• Cet article du Post est un concentré parfait de l’idéologie, de la thématique et du vocabulaire qu’utilisent Le Monde ou Libération dans leur campagne permanente contre le "socialisme du XXIème siècle" de Chavez

    Le Washington Post "fait s’effondrer" la Révolution Bolivarienne


    AUTEUR:  Rafael RICO RÍOS

    Traduit par  Thierry Deronne, pour www.larevolucionvive.org.ve/


    Le 25 janvier 2010, The Washington Post a publié l’article Comment s’effondre la révolution de Hugo Chávez” signé par Jackson Diehl, éditorialiste et spécialiste de l’analyse internationale. Cet article est publié juste avant le terrible tempête médiatique déclenchée par l’affaire des chaines de télévision. Dommage pour cet auteur qui aurait pu y trouver quelque argument supplémentaire dans sa tentative volontariste de faire s’écrouler des révolutions.

    La première phrase de son analyse est sans appel : "Hugo Chávez et son socialisme du 21ème siècle ont échoué et roulent vers l’abîme.

    Face à une telle affirmation on ne peut s’attendre qu’à des révélations transcendentales et indiscutables de la part de l’analyste.

    Cependant, nous sommes habitués à la presse commerciale et à ce genre d’analystes et nous trouvons rapidement ce à quoi nous nous attendions.

    L’auteur dévoile rapidement sa position politique : “Au Honduras, sept mois de crise déclenchée par un client de Chávez créant une rupture de l’ordre constitutionnel, s’achèvent sur un accord qui l’enverra en exil après qu’un nouveau président élu démocratiquement a prêté serment comme président.”

    Ce qui ne mérite aucun commentaire.

    L’article aborde ensuite la crise économique, toujours fondamentale pour la presse commerciale. “Le Venezuela est secoué par la récession , l’inflation á deux chiffres, et le possible effondrement du réseau électrique national.” Et ajoute que pendant ce temps, “une élection présidentielle au Chili, économie la plus prospère de la région, a produit la première victoire d’un candidat de la droite”. Typique comparaison entre deux systèmes en lutte depuis quelques années.

    Si nous examinons les chiffres de l’économie chilienne nous observons qu’en 2009 celle-ci a subi une chute du PIB d’un 1,9 %, et une contraction sans précédent depuis la crise de 1982. Tandis que l’économie vénézuélienne a reculé de 2,9% en 2009. L’économie chilienne a cru en 2008 de 3,2% et l’économie vénézuélienne a cru en 2008 de 4,8%.

    Nous ne comprenons donc pas à quelle économie prospère se refère l’auteur. J’imagine qu’il se réfère á l’économie prospère pour les néo-libéraux, à savoir pour les riches et grands entrepreneurs internationaux, qui au Chili peuvent faire et défaire en toute “liberté”, sans s’inquiéter des injustices et des misères que provoque leur modèle de développement. Le gouvernement bolivarien a atteint, en pleine crise globale, la plus grande baisse de l’indice d’inégalité de toute l’Amérique Latine, l’indice Gini, qui descend à 0,41.

    Comme toujours notre analyste avisé évoque le thème des Droits de l’Homme : “Piñera a ainsi offert à Washington une occasion d’élever la voix sur les violations des droits de l’homme au Venezuela.”

    Voici le dirigeant le plus autorisé pour parler des Droits de l’Homme : Piñera. Dirigeant du parti de la droite chilienne, cette droite assise sur l’héritage d’excellentes réussites en matière de Droits de l’Homme comme 35.000 persones victimes de violations des Droits de l’Homme - 28 mille torturés, 2.279 exécutés et 1.248 qui restent disparus.

    L’auteur insiste sur le Honduras, parle des élections illégales et affirme que “Le résultat est une victoire pour les États-Unis qui furent pratiquement le seul pays à appuyer une élection démocratique alors que la situation était au point mort. Honduras marque la fin de la croisade de Chávez pour exporter sa révolution vers d’autres pays”.

