• Rapport n° 52 sur les violations israéliennes des droits humains


    Les forces d’occupation israélienne (FOI) maintiennent leur agression permanente contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
     
     
     

    Durant la semaine du 30 décembre 2009 au 5 janvier 2010 :

    • les FOI ont tué un résistant palestinien dans la bande de Gaza ;
    • 6 Palestiniens, dont un mineur, ont été blessés par des tirs israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
    • des avions israéliens ont bombardé certains secteurs de la bande de Gaza ;
    • 17 incursions israéliennes ont eu lieu dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et 3 incursions limitées dans la bande de Gaza ;
    • 23 Palestiniens, dont 6 mineurs, ont été arrêtés en Cisjordanie ;
    • la marine israélienne a poursuivi ses attaques contre les pêcheurs palestiniens dans la bande de Gaza ;
    • Israël a maintenu son blocus sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
    • 5 Palestiniens ont été arrêtés sur les check-points de l’occupant en Cisjordanie, dont 2 mineurs ;
    • Israël poursuit sa colonisation de la Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens ;
    • les FOI ont démoli deux bâtiments agricoles à Hébron, prétendant qu’ils avaient été montés sans le permis israélien ;
    • le gouvernement israélien a approuvé le premier stade de la construction d’un nouveau quartier colonial à Jérusalem-Est.
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    Un soldat israélien tire une grenade lacrymogène sur des Palestiniens pendant une manifestation contre la construction du mur d’annexion à Ni’lin, à l’ouest de Ramallah.


    Violations israéliennes recensées durant la période du 30 décembre 2009 au 5 janvier 2010

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contres les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Mercredi 30 décembre 2009

    Région de Ramallah : vers minuit, les FOI pénètrent dans le secteur d’al-Irsal, au nord de Ramallah, où elles patrouillent pendant quelques temps avant de se retirer. Pas d’arrestations signalées.

    Jeudi 31 décembre

    Région de Naplouse : incursion vers 2h30 du matin dans Burqa, au nord-ouest de Naplouse. L’armée fait irruption dans des maisons et les fouille, arrêtant 5 civils palestiniens dont un mineur : Shabib Mohammed Shabib, 20 ans, ‘Omar Ahmed Shabib, 18 ans, ‘Ali Tayseer Salah, 17 ans, Ameen Tayseeer Salah, 18 ans, et Samer Ussama Saif, 22 ans.

    Région de Tubas : vers 2h30, incursion dans le camp de réfugiés d’al-Far’a, fouille de certaines maisons et deux arrestations : Shadi Sa’id Abu Khaizaran, 20 ans, et Fadi Khaled Abu Khaizaran, 22 ans.

    Région d’Hébron : l’armée pénètre vers 21h dans le camp de réfugiés d’al-‘Arroub, au nord d’Hébron. Elle fait la chasse à des ados palestiniens, fouille des maisons et arrête deux mineurs : Hassan ‘Abdul Karim al-Titi, 15 ans, et Hassan Maher al-Shareef, 16 ans.

    Vers 23h, incursion dans le village d’al-Jab’a, au nord-ouest d’Hébron où l’armée fouille 6 maisons et interroge leurs habitants, prétendant qu’ils avaient regardé des « objets interdits ». Pas d’arrestations.

    Vendredi 1er janvier 2010

    Hébron : incursion vers 17h30 dans le camp d’al-Arroub à nouveau, l’armée bloque et interroge des ados palestiniens et en arrête 3 : Adham Fayez Ayoub, Ahmed ‘Ata al-‘As’eis et Adham Mohammed Abu Ta’ma, 17 ans tous les trois.

    Bande de Gaza : 20h00, l’aviation israélienne bombarde le quartier est de Jabaliya qui compte la grande station distribution de fioul et de carburants. Pas de victimes.

    Vers 23h35, l’aviation bombarde une oliveraie dans Al Qarara au nord-est de Khan Younis. Gros dégâts matériels mais pas de victimes.

    Samedi 2 janvier

    Jénine : vers 1h30, l’armée envahit les villages d’‘Arraba, Fahma, Jaba’ et Kufor Ra’ei au sud-ouest de Jénine

    Bande de Gaza : 23h00, les garde-côtes à l’ancre au large de Beit Lahiya font feu sur des bateaux de pêche, obligés de revenir s’échouer sur le rivage. Pas de victimes.

    Dimanche 3 janvier

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    4 janvier, fouille à Hébron d’une maison palestinienne par un policier des frontières
    (AP)

    Hébron : vers 23h30, l’armée entre dans Dura, un village au sud-ouest d’Hébron, pour fouiller la maison de la famille de Jamal Mohammed al-Zeeer, 21 ans, qui est arrêté.

    Lundi 4 janvier

    Bande de Gaza : 00h00, les FOI pénètrent à 200 mètres dans Beit Lahiya sur le secteur Abu Samra au nord-est de la ville. Elles s’emploient à niveler les terres qu’elles avaient précédemment défoncées. Une explosion conséquente et des tirs sporadiques ont été entendus. L’occupant se retire ver 16h30 sans faire de victimes.

    17h05, un drone cible plusieurs résistants d’une brigade Au Ali Mustafa (le bras armé du FPLP, le front populaire de Libération de la Palestine). Ils se déplaçaient en moto à l’est de Jabaliya. Pas de victimes.

    Hébron : l’armée fait une incursion dans le camp de réfugiés d’al-‘Arroub, encore une fois cette semaine, pour y fouiller des maisons et arrête 4 Palestiniens : Rami Ahmed al-Titi, 25 ans, Bayan Khaled al-Badawi, 22 ans, ‘Abdul Fattah Mustafa Abu Warda, 22 ans, et Mo’ayad Mohammed al-Titi, 26 ans.

    Jénine : incursion dans le camp de réfugiés et la ville de Jénine, 4 arrestations : Ashraf Hussein al-Aqhash, 30 ans, Kifah Mohammed Hantouli, 21 ans, Fu’ad Taher Zakarna, 19 ans, et Fareed Jalal Jalamna, 20 ans.

    Mardi 5 janvier

    Jérusalem : incursion vers 2h du matin dans Beit Diqqu, au nord-ouest de Jérusalem, deux arrestations : Rami Murad et Hussein Bater, tous deux de 18 ans.

    Ramallah : incursion, vers 4h, dans Bir Zeit, au nord de Ramallah, où l’armée fouille un certain nombre de maisons, sans arrestations.

    Hébron : vers 8h, l’armée pénètre dans plusieurs secteurs à l’intérieur d’Hébron, où elle patrouille dans les rues pendant quelques temps pour se retirer par la suite.

    A midi, autre incursion dans Khellat al-‘Odaissa, au sud-ouest du village de Sa’ir, au nord-est d’Hébron. L’armée patrouille dans les rues, balance des grenades assourdissantes sur des groupes d’adolescents avant de se retirer du secteur.

    Bande de Gaza : 09h00, les FOI pénètrent à 200 mètres dans le village de Khuza’a, à l’est de Khan Younis pour niveler les terres qu’elles avaient précédemment défoncées.

    11h00, les FOI pénètrent à 150 mètres dans le village d’Abassan à l’est de Khan Younis pour niveler les terres précédemment défoncées.

    20h20, l’aviation tire deux missiles sur des résistants des brigades Salah al-Din, le bras armé des comités de résistance populaire dans Al Qarara. Jihad ’Abdul Rahim al-Sumairi, 22 ans, est tué. 3 autres sont blessés.


    2 - Maintien du bouclage des TPO

    Les FOI ont maintenu leur siège serré sur les TPO et leurs restrictions sur les déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  : Détails
    29 décembre  : Un Palestinien sort ;
    13 autres et lecorps d’un patient décédé rentrent.
    30 décembre  : 9 Palestiniens sortent ;
    84 internationaux du "convoi de l’artère de la vie"
    et 78 Palestiniens rentrent.
    31 décembre  : 6 Palestiniens sortent ;
    61 autres rentrent.
    1er janvier  : 1 Palestine sort.
    2 janvier  : 80 internatonaux de "convoi de l’artère de la vie" sortent ;
    3 Palestniens rentrent.
    3 janvier  : 1 074 Palestiniens sortent ;
    228 autres rentrent.
    4 janvier  : 834 Palestiniens sortent ;
    217 autres rentrent

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Détails
    29 décembre  : 119 containers d’aide alimentaire en provenance d’organisations
    humanitaires et des denrées pour les comerçants rentrent.
    30 décembre  : 92 containers
    31 décembre  : 12 containers
    1er janvier  : fermé
    2 janvier  : fermé
    3 janvier  : 81 containers
    4 janvier  : 86 containers

    Nahal Ouz

    Ouvert le 30 décembre pour l’entrée de 242 tonnes de gaz domestique et 1 187 020 litres de fioul domestique. Le 1er janvier, les Forces d’occupation décident de fermer définitivement ce poste frontière et de faire transiter les sources d’énergie parKarm Abu Salem (Kerem Shalom) pour des fraisons de sécurité.

