• TEMPS DE BENÊTS

    par K. Selim Ici

    De manière régulière et souvent dans des situations dramatiques pour les Palestiniens se pose la question de l'utilité de la Ligue arabe. Sa capacité d'agir de manière active et positive et d'exprimer clairement au monde – et donc aux Etats-Unis  les vues des opinions publiques arabes est nulle.

     Il ne reste que son jeu négatif dont on vient d'avoir l'illustration à travers le soutien apporté par le «Comité de suivi du processus de paix à la Ligue arabe» - quelle dénomination pompeuse ! - aux négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens. La belle affaire ! Les membres dudit comité semblent croire que les opinions publiques ne suivent pas les informations et ne lisent pas les journaux. Et qu'ils n'ont pas constaté que Mme Hillary Clinton a déjà annoncé depuis une semaine que lesdites négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens vont reprendre. Si les membres du «comité» ont raté ces déclarations publiques de la secrétaire d'Etat américaine, ils doivent vite licencier leurs sherpas chargés, en théorie, de s'occuper de ce qui les concerne.

     Mais soyons sérieux ! Ils n'ont pas raté un traître mot des déclarations de Mme Clinton, ni ses injonctions adressées aux Etats arabes à donner plus de gages à Israël. Et s'ils sont aujourd'hui décidés à soutenir ces négociations, cela a directement à voir avec les admonestations de la secrétaire d'Etat américaine.

     On est en plein mauvais usage d'une Ligue arabe oubliée la plupart du temps, mais mise en exergue quand les nécessités de l'Empire l'imposent. Pour la forme et parce qu'ils savent que les négociations sans fin et sans but sont totalement décriées par les Palestiniens en premier, les membres du comité disent douter du «sérieux» d'Israël dans la recherche de la paix.

     Ce qui les aurait motivés, ce sont des «nouveaux engagements» de Barack Obama au sujet de la colonisation de Jérusalem. Tant de naïveté déroute. Les membres du comité ne suivent apparemment pas ce qui se passe aux Etats-Unis et ce que fait, avec beaucoup de réussite, le lobby israélien. Ils n'entendent pas non plus ce que disent les membres du gouvernement israélien.

     Apparemment, ils vivent dans une bulle appelée «processus de paix», loin du sang, de la peur et de l'encerclement vécus heure par heure par les Palestiniens. A la limite, on leur aurait trouvé un aspect de lunatiques sympathiques s'ils ne jouaient pas un rôle pervers. La question d'aller aux négociations ou pas se jauge, aux yeux de tous les Palestiniens, à ce qui se passe sur le terrain. Et là, même si on fait le benêt, il est difficile de trouver quelque chose de pacifique sur un terrain où l'on affame, encercle, où l'on tue, l'on exproprie et où l'on purifie ethniquement.

     Dans ces conditions, Mahmoud Abbas, dont la légitimité est contestée au-delà du Hamas, se trouve une légitimation non-palestinienne à travers un comité de la Ligue arabe qui n'a, aux niveaux juridique, moral et politique, aucun droit à se substituer aux Palestiniens.

     En définitive, ils ont tellement bien entendu Hillary Clinton qu'ils ne pouvaient que lui signifier que le message a été bien reçu.


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  • Evo Morales, a nationalisé samedi trois compagnies d'électricité détenues par des groupes français, britannique et bolivien, dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles.

     

    Désormais, les pouvoirs publics contrôlent 80% de la production nationale d'électricité. Sont notamment concernées Corani contrôlé à 50 % par Inversiones Ecoenergy Bolivia, filiale de GDF Suez, Guaracachi, dont le groupe britannique Rurelec PLC détient 50% du capital et Valle Hermoso, du consortium bolivien Bolivian Generating Group.

    Si un décret avait été précédemment adopté en vue de négocier l'achat d'une entreprise électrique de Cochabamba (ELFEC), autogérée par un syndicat, les salariés ont toutefois réaffirmé samedi leur opposition à cette nationalisation.

    D'autres petites entreprises de production d'électricité vont par ailleurs passer dans le giron public .

