• Testez votre degré identitaire



    Conception :  Erby

    Vous avez coché toutes les cases : vous êtes la réincarnation de Vercingétorix et du grand Charles réunis. Votre plat de prédilection est la potée auvergnate, votre fromage, le calendos et votre picrate, le Beaujolpif. Vous rêvez un jour d'incarner à l'écran Superdupont. En attendant, vous vous écoutez la Marseillaise en boucle. Tous vos enfants s'appellent Marianne même le petit dernier qui n'avait pas mérité ça…

    Vous avez coché les trois-quart des cases ou à peu près : vous avez parfois un comportement d'Evian. Sans doute les années Vichy qui vous reviennent. Au fait votre épouse Vittel encore d'amour et d'eau fraîche ? Si ce n'est Badoit, c'est donc ton frère est votre vers préféré de la Fontaine. Mais rappelez-vous que manger du couscous et boire du Chianti est mauvais pour notre PIB. Vous réciterez 100 fois la Marseillaise après les Vêpres tout en relisant les mémoires de Philippe de Villiers.

    Vous avez coché la moitié des cases ou presque : ça ne vous gène pas d'avoir troqué vos charentaises contre des babouches. Y'a des coups de pied au cul qui se perdent ! Et ce n'est pas parce que vous vous êtes mariés en grandes pompes, qu'il faut avoir les chevilles qui enflent. Heureusement encore que grolles de drame reste votre film préféré avec le grand blond avec une chaussure noire. Deux films français, oui mossieur ! Quoiqu'il en soit votre talon d'Achille reste vos goûts alimentaires. Big Mac et Coca Cola, ça vous met le moral dans les chaussettes. Vous prendrez midi et soir de la daube de sanglier au Cognac pendant six mois.

    Vous avez coché le quart des cases environ : vous avez été surpris en train de laver vos vitres avec un drapeau bleu blanc rouge. Vous allez être incarcéré dans un centre de rééducation civique. Là-bas, on vous y apprendra les vraies valeurs. Le culte du chef, oui chef. Le respect des symboles. L'amour du terroir. Vous serez parachuté pendant un an en Creuse avec pour seule nourriture, une tonne de fayots, et pour seule lecture, l'intégrale des discours de SarkozyPétain coup, t'es tout pâle !

    Vous avez coché une case : vous ne méritez pas notre cher et grand pays. Vous n'inspirez que l'opprobre. Que la honte vous transporte loin de notre bonne vieille terre. Votre place est en lointaine Sibérie ou en plein cœur du Sahara. Vous pourrez y goûter les spécialités locales. Les briques à la sauce caillou ou les scorpions au sable chaud. Il est trop tard désormais pour accrocher un poster d'Eric Besson au dessus de votre paddock pour faire croire à votre rédemption !

    Vous n'avez pas coché de case : vous n'êtes pas français. Vous êtes entré clandestinement chez nous. Vous avez des hauts de cœur devant un petit salé aux lentilles. Vous tremblez à la vue d'un Pont-L'évêque bien fait. Vous vomissez un Pommard millésimé. Vous vous évanouissez à l'écoute d'une chanson de Mireille Mathieu. Une place dans un charter pour l'Afghanistan vous est d'ores et déjà réservée. Vous y apprendrez là-bas ce qu'est la vraie vie…

    SOURCE RUMINANCES 


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  • Le président français Sarkozy soutient la ligne dure de Washington contre l’Iran

     


    Les appels belliqueux du président français, Nicolas Sarkozy, à agir contre les installations nucléaires iraniennes ont été accueillis avec surprise et satisfaction par les médias américains. Le soutien de Sarkozy à la ligne dure de Washington contre l’Iran fait partie des efforts plus généraux déployés par l’impérialisme français pour élargir sa sphère militaire et géopolitique mondiale. Ceci inclut les interventions entreprises au Kazakhstan et à Djibouti.

