• Honduras / Colombie : Quand le vice-président colombien, en visite au Honduras, demandait un "Bloc paramilitaire"

    par Dick Emanuelsson

    samedi 23 janvier 2010, par Primitivi

    Tegucigalpa le 13 janvier 2010 - Le vice-président Francisco Santos s’est mis les mains et les pieds dans la masse gluante de la ‘parapolitique’ en Colombie. Mais il salue et reconnaît le coup d’État au Honduras durant sa visite à Tegucigalpa, invité par des entrepreneurs honduriens.

    Le vice-président colombien Francisco Santos a dit à l’agence de presse AP dans sa visite au Honduras, que "la leçon de dignité que le Honduras a donnée à l’Amérique Latine et au monde mérite d’être applaudie et appuyée... et, dans ce sens, la Colombie est aux ordres des honduriens".

    Il n’y a aucun doute, et le président Álvaro Uribe lui-même l’a confirmé quand il a reçu la délégation du régime de facto de Micheletti quand celle-ci avait eu son premier contact à San José du Costa Rica avec Oscar Arias et la délégation du président Zelaya. La délégation n’est pas rentrée à Tegucigalpa mais a continué sa tournée au Panama et à Bogotá, se réunissant avec Martinelli et Uribe qui ont en commun d’être des pantins du Pentagone, qui ont permis à respectivement sept et quatre bases militaires américaines de s’installer sur leur territoire national. Selon la délégation de Micheletti et le quotidien El Heraldo, Uribe a montré une sympathie pour les événements du Honduras. Maintenant ceci est confirmé par le vice-président lui-même.

    Mais qui est Francisco Santos ? C’est un fils de l’empire du quotidien El Tiempo qui en Colombie "pose et dépose les présidents". Le poste de vice-président il l’a reçu en échange d’un dossier publié dans El Tiempo favorable à la campagne électorale de Uribe en 2002. A un moment Santos est parvenu à occuper la vice-présidence, le Ministère de la Défense et le Ministère du Logement et de la Culture. On peut dire, à propos du solde politique de Santos, qu’il a pissé partout.

    Mais Santos est un peu plus. Nous citons Caracol Radio (1) qui ne peut pas être accusé être de gauche ou populaire. A Caracol il ressort dans plusieurs perles médiatique et le 15 mai 2007, le chef des paramilitaires colombiens des AUC, Salvatore Mancuso, a raconté que Francisco Santos a sollicité les AUC et son chef d’alors, Carlos Castaño, pour que celui-ci crée une base paramilitaire appelée "Bloc Capital" autour de Bogotá où le groupe de guérilleros des FARC avait et a toujours une forte influence sur la paysannerie de part ses décennies de lutte pour une réforme agraire.

    Mancuso dit sur Caracol : "Du vice-président Francisco Santos, Mancuso a aussi dit qu’il l’a rencontré à au moins trois occasions, desquelles est ressorti son intérêt au projet paramilitaire, arrivant même à proposer la création d’un bloc d’auto-défenses pour la capitale, vu l’encerclement auquel les FARC soumettaient Bogotá. Salvatore Mancuso a assuré, même, que Carlos Castaño a offert à Santos d’être le commandant de la structure qui serait appelée Bloc Capital, ce à quoi le vice-président a répondu par la négative, parce qu’il ignorait comment s’occuper de cela".

    Et le premier, le Ministre de la Défense Juan Manuel Santos, n’était pas moins important, au contraire et il s’explique et confirme l’euphorie de Francisco Santos face au coup d’État et son résultat au Honduras.

    Nous citons Caracol : "Salvatore Mancuso, le paramilitaire démobilisé, a soutenu qu’il s’était réuni à deux occasions avec Juan Manuel Santos, actuel Ministre de la Défense, qui avait posé un accord entre les Auto-défenses et les FARC pour organiser une constituante et exiger le retrait du président de l’époque Ernesto Samper".

    L’ex-ambassadeur des États-Unis à Bogotá, Myles Frechette, a confirmé qu’il y avaient un groupe de l’élite colombienne qui lui avait demandé son aval pour exécuter un coup d’État en Colombie contre le président Ernesto Samper (1996-2000). L’un de ces personnages, selon les chefs paramilitaires, serait Juan Manuel Santos. Mais Frechette a rejeté la demande qui, paraît-il, suivait le même schéma qu’actuellement au Honduras, en pensant que les étrangers pouvaient moduler la politique en Colombie pour leurs propres intérêts sans coup d’État.

    En Colombie il y a presque une centaine de parlementaires emprisonnés qui font l’objet d’une enquête de la Cour Suprême de Justice pour leur rôle dans ce que l’on nomme la "parapolitique", c’est-à-dire les groupes de l’élite colombienne qui ont créé, utilisé et profité du paramilitarisme pour arriver au pouvoir dans des communes comme pour les présidentielles. Uribe est considéré comme le "Numéro 82" par le Ministère de la Défense américain que dans une investigation et un rapport secret de mars 1991 a été classé avec le numéro "82", étant donné que la liste comprenait 116 personnes liées au Cartel de Medellín, des intimes, des alliés et des amis du baron de la drogue, Pablo Escobar. Uribe est le "Numéro 82" dans cette liste.

    Ils avaient les bandes de tueurs à Medellín qui ont été transformées en groupes paramilitaires. En 2001 la revue News Week a réussi à mettre au jour les fichiers secrets pour lesquels le reporter accrédité par la revue en Colombie a dû abandonner le pays pour avoir reçu des menaces de mort.

    Ca n’est pas tellement insolite qu’avec une telle "feuille route", le vice-président dise "Mon admiration pour le peuple hondurien est personnelle et institutionnelle. Il a stoïquement enduré les pressions internationales, l’ingérence extérieure et toutes sortes d’assauts contre sa souveraineté afin de ne pas permettre qu’un modèle anachronique s’implante dans le pays".

    Mais : qu’il ne s’échappe pas aussi facilement ! Le nerveux F. Santos, sur qui tant ici au Honduras comme en Colombie, la Cour Internationale Pénale travaille à enquêter sur des cas où des groupes de paramilitaires colombiens sont impliqués dans des massacres ou des assassinats sélectifs dans les deux pays, sur information des organismes des droits de l’homme comme le COFADEH et de CODEH.

    Monsieur Santos rêvait de son propre "Bloc Capital" pour qu’il le protège contre le groupe de guérilleros à Bogotá. Mais les "matones" paramilitaires qui tuaient à moto et brûlaient, incinéraient des milliers de victimes dans des fours dans un pure style nazi, mais la vérité va tôt ou tard atteindre non seulement les auteurs matériels, comme le cas de Salvatore Mancuso, mais aussi ceux qui ont donné l’ordre d’exécuter ces crimes contre l’humanité sur une population démunie.

    Dans une déclaration le Chancelier colombien, Jaime Bermúdez, réaffirme aussi que le régime d’Uribe n’était jamais sérieux dans son rejet du coup d’État car dans le même temps il l’appuyait sans que cela soit publique.

    "La position de la Colombie est très claire (...) on reconnait l’importance de ces élections. La Colombie a fait un geste en reconnaissant le gouvernement élu en faisant un appel, cela oui, qu’ils laissaient passer pour avancer un Gouvernement d’unité nationale et du retour à la normalité constitutionnelle", a dit Bermúdez à un rayon l’Escargot de Bogotá.

    Puisque ce furent pas "un Gouvernement d’unité nationale" ni "des élections avec une participation massive", comme le soutenaient les grands fonctionnaires de la Cour suprême Électoral et le régime de facto, mais une minorité, 46,7% des honduriens (selon le même TSE du 23 décembre), qui sont allés voter.

    Mais les déclarations sans fondement de cette nuit du 29 novembre 2009 ont été prises comme prétexte pour Uribe, Alan García, Martinelli, Oscar Arias et Obama pour reconnaître les élections et par conséquent, le coup détat militaire du 28 juin.

