• Il est contre-productif de faire une fixation sur l’Iran ( the independent)

    Pour ceux qui se souviennent de l’époque de Nikita Kroutchev et de Fidel Castro, il y avait quelque chose de délicieusement rétro dans le sommet sur la Non Prolifération Nucléaire de cette semaine à New York avec le président Ahmadinejad, tout en sourires et barbe, sermonnant l’Occident notamment les USA et Israël, et la sortie de l’hémicycle des membres des délégations anglaises, américaines et françaises, les fesses serrées et l’ai pincé, quand l’attaque s’est précisée.

    Ahmadinejad était ravi bien sur. Quelqu’un qui se dit porte parole du Monde en Voie de Développement ne rêve que de réprimander des puissances occidentales dans un meeting international. Et d’ailleurs son discours - si l’on ose l’admettre et si on le débarrasse de l’habillage religieux- a été assez remarquable.

    La stratégie actuelle pour empêcher la prolifération d’armes nucléaires ne marche pas, a-t-il déclaré sans ambages ; elle a été développée pour protéger le monopole des Cinq Grands du Conseil de Sécurité et n’a pas réussi à empêcher la prolifération et ceci d’autant moins que ses membres ont aidé des pays comme l’Inde et Israël à devenir des puissances nucléaires en dehors du TNP (traité de non prolifération). Cette stratégie est désormais considérée tout simplement comme le moyen pour les puissances nucléaires de garder le contrôle des pays qui n’ont pas l’arme nucléaire.

    C’est exactement ce que Washington ne voulais pas entendre, évidemment. Aux yeux de la Maison Blanche, et spécialement de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton (qui a pris soin d’arriver après le discours d’Amadinejad, bien que lui soit resté pour son discours à elle), c’est à cause de l’Iran que le programme d’Obama pour débarrasser le monde des armes nucléaires n’avance pas comme il le devrait.

    Mais ce n’est pas Téhéran le fautif, c’est l’Amérique parce qu’elle brandit Téhéran comme première menace à la paix mondiale. Si l’on met un instant de côté la question de savoir si Téhéran a vraiment le néfaste projet de suivre l’exemple de la Corée du Nord, on s’aperçoit que diaboliser l’Iran est devenu une tactique efficace pour les puissances nucléaires.

    Les USA utilisent le programme nucléaire de l’Iran pour justifier leur inébranlable soutien à Israël. Israël utilise les déclarations belliqueuses d’Ahmadinejad pour demander l’aide de Washington avec la menace voilée d’attaquer unilatéralement l’Iran si les USA ne font rien.

    Les Anglais voient en l’Iran le moyen de démontrer leur utilité aux Américains et de justifier leur programme nucléaire ainsi que la détermination des Conservateurs comme des Travaillistes à le poursuivre. Les Français, de leur côté, sont ravis que ce problème détourne l’attention de leurs propres réserves d’armes.

    Que L’Iran soit, comme on semble le croire à Washington, une réelle menace nucléaire ou non est discutable. Les Iraniens disent que non, surtout pour des raisons religieuses qui ne doivent pas être rejetées à la légère. Le Pentagone et le vieil institut des affaires étrangères disent qu’ils n’en croient pas un mot. L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) reconnaissent qu’ils ont des inquiétudes mais aucune preuve des intentions malveillantes de Téhéran. Le réalisme politique incline à penser qu’étant donné les pressions et les menaces auxquelles l’Iran a dû faire face depuis la Révolution Islamique, ce ne serait pas étonnant qu’il souhaite développer le savoir-faire technique pour construire une bombe même s’il n’a pas l’intention de le faire.

    Mais le fait est que l’Iran a signé le traité de non prolifération (TNP) et a accepté des inspections mêmes si elle étaient restrictives, et - en dépit de ce qu’affirme Madame Clinton- la AIEA n’a relevé aucune violation aux règles. Si on étudiait raisonnablement la situation - mais en ce qui concerne l’Iran les USA pour des raisons inhérentes à leur histoire ne sont pas raisonnables - , l’Occident et l’ONU devraient utiliser le TNP pour engager des pourparlers avec l’Iran et l’amener à accepter un contrôle plus serré des échanges de matériaux nucléaires et de compétences.

    Mais nous faisons le contraire, nous essayons de vaincre ce pays et de l’acculer à se soumettre par des sanctions qui ne feront que renforcer la position de son gouvernement. Le problème que pose l’Iran est un problème intérieur et non extérieur.

    Le constat de son Président est juste. Le TNP ne marche pas. Il est trop orienté, trop hypocrite et permet trop d’exceptions. Pour le Moyen-Orient, par exemple, où les USA et l’Angleterre se trouvent dans la délicate situation de soutenir que la paix ne peut y être maintenue que grâce à l’hégémonie nucléaire d’un pays, Israël, qui n’a pas voulu signer le TNP, tout en s’acharnant sur un pays, l’Iran, qui lui l’a signé.

    Si Obama veut faire un nouveau départ il faudra qu’il élabore une nouvelle approche.

    Adrien Hamilton
    the independent, jeudi 6 mai 2010

    Texte original
    http://www.independent.co.uk/opinio...

    Traduction D. Muselet pour le Grand Soir Ici


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  • Ce que cache la dernière propagande offensive américaine contre l’Iran

    Par apetimedia

    « Pas de politique américaine pour contrecarrer l’Iran« , affirmait le Secrétaire à la Défense Robert Gates, évoquant la menace du nucléaire iranien dans sa note de trois pages au Président Obama. Worldcantwait.net, reprenant l’article du New York Times que nous avions traduit pour vous, montre ce que cache pareille affirmation. Il semblerait qu’à l’insu du public, tout soit prêt pour une intervention en Iran. Signe qui ne trompe pas, les épouvantails du terrorisme, iranien cette fois, sont ressuscités dans la propagande d’Etat. L’Irak et L’Afghanistan ont fait les frais des répétitions de ce qui pourrait bien devenir la scène d’une grande et terrible finale.

    Le monde ne peut se permettre d’attendre que l’horreur devienne une nouvelle fois réalité. Les pays émergents ont-ils la capacité de faire contrepoids aux visées expansionnistes américaines ? L’envol économique de la Chine, de la Russie et de l’Inde, désormais moteurs de la croissance mondiale, pourrait bien redistribuer les cartes de la compétition pour l’énergie au Moyen-Orient et en Asie centrale. D’où le renforcement de la présence américaine dans la région et la propagande offensive à l’encontre de l’Iran.Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim a dit lors du sommet des pays émergents à Brasilia le 15 avril dernier  : « Notre impression, partagée par l’Inde et la Chine est que les sanctions seraient d’une efficacité très discutable, voire contre-productives. Elles affectent seulement les gens les plus vulnérables, pas les dirigeants. Il est encore possible de parvenir à une solution négociée avec l’Iran. »



    Du point de vue  de la stratégie militaire, l’idée d’un Iran doté de la bombe nucléaire se défend. (Reuters)



    Ce que cache la dernière propagande offensive américaine contre l’Iran

    Par Kenneth J. Theisen pour WorldCanWait

    L’administration Obama mène une campagne de propagande pour renforcer sa liberté d’action contre l’Iran. De telles actions peuvent inclure une guerre.