    Le Washington Post du 1er octobre a fait savoir que : « La semaine dernière, à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU à New York, [Sarkozy] a durci son discours en disant que la main tendue avait été refusée dans ce qui semblait être un défi à Obama, et se demandait s’il valait la peine d’attendre un geste en retour. » Le Post cite Sarkozy disant sèchement, « Entre-temps, les centrifugeuses continuent de tourner. »

    Dans un commentaire intitulé « La pique atomique française », le Wall Street Journal écrivait le 29 septembre, « Nous n’aurions jamais cru qu’un jour le président de France ferait preuve de plus de détermination que le commandant en chef des Etats-Unis en réponse à l’un des plus sérieux défis sécuritaires au monde. Mais c'est le cas. »

    L’Allemagne et la France sont respectivement le premier et le quatrième investisseur les plus actifs en Iran. Sarkozy, en rupture avec la tradition nationaliste gaulliste pour une certaine indépendance par rapport aux Etats-Unis, est parvenu à la conclusion que les intérêts du capitalisme français en Iran et de par le monde seront infiniment mieux défendus au moyen d’une étroite collaboration avec les Etats-Unis. Ceci signifie une implication active dans les guerres néo-coloniales menées par les Etats-Unis pour s’assurer le contrôle de l’exploitation des ressources de la région. La décision prise l’année dernière par la France de réintégrer le commandement de l’OTAN en révoquant la décision de retrait de 1966 de Gaulle, s’inscrit pleinement dans le processus de Sarkozy de s’écarter du gaullisme traditionnel.

    La politique étrangère du président français est motivée par l’intensification de la concurrence géostratégique entre grandes puissances pour les ressources énergétiques mondiales, tandis que l’Europe et les Etats-Unis sont de plus en plus défiés par la Chine. La crise économique mondiale accélère ce processus. La principale raison de cette ruée sont les énormes dépôts de gaz, de pétrole et autres ressources stratégiques d’Asie centrale et du bassin de la Mer Caspienne.

    En juillet 2008, un livre blanc exposant les projets militaires de la France pour les quinze prochaines années préconisait une « concentration sur un axe géographique prioritaire, allant de l’Atlantique jusqu’à la Méditerranée, au golfe Arabo-Persique et à l’océan Indien. » Le document poursuit, « Cet axe correspond aux zones où les risques impliquant les intérêts stratégiques de la France et de l’Europe sont les plus élevés. »

    Sarkozy a justifié sa position dure envers l’Iran en suggérant que si Israël voyait trop peu de détermination de la part des Etats-Unis, il pourrait agir tout seul et porter des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes, une action qui aurait des conséquences incommensurables. Pour le moment, la menace d’un embargo, notamment sur le pétrole raffiné, est soulevé dans l’espoir d’obliger le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad à abandonner le programme nucléaire.

    La question de la possibilité pour l'Iran de développer l'arme nucléaire est exagérée afin de servir de prétexte à l'effort de l’impérialisme américain de créer en Iran un régime disposé à laisser les groupes américains exploiter ses réserves de pétrole et de gaz, comme c’est présentement le cas dans l’Irak occupé.

    La rhétorique anti-Iran de Sarkozy fait partie de sa campagne islamophobe d’interdire le port de la burqa. Ces deux éléments visent à influencer l’opinion publique française et à organiser un soutien pour le militarisme français grandissant. Un sondage publié au printemps dernier a révélé que 68 pour cent de la population française désapprouvaient l’envoi de troupes en Afghanistan et seulement 15 pour cent se sont dit en faveur.

    Dans le même temps, l’échec des Etats-Unis à créer un Irak stable, cela reste un bourbier militaire où quelque 120.000 soldats américains sont déployés, et les difficultés de plus en plus grandes à réprimer la résistance afghane, ont affaibli le gouvernement Obama et la crédibilité de l’impérialisme américain. La France, tout comme les autres rivaux des Etats-Unis, a bien l'intention de tirer parti de cette situation.