    "Quand les élections se sont déroulées au Honduras, le président (Álvaro) Uribe a publiquement reconnu leur importance" dit Bermúdez.

    Cela devient clair ! C’était la stratégie du Département d’État. Et ils ont réussi avec trois "Accords de San José-Tegucigalpa" à tromper et manipuler le président constitutionnel, Manuel Zelaya, pour qu’il signe ces accords afin de gagner du temps jusqu’au 29 novembre.

    D’un autre côté en Colombie six autres militaires ont été laissés en liberté alors qu’ils étaient impliqués dans des histoires de "faux positifs", une expression inventée par Juan Manuel Santos pour masquer ce qui n’est pas autre chose qu’une exécution arbitraire. Des organismes des droits de l’homme comme de FIDH, la Fédération Internationale des Droits de l’homme qui siège à Paris et à Bruxelles pensent qu’il doit y avoir plus de 2000 jeunes colombiens qui ont été enlevés par les militaires et assassinés ensuite en tant que "guérilleros morts au combat".

    Jusqu’à présent il y a plus de 30 de ces paramilitaires qui ont été remis en liberté en Colombie, ce qui confirme que cette justice est au côté d’autres pays dans la régions. dans un système type "je couvre mes arrières". Le procureur colombien assure que les libertés pour des "faux positifs" sont un scandale international (2).

    Notes : (1) Mancuso afirma que Vicepresidente y Mindefensa se reunieron con paramilitares, par Caracol, Mayo 15 de 2007 (1) Ya son 30 los militares con libertad provisional por ’falsos positivos’, par El Tiempo.


    Source : Dick Emanuelsson via Vos El Soberano - Cuando el vicepresidente colombiano, en visita en Honduras, pedia a los paramilitares crear un “Bloque Paramilitar”
    Traduction : Primitivi


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  • Rapport n° 54 sur les violations israéliennes des droits humains



    Les forces d’occupation israéliennes (FOI) ont poursuivi leurs agressions systématiques contre les civils palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
     
     
     

    Durant la période du 14 au 20 janvier 2010 :

     

     

     

    • 9 Palestiniens, dont 2 mineurs, ont été blessés par des tirs israéliens en Cisjordanie :
      • 7 de ces civils, incluant 3 journalistes, ont été blessés quand les FOI ont réprimé par la violence les manifestations pacifiques contre la construction du mur d’annexion ;
    • 22 incursions ont été menées par les FOI dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie :
      • 34 Palestiniens ont été arrêtés, dont 4 mineurs en Cisjordanie ;
      • les FOI ont investi les domiciles de certains militants contre la construction du mur d’annexion ;
    • Israël a maintenu son siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
    • les troupes d’occupation sur les check-points de Cisjordanie ont arrêté 5 Palestiniens, dont un journaliste ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités visant à créer une majorité démographique juive à Jérusalem :
      • elles ont obligé un Palestinien à démolir une maison et deux étables ;
      • le sol s’est effondré à Silwan suite aux creusements des Israéliens ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens :
      • elles ont démoli une maison au nord-est de Jérusalem ;
      • elles ont arraché 70 oliviers à Hébron ;
      • elles ont brûlé deux voitures et un tracteur à Eamatin, un village proche de Qalqilya.

    (JPG)

    Un Palestinien est arrêté par les soldats israéliens durant des bagarres entre Palestiniens et colons israéliens près de la colonie de Halamish, en Cisjordanie.


    Violations israéliennes recensées durant la période du 14 au 20 janvier 2010

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 14 janvier

    Incursion dans la région d’Hébron : vers minuit, dans le village de Beit ‘Awa, au sud-ouest d’Hébron où l’armée d’occupation fouille la maison de Mohammed Ahmed Masalma, 33 ans, et l’arrête. Vers 1h, toujours à Beit ‘Awa, fouille d’une autre maison, celle de la famille d’Oussai Fakhri Hassan, 15 ans, qui est arrêté. Et vers 1h30, dans Dura, au sud-ouest d’Hébron, dans la maison de Bajes Salama Salhoub, 35 ans, également arrêté.

    Région de Tubas : incursion dans le camp de réfugiés d’al-Far’a, au sud de Tubas, fouilles de certaines maisons avec 2 arrestations (Mahmoud Jaber Abu Siam, 35 ans, et Hussam Jom’a Qar’awi, 27 ans).

    Région de Tulkarem : vers 2h, incursion dans le village de Saida, au nord de la ville (2 arrestations : Ahmed Mohammed Raddad, 19 ans, et Mohammed Waleed Raddad, 22 ans). Vers 3h30, dans Hazma, au nord de Tulkarem, avec fouille de la maison de Farouq Najeeb saladin, dont deux fils sont arrêtés : ‘Odai, 20 ans, et Mohammed, 18 ans.

    Région de Jénine : incursion dans Maithaloun, vers 18h, au sud-est de Jénine.

    Vendredi 15 janvier

    Bethléhem : incursion vers 1h du matin dans le village d’al-Ma’sara, au sud de Bethléhem, où l’armée pénètre dans certaines maisons, notamment celle de Mahmoud Zawahra, le maire du village et responsable du Comité populaire contre le mur et les colonies, et celle de Mohammed Braijiya, membre du conseil local et porte-parole du Comité.

    Samedi 16 janvier

    A midi, Saleh Ahmed al-Hathalin, 12 ans, est blessé par l’explosion d’un engin suspect, à Yatta, au sud d’Hébron. Selon l’enquête menée par le PCHR, il était midi environ, al-Hathalin était en train de jouer près de sa maison, dans le secteur de Khashm al-Dara. Très vite, une explosion s’est produite près de lui. Il était blessé par un éclat dans le ventre et à la main gauche. D’après la police palestinienne, l’enfant a été blessé alors qu’il jouait avec un dispositif explosif laissé sur les lieux par les FOI.

    Dimanche 17 janvier

    Naplouse : vers 1h30 du matin, incursion dans Naplouse et le camp de réfugiés voisin d’‘Ein Beit al-Maa’ (7 arrestations, dont 3 mineurs : Muhannad Maher al-Shalabi, 17 ans, Jihad Maher al-Shalabi, 23 ans, Shadi Maher al-Shalabi, 19 ans, Mo’tassem Saleh Khabbas, 17 ans, Mo’tassem Ahmed Hamdi, 16 ans, Ra’ed Mohammed al-Khatib, 19 ans, et Samer Ahmed al-Salhi, 18 ans). Au même moment, incursion dans le camp de réfugiés de Balata, à l’est de Naplouse (2 arrestations : Saleem Faisal Abu shaheen et Ibrahim ‘Ata Abu Saltah, tous deux âgés de 18 ans).

    Hébron : vers 2h, l’armée entre dans Beit Ummar, un village au nord d’Hébron (arrestation de Muntasser ‘Abdul Hamid ‘Awadh, 18 ans).

    Lundi 18 janvier

    Ramallah : incursion dans le village de Ni’lin, à l’ouest de Ramallah (5 arrestations : Muntasser Fadel al-Khawaja, 20 ans, Mohammed ‘Essam al-Khawaja, 22 ans, Shihab Mohammed Khawaja, 19 ans, Eihab Mohammed ‘Amira, 22 ans, et Murad ‘Abdullah ‘Amira, 22 ans).

    Jérusalem : vers 2h30, incursion dans Beit Diqqu, au nord-ouest de Jérusalem (4 arrestations : ‘Ali Mohammed Daoud, 32 ans, Mohammed ‘Abdul Khalliq Daoud, 35 ans, Yousef ‘Abdul ‘Aziz Daoud, 32 ans, et Khaled Bassam Daoud, 25 ans).