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le 30 décembre pourl’entrée de 600 tonnes de céréales et 1 600 tonnes de fourrage. Ouvert à nouveau le 4 Janvier 2010 pour 1 440 tonnes de céréales et 2 440 tonnes de fourrage.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Ambassad.  :
     :
    Presse  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerç.
    29 décembre  : 29  : 28  : 8  : 2  : 9  : 10  : 0  : 6
    30 décembre  : 33  : 26  : 9  : 5  : 5  : 16  : 23  : 4
    31 décembre  : 23  : 21  : 21  : 0  : 4  : 17  : 3  : 1
    1er janvier  : 2  : 2  : 13  : 0  : 1  : 4  : 0  : 0
    2 janvier  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    3 janvier  : 32  : 28  : 69  : 0  : 4  : 8  : 6  : 6
    4 janvier  : 32  : 34  : 36  : 2  : 0  : 2  : 2  : 2
    5 janvier  : 32  : 34  : 42  : 0  : 5  : 12  : 4  : 3


    Cisjordanie

    Jérusalem : la cité connaît toujours de graves restrictions pour les déplacements des Palestiniens, pour entrer ou sortir de Jérusalem. Des milliers de Palestiniens n’ont toujours aucune possibilité de venir à Jérusalem depuis la bande de Gaza et depuis la Cisjordanie. Les check-points sont nombreux dans et autour de la ville, et les restrictions sont encore plus sévères le vendredi, qui est jour de prière, dans le but d’empêcher les Palestiniens d’aller prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne. Ceux qui tentent de contourner les barrages et qui se font prendre sont sérieusement tabassés par les soldats et les policiers de l’occupation.

    Naplouse : les mêmes restrictions sont toujours appliquées sur les différents check-points de la région, parfois avec des contrôles prolongés, comme à la porte de fer sur la route Naplouse/Tulkarem. Le check-point de Shavi Shomron sur la route Naplouse/Jénine est toujours fermé depuis le 10 décembre. Or cette route est importante pour les déplacements des Palestiniens pour venir ou partir de Naplouse. Samedi matin, 2 janvier, les FOI ont monté un nouveau barrage au carrefour de Salem-‘Azmout, à l’est de Naplouse, où elle ont bloqué et fouillé les véhicules palestiniens. Au même moment, d’autres soldats montaient un nouveau check-point à 500 mètres au nord du check-point d’Huwara, au sud de Naplouse, direction Jérusalem. Et vers 18h ce même jour, les FOI ont carrément fermé Huwara après que des groupes de colons israéliens aient manifesté dans le secteur. Dimanche matin, 3 janvier, les soldats postés à Huwara ont imposé des restrictions supplémentaires, donc limité encore plus les passages des Palestiniens. Lundi matin, 4 janvier, l’armée a fermé l’entrée principale du village de Qaryout, au sud de Naplouse.

    Ramallah : les troupes positionnées aux check-points de Jaba’ et Qalandya, au sud-est de Ramallah, vers Jérusalem, ont imposé également des contrôles plus serrés. Durant la semaine, l’armée a posé des check-points volants en différents endroits, pour y arrêter et fouiller les véhicules palestiniens.

    Tulkarem : dimanche 3 janvier, à midi, les FOI ont monté un check-point au carrefour d’al-Kafriyat, au sud de Tulkarem pour fouiller et interroger des Palestiniens. Lundi 4, l’armée a posé une porte de fer à l’entrée est de Shoufa, au sud-est de Tulkarem. Avec la fermeture de cette entrée, le village se retrouve totalement isolé de son environnement. Il faut indiquer que la colonie, illégale, d’Avni Hevetz est située en plein milieu du village, coupant celui-ci en deux parties.

    Bethléhem : sur le check-point Container qui sépare le nord de la Cisjordanie du sud, des restrictions supplémentaires ont été appliquées. De nouveaux barrages ont également été posés sur les routes qui conduisent à la ville. Lundi 4 janvier, le matin, fermeture de l’entrée sud de Bethléhem pendant 2 heures, sans que l’armée n’en donne la raison.

    Hébron : vers 8h, le mardi 5 janvier, les FOI ont monté un check-point au carrefour de Tarqoumia-Beit Oula, et un autre à celui de Be’r al-Mahar-Farsh al-Hawa, au nord-ouest d’Hébron.

    Arrestations sur les check-points de l’armée d’occupation

    Le jeudi 31 décembre 2009, les troupes israéliennes postées au check-point proche de la mosquée Ibrahimi dans le sud d’Hébron ont arrêté Nabeel Ref’at Abu Rahma, 25 ans.

    Le 1er janvier, vendredi, vers 16h, sur le check-point de Qalandiya, au nord de Jérusalem, arrestation d’‘Odai Ahmed Abu al-Rub, 17 ans, et d’‘Ali Nafe’ Abu al-Rub, 16 ans, du village de Qabatya au sud-est de Jénine.

    Le même jour, les FOI sur le check-point à l’entrée est d’Ethna, au nord-ouest d’Hébron, ont arrêté Samer Ahmed Matar, 24 ans.

    Mardi 5 janvier, au check-point Container, au nord-est de Betléhem, arrestation de Mazen ‘Awadh al-Batran, 25 ans, du village d’Ethna, près d’Hébron.


    (JPG)
    Près de Salfit, des Palestiniens brûlent à des produits qui viennent
    des colonies israéliennes de Cisjordanie
    (AP)


    3 - Construction du mur d’annexion

    La construction de ce mur se poursuit, en dépit de l’avis de la Cour internationale de Justice du 9 juillet 2004 déclarant ce mur illégal et demandant aux Etats de faire respecter le droit. Durant la semaine écoulée, les FOI ont continué leurs violences contre les manifestants, non violents, qui se rassemblaient pour protester contre la construction du mur, avec des Internationaux et des militants israéliens anticolonialistes.

    Bil’in, un village à l’ouest de Ramallah : comme chaque vendredi, après la prière, le 1er janvier les Palestiniens, des internationaux et des Israéliens se sont rassemblés dans le centre du village puis se sont dirigés vers le mur. Des pierres ont été lancées sur l’occupant et aussitôt, celui-ci a tiré à balles caoutchouc et lancé des grenades assourdissantes et des lacrymogènes sur les manifestants, dont beaucoup souffrent de l’inhalation des gaz. Ashraf Yasser Abu Rahma, 27 ans, a été touché par un corps de grenade à la main droite.

    Ni’lin, proche de Bil’in : même jour, même manifestation des Palestiniens, d’internationaux et de militants israéliens, contre la construction du mur. Affrontement comme chaque semaine avec l’occupant positionné près du mur, tirs de balles caoutchouc, lancements de grenades sur les manifestants. Deux civils, dont un mineur, ont été blessés : Mo’taz Salah Khawaja, 10 ans, blessé par une balle caoutchouc à la tête, et Jom’a Hussein Khawaja, 21 ans, par une balle à l’épaule droite. En plus, de nombreux manifestants sont indisposés du fait des gaz respirés. Un jeune Palestinien de 17 ans a été arrêté, ‘Abdul Raziq Hassan.


    4 - Colonisation et agressons des colons contre les Palestiniens et leurs biens

    Toujours dans l’illégalité, les FOI continuent la colonisation de la Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les Palestiniens.

    Jeudi matin, 31 décembre, les FOI, accompagnées par des agents de ce que l’on appelle l’Administration civile, et d’un bulldozer, sont entrées dans le secteur d’al-Bwaira, au nord-est d’Hébron. Elles ont démoli deux étables pour les moutons et les chevaux qui appartenaient à Ghaleb Mohammed al-Za’tari. Les FOI ont dit que les deux bâtiments, situés à près de 30 mètres d’un avant-poste colonial - illégal y compris selon la loi coloniale israélienne- avaient été montés sans le permis de construire israélien. Il faut indiquer que les colons israéliens se sont emparés de 3 dunums de terre (300 ares) appartenant à la famille, et avaient monté des tentes sur ce terrain volé. Et ces colons agressent souvent les maisons palestiniennes du secteur.

    Ce même jour, le matin, des colons des colonies Nouvim et Yakir, ont rasé des terres palestiniennes près de l’avant-poste colonial de Yair, dans le village de Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit. Vers midi, les agriculteurs palestiniens qui arrivaient sur les lieux ont réussi à chasser les colons. Le lendemain matin, les agriculteurs palestiniens sont revenus et ont pu voir que les colons israéliens avaient saccagé environ 1 500 mètres carré de leur terrain. Les colons ont informé les fermiers qu’ils monteraient des parcs et des piscines à la place des fontaines d’irrigation.

    Vendredi matin, 1er janvier, les soldats israéliens positionnés à proximité de la colonie de Kharsina, au nord-est d’Hébron, ont empêché des dizaines d’internationaux de planter des arbres dans des secteurs menacés de confiscation par les FOI. Celles-ci ont déclaré que le secteur était « zone militaire fermée », elles se sont emparé des arbres et tiré des lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les militants. Aucune victime ni arrestation n’a été signalée.

    Toujours ce vendredi, vers 13h, des colons de Yakir, au nord-ouest de Salfit, ont attaqué une voiture, dans laquelle circulaient Ziad Mahmoud Sawan, 27 ans, et Ussama Mustafa Sawan, 30 ans, du village d’Ematin, à l’est de Qalqilya. Selon eux, les colons ont lancé des pierres sur la voiture. Le pare-brise de la voiture a volé en éclats et les deux civils ont été blessés.

    Lundi matin, 4 janvier, les FOI ont ordonné la démolition de 3 bâtiments et deux magasins agricoles appartenant à Ibrahim Mahmoud Mousa, Fawzi Ahmed Salah et Ibrahim Khalil Hussein, dans le village d’al-Khader, au sud-ouest de Bethléhem.

    Toujours lundi, la commission de la Planification et de la Construction de la municipalité israélienne de Jérusalem a approuvé le premier stade d’un nouveau quartier colonial, près de l’école juive, dans le secteur du mont des Oliviers. Ce premier stade prévoit la construction de 4 immeubles qui comprendraient 24 appartements. Ce projet colonial vise à créer une nouvelle colonie qui ferait la jonction entre le mont Scopus et le mont des Oliviers, ce qui aboutirait à encercler complètement Jérusalem par des colonies israéliennes. Précisons que lorsque l’école juive a été construite il y a 20 ans, le Premier ministre d’alors, Isaac Shamir, avait promis de faire de ce secteur un quartier colonial.


