programme qui commence ! » qui liront ma petite pro-prose, donc, pour l’instant j’écris, à, pour, des convaincus... J’ajoute que nous sommes tous des cons vaincus par ces lobbies méga-puissants que sont l’agro, la distrib, le business des régimes, le business de la « santé », les labos et la pilule magique pour maigrir « en douceur », les... etc.  Même les pompes funèbres doivent faire leur beurre, car un mec de 200kg, son cercueil ? L’est pas plus grand non ?

     

    Le père-Siffleur - GéZé/08/09 – Les Ediles c’est  comme les Idoles... Ca va, ça vient !

    (Confucius et moi) -

     

    Merci Chimulus pour ton dessin

     

    Sources pour cet article : aucune, juste avoir les boules !


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  • Quand les ados imitent si bien la "culture pacifique" de leurs ainés partout dans ce monde...


    "ll y a quelques jours, un chien abandonné a été brûlé par deux adolescents, sur la place du village d'Espira-de-L'Agly, près de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales.

    Encore sous le choc, David* raconte à RTL: (RTL ne fait jamais le rapprochement avec le reste de l'actualité dans le monde, et préfère se faire un Buzz prostitué à l'audimat!)

    "Ils tenaient le chien et ont approché une flamme de sa queue. La queue a commencé à prendre feu, et ça s'est propagé à tout le corps. Le chien est parti en courant jusqu'au porche."

    "Ce sont des ex-amis à moi. Je ne veux plus leur parler. Ça ne se fait pas de faire des choses comme ça. Ma mère dit que s'ils sont capables de faire ça à un animal, ils sont capables de le faire aussi à un être humain. Je le pense aussi."
    (LePost)


    Si les ado n'avaient pas attaqué le supplice par la queue, la chose aurait été à peu près admissible alors?

    Si le chien avait seulement été lapidé dans les règles, incendié à l'essence...passe encore.
    Mais fallait pas commencer par la queue où tout toujours revient.

    Les auditeurs de RTL et les lecteurs du post se sentent concernés
    1 parce qu'il s'agit d'un chien
    2 parce qu'il s'agit de queue
    3 parce que il ne s'agit pas de toro et de tradition
    4 parce que rien n'a en définitive aucune espèce d'importance réelle au delà du "factuel immédiat" du moment que l'on ne relie pas le particulier au général et inversement, le général au particulier.


    Qu'un "manouche" se fasse flinguer dans une gendarmerie de quelques bastos entre les omoplates (Josh et moi en avions longuement parlé à l'époque, époque qui aurait pu tout aussi bien être hier) n'émeut pas autant, que partout dans le monde des mômes, des gens brulent sous les bombes de nos armées de la paix et de la démocratie...Tout le monde s'en branle...Qu'on se pende dans les taules ou dans les centres de rétention administratifs...Tout le monde s'en tape....que des ados imitent à ce point leurs parents jusque dans la bassesse concentrée...Nul n'en a rien à cogner!
    Voila qui devrait émouvoir pourvu que soit isolé/séparé/désincarné "le principe même de l'action" de tout contexte autre dont pourtant directement il s'inspire lamentablement!

    Pendant ce temps-là partout sur cette planète où règnent les "civilisations avancées", on extermine, on exproprie, on anéantie,on bute, on affame, on décime, on multiplie les charniers où pèle-mêle s'entassent toutes les espèces vivantes sans distinction jusqu'aux équilibres qui les composent à commencer par ce " en quoi et comment ils se pensent".

    Partout dans nos villes, nos pays, nos villages, nos cités HL-oumes "on ratonne", à qui "mieux-mieux", on expulse, on enferme, on menotte, on camisole, on assassine les peuples, les gens, "les Mondes", tout simplement....

    Alors sans doute comprendra-t-on pourquoi nous avons choisi de traiter par un regard oblique et la dérision un tel Buzz...

    Ce monde à les ados qu'il mérite absolument!!!
    Ce monde a aussi Tokyo Hotel et Mochael Jackson, Ben Laden et Obama....

    Un bon Weeck-end aux amis inconditionnels de l'humanité....

    Publié par LES AMIS DU NEGATIF A L'OEUVRE le 22 Août 2009  


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    Qu'y -a-t-il de plus ignoble (je mesure mon propos)qu'un homme privé de liberté ? La privation de liberté est une peine assez lourde, mais pas assez au regard de certains délits. Discutable ou pas, le fait est admis. Au-delà et au coeur même du sujet, ce qui fait scandale sont les conditions dans lesquelles des milliers d'hommes et de femmes sont détenus en France. A la lumière d'événements actuels et de condamnations plus anciennes, la prison française est une honte. Une tache sur le fronton de la République. Mais cette République que la classe politique utilise comme le souteneur use de l'une de ses « protégées », est-elle a une tache près ?


