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    Les célébrations du 14 juillet ne sont jamais des moments palpitants. Voir défiler au pas cadencé les forces armées diverses et variées, de la légion étrangère à la deuxième DB, reste un interminable moment d'ennui. Subir les explosions des feux d'artifice et autres pétards n'engendre guère plus d'enthousiasme. Ecouter la traditionnelle allocution présidentielle ne passionne pas plus votre serviteur. Et que dire de la grand messe qu'est le concert géant qui ponctue ces cérémonies ?

    Comme l'an dernier, la traditionnelle allocution présidentielle n'aura pas lieu. Sarkozy ne fait rien comme tout le monde. Dans son immense générosité, il a accepté de répondre aux questions “embarrassantes” des journalistes Christian Malar et Bernard Vaillot pour leur émission A visage découvert sur France 5. La dite émission a été diffusée hier. Les deux extraits ci-dessous montrent bien le ton éminemment polémique de cette parodie d'interview. Ce n'est en fait qu'une série de questions complaisantes destinées à valoriser son altesse sérénissime. Le tout ponctué par un dialogue entre les deux prétendus journalistes qui n'ont de cesse de cirer les pompes de qui vous savez. Avec en prime, des louanges tressés par Angela Merkel et par Tony Blair à la gloire de l'omnipotent. Benoît Hamon a protesté contre cette émission, dénonçant “un portrait hagiographique, digne d'une république bananière“.

    Ceci augure bien de ce qu'est en train de devenir le service public audiovisuel. Une machine de propagande au service du pouvoir. Et encore de Carolis, le “rebelle” président de France télévision, n'a pas encore été remplacé. On n'ose imaginer ce que sera la future Pravda hexagonale. Dans un autre registre, Sarkozy a imposé Hallyday pour le traditionnel concert gratuit. Le coût de la manifestation est estimé à près de deux millions d'euros dont une certaine part  devrait aller dans la poche du chanteur pas si abandonné que cela. Il s'agit évidemment de l'argent du contribuable, c'est à dire le vôtre, le mien. Paradoxal quand on sait que Johnny s'est établi en Suisse pour ne pas payer d'impôts…

    En Sarkozie, on récompense les exilés fiscaux ?

    SOURCERUMINANCES 


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    On ne fera pas semblant de constater que la police fait mal son travail : la police fait le travail quelle a à faire. Il lui faut autant que possible retarder lexplosion quelle ne pourra pas empêcher, et que les dérisoires pantins du G8 sont eux-mêmes dores et déjà forcés de prendre en compte. Cette explosion à venir sera la traduction politique de la «crise» qui affecte léconomie. Un éléphant socialiste le remarquait récemment dans les colonnes du Monde : la multiplication par deux du nombre de chômeurs et de précaires dans les pays riches, prévue à lhorizon 2010, pourrait difficilement rester sans conséquences.

    Devant cet état de fait, on peut soit se demander quels remèdes vont permettre de relancer l
    économie, soit se dire quil y a là loccasion pour que jamais plus léconomie ne se relance, et quun avenir désirable souvre de nouveau. Ceux qui défendent le second point de vue sont pour le moins minoritaires, mais leur discours est devenu beaucoup plus audible qu’il ne lavait été pendant des décennies. Ceux qui défendent le premier point de vue ont pour souci premier de contenir cette audibilité. Autrement dit, ils doivent faire en sorte que la disposition à ne plus jouer le jeu de léconomie ne se diffuse pas, quelle reste à lintérieur des étroites limites au sein desquelles on avait réussi à la cantonner : cercles militants, associatifs et «radicaux». Mais cette opération va savérer de plus en plus délicate. Panser les plaies de la finance mondiale est une chose, faire accepter une précarisation sans précédent en est une autre.

