• Visez les yeux (des enfants) ! (ou : Rends-toi, on a ton gosse en otage !).

    C’est une tumeur qui attaque la rétine, surtout chez les enfants et qui les rend aveugle. On la stoppe par énucléation ou par usage d’un appareil à plaques d’iode radioactif qui sauve l’oeil et l’esthétique du visage.

    L’appareil est seulement disponible aux USA. Obama, comme ses prédécesseurs, en interdit la vente à Cuba.

    Si vous croisez un jour un môme sans yeux à La Havane, sachez qu’il n’a pas été victime de la fatalité ou de l’incompétence des médecins de son pays, mais d’une vengeance.

    Théophraste T. (legrandsoir.info).

    PS. Il faut ab-so-lu-ment lire l’hallucinant document que LGS est probablement le seul grand ( ?) média français à publier sur la résolution 64/6 de l’Assemblée générale des Nations Unies : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique ». Ici


    votre commentaire
  • Sur ordre de la CIA

    Manola ROMALO
    Washington continue son intervention en Amérique Latine. Nouvelles révélations sur la participation au putsch du Honduras de son ambassadeur à Tegucigalpa.

    Déstabiliser les régimes progressistes en Amérique Latine fait partie du répertoire classique des ambassadeurs nord-américains accrédités dans ces pays. La Maison Blanche les met en place en fonction d’un principe de rotation « utile ». Début août 2010, l’administration d’Obama propose Larry Palmer au poste d’ambassadeur au Venezuela. Cet ancien diplômé de l’Académie Militaire West Point de New York, représenta déjà les États-Unis au Honduras (2002-2005), où il força l’ouverture totale du marché aux produits nord-américains. Ultérieurement il dirigea la Fondation interaméricaine (IAF), officine proche de la CIA.

    Quelques jours avant d’être accrédité à Caracas, Palmer brossa un sombre tableau de ses prochains hôtes : les liaisons entre les membres du gouvernement de Chávez et les paramilitaires colombiens « sont très claires », l’influence de Cuba dans l’armée « inquiétante » et les travailleurs sociaux instruits par des « paramilitaires cubains. » Sa future tâche sera celle de « contrôler la démocratie et la liberté de la presse. »

    Dans son émission « Aló, Presidente », Hugo Chávez demanda à son homologue étatsunien de chercher un autre candidat, Palmer n’ayant pas le profil approprié pour une fonction diplomatique. Philip Crowley, porte parole de la Maison Blanche, considère que Palmer dispose précisément de « l’expérience nécessaire » pour un ambassadeur de succès. Au profit de qui ?

    Le cas de l’ambassadeur Larry Palmer ressemble étrangement à celui de Hugo Llorens, diplomate nord-américain d’origine cubaine dont la venue à Tegucigalpa, en mai 2006, n’avait pas reçu l’aval du président de l’époque Manuel Zelaya.

    Dans un entretien incendiaire accordé à la radio locale « Radio internacional » de San Pedro Sula, son ancien ministre Roland Valenzuela (41 ans), révéla ce 30 avril des détails alors inconnus.

    Le 10 juin 2009, Roberto Micheletti, Président du Congrès et futur dictateur du Honduras, envoya par un messager à l’ambassadeur étatsunien Hugo Llorens, l’ébauche d’un décret daté du 28 juin (jour du coup d’État) : « Ambassadeur Llorens, voici le décret que de la part de Micheletti. Il manque quelques corrections mais votre opinion est urgente ! »

    En s`appuyant sur ce décret, l`armée a renversé dix-huit jours plus tard Manuel Zelaya, président démocratiquement élu au Honduras (2006-2009).

    Llorens répond : « Le paragraphe dans lequel le président Zelaya est accusé avoir violé l’Etat de droit, n’est pas bien argumenté, il a besoin d’une plus grande évidence. Appeler Marcía Villeda pour qu’elle obtienne ces documents. » Marcía Villeda, députée du parti libéral encore actuellement, appartient à l’une des plus riches familles honduriennes, propriétaire de grands médias. Ella a falsifié la signature du président Zelaya, le Congrès lui attribuant de manière frauduleuse une supposée « déclaration de renoncement. »

    L’ambassadeur envoya plusieurs instructions dans lesquelles il précisait les arguments pour discréditer l’enquête publique mise en place par le gouvernement progressiste de Zelaya, demandant aux Honduriens le jour des élections (28 juin 2009) s’ils étaient d’accord pour voter aussi une nouvelle Assemblée Constituante avec une « quatrième urne ».

    Durant cet entretien de 90 minutes à la radio locale, Valenzuela présente à ses interlocuteurs plusieurs documents. La preuve de la participation avérée de Washington et du Pentagone - qui possède une base militaire à Palmerola, à 100 km de Tegucigalpa - est complétée par ces documents. Ils dévoilent les activités sur place de l’ambassadeur Hugo Llorens.

    « Jacqueline Foglia Sandoval a coordonné et organisé le coup d’État » relate le docteur Valenzuela, pédiatre et ancien ministre pour le développement rural du gouvernement de Zelaya. Valenzuela reçut du barman d’un hôtel de San Pedro Sula « ces documents oubliés là-bas par Sandoval. »

    Diplômée de l’Académie militaire West Point de New York, attachée militaire à l’ambassade du Honduras à Washington et membre active des Forces Armées, Sandoval dirigea jusqu’en mars 2009 l’Université Zamorana de Tegucigalpa. Celle-ci est financée par l’USAID (United States Agency for International Development) dont les liens avec la CIA sont prouvés.

    « Sandoval a la carrière typique d’un membre d’élite de la CIA » affirme pour Junge Welt (Berlin) le journaliste canadien Jean-Guy Allard, expert des services secrets et auteur.

    « Le Président n’a jamais pu retourner dans son pays parce que les États-Unis nous ont trahis. Les États-Unis nous ont toujours trahis, » dit en conclusion l’ex-ministre.

    Roland Valenzuela ne pourra plus déposer devant la Commission pour la vérité du Front National de Résistance Populaire (FNRP) du Honduras. Le 15 juin il a été tué d’une balle dans le dos, dans un restaurant de sa ville natale San Pedro Sula, par un soi-disant « homme d’affaires. »

    Manola Romalo

    SOURCE : http://www.jungewelt.de/2010/08-16/...

    Interview audio de Roland Valenzuela, cliquez ici : http://www.mediafire.com/?zix0nhkoyjd

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/Sur-ordre-de-la-CIA.html

    votre commentaire
  • L'heure des faucons

    par K. Selim ici

    Le parallèle est trop évident pour ne pas sauter aux yeux. La reprise économique américaine donne des signes inquiétants d'essoufflement. Dans le même temps, l'amiral Mc Mullen, chef des armées des Etats-Unis, informe benoîtement que ses stratèges ont conçu des plans de bataille contre l'Iran. Les Etats-Unis annoncent également qu'un réseau intégré de défense antimissile en Europe, en Israël et dans le Golfe, destiné à protéger ces régions de représailles iraniennes, est en voie d'achèvement.

     L'activation d'un tel bouclier antimissile et d'un système de radars entourant l'Iran signifie clairement l'accélération des préparatifs d'une frappe contre le pays des ayatollahs. Le pari est immensément risqué, car nul ne peut prédire la magnitude des répliques iraniennes ni les répercussions de l'explosion d'un conflit dans une région très fragile.

     L'agressivité américaine, nullement refroidie par les récents revers en Irak et en Afghanistan, est bien en quête d'un nouvel exutoire. Apparemment, les partisans d'une approche prudente cèdent le pas devant l'offensive des néoconservateurs pour qui l'Iran est une menace vitale pour Israël et les Etats-Unis. Les sous-impérialismes européens, qui n'acceptent pas la modification en cours des rapports internationaux, sont entraînés dans l'escalade belliciste. Autant que la perte de leur hégémonie conjointe, c'est la défense de la « démocratie » coloniale israélienne qui est au premier plan des préoccupations des architectes de la guerre. Pour ces milieux, un conflit de nature «civilisationnelle» pourrait escamoter des politiques publiques de plus en plus injustes et des difficultés économiques auxquelles ils ne peuvent faire face par des moyens conventionnels. La mort et la destruction sont donc tranquillement présentées par des individus très rationnels comme le moyen d'exporter la démocratie et d'asseoir la paix du monde.

     Quelle différence avec des extrémistes fanatisés ? A lire les déclarations des partisans de la guerre, seule l'ampleur de leurs moyens les différencie des terroristes qu'ils prétendent combattre. Ces derniers, isolés au sein même de leurs sociétés, ne disposent pas en effet des instruments de propagande ni des capacités militaires et de manipulation de l'opinion de Washington. Les dirigeants américains, fidèles à leur tradition, n'ont jamais renié la politique de la canonnière - aujourd'hui remplacée par le porte-avions - des premiers temps de l'expansion impériale. Avec un argumentaire à peine actualisé. Mais la situation politique globale qui prévalait au dix-neuvième siècle a bel et bien changé, même si la puissance de destruction américaine a considérablement augmenté.

