• Sur le fronton du Panthéon est inscrit "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".
    Le Panthéon, temple laïc, témoin de la Révolution, a été le théatre, le 7 février 2010, de notre disparition.


    Parce que nous avons le sentiment que la phrase "Aux immigrés, la patrie non reconnaissante" de Youssoupha résonne en écho au symbole du Panthéon , le 1er mars, nous ne consommerons pas, nous ne travaillerons pas, nous nous rassemblerons entre 12h et 14h, bras croisés, devant les mairies de France.


    Remerciements et crédits
    :

    • Musique "La même adresse" : Youssoupha
    • Réalisation : Jean Michel Vecchiet
    • Cadre : Jean Michel Vecchiet, Christine Combe
    • Montage et habillage : Noam Roubah
    • Figuration : collectif et sympathisants de "La journée sans immigrés - 24 h sans nous"

     

    24h sans nous en Europe


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  • Appel aux directeurs, enseignants, conseils des maîtres: rejoignez le CNRBE

    Posté par retraitbaseeleves le 16 février 2010

     

    Fichage des enfants : les raisons de poursuivre la lutte avec le CNRBE sont de plus en plus lisibles !

    A l’attention des directrices et directeurs des écoles publiques, des enseignants des écoles et des conseils des maîtres.

    Vous êtes aujourd’hui, de par votre fonction, concerné(e) au premier chef dans votre école par le fichier Base-Elèves. Que ce soit parce que vous l’utilisez, parce que vous serez appelé(e) à le faire, ou parce que vous avez jusqu’ici refusé de l’utiliser. Vous connaissez sans doute le CNRBE, Collectif National de Résistance à Base-Elèves, constitué de citoyens, de collectifs départementaux, de parents et d’associations de parents, d’associations de  défense des droits de l’homme, d’enseignants et de syndicats d’enseignants, d’avocats et d’associations d’avocats.

    Le CNRBE, qui a plus d’un an d’existence, s’est réuni à Bobigny les 23 et 24 janvier 2010, et a choisi de s’adresser une nouvelle fois à vous au travers de ce courrier que vous aurez peut-être la gentillesse de lire jusqu’au bout.

    Malgré un arrêté « rassurant » sur Base Elèves, des champs « limités » et des finalités « anodines » …

    Base élèves a  la particularité de ficher les enfants, personnes que d’ordinaire on se préoccupe plutôt de protéger.

    Base-Elèves a des objectifs affichés dans l’arrêté du 20 octobre 2008, comme la gestion, le pilotage et l’alimentation de statistiques anonymes.

    Sur ces trois points, nous remarquons que :

    • l’aide logistique pour les écoles n’est pas un succès : de nombreux utilisateurs font appel à un deuxième logiciel de gestion. En matière de carte scolaire, Base Elèves ne permet toujours pas de prévoir les départs et les arrivées d’élèves liés à des déménagements.
    • le « pilotage » est un terme flou mais qui est très en phase avec la gestion managériale, en vogue, dans le cadre de la LOLF, Loi Organique des Lois de Finance, déclinée sur le terrain par les IA et les IEN, qui vise à supprimer des postes et à mettre en œuvre une politique du chiffre, de la performance et de la compétition, incompatible avec les missions éducatives.
    • récolter des données nominatives pour établir des statistiques anonymes est un non-sens qui fait en outre courir le risque de perte ou de fuite de données nominatives pour rien. La statistique, pour fonctionner, n’a pas besoin de données exhaustives, elle peut se contenter d’échantillons. Un fichier de 6,5 millions d’enfants, et davantage d’adultes (parents, personnes qui viennent chercher les enfants à l’école) est d’un volume trop important, impossible à sécuriser (les exemples sur ce point ne manquent pas, en Angleterre et aux USA avec le piratage du site Monster).

    En revanche, BE, malgré l’arrêté, a des côtés cachés, et non des moindres, de par son interconnexion avec un autre fichier, la BNIE (Base Nationale des Identifiants Elèves) qui ne s’appuie sur aucun texte de loi et qui, elle, conserve les données nominatives pendant 35 ans et attribue un numéro à chaque  élève, l’INE.

    … une contestation forte et durable, pourquoi ?

    Les contestations passées ont permis de supprimer des données qui n’avaient rien d’anodin, liées à la nationalité, la langue parlée à la maison (BE est née la même année que le rapport du député Benisti accusant le bilinguisme d’accentuer la délinquance) et aux besoins éducatifs particuliers.

    Mais le problème de cette base va plus loin, puisque parmi les opposants au fichier on trouve, en vrac :

    • les DDEN qui refusent que BE « puisse se transformer en outil de repérage des sans-papiers » (95ème Congrès);
    • des syndicats nationaux de l’éducation comme le SNUipp, la CGT-Education, SUD Education, l’UDAS, le Syndicat des Avocats de France et le Syndicat de la Magistrature;
    • des associations d’envergure nationale comme Défense des Enfants International (DEI-France) et la Ligue des Droits de l’Homme(LDH);
    • Un regroupement d’associations et de syndicats a demandé (en vain) des éclaircissements sur six points au ministre (lettre du 20-03-09 de la FCPE, de la LDH, de la Ligue de l’Enseignement, de la FSU, du SGEN-CFDT et du SE-UNSA).

    Actions juridiques en cours :

    • un recours devant le Conseil d’Etat, juge administratif suprême qui doit rendre son avis sur la légalité de Base Elèves,
    • près de 2000 plaintes contre X de parents d’élèves au sujet de Base Elèves, qui font l’objet d’enquêtes et sont rassemblées par le Procureur de Paris;
    • Un organisme international est intervenu : le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU, chargé de veiller au respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, a constaté que Base Elèves ne respectait pas certains droits et a demandé des rectifications à la France au nom du respect de la Convention.

    Une traçabilité complète des enfants se met en place …

    Le problème central de BE est l’identification au-delà de l’échelon local, qui n’a pas lieu d’être en matière d’éducation. Par-dessus se greffe la possibilité d’inscription de nouvelles données (dès le 03/12/08, la possibilité de relier le nom de l’élève à celui de son professeur, qui est évalué aussi sur les résultats de ses élèves). Tout fichier est fondamentalement évolutif !