    (JPG)
    Site du mont Scopus où Israël veut monter un quartier colonial
    qui rejoindrait le mont des Oliviers, à Jérusalem-Est.
    (Photo fichier JPF)





    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter le site (http://www.pchrgaza.org) ou de contacter le PCHR à son bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


     
     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 30 décembre 2009 au 5 janvier 2010 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

     

     


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  • ..je parcours ces pages et tombe sur un article qui m'interpelle(..dazibaoueb..)..il concerne un centre d'accueil aux réfugiés situé au 92 du boulevard Ney, dans le 18ème de Paname...

    aujourd'hui, premier jour des soldes...pas de pognon mais je décide d'en profiter!..ils font 20 pour cent sur toute la boutique dans laquelle je viens de rentrer!..j'en suis de 2 thermos..juste à côté, le supermarché, là, le prix du café moulu et des gobelet en plastoc ne subit aucune ristourne, m'en cogne, je prends et m'en retourne, plaie d'argent ne serait pas mortelle, alors je peux surement saigner encore un peu plus, c'est ma banquière qui fera la gueule, elle me fera sa crise, j'aurais un lien sur internet comme excuse avec des tofs toutes péraves!?...je peux pas lui raconter que je fais de la pige photo pour paris match vu le poids de mes mots et le choc des photos plutôt assez troubles et bien vides de sensationnel à suivre..

    aujourd'hui comme beaucoup d'autres de mes journées, c'est les boules qui m'animent, sans que j'ai besoin d'y réfléchir je me dis qu'il faudrait peut-être faire quelque chose, que c'est nécessaire, et si ce soir, quand j'irais me coller sous mes draps, je mets encore autant de temps à trouver la paix d'un sommeil réparateur, je sais que d'autres veilleront, dans ce foutu froid d'ici, à des milliers de bornes de chez eux, pour obtenir un ticket, pour pouvoir se faire recevoir demain et tenter d'entâmer des démarches pour un statut, et va pas falloir bouger!.. celui de demandeur d'asile...mais bordel, ça caille!!..

    ...je me suis pointé vers les 15h, avec mon litre et demi de café...

    à cette heure-là, les portes sont ouvertes, les principales s'entend, et pas de queue, on rentrerait comme dans un moulin, c'est normal, l'entrée principale c'est pas l'entrée pour les demandeurs d'asile, la leur est fermée jusqu'à demain matin...il y a juste 3 asiatiques, ils sont au taf, avec ce qui traine de carton au sol, de bâche plastique de fortune, ils préparent leur abri pour la nuit, ils retapent comme ils peuvent le résidus de paravent restant du matin ..et là c'est certain, ils risquent fort de se peler les miches costaud avec un thermomètre à moins de zéro!..mais ils arrivent encore à sourire, à plaisanter dans leur langue pendant leur bricole, qui sera rapide, avec peut on peut faire pas mal!...après cette tâche partagée avec entrain, plus un mot, ils commencent à attendre, silencieusement et serrés...

    devant l'entrée, la principale donc, warning pour le car de keufs, les feux clignotants quoi, 4 poulets à l'intérieur (normal vu comme ça caille, la volaille sait où il fait chaud..), dans le centre, j'entends une fois le hall de cette entrée passée, ils sont au moins aussi nombreux de ce que j'en vois, en tout cas "en tenue", il y a aussi les "civils" et leur brassard orange..de temps en temps un sort du véhicule pour cramer son clopo..ils y auront passé tout le temps de ma maraude, au chaud, payés à rien foutre aujourd'hui, surement des méritants!?..je dois être mauvaise langue avec des arguments si vils...

    ..j'y suis de mon approche, je baragouine en anglais que j'ai du café chaud pour eux, ils semblent de rien comprendre, je remplis les gobelet et leur tend mais ils n'en veulent pas, je sors un peu de bouffe, idem, je me dis qu'ils doivent ne pas avoir confiance, j'en suis pas étonné, je précise que le café est gratos, que c'est parce qu'il fait froid, que ça leur ferait du bien..rien à faire..pour remettre au clair, c'est pas avec la police que se déroule la scène décrite, pas de confusion surtout, ce sont des hommes comme tout le monde, la preuve, eux aussi peuvent avoir froid et mériter un bon kawa!..mais pas là nan..

    je reste m'assoir sur un banc on ne peut faire plus proche et je décide d'attendre, comme eux, dans le froid et les courants d'air qui descendent et remontent les maréchaux..tous égaux au moins dans le sens du vent, ça pourrait presque faire chaud au coeur!...

    arrive alors un couple, d'autres asiatiques, on arrive à mieux se comprendre mais eux aussi refusent mon café, je pense qu'ils croyaient qu'il leur fallait payer, je ressors mes gobelets et leur colle plein dans les paluches, ils se mettent à converser avec les trois premiers, j'y suis de ma tournée, celle-ci enfin aboutie...ils semblaient se connaitre tous les cinq, les derniers semblant venir aux nouvelles avant de repartir de leur côté, c'est après leur jactance que les en-tête de file ont accepté la boisson chaude qui avait déjà aussi perdu quelques degrés, à l'instar de l'air ambient déjà bien bas...

    le froid se fait de plus en plus vif, la nuit tombe, et avec elle l'arrivée d'autres compères, originaires du bengladesh ceux-là..ils sont deux et acceptent ce que je leur tend, en sus de mon plus beau sourire..et là c'est moi que ça réchauffe enfin!..ils comprennent mieux mon anglais pourri..ils acceptent plus vite, moins de barrières, de la langue en tout cas..

    il est pas loin de 18 heures, il me reste un thermos à écluser, mais je pense m'être quelque peu fait arnaquer, 12heures au chaud marqué sur l'emballage du récipient, mon cul ouais!..mon café est à peine tiède à présent, il faut dire qu'à le laisser posé sur ce banc quand j'y avais pas mon cul dessus n'a pas du y être pour rien...j'ai les mains gelées malgré mes gants..et eux sont peu à en porter, ils auraient dû faire gaffe à la météo quand même, on l'a dit qu'il ferait grand froid!..

    ..là-dessus arrive un jeune malien, café, causette, ce soir, il vient passer la nuit ici pour son frère, lui le rejoindra demain matin prendre sa place dans la queue qui commence donc à compter 6 personnes ...le jeune homme m'explique que d'autres vont commencer par arriver, que le manège va durer jusque tard dans la nuit, que parfois il y a des bagarres si l'un ou l'autre quitte la queue pour une raison ou une autre et tente de reprendre l'ordre où il se trouvait, que parfois c'est la police qui vient "vérifier" que tout se passe sans encombres durant la nuit..il me dit qu'une nuit d'attente est souvent infructueuse, peu seront effectivement reçu le lendemain, faut revenir.. il me précise que parfois des gens du quartier font comme moi, mais pas toutes les nuits, il a une pêche et une confiance incroyable, il aime la france, il a prévu lui, il est bien couvert...

    il me reste presque plus de jus, je leur laisse mon paquet de gateaux, ils se le partagent et me renvoient tous leur sourire et un signe de la main quand je les salue...je prends tout ça, égoistement, à défaut d'avoir pu trouver d'autres de mes semblables avec qui partager ma peine et la leur en expliquant aussi la colère qui m'aura fait dépenser et mon temps et mon pognon de façon si compulsive...

    je rentre chez moi, une bonne heure de transport pour retrouver la chaleur de ma baraque et mes gosses...mais cette boule en travers du gosier est toujours là!..quelques des mes Amis m'auront parlé de la honte ressentie d'être loin d'ici sans pouvoir agir, et bien moi je leur dis que cette honte je l'ai aussi ressentie en étant quelques heures sur place, honte de vivre dans ce pays où les gens seraient franchouillards et volontaires, en plus d'être frères, libres et égaux, honte d'avoir eu la sensation de "mépriser" un bon paquet d'autres, plantés ailleurs sur ou sous d'autres cartons, avec ou sans papiers, qui avaient tout autant besoin de chaleur et d'échange, honte de chialer au lieu de gueuler ma rancoeur à l'adresse des lardus en secouant leur panier à salade.. où sont les gens qui prétendent être "touchés", qui se sentent "concernés", qui croiraient à des valeurs de justice et de solidarité?!!..

    ..honte à nous qui ne sommes pas foutus, tout du moins, d'essayer!?!..ah ben zut de flute alors..

    ..ce soir je suis chez moi, je ne pense pas pouvoir passer la nuit à rêver, j'ai l'estomac retourné et encore plus de rage qu'en partant cet aprèm'...faudra que j'y retourne, qui m'accompagne la prochaine?!...faudra prévoir à bien se couvrir, la nuit c'est pire le vent, et là au moins, contrairement aux clichés rapportés, vous y verrez probablement du monde...maintenant, si c'est pour un rencard, alors faut voir, parfois vaut mieux m'avoir en photo...






    ..sur l'extrème droite, par effet de style, le car de keufs qui n'a pas bougé d'un poil durant mes trois heures de maraude...là en fait, juste à la sortie latérale du véhicule , c'est l'entrée, mais pas celle des demandeurs d'ailleurs, cette lourde est faite pour "les étudiants et les permis" dixit une employée sortie par cette entrée..la queue commence en fait là où se trouvent les cartons de la photo suivante...et elle commence même sous ces cartons..