    Cette nationalisation, décrétée en cette journée symbolique du 1er Mai, Fête internationale des travailleurs, approfondit la stratégie que mène Morales depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2006, pour renforcer l'emprise des pouvoirs publics sur l'économie.

    "Une nouvelle fois, comme toujours un 1er Mai, nous récupérons des entreprises qui avaient été privatisées durant vingt années de gouvernements néo-libéraux", a ajouté Morales.

    Depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans, l'Etat a pris le contrôle de plusieurs entreprises dans les hydrocarbures, les mines ou les télécommunications.

    Dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles, le président bolivien souhaite désormais que l'Etat contrôle l'ensemble du secteur électrique, de la production à la distribution.

    "Nous sommes venus ici pour nationaliser toutes les centrales hydroélectriques qui appartenaient auparavant à l'Etat bolivien", a-t-il déclaré au cours d'une cérémonie publique dans la centrale de Corani, dans le département de Cochabamba.

    L'entreprise nationale d'électrification (ENDE, publique) avait été privatisée au milieu des années 90. Elle avait été "démembrée et vendue au capital néolibéral au prix d'une poule morte", a estimé samedi son président Robert Peredo, qui dirigera désormais l'ensemble du secteur électrique.

    Les groupes étrangers n'ont pas encore réagi à cette mesure.

    Ils seront dédommagés à hauteur de leur participation au capital des compagnies concernées, a annoncé le gouvernement bolivien qui retiendra sur cette somme des arriérés d'impôts.

    L'exécutif a par ailleurs promis qu'il ne procéderait à aucun licenciement.


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  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

    PCHR du 22 au 28 avril 2010


    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions systématiques contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

    Durant la semaine passée, du 22 au 28 avril :

    • 2 civils palestiniens ont été tués en Cisjordanie, par exécutions extrajudiciaires ;
    • 20 civils palestiniens, dont 3 mineurs, 4 femmes, 3 internationaux militants des droits de l’homme et 2 caméramans, ont été blessés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
    • les FOI continuent de tirer sur les agriculteur et les salariés palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza et de harceler les pêcheurs palestiniens en mer ;
    • les FOI poursuivent également leurs violences contre les manifestations pacifiques en Cisjordanie ;
    • elles ont mené 27 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et 4 dans la bande de Gaza ;
    • elles ont arrêté 45 civil, dont 14 mineurs, 2 femmes, 2 caméramans dont l’un est israélien, 5 militant israéliens de la solidarité et 2 militants palestiniens, en Cisjordanie ;
    • elles continuent de harceler les membres des comités populaires contre le mur d’annexion et de les menacer d’arrestation ;
    • elles poursuivent leurs mesures visant à créer une majorité juive dans la Jérusalem-Est occupée ;
    • Israël maintient également un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
    • il poursuit la colonisation de la Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens ;
    • des familles dans le secteur d’al-Musafer, au sud d’Hébron, ont reçu des avis leur ordonnant de partir de leur secteur ;
    • 70 dunums (7 ha) de vignobles à Beit Ummar ont été inondés par de eaux usées ;
    • 20 oliviers ont été arrachés à Deir Estia, dans Salfit.
    (JPG)


    Violations israéliennes du droit international et du droit humanitaire dans les TPO durant la période du 22 au 28 avril

    Tirs sur les Palestiniens

    Durant cette semaine, les forces israéliennes ont tué un civil palestinien en Cisjordanie, et en ont blessé 20 autres, dont 17 civils en Cisjordanie et 3 dans la bande de Gaza. Parmi les blessés, il y a 3 mineurs, 4 femmes, 3 militants des droits de l’homme internationaux, et 2 caméramans.

    En Cisjordanie, le 26 avril, par exécution extrajudiciaire, les FOI ont tué Ali Isma’el Swaiti, 45 ans, à Beit ‘Awwa, dans le district d’Hébron, prétendant qu’il était recherché depuis plusieurs années. Swaiti a été tué après que la maison où il se trouvait ait été démolie ; 5 autres Palestiniens ont été blessés, dont un mineur et une jeune femme. Le porte-parole israélien a déclaré que Swaiti était recherché par les services de sécurité israéliens depuis 8 ans, et qu’il était responsable de d’agressions armées contre des cibles israéliennes près d’Hébron.

