• Tunisie - Game over !

    par Pierre Piccinin, à Tunis, le 19 février 2011

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                                                                                                                                                                    © Photo Pierre Piccinin

     Photos-illustration-2 0009A Tunis, la "révolution" est bel et bien terminée.

     L'armée et la police quadrillent la ville et l'ordre règne. Les cireurs de chaussures sont à nouveau au travail et le quotidien a repris son cours, sans bruit, sans manifestant, sans plus de portrait de Ben Ali... et avec un "nouveau gouvernement" composé exclusivement de personnalités issues de ce même establishment qui dirige le pays depuis trente ans.

     Les deux seules manifestations du jour n'étaient pas dirigées contre le gouvernement de Mohamed Ghannouchi, qui -rappelons-le- servait le président Ben Ali dans ces mêmes fonctions depuis 1997, mais contre les meurtiers d'un prêtre catholique, hier, et contre l'ambassadeur de France, Boris Boillon, dont les propos malheureux (Rue89) ont suscité un émoi savamment entretenu par le "nouveau" pouvoir, dérivatifs bien opportuns...

    Pour la majorité de la population, c'est donc maintenant l'heure de la désillusion. "La révolution, c'est fini", nous a déclaré le jeune Seif, croisé dans la Médina de Tunis, "game over!".

     

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                                                                                                                        © Photo Pierre Piccinin

    Manifestation devant l'Ambassade de France à Tunis (clichés choisis) :

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                                                                  © Photo Pierre Piccinin


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    © Photo Pierre Piccinin  


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                                                                  © Photo Pierre Piccinin


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    © Photo Pierre Piccinin


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                                                                  © Photo Pierre Piccinin


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    © Photo Pierre Piccinin



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    © Photo Pierre Piccinin

    Lire aussi : Le Maghreb en révolution, Tunisie : « tout changer, pour que tout reste pareil »… et Égypte : vers un scénario « à la tunisienne » ?.

    ATTENTION : cet article est publié de manière temporaire et sera retiré prochainement.(

    © Cet article et les photographies de l'auteur peuvent être librement reproduits, sous condition d'en mentionner la source (http://pierre.piccinin-publications.over-blog.com).


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  • Le peuple a repris la place de la Perle

    Incroyable journée au Bahreïn, qui a commencé avec les pires craintes et s'est terminée avec le retrait des forces de l'ordre de la place de la Perle. Une immense foule y fête sa victoire, et les gens continuent d'affluer par milliers.

    Tout a commencé dans une certaine confusion : dans la matinée, des hélicoptères survolaient la capitale à basse altitude, mais en même temps, on apprenait que les chars avaient été retirés des rues de la capitale. Ensuite, il s'avère qu'ils ont été remplacés par les forces spéciales que certains Bahreïnis craignent encore davantage que les soldats.

    Comment fallait-il interpréter ces signes contradictoires en cette journée qui s'annonçait tendue ? On était 48 heures après l'assaut brutal contre le campement de manifestants, et moins de 24 heures après de nouveaux affrontements aux abords de cette place, faisant à nouveau des dizaines de blessés dont au moins trois dans un état grave.

    Face à cette escalade, les organisations d'opposition avaient repoussé à mardi une grande manifestation initialement prévue pour ce samedi, mais beaucoup de jeunes voulaient quand même y aller et tenter de forcer le passage vers la place de la Perle.

    Quelques milliers de personnes se rassemblent ainsi à l'hôpital Salmaniya, d'autres à l'intersection entre Bourhama et Sanabis. Sanabis est un bastion chiite, tandis que Bourhama avait été entièrement bouclé par la police depuis mercredi matin par des barrages routiers et des barbelés. Sur un terrain vague, des chars et des Hummers kakis étaient garés depuis.

    Les chars ont été retirés, mais ce sont maintenant les gros 4x4 blancs-bleus qui y sont stationnés, avec plusieurs rangés d'hommes derrière leurs boucliers.

    La foule se densifie petit à petit. Puis, c'est Ibrahim Charif qui arrive. Il est le chef du parti de gauche et laïc Waad (promesse), figure historique très respectée. Il est vite entouré d'une foule de jeunes, sans parler de journalistes étrangers. Là-dessus, un officier de police s'approche des barbelés et parle à quelques militants. L'un d'eux arrive, hors de souffle et interrompt l'interview avec un journaliste américain : "Charif, il a dit 'attendez un peu et vous aurez de bonnes nouvelles !'"

    Enigme ! Qu'est-ce que cela peut vouloir dire ? Charif en tout cas se saisit d'un mégaphone et s'adresse à la foule : "On va rester, le jeunes, mais on ne va pas marcher sur le place de la Perle aujourd'hui, puisqu'on n'est pas assez nombreux. Préservons devant la presse internationale présente aujourd'hui cette image d'une jeunesse pacifique."