     Le cours des événements actuels montre que la nature des orientations américaines n'évolue pas, quelle que soit la couleur politique du président et la tonalité du discours officiel. Le système politique américain, strictement verrouillé, est fondamentalement soumis à des intérêts très minoritaires. Les espoirs placés dans l'élection de Barack Obama ont rapidement laissé place au désenchantement. Le credo du changement invoqué sur tous les registres n'est au final que pur artifice. Le président, comme ses prédécesseurs, est aux ordres de ceux qui l'ont installé à la Maison-Blanche et qui encadrent strictement ses politiques.

     Osera-t-il s'opposer aux faucons de mauvais augure qui l'entourent ? Il est permis d'en douter.


    votre commentaire
  • Le président US n’a pas tenu parole
    Barak Obama rattrapé par Guantanamo




    Michel Porcheron

    Les tribunaux militaires US même soi-disant « réformés » reprennent du service. Et cela une fois encore à Guantanamo…qu’une partie du monde croyait fermé.

    Deux procès ouverts le mardi 10 août à Guantanamo devant un tribunal militaire ne pouvaient pas plus mal tomber pour Barak Obama et son administration, englués comme on sait dans des situations inextricables, très loin de la Maison Blanche ou menacés par un net essoufflement de la reprise économique (1) .  
     
    Ils en ont l’entière responsabilité. Malgré des promesses répétées lors de la campagne présidentielle, Barak Obama n’a pas réussi à fermer la prison de la base militaire de Guantanamo, qui fut une des hontes de George Bush. D’autre part, Barack Obama avait initialement décidé de suspendre les procédures judiciaires à l'encontre des détenus de la base américaine, le jour de son investiture le 20 janvier 2009. Avec pour objectif la fermeture de la prison de la base un an plus tard. Il s’est contenté de « réformer », d’ « assouplir » les procédures, sans les abandonner. Le tout sous la pression dite populaire, des lobbies conservateurs, d’une partie des élus démocrates. Le tout sanctionné par le Congrès. Obama avait qualifié le système Bush d’ « énorme échec »… Obama devait mettre fin au règne du non-droit….  
     
    La prison de Guantanamo avait été instaurée par l'administration Bush fin 2001 pour y enfermer des « combattants hors-la-loi », capturés lors d’opérations extérieures contre des présumés « terroristes ».
     
    Le candidat Obama avait de plus promis de faire juger les internés de Gitmo ou à les libérer. Actuellement, 176 personnes dont 90 Yéménites (considérés comme intransférables dans leur pays) y sont toujours enfermés. Et le sujet Guantanamo et sa prochaine éventuelle fermeture ne figurent plus dans les interventions publiques de l’administration d’Obama.
     
    L’un des deux procès, celui d’Omar Khadr, 15 ans à l’époque de son arrestation, sera le premier procès pour crime de guerre de la présidence d’Obama. Observateurs, journalistes et experts ainsi que l’opinion suivront de près « la transparence » annoncée avec beaucoup de publicité par l’administration démocrate.

    Déjà une condamnation à 14 ans de détention 

    Ces procès commencent mal : malgré le peu d’ « efficacité » des commissions militaires (quatre détenus y ont été condamnés depuis 2001, contre 200 par des tribunaux civils), ce sont deux tribunaux militaires d’exception, refaçonnés dit-on, qui ont été chargés d’examiner les cas de deux détenus : Ibrahim Ahmed Mahmoud al-Qosi, 50 ans, qui a plaidé coupable début juillet de complot et de soutien matériel au terrorisme.
     
    Réputée avoir été un chauffeur et cuisinier d'Oussama ben Laden qui comparaissait le 10 août pour connaitre sa peine a été condamné à 14 ans de prison. Mais aucune indication n’a été fournie sur la durée réelle et les conditions de sa détention, liées au fait qu’il a plaidé coupable.
     
    Le procès qui retiendra l‘attention sera celui du jeune Canadien Omar Khadr, dernier Occidental enfermé à Guantanamo. Arrêté à Khost, en Afghanistan à l'âge de 15 ans, il est accusé d'avoir lancé la grenade qui aurait tué un soldat américain lors de l'attaque d'une cache d'Al Qaïda où il se trouvait en juillet 2002.
     
    Omar Khadr a passé un tiers de sa vie en prison. Il est accusé de « crimes de guerre » et d’ « acte de terrorisme ». Le Canada a refusé de récupérer son ressortissant.

    « Un enfant soldat »

    « Nous allons assister au premier procès d'un enfant soldat dans l'histoire moderne », a déclaré Jon Jackson, son avocat militaire. L’ONU, via l’Unicef le considère aussi comme « un enfant soldat ». «Les enfants soldats doivent  être traités avant tout comme des victimes, a souligné Radhika Coo­maraswamy, chargée à l'ONU des enfants en situation de guerre. Le procès  Omar Khadr va créer un pré­cédent qui peut mettre en danger le statut des enfants soldats dans le monde entier», redoute-t-elle.
     
    « Quand le président Obama a été élu, j'ai cru que nous allions fermer le livre de Guantanamo et des tribunaux d'exception, mais à la place, le président Obama a décidé d'ajouter un nouveau chapitre, triste et pathétique, au livre des tribunaux d'exception »,  a regretté Jon Jackson. « Et malheureusement, le président américain commence à faire fonctionner ses tribunaux d'exception avec le procès d'un enfant soldat », a-t-il insisté.
     
    « Rien n'empêche dans le droit américain de traduire un mineur en justice » a argumenté David Iglesias, expliquant que le ministère public n'hésiterait pas à demander la prison à vie si le jeune homme était reconnu coupable. David Iglesias est le porte-parole de l’accusation.
     
    Le procès d’Omar Khadr, qui risque la perpétuité, est censé durer environ trois semaines. Il constituera un test capital pour la réforme d’Obama. Son jugement, le déroulement du procès, le type de condamnation, ne pourront pas être séparés du procès spectaculaire à venir du Tanzanien Khalfan Gailani.  
     
    Le jeune Canadien n’est pas un inconnu pour l’opinion internationale. Une vidéo le montrant en pleurs en 2008 avait été mise sur le web.
     
     
    Premier point qui n’augure pas bien de l’avenir : créant la surprise, un juge militaire américain a déclaré recevables des «aveux» qu'Omar Khadr a pourtant dit avoir faits sous la contrainte. Lors de l'audience préliminaire du lundi 9 août l'avocat militaire d'Omar Khadr avait en effet demandé le retrait de plusieurs déclarations, arguant que l'accusé dit les avoir faites sous la torture. Omar Khadr, aujourd'hui âgé de 23 ans, assure notamment avoir été privé de sommeil, attaché pendant des heures dans des positions inconfortables ou bien encore menacé de viol et de mort. «Il n'existe aucun doute que M. Khadr a été soumis à des traitements dégradants», a argué le lieutenant-colonel Jon Jackson auprès du juge militaire Patrick Parrish.
     
    Le juge Parrish n'a pas tenu compte des arguments de l’avocat, sans justifier sa décision.
     
    Or, deuxième point : Depuis que les tribunaux militaires d'exception créés par George W. Bush ont été réformés par Barack Obama, les droits de la défense sont théoriquement renforcés. Désormais, entre autres points, l'accusation n'a officiellement plus le droit d'utiliser les aveux recueillis sous la torture ou sous la contrainte. « Aucune déclaration obtenue sous la torture ou par un traitement humiliant ne peut être admise par une commission militaire » dit textuellement la « réforme ».
     
    Qui est Omar Khadr ? Né à Toronto au Canada, il est le fils d'un responsable financier d'al-Qaida tué en 2004. Il passe son enfance entre le Canada et le Pakistan, et dès l'âge de 11 ans, son père l'aurait envoyé s'entraîner dans des camps en Afghanistan. Lors de l'attaque de la maison où il se trouvait lors de son arrestation, il est grièvement blessé et perd l'usage de son œil gauche.
     
    Avant Guantanamo, Khadr connut l’équivalent en Afghanistan, la prison de Bagram, l’un des cinq « trous noirs » de la CIA. Une Cour fédérale canadienne a jugé qu’Omar Khadr « avait vu ses droits constitutionnels violés ».
     
    A l’image de la défense du Canadien ou de juristes canadiens, les associations de droits de l’homme considèrent que tuer un soldat lors d’un combat n’entre ni dans la catégorie du terrorisme ni dans celle du crime de guerre.
     
    « Les charges formelles contre Omar Khadr ne sont pas le propos réel de son procès. Peut être s’agit-il d’un test ? SI M.Khadr est condamné après que des aveux obtenus sous la torture ont été validés, ce sera un précédent important avant le procès de Khalfan Gailani », a déclaré Karen Greenberg, professeur de droit à l’Université de New York. Elle est l’auteur d’un grand ouvrage juridique « The Enemy Combatant Papers, American Justice, the Courts and the War on Terror” (2008).
     
    Gailani est accusé d’avoir coopéré aux attentats anti-américains de Nairobi et Dar-el-Salam en 1998. Il est le premier détenu de Guantanamo à avoir été transféré devant une cour fédérale. Gailani a accusé ses geôliers d’avoir été torturé. Comme Omar Khadr. 
     
    « Aujourd’hui, Guantanamo se referme sur Barak Obama comme un piège parfait », a conclu Mme Greenberg.  
     
    Près de dix ans d’enfermement ont marqué le jeune Canadien. Dans plusieurs sens du terme. Il y a un mois environ, un « deal » lui fut proposé par le procureur militaire : en échange d’aveux en bonne et due forme, de reconnaissance des faits reprochés, il lui fut promis …la liberté dès la fin de son procès, après une simple condamnation de cinq ans ou alors une peine effectuée au Canada.
     