    Nous voyons que pour l’auteur, dans le cas du Honduras, peu importent les Droits de l’Homme. Que le Honduras a subi un coup d’État militaire avec perquisitions illégales, arrestations massives, exécutions extrajudiciaires, fermeture de médias, cela indiffère l’auteur. Ce qui importe est de mettre un terme à la croisade de Chavez.

    Haití ne fait qu’agrandir le trou de Chavez. Face au monde, les États-Unis commandent une opération humanitaire massive et les Haïtiens encouragent l’arrivée des Marines nord-américains.” Même la tragédie d’un tremblement de terre est une raison de plus pour justifier l’argument selon lequel Chavez est fini. Il est difficile de suivre sa logique, si tant est qu’elle existe. Ni les coups d’État, ni les disparitions, ni les tortures, ni les assassinats, ni les tremblements de terre, ni la faim, ni la souffrance. La seule chose qui semble importer à l’analyste c’est la défaite de Chávez.

    Il revient à l’économie : “L’économie vénézuélienne est entrée dans une profonde récession et continue à plonger tandis que le reste de l’Amérique Latine se récupère. Les économistes prédisent que l’inflation pourrait s’élever à 60 pour cent dans les prochains mois.”

    Nous savons qui sont ces économistes qui prédisent une inflation de 60% et l’écroulement de l’économie, et nous imaginons que ce sont les mêmes qui annoncent fréquemment depuis dix ans la chute du gouvernement Chávez pour faillite économique alors que dans la dernière décade, le Venezuela a atteint les meilleurs chiffres économiques des dernières décades, dont l’inflation la plus basse.

    En se référant à Haiti et au rôle déplacé de Chávez il ajoute que celui-ci “a même affirmé que la Marine des États-Unis a provoqué le tremblement de terre avec une nouvelle arme secrète.” Cette affirmation il l’a tirée d’un article d’opinion repris d’un certain “Patria Grande” et repris notamment par une chaîne de télévision publique vénézuélienne. J’imagine que suivant la même logique, toutes les opinions qui s’expriment dans une télévision publique nord-américaine devront être attribuées à Obama.

    Comme on pouvait s’y attendre depuis le début du texte, il fallait citer une enquête. “... Les indices d’approbation de Chávez ont continué à s’effondrer : il est tombé sous les 50 pour cent au Venezuela et à 34 pour cent dans le reste de la région.

    On ignore à quelles enquêtes se réfère l’auteur. Ce 34% d’appui dans le reste de la région est intéressant si on prend en compte la campagne médiatique internationale. Cependant au Chili il n’y a pas eu de vote pour que les chiliens élisent le président du Venezuela. Ce qui importe, ce sont les élections nationales et jusqu’il y a deux semaines les enquêtes les plus sérieuses du pays confèrent un haut pourcentage de popularité (autour de 60%) à Hugo Chávez, suffisant pour gagner aisément les prochaines élections présidentielles.

    De toutes manières, c’est au peuple vénézuélien que revient le dernier mot, bien que l’analyste du Washington Post ne semble pas croire beaucoup en lui, et jusqu’à l’heure actuelle Chávez a gagné clairement toutes les élections auxquelles il s’est présenté comme candidat. L’analyse se conclut par une brillante affirmation : “... le point d’inflexion dans la bataille entre populisme autoritaire et démocratie libérale en Amérique Latine est passé – et Chavez a perdu.”

    Sans arguments ... et sans commentaires.


     


    Source : http://www.rebelion.org/noticia.php?id=99473

    Article original publié le 28 janvier 2010

    Sur l’auteur

    Tlaxcala est le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur  et la source.

    URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9883&lg=fr


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  • Copié-collé du mail reçu à l'issue du jugement rendu hier dans la vraie-fausse affaire Clearstream.