    Pourquoi la prison française, sensée être un modèle, est un modèle à proscrire ? Quand on enferme un humain pour qu'il paye une dette à la société après un délit, on espère qu'une fois la dette réglée, cet homme ou cette femme est sensé ne plus rien devoir à personne, sauf à sa conscience. Bien sûr, cela relève de la théorie. Dans la réalité les choses ne sont ni aussi simples ni aussi nobles que le voudrait la lettre. Exemple, le nombre de suicidés par an dans nos belles geôles. 92 cette année ! Ne soyons pas outrés par le terme « geôle ».

    Comment nommer autrement des cellules sans hygiène occupées par 8 individus où l'un chie sans s'isoler pendant que d'autres cassent une pitance dans la puanteur ? Comment désigner la maladie mentale qui frappe 25% de détenus considérés comme psychotiques graves et dont on ne fait cas qu'après plusieurs tentatives de suicide en procédant à leur placement en hôpital psychiatrique ? Comment aborder à l'heure du repas ou du digestif les viols et autres « menus » méfaits dans les pénitenciers français sans prendre le risque d'importuner notre électeur préféré ?


    Qu'y-a-t-il de plus ignoble qu'un homme politique opportuniste (rayez la mention inutile) ? Un vieux con (et oui, ils sont nombreux !), passablement débile, totalement atrophié de l'intellect, trouillard congénital, regardant suspicieusement tout bipède qui ne vit pas comme lui et qu'il juge dangereux pour son carré de jardin ou son deux pièces cuisine se souciant comme d'une guigne de l'état lamentable des prisons françaises...


    La classe politique dans tout ça ? Elle se porte bien, merci, puisque c'est avec le tout sécuritaire qu'elle fait son beurre !
    Qu'il s'agisse de politique de gauche ou de politique de droite, le résultat reste le même : l'administration pénitentiaire française, prétentieuse quand elle affiche savoir-faire et éthique (sans rigoler) est la plus mauvaise d'Europe, derrière l'Espagne et l'Italie, pas des modèles du genre.
    Et si au lieu de nous parler de la grippe A et de son extraordinaire menace, dont nous enregistrons à ce jour 2 décès en France, nous retroussions nos manches, monsieur Le Président, mesdames, messieurs les ministres pour rendre à notre pays honneur, dignité et rayonnement.


    Si au lieu de vouloir fermer les écoles pour risque de pandémie de la grippe A (quelle aubaine !), nous ouvrions enfin les yeux sur nos mensonges et notre indignité ?
    Les détenus des prisons françaises sont nos frères, nos femmes, nos maris, nos amis et, surtout, surtout, nos semblables les humains !
    Tous debout contre la honte !

    Publié par Jean-François Mabuse à l'adresse 16:44
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  • Paris hausse le ton envers Israël ?

    Non ! La France a demandé samedi, à l’Iran, la «libération immédiate» de la jeune universitaire française Clotilde Reiss et d'une employée de son ambassade. Elles ont comparu devant un tribunal de Téhéran avec des participants à des manifestations postélectorales en Iran.

    Mais le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner n’exige pas d’Israël la libération de Salah Hamouri ?

    Médias et gouvernement français semblent avoir une conception bien sélective des droits de l’homme et de la justice… en fonction de leurs intérêts géopolitiques ?

    De façon soudaine, la presse et la télévision israéliennes ont fait état du cas de Salah Hamouri. On parle enfin de Salah publiquement en Israël suite à une lettre qui a visiblement été envoyée par le Président de la république au premier ministre israélien, une lettre demandant juste « la clémence » pour Salah qui effectué les 2/3 de sa peine de 7 ans de prison. Les parents de Salah, Denise et Hassan, sont passés au journal de 20 heures de la chaine israélienne n°2, jeudi dernier 6 août.

    Cette effervescence, positive en soi, soulève toutefois des interrogations.

    La première, qui n'est pas des moindres, est que selon le grand quotidien israélien « Haaretz » et l’ambassade d’Israël en France, le Président Sarkozy aurait envoyé sa lettre le 30 juillet, soit 4 jours après l'examen de la remise de peine de Salah. Erreur d'information ? La question mérite à tout le moins une clarification.