    Il a refusé cet « accord ». Ce qui fait dire à Sylvain Cypel, correspondant du quotidien français Le Monde, que « M.Khadr s’est avéré avec le temps un client coriace ». Ses juges auront vraisemblablement l’occasion de s’en rendre compte par eux-mêmes.
     
    Cependant ont noté les journalistes (une trentaine) qui couvrent le procès et les défenseurs des droits de l'homme présents, sa barbe et un costume-cravate «  ne font pas forcément de lui encore un adulte». La juriste Jennifer Turner, envoyée spéciale de l'ACLU (Ameri­can Civil Liberties Union) rapporte qu’il « a grandi en prison et n'a certainement pas la maturité de son âge ».
     
    Le jury dira si Omar Khadr est un combattant taliban, termes de l’accusation  ou « un enfant soldat » «  placé dans une situation malencontreuse», comme le souligne sa défense. 
     

    Note

    (1) - La Banque centrale a réactivé des mesures exceptionnelles de soutien à la reprise, déjà prises au plus fort de la « crise », notamment injecter de l’argent frais et empêcher une remontée des taux d’intérêts.

    Le taux de chômage a atteint les 9, 5 %, l’immobilier n’a pas redécollé et les ménages n’ont plus les moyens de consommer comme ils le faisaient depuis quelques dizaines d’années. Selon certaines sources, les économistes se mettent à évoquer un scénario « à la japonaise », soit une longue période de stagnation aggravée par la baisse des salaires. 

    Sur un an, le déficit commercial –qui s’est fortement creusé en juin- il a cru de 83 %.





    Merci à Michel Porcheron
    Date de parution de l'article original: 12/08/2010
    URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=922


    votre commentaire
  • C’était quoi déjà, l’objectif de cette guerre ?

    William BLUM
    Photo : Condoleezza Rice, lors d’un gala de charité, juillet 2010.

    Lorsque les faits dérangent, lorsque le droit international, les droits de l’homme et l’histoire deviennent encombrants, lorsque les crimes de guerre ne peuvent plus être justifiés ou balayés par quelques arguments, lorsque la logique n’est d’aucune utilité, l’actuelle clique de dirigeants politiques américains invoque la vielle rengaine infaillible : le 11 septembre. Nous devons combattre en Afghanistan parce que... pour d’obscures raisons... ce pays est impliqué dans les évènements du 11 septembre 2001.

    Voici le vice-président Joe Biden : « Nous savons que que les attaques du 11/9 ont été lancées à partir de la région située entre l’Afghanistan et le Pakistan. » (1)

    Voici le sénateur Lindsay Graham (républicain de la Caroline du Sud) : « C’est depuis cet endroit (l’Afghanistan) que nous avons été attaqués le 11/9. » (2)

    Le Représantant Mike Pence, numéro trois des élus républicains de la Chambre des Représentants, a affirmé que les révélations des documents de Wikileaks ne modifiaient pas son opinion sur le conflit en Afghanistan, et qu’il ne s’attendait pas à voir un changement dans l’opinion publique. « Là bas, dans l’Indiana, les gens n’ont pas oublié d’où ont été lancées les attaques du 11/9. » (3)

    Voici le président Obama, il y a un an : « Mais nous ne devons jamais oublier que cette guerre n’est pas un choix, mais une nécessité. Ceux qui ont attaqué l’Amérique le 11/9 complotent pour recommencer. Sans une intervention, l’insurrection des Talibans aboutirait à la création d’un sanctuaire encore plus grand où Al Qaeda pourrait comploter en vue due tuer encore plus d’Américains. » (4)

    Et voici le Président, deux jours après la publication des documents de Wikileaks, parlant de l’Afghanistan et du Pakistan comme « la région à partir de laquelle les attaques du 11/9 ont été lancées et où d’autres attaques contre les Etats-Unis et nos amis et alliés ont été préparées. » (5)

    Peu importe que sur les dizaines de milliers de personnes que les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont tué en Afghanistan, pas une seule n’a été identifiée comme ayant eu la moindre implication dans les évènements du 11 septembre 2001.

    Peu importe que le « complot visant à tuer des Américains » en 2001 ait été organisé plutôt en Allemagne et en Espagne et aux Etats-Unis qu’en Afghanistan. Pourquoi ces pays n’ont-ils pas été bombardés par Washington ?

    Au fait, de quels moyens faut-il disposer pour comploter l’achat d’un billet d’avion et de quelques leçons de pilotage aux Etats-Unis ? Une salle avec quelques chaises ? Que signifie « un sanctuaire encore plus grand » ? Une salle plus grande avec plus de chaises ? Peut-être même avec un tableau noir ? Les terroristes déterminés à attaquer les Etats-Unis peuvent se réunir pratiquement n’importe où dans le monde, et l’Afghanistan serait probablement leur dernier choix à cause de l’occupation américaine.

    Il y a beaucoup de gens en Afghanistan et au Pakistan – parmi ceux qui sont encore en vie – qui éprouvent un profond ressentiment à l’égard de la présence US et des drones qui volent au-dessus de leurs têtes et qui larguent des bombes sur leurs maisons, leurs mariages, leurs funérailles, leurs vies. Tout comme en Irak, la « guerre contre le terrorisme » des Etats-Unis en Afghanistan crée régulièrement, tous les jours, et de façon évidente de nouveaux terroristes anti-américains.

    La seule « guerre par nécessité » qui pousse les Etats-Unis à intervenir en Afghanistan est la nécessité de protéger les oléoducs et gazoducs qui partent de la mer Caspienne, la création de bases militaires dans ce pays entouré par la mer Caspienne et le golfe Persique, riches en pétrole, et de faciliter la surveillance et les pressions sur l’Iran voisin. Un pays impérialiste qui se respecte ne peut pas espérer mieux. Aurais-je oublié de mentionner le complexe militaire-industriel-sécurité-renseignement et ses actionnaires qui vont s’enrichir encore un peu plus ?

    Mais la guerre contre les Talibans ne peut pas être gagnée. A moins de tuer tous les Afghans. Les Etats-Unis devraient négocier les gazoducs et oléoducs avec les Talibans, comme l’administration Clinton a tenté de le faire, mais sans succès, puis se retirer en criant « victoire ». Barack Obama pourra surement prononcer un discours éloquent à cette occasion.

    USrael et l’Iran

    Si d’aventure les Etats-Unis et Israel bombardaient l’Iran (qui deviendrait ainsi le sixième pays béni par Barack Obama) et que nous nous retrouvions avec un nouveau feuilleton d’horreurs quotidiennes diffusées sur nos écrans de télévision, et que nous découvrions après coup que finalement l’Iran ne fabriquait pas d’armes nucléaires, les grands médias américains et le noble esprit américain se demandera : « Pourquoi ne l’ont-ils pas dit plus tôt ? Cherchaient-ils à nous pousser à bombarder leur pays ? »

    Les mêmes questions avaient été posées au sujet de l’Irak, après la découverte que Saddam Hussein n’avait en fait aucune arme de destruction massive. Pourtant, avant l’invasion par les Etats-Unis, les officiels irakiens avaient clairement fait savoir et répété à maintes occasions qu’ils n’avaient pas de telles armes. Ceci m’a été rappelé par une information récente sur Hans Blix, ancien chef des inspecteurs en désarmement des Nations Unies, qui avait dirigé la chasse infructueuse aux armes de destruction massive en Irak. La semaine dernière, il a déclaré devant une commission d’enquête britannique sur l’invasion de mars 2003 que tous ceux qui étaient « certains à 100% de l’existence d’armes de destruction massive » en Irak n’avaient en fait « pas la moindre idée » où les armes pouvaient être cachées. Il a témoigné qu’il avait prévenu le Premier Ministre britannique Tony Blair lors d’une réunion en février 2003 – ainsi que la Secrétaire d’Etat US Condoleeza Rice, au cours d’une autre réunion – que Hussein pouvait bien n’avoir aucune arme de destruction massive. (6)

    En aout 2002, le Premier ministre adjoint irakien Tariq Aziz a déclaré au journaliste Dan Rather sur la chaine CBS : « Nous n’avons aucune arme nucléaire, biologique ou chimique. » (7)

    En décembre, Aziz a déclaré à Ted Koppel sur ABC : « Le fait est que nous n’avons pas d’armes de destruction massive. Nous n’avons pas d’armes nucléaires, biologiques ou chimiques. » (8)

    Hussein lui-même a déclaré à Rather en février 2003 : « Ces missiles ont été détruits. Il n’y a plus de missiles en Irak qui violent les recommandations des Nations Unies (relatives à l’Irak). Il n’y en a plus. » (9)

    De plus, le général Hussein Kamal, ancien chef du programme irakien d’armes secrètes, et genre de Saddam Hussein, a déclaré aux Nations Unies en 1995 que l’Irak avait détruit les missiles prohibés et les armes chimiques et biologiques peu après la guerre du Golfe. (10)

    Il y a d’autres exemples d’officiels irakiens déclarant que les armes de destruction massive n’existent pas.