    La visite de Sarkozy au Kazakhstan

    Le 6 octobre, Sarkozy était en visite au Kazakhstan. Le Monde écrivait ce jour-là, « L’intérêt du Kazakhstan pour la France est avant tout géostratégique. Il veut en faire son allié privilégié en Asie centrale, comme le Brésil en Amérique latine, l’Egypte en Afrique, et l’Inde en Asie. En pleine guerre d’Afghanistan, la France veut aussi sécuriser l’approvisionnement et le transit des trois mille soldats français déployés dans ce pays. Elle a signé à cet effet un accord. »

    Les intérêts géostratégiques auxquels Le Monde fait allusion comprennent en grande partie la finance, la défense, le matériel militaire et la sécurité des approvisionnements en énergie. Sarkozy était accompagné de représentants d’entreprises françaises. Les deux pays auraient signé 24 contrats d’un montant total dépassant 6 milliards de dollars.

    Comme Le Monde le remarquait : « Paris veut aussi être en mesure de contourner la Russie pour s’approvisionner en hydrocarbures. Total et GDF Suez ont ainsi formalisé leur participation à l’exploitation du champ gazier de Khvalinskoye, pour un milliard d’euros. »

    Ils ont obtenu une participation de 25 pour cent (1 milliard d’euros) sur un futur champ gazier et pétrolier situé en mer Caspienne qui devrait être développé conjointement par la firme pétrolière russe Lukoil et la société d’Etat kazakh KazMunaiGas. La production devrait entrer en service en 2016. Le champ est censé produire jusqu’à trois mille milliards de mètres cubes de gaz par an.

    « Un consortium dirigé par la firme française Spie-Capag a signé un protocole d’accord s’élevant à 1,2 milliard de dollars pour la construction d’un oléoduc (Yeskene-Kurik) reliant le champ pétrolier kazakh de Kashagan au port d’Aktau sur le littoral de la Mer Caspienne. »

    Le Financial Times écrivait le 6 octobre : « La région devrait jouer un rôle important pour contrebalancer la domination de l’OPEC sur les marchés pétroliers dans les deux décennies à venir. Kashagan, l’un des plus gros champs pétroliers du monde, serait opérationnel en 2012 pour produire finalement plus de 1,5 million de barils de pétrole. »

    Le groupe nucléaire français Areva a signé un accord avec le Kazakhstan qui dispose de vastes réserves d’uranium et qui transfère 10 pour cent de sa production vers la France. D’autres accords commerciaux ont également été signés, y compris des contrats ayant trait à l’aéronautique, aux transports et au matériel militaire pour les forces armées kazakhes.

    Le Kazakhstan n’a pas de frontière avec l’Afghanistan mais a une frontière commune avec deux autres pays d’Asie centrale, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, qui eux sont voisins de l’Afghanistan. Tous ces pays sont d’importants alliés dans la guerre des Etats-Unis et de l’OTAN contre l’Afghanistan et fournissent aux Etats-Unis des passages pour l’acheminement de matériel aux troupes qui y sont stationnées.

    « Nous avons besoin du Kazakhstan pour résoudre la crise en Afghanistan et en Iran et pour établir de nouvelles relations avec nos amis russes dans la lutte contre les extrémismes, » a dit Sarkozy après la signature d’un accord de transit avec le Kazakhstan.

    Selon une dépêche du 6 octobre de l’Associated Press, « Ces accords fournissent à l’OTAN une importante alternative au Pakistan où des convois d’approvisionnement en route vers l’Afghanistan ont été attaqués par des insurgés. »

    La présence de la Chine dans la région montre que ce pays dispose d’un potentiel pour poursuivre ses propres intérêts aux dépens de ses rivaux européens et américains. Le Financial Times du 1er octobre signale que « Depuis ces dernières années, la Chine est en train d'augmenter ses investissements en Asie centrale, notamment au Kazakhstan avec lequel elle a une frontière en commun. Le Kazakhstan s’efforce de répartir équitablement ses intérêts géopolitiques entre les puissances rivales que sont la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l’Europe, mais la crise économique la pousse davantage dans les bras de la Chine. »