    Les FOI ont également utilisé une force démesurée contre les manifestations non violentes organisées par les Palestiniens, des internationaux et des Israéliens défenseurs des droits de l’homme contre la construction du mur d’annexion et contre les activités de colonisation en Cisjordanie. 12 manifestants, dont un militant israélien et un autre italien, 2 mineurs et une femme, ont été blessés du fait de cette démesure. Un certain nombre de manifestants souffrent de l’inhalation des gaz ou de contusions par les coups reçus des soldats israéliens. Madame Luisa Morgantini, ancienne vice-présidente au Parlement européen, est l’une de ces personnes qui se sont senties mal par les lacrymogènes.

    Dans la bande de Gaza, le 24 avril, 3 civils, dont 2 femmes, l’une étant une internationale de la solidarité, ont été blessés et un vieil homme choqué, quand les soldats israéliens qui se trouvaient à bord d’une jeep à l’intérieur de la frontière avec Israël, dans l’est de la partie centrale de la bande de Gaza, se sont mis à tirer sur une manifestation non violente organisée par le Comité populaire contre le mur, celle-ci s’approchant de la frontière, à l’est du camp de réfugiés d’al-Maghazi.

    Le 25 avril, les FOI positionnées dans des miradors près du passage d’Erez, à Beit Hanoun, ont tiré sur un groupe de travailleurs palestiniens qui ramassaient des pierres et des barres de fer sur les décombres de la zone industrielle, au sud-ouest du passage de Beit Hanoun. Les FOI ont tiré, sporadiquement, pendant 30 minutes, obligeant les travailleurs à quitter le secteur. Pas de victimes.

    Le 28, les FOI ont tué un garçon palestinien, dans le quartier d’el-Shaja’eya, dans l’est de la ville de Gaza. ce garçon participait à une manifestation non violente organisée pour condamner la ceinture de sécurité le long de la frontière à l’est de la ville de Gaza. Quand la manifestation est arrivée au passage de Nahal ‘Oz, à 150 m de la frontière, des participants ont jeté des pierre sur les troupes israéliennes stationnées sur la frontière, lesquelles ont ouvert le feu sur les manifestants. Le garçon a été blessé par une balle à la cuisse droite, et il est décédé quelques heures plus tard.

    Incursions

    Durant la période, les FOI ont mené au moins 27 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie. Elles ont arrêté 45 Palestiniens dont 2 femmes et 14 mineurs, dont l’un est âgé de 13 ans.

    Les FOI ont également arrêté 5 personnes le vendredi 23 avril, dont un caméraman du journal al-Hayat al-Jadida, un caméraman israélien et 3 internationaux, lors de la manifestation non violente dans le village de Bil’in. Les personnes arrêtées ont été conduites dans un centre d’interrogatoires israélien, dans la colonie de Na’leh, à l’ouest de Ramallah. Elles ont été libérées le samedi matin, 24 avril. Les FOI ont également arrêté 3 participants à une manifestation silencieuse organisée par « Jeunesse contre le colonies » pour protester contre la fermeture continue de la rue al-Shuhada dans le centre d’Hébron. Les personnes arrêtées sont : Issa ‘Amr, 30 ans, membre de l’organisation, et 2 enseignants israéliens, Amiel Vardi et Jonathan Pollack.

    Le 25 avril, 6 personnes, dont un mineur, de Selwan, une ville au sud de la vieille ville de Jérusalem, ont été arrêtées alors qu’elles manifestaient contre un déploiement de colons qui demandaient la démolition de 216 maisons palestiniennes dans Jérusalem. Ainsi, pendant la semaine, le nombre des personnes arrêtées monte à 45, dont 6 non-Palestiniens.

