• Nouvelle attaque, déjouée, de la "Ligue de défense juive"  contre "Gaza-strophe" à Paris

  • 4 avril 2011 par Schlomo ici 

    La LDJ (la mal nommée Ligue de Défense Juive) a encore frappé, cette fois-ci contre l’Espace St-Michel à Paris, un cinéma d’art et d’essai qui projette le film « Gaza-strophe ».

    Un commando a essayé de pénétrer à l’intérieur du cinéma hier soir, mais a été empêché par le projectionnise, qui a été légèrement blessé dans l’attaque.

    Avant de se disperser, les nervis ont pu coller des affiches de la LDJ sur les vitrines de la salle, signant ainsi leur forfait.

    L’Union Juive Française pour la Paix (comme d’autres associations) ont déjà, à plusieurs reprises, appelé à la dissolution de cette milice d’extrême droite sioniste.

    Témoignage

    « …le projectionniste de l’Espace St Michel a appelé pour dire qu’il avait été attaqué par 15 à 20 brutes qui ont cherché à enfermer les spectateurs en fermant les portes à l’aide d’un antivol. Le projectionniste qui est grand et costaud a résisté (ainsi que l’ouvreuse, petite et mince) ce qui lui a valu d’être sévèrement battue mais sa résistance a surpris les brutes qui sont parties non sans signer leur forfait en collant des affiches jaunes de la LDJ dénonçant ce nouveau film « antisémite« … La police a été prévenue. A suivre. »

    Voir aussi ici


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  • LIBERTÉ D'EXPRESSION VARIABLE À L'ENS

    Liberté d’expression variable à l’Ecole Normale Supérieure

    Jacques RICHAUD

    A PROPOS DE LA LIBERTE D EXPRESSION A L ECOLE NORMALE SUPERIEURE

    A propos de la ‘neutralité’ de L’Ecole Normale Supérieure qui lui interdirait d’organiser des rencontres exprimant un point de vue ‘partial’ sur un sujet brûlant comme le Moyen Orient ; saviez vous que l’an dernier une manifestation consacrée en partie au sionisme n’a suscité aucune forme de critique ?

    En ce temps là et c’est heureux qu’il en ait été ainsi la ‘liberté d’expression’ semblait aller de soi.

    Rappel :

    Le site du CRIF (1) se faisait le premier propagandiste de cette initiative : « Colloque de l’AJHL sur le thème « Les Juifs et la modernité » L’Association pour un Judaïsme Humaniste et Laïque organise, à l’occasion de son XXème anniversaire, un colloque sur le thème « Les Juifs et la modernité ». Ce colloque aura lieu les 10 et 11 avril 2010 à l’Ecole Normale Supérieure-Ulm. Il rassemblera de nombreux philosophes, historiens, et littéraires, de haut niveau. »

    Il est vrai que le public 2010 était ‘sélectionné’ pour éviter sans doute ce qui aurait pu être un débat risqué dans un tel lieu présumé en 2011 hanté par de dangereux individus : « Admission sur inscription préalable a www.ajhl.org Renseignements : 01 45 43 88 05 »

    Les temps ont du changer :

    On se demande comment autant de personnalités venues parler du judaïsme et du sionisme ont pu prendre ‘le risque’, sans service d’ordre imposant ni protection renforcée en 2010 d’entrer en un lieu où, selon le président du CRIF sévissent de dangereux individus ‘terroristes’ qui seraient réputés vouloir ‘imposer leur doxa à l’ensemble de l’université’ :

    « Un crime contre l’esprit que de confondre débat et militance politique, comme le font quelques élèves de l’école convertis au terrorisme intellectuel, modèle trotskiste pour les uns, stalinien pour les autres, et de là proposer leur doxa à l’ensemble de l’Université. » (2)

    Peut être que les remerciements de Richard Prasquier, président du CRIF le 13 janvier 2011 après l’interdiction de la rencontre autour de Stéphane Hessel étaient doublement motivés ; pour avoir mis à disposition les locaux de ce haut lieu en 2010 à ses ‘amis’ et pour avoir interdit l’accès en 2011 à des présumés ‘ennemis’. Il est vrai qu’être soutien ‘inconditionnel’ (3) d’un Etat des dizaines de fois condamné par la communauté internationale prédispose à une pensée binaire ; pas celle que l’Ecole Normale Supérieure avait la réputation d’enseigner, mais les temps ont du changer…

    Les médias ont changé aussi :

    Sur le traitement médiatique de cet évènement, il y aurait aussi beaucoup à dire, mais le site Acrimed (4) publie une excellente synthèse de ce qui fut dis, tut ou déformé.

    Au fond tout se résume à une évidence :

    Le Crif bafoue la liberté d’expression et s’en vante - Publié le 15 janvier sur le site ru89.com - Par Esther Benbassa / Historienne, dir. d’études à l’EPHE... (5)

    Jacques Richaud

    (1) Colloque de l’AJHL sur le thème « Les Juifs et la modernité » 15 3 2010 http://www.crif.org/index.php?page=...

    (2) Editorial Colloque à l’Ecole Normale Supérieure 13/01/11 Thème : Crif http://www.crif.org/?page=articles_...

    (3) Prasquier : « Le Crif est uni derrière Israël » Jérôme Bouin (lefigaro.fr) http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...

    (4) Interdiction de la conférence avec Stéphane Hessel à l’ENS : quand la censure fait « débat » par Julien Salingue http://www.acrimed.org/article3522.html

    (5) Israël-Palestine : le Crif bafoue la liberté d’expression et s’en vante Par Esther Benbassa http://www.rue89.com/passage-benbas...

    URL de cet article 12629
    http://www.legrandsoir.info/Liberte-d-expression-variable-a-l-Ecole-Normale-Superieure.html
     

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  • RASSEMBLEMENT CONTRE LA CENSURE

    Rassemblement contre la censure

    Suite à l'annulation par l'ENS de la réunion publique avec Stéphane Hessel sur la Palestine

    Rendez-vous mardi 18 janvier à 18h30 pour un grand rassemblement contre la censure et pour le respect des libertés démocratiques.

    Place du Panthéon, devant l'édifice où sont inhumés les grands hommes de la république, dont notamment Rousseau et Voltaire.

    Nul n'a le droit d'interdire aux citoyens de notre pays de dénoncer l'impunité des violations israéliennes du droit international et la collusion de notre gouvernement avec la droite extrême au pouvoir en Israël!

    Organisation signataires : AFPS (Association France Palestine Solidarité), CCIPPP (Campagne Civile pour la Protection du Peuple Palestinien), CJPP5 (Comité Paix Juste Palestine 5ème), Génération Palestine, GUPS (Union Générale des Etudiants de Palestine, UJFP (Union Juive Française pour la Paix)


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  • GOOGLE FERME LE COMPTE DE CUBADEBATE SUR YOUTUBE

     

    Mercredi 12 janvier 2011, Cubadebate a reçu une note du Centre Technique de Youtube (propriété de Google) dans laquelle nous étions informés de la fermeture de notre compte sur ce réseau social en raison d'une dénonciation pour infraction au copyright.

    Il s'agissait spécifiquement du fragment d'une vidéo de la présentation à Miami du Fond Légal [quête d'argent!] pour le terroriste Posada Carriles, video que nous avons publiée récemment, venant d'un matériel beaucoup plus important qui circule sur le web et a été reproduit sur plusieurs sites sans autorisation.

    Face à une réclamation de la personne qui a filmé l'agent de la CIA Luis Posada Carriles annonçant que "cette année il serait à Cuba" et exigeant une récompense pour ses services (parmi ces derniers, l'explosion d'un avion civil cubain qui a couté la vie à 73 personnes), Google a fait diligence et a fermé le compte de Cubadebate sur Youtube .

    Notre canal y avait plus de 400 videos et 1,6 millions de téléchargements depuis son ouverture il y a environ trois ans.

    Nous dénonçons énergiquement cet attentat à la liberté d'expression visant un site alternatif, dans un pays qui subit le blocus, dont l'accès à Internet se fait par satellite et qui n'a pas les ressources suffisantes pour avoir ses propres serveurs multimédia. Un site qui ne peut pas acheter en exclusivité ce qui est produit aux USA, en particulier ce qui révèle l'impunité des terroristes à Miami, et qui, pour cette raison, relève de notre information.

    Ceux qui ont consulté nos vidéos savent que dans leur immense majorité ce sont des films originaux, et que quand nous utilisons d'autres sources, nous devons les citer, toujours quand elles ont un auteur identifié.