    ..l'abri de fortune des premiers de la file...sous cette baraque en mou se trouvent donc les réfugiés asiatiques, ils sont trois là-dessous à lutter contre le froid, je ne pèse pas mes mots.. de ce point de vue, en tournant la tête à droite, un tunnel, couloir idéal à courant d'airs provoqués par la circulation..d'ici si tu veux traverser dans les clous, faut faire 100 m à gauche, au moins 200 à droite...rien sur cette parcelle du boulevard, pas un passage piéton à feux tricolores à moins d'un paquet de mètres dans les deux sens..encore personne d'autre dans la file..la rangée de barrières sur la gauche compte au moins autant que l'alignement des barrières visibles, ça en fait un sacré pacson en longueur... il est encore tôt, mais sur mon départ, quelques arrivants prenaient place derrière les bengalis et le frère malien que l'on ne voient pas ici; même physiquement présents et visibles, c'est tout comme s'il n'y avait personne..il semble que les passants du coin voient la même image que vous ci-dessus, des barrières, des cartons, des baches plastoc agitées par le vent, les restes de bouteilles de flotte parfois obstacle à leur bonne marche assurée, tous ces lambeaux de cartons au sol qui dégueulassent la chaussée, il faut regarder où mettre tes pieds pour pas risquer la glissade...

    ..c'est par ici que seront "accueillis" les demandeurs demain matin...les premiers de la file bien entendu, les réfugiés qui occupent la cabane écolo bio-dégradable en carton ondulé mouillé..ça se passe juste derrière le 2ème panneau du portail, ce portail qui est en fait un sas, puisqu'un deuxième fait de la sorte se trouve quelques mètres après celui ici vu...cette porte fermée, c'est ce à quoi ils rêveront éveillés, et combien de jours de cauchemar avant, et ensuite?...de toute manière, si ça se passe bien, ceux-là on en entendra plus parler, et puis si ça se passe mal, ceux-là, on en entendra plus parler...alors imaginez donc un peu l'effet que ça fait d'avoir l'impression à la finale de faire ces choses-là pour rien!.. heureusement qu'au moins on est chez nous sans avoir la nécessité de simplement penser devoir faire quelques milliers de bornes pour vivre mieux!...

    ...sur ce, c'est à vous maintenant de pouvoir passer la journée à vous demander, en mettant absolument toutes autres considérations quelles qu'elles soient, si vous seriez capable de passer une nuit comme cette dernière aux quatre vents, avec peut-être que dalle au bout, parce que si c'est le cas, alors fixons donc un moment pour une longue nuit!.. je serais du genre insomniaque en ces temps et tout ce qui dérange mes tripes..vous croyez qu'c'est grave?...

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  • La gauche française éclaire le monde.

    Vladimir MARCIAC

    Amis Français, je suis Vénézuelien et j’ai une dette envers vous.

    Chaque fois que quelque chose de neuf et de révolutionnaire s’est amorcé en Amérique latine, vous avez été attentifs à son développement et vous nous avez donné des conseils désintéressés, même (et surtout) quand nous ne demandions rien.

    Je sais que vous en avez beaucoup donnés à Cuba ces dernières cinquante années, en dépit des objections des esprits bornés qui soutiennent que, si ce pays en avait suivis un seul, il aurait connu le sort de la plupart des petits pays de la région : putschs, invasion étrangère, destructions, massacres, tortures, spoliation des biens nationaux et des ressources naturelles, hausse de la mortalité infantile et baisse générale de l’espérance de vie, mise en place de gouvernements corrompus, voire, dans le cas spécifique de cette petite île, annexion par l’empire.

    Pour les contredire, disons que, si vous avez su émerveiller le monde dans le passé (la Révolution de 1789, la Commune de Paris, le Front Populaire, la Résistance, Mai 68, le non au référendum sur la Constitution européenne), aujourd’hui vous nous é-pous-tou-flez.

    A notre grande honte, l’Amérique latine se déchire sous les yeux amusés de Barack Obama et de son complice, le président colombien Alvaro Uribe. Au Venezuela, Hugo Chávez fustige Fidel et Raúl Castro, ces derniers refusent de parler à René Préval, politicien d’Haïti, Evo Morales dit ses quatre vérités boliviennes à l’équatorien Rafael Correa, Daniel Ortega du Nicaragua se fait remettre en place par le Brésilien Lula, Cristina Kirchner-Fernández sait montrer aux Uruguayens qu’ils ne pèsent pas lourd face à l’Argentine et tous préviennent que Manuel Zelaya devra régler ses problèmes tout seul s’il arrive un jour aux commandes sans contrôler l’armée hondurienne

    Dans ce climat détestable, les propositions de rencontres entre les leaders de l’opposition latino-américains sont repoussées avec hauteur et quand il s’en produit, c’est à qui invectivera le plus son voisin. Chacun ricane dans son coin à entendre des utopistes rêver de créer un marché commun du sud (Mercosur), une Alliance Bolivarienne des peuples de notre Amérique (ALBA, sigle auquel on ajouterait ensuite TCP : Traité de Commerce des Peuples) qui faciliterait les échanges entre pays voisins. Risible aussi l’idée farfelue de créer une télévision du sud (Telesur), une autre télévision latino-américaine qui s’appellerait ALBA TV, etc. Et pourquoi pas (Ah ! ah !) une Banque du Sud et une monnaie commune nommée « sucre » ? Re-ah ! ah !

    Le Mercosur, s’il avait pu se créer, aurait sans doute réuni l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay, épaulés par la Bolivie, le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, le Venezuela. L’Amérique latine désunie et, pour cela livrée à la droite, se prive donc de la création du quatrième espace commercial du monde, un bloc de 270 millions d’habitants, représentant 76% du PIB sud-américain avec des échanges de 300 milliards de dollars.

    L’ALBA-TCP, qui n’a jamais existé, compterait neuf pays membres : le Venezuela, Cuba, la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique, le Honduras, l’Equateur, Saint-Vincent et les Grenadines, Antigua-et-Barbuda, et cette nouvelle initiative, totalisant 75,3 millions de personnes et un PIB d’environ 540 milliards de dollars, serait ouverte à d’autres Etats d’Amérique Latine.

    L’UNASUR (Union des nations sud-américaines) ne sera pas créée pour contourner l’OEA (l’Organisation des Etats Américains, entachée de l’inopportune présence en son sein des USA). Elle comprendrait (si la gauche n’était tenue à l’écart du pouvoir dans tout le sous-continent), l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l’Uruguay, le Venezuela. En plus d’une communauté économique, le projet se serait élargi plus tard à une monnaie commune, un passeport et un parlement communs. Cet ensemble aurait représenté une population de 360 millions d’habitants répartis sur 17 millions de km², et aurait été la plus grande union économique, monétaire et politique du monde.

    La Banque du Sud ne verra pas le jour avec l’Argentine, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil avec l’idée, dans un second temps, de l’étendre aux pays non-alignés, aux pays asiatiques et « à nos frères d’Afrique ».

    Le sucre, monnaie électronique, ambitionnerait, à terme, de devenir une vraie monnaie commune pour libérer la région du joug du dollar, si les pays membres de l’inexistante ALBA-TCP avaient signé un traité visant à le créer.

    La chaîne Telesur qui aurait été soutenue par le Venezuela, l’Argentine, l’Uruguay et Cuba n’arrosera pas l’ensemble du sous-continent et même au-delà, n’arrachant pas à CNN de langue espagnole le privilège de l’information sur le Sud et ne privant pas les USA d’un dangereux monopole médiatique. Cette chaîne, pour la seule raison qu’elle n’a jamais existé, n’aura pas de correspondants à Bogotá, Brasilia, Buenos Aires, Caracas, México, La Havane, La Paz, Lima, Managua, Quito et Washington. Elle ne sera pas enrichie d’un réseau de collaborateurs à travers le monde : Asunción, Cali, Guatemala (la Capitale), Londres, Madrid, Montevideo, New York, Santiago du Chili, San José de Costa Rica, San Salvador, Port-au-Prince et Tegucigalpa.

    ALBA TV aurait pu être, si elle avait vu le jour, une expérience unique d’une télévision communautaire visible partout sur la planète pour populariser les luttes contre l’impérialisme, renforcer l’identité du Sud, impulser les transformations politiques, économiques, culturelles vers un vrai socialisme.

    VIVE TV (télévision vénézuélienne qui aurait vu le jour si les chávistes gouvernaient leur pays) ne formera pas à Caracas, pour propager la vérité des peuples, des journalistes brésiliens, argentins, uruguayens, colombiens, chiliens, nicaraguayens, boliviens, péruviens, haïtiens…

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    Dessin Miran

    Vos politologues ont compris (ils l’avaient même prédit), compte tenu de la diversité des projets politiques en Amérique latine, des écarts dans les niveaux de conscience de nos peuples, de la part de pouvoir réel qui serait dévolue en cas de victoire aux différents chefs d’Etat de gauche, voire des caractères de ces derniers, des spécificités dans leurs itinéraires, de leur hétérogénéité culturelle, ethnique, sociale, que rien de tout cela ne pouvait advenir ou, en tout cas, durer plus longtemps que l’éclat d’une rose cueillie par Salvador Allende dans le jardin du palais de la Moneda à Santiago du Chili.

    Il est donc pour ainsi dire écrit dans les étoiles (du drapeau US) que l’Amérique latine restera divisée en plus de 30 pays résolument antagonistes ad vitam aeternam. Sauf si, amis français, vous continuez à nous éclairer, ô phares de l’humanité !