    Le 19 avril, le Pentagone a présenté au Congrès un rapport « sur la puissance militaire de l’Iran » (voir article du Washington Post). Juste avant la publication du rapport, le New York Times a rapporté que le secrétaire à la Défense Robert Gates avait écrit une note secrète en janvier à l’intention du Général James Jones, conseiller à la sécurité nationale d’Obama

    Pour le Times, cette note indiquerait que les Etats-Unis « n’ont pas de politique efficace à long terme pour faire face à la capacité nucléaire iranienne en constant progrès… » Le Times poursuit en déclarant que le mémo de Gates « … est arrivé alors que le Pentagone, la Maison Blanche et les agences de renseignements travaillaient à développer de nouvelles options pour M. Obama. Il s’agit d’un ensemble d’alternatives militaires, encore en développement, qui devraient être considérées si les sanctions diplomatiques ne parvenaient pas à faire changer l’Iran de cap. « 

    La semaine dernière, les différents membres de la classe dirigeante se sont exprimés publiquement sur l’Iran. Il s’agissait des représentants de la Maison Blanche, du Pentagone et du Congrès. Ils l’ont fait pour gagner l’appui du peuple américain concernant les actions qui seront prises contre l’Iran, et qui pourraient inclure des attaques militaires.

    Le 16 avril,  Jones, le conseiller à la Sécurité nationale, a parlé de la note secrète de Gates en disant : « A propose de l’Iran, nous faisons ce que nous avons dit que nous allions faire. Le fait que nous n’ayons pas annoncé publiquement notre stratégie au monde entier ne veut pas dire que nous n’avons pas de stratégie pour anticiper la gamme complète des risques – ce que nous faisons. « 

    Jones a également déclaré : «  Le Président a clairement fait savoir dès l’instauration de cette administration que nous devons être prêts à toute éventualité. C’est ce que nous avons fait dès le premier jour, parvenant à construire une coalition des nations pour isoler l’Iran et le presser à ses obligations. » Lorsque les fonctionnaires de l’administration se référent à la « gamme complète des risques » il faut bien comprendre que cela inclut des options militaires.

    Le 17 avril, Gates a fait une déclaration transmise par le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, disant : « Le secrétaire estime que le Président et son équipe de Sécurité nationale ont passé énormément de temps et d’efforts pour examiner et préparer la gamme complète des risques à l’égard de l’Iran.« 

    Toujours selon le New York Times, « un haut responsable décrivait la semaine dernière en des termes un peu plus clairs qu’il y avait une ligne que l’Iran ne serait pas autorisé à franchir. Le fonctionnaire a déclaré que les États-Unis s’assureraient que l’Iran «ne puisse acquérir un potentiel nucléaire, » une étape à laquelle Téhéran pourrait bien arriver avant de développer une arme sophistiquée. » En d’autres termes, les États-Unis empêcheront l’Iran d’avoir même la possibilité de créer une bombe.

    Comment les États-Unis pourraient-ils empêcher l’Iran «d’acquérir un potentiel  nucléaire ? » Selon le Times, en décembre 2009,  l’amiral Mike Mullen, chef d’État-major a écrit une « notice d’information » à l’intention du personnel de la présidence. Il écrit  : « Si le Président appelle à des options militaires, nous devons les tenir prêtes.« 

    Le 18 avril 2010, lors d’un discours à l’université de Columbia, Mullen a dit : « [L'Iran] fait l’objet d’une grande attention depuis des années, et non des mois » et « l’option militaire a été mise sur la table et reste sur la table. » Il a poursuivi en disant : « La diplomatie, l’engagement, les sanctions – tout cela, de mon point de vue, doit être abordé.« 

    Pour comprendre les actuelles manoeuvres de l’administration, il nous faut considérer les différentes armes utilisées par les États-Unis comme une part de son arsenal impérialiste tout entier. Ces armes ne sont pas incompatibles. Elles comprennent la diplomatie, les sanctions, la propagande, et l’option militaire. Elles peuvent être utilisées simultanément, ou l’une peut encore être plus utilisée que d’autres à différents moments. L’Irak est un bon exemple. Avant l’invasion de l’Irak en 2003, toutes ces armes impérialistes ont été utilisées contre lui. Il faudrait aussi se rappeler que les sanctions seules ont tué plus d’un demi-million d’Irakiens, avant même l’invasion proprement dite.

    En essayant de traiter avec l’Iran, le régime de Bush et l’administration Obama ont mis l’accent sur la diplomatie, les sanctions, et la propagande. Mais ils ont à maintes reprises aussi utilisé la menace d’une option militaire, tandis qu’ils se préparaient très activement à une éventuelle attaque. Si une telle attaque n’a pas encore eu lieu, cela ne veut pas dire qu’il ne s’agit  pas d’une possibilité bien réelle, à laquelle il faut résolument s’opposer.

    Aussi, ne nous trompons pas en pensant qu’une attaque contre l’Iran demandera les mêmes préparatifs que ceux qui ont été faits avant l’invasion de l’Irak. En raison de l’engagement actuel des États-Unis avec les troupes en Irak et en Afghanistan, il est très peu probable que les Etats-Unis envisagent une attaque sur l’Iran par une majorité de troupes terrestres. Actuellement, de telles forces ne sont tout simplement pas disponibles. Une attaque militaire est plus susceptible d’impliquer les forces aériennes et maritimes, avec de possibles opérations limitées des forces spéciales. Une telle attaque, tout en requérant certains préparatifs, pourrait avoir lieu assez rapidement et les préparatifs pourraient s’effectuer sans que le public n’en sache rien.

    Une grande partie de ce qui serait nécessaire pour préparer une attaque contre l’Iran est déjà en place. La flotte navale est déjà en mesure de lancer des attaques. Les bombardiers et les missiles en place pourraient lancer des attaques sur ordre du Commandant en chef Obama. L’administration a placé des batteries anti-missiles Patriot, le plus souvent gérées par les Américains, dans plusieurs Etats à travers le golfe Persique. D’importants arsenaux de fournitures sont prépositionnés dans toute la région. Des forces spéciales américaines ont été formées pour s’emparer et protéger les champs pétrolifères iraniens.

    L’objectif de toute attaque américaine contre l’Iran serait de détruire ou de paralyser les installations nucléaires iraniennes. Celles-ci incluraient des équipements y compris souterrains que l’Iran s’évertue à protéger. Pour que les États-Unis y parviennent, il faudrait utiliser ce qu’on appelle des armes anti-bunker.