    Le journal ajoute, « En avril, la Chine a prêté 10 milliards de dollars au Kazakhstan pour assurer de futurs approvisionnements de pétrole et pour payer l’acquisition par China National Petroleum Corp. (CNPC) d’une part équitable de 50 pour cent de Mangistaumunaigas, un producteur de pétrole kazakh indépendant. Le CNPC allonge également un oléoduc du Kazakhstan à sa frontière nord-ouest et construit un nouvel oléoduc pan-Asie centrale pour acheminer du gaz à la Chine. »

    Le Financial Times cite un analyste géopolitique disant : « Compte tenu de l’ampleur de l’investissement chinois dans ce pays, il semblerait à présent impossible pour le Kazakhstan de prendre une décision de politique étrangère allant à l’encontre de la volonté de Beijing. »

    La France prend en charge la formation des troupes somaliennes à Djibouti

    Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a effectué du 9 au 11 octobre une visite de trois jours à Djibouti. Ce déplacement a mis l’accent sur une plus forte présence militaire de la France dans la région et la volonté de l’Union européenne de s’établir comme une puissance militaire mondiale capable de concurrencer les Etats-Unis. En tant qu’ancienne colonie française stratégiquement située sur le golfe d’Aden, emplacement de la plus importante base militaire française d’outre-mer, Djibouti occupe l’extrémité méridionale de la région du Moyen-Orient riche en pétrole et en gaz.

    La France est également fortement impliquée dans l’«Opération Atalante », l’opération de l’UE pour combattre les actes de piraterie au large des côtes somaliennes. Un communiqué officiel publié par la Diplomatie Française et concernant la visite de Lellouche à Djibouti dit, « Ce déplacement, qui coïncide avec la visite à Djibouti des ambassadeurs du comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, permettra également de mobiliser nos partenaires sur la nécessité de prolonger l’«Opération Atalante » par une contribution de l’Union européenne au renforcement de la sécurité dans la région. Celle-ci passe en premier lieu par la consolidation de l’Etat en Somalie. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative française de formation des forces de sécurité somaliennes, qui a déjà permis de former 150 soldats somaliens à Djibouti. Nous agissons aussi pour renforcer l’action en mer à travers la formation et l’équipement de garde-côtes de pays de la région. »

    La France assure présentement la formation d’un bataillon somalien de 500 hommes dans le désert djiboutien pour remplir les fonctions de gardes présidentiels et renforcer le fragile gouvernement somalien de transition de Cheikh Charif Cheikh Ahmed qui est impliqué dans une guerre civile avec les milices islamiques. Les Etats-Unis fournissent des armes aux soldats par le biais de l’Amisom (la mission de l’Union africaine en Somalie) et paient leur solde de 150 dollars US par mois. Le but de la France est de faire passer le nombre de gardes à quelque 3.000 hommes.

    Lors d’une conférence des bailleurs de fonds en avril à Bruxelles, 144,8 millions d’euros ont été promis pour stabiliser le pays, une grande partie étant réservée pour aller aux forces de sécurité. Sarkozy a déclaré lors d’une réunion des ambassadeurs le 26 août que « la France ne laissera pas Al-Qaïda installer un sanctuaire à notre porte en Afrique. »

    Lellouche a invité les ambassadeurs de l’UE à venir au Camp Mariam, la base française à Djibouti, et leur a demandé de contribuer à la formation de personnels militaires et d'interprètes. Il les a également invités à participer à une force militaire indépendante d’envergure mondiale pour l’impérialisme européen : « Pour la première fois, les Européens peuvent prendre eux-mêmes la décision de s’engager dans une zone lointaine qui concerne leurs intérêts. »