    Mardi 19 janvier

    Jénine : l’armée pénètre vers minuit dans le camp de réfugiés de Jénine, elle prend position près de la maison de la famille al-Sa’di. Des jeunes se regroupent et se mettent à lancer des pierres sur les véhicules de l’occupant. Aussitôt, les soldats tirent sur les ados et Islam Hussam al-Tubassi, 17 ans, est touché par un corps de grenade qui lui cause des brûlures à la poitrine. Vers 3h30, incursion dans le village de Bir al-Basha, au sud de Jénine.

    Hébron : vers minuit et demi, incursion dans Beit ‘Awa, au sud-ouest d’Hébron (2 arrestations : Mohammed ‘Abdul Hamid Masalma, 24 ans, et Tha’er Na’im Masalma, 20 ans). Vers 1h du matin, dans Ethna, même secteur (arrestation de ‘Ali Mohammed al-Jayawi, 22 ans) et vers 1h30, dans Sa’ir, un village à l’est d’Hébron (2 arrestations : ‘Abdul Fattah Hussein Shalalda, 63 ans, et Ziad ‘Abdul Fattah Hussein Shalalda, 35 ans).

    Naplouse : incursion dans la cité vers 3h du matin (arrestation de Ma’ath Rassem Saleem, 22 ans).

    Mercredi 20 janvier

    Hébron : l’armée investit le secteur de Jabal Abu Rumman dans Hébron, patrouille dans les rues, entre dans des maisons et convoque 5 Palestiniens pour interrogatoire.

    Jénine : incursion dans Maithaloun, au sud-est de Jénine.


    2 - Continuité du siège des TPO

    Le siège a été maintenu très serré sur les TPO et les restrictions sur les déplacements des Palestiniens se sont poursuivies, dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  : Détails
    12 janvier  : 4 Palestiniens sortent ;
    1 autre rentre.
    13 janvier  : 8 Palestiniens sortent ;
    89 autres rentrent.
    14 janvier  : 3 Palestiniens sortent ;
    124 autres rentrent
    15 janvier  : 55 parlementaires européens rentrent.
    16 janvier  : 72 personnes dont 55 parlementaires européens sortent ;
    5 Palestiniens rentrent.
    17 janvier  : 1 Palestinien sort ;
    5 autres rentrent.
    18 janvier  : fermé
    19 janvier  : fermé

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Détails
    12 janvier  : 104 containers d’aide alimentaire d’organisations humanitaires
    internationales et de denrées pour les commerçants,
    105 tonnes de gaz domestique et 490 000 litres de fioul industriel rentrent.
    2 containers de fraises et 2 containers de fleurs coupées sortent.
    13 janvier  : 96 containers, 127 tonnes de gaz et 470 679 litres de fioul rentrent ;
    1 container de fraises sort.
    14 janvier  : 134 containers, 105 tonnes de gaz et 440 220 litres de fioul rentrent.
    1 container de fraises sort.
    15 janvier  : fermé
    16 janvier  : fermé
    17 janvier  : 77 containers, 105,59 tonnes de gaz et 261 621 litres de fioul rentrent ;
    1 container de fraises et 1 container de fleurs coupées sortent.
    18 janvier  : 78 containers, 105,2 tonnes de gaz et 314 500 litres de fioul rentrent ;
    1 container de fraises et 1 container de fleurs coupées sortent.
    19 janvier  : 74 containers, 105 tonnes de gaz et 314 500 litres de fioul rentrent ;
    1 container de fleurs coupées sort.

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le 13 janvier pour l’entrée de 1 160 tonnes de blé, 1 840 tonnes d’aliments pour le bétail, 25 tonnes de céréales et 66 tonnes d’oléagineux. Ouvert à nouveau le 18 pour 1 840 tonnes de blé et 1 840 tonnes d’aliments pour le bétail.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Ambassad.  :
     :
    Presse  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerç.
    13 janvier  : 28  : 28  : 18  : 9  : 3  : 23  : 5  : 7
    14 janvier  : 35  : 38  : 5  : 4  : 6  : 44  : 3  : 4
    15 janvier  : 5  : 5  : 13  : 2  : 2  : 3  : 2  : 0
    16 janvier  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    17 janvier  : 30  : 31  : 40  : 0  : 11  : 9  : 7  : 4
    18 janvier  : 44  : 36  : 16  : 5  : 5  : 26  : 7  : 2
    19 janvier  : 33  : 32  : 0  : 5  : 7  : 9  : 6  : 1


    Cisjordanie

    Jérusalem : les mêmes restrictions ont été imposées sur la cité, empêchant des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie d’entrer dans Jérusalem, les restrictions étant plus serrées le vendredi, jour de prière, pour que les Palestiniens ne puissent aller prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne.

    Naplouse : vendredi et samedi, 15 et 16 janvier, les FOI ont monté un check-point à l’entrée sud d’‘Assira, au nord de Naplouse, bloquant et fouillant tous les véhicules palestiniens. Le mardi 19, sur le check-point d’Huwara, au sud de Naplouse, direction Jérusalem : restrictions supplémentaires pour le passage des Palestiniens.

    Ramallah : l’armée d’occupation sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, au sud-est de Ramallah, ont imposé des restrictions supplémentaires et des check-points volants ont été posés dans certains secteurs.

    Jénine : vers 6h, le vendredi 15 janvier, nouveau check-point au carrefour Sanour/Misilya, au sud-est de Jénine. Le samedi 16, idem sur la route de Naplouse à Jénine, en face la colonie Homseh.

    Tulkarem : vendredi midi, 15 janvier, sur le check-point d’Ennab, à l’est de Tulkarem, l’armée a imposé de nouvelles restrictions à la circulation des Palestiniens.

    Hébron : le lundi 18 vers 15h, deux check-points sont installés au nord-ouest de la ville et le lendemain, mardi 19, nouveau check-point également près de la colonie Karmi Tsur, au nord d’Hébron.

    Arrestations sur les check-points militaires

    Dimanche 17 janvier, vers 10h30, les soldats de l’occupation sur le check-point Container, au nord-est de Bethléhem, arrêtent Ayman Na’im al-Qawasmi, 39 ans, directeur de la radio Minbar al-Horriya (Tribune libre), à Hébron.

    Lundi 18, sur le check-point à proximité du village d’al-Rashaida, arrestation de 3 bergers palestiniens : Mahmoud Mohammed al-Rashaida, 61 ans, Ahmed Mohammed al-Rashaida, 55 ans, et Rezeq Hamad al-Rashaida, 18 ans.

    Mardi 19, au check-point d’al-Hamra, au sud de Tubas, arrestation d’‘Abdullah ‘Ali Ghourani, 20 ans, du camp de réfugiés d’al-Far’a, au sud de Tubas.

    Harcèlement sur les check-points militaires

    Samedi 17 janvier à midi, les troupes israéliennes qui patrouillent à proximité de la colonie de Beita Elite, à l’ouest de Bethélhem, s’en prennent à Mohammed ‘Abdul Halim Halahla, 35 ans, et à Mahmoud Ahmed Ramadan, 15 ans, et les frappent violemment. Tous deux sont du village de Kharas, près d’Hébron. Ils souffrent d’ecchymoses sur tout le corps.


    (JPG)

    Des inondations, naturelles et provoquées par Israël, ont frappé durement
    la bande de Gaza ces derniers jours.
    (AP) - Voir : Inondations à Gaza


    3 - Construction du mur d’annexion

    La construction du mur se poursuit à l’intérieur de la Cisjordanie. Les manifestations non violentes organisées chaque semaine par les Palestiniens, accompagnés d’internationaux et de militants israéliens pour les droits de l’homme, sont réprimées dans la violence par l’occupant.