    Pour ce qui indique que les Etats-Unis en sont en effet à la préparation de « l’éventail complet des risques »,  le lecteur devrait consulter un article paru dans le Sunday Herald le 14 mars 2010. Dans cet article, le Herald rapporte que, selon un manifeste de cargaison de la marine US, 387 bombes à charge pénétrante devaient être expédiées pour l’île britannique de Diego Garcia dans l’océan Indien. Cette île est un bunker de munitions virtuel et une zone de transit pour les États-Unis. Les Britanniques ayant déplacé la population indigène de l’île, elle est devenue une plate-forme militaire américaine pour le lancement des attaques à travers le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. La plupart de ce qui se passe sur l’île relève du secret militaire bien gardé. L’île compte environ 50 membres britanniques, et plus de 3000 militaires américains y sont stationnés.

    Faisant partie d’une possible préparation pour attaquer l’Iran, l’administration Obama joue la «carte de la peur», tout comme le précédent régime de Bush s’était servi des armes de destruction massive de Saddam Hussein pour trouver des soutiens à l’invasion de l’Irak.

    Le rapport au Congrès n’est qu’une part de la constitution de la propagande de la peur. Selon le rapport, « avec une aide étrangère suffisante, l’Iran pourrait sans doute développer et tester un missile balistique intercontinental (ICBM) capable d’atteindre les Etats-Unis en 2015. » Ceci couplé aux déclarations incessantes de propagande des responsables américains sur l’Iran et son développement d’armes nucléaires, il s’agit d’effrayer le camp US afin de permettre aux impérialistes américains d’avoir les mains libres pour attaquer l’Iran, et de «protéger» le peuple américain.

    Le rapport a également indiqué que « le programme nucléaire iranien et sa volonté de maintenir ouverte la possibilité de développer des armes nucléaires, est l’élément central de sa stratégie de dissuasion. » La semaine dernière, le directeur de la Defense Intelligence Agency, le lieutenant-général Ronald Burgess L. Jr., a déclaré à la Commission des services armés du Sénat que l’Iran pourrait produire du combustible de la qualité d’une bombe pour une arme nucléaire d’ici un an, mais qu’il faudrait probablement deux à cinq ans pour fabriquer une bombe atomique viable. Une Bombe plus un missile signifient sans doute qu’on ferait mieux de se cacher sous nos lits ou laisser Obama libre d’employer la machine de guerre.

    Lors de la même audience, Michele Flournoy, sous-secrétaire à la Défense pour la politique, a déclaré à la Commission des services armés du Sénat que l’administration Obama voyait les défis posés par l’Iran comme un problème de sécurité nationale supérieur. « Nous travaillons avant tout à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires« , a-t-elle dit aux Sénateurs réunis.

    Pour comprendre la menace contre l’Iran, nous devrions également prendre en compte le « Nuclear Posture Review » que l’administration Obama a récemment dévoilé. Le rapport se penche sur les scénarios selon lesquels les États-Unis lanceraient une frappe nucléaire. Interrogé sur la Corée du Nord et l’Iran à la lumière du rapport, le secrétaire à la Défense Robert Gates a déclaré que pour ces nations, « toutes les options sont sur la table« . En d’autres termes, il ne s’agit pas juste d’envoyer des bombes perforantes sur l’Iran; des bombes nucléaires pourraient même être utilisées.

    Mais si la crainte des armes nucléaires iraniennes n’est pas suffisante pour créer la peur nécessaire afin de susciter le soutien du public, l’administration Obama a également sorti la carte du terrorisme. Le rapport du Pentagone au Congrès a accentué l’influence de l’Iran et le soutien du Hezbollah et du Hamas, de groupes terroristes présumés qui interfèrent avec les intérêts américains. Selon le rapport, « Nous estimons, en grande confiance, qu’au cours des trois dernières décennies, l’Iran a méthodiquement cultivé un réseau de terroristes de substitution parrainés, capables de mener des attaques efficaces, certainement contestables contre Israël et les États-Unis. » Le rapport affirme que l’Iran a fourni des armes et pas moins de 200 millions de dollars par an, en vue de réarmer le Hezbollah depuis l’invasion du Liban par Israël en 2006.

    Le rapport du Pentagone affirme également que l’Iran a joué un rôle « déstabilisateur » en soutenant les factions en Irak et en Afghanistan contre les intérêts américains. On peut lire : « L’Iran propose également les orientations stratégiques aux milices et aux groupes terroristes pour cibler les forces américaines en Irak et saper les intérêts des États-Unis. » On y prétend aussi que les armes iraniennes sont utilisées par les talibans et autres factions en Afghanistan contre les États-Unis.

    Traduction apetimedia pour ReOpenNews


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  • La campagne contre l’Iran et le droit international

    par Karl Müller Ici

     

     

    En adhérant aux Nations Unies, 192 Etats du monde ont pris les engagements suivants:


    •    Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin: prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces contre la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix.


    •    Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du prin­cipe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde.


    De plus, il est inscrit dans la Charte des Nations Unies, concernant les devoirs des Etats membres:


    •    Les membres de l’Organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.


    •    Les membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.»
    Le fait que certains Etats, membres des Nations Unies, ont contrevenu à maintes reprises à ces dispositions ne dispense pas le monde actuel de ces engagements. Bien au contraire: Toutes les guerres menées après la Seconde Guerre mondiale ont démontré de façon cruelle à quel point était vrai ce que, en 1945, les membres fondateurs des Nations Unies avaient écrit au début du préambule de la Charte: «Nous, peuples des Nations Unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances.


    Est-ce compatible avec ces principes que des représentants de gouvernements et de médias attaquent verbalement avec force un pays et n’excluent pas une guerre contre lui?
    C’est bien ce qui se passe depuis de nombreuses années envers l’Iran. Et avec un ­nouvel élan depuis ces dernières semaines et mois.
    On ne tient pas compte du fait


    •    que ce n’est pas que le gouvernement iranien qui affirme depuis des années ne pas vouloir posséder des armes atomiques, mais les inspecteurs de l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) de même que les services secrets ne peuvent apporter de preuve tangible d’un programme d’armes atomiques de l’Iran. Les rapports actuels des services secrets américains ont même attesté que l’Iran ne mène pas de programme d’armes atomiques. Certains adversaires de l’Iran prétendent même qu’il ne s’agit pas de prouver l’existence d’un tel programme, mais que c’est à ce pays à prouver qu’il n’en a pas – mais comment est-ce possible alors que tout ce que l’Iran présente comme preuves est remis en question;


    •    que les déclarations du président iranien concernant Israël sont présentées dans les médias occidentaux de façon erronée et qu’on ne connaît pas de plans de guerre de l’Iran contre Israël;


    •    que des plans de guerre israéliens ­contre l’Iran (et même des Etats-Unis) existent très probablement alors même que la Charte des Nations Unies interdit toute acte d’agression;