    Au Venezuela, Hugo Chavez ne cesse de perdre les élections et se morfond dans l’opposition depuis 1998. Ce populiste que votre presse espiègle désigne comme un aspirant à la dictature a essayé en vain de bâtir un Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) de six millions d’adhérents. S’il est élu demain, ne croyez pas qu’il saura nationaliser l’industrie pétrolière ou les banques frondeuses, ni développer des programmes sociaux pour combattre l’analphabétisme, la maladie, la faim, le chômage, ni lutter contre une corruption séculaire, etc. Il n’osera pas confier à la gestion des travailleurs les entreprises qui ont failli ou qui s’emploient à saboter l’économie. Tremblant devant les oligarchies qui possèdent et contrôlent l’essentiel des médias du Venezuela, il sera incapable de créer chez nous des télévisions porteuses de l’intérêt du plus grand nombre comme les vôtres (TF1, France 2 et 3, Canal +, M6, etc.) ni des radios du peuple comme France Inter, encore moins une presse échappant aux milliardaires comme le Figaro, Libération, etc.

    Quelques zones d’ombre ne nous permettent pas d’aller plus loin dans les prévisions : Chávez président rampera-t-il devant le président des USA et se fera-t-il inviter à un barbecue dans son ranch ? Notre MEDEF l’adorera-t-il et quand le fleuve rougeoyant du peuple manifestera dans la rue, sera-ce pour ou contre lui ?

    Les choses sont plus faciles pour vous, en Europe, où vous avez gardé le cuisant souvenir d’une horrible guerre mondiale qui vous a ravagés. Aujourd’hui, la France étant forte de tant d’expériences (superbes ou tragiques) et du souvenir de luttes et de victoires électorales unitaires, rien d’étonnant qu’elle ait réussi un vaste rassemblement de la vraie gauche, exploit qui est tout simplement impossible dans notre sous-continent.

    Alors que la gauche latino-américaine collectionne les revers électoraux et qu’elle enregistre des scores ridicules en additionnant les voix de partis qui s’étripent entre eux et qui vont aux élections en ordre dispersé, votre RPS 21 (Rassemblement Pour un Socialisme du XXIème siècle) a obtenu 55 % des voix avec le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, les Alternatifs, République et Socialisme, la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), le Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Lutte ouvrière et le NPA.

    Du coup, une kyrielle d’associations et de syndicats, aspirée par cet appel d’air frais, a pris position pour votre rassemblement et l’on a même vu des militants et des élus (surtout de base) du parti socialiste venir vers vous par paquets. L’essentiel de son flanc gauche étant tombé dans votre escarcelle, le parti socialiste, déséquilibré, a enlacé le parti centriste (le MODEM), perdant sa crédibilité auprès de centaines de milliers d’électeurs qui croyaient encore voter socialiste en votant parti socialiste.

    Ah, quel séisme vous avez su provoquer, hermanos y compañeros !

    La composition de votre gouvernement est une démonstration de votre détermination à agir dans la démocratie puisque les postes y sont distribués au prorata des voix.

    Que chacun des partis du RPS 21 considère que les autres ne sont pas des ennemis, bien qu’ils soient différents, est ahurissant de grandeur politique. Que vous vous acharniez à réduire la droite au lieu de vous combattre entre vous est une belle leçon planétaire. Que vous ayez renoncé à vous jeter chaque jour au visage des erreurs passées dont certaines ont presque un siècle, non pas pour les oublier (ce qui serait une erreur), mais pour que leur évocation lancinante ne verrouille pas la porte du futur, est la preuve que vous avez laissé les rancoeurs stérilisantes au vestiaire de l’impuissance politique. Que vous ne mettiez pas sous la loupe vos divergences, mais que vous vous soyez au contraire accordés pour, comme vous le dites si joliment : « restituer au libéralisme son vrai nom et le jeter dans les poubelles de l’Histoire », voila un projet en forme de slogan que nous devrions imprimer sur nos affiches électorales.

    Il est vrai qu’un de vos grands poètes vous a mis en garde :

    « Quand le blé est sous la grêle,
    Fou qui fait le délicat,
    Fou qui songe à ses querelles
    Au coeur du commun combat. »

    A ce sujet, quelle autre belle leçon nous donnent ceux qui, s’accommodant de la pédophilie des savants de la Grèce antique dont la pensée philosophique à façonné la vôtre et de l’antisémitisme de Louis-Ferdinand Céline adulé dans les milieux littéraires et enseigné dans vos écoles, ont surmonté le réflexe pavlovien qui les faisait immanquablement cracher « Stalinien ! » au seul nom d’un poète de génie nommé Louis Aragon ! Et que dire de ceux qui ont renoncé à faire précéder « trotskiste » par « hitléro » ?

    Nous savons bien que la fin de l’unipolarité du monde ne viendra pas de l’Amérique latine, mais de l’Europe, sous l’impulsion de la France. Une fois de plus, vous êtes en train d’étonner les peuples. C’est parce que nous avons au moins compris cela que nous sommes friands des conseils, analyses, critiques, admonestations, réserves qui émanent de vos intellectuels, journalistes, politologues, philologues, philosophes, exégètes, militants, élus, chefs de partis qui aimeraient sincèrement que notre Amérique arrache le pouvoir aux oligarchies et se mette en marche (derrière vous, dans vos pas) vers le socialisme du XXIème siècle.

    Merci donc de nous ouvrir la voie. Continuez dans l’unité, continuez dans la fraternité des frères d’armes qui ont un adversaire commun, continuez à nationaliser les secteurs vitaux de votre économie, à améliorer votre sécurité sociale, à faire baisser votre taux de chômage, à réduire les inégalités, à offrir à votre jeunesse l’assurance d’une vie meilleures que celle de leurs aînés. Continuez à applaudir vos dirigeants quand ils se promènent sans escorte au milieu de la foule qui les adore. Nous vous regardons, béats d’admiration, élèves ignares devant le maître omniscient dispensant son savoir du geste auguste du semeur d’espoir.

    Ah, quel art consommé est le vôtre pour mettre fin aux licenciements boursiers, aux délocalisations, à la précarité, à la pauvreté, pour consolider les services publics, augmenter le pouvoir d’achat, promouvoir l’enseignement et la culture, sauvegarder votre environnement, participer au sauvetage de la « Terre mère » comme dit Evo (c’est un indigène de Bolivie) !

    En France, c’est toujours moins pour les milliardaires, toujours plus pour l’ensemble du peuple. Votre gouvernement est respectueux des salariés et de leurs droits conquis jadis par la lutte. Il prend même des mesures (des « réformes ») pour les élargir, en créer de nouveaux.

    Portés par votre unité, vous appliquez une politique qui fait des citoyens les acteurs de la transformation audacieuse de votre pays par la mise en œuvre de la démocratie participative.

    Ô, exemple lumineux ! Inestimable secours ! Seuls, nous serions sourds et aveugles devant les intérêts égoïstes d’une bourgeoisie latino-américaine soudée dans la défense de ses privilèges et appuyée par le puissant voisin du Nord.

    N’hésitez surtout pas à commenter, avec l’esprit libre qui vous caractérise, les moindres déclarations de nos leaders, nos moindres décisions, signalez-nous nos moindres faux pas, alertez-nous sur les conséquences de nos hésitations éventuelles, désignez-nous les pays d’Amérique latine que nous devons préventivement inscrire dans la colonne des traîtres potentiels ou des trop timorés, suggérez-nous le rythme idéal pour aller de l’avant quand nous serons au pouvoir (au siècle XXII) et profitez de chaque occasion pour nous apprendre ce qu’il aurait fallu dire et faire pour ne pas stagner dans le marigot des défaites qui voient alterner partout sous les tropiques des gouvernements de la gauche capitaliste et des gouvernements de la droite capitaliste, tous pareillement atlantistes.

    En échange, nous continuerons à observer et à soutenir sans ingérence votre progression courageuse vers un monde de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité, de paix, d’altruisme, de tolérance et de modestie. S’il nous semblait (hypothèse d’école) que, dans tel ou tel domaine nous aurions fait autrement, qu’en telle circonstance nous aurions pris une autre décision, nous nous abstiendrons de le proclamer haut et fort afin de ne pas joindre notre voix à celle de vos adversaires et surtout de peur de porter un jugement sur des dossiers que nous n’avons pas étudiés à fond et dont nous n’avons pas en main toutes les pièces.

    De surcroît (ah, que notre miséricorde est coupable !) il est dans notre nature de croire que vous avez droit à l’erreur car vous êtes de hommes faillibles, pas des divinités (quoique, parfois, à vous lire et à vous entendre…).

    A Caracas : Gerardo Bayo Higuera.

    PS. Accepteriez-vous de nous aider en nous envoyant des conférenciers aguerris de la pensée socialiste ? S’ils sont libres, nous aimerions recevoir Bernard Kouchner, Dominique Strauss-Kahn, Eric Besson, Jack Lang, Michel Rocard, Claude Allègre.

    Eventuellement, nous sommes preneurs de conférenciers encore plus à gauche ayant fait le tri dans les œuvres de Marx, Lénine, Proudhon et Trotski pour n’en garder que les fragments de textes qui vous ont permis d’accéder au pouvoir en France et de vous y maintenir.

    Nous aimerions aussi recevoir des quotidiens et magazines de gauche dont les articles pourraient certainement contribuer à l’élaboration d’une idéologie sans laquelle il n’est pas de révolution possible dans le tiers monde.

    P.c.c. Vladimir Marciac.