    Ce n’est pas fini : les données sensibles retirées de Base Elèves rentrent par la grande porte, avec les compétences collectées dans le livret électronique de compétences, longue liste de résultats d’évaluations, d’expériences scolaires et extrascolaires, introduit à titre expérimental (BO n° 1 du 07-01-10). La transmission des résultats aux évaluations nationales ne demeurera pas longtemps anonyme ! Sous une apparente modernité (nous n’avons rien contre l’outil informatique, si aucune donnée nominative ne sort de l’école), c’est un pas de plus vers le déni de la personne, dont la vie se résume à une longue liste d’évaluations et de compétences sans place pour sa part d’humanité, tout ceci étant censé faciliter l’appréciation de sa valeur par un employeur, sur le marché du travail.

    Le très intrusif livret ouvrier (de 1803 à 1890) serait-il en train de renaître de ses cendres, dans une nouvelle jeunesse, 100 fois plus puissant sous sa forme électronique, pour donner un aperçu de « l’employabilité » future des écoliers ?

    Ce sont ainsi les directrices et directeurs, en permettant la création grâce à Base Elèves du numéro INE, qui forment les premiers maillons de cette longue chaîne de données qui ramènent l’enfant à un simple numéro, l’enfermant dans son passé à la merci du regard du monde des adultes, ce qui est aussi une formidable intrusion dans la vie privée, toujours sous couvert de modernité.

    … et l’éducateur devient agent de transmission !

    C’est à une véritable mutation du métier que nous assistons : à l’éducation visant l’épanouissement et l’émancipation des enfants futurs citoyens, succède l’instruction, centrée sur la seule transmission de techniques scolaires, avec une inflation d’évaluations nationales obligatoires, au codage binaire facilitant le fichage et la sélection précoce. Les vertus du temps et de la capacité d’évolution des enfants sont rejetées, au profit d’un déterminisme malsain. Les enseignants deviennent de fait des agents de transmission de données sensibles, est-ce admissible ?

    En outre, des interconnexions non déclarées existent et vont se développer : la proposition de loi Warssmann, votée en première lecture à l‘Assemblée Nationale, examinée au Sénat, prévoit d’ailleurs l’accès à tout fichier administratif (dont Base Elèves) pour toutes les autres administrations. Sans attendre le vote définitif de cette loi, le Pôle Emploi, via les Missions Locales, a accès aux données de Sconet, pour le suivi des « décrocheurs », dans le cadre d’une autre loi. Or Sconet, grand frère de Base Elèves, est alimenté par les données de Base Elèves comme le prévoit l’arrêté du ministre Darcos du 20 octobre 2008.

    Un récent dossier d’arrestation d’un « sans papier » en Ille et Vilaine laisse entièrement planer le doute sur le lien possible, dénoncé d’une manière générale par le Comité des Droits de l’enfant de l’ONU, entre le fichage d’un enfant dans Base Elèves et l’arrestation de son père.

    Tout enfant, quelle que soit son origine, a le droit d’être inscrit dans une école en toute sérénité !

    Fort des recommandations du Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU, du recours devant le Conseil d’Etat, en prenant en compte les 2000 plaintes contre X formulées par les parents d’élèves contre BE, et pour garder la confiance des familles, le CNRBE exige :

    • que l’anonymat redevienne la norme en matière d’éducation, que chaque élève ait un dossier au niveau local, ni centralisé ni partageable, ni consultable à distance.
    • que les écoles transmettent des données chiffrées, suffisantes dans le cadre de nos missions.
    • l’abandon de la BNIE, de BE, et la destruction des données collectées irrégulièrement.

    La tentation du fichage était trop grande, le Ministère l’a mis en place, mais peut-être n’est-ce pas irréversible : il vous est possible de refuser les stages de formation, de refuser d’alimenter la Base Elèves (que vous ayez commencé ou pas à la renseigner) et de rejoindre les opposants à ce fichage qui enferme l’enfant dans un déterminisme contraire à notre éthique professionnelle.

    Merci de votre attention, et peut-être à bientôt,

    Le CNRBE


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  • De la saisie répétée des disques durs de serveurs militants à la réquisition de tous les supports de stockage lors des perquisitions, l’exploitation policière des données informatiques est devenue une pratique systématique, permettant de constituer très facilement des dossiers à charge. Reste donc à se doter des connaissances, des outils, et des pratiques qui conviennent : si les ordinateurs peuvent nous trahir, il s’agit de savoir comment ils font… et de devenir capables de leur clouer le bec.
    Et comme «faire parler un ordinateur» peut se faire soit en le saisissant, soit en récoltant des informations qu’il envoie par le réseau, on vous propose un article en deux temps : dans cette édition, quelques pistes pour ne pas se laisser trahir par sa machine ; et dans le prochain numéro, quelques trucs pour tenter de se protéger lors de la connexion.
    Attention cependant : vues la diversité et la complexité des failles possibles dans un système, on ne peut donner ici que quelques techniques, demandant souvent des recherches complémentaires, afin de limiter la casse en gardant à l’esprit que c’est toujours par la porte la moins bien gardée que pourra se faire une attaque.


    Première partie : Quelques trucs pour protéger ses données

    a) Choisir ses logiciels et son système

    Préalablement à tout effort de «sécurisation» d’un système d’exploitation, il est essentiel de pouvoir accorder une certaine confiance à celui-ci, et aux logiciels qu’il accueille : il est impossible de savoir exactement ce que font Windows, Mac, et tout les logiciels propriétaires (non-libre), puisque leurs codes ne sont pas publics, et il est prouvé qu’il existe des «portes dérobées» permettant à qui en a la clé de prendre le contrôle du système. À l’inverse, les codes des systèmes d’exploitation Linux [On peut télécharger le CD d’installation de Linux «Debian»] et des logiciels libres sont publics, et souvent relus et travaillés par divers programmeurs, ce qui limite la possibilité de magouilles (attention toutefois à les télécharger sur un serveur fiable).

    b) Séparer les espaces de travail

    On estime que 40 à 80% des ordinateurs sous Windows sont infectés par des logiciels malveillants récupérés sur internet ou sur des clés USB, qui balancent toutes sortes d’informations (données personnelles, mots de passe…) à toutes sortes de gens (sociétés de com’, flics…).