    Bil’in, village à l’ouest de Ramallah : le vendredi 15, après la prière, comme chaque vendredi, la manifestation se dirige vers le mur qui traverse le village et après des jets de pierres sur l’occupant, celui-ci réplique par des tirs et des lancements de grenades. Des dizaines de manifestants souffrent de l’inhalation des gaz et un Palestinien, Basem Ahmed Yassin, 34 ans, a eu la jambe droit fracturée sous les coups des soldats. 7 autres civils sont aussi blessés par des balles caoutchouc : Ibrahim ‘Abdul Fattah Bernat, 22 ans, Farhan Ibrahim bernat, 21 ans, Nayef Ghazi al-Khatib, 20 ans, Fadi Mousa al-Jayousi, 29 ans, qui est photographe au quotidien régional, Al-Ayyam, Haroun Yousef ‘Amaira, 25 ans, Moheeb Mohammed al-Barghouthi, 45 ans, photographe au quotidien régional al-Hayat al-Jadeeda, et Mohammed Ahmed Hamad, 19 ans.

    Ni’lin, également à l’ouest de Ramallah : le même jour, la manifestation non violente contre le mur est prise à partie par les troupes d’occupations. De nombreux manifestants sont gênés pour avoir respiré les gaz des lacrymogènes.

    Al-Ma’sara, au sud de Bethléhem : également le vendredi, même manifestation. Comme chaque semaine, l’armée boucle l’entrée du village et agresse les manifestants.


    4 - Mesures visant à créer une majorité démographique juive à Jérusalem

    Ces mesures s’étant intensifiées dans la dernière période, le PCHR consacre cette section de son rapport hebdomadaire pour faire connaître les violations perpétrées par l’occupant israélien à Jérusalem-Est, visant à obliger les Palestiniens à quitter leur ville.

    Jeudi 14 janvier, les FOI ont obligé Haoroun Zakaria Burqan, 39 ans, à démolir sa maison de 45 m2 ainsi que deux étables. La maison, où vivaient 8 personnes, avait été construite il y a 5 ans. Les FOI ont ordonné sa démolition il y a 3 ans et ont imposé à son propriétaire une amende de 5 000 NIS (nouveau shekel israélien, soit 950 € environ). Au début de cette année, les FOI lui ont ordonné de la démolir avant le 15 janvier.

    Durant la dernière semaine, les FOI ont poursuivi leurs creusements dans la vieille ville de Jérusalem. Selon les habitants de Silwan et de la vieille ville, un effondrement a eu lieu dans le secteur de Wadi Hilwa, sur la route entre Silwan et la vieille ville, le lundi 18 janvier. L’effondrement a formé une sorte d’entonnoir de plus de 10 mètres de profondeur. La déchirure dans le sol s’est faite dans un tunnel qui a été creusé par les Israéliens pour relier Silwan à la colonie Givati. Ce tunnel est le plus long du secteur. En dépit de la gravité de la situation, les FOI n’ont rien entrepris pour y remédier. Cet effondrement est le deuxième du genre depuis le début de cette année. De tels faits sont provoqués par les creusements opérés par les FOI et l’autorité israélienne d’archéologie pour créer un réseau de tunnels entre les colonies.

    Samedi 16 janvier, 16h30 environ, des colons israéliens ont attaqué des enfants palestiniens dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Une femme israélienne colon a frappé et insulté une jeune Palestinienne de 16 ans, Aamena Munther al-Nashashibi. La police israélienne, présente, n’est pas intervenue.


    5 - Colonisation et agressions des colons contre les Palestiniens et leurs biens

    Jeudi 14 janvier, vers 3h, des colons de la colonie Gilad, au nord-est de Qalqilya, ont attaqué deux voitures et un tracteur, appartenant à des Palestiniens d’Ematin, un village à l’est de Qalqilya. D’après des témoins, une voiture blanche immatriculée Israël a été vue sortant du village et entrant dans la colonie. Dans le même temps, le feu prenait dans les deux voitures d’‘Aayed ‘Abdullah Sawan et Mohammed Sorour Ghanem, et dans le tracteur d’Ibrahim Hassan Ghanem. Les deux voitures et le tracteur sont très endommagés.

    Le même jour, à midi, des colons de la colonie Havat Ma’oun, un avant-poste à l’est de Yatta, au sud d’Hébron, ont arraché des dizaines d’oliviers à l’est du village d’al-Twana. Selon Saber al-Harini, responsable du conseil local du village, les colons ont déraciné 70 oliviers appartenant à Mousa Khalil Reb’ei.

    Mardi 19, les FOI ont démoli la maison d’Hassan Salem al-Ka’abna, du village de Jaba’, au nord-est de Jérusalem, prétendant qu’elle avait été construite sans le permis israélien. Selon des témoins, les FOI ont investi les bâtiments bédouins dans le sud du village. Elles ont obligé la famille Ka’abna à sortir de la maison et ont démolie celle-ci. La maison avait été construite en 1978, al-Ka’abna lui avait ajouté un balcon en 1994. Elle était située près de la colonie Adam.

    Ce même jour vers 22h, des colons escortés par les FOI ont pénétré dans le village d’‘Awarta, au sud de Naplouse. Ils sont allés dans le carré d’‘Eizarat, qu’ils prétendent sacré, pour y faire des prières jusqu’au lendemain matin. Quand les colons et les FOI ont quitté le village, les Palestiniens ont constaté que le cimetière musulman du village avait été profané, trois pierres tombales étaient brisées. Ils ont trouvé aussi des graffitis hostiles en arabe et en russe.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter le site (http://www.pchrgaza.org) ou de contacter le PCHR à son bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


     
     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 14 au 20 janvier 2010 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

     

     


    2 commentaires
  • 107ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2010


    Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.

    Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,

    10 fois plus qu’en milieu libre.

     

    DETAIL PAR PRISON POUR 2010

    C.D. Chateaudun
    Pas de suicide connu.

    C.D. d’Ecrouves

    Pas de suicide connu.

    C.D. d’Oermingen

    Pas de suicide connu.

    C.D. Eysses
    28/12 
    - Suicide d’un homme de 24 ans par pendaison


    C.D. Liancourt

    08/03 
    - Suicide par overdose médicamenteuse
    de Jean-Luc Depré, 49 ans, après 4 tentatives et un refus d’HO

    02/07 - Suicide de Halan Florisse, 19 ans, par pendaison

    05/12 - Suicide de M.De Grande, âge inconnu

    C.D. Longuenesse
    02/04
     - Suicide d’un homme de 26 ans par pendaison

    18/11 - suicide d'un homme  de 46 ans par pendaison

    C.D. Loos-les-Lille

    30/06
     - Suicide par pendaison d’un homme de 55 ans

    20/09 - Suicide d’un homme de 34 ans par pendaison.

    22/09 - suicide d'un homme de 55 ans

    02/10 - Mort suspecte de Ala Jaouad, 28 ans

    C.D. Mauzac

    Pas de suicide connu.

    C.D. Melun

    Pas de suicide connu.

    C.D. Montmédy

    Pas de suicide connu.

    C.D. Muret

    Pas de suicide connu.

    C.D. Neuvic

    24/03 - Mort suspecte d’un homme de 27 ans, retrouvé mort dans son lit


    C.D. Roanne

    22/08 - Mort suspecte d’un homme d’une trentaine d’années, à l’hôpital de Roanne après avoir été retrouvé inconscient dans sa cellule

    C.D. Saint Mihiel
    Pas de suicide connu.

    C.D. Tarascon

    22/01 - Suicide d’un homme de 30 ans par pendaison

    C.D. Uzerche

    Pas de suicide connu.

    C.D. Val-de-Reuil

    13/04 - mort suspecte de Philippe Renard, 51 ans, par étouffement.

    C.D. Villenauxe la Grande

    Pas de suicide connu.

    C.P. Aiton

    Pas de suicide connu.

    C.P. Argentan

    Pas de suicide connu.