    Le manque d’opposition partout en Europe de la part d’organisations telles le Parti La Gauche en Allemagne et le Nouveau parti anticapitaliste en France est souligné par un commentaire du Monde selon lequel l’intervention de la France en Somalie n’a « pas fait l’objet du moindre débat public. »

    Ceux qui proclamaient en 2003 avant l’invasion de l’Irak que la « vieille Europe », à savoir la France et l’Allemagne, influencerait à la retenue le militarisme américain, ont eu tort. En 2003, ils pensaient pouvoir mieux servir leurs propres intérêts impérialistes en s’opposant à la décision américaine de faire cavalier seul et en réclamant le soutien officiel de l’ONU pour l’invasion. Mais, comme le dit le proverbe, les impérialistes n’ont pas d’alliés permanents, ils n’ont que des intérêts permanents.


    Article original, WSWS. paru le 20 octobre 2009.


     Articles de Antoine Lerougetel publiés par Mondialisation.ca


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  • On a un peu hésité, en recevant cette missive. Pétain sur A11, ça risquait pas de faire "too much" ? Et puis, on s’est dit que ne pas rendre public ce soutien serait une erreur. Ce que ce gouvernement pense tout bas, revival Vichy, le Maréchal le dit tout haut. Un peu gâteux, limite sénile, mais, à sa manière, limpide. Cet adoubement, dans l’air depuis longtemps, fera date…

    Courrier de l’au delà : M. Pétain, Maréchal, félicite M. Eric B. au nom de l’éternelle Patrie

    lundi 26 octobre 2009, par Lémi

    Monsieur,

    Je vous serrerais volontiers sur mon cœur, paternellement, si je ne craignais de vous faire une mauvaise publicité. Vous savez ce que c’est, vous, Homme d’état, au cœur de la tempête : certaines rancœurs ne s’effacent jamais. Une accolade du Maréchal, voilà qui vous desservirait, les vautours ont toujours faim…

    En d’autres temps, j’ai dû moi aussi réchauffer le cœur des Français à la flamme de leur patrie. Capitaine dévoué, j’ai gouverné le navire France pendant des périodes troubles, douloureuses. Rien n’était moins facile. En mon âme et conscience, j’ai fait à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur [1]. De voir des gens tels que vous s’engouffrer dans mon sillon, labourer la même terre historique, est un baume pour mon vieux cœur.

    La France va mal, vous le savez comme moi. Partout le défaitisme, la perte de sens, la mort de la morale. La patrie, cette douce mère, est quotidiennement bafouée, insultée. Si bien que cette "Révolution Nationale" qu’en mon temps j’avais courageusement mise en place, nécessitait d’être réactivée, remise au goût du jour. Le Vent mauvais, soufflé de toutes parts par les apôtres de la confusion et les vils traîtres de l’anti-France, sévissait depuis trop longtemps. Certes, votre prédécesseur, M. Boutefeux (sic) montrait déjà en la matière de réelles dispositions. Mais c’est avec vous, sous votre impulsion (alliée, évidemment, à celle de votre très respectable président, avec qui j’entretiens également une correspondance toute amicale), que la France peut véritablement se redresser, je le sens. Intuition patriotique.

    Lorsque je lis vos récentes déclarations, que j’apprends votre volonté de lancer « un débat avec les parlementaires sur l’identité nationale » pour « réaffirmer les valeurs de l’identité, et la fierté d’être français », il me semble lire ma propre prose, mes propres mots, et l’allégresse emplit mon cœur de soldat, une larme brille à mes paupières : La France n’est pas morte, elle revit, elle vibre sous vos paroles. « Je veux que tous les enfants de France aient une meilleure connaissance de l’histoire. Que tous les jeunes Français aient au moins une fois dans l’année l’occasion de chanter la Marseillaise » : voilà-là des paroles que l’on n’entendait plus, la réaffirmation d’un Nation marchant dans les traces de son passé mythique, de Charles Martel à Napoléon. Continuez dans cette voie, persévérez, et un jour, si l’on vous juge, vous pourrez dire, à l’instar de Jean Borotra : « Le maréchal Pétain m’a confié la mission de faire une jeunesse robuste à l’âme bien trempée. » Destin grandiose.