    Ce qui est extraordinaire c'est que Youtube est infesté de vidéos qui présentent des informations manipulées et tendancieuses sur Cuba avec des images volées à notre site sans que Google les ai retirées, alors que nous le lui avons fait savoir. Nous publierons prochainement la liste des sites qui utilisent notre matériel sans notre accord, la majorité étant propriété exclusive, pour l'utiliser dans des campagnes de diabolisation de la Révolution Cubaine.

    L'équipe éditoriale de Cubadebate exige que notre compte soit rétabli et nous invitons tous nos amis dans le monde à s'unir à cette revendication.

    Source ici Et ici


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  • LOPPSI : LA CENSURE GOUVERNEMENTALE DU NET ADOPTEE AU PARLEMENT

    LOPPSI: La censure gouvernementale du Net adoptée au Parlement

    Paris, 21 décembre 2010 -- L'Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture le projet de loi LOPPSI, dont l'article 4 met en place le filtrage administratif d'Internet via le cheval de Troie de la protection de l'enfance. Un tel dispositif extra-judiciaire, qui permettra à terme de généraliser la censure des contenus sur Internet, expose à de dangereuses dérives, tout en laissant prospérer les pédophiles et la pédopornographie.


    (CC) BySa La Quadrature du Net

    Le filtrage donne l'illusion que l'État s'attaque à la pédopornographie en ligne alors que le blocage de sites n'empêchera en rien les criminels qui se livrent à la production et à la distribution de ces contenus de prospérer1. Il s'agit en réalité d'un faux prétexte visant à légitimer le filtrage administratif d'Internet, et à déployer une infrastructure technique de censure.

    « Sous réserve de son adoption conforme – qui semble acquise – lors de la deuxième lecture au sénat, le parlement va donc permettre au gouvernement de filtrer le Net sans décision préalable de l'autorité judiciaire. Sans moyen pour les citoyens de contrôler la manière dont les sites seront censurés ou de s'opposer aux décisions, le gouvernement a carte blanche pour faire lui-même la police sur le Net au mépris des droits fondamentaux », déclare Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net.

    « Le risque est grand que ce filtrage extra-judiciaire du Net, qui remet en cause la séparation des pouvoirs, soit étendu à d'autres domaines.2 La porte est ainsi ouverte à de graves violations de la liberté d'expression et de communication, notamment dans le cas d'inévitables censures collatérales3. Il faut désormais que les députés opposés au filtrage administratif du Net saisissent le Conseil constitutionnel afin que l'article 4 soit censuré », conclut Zimmermann.

    Les citoyens doivent également se tenir prêts à contrer au niveau européen une tentative d'instrumentalisation de la protection de l'enfance pour justifier le contrôle d'Internet. Une directive, en cours d'examen au Parlement européen, risque en effet de généraliser à toute l'Union européenne le filtrage des sites à caractères pédopornographiques. Les projets extrêmes récemment dévoilés par le premier ministre britannique4 montrent le chemin que les censeurs du Net veulent emprunter.


    1. Plutôt que d'instrumentaliser la protection de l'enfance pour faire accepter le filtrage, le gouvernement aurait pu faire le choix de renforcer ses efforts pour obtenir le retrait des contenus incriminés des serveurs qui les hébergent. Il aurait également pu tenter d'améliorer la coopération internationale dans ce domaine. Ces modes d'action sont d'ailleurs recommandés par l'association d'information et de prévention sur la pédophilie, l'Ange Bleu qui s'oppose à l'article 4: « LOPPSI : la protection de l'enfance, cheval de Troie du filtrage généralisé d'Internet ? »
    2. 2. Le président Sarkozy a déja promis le filtrage aux industries du divertissement: « Plus on pourra dépolluer automatiquement les réseaux et les serveurs de toutes les sources de piratage, moins il sera nécessaire de recourir à des mesures pesant sur les internautes. […] Il faut donc expérimenter sans délai les dispositifs de filtrage. » – Vœux au monde de la culture du Président de la République, 7 janvier 2010 : http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=100107-discours-Voeux...
      Éric Besson a également suggéré que WikiLeaks devrait être interdit en France, sans qu'aucune décision judiciaire n'ait pourtant condamné l'organisation: http://www.laquadrature.net/fr/wikileaks-et-la-censure-politique-dintern...
    3. 3. Voir la note de La Quadrature du Net « Le filtrage d'Internet viole l'État de droit »
    4. 4. http://www.pcinpact.com/actu/news/60945-blocage-sites-pornos-xxx-angleterre.htm

    Source ici

    *************************************************

    Analyse du scrutin n° 675 - Séance du : 21/12/2010

    Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure.

    Nombre de votants : 500

    Nombre de suffrages exprimés : 492

    Majorité absolue : 247

    Pour l'adoption : 305

    Contre : 187

    L'Assemblée nationale a adopté

    Groupe UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE (314) :