    •    que l’Iran est menacé d’intervention guerrière par d’autres pays, voire par de hauts officiers allemands: Entre-temps le manuscrit du discours du général allemand de l’OTAN, Karl-Heinz Lather, tenu le 25 mars à Bonn devant la Communauté de soldats catholiques a été rendu public. Et c’est précisément lors de la Journée mondiale de la Paix 2010 qu’il a dit: «D’ailleurs, la communauté internatio­nale [en fait les Etats membres de l’OTAN] pourrait se voir contrainte d’intervenir militairement si l’Iran ne renonce pas à ses ambitions d’un armement atomique. Il semble que l’action politique, la diplomatie et les sanctions n’apportent guère de solution.» Puis il ajouta – à l’encontre des obligations de la Charte de l’ONU – que «les Etats et les gouvernements [ceux de l’OTAN] acceptent en général [donc pas toujours] un mandat des Nations Unies comme condition d’une intervention militaire [ce qui, selon lui, n’est pas obligatoirement le cas];


    •    que les propositions soumises à l’Iran ne respectent pas l’égalité des droits de tous les Etats inscrite dans la Charte des Nations Unies et on soumet l’Iran à des exigences sans aucun fondement dans le droit des traités touchant au nucléaire – ce que les décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU au sujet du programme nucléaire iranien ne peuvent cacher;


    •    que des Etats qui, comme Israël, le Pakistan et l’Inde, refusent de se soumettre au Traité sur la non-prolifération des armes nuclé­aires (TNP), et disposent d’un énorme arsenal d’armes nucléaires, ne sont pas contraints de rentrer dans le rang (sans parler des 5 puissances nucléaires «officielles», qui ont aussi signé le TNP et se sont engagés à réduire leurs arsenaux nucléaires, voire à les supprimer, mais qui sont à des lieues de leur application) – on travaille ici aussi à deux niveaux;


    •    que ce n’est pas la «Communauté inter­na­tionale» qui fait pression sur l’Iran, mais avant tout Israël, les Etats-Unis et l’UE, lesquels se sont unis contre l’Iran et exercent une pression sur les autres pays pour qu’ils se soumettent à leur volonté. La plupart des Etats et des gouvernements, comme par exemple les 118 membres du Mouvement des non-alignés, considèrent la politique de l’Iran différemment et estiment qu’il y a une possibilité d’entretenir des relations avec ce pays et de résoudre les conflits, se démarquant ainsi nettement du bloc politique des 3 pays sus-mentionnés, lesquels ne représentent finalement qu’une petite minorité dans l’ensemble du monde.
    On n’évoquera pas ici les vraies raisons des plans de guerre contre l’Iran.

    On se contente de signaler que toute cette agitation guer­rière est alarmante pour tout un chacun qui s’intéresse raisonnablement à ce problème. Il est vrai aussi que tous ceux qui menacent l’Iran ne veulent pas forcément la guerre. Toutefois, ils aplanissent le terrain pour ce petit groupe de pays qui veulent cette guerre, en violation de la Charte des Nations Unies.
    Il est particulièrement inquiétant de constater qu’on n’entend plus aucune voix contraire dans ces gouvernements et ces médias-là. Il n’y a aucun débat, on se contente de hurler avec les loups, alors même que ces cris n’ont rien à voir avec la vérité, mais ne sont poussés que pour soutenir des projets poli­tiques inavouables.


    Cette volonté d’ignorer la Charte des Nations Unies n’est pas un délit mineur. C’est proprement une tentative de porter un coup à l’effort des peuples et des Etats de vivre en paix et dans la justice. C’est une menace pour l’humanité et c’est pourquoi, au sein de la Communauté internationale, ils sont nombreux à ne pas vouloir suivre cette voie.
    Au cours des derniers 20 ans, plusieurs guerres ont été déclenchées contre la volonté de la Communauté internationale, avec des conséquences dramatiques tant pour les victimes qu’en ce qui concerne les coûts. Il est donc important de réfléchir à la façon d’empêcher une nouvelle guerre et aux moyens à disposition pour faire respecter le droit international – et cela par tous les Etats.


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  • Discours de Barack Obama le 28 mars 2010 à Baghram, Afghanistan

    Faut-il vraiment s’étonner quand Barack Obama reprend la rhétorique de son prédécesseur à la Maison-Blanche à propos d’al-Qaïda et du 11-Septembre ? Lors de sa récente visite éclair en Afghanistan, le président américain a prononcé un discours dans la droite ligne de ceux de George W. Bush, justifiant la présence militaire de l’OTAN par la nécessité de mettre fin au terrorisme, au trafic de drogue et de restaurer la justice.

    Rappelons qu’au nom de la défense de la paix dans le monde, le prix Nobel de la paix 2009 a, depuis, fait voter par le Congrès américain le plus important budget militaire de l’histoire des Etats-Unis à hauteur de 684Md de Dollars [1] pour l’année fiscale 2010, qu’il a donné blanc-seing et 40.000 hommes supplémentaires au Général Mc Chrystal [2] , qu’il fait pression sur l’OTAN pour compléter le dispositif de guerre afghan, et qu’il vient de signer la prolongation des principales dispositions soi-disant temporaires du Patriot Act [3]. Sans compter que le camp de Guantanamo est toujours actif, et que nous ne savons toujours pas où et selon quel système juridique se tiendra le procès des prétendus conspirateurs du 11 septembre, dont le "waterboardé" 183 fois Khalid Cheikh Mohammed.

    Voici donc la traduction du discours de B. Obama devant les troupes de l’OTAN à Baghram le 28 mars dernier.

    LE PRESIDENT : Comment ça va, Baghram ? (Applaudissements) Eh bien, vous savez, il se trouve que le peuple américain m’autorise à utiliser cet avion appelé Air Force One, alors je me suis dit que je viendrais vous rendre une petite visite. (Applaudissements)

    Il y a certaines personnes que je voudrais remercier, hormis le Sergent-major Éric Johnson pour sa remarquable introduction et son excellent travail. Je voudrais remercier le Général-major Mike Scaparrotti, (Applaudissements). Merci pour votre excellent travail en tant que commandant. Je voudrais remercier Mme Dawn Liberi, qui est la représentante civile en chef du Commandement régional oriental, pour son extraordinaire travail ; et le Général de brigade Steven Kwast, commandant – (applaudissements) – commandant de la 455e brigade aéroportée. Merci à tous pour votre excellent travail. Qu’on les applaudisse ! (Applaudissements)

    Merci pour votre incroyable accueil. Je sais que vous avez été prévenus au dernier moment.