    Si vous avez encore des doutes sur la dévotion des grands médias à ne jamais mettre en doute les justifications de la politique étrangère des Etats-Unis, examinez ceci : malgré les deux révélations dans les émissions de Dan Rather sur CBS, et les autres révélations mentionnées ci-dessus, en janvier 2008 on trouve le journaliste de CBS Scott Pelley en train d’interviewer l’agent du FBI George Piro, qui avait interrogé Saddam Hussein avant son exécution :

    PELLEY : Et qu’est-ce qu’il vous à dit sur la destruction des ADM ?

    PIRO : il m’a dit que la plupart des ADM avaient été détruites par les inspecteurs de l’ONU dans les années 90 et que toutes les autres avaient été détruites par les irakiens eux-mêmes.

    PELLEY : il avait ordonné leur destruction ?

    PIRO : oui

    PELLEY : Alors pourquoi a-t-il gardé le secret ? Pourquoi a-t-il mis son pays en danger ? Pourquoi a-t-il risqué sa propre vie pour perpétuer le mensonge ? (11)

    Les choses auraient-elles été différentes si l’administration Bush avait réellement cru les Irakiens lorsque ces derniers affirmaient qu’ils n’avaient aucune ADM ? Probablement pas. Il existe suffisamment de preuves qui montrent que Bush savait qu’ils disaient la vérité, et Tony Blair le savait aussi. Saddam Hussein a mal jugé à quel point ses deux adversaires étaient des psychopathes. Bush était déterminé à vaincre l’Irak, pour le compte d’Israël, pour le contrôle du pétrole ou pour étendre l’empire, même si les choses ne se sont pas déroulées aussi bien que prévues car, étrangement, il semblerait que le peuple irakien n’apprécie guère d’être bombardé, envahi, occupé et torturé.

    Le résultat de la politique de Bush en Irak peut se résumer à ceci : il serait difficile de trouver dans l’Histoire beaucoup d’exemples de la destruction d’une nation par une autre réalisée d’une manière aussi complète, en écrasant et pervertissant pratiquement tous les aspects de leur société.

    A présent Israël pousse Washington à faire la même chose avec l’Iran - sans que Washington ait forcément besoin d’encouragements – d’abord parce qu’Israël est déterminé à être la seule puissance nucléaire du Moyen Orient ; malgré le fait que l’Iran ait déclaré maintes fois aux Etats-Unis et au monde entier qu’il ne fabriquait pas d’armes nucléaires. Mais si l’Iran est effectivement en train de fabriquer de telles armes, il faut se poser la question suivant : existe-t-il une loi internationale quelconque qui dit que les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Russie, la Chine, Israël, la France, le Pakistan et l’Inde ont droit à l’arme nucléaire mais pas l’Iran ? Si les Etats-Unis avaient pensé que les Japonais avaient la bombe atomique, les villes de Hiroshima et Nagasaki auraient-elles été détruites ? Est-ce qu’USraël pense qu’il n’y a pas encore assez d’horreurs et de souffrances aux infos ?

    Dans une manoeuvre qui fait peut-être partie des préparatifs pour une attaque contre l’Iran, 47 membres de la Chambre des Représentants ont récemment publié une résolution qui déclare que l’Iran représente « une menace immédiate et existentielle à l’état d’Israël ». Pour illustrer cette menace, la résolution cite à plusieurs reprises le président Mahmoud Ahmadinejad qui dit des choses comme : « Si Dieu le veut, nous connaitrons bientôt un monde où les Etats-Unis et le Sionisme n’existeront plus » … appelant à « rayer de la carte ce régime occupant (Israël) ».... « Qu’on le veuille ou non, le régime sioniste, avec ses 60 ans de génocides, de pillages, d’invasions et de trahisons est sur le point de mourir et sera bientôt effacé de la scène géographique »... « Aujourd’hui, le temps est venu pour la chute du pouvoir satanique des Etats-Unis, et le compte à rebours a commencé pour l’empereur de la puissance et de la richesse. » (merci de tenir compte de l’effet de la traduction d’une traduction de traductoin – NdT)

    Des propos violents, non ? N’est-ce pas ? Nicht War ? (en français et allemand dans le texte – NdT). Mais à examiner ces propos de plus près... Remarquez que la résolution du Congrès ne cite aucune menace précise ou explicite d’Ahmadinejad quant à une attaque iranienne contre Israël ou les Etats-Unis. Aucune mention ou indication que « Je » ou « Nous » ou « l’Iran » se livrerait à la moindre acte de violence. Dans une autre déclaration, que la résolution ne mentionne pas, le président Iranien a déclaré en décembre 2006 : « le régime sioniste sera bientôt balayé, comme l’Union Soviétique a été balayée, et l’humanité connaitra la liberté. » (12)

    A l’évidence, il n’appelle à aucune attaque violente contre Israël, car la dissolution de l’Union Soviétique s’est déroulée très pacifiquement. De plus, en juin 2006, le dirigeant suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré : « Nous n’avons aucun problème avec le monde. Nous ne menaçons personne dans le monde, et le monde le sait. Nous ne déclencherons jamais une guerre. Nous n’avons aucune intention d’entrer en guerre avec quiconque. » (13) Pourquoi les auteurs de la résolution du Congrès ont-ils omis de citer cette déclaration ?

    Je crois que l’on peut mieux comprendre les déclarations du président iranien en les voyant comme un métaphore, une vantardise, l’expression d’un voeu, ainsi que le résultat d’une traduction hasardeuse (par exemple, « rayée de la carte » (14)), comme les déclarations d’un homme capable d’affirmer publiquement qu’il n’y a pas d’homosexuels en Iran.

    Mais plus significatif encore est le fait que la résolution du Congrès ne propose aucun motif pour une attaque Iranienne contre Israël ou les Etats-Unis. Pour quelle raison l’Iran utiliserait-il des armes nucléaires contre un de ces deux pays, à part d’être sous l’emprise d’une volonté irrépressible d’un suicide collectif ? En fait, la même question aurait pu être – et auraient du être – posée avant l’invasion de l’Irak. Parmi les nombreuses mensonges qui ont entouré l’invasion, la plus grande de toutes était que si Saddam Hussein avaient eu ces armes de destruction massive alors l’invasion aurait été justifiée.

    Après tous les mensonges de la mésaventure américaine en Irak, je m’étais offert le luxe de croire - et je ne suis pas le seul – que le gouvernement des Etats-Unis et les médias avaient appris une leçon qu’ils n’étaient pas près d’oublier. Qu’ils avaient été pris la main dans le sac et dénoncés. Mais voilà que ça recommence avec les mensonges sur l’Iran et Ahmadinejad. (Et pendant que j’y suis : non, il n’a jamais nié l’Holocauste).

    Toujours est-il qu’Israël lui-même ne croit probablement pas à sa propre propagande. En mars de l’année dernière, le Washington Post écrivait : « Un haut officiel israélien à Washington » a affirmé qu’ « il est improbable que l’Iran utilise ses missiles pour attaquer (Israel) à cause de la certitude d’une riposte » (15) Cette phrase est la toute dernière de l’article et, d’après une recherche poussée dans la base Nexis (base de données sur les articles de presse parus dans le monde – réservée aux professionnels, NdT), elle n’a été reprise par aucun autre média anglophone dans le monde.

    Plus tôt cette année, on pouvait lire dans le Sunday Times de Londres : « le brigadier général Uzi Eilam, 75 ans, héros de guerre et pilier au sein de l’appareil militaire (israélien), pense qu’il faudrait à l’Iran sept ans pour fabriquer des armes nucléaires. Les opinions exprimées par l’ancien directeur général de la Commission à l’Énergie Atomique d’Israël contredit le point de vue exprimé par l’appareil militaire d’Israël et le place en opposition par rapport aux dirigeants politiques. » (16)

    S’il existe un pays au monde capable d’utiliser des armes nucléaires sans grande considération pour les conséquences d’un tel geste, c’est Israël. Martin van Creveld, professeur israélien d’histoire militaire, et citoyen israélien loyal, a observé en 2002 : « Nous avons les moyens d’entraîner le monde dans notre chute. Et je peux vous assurer que c’est ce qui se passera avant qu’Israël ne sombre. » (17) Pensez à la scène finale du film « Docteur Folamour ». Le type juché sur un missile nucléaire en train d’agiter son chapeau de cowboy, c’est Israël.

    Rien de tel que le Show Biz

    Elle a interprété le concert pour piano en D mineur de Mozart.

    Accompagnée par la seule et unique Aretha Franklin.

    Lors d’un gala de charité à Philadelphie.

    Capitale de la Philadelphia Orchestra.

    Devant 8000 personnes.

    Qui ont adoré.

    Combien savaient que la pianiste était une véritable criminelle de guerre en liberté ?

    Coupable de crimes contre l’humanité.

    Partisane de la torture.

    Avec beaucoup de sang sur ses mains de pianiste.

    Dont le style au gouvernement fut empreint d’hypocrisie, de désinformation et de mensonges éhontés ?

    Mais le public n’en avait cure.

    Car nous sommes en Amérique.

    Le pays des Gentils.

    Et elle, elle combattait les Méchants.

    Et nous savons tous que The Show Must Go On.

    Alors, messieurs dames, je vous demande d’applaudir, d’offrir une véritable ovation made in USA à notre virtuose chérie, Miss Condoleezza Rice !