    Pour: 284

    MM. Élie Aboud, Manuel Aeschlimann, Yves Albarello, Alfred Almont, Mme Nicole Ameline, M. Jean-Paul Anciaux, Mme Edwige Antier, M. Jean Auclair, Mme Martine Aurillac, MM. Pierre-Christophe Baguet, Patrick Balkany, Jean Bardet, Mmes Brigitte Barèges, Sylvia Bassot, MM. Patrick Beaudouin, Jacques Alain Bénisti, Éric Berdoati, Jean-Louis Bernard, Jean-Yves Besselat, Gabriel Biancheri, Jérôme Bignon, Jean-Marie Binetruy, Claude Birraux, Etienne Blanc, Emile Blessig, Roland Blum, Claude Bodin, Philippe Boennec, Marcel Bonnot, Jean-Louis Borloo, Jean-Claude Bouchet, Gilles Bourdouleix, Bruno Bourg-Broc, Mme Chantal Bourragué, MM. Loïc Bouvard, Michel Bouvard, Mmes Valérie Boyer, Françoise Branget, M. Xavier Breton, Mme Françoise Briand, MM. Philippe Briand, Bernard Brochand, Mme Chantal Brunel, MM. Michel Buillard, Yves Bur, Dominique Bussereau, Dominique Caillaud, Patrice Calméjane, François Calvet, Bernard Carayon, Olivier Carré, Gilles Carrez, Mme Joëlle Ceccaldi-Raynaud, MM. Yves Censi, Jérôme Chartier, Gérard Cherpion, Jean-François Chossy, Jean-Louis Christ, Dino Cinieri, Eric Ciotti, Pascal Clément, Philippe Cochet, Georges Colombier, Mme Geneviève Colot, MM. François Cornut-Gentille, Louis Cosyns, René Couanau, Edouard Courtial, Alain Cousin, Jean-Yves Cousin, Jean-Michel Couve, Mme Marie-Christine Dalloz, MM. Olivier Dassault, Marc-Philippe Daubresse, Bernard Debré, Bernard Deflesselles, Rémi Delatte, Richard Dell'Agnola, Mme Sophie Delong, MM. Yves Deniaud, Bernard Depierre, Vincent Descoeur, Patrick Devedjian, Nicolas Dhuicq, Eric Diard, Michel Diefenbacher, Jacques Domergue, Jean-Pierre Door, Dominique Dord, Olivier Dosne, David Douillet, Mmes Marianne Dubois, Cécile Dumoulin, MM. Paul Durieu, Christian Estrosi, Mme Jacqueline Farreyrol, MM. Daniel Fasquelle, Jean-Michel Ferrand, Alain Ferry, Daniel Fidelin, André Flajolet, Jean-Claude Flory, Nicolas Forissier, Mme Marie-Louise Fort, MM. Jean-Michel Fourgous, Marc Francina, Pierre Frogier, Yves Fromion, Sauveur Gandolfi-Scheit, Jean-Paul Garraud, Claude Gatignol, Gérard Gaudron, Jean-Jacques Gaultier, Hervé Gaymard, Guy Geoffroy, Bernard Gérard, Alain Gest, Franck Gilard, Georges Ginesta, Jean-Pierre Giran, Louis Giscard d'Estaing, François-Michel Gonnot, Didier Gonzales, Jean-Pierre Gorges, Philippe Gosselin, Philippe Goujon, Michel Grall, Mme Claude Greff, M. Jean Grenet, Mme Anne Grommerch, MM. François Grosdidier, Jacques Grosperrin, Mme Arlette Grosskost, M. Serge Grouard, Mme Pascale Gruny, M. Louis Guédon, Mme Françoise Guégot, MM. Jean-Claude Guibal, Jean-Jacques Guillet, Christophe Guilloteau, Gérard Hamel, Michel Havard, Michel Heinrich, Laurent Hénart, Michel Herbillon, Antoine Herth, Mme Françoise Hostalier, MM. Philippe Houillon, Guénhaël Huet, Sébastien Huyghe, Mme Jacqueline Irles, MM. Christian Jacob, Denis Jacquat, Paul Jeanneteau, Yves Jego, Mme Maryse Joissains-Masini, MM. Marc Joulaud, Alain Joyandet, Didier Julia, Christian Kert, Jacques Kossowski, Patrick Labaune, Mme Fabienne Labrette-Ménager, MM. Marc Laffineur, Jacques Lamblin, Mme Marguerite Lamour, MM. Jean-François Lamour, Pierre Lang, Pierre Lasbordes, Thierry Lazaro, Robert Lecou, Jean-Marc Lefranc, Guy Lefrand, Marc Le Fur, Jacques Le Nay, Jean-Claude Lenoir, Jean-Louis Léonard, Jean Leonetti, Pierre Lequiller, Céleste Lett, Mme Geneviève Levy, MM. Gérard Lorgeoux, Daniel Mach, Guy Malherbe, Richard Mallié, Jean-François Mancel, Alain Marc, Jean-Pierre Marcon, Mme Christine Marin, M. Hervé Mariton, Mme Muriel Marland-Militello, M. Franck Marlin, Mme Henriette Martinez, MM. Patrice Martin-Lalande, Alain Marty, Jean-Claude Mathis, Jean-Philippe Maurer, Pierre Méhaignerie, Christian Ménard, Gérard Menuel, Damien Meslot, Philippe Meunier, Jean-Claude Mignon, Pierre Morange, Pierre Morel-A-L'Huissier, Philippe Morenvillier, Jean-Marie Morisset, Georges Mothron, Alain Moyne-Bressand, Renaud Muselier, Jacques Myard, Jean-Marc Nesme, Jean-Pierre Nicolas, Yves Nicolin, Hervé Novelli, Mme Françoise de Panafieu, MM. Bertrand Pancher, Yanick Paternotte, Mme Béatrice Pavy, MM. Jacques Pélissard, Dominique Perben, Bernard Perrut, Henri Plagnol, Serge Poignant, Mme Bérengère Poletti, M. Axel Poniatowski, Mme Josette Pons, M. Daniel Poulou, Mme Sophie Primas, MM. Christophe Priou, Jean Proriol, Didier Quentin, Michel Raison, Eric Raoult, Frédéric Reiss, Jean-Luc Reitzer, Jacques Remiller, Bernard Reynès, Franck Reynier, Arnaud Richard, Franck Riester, Jean Roatta, Arnaud Robinet, Camille de Rocca Serra, Mme Marie-Josée Roig, M. Jean-Marie Rolland, Mme Valérie Rosso-Debord, MM. Jean-Marc Roubaud, Martial Saddier, Francis Saint-Léger, Mme Françoise de Salvador, MM. Bruno Sandras, François Scellier, André Schneider, Jean-Pierre Schosteck, Jean-Marie Sermier, Fernand Siré, Jean-Pierre Soisson, Michel Sordi, Daniel Spagnou, Eric Straumann, Alain Suguenot, Mme Michèle Tabarot, MM. Jean-Charles Taugourdeau, Guy Teissier, Michel Terrot, Jean-Claude Thomas, Dominique Tian, Jean Tiberi, Alfred Trassy-Paillogues, Jean Ueberschlag, Yves Vandewalle, Christian Vanneste, Mmes Isabelle Vasseur, Catherine Vautrin, MM. Patrice Verchère, Jean-Sébastien Vialatte, Philippe Vitel, Gérard Voisin, Michel Voisin, Jean-Luc Warsmann, Eric Woerth, Gaël Yanno et Michel Zumkeller.

    Abstention: 3

    MM. Marc Bernier, Etienne Pinte et Lionel Tardy.

    Non-votant: 1

    M. Bernard Accoyer (président de l'Assemblée nationale).

    Groupe SOCIALISTE, RADICAL, CITOYEN ET DIVERS GAUCHE (204) :

    Contre: 159

    Mmes Patricia Adam, Sylvie Andrieux, MM. Jean-Marc Ayrault, Jean-Paul Bacquet, Jean-Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Mmes Delphine Batho, Marie-Noelle Battistel, M. Jean-Louis Bianco, Mme Gisèle Biémouret, MM. Serge Blisko, Patrick Bloche, Daniel Boisserie, Maxime Bono, Jean-Michel Boucheron, Mme Marie-Odile Bouillé, M. Christophe Bouillon, Mme Monique Boulestin, M. Pierre Bourguignon, Mme Danielle Bousquet, MM. François Brottes, Alain Cacheux, Jérôme Cahuzac, Jean-Christophe Cambadélis, Thierry Carcenac, Christophe Caresche, Mme Martine Carrillon-Couvreur, MM. Bernard Cazeneuve, Guy Chambefort, Jean-Paul Chanteguet, Gérard Charasse, Alain Claeys, Jean-Michel Clément, Mme Marie-Françoise Clergeau, M. Pierre Cohen, Mme Pascale Crozon, M. Frédéric Cuvillier, Mme Claude Darciaux, MM. Pascal Deguilhem, Michel Delebarre, François Deluga, Bernard Derosier, Michel Destot, Julien Dray, Tony Dreyfus, Jean-Pierre Dufau, William Dumas, Mmes Laurence Dumont, Odette Duriez, MM. Philippe Duron, Olivier Dussopt, Henri Emmanuelli, Mme Corinne Erhel, MM. Laurent Fabius, Albert Facon, Hervé Feron, Mmes Aurélie Filippetti, Geneviève Fioraso, M. Pierre Forgues, Mme Valérie Fourneyron, M. Jean-Louis Gagnaire, Mme Geneviève Gaillard, MM. Guillaume Garot, Jean Gaubert, Mme Catherine Génisson, M. Jean-Patrick Gille, Mme Annick Girardin, MM. Joël Giraud, Jean Glavany, Daniel Goldberg, Gaëtan Gorce, Mme Pascale Got, MM. Marc Goua, Jean Grellier, Mme Elisabeth Guigou, M. David Habib, Mme Danièle Hoffman-Rispal, M. François Hollande, Mmes Sandrine Hurel, Monique Iborra, M. Jean-Louis Idiart, Mme Françoise Imbert, MM. Michel Issindou, Serge Janquin, Henri Jibrayel, Régis Juanico, Armand Jung, Mme Marietta Karamanli, M. Jean-Pierre Kucheida, Mmes Conchita Lacuey, Colette Langlade, MM. Jean Launay, Jean-Yves Le Bouillonnec, Mme Marylise Lebranchu, MM. Michel Lefait, Jean-Marie Le Guen, Mme Annick Le Loch, M. Patrick Lemasle, Mme Catherine Lemorton, MM. Bruno Le Roux, Jean-Claude Leroy, Bernard Lesterlin, Serge Letchimy, Michel Liebgott, Mme Martine Lignières-Cassou, MM. François Loncle, Jean Mallot, Mmes Jacqueline Maquet, Marie-Lou Marcel, MM. Jean-René Marsac, Philippe Martin, Mmes Martine Martinel, Frédérique Massat, M. Didier Mathus, Mme Sandrine Mazetier, MM. Michel Ménard, Kléber Mesquida, Jean Michel, Pierre Moscovici, Pierre-Alain Muet, Philippe Nauche, Henri Nayrou, Alain Néri, Mmes Marie-Renée Oget, Françoise Olivier-Coupeau, George Pau-Langevin, MM. Germinal Peiro, Jean-Luc Perat, Mmes Marie-Françoise Pérol-Dumont, Sylvia Pinel, Martine Pinville, MM. Philippe Plisson, François Pupponi, Mme Catherine Quéré, M. Dominique Raimbourg, Mme Marie-Line Reynaud, MM. Marcel Rogemont, Bernard Roman, René Rouquet, Patrick Roy, Michel Sainte-Marie, Michel Sapin, Mme Odile Saugues, M. Christophe Sirugue, Mme Marisol Touraine, MM. Jean-Louis Touraine, Philippe Tourtelier, Jean Jacques Urvoas, Daniel Vaillant, Jacques Valax, André Vallini, Manuel Valls, Michel Vauzelle, Michel Vergnier, André Vézinhet, Alain Vidalies, Jean-Michel Villaumé et Philippe Vuilque.