    MEMBRE DU PUBLIC : pas de problème

    PRESIDENT : Pas de problème. (Rire.) Ca fait plaisir d’être ici à Baghram, et ça fait plaisir de voir tous ces corps d’armée. Il y a les Forces aériennes, il y a l’Armée – (applaudissements) – la Marine – (applaudissements) – et quelques « marines » parmi nous. (Applaudissements). Il y a beaucoup de civils aussi – (applaudissements) – qui apportent une contribution extraordinaire aux efforts, et je suis honoré d’être en compagnie de l’extraordinaire équipe dirigeante militaire civile américaine ici en Afghanistan, l’ambassadeur Karl Eikenberry, qui accomplit un excellent travail, et le commandant de notre coalition de 43 états, le Général Stan McChrystal. Tous les deux ont forment une équipe qui se réalisent une tâche très difficile, mais ils font un excellent travail et nous en sommes fiers. Merci d’applaudir chaleureusement cette équipe extraordinaire. Ils ont toute ma confiance et tout mon soutien. (Applaudissements)

    Nous avons aussi avec nous quelques troupes de nos partenaires de la coalition, car ceci n’est pas uniquement une mission américaine ni même une mission de l’OTAN. Al-Qaïda et ses alliés extrémistes représentent une menace pour l’Afghanistan et une menace pour le peuple américain, mais ils représentent aussi une menace partout dans le monde, et c’est pour cela que nous sommes si fiers d’avoir parmi nous nos partenaires de la coalition. Merci beaucoup pour l’excellent travail que vous accomplissez ici. Nous vous saluons, vous et votre dévouement, et vous êtes de véritables amis pour les États-Unis d’Amérique. Merci beaucoup. (Applaudissements).

    Et nous saluons aussi l’Armée nationale afghane qui se bat à nos côtés. Ils risquent leurs vies pour protéger leur pays. Et comme je l’ai dit au Président Karzai aujourd’hui, les États-Unis sont un partenaire, mais notre objectif est de fournir aux Afghans les moyens d’assurer leur propre sécurité. C’est là le coeur de notre mission, et nous sommes fiers du travail qu’ils accomplissent et de l’augmentation constante des capacités des forces de sécurité nationale afghanes. Merci beaucoup pour tout le travail que vous accomplissez pour prendre en charge la sécurité de votre pays. (Notez l’absence d’applaudissements. Note perfide du traducteur)

    Au peuple afghan, je voudrais dire que je suis honoré d’être votre hôte aujourd’hui. Les Afghans ont souffert pendant des décennies, des décennies de guerre. Mais nous sommes ici pour aider les Afghans à forger une paix durement gagnée tout en réalisant le potentiel extraordinaire du peuple afghan, le fils et les filles de l’Afghanistan, des soldats et policiers jusqu’aux paysans et les jeunes étudiants. Et nous voulons construire une amitié solide basée sur des intérêts et un respect mutuels, et j’espère revenir souvent en Afghanistan dans les années à venir.

    Je sais que la plupart d’entre vous n’ont pas été prévenus à temps de mon arrivée. Mais je veux que vous compreniez qu’il n’y avait aucune visite plus importante pour moi que celle-ci, parce que mon plus grand honneur est celui d’être votre Commandant en chef. Et c’est un privilège que de constater les efforts extraordinaires accomplis par les fils et les filles de l’Amérique ici en Afghanistan. Alors mon principal devoir aujourd’hui ici c’est de vous remercier au nom du peuple américain. (Applaudissements).

    Vous faites partie de la meilleure armée de l’histoire du monde, et nous sommes fiers de vous. Et je veux vous dire que nous sommes tous fiers de vous. Tout le monde vous est reconnaissant. Et tout le monde comprend les sacrifices que vous avez faits, vous et vos familles, afin d’assurer la sécurité de l’Amérique au cours cette mission vitale.

    Et je sais que ce n’est pas facile. Vous êtes loin de vos foyers. Vos enfants vous manquent. Vos épouses, votre famille, vos amis vous manquent. Certains d’entre vous accomplissent leur troisième ou quatrième mission. Je vais vous répéter ici ce que j’ai dit à (l’école militaire de) West Point au mois de décembre dernier. Si j’avais le moindre doute que les intérêts vitaux de l’Amérique n’étaient pas en jeu ici, en Afghanistan, je donnerais immédiatement l’ordre de vous ramener tous à la maison.

    Alors, je veux que vous sachiez, je veux que chaque Américain en Afghanistan, militaire ou civil, que vous soyez basés ici a Baghram ou en train de patrouiller dans un village à Helmand, que vous montiez la garde dans un poste avancé ou en train de former nos amis Afghans ou en train de travailler avec le gouvernement Afghan, je veux que vous sachiez que vos services sont absolument indispensables, absolument indispensables à la sécurité de l’Amérique. Ils comptent sur vous là-bas.

    Nous ne pouvons oublier la raison de notre présence ici. Nous n’avons pas choisi cette guerre. Ce n’était un acte d’expansionnisme américain, un acte d’ingérence dans les affaires d’autrui. Nous avons été lâchement attaqués le 11 Septembre. Des milliers de nos concitoyens et concitoyennes sont morts. Et c’est ici que les auteurs du crime, al-Qaïda, ont élu leur quartier général. A l’heure où je vous parle, des complots contre notre patrie, des complots contre nos alliés, des complots contre les peuples afghans et pakistanais se préparent ici même. Et si cette région devait revenir en arrière, si les Taliban devaient reprendre le contrôle pays et qu’al-Qaïda pouvait agir en toute liberté, alors encore plus de vies américaines seraient en danger. Le peuple afghan perdrait tout espoir de progrès et de prospérité. Et le monde serait nettement plus dangereux.

    Et tant que je serais votre Commandant en chef, je ne permettrais pas qu’une telle chose arrive. C’est pour cela que vous êtes ici. J’ai fait une promesse à tous ceux qui servent sous les drapeaux. Je ne vous ferais jamais prendre de risques inutiles. Je m’angoisse en pensant à tous les sacrifices qui ont été faits par tant de gens. C’est pourquoi je vous promets de ne jamais vous envoyer au combat sauf en cas de nécessité.

    Mais ce n’est là qu’une partie de ma promesse, parce que l’autre partie de ma promesse est que lorsque cela se révélera nécessaire, vous serez envoyés avec des objectifs de mission très clairs dans le cadre d’une stratégie qui vous permettra d’accomplir votre travail. J’ai confiance que vous allez tous accomplir votre travail ici en Afghanistan. J’ai confiance en cela. (Applaudissements)

    C’est pour cette raison que j’ai ordonné l’envoi de plus de soldats et de civils en Afghanistan, peu après mon entrée en fonctions. C’est pour cela que nous avons soigneusement examiné et défini une nouvelle stratégie et que nous nous sommes engagés au mois de décembre à fournir plus de ressources. C’est pour cela que nous avons poussé nos amis et alliés et partenaires à rassembler eux aussi plus ressources, à s’engager à fournir plus d’aide, et plus de troupes et d’instructeurs.

    Notre mission générale est claire : nous allons désorganiser et démanteler, défaire et détruire al-Qaïda et ses alliés extrémistes. C’est cela notre mission. Et pour atteindre ce but, nos objectifs ici en Afghanistan sont très clairs aussi : nous ne permettrons pas à al-Qaïda d’y trouver un havre. Nous allons repousser l’offensive des Taliban. Nous allons renforcer les capacités des forces de sécurité afghanes et du gouvernement afghan afin qu’il puisse reprendre le contrôle et gagner la confiance du peuple afghan.