    À défaut de pouvoir se débarrasser de tous ceux-ci, il est important de faire en sorte qu’ils ne puissent pas côtoyer ou contaminer des fichiers sensibles ; d’où la nécessité d’utiliser des espaces de travail séparés en fonction de l’usage qu’on en a : plusieurs supports de stockage, plusieurs systèmes d’exploitation, et pourquoi pas, plusieurs ordinateurs.

    c) Savoir se débarrasser des fichiers gênants

    Lorsqu’on supprime un fichier, son contenu continue en fait à subsister sur le support de stockage où il se trouvait, et peut être retrouvé très facilement. La seule manière d’effacer réellement un fichier est de récrire plusieurs fois avec des données aléatoires sur l’espace qu’il occupe.

    Il existe des logiciels qui permettent ce genre d’«effacement sécurisé», soit en effaçant sélectivement un fichier ou un dossier, soit en recouvrant la totalité de l’espace libre d’un support de stockage avec de nouvelles données : voir Eraser sous Windows, l’option «Effacer de manière sécurisée» sous Mac OS X, les commandes wipe, shred, srm et sfill sous Linux. Attention : l’effacement sélectif ne fonctionne pas avec les clés USB (qui utilisent une mémoire flash) ; la seule manière de les nettoyer est de recouvrir totalement leur espace libre.

    d) Limiter les traces

    Enregistrement automatique de fichiers sous un nom différent, journalisation de tous les évènements du système d’exploitation : l’activité normale des ordinateurs laisse autour d’elle quantité de traces, comme autant de copeaux permettant de retrouver des fichiers plus ou moins complets, des mots de passe, des traces de connexion internet, etc.

    Seule une configuration fine de ses logiciels, liée à une bonne connaissance de leur fonctionnement, peut permettre de diminuer la quantité de traces qu’ils laissent, et/ou de choisir leur destination.

    Quant aux traces stockées en mémoire vive (la «RAM» est une mémoire particulière qui enregistre de manière temporaire de nombreuses informations utilisées par le système d’exploitation), elles sont censées s’effacer d’elles-mêmes lors de l’extinction de l’ordinateur.

    Mais d’une part, il arrive que la RAM se répande sur une partie du disque dur (la SWAP) qui elle, ne s’effacera pas ; d’autre part, certaines techniques peuvent permettre de retrouver le contenu de la RAM après extinction de l’ordinateur. Sous Linux, les commandes smem et sswap permettent de remplir ces deux mémoires de données aléatoires.

    Enfin, notons que des signatures peuvent aussi être laissées sur les documents produits avec un ordinateur donné : numéro de série du logiciel ou informations sur l’auteur (fichiers PDF), mais aussi micro-défauts d’impression ou de gravure liés à l’usure de l’imprimante ou du graveur, qui permettent de l’identifier sans doute possible, tout comme l’empreinte d’impact sur une balle permet de retrouver le canon qui l’a propulsée. Sans compter que certaines imprimantes laissent à dessein de micro-signatures permettant d’identifier leur modèle (on peut en trouver la liste).

    Il est finalement illusoire d’espérer supprimer toutes les traces laissées par le fonctionnement normal d’un ordinateur. Mieux vaut soit ne pas en laisser du tout, en faisant fonctionner la machine avec un Live CD (système d’exploitation sur CD) configuré pour n’utiliser ni le disque dur ni la swap ; soit, revenir à la bonne vielle cachette sous l’évier : démonter un disque dur est l’affaire d’une minute et de trois coups de tournevis ; soit enfin, se débrouiller pour que les données retrouvées soient inexploitables : c’est ici qu’intervient la cryptographie.

    e) Chiffrer ses données

    Le chiffrement des données (cryptographie) permet de les rendre totalement incompréhensibles pour qui n’a pas le mot de passe, et ce, de manière très fiable.

    Les logiciels TrueCrypt sous Windows, FileVault sous Mac OS X, et dm-crypt avec Cryptsetup ou Efscrypt sous Linux, permettent de chiffrer soit sélectivement des fichiers ou des dossiers, soit l’espace disque qui sera utilisé pour la swap, soit, la totalité d’un disque dur. Cette dernière option est de loin la plus intéressante, puisqu’elle permet de garder confinée la totalité du système d’exploitation, traces comprises… mais elle n’est possible, dans sa version «libre», que sous Linux.

    f) Se méfier des solutions trop simples

    Au vu des problèmes que cela peut induire, on pourrait être tenté de ne plus utiliser son ordinateur ou son système d’exploitation habituel. Malheureusement, cette alternative ne fait le plus souvent que déplacer le problème : ainsi, les «logiciels portables», qui prétendent souvent apporter des garanties «sans trace», en laissent en fait toujours dans le système d’exploitation qui est utilisé pour les faire fonctionner ; et les cybercafés, de leur côté, ne garantissent pas du tout l’anonymat, ne serait-ce que parce que certains d’entre eux installent volontairement des logiciels-espions dans leurs machines. Si l’usage de ces derniers ne peut pas être contourné, penser à utiliser des comptes séparés pour les différents usages, à détourner la webcam de son visage, et à toujours taper les mots de passe avec un clavier virtuel (petit logiciel qui permet de rentrer les lettres en les sélectionnant à l’écran).

    g) Surveiller ses arrières

    Au-delà des problèmes de traces ou de logiciels-espions génériques, la surveillance informatique peut aussi être une affaire ciblée.

    L’installation de logiciels-espions (désormais exploitable juridiquement) dans une machine donnée peut être aussi facile que d’envoyer un mail hébergeant un cheval de Troie, ou d’accéder trente secondes à l’ordinateur lui-même ; la surveillance permanente d’une connexion internet, de son côté, est simple comme une réquisition du parquet ; et la récupération de codes d’accès à une boîte mail ne demande dans la plupart des cas qu’une requête en bonne et due forme auprès de l’hébergeur.

    Ajoutons pour le côté science-fiction qu’il est techniquement possible de surveiller à distance écran et clavier…

    En conséquence, et pour finir, on ne saurait trop conseiller de garder un œil sur son matériel, et de rester vigilant vis-à-vis de l’endroit depuis lequel on l’utilise…

    À suivre : Quelques trucs pour se protéger sur (et contre) internet.
    SOURCE ICI lien

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  • APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE !

    Chose promise chose due : mobilisation de l'armée numérique pour le lancement de l'opération Casseroles Day (C-DAY).

    Jeudi 28 janvier 2010, la Ligue Odebi publie les casseroles des députés ayant voté pour hadopi sur le site http://casseroles.odebi.org/ .