    Vous, Monsieur, avez deviné que la Patrie est en danger, risque d’imploser. L’étranger, plus que jamais, est à nos frontières. Je n’ai rien contre lui, l’étranger, mais il n’est pas français, voilà tout : comment pourrait-il partager nos valeurs, notre histoire ?
    De plus, vous ne l’ignorez pas, l’étranger a tendance à se regrouper, à faire bande à part : du temps de la Grande Guerre, déjà, j’avais remarqué qu’un tirailleur africain, isolé, était un bon soldat mais que c’était quand il y en avait plusieurs que ces indigènes posaient problème (contrairement aux troupes de choc auvergnates, par exemple).
    Le Français, lui, est comme la Terre : il ne ment pas, ne se masque pas. Pas question de voiles ou d’autres accoutrements exotiques dans nos belles provinces, nous n’avons rien à cacher, nous. Ce n’est pas le cas de tous. Les entendez-vous, ces meutes fanatiques, s’attrouper aux portes de la France, guetter la moindre faille pour disloquer l’identité nationale ? Vous déclariez, hier, « La Grèce est trop poreuse ». J’irais plus loin, cher ami : c’est toute l’Europe qui est trop poreuse.

    Vous l’avez compris, il est temps de réactiver les slogans anciens : L’ordre nouveau est une nécessité française. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui. La nécessité d’un pouvoir fort, qui ne mâche pas ses mots, se fait chaque jour plus flagrante. C’est là le ferment d’une identité nationale réaffirmée, triomphante. Dans ces conditions, que sont quelques afghans renvoyés sous les bombes au regard de la France que vous défendez ? J’ai, moi aussi, dû me résoudre à quelques sacrifices pour sauvegarder l’éternelle patrie. Vos Afghans sont mes Juifs, si j’ose dire. Armés d’un pouvoir fort, d’une vraie volonté nationale, nous ne perdrons certaines apparences trompeuses de la liberté que pour mieux en sauver la substance.

    J’entends également qu’on vous accuse de reprendre l’argumentaire du Front National. Et alors ? Chez les nazis, aussi, il y avait du bon et du mauvais, j’ai pioché comme vous le faites, sans dogmatisme, toujours guidé par le souci de contenter la mère patrie. « Nous n’aurions jamais dû abandonner au FN un certain nombre de valeurs, comme le patriotisme », avez-vous dignement claironné. Dieu, que j’aime entendre ces mots fédérateurs ! Les divisions passées entre droite dure et molle doivent s’effacer devant l’unité nationale. L’ordre nouveau ne peut, en aucune manière, impliquer un retour, même déguisé, aux erreurs qui nous ont coûté si cher. Vous le savez comme moi, il est fini le temps des querelles, des rejets : en avançant avec ceux-là que la vindicte populaire dénonce trop souvent, qui se sont faits apôtre de la patrie, comme Maurras, Laval ou Barrès en leur temps, vous faites revivre l’idée d’une belle France, digne et efficace. Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d’agression, elle doit comporter un effort patient et confiant.

    Courage, Monsieur, je sais que d’indignes personnages, probablement membres de l’anti-France, sans doute communistes, dénigrent votre action. Je hais les mensonges qui vous font tant de mal. Leur constant travail de sape ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir, je vous le promets. Certes, un long délai sera nécessaire pour vaincre la résistance de tous ces adversaires de l’ordre nouveau, mais il nous faut, dés à présent, briser leurs entreprises, en décimant les chefs. C’est ainsi, seulement, que la France se relèvera, que Vichy refleurira. Monsieur, je n’aurais qu’un mot : On les aura !

    Notes

    [1] Taquin, le Maréchal s’est amusée à glisser dans sa lettre des citations de ses propres discours. En Italique, elles sont tirées de diverses adresses aux français que tu retrouveras, en partie, ici.