    En effet, beaucoup avaient apporté toutes sortes de fleurs et scandaient "silmiya, silmya ! (pacifique, pacifique !)" Puis la foule fait signe au chef policier, debout à deux cents mètres derrière les barbelés, de s'approcher. Charif les arrête, puis contourne les barbelés pour se diriger vers un attroupement de forces spéciales faisant barrage sur la route menant vers la place de la Perle. Il est accompagné seulement deux autres personnes (ainsi que de l'auteur de ces lignes).

    Le chef policier, Issa Qattan, vient à sa rencontre. Ils se serrent la main, puis le policier sermonne : "Il faut de l'accalmie. Vous voyez bien qu'on ne vous attaque pas aujourd'hui. Prenez-le pour un signe de bonne volonté du roi. Mais il faut de l'accalmie !" Charif lui répond en énumérant les revendications de l'opposition : des informations sur les dizaines de personnes dont on est sans nouvelles, la possibilité de manifester librement, qu'on arrête de mentir dans les médias officiels sur la réalité des événements. Ils en restent là, et après avoir offert une fleur et un drapeau du Bahreïn à son interlocuteur, Charif repart.

    Il s'adresse à nouveau à la petite foule, par mégaphone, pour redire le même message : pas de marche aujourd'hui sur la place de la Perle, rester pacifiques pour donner une bonne image. Les jeunes acceptent, en maugréant un peu. Des militants forment alors une chaîne humaine devant cette route menant à la place, mais quelques-uns passent outre. Puis, soudain, c'est le déferlement : tout le monde s'engouffre dans cette rue. Le barrage policier a été levé ! La foule exulte, se rue dans la brèche, marche sur la place de la Perle.

    Pourquoi le barrage a été levé ? On ne le sait pas. Qui a donné l'ordre ? Non plus. Toujours est-il que le défilé grossit en avançant. Plus en s'approche de la place, plus les gens se mettent à courir, en ayant l'air de plus en plus radieux, incrédule, surpris d'être là. Personne n'avait prévu ça. Puis d'autres manifestants arrivent de l'autre côté, du côté de l'hôpital de Salmaniya. Là aussi, le barrage a été levé, apparemment dans des conditions un peu plus confuses, puisque du gaz lacrymogène est tiré.

    Petite inquiétude quand arrivent des dizaines d'ambulances. Y aurait-il des blessés ? Non, ils viennent "pour le cas où". Et peut-être aussi, voire surtout, pour se faire acclamer par la foule. Par leur courage, cherchant les blessés dans les pires conditions, étant parfois pris à partie et menacés par les forces de l'ordre, ils sont devenus les héros. On lance des brassées de bonbons sur les ambulances, les infirmiers sont portés sur les épaules et applaudis.

    La nouvelle fait le tour du pays en un clin d'œil et la foule continue d'affluer par milliers. On en est presque hilare. Qui aurait cru ? Mais certains expriment aussi de l'inquiétude. Et s'ils allaient à nouveau être trahis par l'exécutif ? Comme mercredi matin, lors de l'attaque qui a fait quatre morts alors que le roi venait de donner des signes d'apaisement ? Ou encore s'inquiètent de savoir si tout l'exécutif allait soutenir cette décision, et s'il n'y avait pas de risque qu'une branche de "faucons" prenne des décisions contraires.

    Quoi qu'il en soit, les manifestants promettent d'y passer à nouveau la nuit. S'il y en a qui repartent; c'est pour chercher des tentes, des couvertures et des repas. Ils affirment qu'ils ne repartiront pas avant la satisfaction de leurs revendications.

    Quelles sont-elles ? La chute du régime, disent les slogans. On n'y viendra probablement pas. La sortie de crise pourrait certainement être obtenue si le régime sait maintenant gérer avec finesse la suite. Hier, le prince héritier s'est posé en élément apaisant, voire en recours. Il a déclaré à la télévision que "le Bahreïn n'a jamais été, et ne sera jamais, un Etat policier" et a ensuite été chargé par le roi d'ouvrir un dialogue avec toutes les forces politiques. Celles-ci avaient refusé le dialogue tant que la place de la Perle restait bouclée.

    Maintenant que les manifestants y sont de retour, que se passera-t-il ? Beaucoup dépendra très probablement des tiraillements à l'intérieur de l'exécutif, c'est-à-dire pour l'essentiel de la famille régnante. Beaucoup aussi des pressions extérieures.

    Selon Charif, le régime subirait des pressions extrêmement fortes et extrêmement contradictoires : ouverture du dialogue par les Américains, fermeté par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Qui l'emportera ? Toujours est-il que la foule salue et remercie chaleureusement les journalistes occidentaux. Et un chauffeur de taxi en maraude de s'arrêter : "Il y a un avion qui est arrivé. Il y a des observateurs internationaux. C'est pour ça que le régime a cédé. Ils y sont tous, l'ONU, la BBC, le NYT..."