    William Blum
    source : http://killinghope.org/bblum6/aer84.html

    traduction VD pour le Grand Soir qui se demande si Condoleezza Rice a profité de l’occasion pour massacrer aussi Mozart

    Notes

    (1) State Department Documents and Publications, March 10, 2009

    (2) Face the Nation, CBS, July 4, 2010

    (3) Washington Post, July 27, 2010

    (4) Talk given by the president at Veterans of Foreign Wars convention, August 17, 2009

    (5) White House press release of Obama’s remarks of July 27, 2010

    (6) Associated Press, July 28, 2010

    (7) CBS Evening News, August 20, 2002

    (8) ABC Nightline, December 4, 2002

    (9) "60 Minutes II", February 26, 2003

    (10) Washington Post, March 1, 2003

    (11) "60 Minutes", January 27, 2008. See also : Fairness and Accuracy in Reporting [FAIR] Action Alert, February 1, 2008

    (12) Associated Press, December 12, 2006

    (13) Letter to the Washington Post from M.A. Mohammadi, Press Officer, Iranian Mission to the United Nations, June 12, 2006

    (14) See Anti-Empire Report, October 1, 2008, second part

    (15) Washington Post, March 5, 2009

    (16) Sunday Times (London), January 10, 2010

    (17) Originally in the Dutch weekly magazine, Elsevier, April 27, 2002, pages 52-3 ; picked up in many other international publications

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/C-etait-quoi-deja-l-objectif-de-cette-guerre.html

    votre commentaire
  • L'armée renvoie, de l'Afghanistan, ses véhicules de contrôle des foules en sol américain...

    25 juillet 2010 Ici

    La semaine dernière, l'armée amécaine a ordonné que tous ses véhicules "humvee" qui sont utilsés comme arme de dispersion des foules (par la douleur) soient  ramenés en sol américain.

    Ces véhicules "ADS" ("Active Denial Systems") ont été conçus pour maîtriser les soulèvements et pour contrôler les populations. Cette arme qui souffle des vagues de chaleur insupportable sur l'ennemi a été retirée de l'Afghanistant par l'armée américaine.

    Le système "ADS" a coûté environ £42 million à développer et était sur le point d'être déployé pour disperser les membres des Talibans qui attaquaient les forces américaines.

    L'arme, qui provoque une douleur intense sans causer de dommages physiques durables [connus], a été retirée de la zone de guerre la semaine passée sans que les chefs de l'armée américaine expliquent pourquoi un tel volte-face.

    Le "ADS", qui a été développé pendant 20 ans, travaille en envoyant un faisceau d'ondes à haute fréquence à la vitesse de la lumière.  Ce faisceau peut couvrir l'ensemble du corps d'une personne, qui cause une douleur atroce, en chauffant l'eau et les molécules de graisse se trouvant sous la peau.

    Le faisceau peut frapper quelqu'un jusqu'à 1/3 de mille de distance et la douleur cesse seulement quand la personne se déplace de la route.  Un porte-parole du ministère américain de la Défense a déclaré: "La décision de rappeler les armes aux États-Unis a été prise par les commandants sur le terrain en Afghanistan".

    Traduction libre de l'article original:

    http://www.dailymail.co.uk/news/worldnews/article-1297361/US-withdraws-pain-ray-Afghan-war-zone.html

    Pourquoi l'armée américaine ramène ces véhicules qui servent d'arme de maîtrise des foules en sol américain maintenant?

    Ces armes ont été testées sur les Talibans, mais elles ont finalement été destinées à être utilisées contre les Américains en cas d'émeutes.  Si les armes n'étaient pas efficaces, ils ne dépenseraient pas des millions de dollars pour les réexpédier en sol américain... 

    Récemment, il a été révélé que les Marines des États-Unis ont reçu, secrètement, des formations avec les forces de police locale dans les villes américaines.   Nous apprenons maintenant que l'armée est en train de récupérer leur équipement anti-émeutes en Amérique.  Qu'est-ce qui se passe?  

    Il est évident que le gouvernement des États-Unis s'attend à un temps de troubles dans les mois qui viennent...


    votre commentaire
  • Quelques réflexions sur le « patriotisme », le Golfe du Mexique et la Guerre Froide

    La plus importante de toutes : j’en ai ras le bol de cette chose qu’on appelle le « patriotisme ».

    Les pilotes japonais qui ont bombardé Pearl Harbor l’ont fait par patriotisme. Le peuple allemand qui a soutenu Hitler et ses conquêtes étaient patriotiques et se battaient pour la Mère Patrie. Toutes les dictatures militaires latino-américaines qui ont renversé des gouvernements élus démocratiquement et qui ont régulièrement pratiqué la torture étaient patriotiques – ils étaient en train de sauver leur pays bien aimé du « communisme ».

    Le général Augusto Pinochet du Chili, massacreur et tortionnaire : « Je voudrais laisser le souvenir d’un homme qui a servi son pays. » (1)

    P.W. Botha, ancien président de l’Afrique du Sud de l’apartheid : « Je ne me repentirai pas. Je ne demanderai pas d’indulgence. Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour mon pays ». (2)

    Pol Pot, génocidaire du Cambodge : «  Je veux que vous sachiez que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour mon pays. » (3)

    Tony Blair, ancien premier ministre britannique, en défendant son rôle dans l’assassinat de centaines de milliers d’Irakiens : « J’ai fait ce que je croyais être bon pour mon pays. » (4)

    A la fin de le 2eme Guerre Mondiale, les Etats-Unis ont donné des leçons de morale aux prisonniers allemands et au peuple allemand en leur disant qu’il était inadmissible de justifier sa participation à l’holocauste par le devoir d’obéissance à leur gouvernement légitime. Pour bien monter à quel point leur ligne de défense était inadmissible, les alliés de la 2eme Guerre Mondiale ont pendu les figures éminentes d’une telle loyauté patriotique.

    Lors d’une conférence, on m’a un jour posé la question « Aimez-vous les Etats-Unis ? » . J’ai répondu : « Non ». Après une pause de quelques secondes pour leur laisser le temps de digérer ma réponse, alors que quelques rires nerveux fusaient dans la salle, j’ai poursuivi : « Je n’aime aucun pays. Je suis un citoyen du monde. J’aime certains principes, comme les droits de l’homme, les droits civiques, la démocratie, et une économie qui place l’être humain au-dessus du profit. »

    Je ne fais pas beaucoup de différence entre patrotisme et nationalisme. Certains associent le patriotisme à l’allégence envers un pays et le gouvernement ou les nobles principes qu’ils sont censés représenter, alors que le nationalisme serait un sentiment de supériorité ethnico-nationale. Quelle que soit la définition, en pratique, les manifestations psychologiques et les comportements induits par la nationalisme et le patriotisme ne sont pas faciles à distinguer, et même s’alimentent mutuellement.

    Howard Zinn a qualifié le nationalisme d’un « ensemble de croyances enseignées à chaque génération où la Mère Patrie est un objet de vénération et devient une cause pour laquelle on est prêt à tuer les enfants d’autres Mères Patrie... Le patriotisme sert à créer l’illusion d’un intérêt commun partagée par tous les habitants d’un pays. » (5)

    De forts sentiments de patriotisme sommeillent dans une grande majorité d’Américains. Dans les milieux « libéraux » et « sophistiqués » ils sont plus enfouis mais sont pratiquement toujours détectables, et prêts à s’exprimer.

    Alexis de Tocqueville, l’historien français du milieu du 19eme siècle, a commenté son long séjour aux Etats-Unis : « On ne saurait imaginer de patriotisme plus incommode et plus bavard. Il fatigue ceux même qui l’honorent. » (6)

    George Bush père, en accordant son pardon à l’ancien Secrétaire à la Défense Caspar Weinberger et cinq autres personnes impliquées dans le scandale Iran-Contra, une opération d’échange "otages contre armes", a déclaré : « Tout d’abord, leur dénominateur commun – que leurs actions aient été bonnes ou mauvaises – était le patriotisme. » (7)

    Quelle pensée médiocre pour une société qui se prétend cartésien. Les Etats-Unis sont le pays le plus patriotique, et le plus religieux aussi, du monde dit développé. Tout ce patriotisme américain n’est que le plus grand cas d’hystérie collective de l’histoire, où la foule vénère sa puissance comme des petits soldats de l’unique super-puissance globale, et qui sert de substitut à leur impuissance dans tous les autres aspects de leurs vies. Le patriotisme, comme la religion, assouvit le désir de pouvoir s’identifier à quelque chose de plus grand que sa propre vie.

    Alors, chers compatriotes américains, nous sommes le 4 juillet (fête nationale – NdT) et certains lèveront le poing et crieront « U ! S ! A ! ... U ! S ! A ! ». Et vous défilerez avec vos drapeaux et votre Statue de la Liberté. Mais savez-vous que pour cette statue, le sculpteur a copié le visage de sa mère, une femme dominatrice et intolérante qui avait interdit à un autre fils d’épouser une juive ?

    « Le patriotisme », a déclaré le Dr Samuel Johnson, « est le dernier refuge d’une canaille. » L’écrivain américain Ambrose Bierce a corrigé – il est, a-t-il dit, le premier.