    Le PCHR note à travers ses analyses des violations israéliennes des droits humains contre les Palestiniens en Cisjordanie, qu’il apparaît clairement que c’est délibérément que les FOI maltraitent les civils palestiniens et qu’ils les terrorisent lors de leurs incursions dans leurs maisons. Les biens et les maisons des Palestiniens sont eux aussi endommagés ou détruits volontairement.

    Dans la bande de Gaza, les FOI ont mené 4 incursions limitées :

    Le 22 avril, les FOI se sont avancées d’environ 500 m dans le village d’‘Abasan, à l’est de Khan Younis. Les FOI passent alors des terres palestiniennes aux bulldozers. Vers 13 h, le même jour, elles descendent vers le sud le long de la frontière et là également, elles rasent aux bulldozers des terre en culture du village de Khza’a. Puis elles se retirent.

    Le 25 avril, les FOI entrent d’environ 300 m par l’est dans le village d’al-Qarara, à l’est de Khan Younis. Même opération aux bulldozers sur les terres du secteur avant de se retirer.

    Le même jour, elles pénètrent dans le quartier d’al-Farahin, du village d’‘Abasan. Les bulldozers israéliens rasent d’autres terres agricoles. Puis les FOI s’avancent vers le sud le long de la frontière, et refont leur opération de nivelage des terres palestiniennes, dans le village de Khza’a, et se retirent.

    Le 27, des force terrestres israéliennes, comprenant 30 soldats, pénètrent d’environ 200 m dans le nord de la zone industrielle, à l’ouest de Beit Hanoun (passage d’Erez), dans le nord de la bande de Gaza. Les troupes israéliennes tirent sur un groupe de travailleurs palestiniens qui ramassent des pierres et des barres de fer dans des décombres, pour les obliger à partir.

    Restrictions aux déplacements des Palestiniens

    Les FOI ont continué leur siège serré sur les TPO et les restrictions aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.


    Cisjordanie

    (JPG)
    La maison près d’Hébron où s’était réfugié le résistant Ali Isma’el Swaiti

    Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent toujours se rendre à Jérusalem. Les FOI ont posé dans et autour de la ville de nombreux check-points restreignant son accès aux Palestiniens, spécialement le vendredi qui est jour de prière, les empêchant ainsi de se rendre à la mosquée al-Asa.

    Il y a environ 630 barrages routiers permanents, tenus ou non par l’armée d’occupation, en Cisjordanie. De plus, quelque 80 barrages « volants », ou temporaires, sont installés à travers ce territoire chaque semaine, par l’occupant.

    S’il est terminé, le mur illégal d’annexion s’étirera sur 724 km autour de la Cisjordanie, isolant encore plus toute une population. 350 km de ce mur sont déjà construits. Environ 99% le sont à l’intérieur même de la Cisjordanie, annexant de nouvelles terres palestiniennes.

    Au moins 65% des routes principales qui relient les 18 communautés palestiniennes de Cisjordanie sont fermés aux Palestiniens, ou totalement sous contrôle de l’occupant (47 sur les 72 routes).

    Il y a environ 500 km de routes à droits restreints pour les Palestiniens en Cisjordanie. De plus, environ le tiers du territoire cisjordanien, incluant Jérusalem-Est occupée, est inaccessible aux Palestiniens sans une autorisation spéciale, remise par... les forces israéliennes. Ces autorisations sont extrêmement difficiles à obtenir.

    Les FOI poursuivent aussi leurs harcèlements, et leurs agressions, contre les manifestants qui protestent contre la construction du mur d’annexion.

    Les civils sont toujours harcelés par les FOI dans Jérusalem, et dans toute la Cisjordanie, régulièrement bloqués et fouillés dans la rue par les soldats.

    Durant la dernière semaine, les FOI sur les check-points de Cisjordanie ont arrêté 8 Palestiniens, dont un mineur et une femme.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le mercredi 21 pour laisser entrer 975 tonnes de céréales et 2 379 tonnes d’aliment pour le bétail. Le jeudi 22 pour 633 tonnes de céréales et 1 716 tonnes d’aliments pour le bétail. Et le lundi 26 pour 546 tonnes de céréales et 1872 tonnes d’aliments pour le bétail.