    La ligue ODEBI compte sur la totalité des membres de son armée numérique et leur demande de diffuser massivement l'action tout au long de cette journée. Contrairement à nos traditionnelles actions BBQ il ne s'agit pas ici de s'en prendre à quelques sites de personnalités soutenant la loi HADOPI mais de mener une action d'information auprès du plus grand nombre possible d'internautes.

    La ligue demande à l'ensemble de ses soutiens de relayer les casseroles sur leurs sites, blogs, forums, facebook, twitter ..etc.. .
    Nous diffusons dans un widget intégrable à votre site web [1], ainsi qu'une liste de sources mettant la lumière sur ceux qui ont promus un projet liberticide baptisé Hadopi.

    Enfin la Ligue ODEBI appelle tous les internautes à défendre leurs droits par une manifestation géante sur l'ensemble des espaces de communication sur le web. Il faut se préparer à une prise de contrôle démocratique et massive des forums, facebooks, blogs, twitter des ennemis de nos libertés :
    maisons de disques, artistes engagés contre les droits des internautes, sites UMP, sites des partisans de la riposte graduée....

    Nous comptons sur vous pour que cette action laisse des traces. Que nos politiciens se rendent enfin compte de ce qu'est l'internet, un espace d'échange, d'information et de mobilisation. Internet bouge, vit, agit et réagit quand on lui marche dessus.

    Hadopi, Loppsi, ACTA, Basta Mobilisons nous !

    Attention, les casseroles concernent des articles de presse. Nous appelons les internautes à être vigilants quant aux éventuels recours intentés par les personnes citées dans la liste sur les sujets traités par les articles.
    En aucun cas nous ne nous prononçons sur la réalité et la teneur des articles sur lesquels nous pointons et ne préjugeons ni ne jugeons aucunement de la qualité ni des actions futures des personnes citées dans
    cette revue de presse. Ainsi, afin d'éviter tout "retour de bâton", nous demandons aux internautes de les diffuser, mais sans oublier que tout jugement personnel doit être posé sous forme de question, pour laisser une place au doute. La diffamation n'est pas pardonnée.

    [1] http://www.odebi.org/forums/index.php/topic,2575.0.html
    http://casseroles.odebi.org/
    http://casseroles.odebi.org/widget/2/

     

    Casseroles Day

    Avertissement : nous appelons les internautes lisant cette page à être vigilants quant aux éventuels recours intentés par les personnes citées dans la liste sur les sujets traités par les articles mis dans la revue de presse.

    En aucun cas nous nous prononçons sur la réalité et la teneur des articles sur lesquels nous pointons et ne préjugeons ni ne jugeons aucunement de la qualité ni des actions futures des personnes citées dans cette revue de presse.

     

    On compte pourtant sur eux lorsque notre bulletin se glisse dans l'urne....
    Il y a les absents, rappelés à l'ordre juste avant le vote... Douze des Hadopistes figurent tout de même en tête du classement des députés qu'on n'entend guère à l'assemblée.

    Gabriel Biancheri Georges Siffredi Jean Grenet Jean-Claude Perez Jean-Claude Thomas
    Jean-Michel Couve Jean-Yves Bony Marcel Bonnot Maryse Joissains-Masini Philippe Briand
    Sylvia Bassot Xavier Bertrand      
     

    Quant aux autres, ils sont... deux cents... deux cents qui suivent sans qu'on comprenne pourquoi, deux cents qui ne laissent à peine la trace d'une simple parole touchant à ce projet.
    Deux cents qui ont soutenus les principaux instigateurs qui figurent tous parmi le tiers pré-cités...
    Vous les voulez ? Ils ont voté oui à Hadopi, les voici :

    Guy Teissier Alain Cousin Alain Ferry Alain Gest Alain Marc
    Alain Marty Alain Moyne-Bressand Alfred Almont André Schneider André Wojciechowski
    Anne Grommerch Antoine Herth Arlette Franco Arlette Grosskost Arnaud Robinet
    Bernard Deflesselles Bernard Gérard Bernard Perrut Bernard Reynès Bertrand Pancher
    Brigitte Barèges Bruno Bourg-Broc Bruno Sandras Cécile Dumoulin Cécile Gallez
    Céleste Lett Chantal Bourragué Chantal Brunel Charles de Courson Charles de La Verpillière
    Charles-Ange Ginesy Christian Jacob Christian Kert Christian Ménard Christian Patria
    Christine Marin Christophe Priou Claude Birraux Claude Greff Claude Leteurtre
    Colette Le Moal Daniel Fasquelle Daniel Fidelin Daniel Mach Daniel Poulou
    Daniel Spagnou Didier Gonzales Didier Quentin Didier Robert Dino Cinieri
    Dominique Caillaud Dominique Perben Edouard Courtial Emile Blessig Eric Diard
    Eric Straumann Etienne Blanc Etienne Mourrut Etienne Pinte Fabienne Labrette-Ménager
    Francis Saint-Léger Francis Vercamer Franck Gilard Franck Reynier François Baroin
    François Cornut-Gentille François Loos François Scellier Françoise Branget Françoise Briand
    Françoise de Panafieu Françoise Guégot Françoise Hostalier Frédéric Reiss Geneviève Colot
    Geneviève Levy Georges Colombier Georges Ginesta Gérard Cherpion Gérard Hamel
    Gérard Lorgeoux Gilles d. Ettore Guénhaël Huet Guy Geoffroy Guy Lefrand
    Guy Malherbe Henri Plagnol Henriette Martinez Hervé Mariton Isabelle Vasseur
    Jacques Domergue Jacques Grosperrin Jacques Lamblin Jacques Le Nay Jacques Pélissard
    Jean Leonetti Jean Proriol Jean Roatta Jean-Claude Beaulieu Jean-Claude Bouchet
    Jean-Claude Guibal Jean-Claude Mathis Jean-Claude Mignon Jean-Louis Bernard Jean-Louis Christ
    Jean-Marc Lefranc Jean-Marc Nesme Jean-Marc Roubaud Jean-Marie Binetruy Jean-Marie Morisset
    Jean-Marie Rolland Jean-Marie Sermier Jean-Michel Ferrand Jean-Philippe Maurer Jean-Pierre Abelin
    Jean-Pierre Door Jean-Pierre Dupont Jean-Pierre Giran Jean-Pierre Marcon Jean-Pierre Schosteck
    Jean-Yves Besselat Jean-Yves Cousin Jérôme Bignon Jérôme Chartier Josette Pons
    Laurent Hénart Loïc Bouvard Louis Cosyns Louis Giscard d.Estaing Louis Guédon
    Marc Bernier Marc Laffineur Marc Vampa Marc-Philippe Daubresse Marguerite Lamour
    Marie-Christine Dalloz Marie-Josée Roig Marie-Louise Fort Martial Saddier Martine Aurillac
    Maurice Leroy Max Roustan Michel Diefenbacher Michel Grall Michel Havard
    Michel Herbillon Michel Hunault Michel Lejeune Michel Piron Michel Raison
    Michel Sordi Michèle Tabarot Nicolas Dhuicq Nicolas Forissier Nicolas Perruchot
    Nicole Ameline Olivier Jardé Pascal Clément Patrice Verchère Patrick Beaudouin
    Patrick Ollier Paul Jeanneteau Philippe Boennec Philippe Cochet Philippe Houillon
    Philippe Meunier Philippe Morenvillier Philippe Vigier Philippe Vitel Philippe-Armand Martin
    Pierre Cardo Pierre Frogier Pierre Lequiller Pierre Méhaignerie Pierre Morel-A-L.Huissier
    Pierre-Christophe Baguet Rémi Delatte Renaud Muselier René Couanau Robert Lecou
    Roland Blum Rudy Salles Sauveur Gandolfi-Scheit Sébastien Huyghe Serge Poignant
    Sophie Delong Vincent Descoeur Xavier Breton Yanick Paternotte Yvan Lachaud
    Yves Albarello Yves Deniaud Yves Fromion Yves Nicolin Yves Vandewalle
    Jacqueline Irles Jean-Claude Lenoir François Sauvadet Jean-Claude Flory Jean-Luc Reitzer
    Axel Poniatowski