    Pour la suite ? On verra. La chute du régime semble peu probable. En revanche, ce sera peut-être le premier régime arabe à savoir, finalement, gérer intelligemment la sortie de crise, par une vraie proposition crédible de réformes à la hauteur des attentes. Peut-être. Rien n'est sûr. Pour l'instant, les gens continuent d'affluer et d'installer des tentes tandis que des hélicoptères survolent la capitale. La nuit sera longue.

    Philippe Mischkowsky Ici


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  • Rouge est un projet musical créé par Antek (guitariste de SHERKAN, LND et bassiste dans CHEPA) au milieu de l’année 2009.

    Après un essai très motivant sur une reprise de Keny Arkana, il décida de partir de cette base pour créer une musique aux frontières du rock et du rap dans laquelle il essayerait de passer un message politique sans compromis.


    Rouge est donc un groupe qui fait de la musique sociale et qui n’a aucune prétention marchande ; son seul objectif : réconcilier en énonçant les pièges de la division et fournir la violence intelligente nécessaire à la révolte émancipatrice!






    YOUTUBE

    ROUGE LE SITE


    Nouvel album à télécharger gratuitement ici !


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  • Israël : projet de loi anti-boycott approuvé
    publié le vendredi 18 février 2011

    Davidi

    Le projet de loi frappe d’amende les citoyens qui soutiennent, prennent l’initiative d’un boycott contre l’occupation

    La Commission de la constitution, des lois et de la justice de la Knesset a approuvé mardi (15 février 2011) un projet de loi qui requiert que soient frappés de lourdes amendes les citoyens israéliens qui prennent l’initiative ou qui incitent au boycott contre Israël et l’occupation des territoires palestiniens. Le Parlement israélien (Knesset) a approuvé une lecture initiale du projet de loi il y a plus de six mois. Le projet de loi va maintenant suivre son cours vers une première lecture à la Knesset pour approbation. S’il devient une loi, les amendes s’appliqueront à toute personne boycottant des individus, des sociétés, des usines et des organisations israéliennes .

    Le projet de loi a été présenté par le président de la coalition, Ze’ev Elkin, et parrainé par 27 députés des partis de droite et des partis fascistes : Likoud, Israel Beitenu (Israël notre maison), Shas, Habayit Hayehudi, Judaïsme Unifié de la Torah et le parti centriste Kadima lors de sa lecture préliminaire.

    Les réactions au projet de loi ont été négatives de façon unanime de la part de la gauche israélienne. Le député du Hadash (le Front Démocratique pour la Paix et l’Egalité) Dov Khenin a déclaré que c’était le dernier dans une tendance émergente de législation anti–démocratique encouragée par Israel Beitenu.

    “Le projet de loi est stupide, agressif, brutal et anti-démocratique” a déclaré Khenin. “La véritable signification du projet de loi est de grande portée et cherche à enrôler le centre politique à l’ordre du jour de l’extrême-droite. Sa véritable intention est de décider qu’Israël et les territoires occupés sont une seule et même chose”.

    Khenin a déclaré que si le projet devient loi, cela signifiera que les gens qui sont au restaurant et qui demandent de retourner une bouteille de vin produite en Cisjordanie, parce qu’ils désapprouvent la colonisation israélienne là-bas, seront passibles d’une forte amende.

    Le député du Hadash Hanna Sweid a ajouté que le projet de loi avait pour intention d’intimider les critiques de la politique du gouvernement et était une violation évidente de la liberté d’expression. Après une discussion enflammée, marquée par une dispute procédurale, le projet a été voté, ses opposants tempêtant à l’extérieur de la salle, refusant de prendre part au vote. Avant que la décision ne soit prise, le député Khenin a suggéré de rebaptiser le “Projet d’interdiction d’organiser un boycott” en “Projet d’interdiction de la liberté d’expression”, ainsi que l’a rapporté l’Association pour les Droits Civils en Israël.

    A propos du projet

    Le projet de loi sur le boycott a d’abord été présenté en juin 2010 par 25 députés et appuyé par des membres de différentes factions. Sa rédaction imprécise rendrait illégales de nombreuses actions, considérées maintenant comme relevant de la liberté d’expression. Il est interdit de prendre l’initiative d’un boycott contre l’Etat d’Israël et “les territoires sous contrôle israélien”, d’encourager la participation à celui-ci, ou d’apporter aide ou renseignement dans l’intention de le faire progresser”, ainsi qu’énoncé dans la section 2 du projet proposé.

    Les sections 3 et 4 de la législation proposée affirment qu’”un acte d’un citoyen ou d’un résident d’Israël en violation de la section 2 constitue un préjudice civil et qu’il relèvera des dispositions de l’Ordonnance sur les Dommages” et que “le tribunal établira une compensation pour dommages et intérêts pour le préjudice civil conformément à cette loi de la manière suivante : a) paiement de dommages et intérêts jusqu’à concurrence de 30.000 NIS (6135 €) à une partie lésée devant faire la preuve d’un quelconque dommage”.