    Rafah International

    Date  : Détails
    21 avril  : 40 Palestiniens, dont 20 membres d’une délégation des Droits de l’Homme
    et 16 membres de l’UNRWA sortent ;
    123 autres rentrent.
    22 avril  : 2 Palestiniens sortent ;
    161 autres rentrent.
    23 avril  : fermé
    24 avril  : 1 Palestinien rentre.
    25 avril  : 1 Palestinien sort.
    26 avril  : fermé
    27 avril  : 3 Palestiniens sortent.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
    21 avril  : denrées alimentaires 802 tonnes  :


     : matériel agricole 352 tonnes  :


     : denrées diverses 451 tonnes  :


     : gaz domestique 195,710 tonnes  :


     : fioul industriel 367 400 litres  :


     : essence 1 995 tonnes  :


     : aide humanitaire 269 tonnes  :


     :

     :

    22 avril  : denrées alimentaires 671 tonnes  :


     : matériel agricole 597 tonnes  :


     : denrées diverses 410 tonnes  :


     : gaz domestique 196,210 tonnes  :


     : fioul industriel 455 377 litres  :


     : aide humanitaire 243 tonnes  :


     :

     :

    25 avril  : denrées alimentaires 793 tonnes  :


     : matériel agricole 320 tonnes  :


     : denrées diverses 316 tonnes  :


     : gaz domestique 195 tonnes  :


     : fioul industriel 478 000 litres  :


     : aide humanitaire 89 tonnes  :


     :

     :

    26 avril  : denrées alimentaires 297 tonnes  :


     : matériel agricole 283 tonnes  :


     : denrées diverses 538 tonnes  :


     : gaz domestique 199 tonnes  :


     : fioul industriel 94 000 litres  :


     : fioul industriel (UNRWA) 294 000 litres  :


     : essence (UNRWA) 45 000 litres  :


     : aide humanitaire 191 tonnes  :


     :

     :

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Diplomates  :
     :
    Presse  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerç.
    21 avril  : 52  : 52  : 26  : 10  : 2  : 44  : 2  : 4
    22 avril  : 32  : 31  : 8  : 9  : 2  : 47  : 5  : 3
    23 avril  : 1  : 4  : 9  : 0  : 1  : 10  : 5  : 0
    24 avril  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    25 avril  : 45  : 43  : 17  : 0  : 2  : 27  : 2  : 6
    26 avril  : 54  : 51  : 11  : 7  : 0  : 22  : 0  : 6
    27 avril  : 37  : 37  : 2  : 7  : 6  : 35  : 0  : 8

    Mesures visant à créer une majorité juive dans Jérusalem

    Le 22 avril, les FOI veulent obliger la famille d’Ali Ibrahim Salah à évacuer sa maison à Beit Safafa, un village au sud de Jérusalem, pour la donner à un colon israélien. Les policiers israéliens ont informé Salah de l’importance qu’il y a à exécuter la décision rendue par la Cour suprême israélienne du 15 décembre 2009. L’évacuation doit avoir lieu dans les 120 jours. La famille de Salah, de 50 membres, habite cette maison de 200 m2 depuis 1967. Le colon, nommé Herkovch, prétend avoir acquis ladite maison par héritage des anciens propriétaires en 1991.

    Dans le même contexte, la municipalité israélienne a notifié à Hussein ‘Ezzat el-Keswani, que sa maison située dans Beit Hanina, près de Tal’at Hazma, dans le nord de Jérusalem, devait être démolie. La maison qui fait 400 m2 est formée de deux bâtiments de 5 pièces chacun. La famille El-Keswani a construit le premier bâtiment en 2006 et le second en 2008. Elle avait tenté à multiples reprises d’obtenir un permis de construire, en vain.