    C.P. Baie-Mahault

    10/09
    - Suicide de jean Dominique Jacquet par pendaison, il avait signifié sa volonté de se suicider.

    C.P. Bapaume

    28/04 
    Mort suspecte d’un homme, âge indéterminé.

    22/11 - Mort suspecte d'un homme (âge inconnu)

    C.P. Caen

    Pas de suicide connu.

    C.P. Chateau Thierry

    Pas de suicide connu.

    C.P. Chateauroux

    19/04- Mort suspects de julien Besnard,22 ans, par intoxication médicamenteuse


    C.P. de Béziers
    03/06 
    - Suicide par pendaison d’un homme,environ 50 ans, en détention provisoire

    21/08 - Suicide par pendaison d’un homme, de 48 ans, en détention provisoire

    28/06 - Suicide par pendaison d'un homme de 29 ans, après 3 tentatives de suicide.


    C.P. Draguignan

    26/04 
    - Suicide d’un homme par pendaison, âge inconnu

    C.P. Faa’a Nuutania

    Pas de suicide connu.

    C.P. Fresnes

    25/01 - Suicide d’une femme d’une trentaine d’années,

    en détention provisoire, par pendaison
    09/02 - Suicide d’un homme de 25 ans par pendaison

    28/07 - suicide par pendaison de mohammed Allag, 62 ans. Écroué pour non respect du port de la ceinture de sécurité qu'l ne pouvait utiliser pour raison médicale.

    20/10 - Mort d’un homme de 23 ans à la suite d’une tentative de suicide par pendaison.

    Le détenu souffrait de dépression au moment de son suicide et venait de quitter l’unité de soins psychiatriques pour une cellule d’isolement

    C.P. Joux la Ville

    Pas de suicide connu.

    C.P. Laon

    10/05 - mort suspecte d'un homme de + de 55 ans

    20/09 - suicide d'un homme de 34 ans par pendaison

    02/10 - Suicide d’un homme de 28 ans par pendaison,

    C.P. Le Port - La Réunion

    20/01
     - Suicide de Cyril Famatura, 24 ans, par pendaison

    C.P. Liancourt

    02/07 Suicide par pendaison de Halan Florisse, 19 ans, en détention provisoire

    C.P. Marseille - Les Baumettes

    16/07 
    - mort suspecte d’un homme de 29 ans condamné

    à 7 mois de prison ferme pour violences et dégradations

    17/12 - Suicide d'un homme de 45,par pendaison, le lendemain de son incarceration

    C.P. Maubeuge

    Pas de suicide connu.

    C.P. Meaux-Chauconin

    Pas de suicide connu.


    C.P. Nancy-Maxéville
    16/11 
    - Suicide d’un jeune homme de 19 ans par pendaison


    C.P. Nouméa

    Pas de suicide connu.

    C.P. Ploemeur

    Pas de suicide connu.

    C.P. Pontet

    23/04 
    - Suicide d’un homme de 29 ans par pendaison


    C.P. Remire-Montjoly - Guyane

    Pas de suicide connu.

    C.P. Rennes

    Pas de suicide connu.

    C.P. Saint Quentin - Fallavier

    Pas de suicide connu.

    C.P. Salon en Provence

    Pas de suicide connu.

    C.P. Toulon - La Farlède

    20/02
     - Suicide d’un homme de 47 ans qui s’est tranché la gorge, en détention provisoire

    31/07 - Suicide d'un homme de 36 ans par le feu, après une 1ère tentative de suicide.

    04/09 - Suicide d’un homme( de nationalité espagnole) de 65 ans par pendaison, il était en grève de la faim depuis le mois de juin.


    C.P. Varennes-Le-Grand

    Pas de suicide connu.


    C.S.L. Versailles
    12/07 
    - suicide par pendaison d’un homme de 35 ans condamné pour récidive de conduite en état alcoolique


    E.P.M. Meyzieu (Rhône)

    Pas de suicide connu.

    E.P.M. Orvault

    23/02
     - Suicide d’un adolescent de 16 ans par pendaison, en détention provisoire

    Hors Détention

    Pas de suicide connu.

    M.A Domenjod

    21/02
     - Décès d’un jeune homme de 20 ans suite à une tentive de suicide le 20 février 2010

    M.A. Agen

    Pas de suicide connu.

    M.A. Ajaccio

    Pas de suicide connu.

    M.A. Albi

    Pas de suicide connu.

    M.A. Amiens

    Pas de suicide connu.

    M.A. Angers

    05/07
     - suicide d’un homme de 36 ans


    M.A. Angouleme

    Pas de suicide connu.

    M.A. Arras

    Pas de suicide connu.

    M.A. Auxerre

    Pas de suicide connu.

    M.A. Bar le Duc

    Pas de suicide connu.

    M.A. Bayonne

    07/02
     - Suicide d’un homme de 47 ans par pendaison

    M.A. Beauvais

    Pas de suicide connu.

    M.A. Besançon

    Pas de suicide connu.

    M.A. Béthune

    22/12 - Mort d'un homme de 27 ans à la suite d'une tentative de suicide par pendaison.

    M.A. Béziers

    Pas de suicide connu.

    M.A. Blois

    15/11 - suicide par pendaison d'un homme de 49 ans (liberable en 2013)

    M.A. Bois d’Arcy

    Pas de suicide connu.

    M.A. Bonneville

    Pas de suicide connu.

    M.A. Bordeaux-Gradignan

    Pas de suicide connu.

    M.A. Borgo

    Pas de suicide connu.

    M.A. Bourg en Bresse

    12/05 - Mort suspecte d'un homme de 39 ans par intoxication médicamenteuse.

    M.A. Brest

    Pas de suicide connu.

    M.A. Caen

    Pas de suicide connu.

    M.A. Camp-Est

    Pas de suicide connu.

    M.A. Carcassone

    Pas de suicide connu.

    M.A. Chalons en Champagne

    Pas de suicide connu.

    M.A. Chambéry

    Pas de suicide connu.

    M.A. Charleville-Mézières

    Pas de suicide connu.

    M.A. Chartres

    Pas de suicide connu.

    M.A. Cherbourg

    Pas de suicide connu.

    M.A. Clermont-Ferrand

    Pas de suicide connu.

    M.A. Colmar

    09/10 - suicide d'un homme de 69 par pendaison

    M.A. COULAINES(OUVERTE DEPUIS JANVIER 2010

    18/07 - Suicide par pendaison d'un homme de 28 ans

    M.A. Compiègne
    Pas de suicide connu.

    M.A. Coutances

    Pas de suicide connu.

    M.A. de Ploemeur (Morbihan)

    01/04 - Suicide d’un homme de 44 ans par pendaison, en détention provisoire

    M.A. Digne
    Pas de suicide connu.

    M.A. Dijon

    23/07 - Suicide d'un homme de 44 ans , en détention provisoire, par pendaison.
    30/07 - Suicide d’un homme par pendaison, âge inconnu, en détention provisoire


    M.A. Douai
    20/11
    - suicide d'un homme de 56 ans par pendaison

    M.A. du Bordiot

    11/05 - suicide d'un homme de 34 ans par pendaison(en détention provisoire) après une tentative de suicide en mars

    M.A. Epinal

    Pas de suicide connu.

    M.A. Evreux

    Pas de suicide connu.

    M.A. Fleury Mérogis

    10/01 - Suicide d’un homme de 34 ans, en détention provisoire, par pendaison
    20/02 - Suicide de Jean-Pierre Treiber, 47 ans, par pendaison

    25/12 - Suicide d’un homme de 37 ans en permission
    Il s’est jeté sous un train.


    M.A. Foix

    Pas de suicide connu.

    M.A. Gap

    Pas de suicide connu.

    M.A. Grasse

    24/08 - Mort suspecte de Daniele Franceschi (nationalité italienne), environ 30 ans

    15/11 - Suicide d'un homme de 32 ans par pendaison

    M.A. Havre

    Pas de suicide connu.