    SOURCE ARTICLE XI 


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  • Quand Besson fait l’actu : identité nationale, sombre avenir et fange à venir

    lundi 26 octobre 2009, par JBB

    C’est étrange.

    Mais cette photo, publiée il y une dizaine de jours dans Libération [1], me fascine.

    Pas tellement pour la pose, Besson qui regarde dehors, les yeux vaguement posés sur un avenir brillant, hautes responsabilités qui l’attendent de l’autre côté de la vitre et que lui n’est malheureusement plus le seul à voir.

    Mais plutôt pour le côté daté qui se dégage du personnage, cheveux partant sur l’arrière - presque collés à la gomina - , visage émacié et comme rajeuni, costume sombre et élégance stricte.

    Et ce sentiment que le ministre ne regarde pas dehors non plus qu’il n’a les yeux dans le vague : c’est sur le passé qu’il colle son regard, ce sont d’autres temps qu’il voit et laisse à voir, retour en arrière confirmé par l’apparent rajeunissement du personnage.

    Besson lorgne vers les années 30.

    Et tout en lui dit ce voyage dans le passé, l’allure vestimentaire, l’apparence physique et ce romantisme funeste et funèbre de l’homme d’État soucieux de faire accroire qu’il entend aller au bout de son sombre rôle.


    Cette photo me fascine, mais elle ne devrait pas.

    Tant ce qu’elle sous-tend et dit secrètement - donc réellement - est aussi une forme de manipulation.

    Au premier niveau de lecture de l’image - un ministre regardant par la fenêtre pour les besoins d’une photo promotionnelle - et au deuxième - la pose d’un homme s’échinant à faire renaître quelques-uns des plus dégénérés des thèmes politiques de l’histoire politique française - s’en ajoute un dernier, plus récent : si Besson multiplie les références sales et les déclarations dégueulasses, c’est pour mieux se placer au centre du cliché, attirer sur lui le débat, redonner l’offensive à son camp et fédérer des électeurs déboussolés à quelques mois des régionales.

    En sorte que, paradoxe déprimant, le ministre de l’Identité nationale pose son regard dans le vide mais c’est moi qui suis perdu.

    Puisqu’il est impossible de ne pas réagir à ses dernières déclarations - « J ’ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l’identité nationale, sur ce qu’est être Français aujourd’hui », débat destiné à alimenter « un grand colloque de synthèse » et « à réaffirmer les valeurs de l’identité nationale et la fierté d’être français » - , mais que Besson n’espère rien tant que s’attirer des réactions logiquement vindicatives - de moi, de toi, des centaines de milliers et millions de personnes qui ont encore une conscience en ce pays - pour mieux refonder l’unité de son camp.

    Et l’AFP ne s’y trompe pas, qui titre : Besson relance spectaculairement le débat sur l’identité nationale.

    Façon de dire : s’indigner est une défaite, au motif que c’est là sacralisation implicite de l’opération de reprise en main médiatique d’un ministre prêt à surfer sur les thèmes les plus ignobles, ne pas le faire serait une honte.

    On perd.

    Il gagne, et ses propositions avec lui.

    C’est cela, en fait, que regarde Besson par la fenêtre : sa victoire à venir.

    Car lui sait qu’il n’est rien à opposer à une pratique politique ayant abandonné tout scrupule et remisé toute morale.

    Oh, bien sûr : nous gueulons et gueulerons, cette fois-ci comme les autres.

    Mais le colloque se tiendra, tout autant que ses réunions préparatoires « avec les forces vives de la Nation sur le thème de qu’est-ce qu’être Français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers ».

    Et l’annonce médiatique de l’organisation de ces puants rassemblements, autant que la remise en avant de la burqa et - de façon générale - que le climat encore plus dégénéré et délétère qui s’amorce et ira crescendo jusqu’aux régionales, auront plongé encore davantage le pays censé être le nôtre dans le déshonneur.