    Le pouvoir a donc un objectif précis : étouffer, aussi longtemps qu
    il sera possible, les étincelles susceptibles de déclencher une explosion que chacun sait par ailleurs inéluctable. Ce qui veut dire aussi : étouffer la perception de la contingence radicale de léconomie et de ses impératifs. Pour cela, la police a carte blanche. Elle peut donc réprimer, expulser, emprisonner, casser des têtes, crever des yeux, lacérer des visages, briser des vies. En blesser un pour en effrayer cent. Elle choisira de préférence ses cibles dans les milieux politiques réputés les plus radicaux, et pourra alors invoquer le combat contre le terrorisme. La terreur d’État ne donne pas lieu à des «bavures», mais réduit les corps à sa merci, comme le savent déjà les habitants de Firminy.

    Tous les moyens sont bons pour combattre les terroristes, disent la police et ses juges. Nous sommes bien d
    accord ; à ceci près que les terroristes, ce sont eux. En finir avec la police et léconomie, par tous les moyens nécessaires.

    Des membres présumés de
    la «mouvance anarcho-autonome»,
    9 juillet 2009.

    JURA LIBERTAIRE 



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    Hier soir, Lundi 13 juillet 2009, était organisée à Montreuil une manifestation pacifique en réaction aux violences policières dont a été victime Joachim GATTI le 8 juillet 2009. Joachim a perdu un œil par un tir de flashball de la police. Il participait à une manifestation pacifique Croix de Chavaux, suite à l’expulsion de « la Clinique » le matin même par la police.

    Suite à ces violences, une manifestation rassemblant 500 personnes de tous âges a été organisée à 19 heures hier soir. Un dispositif policier impressionnant a été mis en place. Lorsque la manifestation se dirigeait vers le marché, la police a pris en étau les manifestants.

    Nous, membres de Solidaires, avons été témoins d’une charge violente (chaises volant, matraquages violents, tirs tendus de gaz lacrymogènes…). Nous avons été témoins d’arrestations violentes. Nous avons été témoins de l’arrogance de certains policiers et d’une charge inacceptable d’une simple manifestation.

    Mais nous avons aussi été témoins de saines réactions d’habitants de Montreuil, demandant aux policiers et gendarmes mobiles des comptes sur leurs actions.

    Nous dénonçons les violences policières qui ont émaillé la vie cette ville ces deux semaines. Nous demandons la libération immédiate des manifestants arrêtés. Nous demandons au Préfet de Seine Saint Denis de rappeler sa police à l’ordre et à la mesure. Nous demandons l’interdiction des flashball et taser.


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  • Clotilde Reiss
    , âgée de 23 ans, a été arrêtée en Iran le 1er juillet au motif d'espionnage. De toute évidence, il s'agit d'une grossière manœuvre et d'une provocation des autorités de ce pays dont il est peu de dire qu'elles ne sont guère crédibles en matière de droits de l'homme.

    Aussitôt, et à juste titre, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, puis le Président Nicolas Sarkozy, sont montés au créneau et ont exigé sa libération immédiate.

    Quelques jours avant, le 26 juin exactement, à l'occasion du troisième « anniversaire » de la détention du caporal Gilad Shalit, prisonnier de guerre, le même Bernard Kouchner publiait une déclaration officielle toute aussi nette :

    « Nous ne cesserons de le répéter : la libération immédiate et inconditionnelle de Gilad est une priorité pour la France. »

    Libérations immédiates et sans conditions de Clothilde Reiss et de Gilad Shalit, telles sont les exigences de la France.

    S'il est en prison, c'est qu'il devait et doit l'être

    Et pendant ce temps-là, un jeune franco-palestinien, qui ne portait pas l'uniforme d'une armée d'occupation, est, tout comme Clothilde Reiss, l'objet d'un emprisonnement totalement illégal. Il s'agit de Salah Hamouri, qui a été jugé par un tribunal militaire israélien d'occupation installé en Cisjordanie, un tribunal illégitime en son principe, sur la base d'un dossier vide bien que préparé par les services spéciaux israéliens.


    Salah Hamouri, lui, est laissé dans l'ombre. Pour lui, ainsi que le demande son
    Comité national de soutien, pas la moindre exigence de libération formulée par les autorités françaises. Pour lui : silence ! Pour lui : sentence ! Pour lui : prison ! Pour lui : rien !