    Le Comité de Soutien à Denis Robert http://lesoutien.blogspot.com se réjouit du jugement rendu par le tribunal, remercie les donateurs qui ont permis à Denis d'assurer financièrement sa défense ainsi que les journalistes qui nous ont rejoints pour le soutenir sur ce blog et reste présent auprès de Denis pour les procédures en cours et à venir.


    Nous vous faisons suivre ce texte de Denis Robert écrit à la suite de ce jugement.

    J’avais pensé envoyer ce texte:

    “La justice a été rendue. Après plusieurs années d'épreuves, mon innocence a été reconnue.

    Je pense à cet instant à ma famille qui a connu jour après jour la rumeur et la suspicion.

    Je salue le courage du tribunal qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique.

    Je suis fier d'être le citoyen d'un pays, la France, où l'esprit d'indépendance reste vivant.

    Je n'ai aucune rancœur. Aucune rancune. Je veux tourner la page.

    J'ai été blessé par l'image que l'on a voulu donner de la politique (journalisme),

    de l'engagement qui a été le mien, pendant 30 ans.

    Et c'est vers l'avenir que je veux me tourner...”

    Mais c’est déjà fait, c’est de Dominique de Villepin


    Me concernant...

    Je suis satisfait.

    Heureux pour les centaines de milliers de personnes qui se sont inquiétées de voir qu’un journaliste pouvait être
    poursuivi en France pour avoir fait son travail.

    Ce jugement crée une jurisprudence. Il dit que les journalistes sont maintenant protégés par des principes supérieurs qui sont ceux de la liberté d’informer, la liberté de la presse et la liberté d’expression.

    Je rappelle que c’est moi qui aie apporté la preuve
    que les fichiers à l’origine de ce scandale étaient des faux
    et la démonstration qu’il s’agissait de listings Clearstream manipulés.
    Cela a totalement disculpé Clearstream qui – en remerciement -
    a porté plainte pour « recel de vol».

    Si j’ai été sur le banc des accusés c’est surtout par la volonté d’une entreprise et de ses dirigeants.
    En même temps, je n’ai jamais été autant sollicité,  notamment par des acteurs internationaux de la vie économique, sociale et politique.

    Les demandes viennent de partout, de France mais aussi d’Espagne, d’Allemagne,
    des USA, d’Italie. Ils s’intéressent à l’affaire Clearstream, la vraie, celle d’une multinationale sur laquelle j’ai enquêté depuis 1999.

    L’Affaire Clearstream (la 2) aurait pu s’appeler l’affaire Villepin/Sarkozy ou l’affaire des faux fichiers.
    Cela aurait été plus simple pour moi. Mais bon.

    Merci à mes copains du comité, merci à vous tous qui êtes avec moi depuis trois années maintenant.

    Ça valait la peine. Ça vaut le coup.

    Denis Robert


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  • "El Pais" baillonne Chavez

    Par Rafael Rico Ríos pour [Rebelión]

     

     

    Une fois de plus, le journal espagnol El País nous donne une leçon de journalisme de qualité avec son éditorial du 26 janvier, intitulé “Chávez Amordaza.” (Chavez censure). Cet éditorial marque la ligne idéologique d’un journal et dans le cas présent, il définit très clairement la position du média vis-à-vis du processus vénézuelien

    El País critique la suspension temporaire de 6 chaines de télévision au Venezuela. American Network, America TV, Momentum, RCTV, Ritmo Son et TV Chile, sont suspendues jusqu’à ce qu’elles acceptent de respecter les lois en vigueur. Les points soulignés par El País correspondent parfaitement avec ce qui se diffuse internationalement dans les médias commerciaux.