    Un leitmotiv revient dans l'ensemble des commentaires israéliens publiés : cette lettre du Président français constitue une « ingérence » dans les affaires intérieures israéliennes, Salah étant « un terroriste français » jugé comme tel et qui a « avoué ». Sur ce point aucune réaction non plus des autorités françaises.

    Au même moment notre jeune compatriote Clotilde Reiss « passait » devant un tribunal iranien. A juste titre les autorités françaises ont demandé la libération de notre jeune compatriote et elles ont estimé et fait valoir que les accusations portées contre elle étaient « sans fondement ».

    Ces déclarations tranchent sérieusement avec celles formulées par les autorités françaises s'agissant de Salah. Et c'est pourquoi les médias israéliens ont beau jeu de parler « d'ingérence intérieure » ainsi que des « aveux » qu'auraient exprimé Salah.

    En effet, depuis le début et au mépris de tout respect du droit, les autorités françaises ont admis le caractère « légal » du « jugement » de Salah. A aucun moment elles n'ont fait objection du fait qu'un tribunal militaire d'occupation ne pouvait être qu'illégal et donc que sa sentence était illégitime. Elles ont demandé un procès « rapide », au contraire. De même elles n'ont jamais rejeté les « accusations » portées contre Salah comme étant « sans fondement » ni fait observé que ses « aveux » étaient de même nature que ceux arrachés à Clotilde Reiss. Salah n'a eu le choix qu'entre 7 ans ou 14 ans de prison.

    Le quai d'Orsay s'est élevé contre l'absence de personnel consulaire au procès de Clotilde. C'est légitime. Le droit international est en effet parfaitement clair sur ce point. Mais les mêmes n'ont élevé aucune protestation devant le refus de la Commission israélienne de la présence du Consul-adjoint de France à Haïfa dans la salle d'audience le 26 juillet.

    A ne pas se tenir sur une ligne de principe notre pays se voit accusé par Israël d'ingérence tandis que l'ingérence principale, et le mot est bien faible, est l'occupation israélienne des Territoires palestiniens. Si on condamne celle-ci on ne peut que condamner ses instruments que sont, en particulier, ses tribunaux militaires installés en pleine Cisjordanie. Or jamais l'Elysée ou le quai d'Orsay n'ont demandé la « libération de Salah ».

    Il y a donc au minimum une « faute » de positionnement de l'Elysée si son intention était réellement d'obtenir la libération de Salah. Le Président et ses conseillers se sont placés sur le même terrain que celui des israéliens estimant, ni plus ni moins, qu'Israël était un Etat de droit quand ce pays pourtant occupe et colonise. Ceci aboutit à cette situation dont ne manquera pas de nous dire que « c'est ainsi » et que le Président « a bien agi mais sans succès ».

    Quand donc ces messieurs « je sais tout » écouteront ceux qui, comme nous, se placent uniquement sur le terrain du droit international.

    Un ministre du parti Shas, du rabbin Yossef Ovadia, est même allé jusqu'à annoncer qu'il quitterait le gouvernement en cas de libération de Salah. Cela confirme que Salah est bien aussi, comme nous le soutenons, l'otage du « jeu » politique israélien.

    Il faut en venir aux principes concernant le cas de Salah tout comme la France exprime des principes concernant Clotilde Reiss dont nous souhaitons la libération immédiate de même que pour Salah qui a déjà effectué plus de 4 ans de prison.

    La Cisjordanie est occupée. Le dossier de Salah est vide et l'accusation portée contre lui est « sans fondement ».

    C'est si vrai que la Commission de « remise des peine » réunit le 26 juillet à Guilboa a ajouté une autre accusation totalement arbitraire contre Salah, jamais évoquée précédemment, à savoir que Salah, qui n'avait que 16 ans à l'époque, aurait pris contact avec les personnes ayant assassiné en 2001 le ministre du tourisme israélien Rehavanen Zeevi.

    Cette nouvelle « accusation » sortie tout d'un coup de dessous des casques de juges militaires a un sens politique. En effet, et bien que les autorités israéliennes ne disposent d'aucune preuve formelle, celui qui a été arrêté pour cet assassinat n'est autre que Ahmad Saadat, le chef du FPLP. Il a été capturé en 2006 par les israéliens, contre toute espèce de légalité, tandis qu'il était en prison à Jéricho. En Palestine. Ils ont attaqué et défoncé la prison palestinienne et ont kidnappé Saadat. Le chef d'accusation étant « atteinte à la sécurité » d'Israël...