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  • Hier, se déroulait à Paris la troisième journée du procès des inculpés de Vincennes. Accusés d’avoir mis le feu à un centre de détention en juin 2008, les dix inculpés risquent gros, alors même qu’il n’existe aucune preuve de leur implication. Faute d’avoir pu entrer dans la salle d’audience, je ne pourrai te retranscrire les débats. Pas grave : il y a déjà tellement à dire sur le sujet.

    Inculpés de Vincennes : Ceux Qu’il Faut Défendre

    mercredi 27 janvier 2010, par Lémi

    Bruits de bottes suivis de rires moqueurs dans l’assistance : deux dizaines de policiers (à vue de matraque) déboulent des escaliers pour venir encadrer ceux qui n’ont pas pu rentrer dans la salle d’audience. Ils sont pourtant plutôt sages, ces militants, se contentant de patienter en reprenant en chœur quelques slogans. Qu’importe : un important dispositif policier est en place et une certaine atmosphère de tension, accentuée par l’arrestation d’un militant hier à la sortie de l’audience, est palpable. À juste titre, au fond : le procès des dix inculpés de Vincennes est tout sauf anodin. Dans la répression à l’aveuglette de ceux qui ont osé se rebeller et brûler leur propre prison se joue un chapitre important du livre noir du traitement de l’immigration en France. Logique, donc, que les pandores soient de sortie.

    Pour être franc, je ne t’apprendrai pas grand chose sur ce qui s’est passé cet après-midi à l’intérieur de la 16e chambre du Tribunal de grande instance de Paris [1]. Pour une bonne raison : comme la plupart des présents, je n’ai pas pu assister à l’audience, faute de carte de presse ou de laisser-passer adéquat. Après une heure et demi d’attente, j’ai piteusement rebroussé chemin, alors que les nouvelles de l’intérieur étaient plutôt lénifiantes (Un quart d’heure d’attente. Des gens sortent pour annoncer une suspension d’audience. Nouveau quart d’heure d’attente, nouvelle suspension d’audience…). Du coup, puisqu’on m’empêche de jouer l’envoyé spécial, je me rabats sur les (bons) moyens du bord pour évoquer le sujet.

    Il y a d’abord ce petit livre publié par les éditions Libertalia peu après l’incendie de juin 2008 : Feu au centre de rétention [2]. Composé de témoignages – recueillis par téléphone - de sans-papiers présents dans les lieux, il permet de saisir par le détail ce que subissent quotidiennement les personnes enfermées dans l’attente d’une expulsion ou d’une (improbable) régularisation. Au fil des pages, des détenus du CR1 et CR2 (les deux bâtiments séparés du centre de Vincennes) racontent les coups, la bouffe périmée, les brimades & humiliation, l’insalubrité et le mépris du personnel administratif :

    «  Ils nous traitent comme des chiens. Ici, certains flics ont la haine. Dans les chambres, il y a des odeurs incroyables. Dans les chiottes, on pourrait attraper n’importe quelle maladie. Vous verriez les douches, les couloirs, le réfectoire, vous n’en croiriez pas vos yeux. Ici, c’est comme une prison. » décrit ainsi un détenu le 16 mars 2008. Plus loin, un autre explique : « Quand je suis arrivé, je pesais 70 kilos, j’en pèse 55 maintenant. Un ami est passé de 80 à 60.  »
    Dans la bouche des détenus, ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent : «  ils nous traitent comme des chiens », « comme des moins que rien  ». Dans Vacarmes (à lire ici), Alain Morice relatait ainsi un incident durant lequel des détenus sont agressés par les CRS à coups de taser :

    Un pas en avant a été fait dans la nuit du 11 février 2008 avec une provocation clairement destinée à servir de prétexte à une action punitive : un policier éteint le poste collectif de TV, et tout le monde s’indigne. Surgissent ensuite des CRS, qui se livrent sans retenue à des violences. C’est alors qu’un policier s’amuse à "calmer" la révolte en utilisant son Taser. Un policier ou plusieurs ? Toujours est-il que trois étrangers seront transférés à l’hôpital.

    Le centre de rétention de Vincennes n’est qu’un des visages de cette barbarie du quotidien. 26 autres camps de rétention parsèment le territoire hexagonal, verrues liberticides florissantes en ces temps d’expulsions à tout-va et d’hystérie identitaire. En Europe, ce sont pas moins de 175 centres (en 2008) du type de Vincennes, antichambres à l’expulsion, qui s’étalent, plus ou moins légalement.