    L’éditorial s’ouvre en affirmant que “le gouvernement vénézuelien a définitivement coupé le signal au canal de télévision”. Or la suspension de la possibilité d’émettre de ces six chaines n’est pas définitive. Il n’y a aucune déclaration de la part des responsables de cette mesure qui indique qu’elle sera définitive, au contraire il s’agit d’une suspension temporaire. Cela a été dit et redit par la Commission Nationale des Telecommunications, CONATEL (équivalent du CSA) et les compagnies de cable elles-mêmes ont insisté en ce sens auprés des chaînes privées. Ce n’est donc en rien une suspension définitive comme le clame l’article.

    Les chaines suspendues, qui avaient parfaitement connaissance du cadre juridique qu’elles étaient dans l’obligation de respecter, doivent se présenter devant la CONATEL pour s’enregistrer comme production nationale audiovisuelle et ainsi réunir les conditions requises par la Loi de responsabilité Sociale pour la Radio et la Télévision (Resorte). Elle pourront dès lors immédiatement recommencer à émettre. C’est donc une mesure de réajustement vis-à-vis des lois vénézueliennes. Le canal TV Chile, par exemple, voit son signal déjà en cours de rétablissement

    Cependant, dans ce spectacle, Radio Caracas Television ( RCTV) a un autre objectif : créer de l’agitation dans des rues. Il faut rappeler que RCTV a participé activement au coup d’Etat du 11 avril 2002, et à d’autres tentatives de déstabilisation ces dernières années. Son objectif semble être de se victimiser, de maintenir la situation de conflit dans la rue, et de créer de la violence. Le 26 janvier, la mort de deux étudiants dans la ville de Mérida a été confirmée, l’un d’entre eux était membre du Parti Socialiste Unifié du Venezuela, et manifestait pour appuyer les mesures du gouvernement.

    El País continue en expliquant que “Caracas accentue sa politique visant à faire taire les médias d’information critiques”. Depuis que Chávez gouverne, aucun média de communication ne s’est vu interdire pour avoir été critique. Dans le cas en question de RCTV en 2007, c’est la concession pour émettre sur le canal hertzien public qui est arrivée à terme. La chaîne a été transférée vers le réseau câblé et satellite. En 2007, le même journal répétait à l’envie que RCTV avait été fermée. Dans ce cas, si la chaine a été fermée en 2007, comme le claironnaient les grands médias, qu’est-ce qui est fermé aujourd’hui par le gouvernement ?

    El País insiste également sur la question de la répression : “ce n’est pas la première fois que des voix discordantes sont supprimées” ... “en aout passé, Caracas à muselé trente autres stations de radio qui supposément n’auraient pas renouvelée leur concession administrative”. En août 2008 les concessions de diffusion pour 34 radios sur les plus de 800 existantes au niveau national ont été révoquées. Ces stations furent fermées, non pas pour des raisons politiques, mais parce qu’elles refusaient de respecter la Loi Organique des Télécommunications. Certaines d’entre elles n’étaient même pas d’opposition, toutes les stations du pays ayant été inspectées en application de la loi et certaines d’entre elles présentaient des irrégularités.

    Celles-ci eurent un délai de plusieurs mois pour régulariser leur situation, et finalement, celles qui n’y avaient pas remédié ont été fermées. Ces mesures sont habituelles dans tous les pays, les stations qui ne respectent pas la loi sont suspendues. Certaines d’entre elles, héritées de père en fils, dans la totale illégalité, appartenaient à des entrepreneurs de l’opposition qui, une fois de plus, ont profité de l’application de la loi pour générer des troubles et accuser le gouvernement d’attaquer la liberté d’expression. La mise à jour des ondes permet d’ailleurs de libérer certaines fréquences pour les médias associatifs, qui connaissent un boom depuis leur légalisation par le gouvernement bolivarien et de poursuivre ainsi la démocratisation du "latifundio radio-électrique".