    « Le patriotisme est votre conviction que ce pays est supérieur à tous les autres, parce que vous y êtes né. » — George Bernard Shaw

    « Les actes ne sont pas classés comme bon ou mauvais selon leur valeur intrinsèque mais selon leurs auteurs, et il n’y a pratiquement aucune atrocité – torture, prise d’otage, travail forcé, déportation, emprisonnement sans procès, contrefaçon, assassinat, le bombardement de populations civiles – qui ne change de catégorie lorsqu’il est commis par « notre » camp. Le nationaliste non seulement ne désapprouve pas les atrocités commises par son camp, mais fait preuve d’une étonnante capacité à ne même pas les voir. » - George Orwell. (8)

    « Les allégeances sont la marque d’états totalitaires, pas de démocraties, » dit David Kertez, anthropologue à l’université de Brown et spécialisé dans les rituels politiques. « Je ne connais pas une seule démocratie à part les Etats-Unis où il faut prêter allégeance. » (9) Ou, aurait-il pu ajouter, qui exige de ses hommes politiques l’affichage de leur allégeance en épinglant un drapeau sur leur veste. Hitler critiquait les Juifs allemands et les Communistes pour leur internationalisme et leur manque de patriotisme national, en exigeant que les « véritables patriotes » prêtent publiquement allégeance à la Mère Patrie. En réaction, l’Allemagne de l’après-guerre a pris soin de minimiser les expressions publiques de patriotisme.

    Assez étrangement, le Serment d’Allégeance Américain fut rédigé par Francis Bellamy, membre fondateur en 1889 de la Société des Chrétiens Socialistes, un groupe de pasteurs protestants qui affirmaient que « les enseignements du Christ mènent directement à une forme de socialisme. » Essayez donc de dire ça au prochain republicanus ignorantus que vous croiserez et qui croit qu’Obama est socialiste.

    Après l’invasion de l’Afghanistan par l’Union Soviétique en 1979, on pouvait lire qu’il régnait désormais « un haut niveau de patriotisme dans l’Union Soviétique parce que Moscou a agit avec impunité en Afghanistan ce qui a eu pour effet d’occulter la véritable puissance dans la région. » (10)

    « Tout au long du 19eme siècle, et particulièrement dans la deuxième moitié, il y a eu beaucoup d’agitation dans le monde autour de ce nationalisme... Le nationalisme était enseigné à l’école, mis en exergue dans les journaux, prêché, dénigré et chanté auprès des hommes. Il est devenu un discours monstrueux qui jetait un ombre sur toutes les activités humaines. L’absence de nationalité était devenue aussi honteuse que la nudité devant une assemblée. Les orientaux, qui n’avaient jamais entendu parler de nationalité, l’adoptèrent comme ils adoptèrent les cigarettes ou les chapeaux melons de l’Occident. » HG Wells, écrivant britannique. (11)

    « L’existence même d’un état exige une classe privilégiée viscéralement intéressée à la maintenance de son existence. Et c’est précisemment les intérêts de cette classe-là qu’on appelle le patriotisme. » Mickael Bakounine, anarchiste Russe (12)

    « A mes yeux, il est profondément indigne de voir son âme contrôlé par la géographie ». George Santayana, éducateur et philosophe américain.

    Encore une chose pour laquelle les américains devraient être reconnaissants, en ce jour du 4 juillet

    Le Département américain de la santé et des services sociaux (HSS) présente une nouvelle fonction sur leur site internet (http://www.healthcare.gov/) appelée « Recherche d’assurance ». Il vous suffit de fournir quelques informations sur la composition de votre foyer, votre age, votre situation professionnelle, vos revenus, vos handicaps ou maladies, si vous bénéficiez de Medicare ou d’une autre assurance santé, si on vous a déjà refusé une assurance santé, si vous êtes à la charge de quelqu’un, si vous êtes un vétéran, un amérindien, un indigène de l’Alaska, etc, etc, etc... et le site vous suggère quelques pistes pour trouver une assurance santé qui correspond à vos besoins. Le chef du HSS, Kathleen Sebelius, nous dit que « Cet un outil très impressionnant mis au service des consommateurs, » et ajoute que le site est capable de livrer des réponses sur-mesure à environ 3 milliards (sic) de scénarios personnels envisageables. « Cette information offre aux gens des choix dont ils ignoraient l’existence. » (13)

    N’est-ce pas remarquable ? Où d’autre, à part aux Etats-Unis, peut-on trouver un tel choix ? Certainement pas à Cuba la communiste. Là-bas, il n’y a qu’un seul scénario, et il est le même pour tous – vous tombez malade, vous allez voir un médecin ou dans un hôpital, et on vous soigne au mieux des possibilités ; rien à payer. Peu importe la nature de votre problème, l’état de vos finances ou votre situation professionnelle. Rien à payer. Personne n’a une assurance santé parce personne n’en a besoin. C’est triste, n’est-ce pas, l’embrigadement communiste ?

    La Séparation du pétrole et de l’état

    Le 19 mai, lors d’une audition devant le Congrès, le Représentant Jason Altmire (Démocrate, Pennsylvanie) a demandé au président de BP America Lamar McKay : « Connaissez-vous une technologie quelconque qui aurait pu empêcher un tel accident ? » McKay a répondu : « Je ne connais aucune technologie qui aurait pu l’empêcher. » (14)

    Etant donné l’extrême gravité des conséquences d’un accident autour d’un puits de pétrole en mer de grande profondeur, voilà qui constitue un bon argument pour interdire de tels forages, n’est-ce pas ? De plus, même si l’accident avait pu être évité parce que BP aurait fait preuve de moins de négligence et d’inconscience au lieu d’économiser quelques sous, peut-on pour autant compter sur toutes les autres compagnies pétrolières pour toujours placer la sécurité avant les profits ? Je pense que non. Et si un accident se produit, peut-on compter sur ces compagnies pour prendre rapidement les mesures qui s’imposent ? Apparemment pas.

    Alors, tous ceux qui oeuvrent en faveur des entreprises américaines tireront-ils une leçon de la catastrophe dans le Golfe du Mexique ? Eh bien, réfléchissez à ceci : Les compagnies pétrolières sont en ce moment même où vous lisez ces lignes en train de planifier de nouveaux forages dans le golfe. Au mois de juin, le Mineral Management Service, du Ministère de l’intérieur US, leur distribuait des dispenses leur évitant de fournir une analyse détaillée de l’impact de leurs projets sur l’environnement, pas pour de nouveaux projets de forages mais pour leurs projets existants. Une de ces dispenses a été accordée à une compagnie Britannique du nom de BP. (16)

    Voici ce que dit le directeur régional du Ministère de l’Intérieur pour la Louisiane : « A l’évidence, nous sommes acquis à l’industrie du pétrole. Pratiquement tous nos inspecteurs ont travaillé pour des compagnies pétrolières et sur ces mêmes plateformes » (16) Un analyste financier de la célèbre banque J.P. Morgan Chase nous a annoncé quelques bonnes nouvelles – le PIB des Etats-Unis pourrait légèrement augmenter grâce à l’argent dépensé dans les opérations de nettoyage de toute cette pagaille, et il a ajouté que « l’ampleur de ce revers parait infime à l’échelle macroéconomique des Etats-Unis. » (17) Et trois parlementaires Républicains éminents ont récemment qualifié l’affaire de catastrophe « naturelle ». (18)

    En fait, si j’étais président, j’interdirais définitivement tout forage en mer. Le Président a annoncé une interdiction de six mois et s’est heurté aux compagnies pétrolières, aux politiciens et consorts. Mais il cédera, comme toujours. Pas moi. Comment compenserai-je la perte de pétrole ? Pas en important plus de pétrole, mais en réduisant sa consommation. Voici deux suggestions pour commencer :

    Le Département de la Défense US est non seulement le premier consommateur de pétrole aux Etats-Unis, mais il est le premier consommateur de pétrole au monde. En 2007, un rapport d’un sous-traitant de la Défense expliquait que le Pentagone dans ses guerres à l’étranger et ses opérations de soutien militaire à travers le monde (comme la maintenance de milliers de bases militaires à l’intérieur et à l’extérieur des frontières) pourrait consommer 340.000 barils par jour, une quantité supérieure à la consommation totale de la Suède ou de la Suisse. (19) Ceci est extrait d’un article intitulé « Comment les guerres du futur pourraient être déclenchées uniquement dans le but d’alimenter la machine de guerre qui les mène ». (How Wars of the Future May Be Fought Just to Run the Machines That Fight Them) Si on y ajoute l’industrie de l’armement US, le complexe militaro-industriel serait le 12eme consommateur de pétrole au monde, devant l’Inde.

    En toute logique, en tant que président, je prendrais la mesure controversée d’abolir l’armée des Etats-Unis. L’économie ainsi engendrée, y compris par la réduction de la consommation titanesque de pétrole, serait supérieure à 1000 milliards de dollars par an.

    Voici quelques devoirs à faire à la maison :

    1. chercher des moyens pour améliorer la qualité de la vie des américains, des choses que l’argent pourrait apporter et pour lesquelles 1000 milliards de dollars par an ne suffiraient pas.

    2. Si vous pensez que l’absence d’une armée exposerait les Etats-Unis à une invasion :

     a) qui serait l’envahisseur ?
     b) pourquoi nous envahiraient-ils ?
     c) combien de soldats leur faudrait-il pour occuper un pays de plus de 300 millions d’habitants ?