    À Vincennes, l’incendie de juin 2008 s’est déclenché le lendemain de la mort d’un détenu tunisien, auquel le médecin du centre avait refusé son traitement. « Avant de rentrer au centre, il prenait déjà des médicaments tous les jours, il avait une ordonnance du médecin. Il demandait des médicaments et on ne voulait pas lui en donner », explique un détenu le lendemain de l’événement.
    Sa mort a été l’étincelle qui a mis le "feu aux poudres". Mais ce feu couvait depuis longtemps : cela faisait plusieurs mois que le centre connaissait un fort mouvement de résistance, à l’intérieur (grèves de la faim, désobéissance généralisée…) comme à l’extérieur (nombreuses manifestations aux environs immédiats, parloirs sauvages… [3]. La révolte a eu lieu sur la durée. Et c’est aussi - d’abord ? - cela que l’État entend faire payer aux dix de Vincennes. Il faut que la leçon porte. Que les inculpés baissent la tête. Et que tous leurs camarades des centres de rétention fassent de même, oublient toute velléité de rébellion devant l’aveugle répression.

    Choisis arbitrairement parmi leurs camarades (il n’existe aucune preuve de leur responsabilité directe dans l’incendie), les dix de Vincennes sont les boucs-émissaires d’une politique migratoire hystérique. S’ils font aujourd’hui face à un juge, c’est pour payer au nom de tous ceux qui ont eu (et auront) l’impudence de lever la tête. Maître Laurence Bedossa, avocate de l’un des dix prévenus explique ainsi à Politis (ici) qu’il s’agit d’ « un procès complètement incohérent, contraire à l’article six de la convention européenne, contraire à notre procédure, où l’on vient poursuivre de pauvres gens sans avoir de réelles raisons ni de réels éléments à leur encontre. » Alain Morice l’écrivait déjà en 2008 :

    Le CRA de Vincennes a été le site d’une résistance ardue, courageuse et intelligente de la part des personnes enfermées là sous la garde de la police. Quoique la répression l’ait fait payer cher à certains, ces « retenus » - détenus en fait, derrière barreaux et verrous - ont tenté de faire jour après jour le plus possible de publicité à l’extérieur sur le sort qui leur est réservé, tout en créant assez de désordres à l’intérieur pour que leur révolte cesse de passer inaperçue. Or le secret de l’efficacité de ces locaux qui, selon l’expression consacrée, « ne relèvent pas de l’administration pénitentiaire », est précisément que les gens sont censés s’y tenir tranquilles, dans l’espoir vain que la sentence de renvoi ne sera pas exécutée, sinon la police est là pour les faire taire. C’est presque la seule loi qui a cours dans les CRA : celle du silence.

    « Loi du Silence » ne pouvant être brisée que par un refus absolu des lois actuelles sur l’immigration et de leur application martiale [4]. Pas uniquement au cas-par-cas ou en cherchant à humaniser des lieux qui ne pourront jamais l’être. Mais en les refusant totalement, absolument - Beau comme des centres de rétention qui flambent, disait l’affiche…

    C’est peut-être ce témoignage d’un détenu qui résume le mieux les choses :

     Il faut penser la lutte autrement. Les gens et les flics se foutent de la grève de la faim. Ils se foutent des sans-papiers. Ils s’en foutent si on crève. Les gens bouffent des lames de rasoir tous les jours et l’on n’entend pas parler d’eux. Les petits trucs qu’on fait ne valent pas le coup. Il faut vraiment foutre le bordel pour leur mettre une vraie pression. Quand j’étais dehors, je travaillais. J’allais boire des verres après le travail. Je sortais avec mes amis. Je me foutais du reste. Quand j’ouvrais un journal, je ne m’intéressais qu’aux gros titres. Pour les gens, c’est pareil. Il faut que ça pète pour qu’ils s’intéressent à nous. 

    Il faut que ça pète pour qu’ils s’intéressent à nous. C’est vérifié. Il faut désormais s’assurer que l’on s’intéresse aussi à eux après le passage à l’acte. Pour que l’incendie, un jour, se propage au gré des vents.

    Notes

    [1] Mais je te renvoie sur ce point aux quelques nouvelles données par les médias. Par exemple, ICI.

     

     

    [2] À lire d’urgence, d’autant que l’intégralité des bénéfices est reversé à la défense des inculpés.

    [3] Le lendemain de l’incendie, Frédéric Lefebvre, jamais en panne de bons mots, rejetait la culpabilité sur les « "collectifs", type RESF (Réseau éducation sans frontières) qui viennent faire des provocations aux abords de ces centres au risque de mettre en danger des étrangers retenus  ».

    [4] « Juste après l’incendie, les déclarations qualifiant cet événement de "drame" se sont multipliées. Or : le véritable drame est de vivre traqué, dans la crainte permanente d’être arrêté,enfermé, expulsé. Que de nombreuses personnes soient acculées à choisir le suicide et l’automutilation comme portes de sortie de la rétention, qu’il y ait de plus en plus d’arrestations et d’expulsions, là se situe le vrai drame.  » (Feu au centre de rétention, conclusion des rédacteurs.)

    SOURCE ICI


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    Besançon : feux d’artifice pour les détenus à la maison d’arrêt et en solidarité avec Vincennes


    (Le 22 janvier 2010)

    Besançon : feux d’artifice pour les détenus à la maison d’arrêt

    Indymedia Auvergne, 22 janvier 2010

    Le 19 janvier 2010 ont été tirés des feux d’artifice pour les détenus de la maison d’arrêt de Besançon La Butte.

    Cette action s’inscrit dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de Vincennes et a été menée contre la politique sécuritaire qui enferme ceux qui luttent, ceux qui misèrent...

    Le 19 janvier 2008 Ivan et Bruno (puis Isa, Farid et Juan) étaient arrêtés à Vincennes puis incarcérés pour leur participation à la lutte contre la déportation des sans-papiers. Cette affaire n’est toujours pas jugée, ils le paient encore.
    Le 19 janvier 2009, à Bordeaux, brûlait le Centre de Rétention Administrative (CRA...) où étaient stockés arbitrairement des humains de passage en l’attente de leur déportation.
    Le 19 janvier 2010, un camarade a été condamné à un an de prison pour avoir tenté d’apporter un soutien matériel (sous forme de viande, et de moyen de communication et de divertissement) aux détenus de la Maison d’arrêt ; il y croupit désormais.

    D’un côté ou de l’autre du mur, le système qui nous broie est le même, par la solidarité nous le ferons tomber.

    Feu aux prisons !