    El País, dans son éditorial, cite que “la commission inter-américaine des droits humains considère la mesure comme une attente aux garanties constitutionnelles et ajoute que les chaines fermées n’ont pas eu la possibilité de se défendre devant une autorité impartiale.” Nous ne savons pas à quoi il est fait allusion par “se défendre devant une autorité impartiale”. La CONATEL est l’organisme public qui régule les télécommunications au Venezuela et ses portes sont ouvertes pour que ces chaines présentent les pré-requis édictés par la Loi Resorte et rétablissent leur diffusion. Diosdado Cabello, président de la CONATEL l’a répétée une fois encore : “le signal est resté ouvert pour les autres télévisions qui ont été établies comme productions nationales, la loi est la même pour tout le monde. Nous avons tous les mêmes droits et devoirs”

    L’éditorial accuse également Chavez du fait de ses politiques économiques : “Chavez opère un contrôle des prix, la fermeture de centaines de commerces et menace d’expropriation. Tout un arsenal antidémocratique”. Certaines entrepreneurs vénézueliens ont profité des rumeurs des conséquences de la dévaluation de la monnaie pour augmenter leurs prix de leurs produits sans justification, jusqu’à + 300%, pour spéculer et d’enrichir. Si prendre des mesures pour contrôler la spéculation, l’augmentation des prix et les monopolisations est antidémocratique, qu’est-ce que El País considère comme démocratique ? Appuyer les entrepreneurs qui trichent, qui volent et pratiquent l’usure ?

    Finalement, il est affirmé que “Radio Caracas Télévision International refuse de transmettre les discours doctrinaires du président”. Parmi les normes non respectées par ces canaux, y compris RCTV l’on trouve : non transmission des allocutions présidentielles (pas uniquement les directs), non diffusion de l’hymne national, non annonce du type de production, des éléments de langage, santé, sexe et violence, la diffusion de plus de deux heures de séries pour adultes aux horaires pour enfants. Ce n’est donc pas seulement pour ne pas transmettre, lorsque ceci est envisagé, les discours du président.

    Le plus préoccupant est un fait qui n’a pas été publié par la presse commerciale internationale, les déclarations de Noel Álvarez, président de la Fédérations des Chambres et Associations de Commerce et de Production du Venezuela, Fedecamaras (équivalent du MEDEF).

    Le 21 janvier, sur RCTV, la chaine défendue par ces médias pour son caractère si démocratique, Noel Álvarez déclare que la solution pour en finir avec Chavez est la “solution militaire” (heureusement qu’il n’a pas dit la solution finale ...), avec la réaction enthousiaste du journaliste-intervieweur vedette de RCTV, Miguel Ángel Rodríguez, qui applaudit triomphalement à cette idée de la “solution militaire”.

    Évidemment, El País ne le mentionne pas. Serait-ce parce que ce journal défend également la solution militaire ?

    Ce type d’éditorial est un exemple de la position de El País vis-à-vis de Chavez. Jour après jour, il bombarde de manière maladive, à la limite de la paranoïa, une kyrielle d’articles contre le président Chavez. Il devient urgent de se demander : s’ils pense tout cela d’un président élu par plus de 60% de la population vénézuelienne, alors que pensent-ils des millions de sympathisants qui appuient le président Chavez ? La réponse semble être claire : il les méprise.

    Demi-vérités, déformation, mensonge, insultes, manipulation, toute un vocabulaire utilisé pour s’en prendre quotidiennement au Président Chavez. Et en réalité, ce qu’à l’air d’oublier ce média, peut être parce qu’il a perdu tout principe démocratique, c’est qu’au fond tout cela représente l’indifférence pour la décision des électeurs vénézueliens. Une fois encore, El País méprise le peuple vénézuélien.

    Vidéo des déclarations de Noel Álvarez sur RCTV où il demande une “solution militaire, à partir de 1 min 40 : http://www.youtube.com/watch?v=YbLN...