    Groupe GAUCHE DEMOCRATE ET REPUBLICAINE (26) :

    Contre: 25

    Mme Marie-Hélène Amiable, M. François Asensi, Mmes Huguette Bello, Martine Billard, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Mme Marie-George Buffet, MM. Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Yves Cochet, Jacques Desallangre, Marc Dolez, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean-Paul Lecoq, Alfred Marie-Jeanne, Roland Muzeau, Daniel Paul, Mme Anny Poursinoff, MM. François de Rugy, Jean-Claude Sandrier et Michel Vaxès.

    Groupe NOUVEAU CENTRE (25) :

    Pour: 18

    MM. Jean-Pierre Abelin, Christian Blanc, Pascal Brindeau, Hervé de Charette, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Raymond Durand, Michel Hunault, Olivier Jardé, Yvan Lachaud, Claude Leteurtre, Nicolas Perruchot, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini, François Sauvadet, Francis Vercamer et Philippe Vigier.

    Contre: 1

    M. Jean Dionis du Séjour.

    Abstention: 5

    MM. Thierry Benoit, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Hervé Morin et Jean-Luc Préel.

    Députés NON INSCRITS (8) :

    Pour: 3

    Mme Véronique Besse, MM. Dominique Souchet et François-Xavier Villain.

    Contre: 2

    MM. Nicolas Dupont-Aignan et Daniel Garrigue.

     


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  • POURQUOI IL FAUT PROTEGER WIKILEAKS

    Pourquoi il faut protéger Wikileaks

    John PILGER

    Le 26 juillet (2010), Wikileaks a publié des milliers de documents militaires US secrets sur la guerre en Afghanistan. On y trouve des documents sur des opérations clandestines, une unité secrète d’assassinats et l’assassinat de civils. Document après document, les brutalités rappellent un passé colonial. De Malaya au Vietnam à Bloody Sunday à Bassorah, peu de choses on changé. La différence est qu’aujourd’hui il existe une moyen extraordinaire de connaître comment des pays lointains sont ravagés en notre nom. Wikileaks a obtenu des données sur six années d’assassinats de civils en Afghanistan et en Irak, dont une partie a été publiée dans The Guardian, Der Spiegel et le New York Times.

    On comprend le déchainement d’hystérie autour, avec des appels à « traquer » le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, et de le « remettre » aux autorités de Washington. A Washington, j’ai interviewé un haut-officiel du Département de la Défense et j’ai demandé : « Pouvez-vous garantir que les rédacteurs de Wikileaks et le rédacteur en chef, qui n’est pas Américain, ne feront pas l’objet d’une chasse à l’homme comme on peut le lire dans les médias ? » Il m’a répondu, « Je ne suis pas en position de garantir quoi que ce soit ».

    Il a fait référence à « l’enquête criminelle en cours » sur un soldat US, Bradley Manning, un lanceur d’alerte. Dans un pays qui prétend que sa constitution protège ceux qui disent la vérité, l’administration Obama poursuit et attaque en justice plus de lanceurs d’alerte que n’importe lequel de ses prédécesseurs contemporains. Un document du Pentagone déclare sans détours que les Services de Renseignement US ont l’intention de « marginaliser définitivement » Wikileaks. La tactique préférée est celle de la calomnie, et on peut compter sur les journalistes des médias commerciaux pour y participer.

    Le 31 juillet, le célèbre reporter américains Christiane Amanapour a interviewé le Secrétaire à la Défense Robert Gates sur la chaîne ABC. Elle a invité Gates à décrire aux téléspectateurs sa « colère » contre Wikileaks. Elle a répété la phrase du Pentagon que « ces fuites avaient du sang sur les mains », préparant ainsi le terrain à Gates pour déclarer Wikileaks « moralement coupable ». Une telle hypocrisie de la part d’un régime qui baigne dans le sang des peuples d’Afghanistan et d’Irak – chose confirmée par ses propres archives – ne soulève apparemment pas la curiosité des journalistes. Ce n’est pas une surprise dans la mesure où une nouvelle et audacieuse forme de contrôle public, représenté par Wikileaks, représente désormais non seulement une menace pour les va-t-en guerre mais aussi pour leurs apologistes.

    Leur propagande actuelle vise « l’irresponsabilité » de Wikileaks. Plus tôt cette année, avant la publication d’une vidéo montrant un hélicoptère US Apache en train de tuer 19 civils en Irak, dont des journalistes et des enfants, Wikileaks a envoyé des gens à Bagdad pour trouver les familles des victimes et de les préparer. Avant la publication le mois dernier des documents sur la guerre en Afghanistan, Wikileaks a écrit à la Maison Blanche pour demander de faire identifier les noms qui pouvaient s’attirer des représailles. Aucune réponse. Plus de 15.000 documents n’ont pas été publiés et ne le seront, selon Assange, qu’après avoir été examinés « ligne par ligne » pour effacer les noms de ceux qui seraient mis en danger.

    La pression sur Assange lui-même est constante. Dans son pays, en Australie, le chargé des affaires de politique internationale de l’opposition, Julie Bishop, a déclaré que si sa coalition de droite remportait les prochaines élections générales le 21 août, une « action appropriée » serait entreprise « au cas où un citoyen Australien aurait délibérément commis des actes qui pourraient mettre en danger la vie des soldats australiens en Afghanistan ou gêner d’une manière quelconque nos opérations. » Le rôle de l’Australie, simple mercenaire au service de Washington, a produit deux choses notables : le massacre de cinq enfants dans un village de la province d’Oruzgan et l’opposition massive de la majorité des Australiens.

    Au mois de mai dernier, après la publication de la vidéo de l’hélicoptère Apache, Assange s’est vu temporairement confisquer son passeport australien lorsqu’il est rentré. Le gouvernement travailliste à Canberra (capitale de l’Australie – NdT) a nié avoir reçu des demandes de Washington pour l’arrêter et espionner le réseau Wikileaks. Le gouvernement Cameron (Grande-Bretagne – NdT) le nie aussi. Et on peut les croire, n’est-ce pas ? Assange, qui était venu à Londres le mois dernier pour travailler sur la publication des documents a du quitter précipitamment la Grande-Bretagne pour, selon ses termes, des « cieux plus cléments ».

    Le 16 août, le Guardian, citant Daniel Ellsberg, a décrit le célèbre lanceur d’alerte israélien Mardechai Vanuni comme « l’éminent héros de l’ère nucléaire ». Vanunu, qui a alerté le monde sur les armes secrètes nucléaires israéliennes, fut kidnappé par les israéliens et incarcéré pendant 18 ans après avoir été abandonné sans protection par le Sunday Times de Londres qui venait de publier des documents qu’il leur avait fournis. En 1983, un autre lanceur d’alerte héroïque, Sarah Tisdall, fonctionnaire au Foreign Office (Ministère des Affaires Etrangères) a envoyé des documents au Guardian qui révélaient comment le gouvernement Thatcher comptait désinformer sur l’arrivée de missiles de croisière US sur le sol britannique. Le Guardian a obéi à une injonction d’un tribunal et a rendu les documents et Tisdall est allée en prison.

    Dans un sens, les révélations de Wikileaks font honte au secteur dominant du journalisme qui ne se consacre qu’à répercuter les propos d’un pouvoir cynique et malfaisant. Ce n’est plus du journalisme mais de la sténographie officielle. Jetez un coup d’oeil sur le site de Wikileaks et lisez un document du Ministère de la Défense qui décrit la « menace » que représente le vrai journalisme. Et il y a de quoi. Après avoir adroitement publié des documents de Wikileaks qui révèlent la fraude de cette guerre, le Guardian devrait à présent peser de tout son poids pour soutenir sans réserve et protéger Julian Assange et ses collègues, dont les révélations sont les plus importantes que j’ai connues de toute ma vie.

    J’aime l’esprit pince-sans-rire d’Assange. Lorsque je lui ai demandé s’il était plus difficile de publier des documents secrets en Grande-Bretagne, il a répondu, « Lorqu’on examine des documents marqués du seau de la loi Official Secrets Act, il est indiqué que la rétention d’information constitue un délit et que la destruction d’information constitue un délit. La seule alternative possible est donc sa publication. »

    John Pilger
    http://www.johnpilger.com/page.asp?...