    SOURCE ICI


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  • Mary O’Grady du Wall Street Journal incite à la violence contre une communauté pour la paix colombienne

    par Bethléem Fernández

    mercredi 6 janvier 2010, par Primitivi

    Dans sa dernière initiative de relations publiques au nom des régimes de droite d’Amérique latine, Mary Anastasia O’Grady du Wall Street Journal a interviewé un ex-commandant du 5º Front des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC) - Daniel Martínez Sierra, alias « Samir » - qui a abandonné l’organisation en 2008 et qui sert maintenant de principal complice au gouvernement colombien dans ses efforts pour démontrer que les paysans sont des terroristes.
    Dans son article du 13 décembre intitulé « les FARC et ’la Communauté de Paix’ » (The FARC and the ’Peace Community’), O’Grady annonce que « la semaine dernière, les autorités colombiennes ont permis que [« Samir »] s’asseoit avec moi et me parle de son expérience comme guérillero » un arrangement qui n’a certainement pas dû déranger les autorités outre mesure.

    Terroristes potentiels de la Communauté pour la Paix ?
    Photo par Amelia Opalinska

    La ’Communauté pour la Paix’ en question est celle de San José de Apartadó, qui a été fondé en 1997 dans le nord-ouest du département d’Antioquia, près de la frontière avec le Panama. San José de Apartadó est un réseau de peuples géographiquement proches qui ont renoncé à collaborer avec les militaires, paramilitaires, ou les guérillas. Le rejet unilatéral des conflits armés n’a pas empêché que dans la communauté de seulement 1.500 personnes on ait perpétré 184 meurtres depuis sa fondation il y a 12 ans. Ce type de décès semble naturel en Colombie, puisque des philosophies de vie basée sur la non-violence ne paraissent pas être compatibles avec les efforts peux scrupuleux afin d’avoir la main mise sur des territoires pour exploiter les mines de charbon et autres ressources locales.

    Le sous-titre de l’article dont O’Grady est l’auteure - qui est à l’origine intitulé « les ONGs amies des FARC » - explique que les communautés pour la paix en Colombie « sont contrôlées par des ONGs » et que la communauté était « un important outil des FARC dans leur effort pour discréditer l’armée ». Peut-être dans un effort pour souligner son rejet de la paix, O’Grady commence son article :

    « Aux moments où les Etats-Unis se préparent à envoyer 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan dans une mission qui inclus la défense de la population civile au sein d’une narco-économie, l’expérience de la Colombie avec le trafic de drogues et le terrorisme pourrait s’avérer utile. Le témoignage de l’ex-commandant du 5° Front des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC), qui opère dans la région bananière d’Urabá qui est également un centre du narcotrafic, pourrait servir de première leçon. »

    La capacité des Etats-Unis à défendre les civils qui habitent des narco-économies est la première de toute une série d’hypocrisies quand l’histoire des USA est infestée d’épisodes où ils ont défendu des narco-économies aux dépens de la population civile - comme cela est arrivé avec le Plan Colombie, lequel n’a pas réduit la production de cocaïne colombienne, mais a donné lieu à la fumigation de nombreux paysans, de leurs enfants, leur bétail, et leurs approvisionnements en eau. Quant à ce que « la première leçon » signifie précisément, ça n’est pas très clair est-ce que O’Grady a l’intention de signaler à la population afghane de ne pas renoncer à la violence, ou comme un avertissement au gouvernement afghan de ne pas permettre aux ONGs d’entrer dans le pays.

    Le danger que courent les ONGs a été détaillé dans un discours de 2003 par le président colombien, Álvaro Uribe. O’Grady explique que Uribe, « a exprimé sa crainte face à la possibilité que quelques groupes de ’droits de l’homme’ étaient des façades pour des groupes terroristes. La gauche internationale, y compris le sénateur américain Chris Dodd, un démocrate qui représente l’Etat du Connecticut, a attaqué le président colombien pour avoir fait ces déclarations. » Des membres plus récents de la gauche internationale ont été identifiés en août 2009 par O’Grady dans un article intitulé « les amis des FARC au Honduras, » où elle démontre les liens terroristes du parti politique Unification Démocratique (UD), qui était contre le coup d’état au Honduras, à travers une lettre qui « était arrivée à son bureau ». La lettre avait été hypothétiquement trouvée dans un des ordinateurs de Raúl Reyes, le commandant des FARC abattu en Équateur en mars 2008 par l’armée colombienne, et qui un an et demi après l’incident continue à servir à incriminer ceux qui il est nécessaire d’accuser de liens avec les FARC.

    Quant au « ’Défenseurs des droits de l’homme’ amis des FARC », qui a été le titre d’un article en juillet 2008 où O’Grady suggère que le succès du sauvetage récent de la députée colombienne Ingrid Betancourt et de ses compagnons captifs des FARC avaient beaucoup à voir avec le fait que « [l’armée] a convaincu les rebelles FARC de mettre les otages à bord d’un hélicoptère. Les forces spéciales cachées ont a simplement dit aux commandants des FARC que l’aéronef était prêté par une ONG fictive. » Quant à l’assistance prêtée par ONGs au FARC dans la Communauté pour la Paix de San José de Apartadó, celle-ci ne s’est pas matérialisée en mars dernier pendant que j’étais à San Josesito - le principal village de la communauté. J’ai seulement trouvé deux italiens appartenant à une ONG allongés dans des hamacs à côté du four où ils cuisaient du pain. Ils ont expliqué qu’on ne leur permettait de prendre part à aucune activité qui pouvait être interprétée comme étant de caractère politique et que la présence des organismes internationaux n’était pas désirée plus que nécessaire pour éviter la fermeture de la communauté.

    O’Grady a perdu l’occasion d’ajouter les boliviens à la liste des « amis des FARC » quand le 22 novembre ele a choisi le titre « la fin de la démocratie bolivienne » pour son article sur l’imminente réélection présidentielle d’Evo Morales. Ses plaintes en ce qui concerne la perpétuation de la « narco-dictadure » en Bolivie et non en Colombie indiquent qu’elle ne reconnaît ce terme que quand il est appliqué à des situations où le président s’oppose à la pénalisation de la feuille de coca, et non dans les situations où un rapport de la U.S. Defense Intelligence Agency (DIA) décrirait le président comme « consacré à la collaboration avec le cartel de Medellín dans les plus hautes sphères du gouvernement ». Ce rapport en particulier a été compilé en 1991 durant le mandat d’Uribe comme sénateur et, en outre, le décrit comme un ami personnel de Pablo Escobar, célèbre parrain de la cocaïne.

    Un autre individu avec des antécédents dans la cocaïne est son interlocuteur, l’ex-membre des FARC, Samir, qui selon elle « a été ennuyé par la décision des FARC d’entrer dans le trafic de drogues et de travailler avec les paramilitaires pour ce commerce lucratif. Il s’est aussi opposé à l’exploitation des paysans ». Le fait que Samir ait attendu 23 ans pour s’opposer aux activités partisanes n’interfère pas avec l’apparente conviction d’O’Grady que l’ex-commandant repenti doit être considéré comme une source vraiment fiable, et il explique que « en échange d’une réduction de peine, il a dû donner une information sur ce qu’il a fait pendant les deux décennies durant lesquelles a appartenu au FARC. » Samir a été grâcié et le gouvernement colombien l’a nommé « gestionnaire de paix » en juin 2009 - une position offerte aux guérilleros déserteurs qui s’engageraient à promouvoir la réconciliation nationale, conformément aux stratégies dictées par le gouvernement. Le gouvernement n’a pas expliqué pourquoi Pablo Escobar ne s’est jamais vu offrir un poste dans le bureau des conseillers sur les drogues dans les collèges de la ville de Medellín, la Colombie.

    Les offres d’opportunités lucratives de la part d’Uribe aux paramilitaires colombiens fait partie de la loi Justice et Paix de 2005, qui a réussi a masquer le regroupement de nouvelles bandes paramilitaires avec des noms différents comme une démobilisation totale. Ce faisant durant ma récente visite dans le département du Putumayo les habitants de plusieurs villes m’ont informé avoir reçu des tracts, qui ne sont plus signés par « les Auto-défenses Unies de la Colombie » (AUC - l’organisation paramilitaire qui a signé les accords de paix) mais par « les Aigles Noirs » en menaçant de mort certains secteurs de la société, comme les personnes qui quitteraient leur domicile après 22h. O’Grady, choisit toutefois de ne pas se référer à la Loi Justice et Paix, mais plutôt à l’ONG colombienne appelée Justice et Paix, comme étant du côté des terroristes.
    María Brígida González, membre fondateur de la communauté, dont la fille a été tuée en 2005 par la 17° brigade de l’armée colombienne
    Photo par Amelia Opalinska

    Selon O’Grady, Justice et Paix est une des ONGs « qui contrôlent » la Communauté pour la Paix de San José de Apartadó, et ses dirigeants, en accord avec Samir, « avaient une relation proche » avec les chefs des FARC « depuis leurs débuts. » D’autres détails significatifs fournis par Samir incluent que « la Communauté pour la Paix était un refuge pour les blessés, les malades des rebelles FARC et pour stocker des approvisionnements médicaux, » - une affirmation qui est contredite parce que j’ai dormi dans l’infirmerie du village de San Josesito pendant ma visite en mars et cette dernière n’hébergeait ni rebelles, ni approvisionnements médicaux. Avec ses allégations de relation étroite entre la communauté et les FARC, elle n’explique pas pourquoi les membres de la communauté attribuent 24 des 184 meurtres ayant eu lieu depuis 1997 à la guérilla. Arón David, membre du Conseil Interne de San José, a toutefois admis que les FARC remboursaient, plus souvent que les autres groupes armés, les citoyens s’ils consommaient ou détruisaient leurs récoltes et le bétail.