    Traduction : Grégoire Souchay pour http://www.larevolucionvive.org.ve/


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  • les balles avant les antibiotiques, les fusils avant les bistouris

    Une drôle d’aide à Haïti

    Nestor NUNEZ

    Les centaines de médecins haïtiens qui ont été formés à Cuba ces dernières années ont volé au secours de leurs compatriotes. Ils travaillent au coude à coude avec les membres des brigades de spécialistes cubains qui prêtent leur assistance aux survivants du séisme qui a rasé Port au Prince. L’un d’entre eux a su résumer clairement la situation en ces quelques mots : « Ce dont nous avons besoin, a-t-il déclaré à la télévision, ce sont des médecins, des secouristes, des pompiers, des ingénieurs et des architectes. Nous n’avons rien à faire de soldats ni d’armes au milieu de cette tragédie nationale. »

    Pourtant, il semble bien qu’il existe des pays disposant d’énormes ressources qui seraient d’une effectivité fabuleuse si elles étaient bien utilisées, mais qui font passer le souci de maintenir « l’ordre et la sécurité » avant la tâche de sauver des vies humaines.

    C’est la raison pour laquelle, quelques heures après qu’ait été connue la nouvelle du désastre causé par le séisme, plus de mille soldats du Commando Sud sont immédiatement arrivés à Haïti pour prendre en main la situation à l’aéroport de la capitale du pays, assurer unilatéralement le contrôle des pistes et même gêner l’arrivée rapide et efficace d’avions envoyés par de nombreux autres pays et transportant des vivres, des médicaments, des engins pour dégager les décombres, des tentes et tout un approvisionnement d’articles de première utilité pour les presque 3 millions de victimes du tremblement de terre.

    Ce n’est pas de la médisance. Les pilotes de nombreux pays qui se sont vus dans l’impossibilité d’atterrir à Port au Prince avec leurs chargements peuvent en témoigner, ainsi que d’autres qui se sont vus relégués dans des recoins obscurs de l’aéroport sans que le personnel militaire présent sur place leur accorde la moindre attention.

    Parmi les nouvelles promesses d’ « aide » nord-américaine, on retrouve celle de l’augmentation du nombre de troupes devant arriver pour s’installer aux endroits stratégiques d’un pays ruiné et endeuillé, comme si la catastrophe était le meilleur des prétextes pour répéter les épisodes d’occupation militaire nord-américaine qui se sont succédées de 1916 à 1934.

    On est en droit de se demander si, à Washington, certains « cerveaux guerriers » ont imaginé que, dans le cas où l’état haïtien et ses institutions, durement atteintes par le séisme, ne parviendraient plus à jouer leur rôle, le « grand voisin » ne pourrait pas se charger de « la noble tâche » d’assumer le contrôle du pays et de le réorganiser selon ses propres critères. Il était donc prudent d’installer, dès le début, les forces armées qui, le moment venu, se chargeraient de mener à bien leur mission de mainmise sur le pays.

    C’est pour cela que les balles sont arrivées avant les antibiotiques, les fusils avant les bistouris et les soldats avant les spécialistes de la santé.

    Pendant ce temps, la demande du jeune médecin haïtien flotte sur les ruines qui recouvrent les morts.

    Néstor Núñez

    Servicio Especial de la AIN (La Havane) ICI


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  • APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE !

    Chose promise chose due : mobilisation de l'armée numérique pour le lancement de l'opération Casseroles Day (C-DAY).

    Jeudi 28 janvier 2010, la Ligue Odebi publie les casseroles des députés ayant voté pour hadopi sur le site http://casseroles.odebi.org/ .

    La ligue ODEBI compte sur la totalité des membres de son armée numérique et leur demande de diffuser massivement l'action tout au long de cette journée. Contrairement à nos traditionnelles actions BBQ il ne s'agit pas ici de s'en prendre à quelques sites de personnalités soutenant la loi HADOPI mais de mener une action d'information auprès du plus grand nombre possible d'internautes.