    Traduction VD pour le Grand Soir

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/Pourquoi-il-faut-proteger-Wikileaks.html

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  • NEUTRALITÉ DU NET : LA "QUASI CENSURE" EST PRÉCONISÉE DANS LE RAPPORT DU GOUVERNEMENT

    Neutralité du Net : la « quasi censure » est préconisée dans le rapport du Gouvernement

    By bluetouff<script type="text/javascript" src="http://www.google.com/buzz/api/button.js"></script>


    Le mois d’août promettait d’être riche en sucre, on a pas été déçu. La semaine dernière c’était une ordonnance de référé qui demandait poliment (sous peine d’amende de 10 000 euros par jours) aux fournisseurs d’accès Internet (pas tous, juste les 7 plus gros) de bloquer, par tous les moyens possibles (DPI, blocage DNS, IP, rafale d’AK47…) les sites de jeux en ligne qui n’ont pas de licence française. Un traitement que la LOPPSI promettait de n’appliquer qu’aux sites pédophiles. On s’est tout de suite dit que le lobby de la propriété intellectuelle (les moines copistes de DVD), allaient se ruer sur l’occasion afin de profiter (gratuitement) du zèle des fournisseurs d’accès.

    On attendait avec une impatience non dissimulée les enseignements que le gouvernement allait tirer de son élan démocratique qu’inspirait un débat public sur la neutralité du Net. Le rapport circule en haut lieu, il s’intitule, tenez vous bien : « La neutralité de l’Internet. Un atout pour le développement de l’économie numérique ». Regardons ce qui, selon le gouvernement, représente des atouts pour le développement de l’économie numérique.

    Avec un titre comme ça, on s’attend forcement à des mesures chocs qui favoriseront l’émergence de nouveaux acteurs, de nouveaux services, avoir un vrai Net exemplaire où tout est fait pour que la France se donne les moyens d’innover. On s’attend à des mesures spectaculaires comme l’Etat qui mettrait 15 milliards d’euros sur la table pour couvrir la France avec un réseau optique gigabit … mon dieu ce que vous êtes naifs !

    La date de divulgation partielle de ce rapport est finement étudiée, comme toutes les âneries les plus difficiles à faire avaler à l’opinion publique, on a choisi de balancer ça en plein milieu des vacances en priant pour que la 3G ne passe pas sur la plage. Bien joué, mais manque de bol, moi les vacances en zones de tiers monde numérique (celles qui était sensées ne plus exister en 2012… vous savez le fameux plan Numériques 2012) ce n’est pas trop ma tasse de thé, j’ai un mot de mon docteur. Et pour ce que je découvre depuis hier par bribes sur le contenu de ce rapport, je dois bien avouer que je n’étais pas non plus à jour de mes vaccins… je suis tout simplement écoeuré qu’un dossier aussi important ai fait l’objet d’arbitrages interministériels d’une telle inconscience et qui masquent mal cette incompétence crasse qui plane au dessus de l’Elysée dés que l’on touche à Internet. Ce n’est pourtant pas compliqué, personne n’a demandé au gouvernement de spécifier IPV7 pour un draft à l’IETF, à peine attendons nous de lui qu’il respecte ce vieux texte poussiéreux qu’est la Constitution française et qu’il applique à l’Internet la même jouissance de nos libertés fondamentales qui font la fierté de notre République… Et bien non, au lieu de ça, la France est sur le point de rejoindre la liste des pays qui pratiquent la censure sur le Net, aux côtés de la Chine et de l’Iran… un résultat vraiment spectaculaire pour ce qui se présentait comme une consultation emprunte d’un élan démocratique.

    Quand on lit ce qui ressort des bribes du rapport publié par Libération sur son site Ecrans, on craint le pire et on se dit qu’on avait déjà au moment de cette consultation, flairé un mauvais coup. Comme je n’ai toujours pas eu accès au rapport dans son intégralité j’émets donc quelques réserves mais je vais quand même me permettre de commenter ce que j’ai pu en lire. En outre, je ne saurais trop vous recommander la lecture attentive de l’article d’Astrid Girardeau sur Owni qui s’interroge sur la finalité du débat qui a animé cette consultation et qui souligne que le rapport ne se limite pas à la neutralité du net, mais englobe la neutralité des réseaux.

    Je vais donc partir du principe que l’auteur de ce rapport franchement orienté est l’oeuvre d’une personne qui ne prend pas la mesure de ce qu’elle rapporte ici, je n’irais même pas perdre mon temps à aller chercher des « coupables », car vous allez voir que la situation a plus besoin de bonnes volontés pour trouver des solutions et éviter une catastrophe qu’autre chose. Il est clairement temps que nous nous mettions tous au travail, et ça va passer par supporter plus que jamais les travaux de la Quadrature du Net.

    Allez, assez de blahblah, examinons ce qui ressort des ces conclusions.

    Le document de 34 pages commence par des chiffres sur l’utilisation d’Internet et un historique sur la neutralité du Net. Ecrans entame le sujet en soulignant que « le Gouvernement consacre plus de la moitié du rapport aux « risques de congestion du réseau », considérés « de plus en plus importants ». » A ce niveau là, on parle encore de traffic shaping et de QoS. La première des conditions pour qu’un réseau soit neutre… c’est qu’il fonctionne. Si un FAI se prend 2 terabits de flood, il peut apparaître normal que ce dernier intervienne afin que cet incident n’impacte pas le bon fonctionnement de tout ses services… jusque là tout va bien.

    « la préservation d’un Internet ouvert n’interdit pas la mise en place de mesures techniques, notamment de gestion de trafic ». Ici, on commence à annoncer subtilement la couleur, mais la gestion de trafic, dans un but de bon fonctionnement du réseau, ça reste acceptable à la seule condition que l’on définisse précisément, dans la plus grande transparence pourquoi tel noeud du réseau (et non tout le réseau de l’opérateur), se voit amputé de services ou fait l’objet d’un bridage quelconque. Le document parle alors de « modèles économiques pérennes et équitables pour l’ensemble des acteurs pour répondre à la hausse de la consommation de bande passante ». On effleure à peine la nécessité de se doter d’un réseau très haut débit, en revanche on souligne d’entrée que « ces contraintes peuvent amener les différents acteurs à des pratiques différenciées de gestion des contenus, des applications ou des terminaux, voire à développer des accords d’exclusivité »… une formule de politesse que l’on pourrait définir en mot : « discrimination », soit l’antithèse de la neutralité… ça commence donc très fort. Le chapitre 2.2.1, page 11, nous explique que l’asymétrie de l’utilisation de certains services engendre de nouveaux coûts pour les opérateurs. Problème qui pourrait être résolu si nous avions nous aussi notre Youtube ou notre Facebook pour peser dans des négociations de délocalisation d’infrastructures afin d’équilibrer une fibre transatlantique qui n’est utilisée que dans le sens USA –> France … mais vu qu’on a rien à proposer aux américains et qu’avec ces conclusions, c’est pas demain la veille qu’on risque d’avoir un acteur capable de peser dans ce type de négociations, il ne nous reste plus qu’à opter pour des stratégies de cache de Megaupload, Youtube (…) ou de trouver une utilisation intelligente du peer to peer au lieu l’interdire..

    Ecrans rapporte ensuite que le document s’acquitte du terme « neutralité » pour lui opposer le terme d’« Internet ouvert ». Alors pour commencer, un « Internet fermé », on appelle ça un Intranet, quand il y a des abonnés dessus et qu’il est accessible depuis l’extérieur par le réseau, à la limite, on appelle ça un extranet, mais surement pas Internet. Un fournisseur d’accès s’y est essayé, il s’appelait AOL… et AOL est mort… vous devinez pourquoi ? Et oui, c’est parce qu’il y avait « Internet, et Internet par AOL » (en bref, tout sauf Internet). Il v a falloir que l’auteur de ce rapport revoit sérieusement ses bases car un « internet ouvert », c’est un pléonasme… impardonnable à ce niveau là.

    En page 16 du document, on confirme gentiment le non sens de l’Internet ouvert opposé à l’Internet neutre en légitimant une pratique contraire à la neutralité d’un réseau qui consiste à y placer de l’intelligence en son « coeur » : « Toutefois le principe du end to end a toujours été conçu comme un principe pragmatique, visant à favoriser l’intelligence aux extrémités du réseau. Il n’interdit pas de mettre de l’intelligence en coeur de réseaux lorsque cela est pertinent. »

    Ok, très bien… alors « pertinent » pour vous ça veut dire quoi ?

    Quand il attaque la problématique de l’Internet mobile, le rapport souligne : « les capacités de réseaux plus restreintes [...] ne permettent pas de transposer, à brèves échéances les pratiques de l’Internet fixe » et il fait référence à des services : Les « échanges en P2P »« la consultation vidéo « en streaming » », les « services de voix sur IP » restent concernés par ces « limitations et restrictions ».