    Loin de la fallacieuse justification d’un ministre affirmant que « la mort politique du Front national serait la meilleure nouvelle pour tous », nous savons ainsi tous que Le Pen et son parti n’ont jamais été aussi vivants qu’aujourd’hui, qu’ils le sont plus qu’hier et moins que demain.

    -

    C’est cela - enfin - que regarde Besson par la fenêtre : son sacre et le leur.

    Il se voit avancer dans la lumière du pouvoir.

    Il voit les autres faire route avec lui, les Le Pen, Pucheu, Laval, Déat et tous autres souffleurs de haine gouvernementaux, passés et présents.

    Il voit comment tous se tiennent les uns les autres, lui aussi pièce de ce mécano puant.

    Il voit cette livre de chair que lui et ses camarades ont décidé de donner, en contrepartie d’un pouvoir croissant.

    Et il voit son âme et les leurs, abandonnées dans un coin, prix à payer que tous ont accepté.

    C’est notre avenir de merde que regarde Besson.

    Et il s’en fiche, puisque sa tête surnage au milieu de la fange.

    ARTICLE XI 


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  • Castration physique des délinquants sexuels : quand Michèle Alliot-Marie dérape

    Dans une interview parue aujourd'hui dans le Figaro Magazine, le ministre de la Justice et des Libertés affirme que « la castration PHYSIQUE » des délinquants sexuels « mérite une analyse » et qu’elle peut « être débattue, y compris au Parlement ».

    Prenant acte de cet hommage au Moyen Age, le Syndicat de la magistrature suggère une simplification de l’échelle des peines :

     l’amputation de la main pour les voleurs et de l’autre main pour les voleurs récidivistes (dans le respect des principes qui gouvernent la loi sur les « peines-planchers ») ;

     l’ablation de la langue pour les escrocs et le prélèvement du foie pour les conducteurs sous l’empire d’un état alcoolique ;-

     le supplice dit du « croc de boucher » pour les auteurs de dénonciations calomnieuses ;

     la lapidation des casseurs…

    S’agissant des infractions économiques et financières, un simple retrait des boutons de manchette en place publique devrait suffire.

    La suggestion de Michèle Alliot-Marie pourrait prêter à la dérision si elle ne traduisait une conception caricaturale et abjecte du traitement de la délinquance sexuelle. La « réflexion » que propose d’engager le garde des Sceaux consiste rien moins qu’à évaluer l’opportunité de recourir à un traitement inhumain et dégradant dans une logique de « précaution ».

    On retrouve ici le fantasme malsain d’une justice d’élimination qui tend progressivement à défigurer notre droit pénal. Il s’agit en somme, comme avec la « rétention de sûreté », de renoncer à l’effort de réinsertion en ciblant le corps du condamné. Ainsi, pour ceux qu’ils considèrent comme « irrécupérables », les idéologues de l’élimination n’ont d’autre projet que l’enfermement préventif, potentiellement perpétuel, ou la mutilation définitive.

    Au fond, ces reculs de civilisation expriment la frustration de ceux qui n’ont jamais pu se résoudre à l’abolition de la peine de mort. Il est d’ailleurs significatif d’observer que Jean-Marie Le Pen n’a pas manqué cette occasion pour réclamer la « castration de la tête » des criminels les plus dangereux.

    « La vérité est que, au plus profond des motivations de l’attachement à la peine de mort, on trouve, inavouée le plus souvent, la tentation de l’élimination (…). Ainsi, dans cette conception, la justice tuerait moins par vengeance que par prudence. Au-delà de la justice d’expiation, apparaît donc la justice d’élimination, derrière la balance, la guillotine. L’assassin doit mourir tout simplement parce que, ainsi, il ne récidivera pas. Et tout paraît si simple, et tout paraît si juste ! »

    Robert Badinter, garde des Sceaux, discours à l’Assemblée nationale, le 17 septembre 1981

    SOURCE SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE 


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