    La ligue demande à l'ensemble de ses soutiens de relayer les casseroles sur leurs sites, blogs, forums, facebook, twitter ..etc.. .
    Nous diffusons dans un widget intégrable à votre site web [1], ainsi qu'une liste de sources mettant la lumière sur ceux qui ont promus un projet liberticide baptisé Hadopi.

    Enfin la Ligue ODEBI appelle tous les internautes à défendre leurs droits par une manifestation géante sur l'ensemble des espaces de communication sur le web. Il faut se préparer à une prise de contrôle démocratique et massive des forums, facebooks, blogs, twitter des ennemis de nos libertés :
    maisons de disques, artistes engagés contre les droits des internautes, sites UMP, sites des partisans de la riposte graduée....

    Nous comptons sur vous pour que cette action laisse des traces. Que nos politiciens se rendent enfin compte de ce qu'est l'internet, un espace d'échange, d'information et de mobilisation. Internet bouge, vit, agit et réagit quand on lui marche dessus.

    Hadopi, Loppsi, ACTA, Basta Mobilisons nous !

    Attention, les casseroles concernent des articles de presse. Nous appelons les internautes à être vigilants quant aux éventuels recours intentés par les personnes citées dans la liste sur les sujets traités par les articles.
    En aucun cas nous ne nous prononçons sur la réalité et la teneur des articles sur lesquels nous pointons et ne préjugeons ni ne jugeons aucunement de la qualité ni des actions futures des personnes citées dans
    cette revue de presse. Ainsi, afin d'éviter tout "retour de bâton", nous demandons aux internautes de les diffuser, mais sans oublier que tout jugement personnel doit être posé sous forme de question, pour laisser une place au doute. La diffamation n'est pas pardonnée.

    [1] http://www.odebi.org/forums/index.php/topic,2575.0.html
    http://casseroles.odebi.org/
    http://casseroles.odebi.org/widget/2/

     

    Casseroles Day

    Avertissement : nous appelons les internautes lisant cette page à être vigilants quant aux éventuels recours intentés par les personnes citées dans la liste sur les sujets traités par les articles mis dans la revue de presse.

    En aucun cas nous nous prononçons sur la réalité et la teneur des articles sur lesquels nous pointons et ne préjugeons ni ne jugeons aucunement de la qualité ni des actions futures des personnes citées dans cette revue de presse.

     

    On compte pourtant sur eux lorsque notre bulletin se glisse dans l'urne....
    Il y a les absents, rappelés à l'ordre juste avant le vote... Douze des Hadopistes figurent tout de même en tête du classement des députés qu'on n'entend guère à l'assemblée.

    Gabriel Biancheri Georges Siffredi Jean Grenet Jean-Claude Perez Jean-Claude Thomas
    Jean-Michel Couve Jean-Yves Bony Marcel Bonnot Maryse Joissains-Masini Philippe Briand
    Sylvia Bassot Xavier Bertrand      
     

    Quant aux autres, ils sont... deux cents... deux cents qui suivent sans qu'on comprenne pourquoi, deux cents qui ne laissent à peine la trace d'une simple parole touchant à ce projet.
    Deux cents qui ont soutenus les principaux instigateurs qui figurent tous parmi le tiers pré-cités...
    Vous les voulez ? Ils ont voté oui à Hadopi, les voici :