    Le dimanche 25 avril, le matin, vers 10 h, environ 50 colons conduits par Baruch Marzel et Itamar Ben Gaer ont organisé une manifestation provocatrice pour réclamer la démolition de 216 maisons appartenant à des familles palestinienne à Selwan, au sud de la vieille ville dans Jérusalem. La manifestation était sous la protection de plus de 200 policiers israéliens bien armés et couverte par un hélicoptère, une montgolfière et des caméras d’observation. Les policiers israéliens avaient pris position sur les collines et sur des terrasses de maisons aux environs de Bab el-Maghareba, du cimetière d’el-Rhama, de Wadi el-Helwa et R’as el-Bostan. Ils se tenaient également de chaque côté le long de la route de Wadi el-Helwa et avaient posé des check-points à l’entrée de Selwan et ses environs. La manifestation, sous protection des forces israéliennes, partait de Wadi el-Helwa, brandissant des drapeaux israéliens et lançant des slogans anti-arabes. De dizaines de Palestiniens ont fait face à la manifestation, et les forces israéliennes se sont mises à lancer des bombes sonores, des lacrymogènes et à tirer des balles d’acier enrobées de caoutchouc. Des dizaines de contre-manifestants souffrent de l’inhalation des gaz ou de contusions par les coups reçus. Les FOI ont poursuivi leur agression jusque dans la nuit.

    4 Palestiniens ont été interpellés : Mosa el-‘Abbasi, 25 ans, Nafez Zaitoun, 23 ans, Montaser Badran, 19 ans, et Sohaib el-Rajabi, 17 ans.

    El-Rajabi a été libéré le lendemain, 26 avril, tandis que les autres étaient toujours retenus en détention au moment de rédiger le présent rapport.

    Activités de colonisation

    Israël poursuit ses activités de colonisation dans les TPO en violation du droit international humanitaire et les colons israéliens leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens.

    Le jeudi 22 avril, le matin, les FOI ont remis des avis à 6 familles palestiniens, dans le secteur d’al-Musafer près de Yatta, au sud d’Hébron, leur notifiant que leurs maisons devaient être détruites et leur demandant de quitter leurs propriétés au prétexte que ces maisons n’avaient pas été construites avec le permis de l’ « administration civile israélienne ». Les « maisons » sont des tentes et des bicoques en plastique qui ont été fournies aux civils du secteur par le Conseil pour les Services, le Groupe d’Hydrologie palestinien et le Groupe italien de volontaires. Elles sont situées dans les secteurs de Sha’ab al-Butum et de Ma’in, qui sont entourés par les colonies d’Iva Hal, Metza Ya’er et Sosya, à l’est et au sud-est.

    Le 22 avril, des colons israéliens qui gèrent une usine de collecte d’eaux usées de la colonie Gush Etzion, au nord d’Hébron, ont déversé des eaux usées sur des dizaines de dunums de terres agricoles (10 dunums = 1 ha) appartenant à des Palestiniens de Beit Ummar, au nord d’Hébron. Environ 70 dunums de vignobles ont été détruits. En outre, des murets, sur 250 à 300 m, montés pour protèger les fermes ont été abattus.

    Il convient de noter que les colons qui gèrent ladite station déversent normalement leurs eaux usées dans la Méditerranée par un réseau de canalisations et traitent une partie de ces eaux pour irriguer les plantations dans les colonies israéliennes du secteur.

    Le 23 avril , un groupe de colons a arraché 20 oliviers dans le secteur de Wadi Qana à l’ouest du village de Deir Estia, au nord-ouest de Salfit. Les arbres étaient plantés dans une terre appartenant à Qasem Naser Mansour dans le secteur de Kafat al-‘Amoud.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site : http://www.pchrgaza.org ou contacter le bureau du PCHR à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org ou par téléphone, au : +972 (0)8 282 4776 - 282 5893.


     
     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 22 au 28 avril 2010 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

     

     


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  • 1er Mai : Fêter les travailleurs ... pas le travail !

    L'historien E. Hobsbawm rappelait d'ailleurs qu'elle était, de toutes celles, internationales et nationales, la seule qui soit décidée d'en bas, à l'initiative du peuple, et non de l'Eglise ou de l'Etat.

    Mais que fête-t-on le 1er Mai ? Le travail, ou les travailleurs ?