    M.A. La Talaudière

    Pas de suicide connu.

    M.A. Laon

    Pas de suicide connu.

    M.A. Laval

    Pas de suicide connu.

    M.A. Lille Sequedin

    Pas de suicide connu.

    M.A. Limoges

    Pas de suicide connu.

    M.A. Loos-les-Lille

    08/03
     - Suicide d’un homme par pendaison, âge inconnu

    M.A. Luynes

    07/01 - Décès à l’hopital de Marseille de Jean Christophe Benitez, suite à une tentative de suicide dans la nuit du 5 au 6 janvier
    10/01 - Suicide d’un homme de 40 ans, en détention provisoire, par pendaison

    M.A. Lyon - Saint Paul / Saint Joseph (MAH)

    Pas de suicide connu.

    M.A. Lyon-Corbas

    23/01 - Suicide d’un homme de 38 ans en détention provisoire, au CMPR
    24/02 - Suicide d’un homme de 25 ans par pendaison au quartier disciplinaire

    M.A. Mende

    27/02
     - Suicide de David P. 25 ans par pendaison

    M.A. Metz-Queuleu

    Pas de suicide connu.

    M.A. Mont de Marsan

    03/01
     - Suicide d’un homme de 25 ans par pendaison
    12/04 - Suicide d’un homme de 33 ans par pendaison, au quartier disciplinaire

    07/10 - suicide d'un homme de 35 ans, au quartier disciplinaire, par pendaison


    M.A. Montauban
    Pas de suicide connu.

    M.A. Montbéliard

    Pas de suicide connu.

    M.A. Montpellier

    Pas de suicide connu.

    M.A. Moulins-Yzeure

    Pas de suicide connu.

    M.A. Mulhouse

    Pas de suicide connu.

    M.A. Nancy

    Pas de suicide connu.

    M.A. Nanterre

    Pas de suicide connu.

    M.A. Nantes

    20/11 - Suicide de Pierre-Marie Ndoutoumé , 44 ans, en quartier disciplinaire


    M.A. Nevers
    26/04 
    - Suicide d’un homme de 28 ans par pendaison


    M.A. Nice

    23/03 - Suicide d’un homme de 27 ans par pendaison, en détention provisoire, ayant annoncé sa volonté de se suicider

    16/04 - suicide d'un homme,âge inconnu,

    Suicide d’une femme par pendaison, âge inconnu
    M.A. Nîmes
    Pas de suicide connu.

    M.A. Orléans

    Pas de suicide connu.

    M.A. Osny

    Pas de suicide connu.

    M.A. Paris - la Santé

    17/01
     - Suicide d’un homme, âge inconnu
    17/03 -Mort suspecte de Maher Said Aladin .

    24/08 - Suicide par pendaison d’un homme de 20 ans, en détention provisoire

    27/08 - Suicide par pendaison d’un homme de 67 ans devant faire l’objet d’un suivi psychiatrique, en détention provisoire
    M.A. Pau
    Pas de suicide connu.

    M.A. Périgueux

    Pas de suicide connu.

    M.A. Perpignan

    07/01
     - Suicide de Michel Schmitt, 52 ans, par pendaison

    17/03 - Suicide par pendaison d’un homme de 42 ans

    25/07 - Suicide d'un homme de 25 ans par intoxiction médicamenteuse au SMPR.


    27/08 - Suicide d’un homme de 30 ans par pendaison.


    M.A. Poitiers

    Pas de suicide connu.

    M.A. Privas

    Pas de suicide connu.

    M.A. Puy-en-Velay

    Pas de suicide connu.

    M.A. Reims

    Pas de suicide connu.

    M.A. Rennes

    23/02 
    - Suicide d’un jeune homme de 23 ans par pendaison

    25/06 - Suicide d’une femme de 50 ans par pendaison

    M.A. Rochefort

    Pas de suicide connu.

    M.A. Rodez

    Pas de suicide connu.

    M.A. Rouen

    01/01
     - Suicide de David Goudalle, 21 ans, en détention provisoire, par pendaison
    06/02 - Décès d’un adolescent de 15 ans et demi suite à une tentive de suicide le 4 février 2010

    10/10 - suicide d'un mineur de 17 ans par pendaison. Son avocate avait demandé son hospitalisation.

    M.A. Saint Pierre - La Réunion

    Pas de suicide connu.

    M.A. Saint-Brieuc

    Pas de suicide connu.

    M.A. Saintes

    Pas de suicide connu.

    M.A. Seysses

    20/01
     - Suicide d’un homme de 37 ans par pendaison
    02/01 - Suicide d’un homme de 48 ans par pendaison

    30/04 - Décès d’un inconnu
    18/07- Suicide par pendaison d’un homme de 28 ans, au quartier disciplinaire

    M.A. Strasbourg
    09/10 -
    suicide d'un jeune homme par pendaison(quartier des mineurs)

    M.A. Tarbes

    Pas de suicide connu.

    M.A. Toulon

    Pas de suicide connu.

    M.A. Tours

    25/04 - Suicide d'un homme d'une quarantaine d'années par pendaison

    17/12 - Suicide d'un mineur

    M.A. Tulle

    25/06
     - Suicide d’Eric Védrine, 35 ans, par pendaison

    M.A. Valence

    11/04 - Suicide d'un homme de 35 ans par pendaison

    M.A. Valenciennes

    Pas de suicide connu.

    M.A. Vannes

    20/04 - Mort suspect d’Eugène Dubois, 25 ans, par absorption médicamenteuse


    M.A. Varces

    15/01
     - Suicide d’Hamid Bourouh, 41 ans, en détention provisoire, par pendaison

    20/07 - Suicide par pendaison d’un homme de 39 ans condamné à 6 mois fermes et souffrant de troubles psychiatriques
    M.A. Vesoul
    27/06 
    - Suicide par pendaison d’un homme de 31 ans

    M.A. Villefranche sur Saône

    Pas de suicide connu.

    M.A. Villeneuve-les-Maguelone

    08/03 
    - Suicide par pendaison d’un homme de 55 ans sujet à des troubles psychiatriques

    08/12 -  Suicide d’un homme de 25 ans,
    par pendaison, au quartier disciplinaire


    M.A. Villepinte

    Pas de suicide connu.

    M.C. Arles

    Pas de suicide connu.

    M.C. Clairvaux

    18/04
     - Suicide d’un homme, âge inconnu

    M.C. Ensisheim

    Pas de suicide connu.

    M.C. Lannemezan

    Pas de suicide connu.

    M.C. Moulins-Yzeure

    Pas de suicide connu.

     M.C. Poissy

    Suicide de M. Barthélémy, âge inconnu, première quinzaine d’octobre
    par overdose médicamenteuse, quelques semaines avant sa libération après plus de 20 ans de prison



    M.C. Saint Martin de Ré

    06/06 
    - Mort suspecte de Philippe Aubry, 37 ans

    27/09 - Suicide d’un homme, âge inconnu

    M.C. Saint Maur

    23/02
     - mort suspecte par asphyxie de José Palatino, 32 ans, emmené de force au quartier disciplinaire

    15/06 - Mort suspecte par intoxication médicamenteuse d’un hômme inconnu, âge inconnu

    21/06 - Suicide d’un homme, âge inconnu, au quartier d’isolement, durant le mois de juin


    Rappel historique

    L’association Ban Public a créé le 13 avril 2002 un observatoire des suicides et des morts suspectes en prison1. Cette action était motivée par la détérioration grave des conditions de détention2.

    Le nombre de suicides et morts suspectes en prison a quintuplé en cinquante ans.

    En 2002, et pour la première fois, l’Administration Pénitentiaire a été condamnée pour faute lourde après le suicide d’une personne incarcérée4.