    La paix vécue dans la Communauté pour la Paix est due à un système de groupes collectifs de travail qui cultivent cacao, maïs, yucca, et bananes miniature exportés vers les USA conditionnés dans des sacs plastique portant l’étiquette « Baby ». David regrette les liens paramilitaires avec les intermédiaires dans la chaîne commerciale de la banane et l’impossibilité qu’ils puissent vivre dans un isolement total par rapport aux conflits armés colombiens. O’Grady n’a évidemment pas suggéré, ce désir ardent des communautés de s’isoler totalement du conflit armé, et affirme que, « selon Samir, la Communauté pour la Paix a aidé les FARC dans son effort pour stigmatiser l’armée colombienne comme un violateur des droits de l’homme. »

    ET bien que O’Grady ait apparentement commencé son article comme un effort pour démontrer l’affection pour les FARC logé par les ONGs, elle venait ici de formuler des charges sans fondement dont celle selon laquelle « la Communauté pour la Paix a aidé les FARC », qui est précisement le type de liens que la communauté a tenté de rejeter avec la règle qui stipule qu’il ne faut soutenir aucun des acteurs armés. María Brígida González, une femme avec deux tresses de couleur grise qui est une des fondatrices de la Communauté pour la Paix, qui a en outre perdu sa fille Eliseña de 15 ans en décembre 2005 lors d’un massacre perpétré par la 17° brigade de l’armée colombienne, m’a expliqué que l’armée avait justifié l’action en alléguant que Eliseña et les 5 autres victimes, assassinées quand ils dormaient, étaient des combattants des FARC. Quant à l’objectif final des massacres commis par des groupes armés colombiens, González a confirmé que c’était « pour semer la terreur, déplacer tout le monde, et ainsi pouvoir exploiter les ressources de la terre. »

    O’Grady continue à rapporter comme la Communauté pour la Paix a aidé « les FARC dans leur effort pour stigmatiser l’armée colombienne comme un violateur des droits de l’homme » : « Quand la communauté se préparait à accuser quelqu’un de violation des droits de l’homme, Samir organisait des « témoins » en ordonnant à des membres des FARC qu’ils s’habillent en civils pour qu’ils donnent leur témoignage. »

    Comment est-ce que les guérilleros ont eu le temps de s’habiller en civil et pour dénoncer des abus sur les droits de l’homme, tout en continuant avec leurs fonctions normales de trafiquants de drogues et l’exploiteurs des paysans, cela n’est pas claire, quoique l’implicite talent de performance des FARC révèlent la nature de la rencontre entre O’Grady et Samir. D’autres manières d’habiller des personnes était pratiquées par l’armée colombienne comme cela a été décrit dans le rapport sur la Colombie de Human Rights Watch (HRW) en 2008, qui établit que « les membres de l’armée prennent des civils dans leurs maisons ou sur leur lieux de travail, ils les tuent, et ensuite ils les habillent comme les FARC pour affirmer qu’ils étaient des combattants morts en action. »

    ET comme si les FARC n’avaient pas déjà suffisaments de collaborateurs dans leur campagne de diffamation contre l’armée, on ajoute Jorge Humberto Milanés Vallée, lieutenant retraité de l’armée, protagoniste d’un article publié le 14 décembre dans le journal colombien El Espectador intitulé « Un militaire admet la responsabilité de la 17° brigade dans le massacre de San José de Apartadó ». Jusqu’à présent, O’Grady s’est abstenu une réplique titrée « L’armée colombienne amie des FARC », probablement parce qu’elle préfère faire abstraction de certaines parties de l’histoire de la Communauté pour la Paix, comme le massacre de du 21 février 2005, qui ne doit pas être confondu avec le massacre de 2005, qui a coûté la vie à Eliseña.

    Le premier massacre, a entraîné la mort de 8 membres de la communauté, y compris le chef communautaire Luis Eduardo Guerra, un enfant de 5 années d’âge, et un bébé de 18 mois. De proéminents médias colombiens, obéissants, ont dénoncé l’incident comme étant le travail des FARC et ont accusé Guerra d’être un guérillero essayant de déserter. Mais ces affirmations ont perdu leur crédibilité avec les confessions de militaires et paramilitaires, des confessions qui ont été amoindries avec l’extradition aux USA, en conformité avec la Loi Justice et Paix, d’un ex-paramilitaire démobilisé mêlé au massacre. L’extradé fait maintenant face à des charges de narcotrafic au lieu de charges en rapport avec la violation de droits de l’homme en Colombie. Les données fournies par le lieutenant Milanés confirmaient que les membres de la 17° brigade de l’armée colombienne avaient fourni l’accès aux paramilitaires appartenant du front « Héros de Tolová » des AUC dans la zone de la Communauté pour la Paix.

    Selon l’article d’El Espectador, l’accès aux paramilitaires a été aussi facilité parce que les combattants s’étaient déguisés en paysans. Ce qui suggère que les FARC n’ont pas été les seuls capables de s’habiller en civils. Le talent des paramilitaires pour agir en civil a été dénoncé par HRW dans son rapport de 2008 sur la Colombie : « Tandis que plus de 30.000 [paramilitaires] ont été hypothétiquement démobilisés, les procureurs colombiens ont trouvé des preuves que beaucoup d’entre eux n’étaient pas paramilitaires, mais plutôt des civils engagés pour se faire passer pour paramilitaires. Les autorités n’ont jamais fait des recherches sur majorité de ces cas. »

    Le membre de la Communauté Paix, d’Arley Tuberquia, chargé de la station de radio communautaire m’a informé en mars que la seule raison pour laquelle il y a eu une enquête sur le massacre du 21 février a été que les USA avaient suspendu une partie de l’aide militaire à la Colombie, mais qu’une telle préoccupation n’avait pas été étendue aux 750 autres accusations de violations des droits de l’homme que la communauté avait dénoncées contre la 17° brigade de l’armée - incluant des viols, des déplacements forcés, des blocus économiques -. Le membre du Conseil Interne, Jesus Emilio Tuberquia, pendant ce temps, a fait valoir que le gouvernement faisait des recherches sur les massacres selon les visites des présidents nord-américains en Colombie. ET des rapports de témoins oculaires indiquent que l’armée avait joué un rôle plus direct dans les meurtres au lieu de se limiter seulement à fournir l’accès de la zone aux paramilitaires, Tuberquia a affirmé qu’il n’y avait pas une grande différence entre les soldats et ce qui est paramilitaires de toutes manières, tous les deux travaillaient au nom de l’État, quelque chose mentionné par Ingrid Betancourt dans une entrevue avec la BBC après le sauvetage de du 2008, dans lequel il a souligné l’appui écrasant de de ce qui est paramilitaires à Uribe.

    Après le massacre du 21 février, le gouvernement colombien a déterminé que la réponse la plus adéquate à l’incident serait l’installation d’un commissariat de police dans le villagede San José de Apartadó, où on trouvait le noyau du village. Comme la présence de policiers violait naturellement le compromis de la communauté de vivre à part de tout acteur armé, la majorité des habitants se sont déplacés à un kilomètre, où s’est fondé San Josesito afin de servir de nouveau noyau du village. Pendant la commémoration du 12º anniversaire de la Communauté pour la Paix en mars dernier, les paysans qui arrivaient à San Josesito des zones les plus éloignées ont expliqué que plusieurs de leurs collègues étaient restés en arrière afin de protéger leurs maisons contre l’armée, mais ceci n’empêche pas O’Grady de conclur son récent article de la manière suivante : « Mais ce que l’on ne peut nier est que tandis que les FARC ont été largement discrédité parmi la population rurale, c’est l’armée colombienne, et non la soit-disant Communauté pour la Paix, qui a pacifié Urabá et offert une nouvelle vie à ses habitants. »

    La raison pour laquelle O’Grady est soudainement arrivée à cette conclusion n’est pas claire, parce qu’elle s’est abstenu de citer un seul exemple de pacification ou de nouvelle vie dans la région d’Urabá, mais l’armée colombienne a toutefois retourné le compliment d’O’Grady en publiant son article sur son site web. Quant à la nouvelle vie de Samir, O’Grady déclare que « Évidemment, ses adversaires l’accusent d’avoir inventé tout ceci pour plaire au gouvernement ». Mais elle n’aborde pas le fait que la démobilisation de Samir en 2008 a consisté en son transfert à la 17° brigade de l’armée, laquelle s’est abstenue de le livrer au bureau du Procureur Général comme le requiert la loi, un détail que le Père Javier Giraldo, de l’ONG Justice et Paix, mentionne dans sa réponse à l article d’O’Grady.

    Les idées pour leurs futurs articles, comme « les amis FARC d’Uribe » ont été suggérées par le message d’Ingrid Betancourt en 2008, dans lequel elle dit que « sans les FARC, Uribe n’existerait pas » - au moyen duquel elle expliquait pourquoi les colombiens avaient voté pour Uribe, mais la phrase peut aussi être une explication du pourquoi il doit conserver les guerillas. En implicant la Communauté pour la Paix de San José de Apartadó avec les FARC, O’Grady s’implique elle-même dans la violence continue contre la Communauté, ainsi que contre les ONGs colombiennes et internationales. quoiqu’elle n’ait jamais établi ce qu’elle proposait dans « la première leçon » pour l’Afghanistan, cela peut-être une leçon que l’Afghanistan a déjà apprise, qui est que les conflits armés peuvent être perpétués à travers l’application libérale du terme « terroriste ».