    Ce jour fut proclamé par l'internationale ouvrière comme le jour des travailleurs, la fête des travailleurs, non comme le jour et la fête du travail!

    Sacrée nuance tout de même : On ne ne célèbre pas ce à quoi on est condamné ... On célèbre ce qu'on est !

    Que la fête des travailleurs ait été transformée en fête du travail par les Etats, ne relève pas du hasard, mais de la nécessité politique : celle de la mise au pas des travailleurs ...


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  • Morne 1er Mai

    Patrick MIGNARD Ici

    La tradition a la vie dure, et nous mène durement la vie. Il y aurait/a des « passages obligés » par lequel, en fonction de ses convictions et de ses engagements, l’on doit passer au risque de se « dédire », de « trahir » et de « culpabiliser ».

    Il est toujours difficile de se dégager, libérer de la tradition, même quand celle-ci apparaît comme obsolète. Abandonner le tradition, c’est abandonner une partie de soi, de son histoire, de son engagement... et ça on le vit mal, de même que les autres vivent mal notre retrait et nous le font sentir. C’est même tellement douloureux chez certains, qu’ils préfèrent vivre dans le déni et refuser de voir la réalité......

    Alors, soit on se défile subrepticement, sur la pointe des pieds, soit on assume publiquement au risque de se faire montrer du doigt.

    UN PEU D’HISTOIRE

    La création du 1er Mai est incontestablement une conquête politique et un moment important de la prise de « conscience de classe » de la classe ouvrière.

    Tout cela se passait à une époque de montée « triomphante » du capitalisme, dans quelques pays qui allaient dominer l’économie mondiale durant un siècle. Dominant par la puissance de leur technologie, la possession des capitaux, le contrôle mondial des matières premières et des énergies, une force de travail abondante, un contexte politique et idéologique susceptible d’asservir « démocratiquement » - et par la violence si nécessaire (fascismes) - le plus grand nombre.

    Cette classe ouvrière, déclarée « fossoyeuse du capitalisme » était indispensable aux grands patrons de l’industrie et de ce fait capable de leur faire lâcher de substantiels avantages.

    La résultante des luttes entre le Capital et le Travail a été, historiquement une côte mal taillée dont on paie aujourd’hui les conséquences, ou plutôt les inconséquences : des avantages sociaux pour les uns, la conservation du système marchand pour les autres. Les « expériences soviétiques » ont toutes sombré dans la catastrophe avec retour au capitalisme.

    Lorsque les cartes, au niveau des États ont été redistribuées (décolonisation), que le progrès technique a remplacé massivement l’homme par la machine, que les moyens de communication ont permis une explosion de la valorisation du capital (mondialisation), que le marché du travail est devenu mondial,... le Capital s’est adapté,... c’est même lui qui a façonné la mondialisation. La mondialisation c’est sa mondialisation. Le Travail, lui, est resté sur ses positions ambiguës - réformer plutôt que renverser - et sur ses formes de luttes.

    Ainsi, cette « classe ouvrière des pays industriels qui devait anéantir le capitalisme » s’est retrouvée en position défensive, de faiblesse et même en liquidation dans ses bastions les plus puissants. L’ « internationalisme prolétarien s’est volatilisé », les luttes sont devenus obsolètes devant un Capital qui peut les contourner, le refus de l’exploitation a été remplacé par la crainte de l’exclusion.

    On ne se bat plus contre le patron, mais pour qu’il nous garde. On ne se bat plus « pour l’abolition du salariat » (article 2 des statuts de la CGT en 1906),... on en redemande.

    Le chômage s’est envolé, les services publics sont liquidés, de même que, progressivement, les acquis sociaux. Le système des retraites estpeu à peu liquidé,... Seuls, les gardiens de musée de l’orthodoxie prolétarienne osent ânonner les vieux slogans qui sentent bon la naphtaline ! Nostalgie quand tu nous tiens !