    Et notre stratégie comprend un effort militaire offensif contre les Taliban tout en créant les conditions pour une meilleure sécurité et la transition du pouvoir aux Afghans ; mais aussi un effort dans le domaine civil qui améliorera la vie quotidienne du peuple afghan, et pour combattre la corruption ; et un partenariat avec le Pakistan et son peuple, parce nous ne pourrons pas extirper l’extrémisme et améliorer la sécurité et les perspectives d’avenir si nous ne réussissons pas à le faire des deux côtés de la frontière. La plupart d’entre vous comprennent cela.

    Une bonne partie des troupes supplémentaires sont déjà arrivées en Afghanistan et d’autres sont en route. Et nous continuerons à travailler avec le Congrès pour nous assurer que vous avez tout le matériel nécessaire, surtout lorsque nous aurons achevé notre retrait partiel d’Irak. Nous fournissons plus d’hélicoptères, plus de moyens de renseignement et de reconnaissance, plus de forces spéciales, et plus de véhicules blindés qui peuvent sauver des vies.

    Et ici, en Afghanistan, vous êtes passés à l’offensive. Et le peuple américain s’en rend compte. Et nous assistons à une énorme hausse du soutien partout dans le pays [5] parce que les gens comprennent le genre de sacrifices que vous faites et la signification de votre mission.

    Et ensemble, avec notre coalition et nos partenaires afghans, nos troupes ont chassé les Taliban de leur fief à Marjah. Nous avons changé nos méthodes et notre manière d’interagir avec le peuple afghan. Nous voyons des afghans reprendre le contrôle de leurs communautés, et nous voyons s’établir de nouveaux partenariats qui les aideront à construire leur propre avenir et à améliorer leur sécurité.

    Et de l’autre côté de la frontière, le Pakistan est en train de préparer des offensives majeures. Nous avons vu des extrémistes violents être chassés de leurs sanctuaires. Nous avons livré des coups très durs à la direction d’al-Qaïda ainsi qu’à celle des Taliban. Ils font profil bas. Ils ont peur pour leur propre sécurité. Leurs déplacements deviennent plus compliqués, il leur est plus difficile de comploter et d’attaquer, et tout cela renforce la sécurité de l’Amérique. Et nous n’allons pas les lâcher parce que la sécurité de nos familles en dépend. C’est ça le travail que vous accomplissez ici.

    Alors grâce à vous, il y a eu beaucoup de progrès accomplis au cours des derniers mois. Mais nous savons qu’il y aura des moments difficiles à venir. Il y aura des échecs. Notre ennemi est déterminé. Mais nous savons aussi ceci : les États-Unis d’Amérique n’abandonnent jamais un travail qu’ils ont commencé. (Applaudissements) Vous n’abandonnez pas, les forces armées des États-Unis n’abandonnent pas, nous persistons, nous persévérons, et ensemble avec nos partenaires nous gagnerons. J’en suis absolument certain. (Applaudissements)

    Et je veux aussi que vous sachiez que pendant que vous serez en train d’accomplir votre devoir ici, nous serons à vos côtés à votre retour. Nous allons vous aider à vous occuper de vos familles, c’est pour cela que la Première Dame Michelle Obama a rendu visite à des familles de soldats pour s’assurer qu’ils ne manquaient de rien. C’est pour cela qu’elle prend soin de moi une fois rentrée à la maison, lorsque je suis à la Maison Blanche. Et nous allons faire en sorte d’améliorer votre salaire et vos avantages, mais aussi l’assurance santé de vos enfants et les aides financières qui vous apportent le réconfort de savoir que quelqu’un veille sur votre famille.

    Et nous serons là pour vous lorsque vous rentrerez. C’est pour cela que nous améliorons les soins apportés aux guerriers (sic – NdT) blessés, particulièrement ceux atteints de Stress Post-Traumatique et ceux qui souffrent de traumatismes crâniens. Nous allons améliorer la loi de Réinsertion des Militaires ( loi dite « GI Bill » [4]) post-11 Septembre afin que vous et vos familles puissiez concrétiser vos rêves. Et nous avons procédé à la plus forte augmentation du budget du Bureau des Vétérans de ces 30 dernières années, parce que n’allons pas abandonner notre foi sacrée en ceux qui ont accompli leur devoir.

    Vous étiez présents pour nous, mission après mission, année après année, à une époque où trop d’institutions américaines nous ont laissés tomber, où trop d’institutions ont choisi le profit à court terme avant le devoir et l’intégrité. Vous avez été à la hauteur de vos responsabilités, vous avez accompli votre devoir – même dans les moments difficiles. Pour cela, vous êtes une inspiration pour tous les Américains. Vous êtes une inspiration pour moi. C’est pourquoi vous avez mérité votre place aux côtés des plus grandes générations d’Américains.

    Et vous tous êtes le symbole des vertus et des qualités dont l’Amérique a désespérément besoin en ce moment : l’abnégation et le dévouement, l’honneur et la décence. C’est pour cela que vous êtes ici aujourd’hui. C’est cela que vous symbolisez.

    J’ai vu votre résolution et votre détermination à vous porter volontaires en des temps dangereux. Je l’ai vu chez les « Marines » que j’ai rencontrés à Camp Lejeune ainsi que chez les cadets à West Point, chez les marins à Annapolis et chez les troupes en Irak, dans les bases militaires à travers l’Amérique et ici en Afghanistan. J’ai vu votre courage et votre héroïsme et l’histoire du jeune sergent, le soldat Jared Monti qui a donné sa vie ici en Afghanistan pour sauver ses compagnons et sa famille. J’ai été fier de lui remettre la plus haute distinction militaire du pays, la médaille d’Honneur. J’ai vu votre ténacité – (applaudissements) – J’ai vu votre ténacité et votre détermination dans les guerriers blessés à Landstuhl et à Walter Reed – des Américains qui se battaient pour se remettre debout et retourner – et retourner auprès de leurs unités de combat ; un dévouement incroyable, un sens du devoir à accomplir incroyable, une fierté incroyable.

    Et j’ai été impressionné par vos sacrifices et le retour solennel des cercueils recouverts d’un drapeau à Dover, vers les pierres tombales de la section 60 à Arlington où ceux qui sont tombés dans cette guerre reposent en paix aux côtés des autres héros de l’histoire américaine.

    Alors ici en Afghanistan chacun d’entre nous fait partie d’une longue lignée de soldats qui se sont sacrifiés depuis plus de deux cents ans. Vous protégez vos concitoyens du danger. Vous servez aux côtés de vieux alliés et de nouveaux amis. Vous apportez de l’espoir et des perspectives d’avenir à tous ceux qui ont connu tant de douleurs et de souffrances.

    Et je sais que parfois, lorsque vous regardez la télévision, la vie politique au pays peut paraître un peu confus, tous ces gens qui crient, qui s’interpellent, et les Démocrates ceci et les Républicains cela. Je veux que vous compreniez ceci : lorsqu’il s’agit de vous soutenir, nous sommes soudés. Nous sommes tous soudés lorsqu’il s’agit de soutenir nos troupes. Cela nous rassemble. Nous sommes tous incroyablement fiers. Nous avons un profond respect pour ce que vous faites. Et vous tous montrez à toute l’Amérique ce qu’il est possible de faire lorsque les gens se rassemblent, sans distinction de couleur ou d’opinion, sans distinction de religion ou de position sociale, mais avec la détermination d’oeuvrer ensemble, de verser son sang ensemble et de gagner ensemble comme un seul peuple, comme des Américains.