    Cette nouvelle accusation arbitraire, comme toutes les autres portées contre Salah, ne vise qu'à indiquer que Salah, en cherchant ce contact avec Saadat, est bien membre du FPLP alors que c'est faux.

    Combien de temps encore la France va-t-elle accepter pareille machination ? Tribunal illégal d'occupation. Accusation sans preuves. Aveux extorqués. Arbitraire total... Il est temps que les autorités françaises disent, de même que pour Clotilde Reiss, que Salah doit être libéré pour toutes ces raisons de principe. On ne peut accepter de se placer sur le terrain israélien qui est le terrain de la Force occupante qui dit et fait comme bon lui chante. Ce positionnement français vient de montrer toutes ses inconséquences. Il faut oser parler vrai à Israël comme à Téhéran. Il est temps que, comme nous ne cessons de le demander depuis le début, les autorités françaises exigent la libération de Salah qui est victime de l'occupation, victime de tribunaux illégaux, victime du « jeu politique » interne à Israël. Il est otage de tout cela.

     

    LE RACO 


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  • On a tous et toutes entendu parler des ces pauvres Clotilde Reiss et autres Roxanna Saberi, belles agnelles aux griffes des mollahs qui les accusent d’être des agents de l’occident chargées de promouvoir la subversion, ce que nos médias réfutent avant même d’avoir fait la moindre enquête.

    Je tiens tout de suite à préciser que ne n’aime pas les mollahs (je suis une agnostique laïque enragée), ni leur système politique, mais je suis excédée de ces manipulations médiatiques, et pour moi, l’Iran a autant le droit de développer son nuclaire que la France, c’est l’Iran qui est encerclé et en danger, pas "nous", c’est à l’Iran de gérer SES ressources naturelles (si possible au profit des IRANIENS), l’Iran est un ETAT SOUVERAIN.

    Ces précisions plantées, voilà l’objet de mon agacement :

    J’aurais éventuellement pu croire les médias dominants à propos de l’innocence des agnelles précitées si le père de Clotilde Reiss ne travaillait pas dans le... nucléaire (une agence plus précisement - vous liez pas ça avec la psychose montée par l’UE, les USA et Israël pour le nuclaire iranien ?). Cependant, comme pour l’affaire Roxanne Saberi, ou d’autres comme Jennifer Lynch, les deux récentes journalistes americano-coréenes sauvées par Bill Clinton, les couveuses de Koweit City ou Ingrid Betancourt, on a TOUJOURS le même schéma médiatique :

    - ce sont souvent des femmes pour respecter le cliché de l’innoncente victime féminine d’islamisto-violeurs orientaux que de preux chevaliers blancs occidentaux vont se charger de libérer (cliché d’autant plus fort, qu’on nous vend l’Iran comme l’Etat le plus mysogine au monde - quand l’Arabie Saoudite ou divers émirats accueillant notre flouss et nos bases militaires ne gènent personne),

    - elles sont toutes belles et jeunes (Betancourt sans être une beauté top-modèle est une femme de belle prestance qui à + 46 ans n’a pas une seule ride malgé 6 ans passés dans la jungle aux mains de "tortionnaires moyennageux" dixit Sarko),

    - elles ont toutes beaucoup de facilité pour communiquer dès qu’un micro se braque sur elles,

    - elles ont le profil du Charity Business et de "l’ouverture au monde" à la Angelina Jolie Pitt, etc (Roxanna la belle métisse irano-japonaise ou Clotile la française blanche qui s’interesse tant à la culture iranienne, nous chantent ses amis et parents !).

    Je range dans le même schéma les étudiants anti-chavistes polis et très comme il faut devant les caméras (que j’avais vus sur BFM TV, présentés très dignes par nos journaleux à la défaite de l’opposition lors du dernier référendum au Vénézuela - sans montrer l’écrasante majorité des étudiants bolivariens). Bref des jeunes au profil idéal (photogéniques, "ouverts", qui parlent bien, concernés par les "injustices" dans leur pays, pas comme ces irresponsables qui jouent à la playstation 3, etc). Quand je suis de mauvaise humeur, je pense aux jeunesses hitlériennes et aux principes édictés par le "Génie" de la propagande, Monsieur Joseph Goebbels.