    Là, il va falloir m’expliquer pourquoi quand j’utilise mon téléphone comme modem, mon opérateur tente de m’interdire (en échouant lamentablement) de surfer avec mon navigateur alors que ce même opérateur me propose de regarder la TV. Qu’un seul ose me dire que consulter une page web ou me servir de la voix sur ip, une poignée d’octets en comparaison d’un flux TV qu’on me propose en illimité, va créer des « congestions » sur le réseau de mon opérateur. Là, je commence à ne plus avoir de doute sur la partialité ou de l’auteur du rapport. Ça fera l’objet d’un autre billet, mais j’entends bien prouver que la deep packet inspection est déjà bien en place sur les réseaux des opérateurs téléphoniques. Le rapport ne trouve rien à redire aux pratiques d’interdiction de l’utilisation de certains services comme la voix sur IP et sous entend qu’il ne s’agit pas là de discrimination. J’ai promis à une personne qui se reconnaitra de ne pas taper trop fort, je vais donc ici m’abstenir de commenter ce point plus amplement.

    L’internet du riche et l’Internet du pauvre

    L’un des principes fondateurs de l’Internet induit par ce que l’on appelle la neutralité du Net, c’est que tout le monde a accès au même Internet sans qu’une discrimination ne s’opère. Là, on brise le mythe, et on s’égare dans une discrimination des services qui deviendrait monnayable. On ne parle pas de débits, mais clairement d’accès à certains services qui constituent Internet : « L’expéditeur peut payer un complément pour avoir des garanties de qualité de service. ». Si vous voulez être assurés que vos mails parviendront bien à leur destinataire, vous aurez peut-être à payer à votre opérateur un « supplément mail ».

    D’ailleurs le rapport ose cette splendide comparaison « Le service postal fonctionne [ndlr : comme Internet] sur une approche best effort. Il n’y a pas de ressources pré-allouées dans le bureau de poste. Le facteur fait ses meilleurs efforts pour délivrer le courrier mais celui-ci peut être retardé en cas de surcharge, et l’expéditeur n’a pas la garantie que le courrier soit délivré avec succès. Cependant, l’expéditeur peut payer un complément pour avoir des garanties de qualité de service. ». Un seul mot me vient à l’esprit :  M.A.G.N.F.I.Q.U.E. A quand l’option « smtp qui fonctionne » à 5 euros par mois chez Orange ?

    DPI pour tout le monde, censure annoncée (2.3.2 De nouveaux mécanismes, plus intrusifs, de gestion du trafic – page 18)

    Et si le débat sur la neutralité du Net n’était en fait que l’occasion de consacrer la DPI, le filtrage et le blocage des sites ? C’est la question que je me posais ici en plein colloque de l’ARCEP pour lequel je n’ai pas même réussi à obtenir mon entrée. Contre toute attente, comme le rapporte Ecrans, la réponse du gouvernement est la suivante : Le rapport va droit au but, assimilant « le traitement différencié de certains flux », dans le cadre du respect des obligations légales, à une« nécessité ».

    Il précise : « sur l’Internet, comme ailleurs, les agissements illicites (fraudes et escroqueries, délits de presse, atteintes à la vie privée, contrefaçon, piratage des oeuvres protégées par le droit d’auteur, diffusion de contenus pédopornographiques, etc.) doivent être poursuivis et sanctionnés, ce qui peut impliquer la mise en place de dispositifs de filtrage ou de blocage de certains contenus » et de conclure par un superbe « et cætera » dans lequel on pourra par exemple coller allègrement la diffamation, l’outrage au drapeau, la divergence d’opinion… CE QUE VOUS VOULEZ… le vrai symbole d’un « Internet ouvert », on nous avait pas dit que c’était un Internet qui « ouvrait la porte à toutes les fenêtres », c’est maintenant chose faite.

    Si vous n’avez pas saisi, on parle bien de flicage des internautes où la responsabilité judiciaire serait endossée par les fournisseurs d’accès à qui on confierait les mêmes pouvoirs que les douanes, à savoir une commission rogatoire permanente lui permettant d’analyser toutes vos requêtes et où il pourrait décider de les acheminer ou de les bloquer. Soit en le faisant de manière qui viole clairement votre vie privée, avec la deep packet inspection, soit en se basant sur une analyse statistique (avec un taux d’erreur allant de 6 à 10% selon les papiers de recherche que j’ai pu avoir sous les yeux) avec la stochastic packet inspection.

    Le point du délit de presse mentionné dans ce rapport est aussi particulièrement inquiétant, on peut en conclure que Médiapart aurait été filtré ou plutôt bloqué à la publication des enregistrements pirates de l’affaire Bettencourt et on s’interroge sur qui aurait pu prendre cette décision (le fournisseur d’accès ? un juge ? l’Elysée ? Le ministère des bonnes moeurs sur Internet ? Frédéric Mitterrand ?…). J’ai du mal à ne pas faire le rapport avec la proposition de résolution sur la liberté de la presse de Muriel Marland-Militello. Le rapport a quand même le bon goût de signaler la DPI comme une technologie intrusive qui pourrait être utilisée à d’autres fins que celles prévenues initialement.

    « Quand t’es au fond, il suffit de creuser un peu plus »

    « l’AppStore et ne prend pas en charge la technologie Flash, suscite naturellement des questions par rapport à l’objectif de neutralité de l’Internet. »

    On assiste enfin ici à une démonstration supplémentaire (et franchement triste) de l’incompétence du rédacteur du rapport qui ne sait visiblement pas que Flash ne fait pas « parti d’Internet » (ou alors j’ai loupé son introduction au W3C et la RFC de l’IETF ). C’est ici une société qui vend un produit propriétaire et qui discrimine la technologie propriétaire d’une autre société, mais ce n’est en aucun cas une atteinte à la neutralité du Net puisque Flash n’a jamais fait parti du Net. Ça respire l’amateurisme et à ce niveau c’est tout bonnement consternant.

    En conclusion

    Il est triste que la consultation sur la Neutralité du Net, le colloque de l’ARCEP et les tonnes de rapports déjà produits aboutissent à ce que je viens de lire. Même les choses les plus élémentaires comme la définition des termes que l’on y emploi ne sont pas maîtrisées. Je peine à croire que ce compte rendu ait été réalisé avec l’impartialité que l’exercice exige, il est truffé de non sens. La prochaine étape logique serait que le Gouvernement assimile certains usages cryptographiques à des pratiques illicites et n’en vienne à les règlementer, ou qu’il contraigne les FAI à filtrer comme ils peuvent les paquets qu’ils ne peuvent pas déchiffrer. Ça vous paraît ahurissant ? Et pourtant ça colle tellement avec le couplet sur le filtrage, c’est d’une logique implacable, nous risquons bien de nous retrouver avec une obligation de détenir un permis pour avoir le droit d’utiliser SSH.

    Si Coluche avait pu constater le nombre d’âneries que contient ce rapport, il aurait conclu que c’est un peu comme un artichaut : « plus on en mange, plus on en a dans l’assiette ».

    Je m’arrête ici pour ce soir, mais il risque fort d’y en avoir une seconde couche une fois que ce document sera officiellement rendu public.


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  • L'INTERDICTION D'AL-AQSA-TV PAR LA FRANCE : DU TERRORISME CONTRE L'INFORMATION

    L'interdiction d'Al-Aqsa-TV par la France: Du terrorisme contre l’information



    Abdelbari Atwan عبد الباري عطوان

    Traduit par  Esteban G.


    La décision prise par le gouvernement français d’interdire la transmission des émissions télévisées de la chaîne Al-Aqsa via le satellite Eutelstat trahit l’influence d’Israël et de ses partisans actifs dans les gouvernements occidentaux. La France, en particulier, relaie une des causes de la haine croissante dans les pays arabes et musulmans contre ces gouvernements mettant en évidence l’hypocrisie de sa liberté d’expression, de ses droits humains et de son Etat de droit, dont elle se vante en permanence. Illégale et immorale, cette décision représente la victoire des puissants contre les opprimés.

    Les prétextes invoqués par le gouvernement français pour justifier sa décision ne sont pas convaincants : ils manquent grandement de cohérence avec les valeurs de liberté. Le gouvernement français devrait agir prudemment, s’engager dans le dialogue, écouter le point de vue des autres et chercher à comprendre le contexte, mais force est de constater qu'il n'en est rien.
     