    Nous rappelons que l’Administration Pénitentiaire est garante de l’intégrité des personnes incarcérées5.

    Nombre de suicides en 2009 selon l’Administration Pénitentiaire : 122

    Le 18 janvier 2010, Mme Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, a tenu une « Conférence de presse politique pénitentiaire6 » au cours de laquelle elle a rendu public un nombre officiel de 122 suicides en 2009 ayant eu lieu sous écrou contre 115 en 2008.

    Le 18 août 2009, à l’occasion de la remise de l’étude commandée le 7 août 2009 à la Direction de l’Administration Pénitentiaire7, Mme Michèle Alliot-Marie a « affirmé sa volonté de transparence sur le sujet » des suicides en prison.

    Pourtant, aucun communiqué de presse officiel n’est venu informer l’opinion publique de la réalité des décès en prison depuis cette date.

    L’omerta continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieux réels des décès.

    Nous rappelons à Mme Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, la définition du terme « transparence » :

    Qualité d’une institution qui informe complètement sur son fonctionnement, ses pratiques.8

    Nombre de suicides et morts suspectes connus en 2009 selon Ban Public  : 139

    Nous rappelons que ce nombre ne représente que les suicides et morts suspectes connus. Il doit donc être envisagé comme un minimum.

    108 suicides connus et attestés (en détention)

    24 morts suspectes9

    7 suicides attestés (hors détention, selon l’Administration Pénitentiaire)

    Voir en annexe la liste détaillée des suicides et morts suspectes connus en 2009

    Sur le nombre de suicides et de morts suspectes, Ban Public exige :

    La vérification de ces chiffres par une commission indépendante

    Une information complète sur les :

    Nombre de suicides sous écrou

    Nombre de morts suspectes

    Nombre de suicides de surveillant(e)s10

    Lieux et circonstances des décès

    Une information complète sur toutes les tentatives de suicides

    La publication systématique des enquêtes « sur les causes de la mort »

    La publication officielle de ces chiffres avec les statistiques mensuelles11

     

    L’étude de ces différentes données doit permettre d’analyser les dysfonctionnements du système pénitentiaire et tendre à les éradiquer en ciblant les établissements à risque.

    Une telle analyse permettra de proposer un modèle solide de prévention en s’appuyant sur les expériences positives des établissements réussissant à ne pas entrer dans une spirale infernale de déni de souffrances et de décès.

    Sur la prévention du suicide, Ban Public exige :

    La pérennisation et la généralisation immédiate des mesures expérimentales redonnant de l’humanité et de la dignité, afin de porter assistance à toutes les personnes en danger en prison. Il n’y a pas de temps à perdre en expériences supplémentaires, coûteuses et redondantes avec celles qui ont déjà fait leurs preuves.

    La globalisation et l’amplification des mesures prenant en compte la politique pénale, les aménagements de peines, la réintégration, l’ouverture à la société civile afin de redonner un sens à la vie.

    La sanctuarisation des liens familiaux garantissant à tous de recevoir amour, repères, ancrage dans la vie et perspectives d’avenir12.

    L’instauration en urgence d’un statut officiel de parrainage de prisonnier permettant de pallier toute impossibilité familiale.

    Nous exigeons que les familles et proches soient informés et respectés, accompagnés et protégés tant pendant l’incarcération d’un(e) proche que lorsqu’un décès intervient.

    Nous exigeons que les mesures d’accompagnement juridique, psychologique ou matériel soient prises en charge par le Ministère de la Justice.

    Les propositions de Ban Public

    L’ensemble des propositions de Ban Public concernant le suicide en prison peuvent être consultées à l’adresse suivante : http://prison.eu.org/article11608.html

    En conclusion

    Nous rappelons à Mme la Garde des Sceaux que la transparence ne se décrète pas et que l’humilité est de rigueur dans la lutte contre les suicides et morts suspectes en prison : 10 suicides au 20 janvier 2010, soit déjà une augmentation par rapport à la moyenne mensuelle du 31 août au 31 décembre dont elle se félicitait. C’est sur le long terme que les résultats devront être jugés.

    L’absence de communication autour de ces drames, imposée sous prétexte que cette dernière inciterait au passage à l’acte, les effets d’annonces de la mise en place de mesures poudre aux yeux, n’ont en rien amoindri le nombre de morts, et ont au contraire ajouté encore plus de désespérance alors que la déshumanisation perdure.

    Le silence, l’indifférence, le mépris, l’abandon, le déni de la souffrance vécue, l’absence chronique d’une réponse humaine adaptée et basée sur la réalité des prisonniers et de leurs proches, et surtout, l’absence d’une volonté politique permettant de repenser et de changer concrètement et durablement les choses afin de ramener de l’espoir et offrir des perspectives d’avenir, tout cela tue. Et tuera encore.

    La totalité du billet ici


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  • L’humanitaire au service du capital, le cas de Haïti.

    Mohamed BELAALI

    Une fois encore le cas de Haïti vient de démontrer d’une manière éclatante combien l’humanitaire est au service du capital. Tous les pays impérialistes, grands et petits, se sont précipités comme des vautours, au nom de l’humanitaire, sur la tragédie de ce petit pays.

    Que voit-on sous nos yeux ? D’un côté l’armée américaine, avec ses boys surarmés, qui se déploie dans les rues de Port-au-Prince, qui contrôle l’aéroport de la capitale haïtienne et tous les axes stratégiques. De l’autre, des survivants, hommes, femmes et enfants hagards, affamés et assoiffés qui errent à la recherche d’un introuvable point d’eau, d’une introuvable nourriture.

    Les uns cherchent à occuper le pays, les autres tentent, vaille que vaille, à survivre au milieu des cris des blessés et des cadavres jonchés à même le sol ou enfouis sous des bâtiments effondrés. Si les troupes américaines sont arrivées dès les premières heures du séisme, la population, elle, attend toujours dans des conditions inhumaines cette fameuse « aide humanitaire ». Huit jours après le séisme, des centaines de milliers de sans-abris vivent dans des campements improvisés ou comme le dit l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) « dans des abris de fortune, sans accès à des réseaux d’eau ». La rapidité des vols des avions et la rotation des hélicoptères militaires contraste avec la lenteur des secours. Dans les petites villes avoisinantes de la capitale haïtienne, « l’aide humanitaire » est totalement absente.

    Et c’est la population elle- même, à mains nues puisqu’elle manque de tout, qui a procédé aux secours d’urgence loin des caméras et du battage médiatique hypocrite. C’est cette même population c’est à dire des rescapés, dans le dénuement total, qui luttent contre la mort, qui sont traités par les grands médias occidentaux de pillards, de bandits, d’émeutiers etc. Ce sont peut-être ces « émeutiers » des quartiers populaires que les américains et leurs caniches européens craignent le plus. Car l’émeute peut se transformer en révolte et celle-ci en résistance à l’occupant.

    Barack Obama en compagnie de Bill Clinton et même de Bush promet au peuple haïtien de rester à ses côtés « aujourd’hui, demain et à l’avenir ». Les GI ne sont donc pas prêts à quitter le sol de ce pays qu’ils occupent au nom de l’humanitaire mais en toute illégalité.

    ONG, entreprises multinationales, artistes, sportifs de haut niveau, hommes et femmes politiques sont ainsi enrôlés dans cette sinistre opération coordonnée par un commandement militaire. « La coopération s’opère à tous les niveaux sous la conduite du Pentagone, seul capable d’assurer le rôle de leader (...) le contrôle est laissé au militaire, subordonnant l’acteur civil et humanitaire » disait Stéphane Sisco membre du Conseil d’administration de Médecins du Monde (1). Aujourd’hui à Haïti rien n’échappe à l’œil vigilent du Pentagone. C’est lui qui contrôle, coordonne, dirige et refoule ; il est le maître de la situation. 10 000 soldats, des navires de guerre dont un porte-avion nucléaire, des hélicoptères en tout genre une base militaire permanente au nord de Port-au Prince etc. sont à la disposition du général Ken Keen qui n’est que l’exécutant des ordres du pentagone.