    Des manifestations, des pétitions, des occupations, des séquestrations, des lamentations,... il y en a tous les jours... Certains vont même jusqu’au suicide. Résultat : NEANT Rien n’y fait, le Capital sûr de lui continue à prospérer se payant même le luxe de faire payer ses erreurs à ses victimes.

    QUE FETE-T-ON EXACTEMENT AUJOURD’HUI ?

    A risque de passer pour hérétique, on est en droit de se poser la question.

    Jamais un 1er mai n’a été révolutionnaire, point d’orgue ou point de départ de renversement du capitalisme. Tout s’est toujours joué au niveau du discours, des slogans et des symboles. Revendicatif oui. Révolutionnaire non.

    Ceci est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier.

    Hier, manifester, c’était montrer sa force — qui était réelle — c’était arracher des concessions, des avantages au Capital. Aujourd’hui, manifester c’est protester sachant que l’on ne fait qu’accompagner la liquidation des acquis sociaux, des entreprises.

    Hier manifester et faire grève c’était mettre le couteau sur la gorge du Capital. Aujourd’hui le Capital se fout royalement de nos mobilisations,... et le dit ouvertement. On manifeste et l’on fait grève pour que les licenciements soient le moins douloureux possibles.

    Un 1er Mai sur fond de régression sociale, d’accroissement des inégalités, de liquidations d’un siècle d’acquis sociaux et... d’impuissance dans les luttes.

    Hier on montrait sa force. Aujourd’hui on étale sa faiblesse.

    C’est dur à admettre, mais il faut bien le reconnaître : nous sommes passés du 1er Mai triomphant au 1er Mai de la soumission et de la capitulation.

    Le poids de la tradition, allié à l’hyper bureaucratisation des organisations ouvrières a fait du 1er Mai un véritable mythe intouchable... toute remise en question tenant du sacrilège.

    Le 1er Mai fait parti d’un folklore désuet, qui ne correspond plus à la situation stratégique des salariés dans le système marchand.

    Ce mythe est tenace,... et on y tient d’autant plus qu’il n’y a rien — ou pas grand-chose - à côté pour exprimer l’aggravation de la condition salariale. Le 1er Mai devient une sorte au messe ou toutes et tous communient, se donnant l’impression de l’unité, de la solidarité et... de l’efficacité. Un exutoire sans lendemain qui se base sur des formes de luttes aujourd’hui dépassées et un avenir politique et social incertain et plus que sombre.

    Qui peut croire aujourd’hui, que dans les conditions d’existence du Capital, de son existence multiforme, de ses capacités d’adaptation et de nuisance, fondé sur un système politique démagogique et manipulateur, des démonstrations de rues peuvent le faire reculer ?

    Le 1er mai devient le chant du cygne du mouvement social avant le « grand silence » de l’été.

    Ne nous faisons aucune illusion... les gestionnaires du Capital, et leurs marionnettes politiques, se foutent complètement de nos mobilisations, sachant qu’elles ne débouchent sur rien. Ce 1er Mai, pas plus que ceux qui l’ont précédé ces dernières années ne changera quoi que ce soit à la situation qui va aller en empirant.

    « Mais si on ne manifeste pas le 1er Mai, qu’est ce qui nous reste pour nous exprimer ? »

    Excellente question à laquelle on peut répondre à deux niveaux.

    1 - Le peuple a pour s’ « exprimer » les élections dont il n’est plus à démontrer qu’elles ne servent à rien... Tout le monde n’en est pas encore convaincu mais, petit à petit, l’idée fait son chemin....

    2 — S’il ne nous reste plus que le 1er Mai, et autres défilés folkloriques,... alors on peut légitimement en conclure que « les carottes sont cuites », et qu’aucun changement social et politique n’est possible.

    Y a-t-il une autre alternative ?... certainement, mais encore faut-il ne pas rester le « nez dans le guidon » et suivre bêtement les organisations politiques et syndicales qui « /font leur beurre/ » de la situation dans laquelle nous sommes. Encore faut-il prendre des initiatives qui aillent dans le sens concret d’un changement...

    Alors, le 1er Mai c’est vraiment la « lutte finale » ? On peut en douter.


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