    Et pourquoi ? Tout « simplement » parce que l'Elysée, tout comme le Quai d'Orsay, estiment qu'Israël est un Etat de droit et donc que, s'il est en prison, c'est qu'il devait et doit l'être.


    Circulez, il n'y a rien à voir ! On doit fermer les yeux sur l'attitude de cet Etat quand il occupe, et il occupe et colonise, des territoires qui ne lui appartiennent pas. On n'est pas dans le territoire israélien, là. On est dans une partie de la Palestine historique occupée depuis des années et des années par l'Etat d'Israël qui, de ce fait, est condamné régulièrement par les instances internationales.

    Uen audience pour sa libération le 28 juillet

    Salah Hamouri n'a pas tué quelqu'un ni dans ces Territoires ni à Tel-Aviv, par exemple, pas plus qu'à Jérusalem-Est occupée. Il n'a rien volé. Rien fait d'autre que de passer, de nuit en voiture, devant le domicile d'un rabbin extrémiste notoire. C'est tout. Et pour cela il a écopé de sept ans de prison par un tribunal militaire d'occupation. Il a aujourd'hui 24 ans.

    Cela fait quatre ans qu'il est en prison. Quatre ans sans que la France ne lève le petit doigt pour lui. Il est né du mauvais côté du mur - c'est le cas de le dire - et il présente un défaut majeur : il est français mais aussi palestinien. Et tout Palestinien, s'il n'est pas terroriste, est considéré comme potentiellement terroriste. De même ne dit-on pas que si tous les Arabes ne sont pas des terroristes, tous les terroristes sont des Arabes ?

    Pour mémoire 

    « il habite à Jérusalem-Est, dispose d’une carte d’identité dite "de Jérusalem" et il peut circuler. Ce jour-là, le 13 mars 2005, il allait en voiture avec des copains à Ramallah. Arrivés au "checkpoint" de Qalqiliya il présente ses papiers. Les soldats les consultent, puis le font descendre du véhicule et l’arrête sans aucune explication. Il est conduit aussitôt en prison. Ses parents ne savent rien, ils ne sont informés de rien mais ils ne le voient pas rentrer le soir.

    Salah ne sait pas pourquoi il est arrêté. Puis les accusations lui sont dévoilées: trois mois exactement avant son arrestation il est passé de nuit, en voiture, devant la maison sous surveillance absolue du rabbin Ovadia Yossef .»

    C'est ainsi que le fait d'être passé devant le domicile dudit rabbin a conduit les militaires à considérer qu'il avait l'intention de le tuer. Il ne l'a pas fait -ce rabbin est bien en vie et son parti Shas participe au gouvernement d'extrême droite de Netanyahu- mais il aurait pu le faire. C'est gros, non ? Eh bien la France ne demande pourtant pas sa libération.

    J'ai accompagné sa mère, Denise Hamouri, à l'Elysée, où un conseiller du Président - pas le Président qui était occupé - l'a reçue. Même son de cloche.

    Mais un véritable « os » se présente devant eux : outre la mobilisation qui entraîne des milliers de citoyens et d'élus, il se trouve que la loi, israélienne cette fois, stipule qu'aux deux tiers de sa peine exécutée, tout prisonnier politique palestinien peut « bénéficier » d'une remise de peine (une libération anticipée).

    Peu en bénéficient en vérité car « terroriste tu es, terroriste tu resteras ».

    Pour Salah Hamouri l'audience est fixée le 28 juillet. Il peut recouvrer la liberté au terme de la loi israélienne cette fois. Pour cela, il faut bien sûr une forte exigence de la France.

    La France va-t-elle continuer à dire : « Libération pour Clothilde ! », « Libération pour Gilad ! » Et dire aussi dans le même temps :

    « Salah Hamouri doit rester en prison car même s'il n'a rien fait, il aurait pu le faire et de toute façon il est Palestinien ! »

    Le « deux poids, deux mesures » n'est pas la justice. C'est la haine érigée en loi. C'est la loi du Talion qui est le contraire du droit.