    Si la preuve est faite qu’ils ont participé à un boycott, des personnes qui ne sont pas citoyens ou résidents d’Israël peuvent aussi être punies en se voyant refuser le droit d’entrer dans le pays pour au moins 10 ans, conformément à la législation proposée.

    Eilat Maoz, Coordinatrice de la Coalition des Femmes pour la Paix, a répondu au projet de loi proposé en disant : “C’est un pas de plus par lequel le gouvernement ne se contente pas de persécuter les organisations de gauche, mais essaie de rendre illégales les protestations de gauche et de réduire au silence ses citoyens. C’est un gouvernement qui a peur du débat démocratique, parce qu’un tel débat mettra en évidence le désaccord de l’opinion publique avec les politiques destructrices de l’occupation et des colonies.”

    Source : Al-Oufok http://www.aloufok.net/

    traduction : Yves Jardin, Afps Cornouaille. lien


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  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
     

    Pendant cette semaine du 10 au 16 février :

    • un civil palestinien a été tué par des jeunes juifs à Jérusalem ;
    • les FOI ont continué de prendre pour cibles des travailleurs, agriculteurs et pêcheurs palestiniens dans les zones frontalières dans la bande de Gaza :
      • 4 travailleurs palestiniens, dont un mineur, ont été blessés ;
    • les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • 2 civils palestiniens, dont un mineur, ont été blessés ;
      • 3 civils palestiniens ont été arrêtés ;
    • les FOI ont conduit 47 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et une, limitée, dans la bande de Gaza :
      • elles ont arrêté 19 civils palestiniens, dont 4 mineurs et une femme ;
      • elles ont harcelé une famille palestinienne à al-Khader, près de Bethléhem ;
    • Israël a maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
      • les soldats israéliens postés sur les check-points en Cisjordanie ont arrêté 3 mineurs palestiniens ;
      • ceux postés au passage de Beit Hanoun (Erez), dans la bande de Gaza, ont arrêté un civil palestinien ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation de la Cisjordanie, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
      • les FOI ont rasé des cultures et arraché 53 arbres à Jérusalem-Est ;
      • elles ont ordonné à des civils palestiniens d’évacuer 20 dunums de terre (2 ha) près du mur d’annexion à Kharas, près d’Hébron ;
      • les colons israéliens ont arraché 250 plants d’arbres fruitiers à Beit Ummar, près d’Hébron ;
      • les colons ont arraché 12 plans d’oliviers à Nabi Saleh, près de Ramallah.

    (JPG)

    Les FOI tirent à coups de lacrymogènes sur les manifestants qui se sont rassemblés pour protester contre le mur d’annexion.


    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 10 au 16 février 2011

    1 - Incursions dans les zones arabes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 10 février

    1 h du matin, les FOI entrent dans Beit Ummar, au nord d’Hébron. Elles mènent leur raid dans la ville, fouillent des maisons et arrêtent un Palestinien, Malek Khaled Slaibi, 15 ans.

    2 h, incursion dans ‘Aqqaba, à l’ouest de Tubas, fouilles de maisons et arrestations de 3 frères :

    • Ra’fat, 23 ans ;
    • Ziad, 21 ans, et
    • Eyad Yousef Abu ‘Erra, 19 ans.

    6 h 30, dans Beit Dajan, à l’est de Naplouse. L’armée patrouille dans les rues et photographie un certain nombre de maisons anciennes, l’immeuble du Conseil local et la vieille mosquée du village, et se retire. Pas d’arrestations.

    10 h, incursion dans Qarawat Bani Zaid, au nord-ouest de Ramallah, pas de raids sur les maisons, ni d’arrestations.

    18 h, dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah, où des enfants se regroupent et se mettent à jeter des pierres sur les véhicules de l’occupant. Aussitôt, les soldats tirent à balles d’acier enrobées de caoutchouc sur les enfants, et des bombes sonores et des grenades lacrymogènes. De nombreux enfants respirent les gaz. Puis les soldats quittent le village. Pas d’arrestations.

    19 h, incursion dans ‘Izbat Shoufa, au sud de Tulkarem. L’armée pose un check-point dans le centre du village, arrête et contrôle tous les civils palestiniens pendant quelques temps et se retire, sans raid à l’intérieur des maisons, ni arrestations.

    Au même moment, incursion dans Far’oun, même secteur, avec patrouilles dans les rues, sans arrestations.

    Vendredi 11 février

    Incursions avec patrouilles dans les rues, sans raids dans les maisons ni arrestations :

    • 13 h, dans Beit Reema, au nord-ouest de Ramallah ;
    • 14 h, dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, où l’armée garde en détention 3 mineurs pendant quelques temps ;
    • 14 h 20, dans Hijja, à l’est de Qalqilya, l’armée se poste à l’entrée du village et garde 2 civils pendant une heure ;
    • 15 h, dans Shwaika, en périphérie nord de Tulkarem ;
    • 17 h 45, dans Far’oun, au sud de Tulkarem ;
    • 18 h, dans Khirbat Abu Falah, au nord-est de Ramallah, et
    • 21 h, dans al-Bireh.