    Ne vous y trompez pas, ce combat est important pour nous. Il est important pour nous, il est important pour nos alliés, il est important pour le peuple afghan. Al-Qaïda et les extrémistes violents que vous combattez veulent détruire. Mais vous tous, vous voulez construire – c’est un caractère essentiel de l’Amérique. Eux n’ont aucun respect pour la vie humaine. Vous, vous voyez de la dignité dans chaque être humain. Ça fait partie des valeurs américaines auxquelles nous sommes attachées. Eux, ils veulent diviser les races et les religions. Vous, vous voulez rapprocher les gens et voir tout le monde avancer ensemble. En d’autres termes, eux, ils n’ont que la peur à offrir, alors que vous, vous offrez l’espoir.

    Et c’est pour cela qu’il est si important que vous sachiez que tout le pays est derrière vous. C’est pour cela que vous portez cet uniforme, parce dans un monde instable, les États-Unis d’Amérique seront toujours là pour défendre la sécurité des nations et la dignité des êtres humains. C’est ce que nous sommes. C’est comme cela que nous agissons.

    Beaucoup de choses ont changé dans notre pays et dans le monde depuis le 11 Septembre. Mais j’ai confiance que tant qu’il y aura des hommes et des femmes comme vous – des Américains qui sont prêts à servir avec dévouement de l’autre côté du globe – tant qu’il existera des gars comme vous, j’ai confiance que notre nation résistera, et que l’espoir l’emportera sur la peur. Et j’ai confiance en des jours meilleurs.

    Alors merci beaucoup à tous. (Applaudissements). Que Dieu vous bénisse. Que Dieu bénisse les Forces armées des États-Unis. Que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique. (applaudissements)

    Barack Obama

    Traduction Le Grand Soir et ReOpen911.info

    TEXTE ORIGINAL
    http://www.commondreams.org/headline/2010/03/28-9

    (1) "Le Sénat US prolonge trois dispositions de la loi antiterroriste PATRIOT ACT"

    (2) "Webster Tarpley : Obama déclare la guerre au Pakistan"

    (3) "AFP : Le Congrès américain débloque 680 milliards pour l’armée"

    (4) Wikipedia : Le GI Bill (officiellement titré Servicemen’s Readjustment Act de 1944) est une loi américaine adoptée en juin 1944 fournissant aux soldats démobilisés de la Seconde Guerre mondiale (communément appelés les G.I.) le financement de leurs études universitaires ou de formations professionnelles ainsi qu’une année d’assurance chômage. Cette loi fournissait également différents types de prêts pour pouvoir acheter un logement ou démarrer une entreprise.

    (5) A en croire le récent rapport confidentiel de la CIA divulgué par Wikileaks, les Services secrets et l’arméee US sont au contraire préoccupés de la baisse de popularité de cette guerre en Afghanistan parmi les populations francaise et allemande, et envisagent différentes mesures de propagande pour y remédier. Voir nos articles "Rapport de la CIA : comment manipuler l’opinion publique européenne sur l’Afghanistan" et son analyse par le journaliste Hicham Hamza.

    Source ici


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  • Pourquoi des « sanctions avisées » contre l’Iran provoqueraient des dommages collatéraux


    AUTEUR:  Ali FATHOLLAH-NEJAD

    Traduit par  Michèle Mialane. Édité par Fausto Giudice


     

    En s’obstinant à infliger des « sanctions » à l’Iran, l’Occident assombrit les perspectives de démocratisation, de développement économique et de résolution des conflits 

    Le retour saisonnier des bellicistes a culminé avec l’appel du « néocon » Daniel Pipes à Barack Obama au bombardement de l’Iran « afin de sauver sa présidence ». Peu auparavant Tony Blair avait encore glissé, dans son exposé des raisons justifiant son intervention en Irak, une phrase inquiétante « nous sommes aujourd’hui face au même problème en Iran ». Et il a prononcé le nom de l’Iran pas moins de 58 fois. La Commission britannique (Chilcot)  d’enquête sur les évènements liés à la guerre en Irak a coïncidé, non sans cynisme, avec un important renforcement militaire dans la région du golfe Arabo-persique. Et pour finir on a annoncé que des centaines de bombes anti-bunker avaient été embarquées en Californie à destination de l’île de Diego Gracia dans l’océan Indien, d’où étaient parties les deux dernières attaques aériennes contre l’Irak. Tout a exactement coïncidé avec la poursuite de la lutte du mouvement iranien pour les droits civiques et les proclamations des politiciens occidentaux qu’ils soutenaient cette lutte. Mais quelles preuves existe-t-il de cela ?

    À la différence de la guerre, les sanctions sont très largement présentées comme un remède nécessaire et franchement salubre permettant de pousser un adversaire politique à changer de cap. L’évolution du conflit entre l’Iran et l’Occident prouve cependant que les sanctions ont plutôt prolongé la crise que contribué à en sortir. En dépit  de cela, les gouvernements occidentaux semblent toujours en proie à une véritable fascination pour les sanctions.

    L’appel initial à des « sanctions paralysantes » est devenu moralement intenable l’été dernier, lorsqu’une impressionnante vague « verte » a déferlé dans les rues de Téhéran, entre autres dans la crainte de la « paralyser »  elle-même. Mais aujourd’hui tout le monde parle à nouveau de sanctions, à ceci près qu’on accole des adjectifs lénifiants tels  qu’« avisées » ou « ciblées» aux mesures punitives désormais envisagées. En y regardant de près on s’aperçoit qu’on prend largement ses désirs pour des réalités.

    Le gigantesque impact de « sanctions avisées »

    Des « sanctions avisées » seraient, prétend-on, un remède miracle pour éradiquer le mal. Dans le cas de l’Iran, le mal est désormais identifié avec le Corps des gardiens de la révolution islamique. Créés à l’origine pour défendre le pays contre l’agression de l’Irak dans les années 80, ils se sont transformés en un conglomérat social, politique et économique en expansion, détenteur d’un pouvoir incomparable dans la République islamique actuelle.

    Les « sanctions avisées » devraient donc affecter de manière ciblée la position des Gardiens au sein des structures de pouvoir iraniennes. On oublie cependant qu’une grande partie de l’économie iranienne est aux mains des Gardiens et qu’en conséquence les millions de civils avec leurs familles dont le revenu d’existence est lié aux larges pans de l’économie détenus par les Gardiens seraient eux aussi atteints. Cela donne une idée du gigantesque impact de ces sanctions.