    3. Faire la liste de la dizaine de guerres dans lesquelles les Etats-Unis ont été impliqués depuis les années 80 et préciser celles dont vous êtes heureux et fiers.

    4. Le 28 octobre 2002, cinq hommes ont été assassinés par une foule en Inde parce qu’ils avaient tué une vache (sacrée) (20). Le même jour, les Etats-Unis se préparaient activement à envahir l’Irak et à tuer des milliers de gens pour prendre contrôle de leur pétrole. Faire un débat pour déterminer laquelle des deux sociétés est la plus cinglée.

    Deuxième suggestion pour réduire la consommation de pétrole : nationaliser les transports publics afin de réduire leur prix à un niveau accessible à toute la population, ce qui aurait pour résultat de réduire dramatiquement l’usage des voitures privées et la consommation d’essence. De plus, on n’exigera pas d’un tel système de transport public qu’il fasse des bénéfices. A l’instar de l’armée actuelle.

    La Guerre Froide est morte. Vive la Guerre Froide.

    J’ai récemment assisté à la projection du nouveau documentaire d’Oliver Stone, « South of the Border », qui présente plusieurs dirigeants actuels en Amérique latine – Venezuela, Bolivie, Equateur, Argentine, Paraguay, Cuba et Brésil – qui ne sont pas en transes devant la politique étrangère des Etats-Unis. Après la projection, il y a eu un débat, auquel participait Stone, les deux auteurs du films (Tariq Ali et Mark Weisbrot) et Cynthia Arnson, directrice du Programme sur l’Amérique latine du Woodrow Wilson International Center for Scholars, à Washington. Le débat était modéré par Neal Conan, de National Public Radio.

    L’idée de départ de la soirée n’était peut-être pas de faire un « débat », mais c’est comme ça que les choses ont rapidement tourné lorsqu’Arnson a mené la faction « anticommuniste » soutenue en quelque sorte par les questions posées par Conan et une frange vociférante du public qui prenait parti par des applaudissements ou des huées.

    Vingt ans après la fin de la Guerre Froide, l’anticommunisme est toujours vivace dans les coeurs et les esprits aux Etats-Unis. Une simple critique de la politique étrangère des Etats-Unis et/ou du capitalisme suffit à faire étiqueter un gouvernement ou dirigeant étranger de « communiste », que le terme soit spécifiquement employé ou pas.

    A la fin des années 80, tandis que Mikhail Gorbachev guidait l’Union Soviétique vers une nouvelle politique débarrassée de l’idée de rivalité avec l’Occident et une volonté de « repenser » la politique étrangère, Georgiy Arbatov, directeur de l’Institut Soviétique d’Etudes US et Canadiennes, déclarait : « Nous allons vous faire quelque chose de terrible ; nous allons vous priver d’ennemi. » (21)

    Le complexe militaro-industriel ne comprend que trop bien, et même douloureusement, la nécessité d’avoir un ennemi. Voici le Colonel US Dennis Long, en 1992, peu après la fin de la Guerre Froide, qui était directeur d’« état d’alerte totale des forces blindées » à Fort Knox, Kentucky :

    « Pendant cinquante ans, nous avons équipé notre équipe de football et nous nous sommes entraînés cinq jours par semaine sans jamais jouer un match. Nous avions un ennemi clairement identifié aux qualités indiscutables, et nous l’avions repéré. A présent, nous devons nous entraîner 24/24h sans rien connaître de l’équipe adverse. Nous ne connaissons pas sa stratégie, nous ne savons pas où se trouve son terrain d’entraînement, ni combien de joueurs il dispose. C’est très pénible pour l’appareil militaire, surtout lorsqu’on tente de justifier l’existence de notre organisation et de nos systèmes. » (22)

    Arbatov avait raison en disant que les Etats-Unis craignent un monde sans ennemi mais il avait tort en disant que les Etats-Unis étaient privés d’ennemi. En plus de tous les ennemis crées au Moyen Orient par les interventions militaires et la Guerre contre le Terrorisme, les Etats-Unis ont trouvé une source inépuisable de « communistes » qui défient l’hégémonie militante de Washington – de la Yougoslavie, Cuba et Haïti à un groupe à présent plus élargi de pays latino-américains. Il faut comprendre que la Guerre Froide n’était pas une lutte entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique mais plutôt une lutte entre les Etats-Unis et le Tiers-monde. Les Etats-Unis cherchaient à dominer le Tiers-monde et sont intervenus dans de nombreux pays où les Soviétiques ne jouaient aucun rôle, malgré la propagande habituelle de Washington qui hurlait au « communisme ». Il y avait une forte pression aux Etats-Unis pour contrer le communisme, surtout le communisme du genre invisible, puisque ce dernier était considéré comme le plus dangereux.

    En réalité, le Bolchevisme et le libéralisme occidental étaient unis dans leur opposition à la révolution populaire. La Russie avait un passé révolutionnaire, mais pas de présent révolutionnaire. Même chose pour les Etats-Unis.

    Dans la discussion qui a suivi la projection du film, Stone a répondu à une critique sur la partialité du documentaire en déclarant que les médias US étaient en général si partiaux envers les gouvernements en question que son film était une tentative de rééquilibrage. Car il faut bien se poser la question suivante : combien des 1400 quotidiens publiés aux Etats-Unis ou des innombrables chaînes de télévision publient ne serait-ce que de temps en temps une information sur les tentatives incessantes de Washington de subvertir les gouvernements en question ? Combien d’articles qui présentent les programmes et politiques de ces dirigeants sous un jour autre que défavorable ? Particulièrement Hugo Chavez du Venezuela et Evo Morales de la Bolivie, les deux principaux sujets du film. Sans oublier bien sûr que la première chose que tout journaliste américain fait le matin en se levant c’est d’accuser Cuba de violation des droits de l’homme.

    Alors que l’on n’entend plus parler de la « conspiration communiste internationale », la politique étrangère des Etats-Unis n’a pas changé. Il s’avère que quel que soit l’activité que les fonctionnaires et diplomates à Washington pensaient mener à l’époque, les révisionnistes de la Guerre Froide ont finalement été légitimés : ce n’était pas pour contrer cette chose appelée le « communisme » mais bien pour garantir la suprématie, l’expansion et les intérêts économiques des Etats-Unis.

    Choisir un seigneur de guerre

    Les médias sont préoccupés par le remplacement du général Stanley McChrystal par le général David Petraeus en Afghanistan. Ca ressemble aux potins du jour, ou un événement sportif, ou les Oscars. « Petraeus pour président » crient certains avec plein de courriers envoyés aux rédacteurs en chef, partout sur Internet. Certains journalistes se demandent qui est le mieux placé pour mener la guerre. A mes yeux, cela équivaut à demander « quel Docteur Folamour préfériez-vous voir à la tête de notre opération internationale de psychopathes assassins ? » Hum... voyons voir... hum... ah oui, voilà, la réponse est : qu’est ce que ça peut bien nous foutre ?

    William Blum
    http://killinghope.org/bblum6/aer83.html

    Traduction VD pour le Grand Soir

    Notes

    1. Sunday Telegraph (London), July 18, 1999

    2. The Independent (London), November 22, 1995

    3. Far Eastern Economic Review (Hong Kong), October 30, 1997, article by Nate Thayer, pages 15 and 20

    4. Washington Post, May 11, 2007, p.14

    5. "Passionate Declarations" (2003), p.40 ; ... Z Magazine, May 2006, interview by David Barsamian

    6. "Democracy in America" (1840), chapter 16

    7. New York Times, December 25, 1992

    8. "Notes on Nationalism", p.83, 84, in "Such, Such Were the Joys" (1945)

    9. Alan Colmes, "Red, White and Liberal" (2003), p.30

    10. San Francisco Examiner, January 20, 1980, quoting a "top Soviet diplomat"

    11. "The Outline of History" (1920), vol. II, chapter XXXVII, p.782

    12. "Letters on Patriotism", 1869

    13. Washington Post, July 1, 2010

    14. Washington Post, June 17, 2010

    15. McClatchy-Tribune News Service, June 20, 2010

    16. Washington Post, May 27, 2010

    17. Wall Street Journal, June 15, 2010

    18. Washington Post, June 18, 2010

    19. Michael Klare, "The Pentagon v. Peak Oil", Tom Dispatch, June 14, 2007 http://www.tomdispatch.com/post/174810/

    20. Washington Post, October 29, 2002, p.18

    21. "Russia Now", a supplement to the Washington Post, Oct. 28, 2009, p.H4

    22. New York Times, February 3, 1992, p.8

    Source ici

    votre commentaire
  • Mensonges flagrants de la politique zunienne


    Information Clairing House, Paul Craig Roberts, 8 juillet 2010

          La BBC a rapporté le 4 juillet qu’Hillary Clinton, la ministre des Affaires étrangères zunienne, avait déclaré que la base de missiles balistiques zuniens en Pologne n'était pas dirigée contre la Russie. L'objectif de la base, a-t-elle dit, est de protéger la Pologne contre la menace iranienne.

          En quoi l'Iran menacerait-il la Pologne ? Qu’arrive-t-il à la crédibilité de la Zunie quand sa ministre des Affaires étrangères s’adonne à des déclarations d’une telle stupidité ? Hillary pense faire marcher les Russes ? Y a-t-il sur Terre quelqu'un qui puisse la croire ? Où veut-elle en venir avec des mensonges aussi flagrants ? À dissimuler un acte d'agression contre la Russie ?