    <o:p><v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"></v:shapetype></o:p><o:p><v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"></v:shapetype></o:p><o:p><v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"></v:shapetype></o:p>Certes, la chaîne satellite Al-Aqsa n’est pas la BBC ni CNN, mais elle n’a rien à envier non plus à Fox News. Elle s’exprime au nom d’un gouvernement élu démocratiquement et représente un mouvement de résistance qui lutte avec tous les moyens dont il dispose pour restaurer ses droits. La France accueille sur son sol des mouvements qui luttent contre les autorités légitimes du Darfour, tout comme elle avait hébergé précédemment les mouvements de résistance iraniens et l’Ayatollah Khomeiny lui-même.
     
    Que se serait-il passé, à l’époque de l’occupation nazie, si la Résistance n’avait pas pu recourir aux émissions radio pour appeler à la résistance et à la lutte contre l’occupant afin de renverser le gouvernement de Vichy ?
     
    L'interdiction injuste a été prise sous prétexte que la chaîne avait transmis une série de dessins animés montrant Mickey Mouse appeler à la résistance et inciter à combattre l’occupation. Quel mal y a-t-il à cela ? Et la France, que voudrait-elle ? Que les émissions diffusées depuis la bande de Gaza – assiégée et affamée depuis quatre ans, privée de ressources et dans l’impossibilité d’importer 4000 produits nécessaires, comme la coriandre ou les médicaments de base – pour appeler à résister contre l’occupant des terres palestiniennes qui bafoue les droits humains aient la forme de séries glamour ?
     
    On attendrait du gouvernement français qu’il promulgue un décret interdisant plutôt aux radios et télévisions israéliennes d’émettre via ce satellite, car ces médias représentent l'Etat responsable des crimes de guerre commis dans la Bande de Gaza au cours de la dernière agression et du viol du droit international par l’abordage d'un navire transportant des militants pacifistes venus livrer des fauteuils roulants destinés aux personnes mutilées par les missiles et les bombes au phosphore blanc, ainsi que des matériaux pour reconstruire les 65 000 maisons détruites.
     
    Le gouvernement français qui a pris cette décision fait semblant d’ignorer l’assassinat par le Mossad de Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï, alors que le dirigeant du Hamas était détenteur d'un passeport français, un acte commis en violation des fondements de la souveraineté française et mettant de fait en danger la vie de ses propres citoyens.
     
    N’aurait-il pas été plus juste de s’en prendre à un Etat qui a enfreint les lois françaises, le droit et les traités internationaux, qui a poignardé dans le dos un pays ami comme la France et trahi sa confiance, plutôt que de bâillonner une chaîne de télévision qui représente les aspirations d’un peuple assiégé aspirant à la liberté et à l’indépendance ? Cette question, nous la posons au président Nicolas Sarkozy, dont la famille a souffert du nazisme et des massacres perpétrés.
     
    D’après l’Occident et la France, les gazaouis devraient tolérer d’être bombardés par des missiles israéliens qui déchiquettent le corps de leurs enfants affamés, et danser sur les décombres de leur maison détruite en poussant des cris de joie. Pourquoi veut-on étouffer les hurlements de douleur et d’injustice ? Est-ce à cette conception de la justice et de la démocratie que l’Occident est attaché ?
     
    Des chaînes de télévision comme Al-Aqsa ou Al-Manar comptent parmi les rares qui peuvent encore dénoncer la douleur d’un peuple. Elles sont « très pondérées », voire très polies, en comparaison des stations radio de la Résistance française qui combattaient l’occupation nazie, comme l'attestent les émissions conservées dans les archives françaises et britanniques ainsi que de nombreux documentaires.
     
    A cause d'un nuage de cendres émis par un volcan islandais, l’Europe a été paralysée pendant une semaine, la majorité des aéroports ayant été fermés. Les télévisions européennes ont montré la tragédie vécue par les passagers bloqués et forcés de vivre dans des abris cinq étoiles, loin de leur famille et de leur pays. Mais ni elles, ni les gouvernements européens n'ont fait preuve de solidarité pour les 2 millions de personnes vivant dans la Bande de Gaza sans médicaments pour les malades, sans lait pour les enfants et sans espoir de pouvoir se rendre à l'étranger, notamment en raison des murs d’acier érigés à chaque point de passage.
     
    Nous comprendrions mieux le jeu de la France si Al-Aqsa émettait dans la langue de Molière et qu'elle avait pour objectif d’influencer l’opinion publique française, de« contaminer » sa conscience pour tenter de réduire ou de saper son soutien à Israël. Mais le fait est que cette télévision diffuse en arabe et s’adresse à un public totalement convaincu et qui n'a pas besoin qu'on lui dise quoi penser des massacres israéliens. Il est donc stupide de la part du gouvernement français d'empêcher la diffusion des programmes.
     
    Comble de l'ironie, sous prétexte de diffusion d’idées extrémistes (Miracle! La résistance est devenue de l’extrémisme !), l’interdiction intervient alors que le processus de paix vit ses derniers moments. En effet, Israël a refusé les décisions de la Commission du Quartet International, et ses alliés d'Occident continuent, dans une attitude de défi, à participer à l’implantation de colonies illégales, à la judaïsation de lieux saints, à la destruction de maisons de la Jérusalem occupée et à la construction de murs racistes.
     
    En prenant parti de manière aussi flagrante pour la domination israélienne, la France non seulement perd beaucoup de la crédibilité acquise par De Gaulle, Mitterrand ou Chirac dans le monde arabe et islamique, mais elle ternit aussi son image et renforce même les groupes extrémistes en leur offrant des conditions opportunes pour le recrutement de nombreux jeunes qui refusent les voies légitimes et les critères juridiques et politiques.
     
    Nous espérons que le gouvernement français lira attentivement les récentes déclarations du chef du Mossad, Meir Dagan, lequel affirme qu’Israël est devenu un fardeau moral et une menace pour la sécurité de l’Occident, ou celles du commandant des forces armées US en Afghanistan, le Général McChrystal, selon qui la politique israélienne menace la vie de ses soldats en Afghanistan et en Irak. Mais il semble qu'Israël préfère perpétuer sans réfléchir ses politiques erronées et aveugles, sur cette question comme sur d'autres.
     
    Injuste et malheureuse, cette décision à laquelle on ne peut pas grand-chose favorise aussi bien le terrorisme intellectuel que la suppression de la liberté. C’est une abdication humiliante face à la domination israélienne, qui s'accompagne de calamités de plus en plus grandes.
     
    Ce n’est pas la première fois que le gouvernement français se soumet aux diktats et aux pressions israéliennes. Il y a quelques années, il a déjà exercé cette même répression intellectuelle sur le média libanais du Hezbollah, Al-Manar. Il a également trahi les valeurs de liberté et de justice en interdisant la publication et la distribution de quotidiens irakiens ou arabes opposés à la destruction de l’Irak en répression de l'invasion du Koweit en 1990, ce qu’aucun gouvernement européen n’avait fait, pas même la Grande Bretagne, pourtant bien plus engagée pour libérer le Koweit puisqu'elle collaborait activement avec les forces armées US.

    Merci à القدس العربي
    Source: http://81.144.208.20:9090/pdf/2010/06/06-16/All.pdf
    Date de parution de l'article original: 17/06/2010
    URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=721

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    **  Le français Alexis Philonenko dans "Essais sur la philosophie de la guerre " décrit ce qui ressemble à l’attitude de la France hostile aux Palestiniens de Gaza : "Le secret de la guerre c’est le silence de l’adversaire. Il ne s’agit pas seulement de silence physique, mais aussi et surtout du silence moral et psychologique. Tant que l’adversaire ne se tait pas, il n’est pas vaincu. C’est donc aussi bien l’élimination physique de l’adversaire que son élimination sur le plan du discours qui est recherché dans la guerre, peut-être l’élimination sur le plan du discours est-elle plus recherchée encore que l’élimination physique… Celui qui parle ou écrit n’est pas encore vaincu."


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  • PEUT-ON DEFENDRE LA LIBERTE D'EXPRESSION DE DIEUDONNE ?

    Peut-on défendre la liberté d'expression de Dieudonné?

    Hier, je suis tombé sur une émission culturelle dans laquelle on fait la promo d'un homme politique. C'était Jean-François Copé chez Frantz-Olivier Giesbert sur France Télévisions.

    Rien de bien intéressant sauf quand, avec un journaliste, Laurent Joffrin, et des caricaturistes (Plantu, Cabu, Jules), il débattit de la liberté d'expression en France.