    Les prétendues « sanctions paralysantes », qui doivent limiter en  premier lieu les livraisons d’essence à l’Iran, sont actuellement en préparation aux USA. Dans l’attente de ces sanctions US unilatérales les plus grosses compagnies d’assurances mondiales ont déjà annoncé qu’elles se retiraient d’Iran. De même de très importants fournisseurs d’essence mondiaux qui couvraient récemment encore la moitié des importations iraniennes ont cessé leurs livraisons. Ceci pèse considérablement sur le secteur financier et de la construction navale et fait monter le prix des importations d’essence iraniennes - presque la moitié de la consommation. Là encore c’est la population qui paie l’addition. Ajoutons-y qu’une application totale de ces sanctions impliquerait un blocus maritime, ce qui serait toutefois assimilable à un acte de guerre.

    Paralyser la population civile

    Ainsi que des personnalités de la société civile iranienne et aussi des économistes le soulignent, c’est la masse de la population qui paie le prix des sanctions. L’économie iranienne - depuis la production manufacturière et l’agriculture jusqu’au secteur bancaire et financier a déjà souffert de trente ans de sanctions. Aujourd’hui encore les entreprises ont de la peine à continuer leurs affaires, car elles doivent compter avec des restrictions dans l’approvisionnement en biens indispensables et sont souvent obligées de payer le prix fort. En outre la communauté scientifique est gênée par ses difficultés d’accès aux dernières conquêtes de la recherche mondiale, tandis qu’on entrave le développement technique.

    Le chef de l’opposition, Mir-Hossein Moussavi a dans une déclaration de l’automne dernier attiré l’attention sur les risques que présentent  les sanctions pour la société civile : « Les sanctions n’auraient pas d’effet sur le gouvernement, elles causeraient bien plutôt un mal sérieux à la population qui a déjà suffisamment eu à souffrir de la part de ses propres hommes d’État. Nous refusons toute sanction envers notre nation, » a-t-il déclaré très clairement. Son compagnon de luttes Mehdi Karroubi s’est exprimé dans le même sens dans une  Interview au Corriere della Sera.

    Et un problème de fond demeure, qui n’attire guère l’attention de tous ceux qui ont succombé à la dangereuse illusion qu’ils pourraient avoir leur mot à dire dans la définition et la mise en œuvre  des sanctions contre l’Iran : celles-ci sont élaborées essentiellement par l’American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC) et la plupart du temps soumises au Congrès pour la forme pour être ensuite mises en œuvre par le sous-secrétaire au Renseignement financier et anti-terroriste (Under Secretary for Terrorism and Financial Intelligence) Stuart Levey – un homme de confiance de l‘ AIPAC. Dans tout ce processus les retombées négatives potentielles sur le peuple iranien ne jouent pratiquement aucun rôle.

    Les sanctions, qu’elles soient « paralysantes » ou « avisées » nuisent en définitive à la population. Des « sanctions avisées » c’est un oxymore comparable  aux « bombes intelligentes » qui prétendument savent cibler, au moyen de « frappes chirurgicales », uniquement les objectifs à détruire.  Et comme pour leurs consœurs  militaires ce sont en définitive les « dommages collatéraux» des « sanctions avisées » qui l’emportent.  Les trouver « avisées » n’est donc que pur cynisme.

    Une     arme politique émoussée dans le monde d’aujourd’hui

    En outre les sanctions, dans un univers mondialisé et de plus en plus multipolaire s’avèrent n’être qu’une arme émoussée, surtout lorsqu’elles visent des pays riches en sources d’énergie. Il ne manque pas d’acteurs guidés par le seul profit, trop heureux d’occuper le vide ainsi créé. C’est ainsi que des firmes chinoises, russes et même US - agissant à partir de Dubaï - ont largement profité du retrait des concurrents européens sous la pression de Washington.

    Les sanctions, qui sont devenues une quasi-obsession dans les milieux politiques occidentaux, ne sont pas un remède porteur de guérison, mais agissent plutôt comme un poison lent pour la société civile iranienne et ses mouvements démocratiques. En matière de guerre économique, les sanctions et les appels à la guerre qui reviennent régulièrement constituent un mélange explosif. Les tambours guerriers, qui se font entendre à nouveau, battent à nouveau sur le cœur de la société civile iranienne.

    Les sanctions et menaces de guerre sont un poison pour le processus démocratique

    Contrairement à ce qu’affirment les politiques, les sanctions nuisent à la société civile et consolident la position des faucons. La classe moyenne iranienne est touchée par cet isolement qui n’en finit pas, d’autant plus que les sanctions atteignent d’honnêtes commerçants et profitent aux corrompus. Les Gardiens, qui contrôlent vraisemblablement 60 ports dans le golfe Arabo-persique, par lesquels passe l’essentiel des importations, peuvent poursuivre leurs affaires, souvent par des « canaux douteux.»

    Et c’est pourquoi l’un  des « dommages collatéraux » pas tout à fait caché des sanctions qui n’en finissent pas est de faire obstacle à une transition démocratique durable en Iran. Si celle-ci avait lieu, elle représenterait un risque pour le statu quo dans la région et le maintien de l’hégémonie  des régimes autocratiques amis de  l’Occident.

    Que faire ? «Frappes chirurgicales» ou véritable solution diplomatique ?

    L’histoire sans fin des sanctions reflète les tentatives presque désespérées des politiques occidentaux, face à leurs difficultés à imposer leur volonté à l’Iran pour « faire » quand même quelque chose, afin d’avoir l’air au moins « crédibles ». Une entreprise somme toute vouée à l’échec et même dangereuse. Car il est fort à craindre que dans la foulée des « sanctions avisées » les « frappes chirurgicales » ne se fassent guère attendre.

    Au lieu de s’abandonner à l’espérance illusoire que les sanctions produiront l’effet souhaité dans un futur pas trop lointain, on devrait y mettre un terme une fois pour toutes. La seule issue consisterait  à avoir le courage d’une politique capable de désarmer les faucons de  tous bords, dont les affaires prospèrent admirablement dans le cercle vicieux de la haine. Ce n’est que par une politique de détente qu’on cessera de manière durable d’apporter de l’eau au moulin des radicalismes - et que l’on contribuera en prime à un renoncement durable à la politique sécuritaire en Iran. Lever les sanctions déjà existantes, qui s’en prennent souvent aux biens civils, pourrait faire des miracles et ébranler considérablement les principes fondamentaux des acteurs qui poussent à la confrontation.

    En dépit d’affirmations hâtives la voie diplomatique n’est pas épuisée. Bien on contraire : on en est très loin. D’autant plus qu’il subsiste  un problème central pour la sécurité de la région ; l’Occident  serait donc vraiment bien avisé d’obliger Israël - puissance nucléaire - à signer les engagements de non-prolifération. On devrait donc mettre fin à la « diplomatie coercitive » - comme on la désigne avec pertinence dans les Études diplomatiques - pratiquée par les USA envers l’Iran car elle assombrit les perspectives de paix et celles du processus de démocratisation.


    Source : Collateral Damages of Smart Sanctions on Iran

    Article original publié le 12/3/2010

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