    Samedi 12 février

    00 h 55, les FOI entrent dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, patrouillent dans les rues avant de se retirer, sans arrestations ni raids sur les maisons.

    1 h 30, incursion dans Madama, au sud de Naplouse, où l’armée arrête 2 Palestiniens, dont un mineur :

    • Mahmoud ‘Aamer Nassar, 16 ans, et
    • ‘Abdul Karim Ghassan Ziada, 24 ans.

    9 h 05, dans Qalqilya, l’armée patrouille et pose un check-point. Puis elle pénètre chez un photographe et y convoque 3 Palestiniens pour interrogatoire : Ashraf Hourani, Anwar al-Hajj Hassan et Bashar Ameen al-Hajj.

    12 h 15, du haut de leurs miradors situés au nord de Beit Lahiya, les FOI tirent sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur l’ancienne colonie “Elli Sinaï”. Mahran Rezeq Tanboura, 25 ans, de Beit Lahia, prend une balle dans le genou gauche alors qu’il est à 200 mètres de la frontière.

    13 h, les FOI tirent à nouveau : ’Aashour Mohammed Shkhaidem, 29 ans, de Beit Lahia, prend lui aussi une balle dans le genou alors qu’il est à 200 mètres de la frontière.

    15 h, incursion dans Kufor al-Dik, à l’ouest de Salfit, sans arrestations ni raids dans les maisons.

    Dans la soirée, depuis leurs miradors situés à l’est de Gaza ville les FOI tirent sur des ouvriers qui récupèrent des matériaux à l’est de al-Shuja’iya, banlieue est de Gaza ville. Mohammed Sa’id Eshtaiwi, 16 ans, de al-Zaytoun, banlieue de Baza ville prend une balle dans la jambe gauche alors qu’il est à 800 mètres de la frontière.

    18 h, incursion dans Zeita, au nord de Tulkarem, patrouilles dans les rues, mais sans raids ni arrestations.

    19 h, même opération dans ‘Izbat Nasser, un quartier dans l’est de Tulkarem.

    Dimanche 13 février

    • Minuit trente, les FOI entrent dans Bitounia, à l’ouest de Ramallah, patrouillent, puis se retirent ;
    • 4 h 20, idem dans Habla, au sud de Qalqilya ;
    • puis à 9 h, dans ‘Arraba et dans Ya’bad, au sud-ouest de Jénine ;
    • 18 h 10, dans Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit ;
    • 20 h, dans Bedya, même secteur, et
    • 23 h, dans Zeita, au nord de Tulkarem.

    Lundi 14 février

    1 h, incursion dans Hares, au nord de Salfit, l’armée s’introduit dans certaines maisons, les fouille et arrête 2 Palestiniens, dont un mineur :

    • Sameh Sameer Sultan, 17 ans, et
    • Sufian Waleed Daoud, 19 ans.

    1 h 20, incursion dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, fouilles de certaines maisons et arrestations de 3 Palestiniens :

    • Ahmad Muthanna Hussein, 20 ans ;
    • Ubai Hamza Hussein, 19 ans, et
    • Tha’er ‘Abdul Rahim Radwan, 13 ans.

    2 h 30, dans la ville de Tulkarem, l’armée fouille l’appartement de Muhannad Mahmoud Saladin, 31 ans, et l’arrête.

    9 h 50, même scénario que le samedi 12, à la frontière nord de Beit Lahiya. Suleiman Salem Abu Rkab, 20 ans, de Beit Lahia, prend une balle dans la jambe bgauche alors qu’il est à 200 mètres de la frontière.

    Midi, incursion dans ‘Izbat Shoufa, au sud de Tulkarem, pas d’arrestations.

    21 h, idem dans al-Jiftlek, au nord de Jéricho.

    22 h 40, incursion dans Deir Ghassana, au nord-ouest de Ramallah, avec patrouilles dans les rues. Des enfants se rassemblent et jettent des pierres sur l’occupant qui réagit en tirant à balles caoutchouc, lançant des bombes sonores et des lacrymogènes sur les enfants, dont nombre d’entre eux vont inhaler les gaz.

    23 h 30, dans al-Khader, au sud de Bethléhem, fouilles de maisons, et arrestation de Ra’fat Ibrahim ‘Eissa, 22 ans.

    Même moment, dans Tulkarem, sans raids dans les maisons ni arrestations.

    Mardi 15 février

    Minuit, les FOI entrent dans Beit Umar, au nord d’Hébron, fouillent certaines maisons et arrêtent 2 Palestiniens, dont un mineur :

    • Mohammed Saleh Za’aqiq, 15 ans, et
    • Rami Ibrahim Sabarna, 23 ans.

    Minuit, incursion dans ‘Aaboud, au nord-ouest de Ramallah, sans raids ni arrestations.