    Ce qui me désole, c’est que même l’Humanité se joint à ce concert de sensationnalisme émotionnel, mais il est vrai qu’on doit la psychose de la burqua à un député communiste, qui plutôt que d’attaquer de front le MEDEF qui opprime le plus sûrement les femmes françaises salariées par le temps partiel, les salaires tirés vers le bas et de 30 % inférieurs aux hommes malgré une qualification et une expérience similaire, l’absence de politique volontariste pour garder ses enfants dans les entreprises, le peu de femmes aux postes importants, etc, ce communiste préfère participer à la musulmanophobie ambiante en pointant du doigt quelques 300 femmes à burqua sur l’ensemble du territoire français (mais quel courage !).

    Ne parlons pas des magazines féminins qui adorent louer ce genre "d’icônes féministes" qui tiennent têtes à d’affreux machos type FARC, mollahs, hamas, hezbollah et j’en passe, ce qui me donne de sacrés fous rires nerveux. Ces rédactrices ne se rendent même pas compte que ces pauvres filles, Roxanna et Clotilde, ne sont que des poupées, dont le "courage" féministe est fabriqué de toutes pièces, agitées dans les médias occidentaux pour promouvoir un ordre économique impérialiste, patriarcal et colonialiste, bien plus oppresseur envers les femmes du monde entier que toutes les théocraties actuelles réunies. Je pense que ces filles ont la réelle impression qu’elles rendent service aux iraniennes, tant le bourrage de crâne doit être puissant.

    Encore une fois, nous ne devons pas attaquer ces poupées même si ce sont des imposteurs, mais identifier l’imposante machine derrière, et rappeler sans cesse les intox du même genre qu’on a déjà avalées telles que les couveuses de Koweit City, premier pas vers la destructuction de l’Irak (et l’oppression des irakiennes).

    Les vrais féministes restent des femmes comme Madame Marwan Bargouthi ou Arundhati Roy, qui luttent contre un ordre social injuste pour les femmes ET les hommes que leur pays.

    Anna

    SOURCE 


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  • Clotilde Reiss. N'est pas un agent, évidemment.
    "Son discours serait dicté par les Mollahs", 
    proclament  les Médias à l'unisson.
    Son  crime ? Elle s'intéresse à l'Iran !
    "Son visage d'ange est diabolisé".
    La pôvrette !

    La propagande atteint des sommets !
    Le visage d'ange ? On lui donnerait le bon Dieu
    sans confession...
    Simple étudiante ?


    Mais elle se promène beaucoup !
    Elle fouine partout !
    Elle est très curieuse !
    Elle prend des photos !
    (Que dirait-on en France,
    si les forces de l'ordre en action
    étaient photographiées par des touristes?)


    Elle s'y connaît, en industrie nucléaire, la petite ingénue !
    Ca tombe bien, c'est le "problème N°1 iranien".
    Son papa aussi, d'ailleurs, est un spécialiste du nucléaire.
    Et puis, non contente d'envoyer des mails sur les événements,
     elle envoie un "rapport".
    Et à qui ? A du personnel d'Ambassade.


    Enfin, il paraît qu'elle serait sioniste.
    Ah bon ! Et elle aimerait l' Iran nucléaire ????

    Alors, oui, croyons nos médias menteurs !
    Cette fois, ils disent la vérité.
    Comme Kouchner, ce très saint homme
    devant l'Eternel de l'ingérence humanitaire.

    Ce n'est pas une espionne,
    pas un agent de l'Occident, surtout pas.

    Vous croyez toujours en la bonne foi des Médias, vous ?
    Moi non, et c'est ce qui fait toute la différence.

    Source EVA 



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  • Nous entrons dans une période de chaos géopolitique généralisé. A force de manipuler, de diviser, de créer la zizanie depuis le début du siècle dernier les oligarques internationaux ont semé un bordel total. Des voisins aux philosophies ethnies, religions et philosophies complètement différentes qui autrefois vivaient en bonne harmonie et parfois en bonne cohabitation sont devenus d’inconciliables ennemis. De même pour une coexistence de classes sociales.

    Un excellent exemple est celui de la Palestine où Juifs et Palestiniens vivaient en bon entente avant la création artificielle de cet Etat d’Israël Sioniste que le judaïsme réprouve car il est dit dans les textes religieux que les juifs n’auront pas de pays et participeront à la vie des autres nations. Un ami juif me parlait hier des opposants au sionisme, à la politique innommable du gouvernement hébreux,  nombreux en Israël qui sont persécutés, emprisonnés…et pire. Et dont on ne parle pas ici.