    Belen Fernandez a été reporter au Honduras depuis juillet. Son livre "Coffee with Hezbollah" (Café avec le Hezbollah), un carnet de voyage politique basé sur un voyage en auto-stop à travers le Liban durant le contrecoup de la guerre de 2006, sera bientôt publié. Elle peut être jointe à belengarciabernal[at]gmail.com.


    Source :
    Upside Down World Mary O’Grady Incites Violence in Colombian Peace Community
    via Prensa Rural Mary O’Grady incita a la violencia contra una Comunidad de Paz de Colombia
    Traduction : Primitivi

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  • ( Sic transit gloria mundi est une locution latine signifiant en français « Ainsi passe la gloire du monde ».

    Lors de la cérémonie d'intronisation d'un nouveau Pape, il est de coutume qu'un moine se présente par trois fois devant lui pour brûler à ses pieds une mèche d'étoupe et lui annoncer « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » : « Saint Père, ainsi passe la gloire du monde ». )

    :-) ...

    Nous avons reçu cela de notre ami Bamba de " www.damnesdelaterre.com " :


    Urbi et Orbi


    Envers mes camarades et proches qui naïvement croient aux histoires des nouvelles années

    Bravo, croire que le monde va changer un beau matin en se
    fixant un jour et une heure bien précis pour éponger et régler tous ses
    problèmes antérieurs par un coup de baguette magique. On va vite déchanter.

    Ce genre d’attitude est appelé : se voiler la face.
    Alors ceux qui combattent ou rejettent le tchador ou la burqa,
    je vous apprends si vous ne le savez pas, que vous en portez un que vous
    refuser de voir. L’effet miroir que vous renvoient les femmes qui assument leur
    retrait de la société en se voilant vous est insupportable. Mais oui ! Vous
    portez vous aussi un voile. Levez-vous et allez vous regarder les yeux dans les
    yeux devant une glace, vous allez vite comprendre la différence entre être et
    paraître.

    Ceux qui croient qu’en se levant aujourd’hui, la situation
    de nos pays va changer sans bouger le petit doigt, vont vite être déçus.

    Non : le chômage ne va pas baisser, les sans logis ne
    vont pas trouver de logement, les précaires ne verront pas leur situation
    financière s’améliorer, nos enfants ne trouveront pas un meilleur cadre pour
    leur avenir. L’environnement continuera à être pourri.

    Mais oui, chers camarades, rien n’a changé et rien ne changera
    sur cette base, vous pouvez toujours rêver.



    2012 est déjà là ! Et tout le monde refuse de voir que
    la famille politique se débarrasse petit à petit du prince. Que faisons-nous
    pour nous mettre en place ensemble, pour au moins espérer un changement en 2012 ?
    Nous savons aujourd’hui ce que nous perdons, avez-vous pensé à ce que l’on va
    gagner ?

    Si vous avez confiance en la bande présidentiable pour 2012,
    vous êtes de grands naïfs, de vrais enfants gâtés du capitalisme, bien élevés
    dans sa culture et sa philosophie. Oui, mes chers ! L’habitude est une seconde
    nature.

    Vous croyez à Strauss-Kahn ? Bayrou ?
    Ségolène ? Aubry ? Dany l’ex-rouge devenu vert de gris ?
    Fabius ? De Villepin ? Ou peut-être Marine, pourquoi pas ? On a
    failli avoir son père, qui est passé largement devant ce que l’on appelle la
    gauche et il a fallu que toute cette bande de borgnes dans un pays d’aveugles
    s’unisse pour reprendre le coffre-fort de notre si belle France.



    Nos larmes coulent encore pour la petite Tiphaine et nous
    venons d’apprendre un autre cas horrible qui vient de se passer au Carrefour de
    Lyon. Un SDF vient de se faire massacrer par des vigiles pour une canette de
    bière. Et voilà, quand on ne sait pas qui on est et où on va, on est manipulé,
    poussé à retourné son arme contre soi-même.

    Les puissants peuvent rester tranquilles, ils pourront
    continuer à se servir des opprimés contre des opprimés. Ces vigiles me font de
    la peine, ils viennent d’éliminer l’un des leurs, pour le compte de qui ?
    Pour protéger les intérêts de qui ? Que c’est triste !



    La situation politique dans ce pays vacille, trébuche, il
    suffit d’un tout petit crochet de pied pour la voir les quatre fers en l’air.
    Il est temps d’oser porter ce coup de grâce. De mettre fin à ces « à toi », « à
    moi » que nous joue cette bande politique depuis plus de vingt ans, de
    l’UMP à son aile gauche le PS. Avez-vous oublié que Chirac était un poulain de
    Mitterrand, que Strauss-Kahn est bien aidé par Sarkozy et qu’aujourd’hui Dany
    le rouge se croit tellement fort suite à son résultat des européennes passées,
    mais j’ai peur qu’il déchante vite. Mon cher Dany, fais attention, ne t’emballes
    pas trop vite. Tu as obtenu ce résultat dans une élection où le quorum était
    loin d’être atteint avec plus de 60% d’abstention. Tu dis que Bayrou est un
    minable qui ne sera jamais président de la république. Ce qui veut dire pour
    toi qu’on n’a jamais eu de chefs d’Etat minable ? Hé ben, tu t’approches
    mon vieux, bravo !

    Je suis déçu, j’attendais plus du PG et du NPA. Ne cherchez
    pas à vous approcher de la gamelle.

    Au PG, à Mélenchon : Je n’ose pas penser que vous ayez créés
    ce nouveau parti uniquement pour avoir votre part de gâteau. Si ton parti
    confirme cette ligne qu’il a essayé d’emprunté depuis le début de sa création,
    qu’il disparaisse aussi vite qu’il a été crée ! Si c’est pour permettre au
    PCF d’avoir du sang neuf pour rebondir, ce parti qui a tellement maigri qu’il a
    du mal à atteindre 3% de l’électorat français. Et tout ça à cause, par exemple,
    de ses prises de position opportunistes depuis 1981.Alors de grâce, ressaisis-toi !


    Au NPA, je vais être très bref : il ne suffit pas de
    changer de nom, nous t’attendons sur le terrain, pour mettre en pratique ton
    programme.

    Comme vous le savez, écrire un programme qui accroche n’est
    pas difficile. Mais nous jugeons sur ce qui se pratique. En gros, apprenons, à
    croire ce qui se fait au lieu de ce qui se dit.


    Je ne fermerai pas cette page sans faire quelques rappels.


    Je poursuis en vous donnant une information parue dans le
    Petit Varois. Cette information concernait deux cailleras de l’époque, qui
    aujourd’hui font parti de la classe dirigeante de notre pays. Je leur rappelle
    à eux et leur bande qu’ils ne gèrent pas aujourd’hui ce pays, comme ceux qui le
    géraient à l’époque où eux faisaient des braquages. On leur a donné une chance
    en leur temps, et cette chance qu’ils ont eue, ils ne la donne pas aux jeunes
    d’aujourd’hui.

    Regardez bien leurs noms et prénoms.





    Voilà mon urbi et orbi : Espiritu
    Santi, que Dieu vous garde mes enfants.

    Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau bilan. Si je
    ne rejoins pas d’ici là mon petit frère Christian. ( Alias Sous Marin Vert )


    Encore un mot à mes camarades « anticapitalistes » :

    Mes chers anticapitalistes, à toi, petit frère
    Olivier : le capitalisme se nique à la racine, une lutte de libération
    nationale s’impose dans les pays où il puise ses forces, là où est Total, Elf,
    Areva, et Cie. Lutte pour que les prix des matières premières
    ne se décident plus à Londres ; Lutte à côté des peuples d’Afrique pour les
    libérer des valets qui représentent le capitalisme mondial et qui ne sert que
    les intérêts de leurs maîtres ; Lutte pour soutenir les peuples Irakiens
    et Afghans.

    Oui, mon grand ! En luttant devant les usines pour que
    50 ou 60 personnes soient réintégrées, c’est jouer le jeu du capitalisme en lui
    permettant de vivre, et aux personnes à peine de survivre. Même chose pour la
    régularisation des sans-papiers : on les régularise et après, on les remet
    à qui ? A Bouygues et Cie qui leur versera des salaires misérables toute
    leur vie. Ne penses-tu pas, que c’est à la source qu’il faut reprendre ce
    problème humain. Aide-les à se débarrasser de leurs gourous et à libérer leur
    pays. Cela contribuera à une vraie lutte contre le capitalisme.

    Travaillons concrètement pour en finir avec ce fléau. Tu
    sais comment ? Arrêtons de les servir. Juste pendant un mois. C’est à dire
    une grève générale. Tu verras le résultat. Ce n’est pas gagné mais c’est
    possible. Quelques rappels : Au milieu des années 70, le parti communiste
    français dépassait les 20%, comment en étions-nous arrivés là ? Par un bon
    travail, en allant partout à la rencontre des citoyens, débattre, lutter avec
    eux quotidiennement. Ce travail a amené le résultat que l’on a connu en 81, ne
    t’y trompe pas. Et depuis qu’ils l’ont abandonné, on ne les reconnaît plus.

    A bon entendeur, salut.


    Ps : A mes
    proches : j’ai bien reçu vos messages de vœux de nouvel an, comme vous le
    savez tous, je vous aime très fort, mais je ne suis pas de ceux qui croient à
    ces conneries là. Aides-toi, le ciel t’aidera.


    Bamba Gueye Lindor,

    Le 1er janvier 2010

    Source Ici


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