    *********

    NB : A propos du "camarade [qui] a été condamné à un an de prison pour avoir tenté d’apporter un soutien matériel", voilà la version trouvée dans la presse :

    Le « livreur » de la maison d’arrêt écope d’un an ferme

    Progrès de Lyon, 19.01.2010 04h00

    Il s’apprêtait à balancer un colis par-dessus les hauts murs lorsque les policiers l’ont arrêté.

    Le jet de « colis » dans la cour de promenade de la maison d’arrêt de Besançon est devenu un exercice rituel depuis quelques années. Guère de semaines sans que des produits divers ne soient expédiés ainsi par la voie des airs.

    Les policiers le savent et ont multiplié les rondes pour dissuader les lanceurs.

    Le 15 août dernier un homme de 31 ans en a fait les frais alors qu’il préparait près du mur d’enceinte un projectile constitué d’une cinquantaine de grammes de cannabis, d’un téléphone portable et de viande.De l’autre coté, un détenu devait récupérer la livraison après son coup de sifflet.

    Il n’en a pas eu l’opportunité car une patrouille a intercepté son complice jugé cette semaine en correctionnelle.

    Rien d’altruiste, assure-t-il, dans cette livraison.

    C’est pour gagner 20 euros qu’il aurait accepté de transmettre le colis.

    Dubitatif le procureur relève surtout qu’il a déjà une douzaine de condamnations à son actif notamment pour stupéfiants et qu’il encourt, de ce fait, 4 ans de prison.

    Les juges ne sont pas allés jusque-là.

    Ils se sont contentés de lui infliger une année de prison ferme en délivrant un mandat d’arrêt car le prévenu a préféré s’esquiver durant le délibéré.

    SOURCE ICI


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  • APPEL POUR LA LIBÉRATION DE GEORGES CIPRIANI ET JEAN-MARC ROUILLAN

    L’Appel suivant, à l’initiative des « Collectifs de soutien aux prisonniers d’Action Directe », s’adresse aux « groupes, associations, organisations, personnalités politiques, culturelles, syndicales », qui sont sollicités pour signer d’urgence ce texte.

    Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » vous invite à signer et à faire signer largement cette pétition (merci d’indiquer vos nom, prénom, qualité ou profession, lieu de résidence), et à transmettre les signatures à l’adresse mail suivante :

    sout.ad@orange.fr

    « Bien qu’ayant accompli leur peine de sûreté depuis février 2005, et après l’élargissement des autres prisonniers d’Action Directe, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont maintenus en prison. Nous demandons des soins appropriés immédiats pour Jean-Marc Rouillan et leur libération dans les plus brefs délais. »

    Texte joint à l’appel  :

    Après leur arrestation le 21 février 1987, Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont condamnés suite à plusieurs procès (1989 et 1994) à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans.

    Le 16 juin 2004, Joëlle Aubron obtient une suspension de peine pour raisons médicales (loi « Kouchner »). Elle décède le 1er mars 2006…

    Nathalie Ménigon, handicapée moteur suite à deux AVC dus à leur détention particulièrement éprouvante, est mise en semi-liberté en août 2007. Un an plus tard, elle obtient la libération conditionnelle.

    En décembre 2007, c’est au tour de Jean-Marc Rouillan d’accéder à la semi-liberté. Travaillant à Marseille, il regagne chaque soir une cellule de la prison des Baumettes.

    Dix mois plus tard (le 1/10/2008) paraît dans un hebdomadaire national une interview où il exprime sur deux pages son point de vue sur la situation sociale et annonce son engagement au sein d’un parti politique alors en cours de création. Les attendus de la cour lui interdisent de s’exprimer sur Action Directe. Il le sait, le journaliste aussi. À la question « Regrettez-vous les actes d’Action directe, notamment cet assassinat (G. Besse ) ? » il répond : « Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus. Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait je pourrais m’exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique. » Immédiatement, une grande partie de la presse, devançant toute décision judiciaire, s’acharne contre lui. La messe est dite : entérinant l’expression de ces médias, la réincarcération est prononcée.

    Peu de temps après, Jean-Marc Rouillan tombe gravement malade. Il est en fait atteint d’une maladie orpheline grave et évolutive dite de Chester-Erdheim. Il n’y a pas de traitement type pour cette maladie et, l’expérimentation étant interdite sur les détenus, Jean-Marc Rouillan restera sans soins efficaces tant qu’il sera en prison. Les seuls spécialistes de cette maladie sont à La Pitié-Salpêtrière, à Paris ; Jean-Marc Rouillan a été transféré de Marseille à Muret, près de Toulouse…

    En août 2009, Georges Cipriani se voit refuser, après appel du parquet, la semi-liberté qu’un précédent jugement lui avait accordée. On lui reproche principalement de se dire prisonnier d’Action Directe et de refuser de renier son passé politique. Quant à Jean-Marc Rouillan, qui avait tout loisir de se soustraire à la justice au cours de ses dix mois de semi-liberté, il n’est retourné en prison que pour avoir tenté d’exprimer une liberté d’expression. Le refus du repentir n’est pas un appel au meurtre, ni le signe d’une récidive. Le repentir est un concept moral plus proche d’une pensée religieuse monothéiste de type judéo-chrétien que d’une infraction au code de procédure pénale.

    La repentance exigée rappelle davantage les procès de l’Inquisition que l’application stricte des lois d’un État démocratique et laïque. A-t-on exigé un tel « mea culpa » de qui que ce soit ? ! La non-assistance à personne en danger (incarcérée ou non) est par contre un délit bien réel (en décembre 2009, Jean-Marc Rouillan a déposé une plainte en ce sens). Il est temps de libérer définitivement les prisonniers d’Action Directe.

    Nous ne demandons ni sympathie, ni adhésion à ce qu’a été Action Directe, mais simplement que les propres principes d’un État qui se proclame lui-même laïque et démocratique soient appliqués.

    SOURCE ICI

    Pour etre tenu au courant des initiatives :


    http://nlpf.samizdat.net

    http://action-directe.over-blog.com/

     

     

    Manifestation à Berlin - banderole pour la libération des prisonniers d'Action directe


    Georges Cipriani
    5250 / 2108
    MC Ensisheim
    49 rue de la 1ère armée
    68190 Ensisheim

    Jean-Marc Rouillan
    9496 / A109
    Centre de détention de Muret
    Route de Seysses
    31600 Muret


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  • Rassemblement pour la libération de G. Cipriani JM. Rouillan

    Faisons de 2010 l’année de la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan !

    Dans deux mois, cela fera 23 ans que Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés pour les actes accomplis comme militants d’Action directe.