    C’est le grand bordel, cela pète de toute part et ce n’est qu’un début. L’occident va périr étouffé par son manque de solidarité, par son mépris des autres peuples. Lutte interethniques, luttes religieuses et luttes de classes se multiplient et se conjuguent, l’accumulation de ressentiments, de haines créent de l’inconciliable. Nous sommes entrés dans l’ère de la géopolitique du chaos généralisé.

    Je ne sais pas qui parmi vous blogueurs est au service des oligarques internationaux semant insidieusement la désinformation et l’intoxication dans les consciences. J’ai bien ma petite idée mais je me garderai d’accuser et de jeter la suspicion sans preuve.  Presque 40 ans de résistance au système m’ont appris à reconnaître les grandes oreilles des indics et à décoder ce qui se cache derrière les belles paroles et les professions de foi. J’y ai consacré ma vie.

    Comme Chavez qui lance un appel désespéré à Obama pour qu’il change cette politique d’ingérence belliqueuse occulte qu’il mène en Amérique démocratique, pas parce qu’il a peur, loin de là. Parce en tant que personne profondément humaine, en tant que  bon chef militaire d’une armée de libération, il souffre à l’idée de toutes ces douleurs à venir qui pourraient être évitées. Par ce profond amour et respect du peuple, du petit peuple qui anime son combat.

    Comme Chavez à Obama, je vous lance à vous qui êtes aujourd’hui les serpents venimeux d’une intoxication occulte, souterraine : il  est encore temps de changer de camp, de cesser d’être des traitres pour vous mettre du côté des humains en lutte. Il est temps de troquer votre désir d’importance personnelle contre un peu de cœur.  Il est temps de changer vos idéologies pourries au service de dégénérés pour vous mettre au service de la lutte internationale du peuple des humains. Après il sera trop tard et vous risquez bien de faire les frais de votre mépris de nous qui sommes les gens d’en bas.

    Puissiez-vous, vous, les désinformateurs patentés, porter lourd dans ce qui vous sert de conscience  le poids culpabilité des douleurs à venir que vous aurez contribué à générer.

    Anne 


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  •  

    Dans une lettre, le journaliste d’investigation Denis Robert s’étonne des méthodes très spéciales d’un huissier. Il en a pourtant vus passer des avis d’huissiers, notre ami spécialiste de l’affaire Clearstream.

     

    Cher Monsieur l’huissier,

    Depuis quelques années (mars 2001), j’ai une certaine habitude des avis d’huissiers. J’en ai reçus par lettres recommandées. Par facteurs. Factrices. Par avion. Par fax. Par temps nuageux, pluie, neige, soleil. J’en ai fait monter par des ascenseurs en panne, par temps de pluie sur terrain gras. J’ai offert du café à certains d’entre eux. A d’autres, j’ai évoqué les problèmes familiaux de leurs femmes, enfants, arthroses, cancers (à force de plus de 300 huissiers sur Metz, on finit par se connaître). J’en ai connu des huissiers. Des jeunes, des vieux (« restez à la porte, je descends »). Des sympas, des chieurs, des emmerdés (« j’ai lu vos livres et franchement ça m’emmerde de faire ce boulot avec vous »). Mais là, bon comment dire ? Votre lettre (courrier postal, normal) m’énerve. Ce ton que vous employez. Comminatoire. Genre, si vous ne vous pointez pas, on envoie la police…

    Je vous lis :

    « Monsieur,

    Je vous remercie de bien vouloir passer de TOUTE URGENCE (caractères gras et majuscules, on se demande pourquoi). Et en tous cas DANS LES TROIS JOURS (idem avec en sus les majuscules et minuscules en gras) à réception de la missive, en mon étude 6 rue du Lancieu à METZ CEDEX, muni(e) d’une pièce d’identité (caractère gras) pour y retirer une pièce personnelle vous concernant. »

    Vous me précisez ensuite (toujours caractères gras) qu’aucun renseignement ne pourra m’être communiqué téléphoniquement.

    Puis, pour faciliter mon passage, vous m’indiquez vos horaires :

    « Du lundi au jeudi de 8h à 9 h et de 17h à 18h et le vendredi de 8h à 9h et de 16h à 17h et le « samedi : fermé » (vous avez bien de la chance en tant qu’huissier d’être fermé le samedi et de ne pas travailler la nuit.) »

    Vous chutez de la manière suivante :

    « Dans l’attente de votre visite, veuillez agréer Monsieur mes meilleurs salutations ».