    Pour Copé, tout va bien, et habilement, il suggéra aux inquiets de se rendre à l'étranger, ils verront à quel point la France est un petit paradis pour la liberté d'expression.

    Laurent Joffrin abonda à peu près dans son sens en regrettant les pressions du pouvoir sur la presse. Seul Plantu parla de graves menaces à la démocratie sans pouvoir vraiment développer tant il fut interrompu...

    Mais Plantu, malgré sa franchise, aurait-il défendu la liberté d'expression de Dieudonné comme ça en direct à la télé?

    Au même moment, on apprend que l'artiste Dieudonné éprouve les pires difficultés à pouvoir exercer son métier qui consiste à s'exprimer dans des sketchs d'humour sur des sujets de société variés dont certains avec un aspect politique.

    On a tenté d'interdire à son public de se rendre à son spectacle à Lille et ailleurs y compris dans son bus. Interdire un spectacle, c'est une interdiction à tout un public de vouloir voir un artiste Voilà en quoi la liberté de Dieudonné concerne tout le monde. 

    L''humoriste pense que la liberté d'expression est quelque chose de sacrée et qu'elle va de pair avec la liberté et la maturité du public. Donc, la sienne et celles des autres, sacrée et non négociable; y compris pour les pires des salauds!  Et ça, c'en est trop pour ceux qui se donnent bonne conscience à peu de frais et en vivent parfois! 

    Alors, il se produit dans un grand bus sur un parking quand il ne peut pas se produire dans une salle de spectacle à cause du refus des autorités préfectorales ou municipales.

    Puis, il y a, à Lyon, le spectacle au "Transbordeur" ce soir. spectacle qui affichera complet malgré les pressions sur la mairie et la préfecture de la part d'organisations antiracistes qui ne savent même pas de quoi est fait le spectacle. Le succès d'un artiste aussi décrié, prouve que ce qu'il a à dire, vaut d'être écouté et qu'un public qui choisit d'aller le voir fait preuve de maturité et de courage... Il y a des antisémites parait-il dans le public de Dieudoné. En quoi, est-ce un problème? Il y a sûrement des néo-nazis parmi les supporters du PSG comme il y avait peut-être des pédophiles parmi les spectateurs des concerts de Chantal Goya.

    L'antiracisme a bon dos et je dirais même que les antiracistes utilisent les mêmes armes que les racistes : l'intolérance, l'intimidation, la violence...

    Et puis aujourd'hui même, rebelote, le préfet de Grenoble interdit le spectacle de Dieudonné pour risque de trouble à l'ordre public. Incroyable, le moindre match de foot de 20.000 spectateurs peut donner lieu à des débordements parfois graves et violents de supporters bourrés ou de hooligans mais ce ne serait rien à côté d'un spectacle de Dieudonné dans une salle moyenne de 900 places !

    C'est un truc horrible que de voir des gens agir au nom des droits de l'homme et les fouler au pied dés lors que cela ne va pas dans leur sens idéologique en alertant des préfets qu'ils ne fustigent même plus pour leur politique du chiffre à propos des sans-papier ou les brutalités policières ciblées..

    Quand ils ne servent pas de relais complaisants à l''idéologie sioniste, ils ont tout simplement une vision sanitaire de l'antiracisme. Eradiquer ceux qu'ils considèrent racistes comme des bactéries tueuses, comme des virus menaçants en invoquant une sorte de salubrité publique, en instrumentalisant les tribunaux, les maires et les préfets pour une campagne de vaccination idéologique. 

    Les organisations antiracistes qui attaquent Dieudonné agissent plus comme les ligues de vertu de l'ancien temps que comme des organisations respectueuses de la démocratie. Elles défendent une forme de censure au nom d'une je ne sais quelle moralité. Elles raisonnent de façon manichéenne en qualifiant de racistes tous ceux qui ne sont pas antiracistes. C'est bien méconnaître le problème du racisme en fait.

    Elles partiicipent sans l'admettre à un vaste nettoyage culturel destiné à promouvoir une idéologie moderne de l'identité européene: Mettre fin aux positions extrêmes et radicales qui pourraient conduire à une forme de totalitarisme.

    Une idéologie insidieuse mais assez consensuelle conçue au nom de l'enfantement par l'Europe des deux idéologies qui conduisirent à l'effondrement du vieux continent et d'une partie du monde : le nazisme et le stalinisme. Lutter contre une résurgence possible du nazisme, cela passe par une bienvillance vis-à-vis de l'idéologie sioniste. Lutter contre une résurgence possible du stalinisme, cela veut dire lutter contre les révolutionnaires.

     Cela explique parfaitement le fleurissement des idées à propos de l'existence d'un antisémitisme rouge brun, car on part du principe que si on remet en cause l'état démocratique, c'est qu'on est tenté, consciemment ou non, par une forme de totalitarisme, C'est une vision angélique de la démocratie!

    L'angélisme démocratique est même exploité comme une arme sans appel. On dit souvent qu'un pays démocratique est un pays qui protège ses minorités. Or que font certains états en se montrant plus que bienveillants vis-à-vis des représentants d'associations d'une communauté qui a beaucoup souffert en Europe?
    Celui qui s'oppose et critique cette mission protectrice, cette singularité voulue comme une expression de l'attachement des gouvernements à la démocratie, sera vu comm un extrémiste et un antisémite. Avec ça, avec une bonne com', on peut "fusiller" n'importe quel gus!

    On en arrive ainsi à un totalitarisme démocratique par consensus. Et c'est bien ce que les ennuis de Dieudonné mettent en évidence. Jean Bricmont en parle dans un article récent, et cite abondamment les attaques contre Dieudonné pour illustrer certaines dérives qui utilisent des amalgames pour arriver à leurs fins .

    Dans ces conditions, on comprend aisément que la liberté d'expression est déjà très encadrée. Même s'il l'avait voulu, au fond, Plantu n'aurait pas défendu la liberté d'expression de Dieudonné de peur de perdre la sienne par le scandale que cela aurait suscité. Et comme le propre de tout artiste c'est d'avoir un public, on le comprend. Il faut s'appeler Dieudonné pour se tirer une balle dans le pied et afficher un grand sourire..
     
    Alors, un homme public peut-il s'exprimer à propos de la liberté d'expression de Dieudonné? Non , malheureusement. Cela prouve que cette liberté d'expression est bien malade en France.

    Heureusement, un anonyme, un sans grade comme moi - et d'autres -  peut encore le faire et regretter d'avoir à le faire.

    Jusqu'à quand?

    SOURCE MILTON DASSIER 


    2 commentaires
  • SARKOFRANCE INDESIRABLE ?

    SarkoFrance... menacé par Sarkozy ?

    Hier soir, via twitter, Juan l'indispensable blogueur de SarkoFrance nous apprend que son blog hébergé par Google via la plate forme Blogger est menacé de s'éteindre...

    On savait que la cellule élyséenne avait des contacts chez Dailymotion et pouvait faire effacer des contenus jugés indésirables par le locataire de l'Elysée.

    Aujourd'hui, il semble que la menace se rapproche des blogs pour impertinences politiques;  il est vrai que le travail quotidien de Juan constitue une encyclopédie sans précédent sur le  travail de sape de la société française mené par Sarkozy et ses sbires...

    Sarko Facho ?

    En l'espace de quelques jours, il me revient en mémoire les propos de Corinne Lepage sur les conditions d'un Etat pré-totalitaire... Y sommes nous ?

    C’est un feuilleton, c’est amusant, c’est stimulant. Après le “verrouillage” du blog principal (qui ne m’empêche pas de publier, mais qui a déclenché un décompte de fermeture dans 19 jours maintenant), voici que Les Coulisses de Sarkofrance ont subi quelques désagrément ce matin: il m’était impossible de me connecté à WordPress.

    “Compte suspendu” m’indiquait gentiment WordPress.

    Ben voyons.

    Il a fallu, en urgence, créer un autre compte sous WordPress (au cas où), y transférer le blog, et rebooter le mot de passe de l’ancien.

    A suivre.

    Merci de votre soutien.

    Jeudi 10 septembre 2009, à 13h10, j’ai reçu ce mail de Blogger: Sarkofrance est un blog indésirable, un spam. Si je ne demande pas un réexamen de ma situation, m’indique le mail, le blog sera supprimé dans 20 jours.

    Comment Blogger est-il parvenu à considérer Sarkofrance comme “indésirable” ?

    C’est assez simple.

    Quelqu’un, ou plutôt quelques-uns m’ont signalé. Tous les blogs de Blogger peuvent être ainsi “signalés” (merci à Agnès pour l’information).


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