    Une heure, dans Jabal Jouhar, quartier du sud-est d’Hébron, où l’armée fouille la maison de Sameeh No’man Da’na, 43 ans, et l’arrête. Et dans le quartier voisin d’al-Masharqa al-Fouqa, où l’armée pénètre chez ‘Alyaa’ Mohammed al-Ja’bari, 23 ans, et l’arrête. Il faut préciser que cette femme arrêtée est la soeur de Mar’ei Mohammed al-Ja’Bari, qui fut prisonnier des FOI pendant sept ans.

    2 h 30, incursion dans Ya’bad, au sud-ouest de Jénine, l’armée pénétre dans la maison de Mohammed ‘Ali ‘Amarna, ramenant son fils, ‘Ali, de 20 ans, qui était retenu prisonnier depuis sept mois. L’armée fouille la maison et sort un engin mystérieux qu’elle fait exploser à l’extérieur de la maison. Elle pénètre ensuite dans les deux maisons voisines et arête deux Palestiniens :

    • ‘Aziz Samer Qalaq, 20 ans, et
    • Jihad Mohammed ‘Amarna, 20 ans.

    11 h 20, incursion dans Deir Jareer, au nord-est de Ramallah, patrouilles dans les rues, sans arrestations ni raids sur les maisons.

    12 h 15, idem dans Singel, au nord de Ramallah.

    22 h 35, dans Marka, au sud de Jénine, l’armée fouille deux maisons et convoque deux Palestiniens pour interrogatoire :

    • Zayed ‘Abdul Qader Nafe’, 24 ans, et
    • Samer Mahmoud Mousa, 36 ans.

    Mercredi 16 février

    Minuit trente, les FOI entrent dans Kufor Ra’ei, au sud-ouest de Jénine. Elles s’introduisent chez Hafez Hassan Melhem, 80 ans. Elles l’emmènent pour qu’il les guide chez son fils, Mansour, 27 ans, qui habite à 200 mètres de là. Elles fouillent la maison de Mansour et l’interrogent. Elles le préviennent aussi de n’avoir aucune activité contre elles. Mansour a été prisonnier des FOI dans le passé pour ses activités au Jihad islamique. Puis, l’armée fouille la maison de Hani Ahmed Harazallah, sans arrestations.

    • 1 h 15, incursion dans le camp de réfugiés de Tulkarem, l’armée patrouille dans les rues du camp quelques temps et se retire, sans raids ni arrestations ;
    • même moment, idem dans le camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de Tulkarem ;
    • 5 h, idem dans Shwaika, périphérie nord de Tulkarem.


    Un Palestinien assassin par des jeunes juifs à Jérusalem

    Vendredi matin, 11 février, Hussam Hussein al-Rwaidhi, 24 ans, de Jérusalem, est assassiné par des jeunes juifs alors qu’il rentre à son domicile.

    Selon les investigations conduites par le PCHR : vers une heure et demie, al-Rawaidhi rentre chez lui, venant de son travail à Jérusalem-Ouest. Alors qu’il marche, accompagné d’un ami, Khader al-Joulani, dans une rue de Jérusalem-Ouest, un jeune juif lui donne un coup de couteau au visage. Aussitôt, d’autres jeunes juifs se regroupent et se mettent à les tabasser. Al-Rawaidhi va mourir de ses blessures quelques heures plus tard. Dans son témoignage au PCHR, Khader al-Joulani declare :

    « Alors que nous quittions notre travail, nous avons été surpris par deux jeunes juifs. Ils se sont mis à nous provoquer et à nous insulter. L’un des deux a sorti un couteau et a frappé avec Hussam au visage. D’autres jeunes juifs sont arrivés et nous ont tabassés. J’ai été blessé au cou. Quand nos agresseurs se sont enfuis, j’ai demandé de l’aide dans un restaurant tout proche, mais le personnel a refusé de nous aider. J’ai appelé la police. Une ambulance est arrivée et a évacué Hussam à l’hôpital, mais il y est mort quelques heures plus tard. »

    Les FOI ont gardé le corps d’al-Rwaidhi à l’Institut médico-légal israélien. La police israélienne a appelé le père de la victime et l’a informé qu’elle rendrait le corps au check-point de Qalandya, à minuit. Elle lui a ordonné aussi d’enterrer la victime en présence de 10 parents, maximum. Les FOI ont livré le corps à la famille le mercredi matin, 16 février, et al-Rwaidhi a été enterré le même jour, à 4 h 30.


    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Durant la dernière semaine, les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes organisées par les Palestiniens et des militants des droits de l’homme, internationaux et israéliens, pour protester contre la construction du mur d’annexion et la colonisation de la Cisjordanie. Deux Palestiniens, dont un mineur, ont été blessés. Des dizaines d’autres manifestants ont souffert de l’inhalation des lacrymogènes ou ont pris des coups de la part des soldats. De plus, les FOI ont arrêté 3 Palestiniens.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 11 après la prière, la manifestation non violente hebdomadaire se dirige vers le mur d’annexion en construction. Les soldats postés près du mur bombardent les manifestants à coups de lacrymogènes et de grenades assourdissantes, tirent à balles d’acier enrobées de caoutchouc. Deux Palestiniens, dont un mineur, sont blessés :

    • Mohammed Fat’hi Abu Rahma, 19 ans, est touché par un corps de grenade au pied droit, et
    • Mohammed Shawkat al-Khatib, 16 ans, est blessé de la même manière à la main droite.