    Puis vous signez.

    En précisant en bas de lettre que la « TVA à payer à l’encaissement » est notifiée « APE 741A, etc… ».

    Cher Monsieur l’huissier, je découvre votre lettre sur mon bureau à mon retour. Le délai a malheureusement expiré. Je ne pourrai donc pas être en votre cabinet avant la semaine prochaine. Je crois que je ne me déplacerai pas. J’en suis même assez sûr. Qu’est-ce qui m’y oblige ? Rien.

    J’ai reçu cette semaine trois visites de vos confrères. L’un d’eux m’a annoncé ma condamnation au TGI de Bordeaux pour un montant d’un euro. L’autre, ma convocation en décembre prochain au TGI de Paris sur plainte de Monsieur de Villepin. Le troisième m’annonce qu’il reste un reliquat à la facture du 13 courant (mon éditeur a oublié la date de paiement, écrivez-lui).

    Eux se sont déplacés pour exécuter leur besogne. J’allais dire pour faire leur besoin.

    Bref, comme dirait Chirac « Votre missive m’en touche une, l’autre ne bouge pas ».

    Je vous demande donc cher Monsieur l’huissier de bien vouloir vous déplacer jusque chez moi afin de me porter votre si important courrier (vous avez mon adresse je crois). Mon temps étant compté (moins que le vôtre je suppose), le plus simple serait que vous veniez à des horaires à ma convenance. Je serai à mon domicile lundi 22 juin. Je n’y serai pas mardi. Mais je serai de retour mercredi, jeudi ou vendredi. J’emmène mon fils à l’école entre 8h15 et 8h45. Le reste du temps, j’écris. Je travaille plutôt la nuit et je me lève tard. Vous me dérangerez mais ce n’est pas trop grave.

    J’ai l’habitude.

    Bien à vous.

    Denis Robert.


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    Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas. Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,  7 fois plus qu’en milieu libre ...

     

     

    Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

    Le premier véritable problème posé par ces statistiques est que non seulement elles « oublient » le comptage des personnes incarcérées qui décèdent hors les murs - à l’hôpital, par exemple -, mais que surtout elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le résultat de son décompte macabre année par année et prison par prison en omettant de publier l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés.


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  • Jean-Marc Rouillan : « j’aurais pu y laisser ma peau… »

    Jean-Marc Rouillan est à nouveau incarcéré aux Baumettes, à Marseille, après un séjour en hôpital-prison. Atteint d’une grave maladie, il demande une suspension de peine pour bénéficier d’un traitement médical. L’ex-militant d’Action directe répond à nos questions.

    Sous le titre Liberté immédiate pour Jean-Marc Rouillan, Le Mague s’est récemment inquiété de l’état de santé du taulard écrivain. On le sait, il ne pète pas la forme. Et ça ne risque pas de s’arranger s’il reste coincé dans une cellule. Bonne nouvelle, la maladie qui ronge les os de Rouillan est enfin démasquée. Mauvaise nouvelle, il est impossible de le soigner en prison ! Le traitement contre le syndrome de Chester-Erdheim est très empirique alors, ironiquement, Rouillan subit les effets d’une loi votée pour que les détenus ne deviennent pas des cobayes…

    Ohé du NPA (Rouillan n’est-il pas l’un des vôtres ?), ohé les communistes, ohé les anarchistes, ohé les révolutionnaires, ohé les droidelomistes, allez-vous laisser Rouillan pourrir en cabane ? Sa fichue maladie est méconnue. Combien de temps peut tenir un malade sans traitement ? Quelques années ? Quelques mois ? Personne ne le sait. C’est maintenant qu’il faut bouger.

    Ce matin au courrier, j’ai reçu une enveloppe postée de Marseille. À l’intérieur, trois petits feuillets numérotés noircis par une écriture fine. C’était Rouillan. Voici une interview qui nous éclaire sur le quotidien d’un homme qui se demande s’il va mariner encore longtemps à l’ombre. On apprend en prime que l’auteur d’une œuvre déjà conséquente est privé du seul outil qui l’aide à « s’évader » : son ordinateur. Il y a des petites tortures bien mesquines en ce bas monde…

    Le Mague : On peut dire que tu reviens de loin. Sans ton séjour à l’UHSI, tu ne serais sans doute plus des nôtres…