    Guy Teissier Alain Cousin Alain Ferry Alain Gest Alain Marc
    Alain Marty Alain Moyne-Bressand Alfred Almont André Schneider André Wojciechowski
    Anne Grommerch Antoine Herth Arlette Franco Arlette Grosskost Arnaud Robinet
    Bernard Deflesselles Bernard Gérard Bernard Perrut Bernard Reynès Bertrand Pancher
    Brigitte Barèges Bruno Bourg-Broc Bruno Sandras Cécile Dumoulin Cécile Gallez
    Céleste Lett Chantal Bourragué Chantal Brunel Charles de Courson Charles de La Verpillière
    Charles-Ange Ginesy Christian Jacob Christian Kert Christian Ménard Christian Patria
    Christine Marin Christophe Priou Claude Birraux Claude Greff Claude Leteurtre
    Colette Le Moal Daniel Fasquelle Daniel Fidelin Daniel Mach Daniel Poulou
    Daniel Spagnou Didier Gonzales Didier Quentin Didier Robert Dino Cinieri
    Dominique Caillaud Dominique Perben Edouard Courtial Emile Blessig Eric Diard
    Eric Straumann Etienne Blanc Etienne Mourrut Etienne Pinte Fabienne Labrette-Ménager
    Francis Saint-Léger Francis Vercamer Franck Gilard Franck Reynier François Baroin
    François Cornut-Gentille François Loos François Scellier Françoise Branget Françoise Briand
    Françoise de Panafieu Françoise Guégot Françoise Hostalier Frédéric Reiss Geneviève Colot
    Geneviève Levy Georges Colombier Georges Ginesta Gérard Cherpion Gérard Hamel
    Gérard Lorgeoux Gilles d. Ettore Guénhaël Huet Guy Geoffroy Guy Lefrand
    Guy Malherbe Henri Plagnol Henriette Martinez Hervé Mariton Isabelle Vasseur
    Jacques Domergue Jacques Grosperrin Jacques Lamblin Jacques Le Nay Jacques Pélissard
    Jean Leonetti Jean Proriol Jean Roatta Jean-Claude Beaulieu Jean-Claude Bouchet
    Jean-Claude Guibal Jean-Claude Mathis Jean-Claude Mignon Jean-Louis Bernard Jean-Louis Christ
    Jean-Marc Lefranc Jean-Marc Nesme Jean-Marc Roubaud Jean-Marie Binetruy Jean-Marie Morisset
    Jean-Marie Rolland Jean-Marie Sermier Jean-Michel Ferrand Jean-Philippe Maurer Jean-Pierre Abelin
    Jean-Pierre Door Jean-Pierre Dupont Jean-Pierre Giran Jean-Pierre Marcon Jean-Pierre Schosteck
    Jean-Yves Besselat Jean-Yves Cousin Jérôme Bignon Jérôme Chartier Josette Pons
    Laurent Hénart Loïc Bouvard Louis Cosyns Louis Giscard d.Estaing Louis Guédon
    Marc Bernier Marc Laffineur Marc Vampa Marc-Philippe Daubresse Marguerite Lamour
    Marie-Christine Dalloz Marie-Josée Roig Marie-Louise Fort Martial Saddier Martine Aurillac
    Maurice Leroy Max Roustan Michel Diefenbacher Michel Grall Michel Havard
    Michel Herbillon Michel Hunault Michel Lejeune Michel Piron Michel Raison
    Michel Sordi Michèle Tabarot Nicolas Dhuicq Nicolas Forissier Nicolas Perruchot
    Nicole Ameline Olivier Jardé Pascal Clément Patrice Verchère Patrick Beaudouin
    Patrick Ollier Paul Jeanneteau Philippe Boennec Philippe Cochet Philippe Houillon
    Philippe Meunier Philippe Morenvillier Philippe Vigier Philippe Vitel Philippe-Armand Martin
    Pierre Cardo Pierre Frogier Pierre Lequiller Pierre Méhaignerie Pierre Morel-A-L.Huissier
    Pierre-Christophe Baguet Rémi Delatte Renaud Muselier René Couanau Robert Lecou
    Roland Blum Rudy Salles Sauveur Gandolfi-Scheit Sébastien Huyghe Serge Poignant
    Sophie Delong Vincent Descoeur Xavier Breton Yanick Paternotte Yvan Lachaud
    Yves Albarello Yves Deniaud Yves Fromion Yves Nicolin Yves Vandewalle
    Jacqueline Irles Jean-Claude Lenoir François Sauvadet Jean-Claude Flory Jean-Luc Reitzer
    Axel Poniatowski

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