    Il y a deux ans, Jean-Marc Rouillan a pu obtenir une semi-liberté, interrompue après dix mois par son retour en détention à plein temps. Georges Cipriani n’a pu encore bénéficier d’un seul jour en dehors de la prison.

    Jean-Marc Rouillan souffre d’une maladie dégénérative pour laquelle il n’est pas soigné. Il faut qu’il soit libéré en 2010 !

    Georges Cipriani a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle, après un rejet incompréhensible de la précédente en 2009. Il faut qu’il soit libéré en 2010 !

    Inaugurons 2010, année de la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan, en nous rassemblant

    jeudi 7 janvier, de 18 h à 19 h

    En face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie - rue du Renard (Paris 4e - Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

    Collectif « Ne laissons pas faire ! »

    nlpf@samizdat.net - http://nlpf.samizdat.net/

    Source : liste de diffusion infozone, reçu le 3 janvier 23h


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  • La Ligue appelle à une protestation massive le 28 janvier 2010 contre les ennemis de nos libertés.

     

     

     

    Alors que la LOPPSI arrive en janvier,qu'HADOPI se met en place progressivement et que les gouvernements du monde entier complotent pour le filtrage d'internet avec l'ACTA, la Ligue arrive à la conclusion évidente que l'époque des discussions constructives est close.

    La Ligue ODEBI appelle donc les internautes à défendre leurs droits sur Internet le Mercredi 28 janvier 2010 dès 21h00 par une manifestation géante sur l'ensemble des espaces de communication sur le web.

    L'armée numérique a reçu comme ordre de se préparer à une prise de contrôle démocratique et massive des forums, facebooks, blogs, twitter des ennemis de nos libertés : maisons de disques, artistes engagés contre les droits des internautes, sites UMP, sites des partisans de la riposte graduée....

    A cette occasion, les internautes sont invités à publier sur ces espaces de communication ennemis les éléments qui tendent à prouver que nous vivons dans une médiocratie rongée par la corruption morale de notre personnel politique.

    Ce "Casserole DAY" sera donc consacré au rappel des pédigrées des députés UMP ayant voté pour HADOPI comme nous l'avions promis avant le vote de la loi mais aussi à rappeler les contradictions des argumentaires populistes des gouvernements européens qui entendent imposer le filtrage de l'internet comme en Chine.

    Par extension, nous appelons tous les citoyens à devenir des surveillants pointilleux des divagations de leur personnel politique en utilisant internet comme caisse de résonance de leurs fausses promesses et de leurs ennuis judiciaires afin de leur rappeler que les arguments démagogues et populistes peuvent aussi se retourner contre eux.

    A manier des symboles trop lourds on finit par céder sous leur poids.

    Nous encourageons donc tous les internautes à publier sur leurs blogs, pages personnelles, twitter, pages facebook toutes les informations nécessaires à un assainissement de notre vie politique en dénonçant publiquement et massivement les personnels politiques corrompus.

    Nous appelons tous les citoyens à utiliser leurs téléphones portables, appareils photos, et autres matériels électroniques pour filmer et photographier notre personnel politique et à publier ces éléments quand des indices de faux discours apparaissent et "ne faisant plus de quartier". Leur vie en dehors des enceintes de la république doit devenir un enfer médiatique.

    Nous appelons à libaniser Internet avant la mise en place des lois les plus liberticides existantes en France depuis 50 ans en diffusant massivement les connaissances d'utilisation des logiciels P2P cryptés, la cryptographie et autres méthodes ou outils visant à rendre anonyme le surf sur Internet.

    Nous appelons les parents à refuser toute propagande scolaire autour de la défense des droits d'auteur et appelons les enseignants à refuser toute directive gouvernementale sur le sujet.

    Nous appelons les syndicats de policiers et la gendarmerie à refuser la privatisation des fonctions de police que sont la LOPPSI et l'HADOPI par tous les moyens légaux à leur disposition.

    Nous appelons les syndicats de magistrats à refuser et protester contre les lois iniques que le gouvernement entend faire passer en affirmant dans leur jurisprudence à venir le caractère inaliénable de nos droits fondamentaux.

    Tous les internautes concernés par nos libertés durement attaquées par un gouvernement aux ordres de lobbys puissants qui entendent piétiner notre démocratie peuvent nous rejoindre d'ici le 28 janvier 2010 au sein de l'armée numérique :

    http://www.armee-numerique.com

    La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793. article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

    Auteur : RoundRobin - Source : Ligue ODEBI



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  • En avril 2005, alors que les gouvernements s’étaient installés dans une habitude législative et policière ayant pour conséquence et parfois pour finalité la répression de nombreuses formes d’expression collective, le Syndicat de la Magistrature, fidèle à sa tradition d’accompagnement des luttes et des revendications du mouvement social, rédigeait son premier «Guide du manifestant arrêté».

    Depuis, la situation s’est aggravée sur tous les fronts : interpellation de très nombreux lycéens manifestant contre le CPE en 2006, intimidations constantes contre les faucheurs d’O.G.M. ou les militants «anti-pub», projet de fichage généralisé des figures de la contestation, renvoi en correctionnelle de ceux qui refusent d’alimenter le fichier des empreintes génétiques, incidents extrêmement préoccupants survenus lors d’une manifestation à Montreuil, décret contre les cagoules et maintenant, loi contre les bandes...

    La remise à jour et l’édition d’un nouveau «Guide du manifestant arrêté» était donc d’impérieuse nécessité. Plus précis, bénéficiant d’une visibilité plus large sur la toile, le présent guide n’a toutefois pas pour vocation à se substituer aux conseils des professionnels du droit intervenant dans le cadre de la procédure pénale.

    Il n’a d’autre ambition que d’exposer les droits et devoirs des citoyens et de la puissance publique dans l’une des expressions majeures de la démocratie que constitue la manifestation, de rappeler l’impérative conciliation des nécessités de l’ordre public et du droit constitutionnel des citoyens à la sûreté contre les incursions de l’administration et par-dessus tout, de mettre chacun en garde contre les conséquences désastreuses d’une forme contemporaine de pénalisation de la contestation.

     

    Si vous êtes Contrôlé Ici 

    Si vous êtes Arrêté Ici 

    Si vous êtes Accusé Ici 

    Si vous êtes Jugé en comparution Ici 

    Si vous êtes Fiché Ici 

    Source Ici 



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