    De plus, de nombreux manifestants souffrent de l’inhalation des lacrymogènes.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même jour, même manifestation non violente à Ni’lin, contre la construction du mur sur les terres du village. L’affrontement avec l’armée a lieu près du mur où les soldats interviennent avec la même violence. Un Palestinien, non identifié, est touché par un corps de grenade lacrymogène au pied droit. De plus, de nombreux manifestants respirent les gaz lances par l’occupant.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : même jour, même manifestation non violente contre la confiscation de terres du village, dans la région de Wad al-Raya, entre les villages de Nabi Saleh et Deir Nizam, au profit des colons israéliens de Halmish. Quand les manifestants arrivent sur les lieux, l’armée réagit avec la même violence. De plus, 3 Palestiniens sont arrêtés :

    • Jalal Ibrahim Tamimi, 52 ans,
    • Rayan ‘Othman Tamimi, 33 ans, et
    • Helmi Muneer Tamimi, 29 ans.

    3 - Maintien du bouclage des TPO

    Israël a maintenu un bouclage serré sur l’ensemble des territoires palestiniens, de même que ses restrictions aux déplacements des Palestiniens, dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Ce poste frontière est resté fermé depuis le 29 Janvier en raison de la crise politique en Égypte. 56 Palestiniens sont toujours coincés à l’aéroport du Caire. Toutefois le 13 février, un Palestinien et le corps d’un patient décédé ont pu rentrer.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
    9 février  : denrées alimentaires 587 tonnes  : fleurs 61 000

     : matériel agricole 186 tonnes  : fraises 4,6 tonnes

     : denrées diverses 840 tonnes  :


     : ciment pour UNRWA 320 tonnes  :


     : matériaux pour UNRWA 23 tonnes  :


     : gaz domestique 136,31 tonnes  :


     : essence pour UNRWA 40 000 litres  :


     : diesel 127 810 litres  :


     : aide humanitaire 353 tonnes  :


     :

     :

    10 février  : denrées alimentaires 783 tonnes  : fleurs 240 000

     : matériel agricole 274 tonnes  : fraises 7 tonnes

     : denrées diverses 1103 tonnes  :


     : ciment pour service des eaux 120 tonnes  :


     : gaz domestique 64,20 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 694 tonnes  :


     :

     :

    13 février  : denrées alimentaires 782 tonnes  :


     : matériel agricole 203 tonnes  :


     : denrées diverses 1348 tonnes  :


     : ciment pour service des eaux 280 tonnes  :


     : gaz domestique 161,91 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 641 tonnes  :


     :

     :

    14 février  : denrées alimentaires 678 tonnes  : fleurs 235 000

     : matériel agricole 133 tonnes  : fraises 4,5 tonnes

     : denrées diverses 1020 tonnes  :


     : ciment pour UNDP 312 tonnes  :


     : ciment pour service des eaux 200 tonnes  :


     : ciment pour UNRWA 342 tonnes  :


     : gaz domestique
     :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 1453 tonnes  :


     :

     :

    Ce poste frontière est resté fermé le 15 février.

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le 9 février pour 1833 tonnes de céréales et 1443 tonnes de nourritures animales ;
    et le 13 février pour 3430 tonnes de matériaux de construction.

    Beit Hanoun (Erez)

    Population  : 9 février - 10 février - 11 février - 12 février - 13 février - 14 février - 15 février
    Patients  : 11 15 2 0 39 44 57
    Accompagnateurs  : 8 20 2 0 35 51 56
    Palestiniens venant d’Israël  : 1 6 2 0 21 2 11
    Diplomates  : 11 3 0 0 0 8 2
    Presse  : 1 4 7 0 1 2 1
    Internationaux  : 23 64 28 0 14 41 23
    Gazaouis  : 0 10 6 0 6 3 3
    Gens d’affaires  : 52 63 0 0 65 56 63
    Réunions d’affaires  : 0 0 0 0 5 0 0
    Entretiens sécurité  : 1 1 0 0 0 2 2
    Personnalités  : 0 0 0 0 0 0 4
    Ambulances vers Israël  : 2 5 3 0 1 5 2
    Ambulances venant d’Israël  : 1 5 0 0 2 1 0


    Cisjordanie

    Jérusalem : Israël continue d’imposer ses restrictions aux déplacements des Palestiniens pour entrer et sortir de la ville. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent toujours venir à Jérusalem. Les restrictions sont renforcées les vendredis jours de prière, alors que de nombreux Palestiniens voudraient venir prier à la mosquée al-Aqsa dans la vieille ville palestinienne.

    Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, au sud-est de la ville, les restrictions renforcées sont maintenues.

    Durant cette semaine, les FOI ont monté de nombreux check-points volants dans les environs de la ville ou repris position sur certains d’entre eux :

    • jeudi 10 février, l’armée revient vers 8 h 30 sur le check-point d’‘Attara, à l’entrée nord de Bir Zeit, au nord de Ramallah ;
    • à 10 h 30, elle pose un check-point au carrefour de Silwad, au nord-est de Ramallah ;
    • à 18 h 50, un autre à l’entrée de Beit ‘Our al-Fouqa, à l’ouest ;
    • dimanche 13 février, à 9 h 30, nouveau check-point sous le pont ‘Ein Yabroud, au nord-est ;
    • à 13 h 20, un à l’entrée de Nabi Saleh ;
    • lundi 14 février, 9 h 40, un sur la route Silwad/al-Mazra’a, à l’est de Ramallah ;
    • à midi, l’armée revient sur le check-point d’‘Attara, et,
    • à midi et demi, nouveau check-point sous le pont ‘Ein Yabroud.

    Qalqilya :

    • jeudi 10 février, les FOI posent 2 check-points autour de la ville ;
    • vendredi 11, pose de 4 check-points ;
    • samedi 12, de 2 check-points, et
    • dimanche 13, de 4 check-points.

    Tulkarem :

    • jeudi 10 février, 14 h, l’armée pose un check-point près de l’entrée nord de Beit Leed, à l’est de Tulkarem ;
    • samedi 12, à 16 h 20, nouveau check-point au même endroit ;
    • dimanche 13, 13 h, les soldats sur le check-point d’Ennab, à l’est de la ville, imposent des restrictions renforcées, et
    • vers 13 h 30, ils posent un check-point volant sur la route Tulkarem/Qalqilya, au sud.

    Salfit :

    • samedi 12 février, 3 h 35, les FOI posent un check-point à l’entrée d’Hares, au nord de la ville ;
    • à 14 h 35, nouveau check-point à l’entrée de Yassouf, à l’est, et
    • le dimanche 13, un autre au même endroit.

    Jéricho :

    • vendredi 11 février, 9 h 30, nouveau check-point à l’entrée d’al-Zubaidat, au nord de la ville.

    Arrestations sur les check-points militaires

    -  Jeudi 10 février, dans la matinée, les soldats israéliens postés à proximité de la mosquée Ibrahimi, dans la vieille ville d’Hébron, arrêtent Jalal Fayez Abu Rahma, 15 ans

    -  Le samedi 12, vers 16 h, les soldats qui patrouillent près du mur d’annexion à Bil’in, arrêtent 2 enfants palestiniens :

    • Mohammed Faisal al-Khatib, 14 ans, et
    • Ameer ‘Eissa Yassin, 14 ans.


    4 - Colonisation et agressions par les colons des Palestiniens et leurs biens

    La colonisation se poursuit dans les TPO en violation du droit international, et les colons, souvent protégés par les soldats des FOI, continuent d’attaquer les Palestiniens et leurs biens.

    -  Dimanche après-midi, 13 février, des colons de la colonie Bat Ain, au nord de Beit Ummar, au nord d’Hébron, arrachent 250 plants d’olivier sur des terres des familles ‘Aadi et Ekhlil, près du village de Safa. Selon les informations recueillies par le PCHR, les colons étaient escortées par les soldats des FOI. Ils ont arraché 250 plants mis par les familles le 27 janvier dernier. Il faut indiquer que dans ce même secteur, des colons ont abattu, fin janvier, un enfant palestinien.

    -  Lundi matin, 14 février, les FOI rasent un terrain d’un dunum (1000 m²) appartenant à Nasser Khalil Abu Ta’a, du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. au moins 40 arbres fruitiers (oliviers, amandiers, abricotiers), 7 pieds de vigne, et 20 cyprès sont arrachés. Selon Abu Ta’a, la police israélienne a violemment frappé son fils, Hamza, de 16 ans, et lui a déchiré sa carte d’identité. Les FOI n’ont présenté aucune décision écrite pour raser ce terrain, prétendant que le terrain avait été nivelé pour des raisons de sécurité.

    -  Lundi 14 février, les FOI remettent des avis à des Palestiniens leur ordonnant d’évacuer 20 dunums (2 ha) de terres arables près du mur d’annexion, à Kharas, au nord-ouest d’Hébron ; elles prétendent que ces terres sont propriété de leur État. Ces terres, qui sont plantées d’oliviers et d’amandiers, sont situées à 300 mètres du mur d’annexion.

    -  Lundi 14, dans l’après-midi, des colons de la colonie Halmish, au nord-ouest de Ramallah, arrachent 12 plants d’olivier à Wad Raya, à Nabi Saleh. Les FOI sont venues pour évacuer les colons.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


     
     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 10 au 16 février 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP

     

     

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