    L’aide humanitaire est évidemment la mission officielle de cette armada : « Notre mission est de fournir une assistance humanitaire », déclarait à l’AFP le colonel Pat Haynes. C’est d’ailleurs le président de l’USAID, agence gouvernementale américaine d’aide au développement, qui a accompagné samedi 16 janvier 2010 Hillary Clinton dans son voyage à Haïti pour accomplir cette noble mission humanitaire. « Nous travaillons de concert avec la constellation d’organisation non gouvernementales qui s’efforcent depuis des années d’améliorer la vie du peuple haïtien. (...) L’argent afflue à la Croix-Rouge et dans d’autres organisations humanitaires » soulignait de son côté Barack Obama président des États-Unis dans un texte publié par Newsweek et Le Monde du 20 janvier 2010.

    Les multinationales dont la brutalité exercée sur leurs propres salariés est quotidienne(exploitation, conditions de travail insupportables etc) se métamorphosent en entreprises philanthropiques et envoient, dans un élan de générosité, des millions d’euros ou de dollars aux pauvres haïtiens.

    Ainsi des banques comme la Société Générale ou le Crédit Agricole, après avoir distribué à leurs dirigeants et « collaborateurs » de substantiels bonus et autres stock options, se sont engagées à envoyer 1 million d’euros aux sinistrés du tremblement de terre. France Telecom, dont la direction des relations humaines a poussé au suicide nombre de ses salariés, a lancé par le biais de sa filiale Orange et en collaboration avec les autres opérateurs Mobile une campagne de récolte de dons par SMS. EADS, célèbre groupe aéronautique pour ses scandales financiers, prête à l’association Action contre la faim un gros porteur A 340 pour porter secours aux haïtiens.

    Pour ces entreprises et pour bien d’autres qui participent à cette grande messe humanitaire, le drame haïtien est utilisé, avec beaucoup de cynisme, comme opération de relations publiques. L’humanitaire constitue, pour elles, une aubaine qui leur permet, à peu de frais, d’améliorer leur image de marque bien ternie par des scandales multiples et par leur attitude inhumaine vis à vis de leurs propres salariés.

    Quant aux grands médias, notamment la télévision, la tragédie haïtienne est un show rentable qui permet d’augmenter l’audimat et d’engranger des recettes publicitaires en exploitant, eux-aussi, la compassion et la générosité des téléspectateurs. Elle leur permet, par ailleurs, de ne pas parler ou de ne pas montrer les luttes sociales qui éclatent ici ou là.

    L’humanitaire sert de paravent aux visées hégémoniques impérialistes. Il exploite cyniquement les sentiments altruistes et de solidarité des citoyens pour servir, en dernière analyse, les intérêts d’une classe sociale minoritaire, mais qui possède tous les pouvoirs.

    Mohamed Belaali

    (1) Mohamed Belaali « L’humanitaire au service du capital »
    http://www.legrandsoir.info/L-humanitaire-au-service-du-capital.html


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  • La morale et le dégoût

    Les avocats de de Julien Coupat, le célèbre anarcho-autonome de Tarnac, vont réclamer l'annulation de toute la procédure sur l'affaire des sabotages des lignes TGV en novembre 2008. C'est affaire de bon sens, il me semble. Déjà qu'il n'y avait pas grand-chose à mettre dans le dossier en guise de preuves, vient s'ajouter à la  famélique boîte cartonnée, l'utilisation par les super-policiers d'un système de vidéo-surveillance illégal. En effet, deux caméras avaient été installées au domicile parisien de Julien Coupat, histoire de le coincer parce que soupçonné d'être à l'origine de ces sabotages.

    La première caméra matait en permanence la porte d'entrée de l'atelier ; l'autre, était placée dans la cour intérieure. Le tout, trois mois avant les arrestations et l'ouverture de l'instruction. Bien sûr, aucune autorisation n'avait été délivrée par aucun juge. Maître Assous, le représentant de ce dangereux terroriste français (on a les Ben Laden qu'on peut !), le déclare sans ambages : “Ça témoigne de la méconnaissance des règles élémentaires de la procédure pénale par les officiers de la sous-direction anti-terroriste chargés de cette enquête. Ils se croient tout permis…” Cette affaire n'étant que du vent, quoi de plus naturel que d'annuler la procédure ?

    Comme souvent, dans ce genre de nullité judiciaire, les services de polices et ceux de la justice, pour ne pas se montrer plus ridicules qu'ils ne le sont, haussant le menton, montrant par là qu'ils sont libres et indépendants, n'ayant d'ordre à recevoir de personne, n'étant pas à une incohérence près, le regard froid et le front lisse, n'imaginent à aucun moment l'abandon de la partie, au pire, ils consentent le retrait de quelques photos du dossier, prises au noir, sans aucune autorisation légale. Pour le reste, l'affaire continue. C'est ça la justice. Regardez l'affaire Seznec, même dans le doute absolu, elle se tient toute raide ! Espérons que dans l'affaire Tarnac, elle saura se montrer à la hauteur.

    La justice est comme ça. Elle ressemble un peu au milieu de la brocante : pour faire des bonnes affaires il faut palabrer. Se montrer ferme de part et d'autre. Plus on palabre, plus la victoire qu'on arrache est belle. C'est ainsi pour tout dans la vie. On n'obtient rien sans efforts. C'est le principe de la psychorigidité du pouvoir et de l'autorité. Prenez les dépenses de l'Elysée sur les commandes de sondages pour un montant de 3,28 millions d'euros en 2008. Dépense astronomique s'il en est. Surtout pour des études montrant toutes la mauvaise image trimballée par le National Président. On se souvient que cette affaire avait été épinglée par la Cour des Comptes alors présidée par feu Philippe Séguin.

    La Cour avait en outre « relevé «au moins 15» études d’opinion facturées à la présidence et «identiques» à celles publiées dans la presse. Et pointé le caractère «exorbitant» (près de 1,5 million d’euros en 2008) de la convention liant l’Elysée et un cabinet d’études, Publifact, du politologue Patrick Buisson (un ancien de « Minute »), conseiller de Sarkozy. » Si jamais la chose pouvait interpeler quelque citoyen soucieux d'équité, qu'il se rassure, ce n'est pas demain la veille que les affaires vont changer dans ce pays : « Un amendement a été adopté, ce matin, en commission des finances de l'Assemblée nationale, afin d'exclure du champ d'investigation de la commission d'enquête voulue par le PS, les dépenses de la présidence de la République », lit-on dans la presse.

    Quelle importance dès lors, si, en dépit de tout effort, on nous annonce qu'un million de demandeurs d'emploi vont perdre leurs droits à l'assurance-chômage en 2010 ? Comme le prévoit la direction des statistiques, enquêtes et prévisions de Pôle emploi, dans un document du 25 novembre 2009. De tout cela, ni l'Elysée, ni monsieur Henri Proglio n'ont que faire. Les émoluments du nouveau patron d'EDF, qui est en même temps président du CA de Veolia, ont beau scandaliser l'opinion, les godillots de l'UMP ont des arguments à faire valoir et ne s'en privent pas. Les grosses huiles de l'UMP et les ministres se sont relayés pour nous faire entendre raison via les médias, toujours disponibles pour le coup de main : « 2 millions, c'est bien payé ! » Juste si nous ne devons pas applaudir à tout rompre devant un tel spectacle. Si quelqu'un dans l'assemblée ose avancer des histoires de guerre de classes ou des choses de ce genre, dites-lui que « deux noires pour une blanche c'est inscrit dans le tempo ».

    SOURCE ICI


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