    Jean-Marc Rouillan : Oui je reviens de loin. Comme quoi les citadelles de l’immobile demeurent des territoires agités ! En janvier dernier, je suis tombé malade. Certains docteurs me croyaient malade d’une vulgaire grippe. La direction, quant à elle, me pensait (ou me souhaitait) dépressif et m’enjoignait de consulter les psychiatres ! L’affaire a duré et ma santé a dégringolé jusqu’au 6 mars quand les marins pompiers m’ont embarqué aux urgences. Les médecins me l’ont confirmé, j’aurais pu y laisser ma peau, question d’heures, question de jours… Cependant, il ne s’agissait pas d’un complot de l’antiterrorisme, ni le résultat de l’incompétence du service de santé des Baumettes, mais le banal témoignage de l’état des usines de l’enfermement ordinaire. On peut noter toutefois : bien que, très arbitrairement (car je ne suis plus DPS) étiqueté d’une mesure de surveillance spéciale, personne ne s’est rendu compte de mon état réel.

    Le Mague : Tu es un taulard pas banal. Et voilà que tu choppes une maladie vraiment pas banale…

    Jean-Marc Rouillan : Me voici atteint d’une de ces myxomatoses décimant les longues peines. Les cancers et les maladies dégénératives font des ravages. Un maton m’expliquait qu’il avait comptabilisé une trentaine de décès à l’Unité sécurisé de l’hôpital (UHSI), et cela en quelques années et sans compter les suspensions de peine de dernière heure… Quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas faire dans l’ordinaire et, en tant que partisan acharné de l’action minoritaire, j’ai choppé une maladie plus rare que les maladies orphelines elles-mêmes. Je suis devenu le 186e cas connu du syndrome de mister Chester et doctor Erdheim.

    Le Mague : Où en sont tes démarches pour tenter de rejoindre le pays du dehors ?

    Jean-Marc Rouillan : En accord avec l’équipe médicale, j’ai fait une demande de suspension de peine, je réclame le bénéfice de la loi Kouchner. Il faut reconnaître que ça me fait un peu mal au ventre de réclamer aux juges ce paravent humanitaire masquant les réalités cruelles des éliminatoriums de la République. Je n’ai plus le choix et cette loi appartient à l’arsenal des aménagements de peine. La dernière décision collective des prisonniers AD a été d’utiliser sans remords cet arsenal. Joëlle est sortie en suspension de peine. Nathalie se l’était vu refuser, mais a bénéficié d’une semi-liberté, puis d’une conditionnelle.

    Le Mague : Où en est la recherche médicale dans la lutte contre le syndrome de Chester-Erdheim et jusqu’où les juges peuvent-ils suivre l’avis des médecins ?

    Jean-Marc Rouillan : Le syndrome de Chester-Erdheim est si rare qu’il faut bien se douter qu’aucun laboratoire n’a investi un kopek dans la recherche d’un traitement. Pas de miracle, c’est la dure loi du marché ! Du coup, les médecins bidouillent des posologies à base de corticoïdes et de chimiothérapie. Aucun traitement homologué, tout n’est qu’expérience. Ainsi, le tribunal se trouve face à un dilemme. Si les juges me refusent le bénéfice de la loi, ils condamnent les docteurs à ne pas la respecter. Car toute expérimentation médicale sur une personne détenue est strictement interdite par la loi. Elle a été finalement votée pour mettre fin aux abus subis par les prisonniers durant les décennies précédentes. Il est clair que la décision du JAP va directement peser sur le traitement dont je vais bénéficier ou ne pas bénéficier. S’ils ne me sortent pas, je n’aurai qu’un traitement à minima car les médecins resteront très prudents dans les posologies pour éviter un accident et, vu la lourdeur des effets secondaires, j’espère que le tribunal ne jouera pas la montre car, depuis un mois, je reste sans aucun traitement.

    Le Mague : Que devient Jann-Marc, l’écrivain ? As-tu les moyens de poursuivre ton travail littéraire ?

    Jean-Marc Rouillan : Depuis ma réincarcération, début octobre de l’an passé, au mépris des lois et des règlements, je suis interdit d’ordinateur. Bientôt 9 mois ! Et rien n’indique qu’ils changeront d’idée. Malgré tout, j’avance dans mon travail. Plusieurs manuscrits sont prêts et j’ai d’autres projets en route.

    Le Mague : Ta maladie te permettrait-elle de reprendre ta place au sein de l’équipe des éditions Agone ?

    Jean-Marc Rouillan : Si je sors, je ne sais pas si je pourrais bosser à Agone… Du moins durant les phases de traitement.

    Par Paco 


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