• Le président Correa dénonce un complot visant à déstabiliser son gouvernement

     

    Le président équatorien, Rafael Correa, a dénoncé ce vendredi un complot visant à déstabiliser son gouvernement et dans lequel sont impliqués certains éléments des Forces Armées liés à l’ancien président Lucio Gutierrez et au Parti Société Patriotique.

    « Depuis le premier jour du Gouvernement, (le 15 janvier 2007), nous avons eu, non une  opposition, parce que cela a un autre nom, nous avons eu une obstruction, une conspiration et une déstabilisation » a-t-il dénoncé.

    Quand aux strategies adverses, Rafael Correa a mentionné que dans les casernes de l’armée circulent des courriers électroniques affirmant que le gouvernement va éliminer le système de protection sociale pour les Forces armées (Issfa) et l’Ecole Polytechnique de l’Armée (ESPE).

     "Ceci est un mensonge, cela fait parti du complot que developpent mes adversaires" a-t-il affirmé. Il a souligné que de telles actions n'auront pas de succès . En effet les Equatoriens dans leur majorité ont déjà decidé de leur avenir au travers des elections.

    "Il n'y a pas gouvernement qui a été légitimé par les urnes et qui s'est exposé tant de fois à l'examen minutieux des citoyens que le notre"

     Correa à souligné que le peuple seul décidera s'il veut retourner au passé ou s'il veut se tourner vers l'avenir.

    Rafael Correa a d’autre part appelé ses sympathisants à mieux s’organiser pour faire face aux forces de l’opposition qui se mobilisent en ce premier mois de l’année contre le gouvernement.

    Traduction RLB

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    El presidente Rafael Correa detalló que los conspiradores buscan crear una alarma en las Fuerzas Armadas, basados en informaciones falsas.

     

    2 de enero de 2010

    El presidente ecuatoriano, Rafael Correa, denunció que militares de las Fuerzas Armadas vinculados el ex mandatario Lucio Gutiérrez, junto con representantes del Partido Sociedad Patriótica, adelantan estrategias conspirativas en contra de su gestión.

     

     

    "Hay una conspiración para desestabilizar al Gobierno, en la que están involucrados ciertos elementos de las Fuerzas Armadas, vinculados a los Gutiérrez", aseveró Correa, en declaraciones a la prensa.

    "Desde el primer día (del Gobierno, el 15 de enero de 2007), nosotros hemos tenido, no oposición, porque eso tiene otro concepto; hemos tenido obstrucción, conspiración y desestabilización" denunció.


    Agregó que dentro de los planes que se están ejecutando en contra de su administración, también participan militantes del Partido Sociedad Patriótica (PSP), liderado por el ex coronel opositor, Lucio Gutiérrez.

    En cuanto a las estrategias opositoras, mencionó que ya se constató que en varios cuarteles han circulado correos electrónicos en los que se afirma que el Gobierno eliminaría el Instituto de Seguridad Social de las Fuerzas Armadas (Issfa) y la Escuela Politécnica del Ejército (ESPE).

    Al respecto afirmó: "eso es mentira" y forma parte de la trama de confabulación que desarrollan quienes le adversan. Enfatizó que tales acciones no tendrán éxito, porque ya las mayorías decidieron en Ecuador a través de las elecciones.

    "No hay Gobierno que se haya legitimado tanto en las urnas y que se haya expuesto tantas veces al escrutinio ciudadano", dijo en referencia a su administración.

    Correa sentenció que el pueblo será el que decidirá "si quiere volver al pasado o prefiere mirar hacia el futuro".

    Con respecto a las protestas que anunciaron para este mes, algunos sectores del movimiento indígena nacional, expresó que a ese colectivo "le falta una visión enorme y siempre se presta para los juegos de la derecha".

    Por otra parte, el gobernante ecuatoriano hizo un llamado a las Fuerzas Armadas para que se organicen y trabajen en defensa de los logros alcanzados por la Revolución Ciudadana. "Esa es la gran crítica que siempre hago a nuestros militantes. Somos el triple, pero no estamos organizados", dijo.

    Source ici

     


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  • Julio Cortazar : Policritique à l’heure des chacals

    Julio CORTAZAR
    photo : Julio Cortazar

    Les leçons que la gauche européenne de classe moyenne se complaît à donner aux peuples latino-américains et à leurs dirigeants en pleine transformation de leurs pays ne sont pas le fruit du hasard.

    Internet, diversité, écologisme, féminisme, etc... Dans "la naissance du bobo rousseauiste", Jean-Pierre le Goff montre que les thèmes dominants en Occident proviennent en grande partie du fait que les classes moyennes y dominent alors que les secteurs populaires ascendants en Amérique Latine ont d’autres priorités (refonder des constitutions pour créer des États participatifs, réaffirmer et renforcer les droits humains par les droits sociaux, récupérer leurs ressources naturelles au service du développement, démocratiser les ondes, nouer des alliances Sud-Sud, etc..).

    C’est là où entre en jeu l’inconscient colonial : l’européen(ne) qui se dit de gauche (ou de droite) se croit encore au centre du monde, et maintient que les priorités des latino-américains doivent être les mêmes que les priorités des occidentaux, d’ailleurs tellement plus subtiles et plus intéressantes. Et il ou elle a le devoir de conseiller, de critiquer le latino-américain puisque c’est pour son bien. Ne lui permettra-t-on pas ainsi d’éviter les erreurs commises dans le passé par la gauche européenne ?

    Ainsi, le fait que ces transformations sociales, économiques avancent en Amérique Latine parce que des peuples de plus en plus conscients élisent des leaders qui savent encore leur parler (Bolivie, Venezuela..) est-il montré du doigt en Europe comme germe de populisme, culte de la personnalité, dérive autocratique, etc... La classe moyenne par nature n’a pas besoin d’État, ni de peuple, encore moins de grands hommes. Elle aime que le monde soit à son image.

    A l’heure où l’Amérique Latine est devenue en Occident une projection de thèmes d’ONGs, à l’heure où les balises "bobo" ferment le champ de la longue-vue qu’on se prête avec égoïsme, où chaque groupuscule extrait sa plus-value idéologique comme on extrayait hier l’or et l’argent, on est frappé de voir comment, quelques années auparavant, Julio Cortazar avait anticipé et dépassé cette dérive des continents.

    Né en Belgique de pères argentins (1914) il aurait pu devenir le parfait européen d’Amérique du Sud comme tant de ses compatriotes de Buenos Aires qui jugent toujours du bout des lèvres les habitants hirsutes de la Calibanie. Fasciné par les passages, les galeries, les associations, la continuité des parcs et la subjectivité du temps, l’écrivain avait réussi pourtant à se mettre à leur place : Cortázar le guatémaltèque, le cubain, le salvadorien, le nicaraguayen.

    C’est ainsi qu’un jour la Seine post-moderne déboucha dans les Caraïbes. Cortázar cessa d’être un intellectuel de gauche européen (il n’est pas obligatoire de vivre à Paris pour l’être, on peut aussi vivre en Amérique du Sud et conserver la douce arrogance du parfait "intellectuel-critique-de-gauche-européen") pour se transformer en un intellectuel capable de penser, de critiquer et de sentir depuis nos peuples et depuis nos révolutions.

    Policritique á l’heure des chacals, Julio Cortázar

    A quoi cela sert-il d’écrire une si bonne prose

    A quoi cela sert-il d’exposer raisons et arguments,

    Si les chacals veillent, si le troupeau se jette sur le verbe

    Le mutile, le détourne de son sens, laisse le reste de côté,

    Raisonne en noir et blanc,

    si le signe plus se change en signe moins,

    Les chacals sont savants dans leurs télex,

    Ils sont les ciseaux de l’infamie et du malentendu,

    Troupeau universel, blanc, noir, albinos,

    Laquais lorsqu’ils ne signent pas et encore plus chacals lorsqu’ils signent,

    A quoi sert-il d’écrire en mesurant chaque phrase,

    A quoi cela sert-il de peser chaque acte, chaque geste qui donnent du sens

    Si par ailleurs les journaux, les conseillers, les agences,

    Les polices masquées,

    Les agents du gorille, les avocats des trusts

    Se chargent de la version la plus adéquate pour la consommation

    des innocents ou des crapules,

    ils fabriquent le mensonge qui se répand, le doute qui

    s’installe,

    et tant de braves gens de tant de peuples et de tant de champs de tant

    de notre terre

    qui ouvre leur journal et cherche la vérité et y rencontrent

    le mensonge déguisé, le prédigéré, avalant

    la hargne préfabriquée, la merde dans chaque colonnes, il y en a

    qui y croient

    et ceux qui oublient le reste, tant d’années d’amour et de lutte, parce c’est

    comme ça, compagnon, les chacals le savent : la mémoire est

    faillible

    et comme dans leurs engagements, leurs testaments, les nouvelles du

    journal

    d’aujourd’hui invalident

    tout ce qui précède, enfouissent le passé dans la poubelle d’un présent

    trafiqué et mensonger.

    Alors non, il vaut mieux être ce que l’on est,

    Dire ce qui brûle la langue et tord l’estomac, toujours parler

    A qui comprend

    Ce langage qui vient des profondeurs

    Comme des profondeurs émerge la semence, le lait, les épis.

    Et celui qui attend autre chose, la défense ou l’explication fine,

    La récidive ou la fuite, jamais plus facile que d’acheter le quotidien

    Made in USA

    Et lire les commentaires, les versions de Reuter ou

    De UPI

    Où les chacals pédants donneront la version satisfaisante,

    Où des éditorialistes mexicains ou brésiliens ou argentins,

    Traduiront pour lui, avec tant de générosité,

    Les instructions du chacal basé à Washington,

    Ils le feront dans un castillan correct assaisonné à la sauce

    Nationale

    Avec la merde locale, facile à avaler.

    Je ne m’excuse de rien, et surtout

    Pas de ce langage,

    C’est l’heure du chacal, des chacals et de leurs domestiques :

    Je m’adresse à tous et à ceux qui les ont mis au monde,

    Et je dis ce que je vis, ce que je sens, ce dont je souffre et ce que

    J’espère.

    Chaque jour, sur ma table , les coupures de presse : Paris

    Londres

    NewYork, Buenos aires, Mexico, Rio. Chaque jour

    (en peu de temps, à peine deux semaines) la machine remontée,

    l’opération réalisée, les libéraux enchantés,

    les révolutionnaires confondus,

    la violation de l’imprimé, les commentaires affligés,

    alliance des chacals et des puristes, le troupeau heureux, tout va bien.

    Cela me coûte d’employer la première personne du singulier, et me coûte

    plus encore

    De dire : C’est comme ça, où c’est un mensonge.

    Tout écrivain, Narcisse,

    se Masturbe

    Défendant son nom, l’Occident

    Lui garantit un orgueil solitaire.

    Qui suis-je ?

    Face aux peuples qui luttent pour le sel et la vie,

    De quel droit puis-je emplir tant de pages

    D’opinions personnelles ?

    Si je parle de moi, c’est peut-être, camarade,

    Là où ces lignes te rencontrent,

    Tu m’aideras, je t’aiderai à tuer les chacals,

    Nous verrons plus net l’horizon, plus verte la mer,

    L’homme plus assuré.

    Je le dis à tous mes frères, mais je regarde vers Cuba,

    Je ne connais pas de meilleure manière d’embrasser toute l’Amérique

    Latine.

    Je comprends Cuba comme seul se comprend l’être aimé,

    les gestes, les distances et tant de différences,

    les colères, les cris et par-dessus le soleil et la liberté.

    Et tout commence par l’opposé, par un poète incarcéré,

    Par le besoin de comprendre pourquoi, d’interroger et

    D’attendre,

    Que savons nous ici de ce qui se passe, tant que nous sommes Cuba,

    Tant que nous résistons chaque jour aux vomissures

    Des bonnes consciences,

    Des désenchantés, de ceux qui viennent transformer ce modèle

    Qu’ils imaginaient à leur façon et , chez eux, dormir

    Tranquilles

    Sans rien faire, sans regarder de près, leur lune de miel bon marché avec

    son île Paradis

    Qui est assez lointaine pour être un vrai paradis

    Et que de coups portés en son joli petit ciel leur tombe sur la

    Tête.

    Tu as raison Fidel : c’est seulement dans la lutte qu’existe le droit au

    mécontentement,

    C’est seulement de cela que peut jaillir la critique, la recherche de

    meilleures solutions,

    Oui mais de « dedans » est tant de « dehors » à la fois,

    Et si aujourd’hui je m’écarte pour toujours du libéral à la violette, de ceux

    qui signent les textes vertueux

    pourquoi-Cu-ba-n’est-pas-com-me-l’exi-gent-leurs-sché-mas-bu-reau-cra-ti-ques,

    Je ne me crois pas une exception, je suis comme eux, ce que j’ai fait pour

    Cuba va plus loin que l’amour,

    Que j’ai douté de Cuba va plus loin qu’un désir, une espérance.

    Mais je m’écarte maintenant de son monde idéal, de ses schémas,

    Précisément maintenant quand

    Si je me presente à la porte de celui que j’aime, il m’interdit de le

    Défendre,

    C’est maintenant que j’exerce mon droit de choisir, d’être une fois de plus

    et

    Plus que jamais

    Avec ta Révolution, ma Cuba, a ma façon.

    Et ma manière maladroite,

    D’une tape de la main,

    C’est dire et répéter ce qui me plait et ce qui ne me plait pas,

    Acceptant le reproche de parler d’aussi loin

    Et à la fois en insistant (combien de fois l’ai-je fait pour le Vent)

    Je suis ce que je suis, et je ne suis rien, et ce rien est ma terre

    Américaine,

    Et comme il peut et où ce signe désigne la terre et ses

    Hommes

    J’écris chaque lettre de mes livres et je vis chaque jour de ma vie.

    Commentaire des chacals (Via Mexico, reproduit avec allégresse à Rio de Janeiro et Buenos Aires) « Le désormais français Julio Cortazar…. Etc. » A nouveau ce patriotisme cocardier, facile et soumis, a nouveau la morgue de ceux qui n’ont que ressentiments, tant qui restent dans leurs puits sans rien faire, sans être entendus sinon chez eux à l’heure de bifteck ;comme si quelque chose me privait d’être latino-américain, comme si un changement sur un passeport ( Et même si cela est, nous n’allons nous mettre à expliquer, le chacal s’en fout et c’est fini) mon cœur changera, mon comportement changera, mon chemin changera. Trop de dégoût pour continuer comme cela ; ma patrie est autre chose, malheureuse nationaliste, je me mouche dans ton drapeau de pacotille, là où tu es. La Révolution cubaine est autre chose, a son achèvement, très lointain, chaque fois infiniment lointain, il y a un magnifique flamboiement de drapeaux, une flambée de chiffons souillés par les mensonges et le sang de l’histoire des chacals , leurs rancœurs, leurs médiocrités, leurs bureaucrates, leurs gorilles et leurs laquais.

    C’est comme ça, camarades, si vous m’entendez de La Havane, de

    quelque endroit

    Il y a des choses que je n’avale pas,

    Il y a des choses que je ne peux avaler dans la marche vers la lumière,

    personne n’atteint la lumière si il masque les phantasmes pourris du passé,

    si les préjudices, les tabous des hommes et des femmes

    suivent dans leurs valises,

    et si un vocabulaire de casuistes quand ce n’est pas d’énergumènes

    arme la bureaucratie du verbe et des cerveaux conditionne les

    peuples

    que Marx et Lénine ont rêvé libres à l’intérieur comme à l’extérieur

    charnellement , en conscience et en amour,

    en joie et en travail.

    Pour cela , camarades, je sais que je peux dire,

    Ce que je crois et ne crois pas, ce que j’accepte et n’accepte pas,

    C’est ma policritique, mon outil de lumière,

    Et en Cuba je sais de ce combat contre tant d’ennemis,

    Je sais de cette île faite d’hommes déterminés qui n’oublient jamais le rire

    et

    La tendresse

    Et qui les défendent amoureusement,

    Qui chantent et qui boivent entre des moments de lutte, qui montent la

    Garde en fumant,

    Ce sont eux que cherchait Marti, ils ont signé du sang de

    Tant de morts

    A l’heure de tomber face aux chacals de l’intérieur comme des chacals de l’extérieur.

    Je ne serai pas celui qui proclame le courage de Cuba et

    Son combat ;

    Il y a toujours quelque hyène manipulée, poète ou critique,

    Prête à chanter les louanges de ce qu’il déteste aux fonds de ses tripes,

    Prompt à asphyxier la voix de ceux qui veulent un véritable dialogue,

    Le contact

    Par le haut et par le bas : contact avec cet homme qui commande

    Dans le danger parce que le peuple

    Compte sur lui et sais

    Qu’il est là parce que c’est juste, parce qu’en lui se définit

    La raison de la lutte, du chemin difficile,

    Parce qu’il a risqué sa vie avec Camilo et le Ché et tant qui nourrissent de

    leurs ossements et de leurs mémoires la terre du palmier ;

    Et aussi le contact avec l’autre, le gentil camarade qui a besoin de la parole et d’orientation

    Pour mieux faire tourner la machine, mieux couper la canne à sucre.

    Que personne n’attende de moi un éloge facile,

    Mais aujourd’hui est plus que jamais le temps de la décision et de la clarification :

    Dialogue demandé, rencontre dans la bourrasque, critique politique quotidienne,

    Je n’accepte pas la répétition d’humiliations maladroites,

    Je n’accepte pas les rires des hypocrites convaincus que tout avance

    Bien a partir d’un seul exemple,

    Je n’accepte pas l’intimidation, ni la vengeance. Et c’est pour cela que

    J’accepte

    La véritable critique, celle qui vient de celui qui endure le Joug,

    De ceux qui luttent pour une cause juste, ici ou là,

    en haut ou en bas

    et je reconnais la maladresse de prétendre le savoir totalement depuis un

    texte exact

    et je cherche humblement la vérité dans les faits d’hier et de demain,

    et je cherche ton visage, Cuba chérie, et je suis celui qui est venu vers toi

    comme on va boire l’eau , avec la soif de la grappe.

    Révolution faite d’hommes,

    Tu étais pleine d’erreurs et de déviances, pleine de larmes et

    D’absences,

    Mais à moi, a ceux de tous les horizons qui sommes des morceaux

    D’Amérique Latine,

    Tu nous comprendras à la fin du jour,

    Nous nous reverrons, ensemble, merde,

    Contre les hyènes, les porcs et les chacals de tous les méridiens,

    Contre les tièdes, les lâches, les scribes et les laquais

    A Paris, à La Havane ou à Buenos Aires,

    Contre le pire qui sommeille dans le meilleur, contre le danger

    De se laisser arrêter en pleine route, de ne pas couper les nœuds

    D’un coup de couteau net,

    Ainsi je sais qu’un jour nous nous reverrons,

    Bonjour, Fidel, bonjour, Haydée, bonjour ma maison,

    Mon petit caïman blessé et plus vif que jamais,

    Je suis cette parole main à main comme d’autres sont tes yeux ou tes

    Muscles,

    Tous ensembles nous irons couper la canne,

    récolter un temps sans empires et sans esclaves.

    Parlons, quoi de plus humain que de se parler : au commencement

    fut le dialogue.

    Laisse-moi te défendre

    lorsque apparaît à nouveau le chacal, laisse-moi être là. Et si tu ne

    veux pas,

    écoute, compagnon, oublions ces petits problèmes.

    Rejoignons nous,

    je suis ici, je t’attends, bois, fume avec moi,

    la journée est longue, la fumée chasse les moustiques.

    Tu sais

    je n’ai jamais été aussi proche

    que maintenant, de loin, contre vents et marées.

    Le jour naît.

    Traduction : Michel Veysset, pour www.larevolucionvive.org.ve

    Source ici 


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  • Rapport accablant: La mort sioniste qui dégouline sur les Palestiniens
    Leila Mazboudi

    29/12/2009 Israël tue les Palestiniens par tous les moyens.


    En temps de guerre, usant des armements les plus sophistiqués et les plus pervers.
    Ou alors au ralenti, au compte goutte, sous le regard consentant de la Communauté internationale, et un mutisme arabe mortifiant.
    Alors que la solution des deux états est prônée plus que jamais pour résoudre le conflit arabo-israélien, les chiffres sur le terrain, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, de ceux qui sont tués en dehors des moments de guerre, ou de ceux qui meurent en raison des entraves et des carences qu'ils subissent, font craindre que le peuple palestinien ne soit exterminé d'ici la restauration d'un état palestinien!
     
    Des tués par milliers, des arrêtés par milliers, des biens et des terres confisqués par milliers d'hectares, des maisons détruites par milliers, les chiffres témoignent de la situation lamentable des palestiniens:
    Selon un rapport palestinien officiel, en une seule année, ce sont quelques 1061 palestiniens qui ont été tués, (sans compter les 1400 tués durant l'offensive Plomb durci), 4810 autres ont été blessés, (sans compter les 7.000 de l'offensive précitée),  156.570 hectares de terres en Cisjordanie ont été confisquées, et 90 maisons ont été complètement détruites.


    Dans les détails de ces chiffres élaborés par le département des relations internationales de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), parmi les martyrs palestiniens, 85% sont des civils, dont 40% des enfants et des femmes.
     Concernant les blessés, plus de la moitié sont des enfants: 2773 pour être plus précis.
    Quant aux terres palestiniennes expropriées au cours de l'année 2009, sur les 156.570 hectares:  


    = 139 mille hectares des terres de la mer Morte et du prophète Moïse, du désert des Arabes des Ta'amreh, des Ubaydi et des Rashaida; elles devraient être annexées pour le compte de la colonie de Maalé Adoumim."

    = 12 mille hectares, également prévus pour être rattachées aux colonies de Maalé Adoumim et de Kedar, à l'est de Jérusalem-est occupée
    = 5500 hectares ont été  saisis des différentes parties des territoires palestiniens.  

    En plus de ces confiscations, le rapport cite la fermeture de 48 mille hectares par l'entité sioniste: dont 45 mille hectares à Hébron-AlKhalil, ainsi que 3 mille hectares environ de terres dans le village de Yatta à Hébron.



    À Jérusalem-AlQuds occupée, le rapport prévoit la démolition 11 mille maisons palestiniennes, étant donné que "les autorités d'occupation ont annoncé vouloir construire 11 mille unités de logement dans ses environs". De surcroît, 90 maisons individuelles appartenant à des Palestiniens ont été détruites par les colons extrémistes qui en ont chassé leur propriétaire.  

    Toujours à Jérusalem-AlQuds occupée, le rapport évoque aussi la poursuite des travaux de construction d'une voie ferrée pour le passage d'un train léger, d'une longueur de 20 Km, permettant de servir 100 mille colons, alors que le gouvernement israélien a approuvé le tracé du chemin de fer reliant Tel-Aviv à Jérusalem-AlQuds occupée, qui devrait traverser cinq villages palestiniens dont une cinquantaine d'hectares seront expropriées.  

    Dans le dossier des arrestations, ce sont quelques 6294 Palestiniens qui ont été arrêtés durant cette année: 4294 lors de perquisitions ou sur les barrages, et 2000 ouvriers parce qu'ils ne détenaient pas de permis de travail.  Le rapport s'est arrêté sur les souffrances de 7500 prisonniers enfermés depuis de longues années dans les geôles israéliennes, citant des actions  de répression, des refus de visites, l'isolement des prisonniers, en particulier dans la bande de Gaza et à Jérusalem-AlQuds ainsi que la négligence médicale.

    Rappelant que 337 enfants et 36 femmes sont toujours en captivité, tandis que 326 des prisonniers sont en détention administrative sans procès, et 1500 d'entre eux souffrent de maladies graves.
     
    Le rapport palestinien s'est également penché sur les dégâts causés par les fouilles entamées sous la mosquée d'AlAqsa, sous prétexte de rechercher les vestiges du Temple du prophète Salomon (s).Il craint surtout les tunnels construits sous la mosquée qui risquent de provoquer des effondrements, à l'instar de ce qui s'est passé avec l'école des filles gérée par l'UNRWA dans la région.  


    Rappelant la mort de trois journalistes et les dizaines de blessés parmi les gens des médias qui sont tombés au cours de l'année dans l'attaque criminelle sur la bande de Gaza, le rapport a aussi révélé que les autorités de l'occupation ont fermé Radio Bethléem 2000, et arrêté des dizaines de journalistes tant à Jérusalem-AlQuds que dans les territoires de l'Autorité palestinienne.


    Le rapport a également déploré que les autorités israéliennes aient  empêché l'organisation des activités commémoratives de Jérusalem-AlQuds, comme capitale de la culture arabe 2009, signalant qu'elles ont chassé les participants et les organisateurs par la force.
     Les souffrances de la bande de Gaza dont les 1400 victimes tombées durant l'offensive israélienne Plomb durci ne figurent pas dans l'étude étaient également à l'ordre du jour du rapport. Ayant perdu leurs logements durant cette guerre meurtrière, et dont le nombre s'élève à près de 5000 environ, les rescapés de cette guerre, des dizaines de milliers, vivent sous des tentes, en raison du blocus israélo-égyptien imposé contre eux,  et qui interdit d'entrée les matériaux de construction.


    Mêmes les vivres et les médicaments ont du mal à leur parvenir, si ce ne sont les dizaines de tunnels " de contrebande" reliant la Bande à l'Égypte, et qui risquent à leur tout d'être condamnés par la construction du mur égyptien d'acier, supervisé par les Israéliens, les américains et les français.
    Pis encore, le siège rend difficile le départ des Gazaouis de la Bande par le terminal de Rafah, même pour ceux qui veulent poursuivre des études ou subir un traitement médical.  
    Selon le rapport, au cours de l'année révolue, plus de 367 décès ont été recensés, pour insuffisance médicale.      

    Source Al Manar


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  • Du sable dans les moteurs...

    ...des machines a construire un nouveau centre

     

     

     

    Brique après brique, coulée de béton après coulée de béton, l’Etat fait construire un nouveau centre fermé à Steenokerzeel, à côté du 127 bis. Le centre est conçu sur le modèle carcéral, c’est-à-dire avec des cellules individuelles et un minimum d’espace collectif (et donc d’espace d’organisation). Il est destiné aux détenus qui vivraient de manière un peu trop agitée leur détention et à ceux dont l’expulsion est imminente. L’achèvement de cette nouvelle prison est prévu pour l’été 2010. Il est clair que l’existence de ce centre sera comme une nouvelle épée de Damoclès pointée sur tous ceux qui auront la détermination de se révolter.

    Engeolés

    Et de révoltes, il en est question aussi bien dans les centres fermés que dans les autres taules de l’Etat. Cela fait des années que ça chauffe du côté des détenus  : qui a oublié quand les détenus du centre fermé 127 bis ont foutu le feu à leur cage lors de l’été 2008 ? Il semble que les cellules d’isolement qui existent déjà dans les 6 centres fermés belges, et où l’on fait croupir ceux qui s’agitent, n’aient pas été suffisantes pour leur faire passer l’envie de casser les barreaux de leur prison. D’où la création de ce nouveau centre spécifique pour les « cas difficiles » construit sur le modèle carcéral. Ce nouveau centre vient s’ajouter au 6 autres existants (Steenokkerzeel, Vottem, Merksplas, Bruges, Inad, 127), et aux nombreuses taules existantes et à venir. Outre le centre, en effet, taule spécifique pour la catégorie des « irréguliers  », l’Etat se fait grande joie de nous annoncer la construction d’une dizaine de prisons dans les années à venir. Elles viendront s’ajouter aux quartiers d’isolement de la prison de Bruges - récemment construit, aussitôt détruit par des détenus puis reconstruit - et de Lantin qui viennent en réponse à trois années de mutineries dans les taules belges.

    Gérés

    Les centres fermés, comme les taules, sont l’un des éléments de la gestion sociale et économique de la population. Le rôle économique des centres est assez évident. L’Union européenne est en train de se construire un espace aux frontières renforcées avec un cordon de pays périphériques bien gouvernés selon ses critères libéraux et démocratiques. En clair, cela signifie, dans le domaine de l’immigration qu’elle finance, outre le renforcement des frontières, la construction de camps dans ces pays. Elle y déporte les clandestins attrapés aux frontières. L’Italie ne se prive pas , par exemple, de rediriger les boat people qui tenteraient d’accoster sur son sol vers les camps lybiens - quand elle, et les autres pays du pourtour méditerranéen, ne les forcent tout simplement pas à crever dans les eaux internationales.

    En même temps, l’Union tolère une certaine porosité de ses frontières pour maintenir une main d’oeuvre clandestine bon marché. Aux patrons, elle offre le moyen de pression qu’est la peur du centre fermé et de l’expulsion pour faire plier cette main d’oeuvre.

    L’immigration comme politique économique n’est certes pas une stratégie nouvelle. Dans les années soixante ce sont les italiens que l’Etat belge a fait venir pour remplir ses mines. Mais le capitalisme mute, un nouveau créneau s’ouvre. Il ne s’agit plus de faire venir en masse, mais bien de selectionner ici et dans les pays tiers les individus rentables. Donc, d’un côté l’Etat joue sur la main d’oeuvre clandestine ou sur une main d’oeuvre contrôlée par l’octroi d’un permis de séjour de durée limitée et conditionné par l’obtention d’un contrat de travail ; de l’autre côté sur l’immigration choisie. L’immigration choisie (ou économique) c’est quand l’Etat belge, et plus largement l’Union européenne, installent leurs comptoirs dans les pays extra européens pour recruter directement de la main d’oeuvre qualifiée, scientifique, …. Mais c’est aussi l’idée qui se retrouve dans la dernière régularisation de masse ( circulaire du 18 juillet) qui se base, entre autre, sur des critères de rentabilité pour décider qui a droit à des papiers (les critères envisagent les qualifications du demandeur d’asile et dans quelle mesure ces qualifications sont utiles à un secteur en manque de main d’oeuvre).

    Technocratisme, quand tu nous tiens : Les humains sont, dans les plans des dirigeants, des pions à déplacer et utiliser dans une perspective de rentabilité et de bonne gestion. La Belgique est même à l’avant-garde dans le domaine de l’objectivation des humains puisqu’elle a décidé de louer des cellules aux Pays-Bas pour y envoyer des prisonniers belges.

    Normés

    Mais la taule, le centre fermé, sont bien plus qu’une gestion économique. L’un des aspects de la taule, du centre fermé, c’est aussi d’intégrer la population par la peur. La peur de tomber, mais aussi cette peur de faire partie des parias qui fait se serrer les individus, mus par un instinct grégaire, dans la chaleur réconfortante de la norme. Et la norme aujourd’hui c’est la citoyenneté.

    La taule, comme stratégie de pouvoir, sert de repoussoir à la société. Le prisonnier, cette anti-thèse du citoyen, tout comme le « délinquant » et de plus en plus, le « vandale », « l’incivique » servent de contre-modèles. Tout dans les médias, dans les politiques, dans les discours démocratistes des gôchistes poussent à s’y identifier par la négative. Derrière ces discours, on retrouve cette idée de la Société, du Bien Commun, la Foi en la Démocratie et la délégation de la résolution de nos problèmes à l’Etat.

    Ce rôle de la norme citoyenne est d’autant plus présent dans les discours de ceux qui s’organisent dans l’espoir de se faire régulariser par l’Etat qu’ils doivent montrer leur capacité à intégrer les valeurs de la démocratie. Difficile alors de discerner ceux qui servent le discours citoyen par stratégie et ceux qui y croient vraiment et qui ne demandent qu’à être intégrés. Mais ce discours n’est pas sans conséquences, la première d’entre elles étant de renforcer l’intégration de la norme citoyenne comme condition préalable à une régularisation. La seconde étant que l’espace pour mettre quelque chose d’autre en avant, pour sortir du revendicatif, de la recherche de crédibilité et de légitimité (auprès des médias, des politiciens) est restreint, d’autant plus quand toute une série de gôchistes embraient sur le thème de l’honnête sans-papiers, travailleur, victime, innocent, ancré et prêt à s’intégrer.

    Innocents

    Or, il y a des évidences qu’il s’agit de casser. A commencer par ces catégories et ces figures. Dire que les centres fermés sont des taules est assez commun, il n’y aura pas un humaniste ou un gôchiste pour le contredire. Par contre, là où ça accroche, c’est quand des tentatives sont faites de casser le discours des « innocents » sans-papiers des centres, et des « coupables » criminels des taules est souvent moins évident. En somme beaucoup voudraient voir dans le délit de clandestinité une simple erreur administrative à régler, et dans la condamnation des « criminels » une punition légitime de la société. Mais remettons les pendules à l’heure : traverser une frontière est un délit condamnable et condamné, ce n’est pas une erreur administrative, mais la conséquence logique d’un monde composé d’Etats délimités par des frontières et qui entendent contrôler leur population.

    Quant à la « Société », cette grande illusion, et son corollaire le « contrat social » dont on nous rabât les oreilles, nous en sommes encore à nous demander quand, depuis que l’Etat moderne en a fait son leitmotiv, nous avons eu l’occasion d’en examiner les termes. L’Etat voudrait nous faire croire qu’en naissant dans ce monde, on signe automatiquement pour une espèce d’intérêt général au-dessus de nous. Un intérêt « général » qui correspond, somme toute, assez bien avec les intérêts financiers et de puissance de quelques uns. Une illusion qu’à coup de répression aussi bien qu’à coups de monnayage tel que le confort technologique, l’assurance d’une vie bien tranquille dans les bras de l’Etat Providence, l’illusion d’un choix dans la marchandise politique et la possibilité d’avoir sa part de domination, s’est si bien ancrée qu’elle en est devenue une évidence sociale. Au point que l’intérêt des dominants devienne l’intérêt de tous.

    Cette distinction « innocent », « coupable  », rentre d’ailleurs parfaitement dans la stratégie de l’Etat belge pour justifier les centres puisque c’est entre autre sous cet argument qu’il fit construire le premier centre fermé en 1992. Puisqu’il y avait des personnes pour s’opposer à l’enfermement des « illégaux » dans les prisons, l’Etat y trouva une excuse pour leur construire des taules spécifiques. C’est d’ailleurs le même argument qui est repris actuellement au Luxembourg pour construire le premier centre fermé. Ces raisons d’Etat, sont un argument de plus pour rejeter ces catégories d’innocence ou de culpabilité.

    La figure du sans-papier, pauvre, victime, et de bonne volonté est une construction utile à ceux qui luttent à partir de catégories (les sans-papiers, le peuple untel, les sans-…), mais a quelque chose d’engluant pour ceux qui s’attaquent à toute autorité. Pourquoi les individus d’une catégorie construite artificiellement par les Etats, et reproduite socialement, échapperaient aux relations de pouvoir qui caractérisent le reste de la société ? Oui il y a des « sans-papiers » qui jouent sur des appartenances communautaires pour en exploiter d’autres.

    Oui, il y a des trafiquants d’êtres humains de toute origine qui se font un max de thunes sur ce qu’ils considèrent comme du bétail. Le reconnaître, c’est aussi faire un pas hors d’une espèce d’humanitarisme qui verrait dans cette catégorie le bon sauvage, la victime, le désespéré ; c’est se donner la possibilité d’intégrer une lutte contre toute forme d’autorité dans la lutte contre les frontières.

    Révoltés, mais pourquoi ?

    Entamer, aujourd’hui, une lutte contre la construction du nouveau centre fermé offre l’occasion de dépasser concrètement les figures du « sans-papiers » et du « Belge » en se liant directement avec des personnes à partir d’un contenu et non plus à partir de catégories. Et cela d’autant plus à un moment où les régularisations massives viennent remplir les attentes d’une partie des sans-papiers organisés. En effet, si d’un côté les occupations ont pu créer une dynamique de lutte qui parfois a pu déborder du revendicatif ( en tout cas à Bruxelles), leur reflux suite à la nouvelle directive pourrait aussi permettre d’élaborer une lutte sur des bases propres qui ne soient ni dépendantes de l’urgence des situations personnelles ni d’une logique de soutien.

    Reposer la question des camps de l’Etat dans le domaine public, empêcher si possible que celui-ci se munisse d’un nouvel outil de répression. Poser la question des centres ne se limite pas à leurs seuls territoires mais à toute la mécanique sociale qui les fait exister. Il y a dans cette mécanique des techniciens qui porte plus de responsabilité que d’autres : qui décide ? L’Office des étrangers, les partis... Qui construit ? BESIX, Jacques Delens,... Qui rafle ? La police, la STIB, la SNCB, ...

    Mais la question de ce qui fait exister les rafles, les centres et les expulsions est plus large. Elle touche à cette odeur malsaine qui émane du tréfond des rapports sociaux. Une odeur de racisme, une odeur de commerce, une odeur de normes et d’évidences assassines, d’exploitation à tous les niveaux… que recouvre l’odeur insipide du démocratisme. Les centres, comme toute domination, existent parce que des personnes au sein des institutions et des structures marchandes en décident ainsi, mais aussi parce qu’il existe un assentiment diffus, une acceptation largement répandue au sein de la population. Ils existent aussi parce que, avec ou sans-papiers, il y a toujours des personnes pour tirer profit des autres en jouant sur des appartenances et sur des catégories.

    Développer une lutte autour de cette question, c’est donc développer une lutte contre tous ces mécanismes qui font exister le vieux monde : patriarcat, exploitation, morale (religieuse, nationaliste, militante,…)… Seulement alors, on sort des luttes partielles pour attaquer la totalité des rapports qui nous oppressent. Alors on peut faire exister le conflit avec l’existant au sein des luttes elles-mêmes.

    Se lier sur un contenu, pour nous, cela signifie pouvoir remettre en avant des bases révolutionnaires et anti-autoritaires. En pratique cela signifie des relations sans médiations, le refus des hiérarchies, l’attaque directe, … Cela signifie aussi de toujours tenter d’élargir une lutte spécifique à l’attaque de l’existant dans sa totalité. Cela signifie, enfin, se méfier des alliances douteuses. Ne pas oublier la force du citoyennisme, de l’attrait de l’idéologie dominante qui peut à tout moment séparer les « bons » des « méchants », les « innocents » des « coupables » ; tout en retenant aussi que les personnes changent, et que si certaines sont définitivement ancrées dans la défense de la société, ils sont beaucoup aussi à en quitter ses chemins trop droits. Et dans les chemins obscurs et tortueux des bois, il y a des rencontres à faire.

    Quelques brigands ont d’ailleurs déjà fait quelques sorties dans les clairières fliquées de la société pour attaquer la machine à expulser. Ci et là, on les retrouve empêchant un contrôle d’identité dans un bus ou dans la rue ; attaquant des compagnies qui se font du blé sur l’enfermement ; diffusant des appels à la révolte sur les murs ; ou encore boutant le feu à leur cellule…

    Alors rejoignons, nous aussi, les bois obscurs, pour y préparer l’attaque de la domination.

    P.-S.

     

     

     

     


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  • Entrar a la Comunidad Autónoma de Temucuicui es llegar a una realidad distinta. Se trata de una Comunidad que hace honor a su sangre y tal como lo hicieron hace 500 años defendiendo a su gente a pesar de la masacre, Timucuicui sigue luchando por su dignidad.


    Faire partie de la communauté autonome de Temucuicui s'est arriver dans une autre réalité. Il s'agit d'une Communauté qui fait honneur à son sang et comme elle l'a fait il y a 500 ans en défendant son peuple malgré les massacres, Timucuicui continue à combattre pour sa dignité.

     


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