    Et puis, au-delà de Salah, c'est aussi la cohésion nationale qu'on met à mal. Car c'est toujours du même côté que ça tombe. Tandis qu'« il pleut toujours où c'est mouillé ! ».

    Par Jean-Claude Lefort


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    UN COMMANDO DE LA LDJ SACCAGE LA LIBRAIRIE RÉSISTANCES

    Un commando d'une demi-douzaine d'individus, la plupart masqués, déclarant
    ouvertement appartenir à la Ligue de défense juive (LDJ) ont attaqué
    vendredi 3 juillet en début d'après-midi la Librairie Résistances (4 Villa
    Compoint, 75017 Paris).

    Deux femmes travaillant à la librairie étaient présentes, ainsi que deux ou
    trois clients. Après les avoir bousculés, les nervis se sont attaqués avec
    frénésie à l'établissement, arrosant d'huile plusieurs milliers de livres et
    détruisant les ordinateurs, avant de prendre la fuite à bord d'une
    automobile.

    L'attaque de vendredi est intervenue au lendemain d'une conférence, donnée à
    la librairie par Mahmoud Suleiman, du village palestinien d'Al-Masara, sur
    le thème des actions de résistance non violente à l'occupation israélienne.

    La librairie Résistances, qui propose, notamment, de nombreux livres sur la
    Palestine et sur Israël, a été attaquée et menacée à de nombreuses reprises
    par les fascistes sionistes.

    (Communiqué de la Librairie Résistances)


    RASSEMBLEMENT DEVANT LA LIBRAIRIE RÉSISTANCES MERCREDI 8 JUILLET À PARTIR DE
    18H30


    Un grand merci à tous les amis, les voisins, qui sont venus témoigner leur
    soutien à la librairie Résistances ce vendredi après l'agression de la LDJ.
    Grâce à leur aide, la librairie pourra ouvrir ses portes au public demain,
    même si un grand nombre de livres détériorés ont dû être retirés des
    étagères, et si des ordinateurs et des meubles seront encore manquants.

    Merci aussi à toutes celles et ceux qui nous ont adressé un message de
    soutien et qui ont exprimé leur indignation devant ces méthodes fascistes
    visant à baillonner la libre expression.


    Pas plus tard que la semaine dernière, avons-nous appris, une centaine d'
    entre eux attaquaient la mairie de Vitry, où le conseil municipal (majorité
    PCF) s'apprêtait à élire citoyen d'honneur de la ville Marwan Barghouti,
    député palestinien emprisonné par Israël.

    Les élus ont dû bloquer les portes du conseil municipal et de s'y enfermer
    jusqu'à ce que la police vienne déloger les fascistes de la LDJ, qui avaient
    pris d'assaut la mairie. Ceci en appui d'une provocation montée par le CRIF
    (Conseil "représentatif" des institutions juives), qui avait rameuté ses
    troupes pour manifester contre la municipalité de Vitry, avec des affiches
    osant proclamer "Aujourd'hui Barghouti, demain Fofana".

    Le président du CRIF Richard Prasquier en personne a participé à cette
    émeute, ... qui échoua lamentablement, puisque Marwan Barghouti a bel et
    bien été élu citoyen d'honneur de la ville de Vitry !

    Les médias n'en n'ont quasiment pas parlé, et le gouvernement encore moins.
    Il faut dire que lorsqu'on accueille des Lieberman-Netanyahou, on n'est
    forcément pas regardant sur les méthodes de nazis de la LDJ.

    Mais nous le sommes et nous exigeons la dissolution de cette organisation,
    qui a pignon sur rue en France, avec des locaux pour l'entraînement
    paramilitaires bien connus des autorités, et un site internet qui est une
    incitation permanente à l'agression physique de tous ceux qui se permettent
    de critiquer Israël et de défendre les droits du peuple palestinien.

    Soyons le plus nombreux possible au rassemblement pour empêcher de nouvelles
    agressions par la LDJ, ce mercredi 8 juillet, à partir de 18h30, devant la
    Librairie Résistances (4 Villa Compoint, à l'angle du 40 rue Guy Môquet.
    75017 Paris. M° Guy Môquet  ligne 13)



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