          Dans le même souffle, Hillary a fait savoir qu’un « étau d'acier » de répression est en train de broyer la démocratie et les libertés civiles dans le monde entier. Les journalistes peuvent se demander si elle parlait de la situation en Zunie. Glenn Greenwald a signalé dans Salon le 4 juillet que la Garde côtière, qui n'a aucune autorisation légale, a émis un règlement selon lequel les journalistes non-autorisés qui s’approchent à moins de 20 mètres des opérations de dépollution de BP dans le golfe du Mexique, écoperont d’une amende de 40.000 dollars et d’un à cinq ans de prison. Le New York Times et de nombreux journalistes rapportent que BP, la Garde côtière, la Sécurité intérieure, et la police locale, interdisent aux journalistes de photographier les énormes dommages dus au flot de pétrole continu et aux produits chimiques toxiques dans le Golfe.

          Le 5 juillet Hillary Clinton était à Tbilissi, en Géorgie, où, selon le Washington Post, elle a accusé la Russie d’avoir envahi et occupé la Géorgie. Où veut-elle en venir avec ce mensonge ? Même les États européens marionnettes de la Zunie ont publié des articles qui attestaient que la Géorgie avait lancé la guerre rapidement perdue contre la Russie en envahissant l'Ossétie du Sud dans un essai visant à briser les sécessionnistes.

          [Ndt : Ce thème est intéressant pour voir la volonté de désinformation des grands médias. En effet, bien que le ministre des AE, Bernard Kouchner lui-même, ait annoncé en direct à la télévision (sur FR2 me semble-t-il) que c’était bien la Géorgie qui avait entamé les hostilités, les divers JT et commentateurs, quand ils évoquent cette affaire, laissent toujours entendre insidieusement que la Russie était l’agresseur.]

          Il semblerait que le reste du monde et le Conseil de sécurité ont donné aux Zuniens un permis de mentir sans fin dans le but de faire avancer l'objectif d'hégémonie mondiale de Washington. En quoi cela profite-t-il au Conseil de sécurité et au monde ? Qu'est-ce qui se passe ici ?

          Après que le président Clinton ait dénaturé le conflit entre la Serbie et les Albanais du Kosovo et entraîné par la ruse l’OTAN dans l'agression militaire contre la Serbie, et après que le président Bush, le vice-président Cheney, le ministre des Affaires étrangères, le conseiller en sécurité nationale et à peu près tous les membres du régime Bush aient trompé les Nations Unies et le monde sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, extorquant ainsi l’invasion de l'Irak, pourquoi le Conseil de sécurité des Nations unies tombe-t-il dans la supercherie d’Obama, selon qui l'Iran aurait un programme d'armement nucléaire ?

          Les seize agences de renseignement de Zunie ont toutes publié en 2009 un rapport unanime disant que l'Iran avait abandonné son programme d'armement en 2003. Le Conseil de sécurité n’est pas au courant de ce rapport ?

          Sur le terrain, en Iran, les inspecteurs en armement de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont toujours déclaré que l’uranium du programme civil n’est pas détourné. Le Conseil de sécurité n’est pas au courant des rapports de l'AIEA ?

          Si le Conseil de sécurité ne méconnaît pas ces rapports, pourquoi approuve-t-il les sanctions contre l'Iran qui s’en est tenu à ses droits, en vertu du Traité de non-prolifération, pour avoir un programme d'énergie nucléaire ? Les sanctions de l'ONU sont contraires à la loi. Elles violent les droits de l'Iran en tant que signataire du traité. Est-ce l’étau d’acier dont parlait Hillary ?

          Dès que Washington a obtenu les sanctions du Conseil de sécurité, le régime Obama a rajouté unilatéralement ses propres sanctions plus sévères. Obama utilise les sanctions de l'ONU comme une ouverture lui permettant d’adjoindre ses propres sanctions unilatérales. Peut-être que c'est l’étau d’acier oppressif dont parlait Hillary.

          Pourquoi le Conseil de sécurité donne-t-il le feu vert au régime Obama pour entamer une nouvelle guerre au Moyen-Orient ?

          Pourquoi la Russie s’est-elle effacée ? À l'insistance de Washington, le gouvernement russe n'a pas livré le système de défense aérienne sophistiqué que l'Iran avait acheté. La Russie considère-t-elle l'Iran comme une plus grande menace pour elle que les Zuniens ? Ils l’encerclent pourtant de missiles et de bases militaires et financent des révolutions colorées dans les anciennes parties constitutives des empires de Russie et soviétique.

          Pourquoi la Chine s’est-elle effacée ? La croissance de l'économie chinoise a besoin de ressources énergétiques. La Chine possède des investissements énergétiques considérables en Iran. C'est la politique zunienne de contenir la Chine en lui refusant l'accès à l'énergie. La Chine est le banquier de la Zunie. La Chine pourrait détruire le dollar en quelques instants.

          Peut-être que la Russie et la Chine ont décidé de laisser les Zuniens viser trop haut jusqu'à ce qu’ils s'autodétruisent.

          D'autre part, chacun fait peut-être une erreur de calcul et ce sur quoi compte le monde se résume à toujours plus de destructions et de morts.

          Comme dans le golfe du Mexique.

          Paul Craig Roberts fut secrétaire adjoint au Trésor durant le premier mandat du Président Reagan et rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Il a occupé de nombreux postes universitaires et a reçu la Légion d'Honneur sous François Mitterrand. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington; Alienation and the Soviet Economy et de Meltdown: Inside the Soviet Economy. Il est coauteur avec Laurent M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Son tout dernier est How The Economy Was Lost.

    Source ici
    Original : www.informationclearinghouse.info/article25906.htm
    Traduction copyleft de Pétrus Lombard


    votre commentaire
  • Etats-Unis : le gouvernement fédéral conteste la nouvelle loi de l’Arizona sur l’immigration

    Dès l’adoption de cette loi, qui doit entrer en vigueur d’ici à la fin du mois, l’administration Obama avait annoncé qu’elle saisirait les tribunaux. C’est chose faite.

    La nouvelle loi de l’Arizona est anticonstitutionnelle puisqu’il revient au gouvernement fédéral et non pas aux États, de déterminer la politique en matière d’immigration, a fait savoir le ministre de la Justice, Eric Holder.

    Cette loi donne notamment aux policiers qui arrêtent une personne pour un motif précis la latitude de déterminer son statut, s’il leur paraît qu’ils ont affaire à un sans-papier. L’Arizona deviendrait le premier État de l’Union à faire de la clandestinité un crime passible de sanctions qui s’ajouteraient aux dispositions prévues par le code pénal fédéral.

    Favoriser la discrimination raciale

    Pour le président Barack Obama, ce projet de loi est « mal avisé ». Certains groupes de protection des droits civiques avertissent qu’il pourrait favoriser la discrimination raciale et le Mexique, pays d’origine d’une bonne partie des personnes en situation irrégulière, a dénoncé la législation.

    La législature de l’Arizona a adopté ce texte pour tenter de maitriser l’afflux des sans-papiers qui par milliers passent la frontière chaque jour, ce qui, selon les autorités de l’État, exacerbe la criminalité, le trafic des stupéfiants et les enlèvements violents. On chiffre à environ 460 000 mille le nombre de sans-papiers installés dans l’Arizona, sur quelques 6,5 millions d’habitants. Ce qui en fait pour les illégaux le principal point d’entrée aux États-Unis.

    Sévir contre les entreprises qui embauchent des sans-papiers

    Les partisans de la mesure font valoir que Washington ne fait pas assez pour lutter contre l’immigration illicite le long de la frontière avec le Mexique. Avant de légaliser les quelques 11 ou 12 millions de sans-papiers du pays, encore faudrait-il sécuriser la frontière, disent-ils.

    Les deux sénateurs de l’Arizona, Jon Kyl et John McCain, ont dénoncé la décision de l’administration Obama de saisir les tribunaux.

    La décision du ministère de la Justice intervient près d’une semaine après un discours du président Obama sur l’immigration. Le chef de l’exécutif américain a appelé à une vaste réforme et demandé aux républicains de prendre part à cet effort. Il a préconisé une approche compréhensive : renforcer la sécurité à la frontière, sévir contre les entreprises qui embauchent des sans-papiers et réformer le système d’immigration.

    A noter que, selon un récent sondage réalisé par le centre de recherche Pew, plus de 60% des Américains sont favorables à la loi adoptée par l’Arizona.

    Source Ici


    votre commentaire
  • Kindra Arnesen, habitante de Louisiane, accuse les principales institutions américaines et le gouvernement fédéral de collaborer activement avec BP afin de cacher et de minimiser la plus grosse marée noire de tous les temps dans le golfe du Mexique...


    Les médias, le gouvernement américain et ses institutions sont noyautées par les principales multinationales et cela fait bien longtemps que leur préoccupation première n'est plus la santé du peuple. Leur préoccupation première, ce sont les bénéfices des multinationales !!!


    Il faut que les citoyens se réveillent et demandent des comptes au gouvernement américain et surtout qu'ils arrêtent de faire confiance à des médias corrompus comme FOX NEWS ou CNN qui ne font que relayer 24h/24 la propagande et les mensonges de BP !

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique