• Explosion de joie dans les rues du Caire, après l'annonce par le vice-président Omar Souleiman de la démission du Président, qui a déjà quitté Le Caire. Le pouvoir est remis à l'armée.
     

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  • Tunisie. Au secours, les «benalistes» reviennent !

     

    benalistes presse
    On savait que les «bénalistes» n’allaient pas lâcher le morceau facilement. Mais ces derniers croient-ils vraiment pouvoir manipuler les Tunisiens pour créer les conditions de leur retour?
    Ridha Kéfi


    «No pasarán» (Ils ne passeront pas), serions-nous tentés de répondre à ces nostalgiques de la dictature, en empruntant le slogan des partisans de la seconde république espagnole.
    Qui sont d’abord ces «benalistes» qui refusent d’admettre la chute de leur ancien protecteur (et parrain) et l’avènement en gestation (et au forceps) d’une deuxième république tunisienne, libre et démocratique?

    Les «Fedayins de Ben Ali»

    Au premier rang de ces irréductibles du «benalisme», on trouve les anciens membres de la garde personnelle de l’ex-président, ces «Fedayins de Ben Ali», un corps spécial voué à sa protection et à celle des membres de sa famille. Parmi les quelques milliers de membres de cette milice, dirigée par le général Ali Sériati, aujourd’hui en état d’arrestation et poursuivi, ainsi que cinq autres de ses collaborateurs (Mohamed Ali Smaâli, Marwan Bennour, Nacer Cheniti, Mohamed Mongi BelhajChedly, Mohamed Ben Mohsen Dridi), pour «conspiration contre la sûreté de l’Etat et incitation à la violence armée». D’autres membres de cette milice ont déposé les armes et se sont évanouis dans la nature. D’autres enfin continuent de mener des actes violents visant à terroriser la population et à créer une atmosphère de tension permanente, espérant ainsi créer les conditions d’un hypothétique retour du dictateur déchu.

    Les «Rcdistes» récalcitrants

    Les «benalistes» post-Ben Ali ce sont aussi les membres récalcitrants du Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd), qui n’admettent la fin de leur parti, vomi par les Tunisiens et suspendu par le gouvernement de transition. Nombre d’anciens Rcdistes alimentent aujourd’hui les agitations dans certaines villes de l’intérieur. Craignant de perdre les privilèges exorbitants dont ils bénéficiaient sous l’ancien régime et de devoir rendre des comptes de leurs crimes et malversations passés devant une justice enfin indépendante, ils payent de jeunes chômeurs et les poussent à commettre des actes de vandalisme contre des bâtiments publics et des biens privés. On constatera, en passant, que lors de ces attaques orchestrées, des piles de documents administratifs sont souvent détruits. Ce qui traduit une volonté évidente d’effacer les traces de leurs crimes et malversations.

    Les propagandistes recyclés

    Autres «benalistes», encore plus dangereux: les confrères (et consœurs), qui étaient hier encore les propagandistes zélés de Ben Ali et les piliers médiatiques de son régime dictatorial et qui, aujourd’hui, en deux temps trois mouvements, se sont transformés en révolutionnaires de la 25ème heure. On les voit pérorer dans les talk-shows télévisés, étrennant leur nouvelle posture de militant de la liberté retrouvée. Affectionnant le jeu de rôle et le double langage, ils essaient d’occuper la scène, en criant plus fort que les autres, croyant pouvoir ainsi se refaire une virginité politique. Calculateurs et pernicieux, leur stratégie de reprise du pouvoir se décline en deux types de manœuvres ou de manipulations.

    D’abord, ils s’en prennent au gouvernement de transition – aujourd’hui très facile et peu coûteux – et multiplient les attaques contre ses membres, dans une évidente volonté de les déstabiliser et, espèrent-ils, les faire tomber. Ce qui créerait un vide politique et un désordre social qui faciliteraient le retour aux affaires de ces nostalgiques d’un temps révolu.
    La deuxième manœuvre, cousue de fil blanc, consiste à multiplier les entretiens avec les anciens symboles des régimes de Bourguiba (Mohamed Sayah, Tahar Belkhodja, Mustapha Filali…) et de Zine El Abidine Ben Ali (Hedi Baccouche, Habib Ammar, Iyadh Ouerdreni, Mohamed Ghariani, Moncer Rouissi…). Il ne manquerait plus qu'ils nous sortent maintenant les Ben Ali, Trabelsi, Chiboub et les autres.

    Usurpations, récupérations et mensonges

    En mettant ainsi en avant ces anciennes figures du système dictatorial mis en place par le parti Néo-Destour, dans ses deux incarnations historiques: le Parti socialiste destourien (Psd) et Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd), ces anciens propagandistes de Ben Ali cherchent à faire diversion, à noyer la légitimité populaire – incarnée aujourd’hui par la révolution – dans la cacophonie des usurpations et des récupérations.

    Il est vrai que la Tunisie souffre aujourd’hui des conséquences du vide créé par l’ex-dictateur qui, par une politique systématique de musellement des vocations et de nivellement par le bas, n’a laissé émerger aucune formation politique, aucun leader charismatique et aucune autorité intellectuelle ou morale susceptible de peser sur l’opinion publique.

    A ce vide a succédé, après la révolution, un trop plein de prétentions, d’ambitions et de mensonges. Les retournements de vestes, les reconversions et les usurpations de toutes sortes nous valent aujourd’hui des scènes pour le moins cocasses où l’on voit les anciens thuriféraires de Ben Ali et ses propagandistes attirés se transformer en révolutionnaires dont on est censé admettre, après coup et sans aucune preuve, les valeureux sacrifices et les atroces souffrances sous l’ancien régime.

    Reconversions, diversions et opportunisme  

    Parmi les dernières reconversions spectaculaires enregistrées, on citera celle de Ridha Mellouli, hier porte-voix de Ben Ali et pourfendeur déchaîné de ses opposants, qui s’en prend à la tribune de la Chambre des conseillers – où il a été parachuté par le même Ben Ali – au Premier ministre Mohamed Ghannouchi et aux membres de son gouvernement, tournés en dérision et raillés comme des bons-à-rien.

    Quel culot? M. Mellouli prend-t-il les Tunisiens pour des idiots? Croit-il vraiment pouvoir les tromper de nouveau? Ou compte-t-il seulement sur leur amnésie?
    On citera aussi l’exemple de Fatma Karray, journaliste à ‘‘Echourouq’’, révolutionnaire qui n’a pas honte de mettre sa plume aux services des dictateurs, de Saddam Husseïn, son héros de toujours, à Zine El Abidine Ben Ali, qu’elle a longtemps servi avec zèle. Mme Karray, qui se découvre aujourd’hui des élans démocratiques et libéraux, a été l’un des membres actifs du soi-disant Observatoire des élections qui a avalisé l’élection de Ben Ali, en 2004 et 2009, à près de 99% des voix. Est-ce par un retour de conscience, un retournement de veste ou pour faire diversion que Mme Karray a interviewé, cette semaine, le militant d’extrême-gauche Hamma Hammami, l’un des opposants qui ont le plus souffert de la répression de Ben Ali?

    Le feuilleton des reconversions des «benalistes» en révolutionnaires de la 25ème heure ne va pas s’arrêter là. Kapitalis se fera un devoir d’en faire la chronique.  

    Source ici


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  • Le Vénézuéla aussi fut une carte postale.

    En ce début de 2011 le contraste est saisissant entre la France et le Vénézuéla. Le CEVIPOF, labo de recherches associé au CNRS, indique que seuls 38 % de français font encore confiance à leurs députés et que 57% considèrent que la démocratie ne fonctionne “pas bien” ou “pas bien du tout”. 39 % des français expriment de la méfiance, 23 % du dégoût, 12 % de l’ennui vis-à-vis de la politique (1). Au même moment, l’ONG chilienne indépendante Latinobarómetro, classe le Vénézuéla comme un des pays latinoaméricain où la population croit le plus dans la démocratie (84% des citoyen(ne)s). Les chercheurs attribuent ce record de confiance à la concrétisation effective de politiques sociales et économiques attendues par la population (2).

     

     

    Deux sondages de janvier 2011 dont celui de Datanalisis, proche de l’opposition, montrent que la popularité du président se situe entre 50 et 54 % grâce notamment aux mesures prises en faveur des mal logés et à l’augmentation des budgets sociaux. Pour Latinobarometro "il est paradoxal que ce soit au Vénézuéla que les gens croient le plus à la démocratie et que ce soit en même temps le pays le plus critiqué sur l’état de sa démocratie”.

    Exemple parfait de ce “paradoxe”, un texte paru dans “Le Monde” du 2 février 2011, sous le titre “Un parlement inutile” (3). Son auteur, Jean-Pierre Mr. Langellier, n’enquête pas au Vénézuéla et se contente de traduire depuis l’étranger les titres des médias de droite, majoritaires dans ce pays.

    D’emblée l’auteur exprime avec émotion son empathie sociologique pour la minorité que ces médias recrutent essentiellement dans la classe moyenne et supérieure. Ces quinze minutes de casserolles “bruyantes”, qui “font écho sur les tours”, ce “fracas”, ce “tintamarre”, qui semblent exciter Mr. Langellier, proviennent parfois de CD où les ustensiles pré-enregistrées s’expriment en boucle, voire de casseroles réelles que la domestique stoïque frappe à la fenêtre à la demande de ses employeurs. Avant de replier son tablier et de rentrer chez elle, dans ce barrio où 80 % de la population du Vénézuéla apprend alors par Globovision, à défaut de pouvoir lire “Le Monde”, que le pays s’est “exprimé massivement pour exiger le départ du dictateur”.

    Mr. Langellier : “en septembre 2010, le président n’a pu empêcher ses adversaires de l’emporter, avec près de 53 % des suffrages. Un "charcutage" préalable des circonscriptions a contenu leur poussée.” C’est faux. Les résultats du Conseil National Electoral ont été validés comme d’habitude par tous les observateurs internationaux.

    Le “charcutage” que dénonce Mr. Mr. Langellier est la loi électorale adoptée par l’assemblée nationale, et acceptée par les toutes les parties avant l’élection. Le PSUV obtient 98 sièges sur un total de 165 contre 65 pour la très hétéroclite Coordination de l’opposition. Avec son mélange de scrutin majoritaire et de proportionnelle, la loi électorale reste perfectible. Dans l’état très peuplé du Zulia elle a entraîné une sous-représentation du camp bolivarien : bien qu’ayant obtenu 44,4% des voix, il n’a obtenu que deux députés sur douze.

    Mais Mr. Langellier prend ses désirs pour la réalité lorsqu’il affirme comme le quotidien espagnol “El País” et la plupart des grands médias, que l’oppostion a battu le gouvernement avec.. 52% des voix. Ce mensonge de la droite consiste à engranger des voix de petits partis indépendants qui ne s’identifient pas à elle. Les chiffres officiels et validés internationalement montrent que les candidats bolivariens ont rassemblé 5.399.574 voix contre 5.312.293 pour l’opposition, soit 46,23 % des suffrages exprimés contre 45,48 %.” (4)

    La courte victoire du camp révolutionnaire dans cette élection intermédiaire exprime un mélange d’impatience et de mécontement justifiés par certains échecs et par la lenteur des changements. Et même si l’accès aux bureaux de vote pour les secteurs populaires (qui rassemblent, répétons-le, 80 % de la population) s’est sensiblement amélioré, il reste des efforts à faire pour qu’ils jouissent du même confort logistique que la classe moyenne. Le secrétaire général de l’OEA (Organisation des États Américains) José Miguel Insulza, pourtant plus sensible aux thèses de Washington qu’à celles de Caracas, a déclaré le 5 février 2011 que “les élections qui ont eu lieu ces dernières années au Vénézuéla ont été parfaitement normales et nous ne voyons pas pourquoi il n’en serait pas ainsi dans l’avenir” (5)

    Parce que le Vénézuéla a prévu, comme n’importe quelle démocratie, une responsabilité juridique pour ceux qui appelleraient au meurtre ou aux coups d’État à travers un média, Mr. Langellier dénonce que “radio, télévision et Internet sont contrôlés plus strictement”.

    Le professeur de journalisme Aram Arahonian, directeur de la revue “Question” et l’intellectuel vénézuélien Luis Britto García rappellent qu’en 2011 l’opposition possède 90% du pouvoir comunicationnel, d’où elle lance des épithètes dénigrants contre la majorité du peuple vénézuélien – comme “singes, “plèbe”, “hordes”, “édentés” et autres adjectifs de discrimination ethnique et sociale (6) et d’où elle appelle régulièrement au coup d’État contre un president élu, comme l’a fait le chef du patronat en décembre 2010 (7). Une étude du Centre pour la Recherche Économique et Politique (CPER) basé à Washington sur les télévisions vénézuéliennes – médias les plus influents du pays – montre qu’en 2010 les chaînes publiques ne font que 5,4 % d’audience alors les chaînes privée font 94,5 % (neutres pour les moins politisées, radicalement opposées au gouvernement d’Hugo Chavez pour la majorité) (8). La proportion est la même pour la radio et pour la presse écrite.

    Récemment le gouvernement argentin a promulgué une loi pour démocratiser le “latifundio” médiatique. Celle-ci répartit le spectre radio-électrique de manière plus équilibrée : 33% des ondes au secteur public, 33% à l’associatif et 33% au commercial. Aussitôt les grands groupes privés qui possèdent les médias ont crié à la “dictature”.

    “La censure d’Internet au Vénézuéla” est un des thèmes favoris de la désinformation mondiale contre la révolution bolivarienne. Pourtant, même un opposant comme Federico Ravell, ex-directeur de Globovision (chaîne dont Mr. Langellier annonça la fermeture imminente en 2009 (9)) et actuel gérant d’une Web de news a reconnu en janvier qu’il n’y a aucune restriction : “En toute honnêteté, je dois dire que nous ne sommes sentis en rien limités” (10). En janvier 2011 l’UNESCO a décerné un prix au Vénézuéla pour la création d’un réseau national d’Infocentres qui connecte et forme gratuitement des centaines de milliers de citoyen(ne)s jusqu’ici exclu(e)s des technologies massives de l’information (11). Le gouvernement bolivarien a imposé l’usage de logiciels libres dans toute l’administration publique. Un des "gourous" de la communauté du logiciel libre, Richard M. Stallmann, recommande que l’on étudie les avancées du Vénézuéla dans ce domaine (12) . Twitter a fait son entrée dans tous les secteurs politiques. Le compte du président a dépassé le million de lecteurs et d’interlocuteurs. Il peut ainsi vérifier de première main la mise en oeuvre, les problèmes ou les retards dans l’application des programmes sociaux.(13)

    Comble de l’ironie, la seule censure exercée sur Internet a été commise par des “Anonymous hackers” qui ont bloqué depuis l’étranger plusieurs sites… de l’Etat vénézuélien au nom de “la lutte contre Chavez, ennemi d’Internet” !... Preuve que la campagne mondiale de manipulation a porté. En 2008 déjà Mr. Langellier dénonçait la nouvelle loi de l’éducation parce qu’elle prévoyait une éducation critique aux médias dans les écoles, et préparait donc “la censure de la presse” (sic). Deux ans plus tard il n’en est rien, au point que l’opposition qui avait fait campagne sur ce thème, n’en parle même plus. (14)

    Le “journalisme” de Mr. Langellier fonctionne ainsi, au fil des années : un bric-à-brac d’effets d’annonce empruntés aux médias de droite vénézuéliens, sans droit de suite pour le lecteur.

    “Toutes les commissions parlementaires sont sous contrôle du pouvoir”. C’est faux. La plupart des commissions reviennent, démocratiquement, à la majorite élue. Mais de nombreux artistes sont préoccupés par la nomination à la tête de la Commission de la Culture de Miguel Angel Rodriguez, un animateur pugnace de RCTV (15) – cette télévision de droite dont Mr. Langellier avait faussement annoncé la fermeture en 2009 (16)). Rodriguez souhaite le retour à une culture plus “classique”, c’est-à-dire avec un peu moins de participation populaire…

    Mr. Langellier affirme que les débats parlementaires sont contrôlés par le pouvoir, qui peut ainsi “éliminer les gêneurs”. C’est encore faux. Ce mardi 8 février 2011 les vénézuéliens ont eu droit à la retransmission en direct et sur toutes les chaînes d’un débat passionné. Pendant près de huit heures les députés de l’opposition ont pu interpeller et critiquer, parfois virulemment, plusieurs ministres bolivariens. Cette séance de questions se poursuivra dans les semaines prochaines avec d’autres membres du gouvernement.

    Ironie de l’Histoire : plusieurs députés de l’opposition furent les acteurs du coup d’État sanglant de 2002 qui renversa le président élu pour le remplacer par le chef du patronat. Ils applaudirent alors le décret putschiste qui dissolvait l’Assemblée Nationale. Le premier député d’opposition à interpeller le gouvernement, Enrique Mendoza, fit fermer VTV, l’unique chaîne publique. C’est cette télévision qui transmet aujourd’hui sa parole intégrale, en direct, à l’ensemble de la population…

    Mr. Langellier occulte le fait que les diverses institutions républicaines - qu’il qualifie de “chavistes” - comme le Tribunal Suprême de Justice ou l’Assemblée Nationale et ses commissions sont issues des décisions légitimes d’une assemblée élue au suffrage universel.

    Ainsi, parce qu’une “loi d’habilitation” a été approuvée par les députés pour permettre au président de légiférer directement et de prendre ainsi les mesures d’urgence pour aider et reloger des dizaines de milliers de victimes d’inondations catastrophiques, Mr. Langellier en tire (comme tous les grands médias) que “le parlement est inutile”. C’est faux : le parlement continue de son côté à discuter des lois et à légiférer comme en temps normal. On n’a jamais vu au Vénézuéla un tel bouillonnement de lois d’initiative populaire. Syndicats, mouvements paysans, groupes féministes, victimes d’escroqueries immobilières, associations de locataires et de concierges : le parlement bruisse de projets législatifs. Les organisations citoyennes manifestent, débattent, critiquent les lois existantes ou en proposent de nouvelles, dans la rue, à la télévision, dans les réunions avec les députés et le président. Loi du travail, loi contre l’impunité sur les disparus sous les régimes “démocratiques” d’avant Chavez, loi sur le droit locatif, loi sur l’éducation, etc.. au point que l’assemblée nationale vient de créer un nouveau centre de réception des projets citoyens.

    Toutes les lois que Mr. Langellier et la droite vénézuelienne traitent de “paquet cubain” et qu’ils accusent de renforcer le contrôle de l’État, sont, au contraire, un des moteurs de la démocratisation. La loi du pouvoir comunal, approuvée par l’assemblée en 2010, approfondit la démocratie participative. Elle permet aux comunes et aux conseils communaux de diriger et de réaliser des travaux publics, de les superviser, de les financer. Plus de 40.000 de ces conseils communaux agissent déjà au Vénézuéla, outil efficace de la participation populaire.

    « L’opposition dit qu’avec ces réformes, les parlements régionaux et les mairies vont disparaître, mais c’est faux. Ces institutions sont replacées dans une véritable unité dynamique. Désormais, au lieu d’avoir un gouverneur dans l’incapacité de résoudre un problème, les Communes pourront immédiatement y répondre » explique Ulises Daal, un des députés qui ont défendu la loi (17). Une des innovations majeures est le Conseil de l’Economie Communale, instance chargée de promouvoir le développement économique de la Commune. Son rôle sera de surveiller, évaluer et exercer le contrôle social sur les projets et les activités d’intérêt collectif. La Banque des Communes se charge de tout ce qui tient à la gestion économique de caractère social : administration, transfert, collecte et contrôle des ressources. Depuis 2008 le transfert de l’État aux organisations citoyennes atteint une dizaine de milliards de dollars (18).

    Le nouveau règlement parlementaire, que Mr. Langellier dénonce comme “une camisole de force” satisfait une vieille revendication des députés : disposer du temps suffisant de parcourir sa circonscription, à la rencontre des habitants et de leurs problèmes, et veille ainsi à ce que certains parlementaires n’oublient pas la mission pour laquelle ils ont été élus.

    Démocratie politique, très bien, mais justice sociale ? Rappelons, car Mr. Langellier n’en dira rien à ses lecteurs, que l’ONU, l’UNESCO, la CEPAL, le PNUD et la FAO ont confirmé récemment dans leurs rapports publics que le Vénézuéla a réussi à faire baisser de manière importante la pauvreté, à promouvoir la souveraineté alimentaire, l’éducation pour tous, la santé puiblique et qu’il est devenu en douze ans de révolution un des pays les plus égalitaires de la région. (19)

    Le mensonge final de Mr. Langellier reprend les campagnes du FN local sur “la gabegie financière de la présidence”. Cynique, il conclut : “Après tout, la révolution n’a pas de prix”.

    Par contraste avec les présidences antérieures célèbres pour leurs fêtes très somptueuses, l’actuelle présidence du Vénézuéla a créé divers services qui attribuent quotidiennement des pensions à des personnes âgées qui n’ont jamais cotisé à la sécurité sociale ou des financements pour des patients cardiaques qui n’ont pas les moyens de payer des opérations de haut niveau. Comme les autres ministères, le palais présidentiel vient de déménager certains de ses services pour pouvoir accueillir, loger, nourrir et appuyer la réinsertion sociale des familles de victimes des inondations de décembre 2010.

    Peut-être que le dégoût des français envers la politique provient-il aussi de cette inintelligence du monde entretenue par des médias cotés en bourse. Un matin, le réveil sonne, des peuples surgissent du silence, on ne comprend pas. Comme la Tunisie ou l’Egypte, le Vénézuéla fut aussi une carte postale. En 1989 son peuple manifestait contre les mesures néo-libérales du FMI et fut massacré sur ordre du président social-démocrate Carlos Andrés Pérez. De jeunes officiers “nassériens”, parmi lesquels un certain Hugo Chavez, indignés par la répression, décidèrent de se rebeller au nom de la pensée d’un certain Simón Bolívar :”maudit le soldat qui retourne son fusil contre le peuple”.

    Thierry Deronne, Caracas, février 2011. Ici

    Notes.

    1. CEVIPOF, baromètre de la confiance politique, http://www.cevipof.com/fr/le-barome...

    2. Voir http://laradiodelsur.com/?p=1298

    3. “De l’inutilité d’un Parlement, Le Monde, 02.02.11, http://www.lemonde.fr/ameriques/art...

    4. Lire “Une défaite à l’envers”, de Renaud Lambert, le Monde Diplomatique, http://www.monde-diplomatique.fr/ca...

    5. Déclarations de José Miguel Insulza, http://www.abn.info.ve/node/41764

    6. Aram Arahonian, “un polo para descongelar la revolución”, http://www.rebelion.org/noticia.php...

    7. Lire, de Eva Golinger, “Quelques points sur les “i” à propos du Vénézuéla et de Hugo Chavez”, 9 janvier 2011, http://www.larevolucionvive.org.ve/...

    8. “Médias et Vénézuéla : qui étouffe qui ?” http://www.monde-diplomatique.fr/ca...

    9. Voir http://www.legrandsoir.info/Le-Mond.... Autre exploit journalistique : le 2 octobre 2009, Mr. Langellier avait relayé la campagne du Parti de la Presse et de l’Argent brésilien reprochant au président Lula d’accueillir dans son ambassade au Honduras le président Zelaya, victime d’un coup d’État qui a ramené son pays à l’ère des escadrons de la mort et des traits de libre commerce.

    10. Interview de Federico Ravell parTelesur, http://www.telesurtv.net/secciones/...

    11. Voir sur le site de l’UNESCO ; http://portal.unesco.org/geography/...

    12. Voir http://www.somoslibres.org/modules.php ?name=News&file=article&sid=650

    13. Voir http://www.medelu.org/spip.php?arti...

    14. Voir "Mr. Langellier prend un aller simple pour le pays des soviets", http://www.alterinfos.org/spip.php?...

    15. Voir http://www.rctv.net/galerias/Galeri...

    16. “La fuite en avant de Hugo Chavez”, de JP Langellier, http://www.lemonde.fr/idees/article...

    17. Sur la loi du pouvoir communal, voir http://www.larevolucionvive.org.ve/...

    18. Interview récente de la jeune Ministre de la Commune Isis Ochoa : http://www.mpcomunas.gob.ve/noticia...

    19. Voir notamment l’article du quotidien chilien El Ciudadano —http://www.elciudadano.cl/2009/02/1...


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  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
     

    Pendant cette semaine du 3 au 9 février :

    • les avions israéliens ont bombardé un certain nombre de cibles dans la bande de Gaza :
      • un entrepôt de médicaments du ministère palestinien de la Santé a été gravement endommagé ;
      • 11 civils palestiniens, dont 4 mineurs, ont été légèrement blessés ;
    • les FOI ont continué de cibler les travailleurs, agriculteurs et pêcheurs palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza :
      • 4 travailleurs palestiniens, dont un mineur, ont été blessés ;
    • les FOI ont continué d’employer la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • un civil palestinien a été blessé ;
      • les FOI ont arrêté 4 militants des droits de l’homme ;
    • les FOI ont conduit 46 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie, et une, limitée, dans la bande de Gaza :
      • elles ont arrêté 27 civils palestiniens, dont 8 mineurs ;
      • elles ont harcelé une famille palestinienne à al-Khader, un village près de Bethléhem ;
    • Israël a maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur.

    (JPG)

    Un dépôt de médicaments du ministère palestinien de la Santé a été détruit par les bombardements de l’aviation israélienne, à l’est de la ville de Gaza, le 9 février.


    Violations israéliennes recensées durant la période du 3 au 9 février 2011

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 3 février

    Vers 22 h 30, le jeudi 3 février, les FOI s’avancent dans le village d’al-Khader, au sud de Bethléhem. Elles investissent une maison de deux étages appartenant à la famille de Jameel Salem Balboul, 68 ans, une grande famille comprenant en son sein 5 petites familles. Les soldats israéliens défoncent la porte du premier étage, font irruption dans l’appartement en pointant leurs armes sur les visages des résidents, prétendant rechercher un enfant de 12 ans qui aurait lancé des cailloux sur leurs véhicules. Ils fouillent la maison et esquintent un certains nombre de meubles. Un officier israélien entre dans la chambre du fils du propriétaire, Saher.

    Il va droit sur le fils de Saher qui est en train de dormir. Il tire l’enfant par une jambe pour le descendre du lit et le jette au sol. Les habitants se mettent à crier devant la scène. Pendant dix minutes, l’officier interdit aux membres de la famille de porter secours à l’enfant. Une dispute éclate entre l’officier et les deux oncles de l’enfant. Les membres de la famille arrivent finalement à soigner l’enfant et à le faire revenir à lui. Il n’est plus capable de parler et souffre de douleurs à la tête, au ventre, dans le dos et dans la main gauche. Les soldats israéliens interdisent à la famille de l’emmener à l’hôpital. Aussi, la famille appelle le Croissant-Rouge de Palestine, qui envoie une ambulance pour le transporter à l’hôpital de Beit Jala, où il sera placé sous observation. L’enfant reçoit toujours depuis les soins à l’hôpital, et il est confronté à de grosses difficultés pour parler.

    Selon Saher Balboul, les soldats israéliens ont ensuite rassemblé les 16 résidents de l’appartement du premier étage dans une pièce du propriétaire. Ils ont repris ensuite les fouilles de la maison, endommageant d’autres mobiliers. Environ une demi-heure plus tard, ils quitent la maison. La famille estime que les soldats israéliens ont commis des dégâts extrêmement coûteux dans la maison. Ces soldats vont arrêter plus tard deux fils du propriétaire : Salem, 37 ans, et Samer, 35 ans.

    La famille s’aperçoit également que les soldats israéliens ont volé deux kilos d’or et 29 000 dollars US. A midi, les membres de la famille se rendent au commissariat de police israélien dans la colonie Kfar Tezion, pour déposer plainte, mais l’officier du commissariat refuse d’enregistrer leur plainte. Alors, ils vont dans un autre commissariat, près de la colonie Kiriat Araba, à Hébron.

    3 h, les FOI entrent dans Silwad, au nord-est de Ramallah, fouillent un certain nombre de maisons et arrêtent 2 Palestiniens :

    • ‘Azzam Lutfi Hamed, 22 ans, et
    • Sa’id ‘Omar Kharraz, 19 ans.

    Les FOI font plusieurs incursions pour patrouiller dans les rues, sans raids sur les maisons ni arrestations, mais parfois sous les pierres des enfants palestiniens :

    • dans Kufor Sour, au sud de Tulkarem, vers 10 h 40 ;
    • dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, 10 h 45 ;
    • dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine, 15 h 15 ;
    • dans Habla, au sud de Qalqilya, 16 h 30 ;
    • dans Ras ‘Atiya, même secteur, 18 h 20 ;
    • dans Kufor Malek, à l’est de Qalqilya, 19 h, où les enfants palestiniens vont se regrouper et jeter des pierres sur l’occupant qui réplique aussitôt en tirant à balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les enfants, qui vont respirer les gaz ;
    • dans Sinjel, au nord de Ramallah, 21 h, où l’armée d’occupation va réagir avec la même violence aux jets de pierres des enfants palestiniens ;
    • dans ‘Attil, au nord de Tulkarem, 23 h 30, et
    • dans Jeet, au nord-est de Qalqilya, 23 h 30.

    Vendredi 4 février

    L’armée d’occupation pénètre vers 15 h 15 dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine, patrouille dans le village et se retire.

    Vers 15 h 30, incursion dans Hares, au nord de Salfit, où l’armée arrête des agriculteurs palestiniens qui travaillaient sur leurs terres :

    • Mohammed Mahmoud Sultan, 42 ans, et
    • Mahmoud Mohammed Sultan, 18 ans.

    Et vers 22 h 40, incursion dans Beit Qad, à l’est de Jénine, patrouilles dans les rues, mais pas de raids sur les maisons ni d’arrestations.

    Samedi 5 février

    Dans la matinée, du haut de leurs miradors situés à la frontière, à l’est de Gaza ville, les FOI font feu sur des ouvriers qui récupèrent des matériaux de construction aux abords de al-Shuja’iya à 500 mètres de la frontière. Bilal ’Abdullah al-Da’our, 19 ans, prend deux balles à la main et à la jambe, et Ibrahim al-Nabahin, 22 ans, deux balles à la hanche et au pied.

    10 h 40, incursion dans Baqa al-Sharqiya, au nord de Tulkarem, sans arrestation.

    11 h, les miradors situés au nord de Beit Lahiya entrent en action. ’Abdullah Rabee’ ’Olwan, 46 ans, qui récupérait des matériaux sur l’ancienne colonie de Elli Sinaï, prend une balle dans la cuisse droite alors qu’il est à 150 mètres de la frontière

    Midi, un détachement d’infanterie israélien entre dans Zabbouba, au nord-ouest de Jénine. Les soldats investissent la maison d’‘Adnan As’ad Jaradat, forcent le fils du propriétaire à lever les mains et le photographient. Et ils s’en vont.

    Dimanche 6 février

    Minuit et demi, les troupes d’occupation entrent dans al-Tabaqa, au sud-ouest d’Hébron, fouillent la maison de Ra’ed Badawi Abu Za’nouna, 29 ans, et l’arrêtent.

    Une heure, incursion dans Zabbouba, à nouveau, l’armée patrouille et laisse des tracts mettant en garde les villageois contre les jets de pierres et toute attaque contre le mur d’annexion. L’armée se retire plus tard du village sans raids sur les maisons palestiniennes.

    Incursions de l’occupant, sans arrestations :

    • dans al-‘Ouoja, au nord de Jéricho, 2 h du matin ;
    • dans Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah, 3 h, où l’armée fouille certaines maisons et arrête Sharaf Fadel Tamimi, 19 ans ;
    • dans Kufor Sour, au sud de Tulkarem, 9 h 45 ;
    • dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah, 21 h, où des enfants se rassemblent et jettent des pierres sur les véhicules israéliens, les soldats répliquant à coups de balles caoutchouc, grenades lacrymogènes et sonores ;
    • dans al-Yamoun, au nord-ouest de Jénine, et
    • dans Seilat al-Harthiya, même secteur, 23 h.

    Vers 10 h 40, l’armée entre dans Tulkarem. Elle prend position face au campus du Collège technique palestinien. Des soldats descendent de leurs véhicules et se déploient près de la porte du campus. Ils arrêtent, contrôlent et interrogent un certain nombre d’étudiants. Plus tard, les FOI s’avancent vers la zone d’al-‘Alimi, et y montent un check-point. Ils arrêtent et contrôlent tous les Palestiniens. Ils se retirent plus tard, sans arrestations.

    Vers 22 h, incursion dans Beit Ummar, au nord d’Hébron. L’armée fouille des maisons et arrête 3 mineurs palestiniens :

    • Mohammed Ibrahim Abu Maria, 17 ans ;
    • Mohammed Jameel Abu Maria, 16 ans, et
    • Khaled Ibrahim Sabarna, 14 ans.

    Lundi 7 janvier

    Incursions israéliennes, l’armée patrouille dans les rues quelques temps avant de se retirer :

    • dans Tulkarem, vers 1 h du matin ;
    • dans Burham, au nord-ouest de Ramallah, 3 h 40 ;
    • dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, même moment ;
    • dans ‘Attil, au nord de Tulkarem, 10 h 30 ;
    • dans Zibda, au sud-ouest de Jénine, 11 h ;
    • dans Brouqin, à l’est de Salfit, 17 h 50 ;
    • dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine, 18 h ;
    • dans Kufor Hares, au nord de Salfit, 19 h 50, et
    • dans Jafna, au nord de Ramallah, 23 h 50.

    Vers une heure et demie du matin, les FOI reviennent dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, fouillent un certain nombre de maisons et arrêtent 3 autres mineurs palestiniens :

    • Rasheed Mohammed ‘Awadh, 16 ans ;
    • ‘Aayesh Khaled ‘Awadh, 16 ans, et
    • Qassam Ahmed Abu Maria, 16 ans.

    Deux heures du matin, incursion dans Far’oun, au sud de Tulkarem, l’armée pénètre dans la maison à deux étages de la famille ‘Omar et arrête Ibrahim Khallil ‘Omar, 21 ans.

    7 h 45, depuis la frontière au nord de Beit Hanoun, les FOI ouvrent le feu sur des paysans affairés sur leurs champs. Sous les tirs répétés ils se retirent. Pas de victime.

    14 h 30, même scénario que le samedi 5 dans la matinée. Nash’at Sa’id Hous, 17 ans, de al-Zaytoun banlieue de Gaza ville, prend une balle dans la jambe gauche alors qu’il est à 500 mètres de la frontière.

    Mardi 8 février

    Une heure et demie du matin, l’armée d’occupation entre dans Deir EStia, au nord-ouest de Salfit, fait irruption dans une maison et arrête Muntasser Qassim Mansour, 20 ans.

    Deux heures, dans le camp de réfugiés de Jénine, avec raids sur différentes maisons, et arrestations de 3 Palestiniens :

    • Ayman Mohammed Hannoun, 18 ans ;
    • Mohammed Ibrahim Bani Ghurra, 20 ans, et
    • Ahmed Khaled Abu Khalifa, 20 ans.

    Même moment, incursion dans Seilat al-Harthiya, au nord-ouest de Jénine, l’armée fouille la maison de la famille de Yousef Mousa Tahaina, 30 ans, et l’arrête.

    9 h, les FOI pénètrent à 200 mètres dans la localité de al-Shouka à l’est de Rafah. Protégées par des tirs, elles nivèlent les terres agricoles préalablement défoncées. Pas de victime.

    23 h 30, incursion dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, à nouveau, l’armée pénètre dans différentes maisons et arrête 3 Palestiniens, dont un mineur :

    • Ahmed Isma’il al-Khatib, 15 ans ;
    • Mumrad ‘Abdul Qader Ekhlil, 22 ans, et
    • Ibrahim Isma’il al-Za’aqiq, 18 ans.

    Mercredi 9 février

    Minuit cinq, l’aviation tire un missile sur un bâtiment de 1200 m² appartenant à la Cie des plastiques des frères Hashem al-Hatu, à l’est de al- Tuffah, banlieue-Est de Gaza ville. Le bâtiment, le matériel de levage et une voiture sont détruits. Le bâtiment connexe appartenant au ministère de la Santé, servant de dépôt de médicaments est également détruit. De plus un atelier de textiles appartenant à Jawad Mohammed ’Ouda, 4 dépôts de bois de menuiserie appartenant à Mujahed Mahmoud al-Sousi et une école privée ont subi des dommages plus ou moins conséquents. 11 résidents du secteur dont 4 enfants, ont été légèrement blessés.

    Une heure du matin, incursion dans Naplouse, l’armée pénètre dans certaines maisons. Sans arrestations.

    Une heure dix, dans Tammoun, au sud-est de Tubas, avec fouilles de maisons, et arrestation d’Adam ‘Abdul ‘Aziz Bani Matar, 30 ans.

    Une heures quinze, l’aviation bombarde un site d’entraînement des brigades Al Qds, le bras armé du Jihad islamique situé à l’ouest de Khan Younis en bordure de mer. 5 minutes plus tard le bombardement reprend. On note deux blessés. Ce site avait déjà été bombardé le 12 Janvier

    2 h 30, incursion dans ‘Anabta, à l’est de Tulkarem, l’armée patrouille dans les rues et se retire.

    3 h 30, dans Tubas, fouilles de maisons, mais pas d’arrestations.

    7 h 30, l’armée entre dans ‘Ourif, au sud de Naplouse. Les soldats s’arrêtent devant l’école secondaire d’‘Ourif, dans la partie Est du village. Des élèves se rassemblent et jettent des pierres sur les véhicules de l’occupant. Les soldats tirent à balles caoutchouc, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes sur les enfants. Ahmed Mohammed Shihada, 17 ans, est blessé par une balle à la jambe gauche.

    Au même moment, les FOI pénètrent à 250 mètres dans Gaza valley village au centre de la bande de Gaza.. Leurs bulldozers nivèlent les terres agricoles précédemment défoncées. Elles se retirent deux heures plus tard de l’autre côté de la frontière.

    16 h, incursion dans al-Zubaidat, au nord de Jéricho, l’armée pénètre dans la maison de la famille d’‘Ali Mohammed al-Zubaidat, 44 ans, et l’arrête.

    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Durant cette dernière semaine, les FOI ont continué d’user de la violence contre les manifestants pacifiques palestiniens, internationaux et israéliens qui protestent contre la construction du mur en Cisjordanie et la colonisation. Un civil palestinien a été blessé, des dizaines de Palestiniens et de militants des droits de l’homme ont inhalé les gaz et pris des coups par les soldats de l’occupation. De plus, les FOI ont arrêté 4 militants des droits de l’homme.

    Bil’lin, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 4 février, après la prière, les Palestiniens organisent leur manifestation hebdomadaire non violente contre le mur, avec des militants internationaux et israéliens. Les soldats, qui sont postés près du mur, interviennent avec violence, tirant à balles caoutchouc, lançant des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Haitham Mohammed al-Khatib, 34 ans, photographe du Comité public contre le mur et la colonisation, est touché par un corps de grenade lacrymogène dans le dos, et de nombreux manifestants inhalent les gaz lacrymogènes.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi, même manifestation non violente, comme chaque semaine, de Palestiniens et militants internationaux contre le mur qui traverse les terres du village. L’affrontement provoqué par l’occupant a lieu près du mur. Un civil palestinien, non identifié, est touché par un corps de grenade au pied droit. De plus, de nombreux manifestants respirent les lacrymogènes.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : vendredi 4, après la prière, même manifestation non violente hebdomadaire contre le vol de terres du village, dans la zone de Wad al-Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam, au profit des colons de Halmish. Dès que les manifestants arrivent sur les terres confisquées, l’armée attaque avec violence, tire à balles caoutchouc, lancent des lacrymogènes et des bombes sonores. De nombreux manifestants respirent les lacrymogènes. De plus, les FOI arrêtent 4 militants des droits de l’homme, dont les noms ne sont pas connus.

    3 - Maintien du bouclage des TPO

    Israël maintient son bouclage serré sur les TPO et ses restrictions aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Le poste frontière de Rafah international est fermé depuis le 29 janvier à cause de la crise politique en cours en Égypte.

    Les sources palestiniennes annoncent la présence de 56 Palestiniens en attente à l’aéroport du Caire depuis le début de la crise.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
    25 janvier  : denrées alimentaires 931 tonnes  : fleurs 270 000

     : matériel agricole 168 tonnes  : fraises 5 tonnes

     : denrées diverses 1193 tonnes  :


     : gaz domestique 185 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 359 tonnes  :


     : ciments pour UNWRA 120 tonnes  :


     :

     :

    26 janvier  : denrées alimentaires 701 tonnes  : fraises 4,5 tonnes

     : matériel agricole 118 tonnes  :


     : denrées diverses 1072 tonnes  :


     : gaz domestique 160 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 447 tonnes  :


     : matériaux construction (UNRWA) 12 tonnes  :


     :

     :

    27 janvier  : denrées alimentaires 1094 tonnes  : fleurs 270 000

     : matériel agricole 200 tonnes  : fraises 4,4 tonnes

     : denrées diverses 1204 tonnes  :


     : gaz domestique 185 tonnes  :


     : diesel 38 000 litres  :


     : essence 93 800 litres  :


     : aide humanitaire 436 tonnes  :


     :

     :

    30 janvier  : denrées alimentaires 818 tonnes  : fleurs 241 000

     : matériel agricole 214 tonnes  : fraises 11,5 tonnes

     : denrées diverses 946 tonnes  :


     : gaz domestique 158,39 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 434 tonnes  :


     :

     :

    31 janvier  : denrées alimentaires 704 tonnes  : poivrons 170 tonnes

     : matériel agricole 129 tonnes  : fraises 4,6 tonnes

     : denrées diverses 1110 tonnes  :


     : gaz domestique 133 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 134 tonnes  :

    1er février  : denrées alimentaires 730 tonnes  : fleurs 317 000

     : matériel agricole 122 tonnes  : fraises 5,2 tonnes

     : denrées diverses 1123 tonnes  :


     : gaz domestique 166,09 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 393 tonnes  :


     : matériaux construction (UNRWA) 105 tonnes  :


     :

     :

    2 février  : denrées alimentaires 608 tonnes  : fleurs 40 000

     : matériel agricole 89 tonnes  : fraises 4,2 tonnes

     : denrées diverses 1162 tonnes  :


     : gaz domestique 114,34 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 353 tonnes  :


     :

     :

    3 février  : denrées alimentaires 805 tonnes  :


     : matériel agricole 149 tonnes  :


     : denrées diverses 1456 tonnes  :


     : gaz domestique 70,21 tonnes  :


     : diesel 45 000 litres  :


     : essence 35 000 litres  :


     : aide humanitaire 522 tonnes  :


     : ciment pour l’UNDP 120 tonnes  :


     :

     :

    6 février  : denrées alimentaires 798 tonnes  :


     : matériel agricole 193 tonnes  :


     : denrées diverses 959 tonnes  :


     : gaz domestique
     :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 237 tonnes  :


     :

     :

    7 février  : denrées alimentaires 666 tonnes  :


     : matériel agricole 158 tonnes  :


     : denrées diverses 1150 tonnes  :


     : gaz domestique 24,60 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 440 tonnes  :


     :

     :

    8 février  : denrées alimentaires 665 tonnes  :


     : matériel agricole 182 tonnes  :


     : denrées diverses 1139 tonnes  :


     : gaz domestique 68,39 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 275 tonnes  :

    Al-Mentar (Karni)

    Date  : Qté Produit  : Qté Produit
    25 janvier  : 2691 tonnes céréales  : 1911 tonnes nourriture animale
    31 janvier  : 2535 tonnes céréales  : 1301 tonnes nourriture animale
    1er février  : 2301 tonnes céréales  : 1638 tonnes nourriture animale
    2 février  : 9660 tonnes matériaux construction (UNRWA)  :

    7 février  : 6020 tonnes matériaux construction (UNDP)  :


     :

     :

    Beit Hanoun (Erez)

    Population  : 2 février - 3 février - 4 février - 5 février - 6 février - 7 février - 8 février
    Patients  : 13 25 1 0 44 36 37
    Accompagnateurs  : 14 26 1 0 40 31 34
    Palestiniens venant d’Israël  : 7 10 0 0 16 0 9
    Diplomates  : 0 8 0 0 0 0 2
    Presse  : 0 1 3 0 2 3 7
    Internationaux  : 26 69 13 0 10 34 24
    Gazaouis  : 1 7 0 0 0 5 0
    Gens d’affaires  : 63 49 59 0 54 61 55
    Réunions d’affaires  : 0 0 0 0 6 0 4
    Entretiens sécurité  : 1 2 0 0 3 5 6
    Personnalités  : 0 0 0 0 0 0 0
    Ambulances vers Israël  : 0 5 0 0 0 1 1
    Ambulances venant d’Israël  : 0 1 0 0 0 2 2


    Cisjordanie

    Toute la Cisjordanie est maintenue sous le bouclage israélien, et les restrictions pour se déplacer sont maintenues également.

    Jérusalem : les restrictions sont imposées aux Palestiniens pour entrer et sortir de la ville. Des milliers d’entre eux ne peuvent toujours y accéder, depuis la Cisjordanie comme depuis la bande de Gaza. De nombreux check-points sont posés dans et autour de la cité. Les restrictions sont renforcées encore les vendredis, jours de prière, empêchant ainsi davantage de Palestiniens à venir prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne.

    Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, les restrictions sont toujours renforcées pour le passage des Palestiniens. Des check-points volants sont posés régulièrement sur les différentes routes du secteur. Le jeudi 3 février, 8 h, les FOI ont repris position sur le check-point d’‘Attara, à l’entrée nord de Bir Zeit au nord de Ramallah.

    Les FOI posent des check-points volants :

    • jeudi 3 février, 18 h 50, à l’entrée d’al-Mughayar, au nord-est de Ramallah ;
    • vendredi 4, 8 h, sur la route Kufor Malek/Khirbat Abu FAlah, au nord-est ;
    • samedi 5, 9 h 30, à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
    • samedi 5, midi et quart, sur la route Nabi Saleh/Kufor ‘Ein, au nord-ouest ;
    • dimanche 6, midi et quart, sur la route d’al-Mazra’a/Silwad, à l’est ;
    • dimanche 6, 18 h 50, à l’entrée de Ras Karkar, au nord-ouest ;
    • lundi 7, 19 h, l’armée revient sur le check-point d’‘Attara, au nord ;
    • lundi 7, 21 h, nouveau check-point au carrefour de Silwad, à l’est ;
    • mercredi 9, 21 h, à l’entrée de Sinjel, au nord.

    A tous ces check-points, l’armée bloque, contrôle tous les véhicules palestiniens et leurs passagers.

    Qalqilya : jeudi 3 février, l’armée pose 8 check-points autour de la ville ; vendredi 4, 3 check-points ; dimanche 6, 6 check-points ; lundi 7, 7 check-points.

    Tulkarem : vers 13 h 20, vendredi 4 février, l’armée pose un check-point au carrefour d’al-Jaroushiya, au nord de la ville ; samedi 5, 21 h 30, un autre à l’entrée d’‘Allar, même secteur ; lundi 7, 11 h 30, à l’entrée sud de Qiffin, au nord de Tulkarem.

    Bethléhem : mercredi 9 février, 16 h, les FOI ferment les 4 entrées du village de Taqqou, au sud de Bethléhem, avec des tas de sable.

    Salfit : jeudi 3 février, les FOI posent 4 check-points autour de la ville. Les soldats y arrêtent les véhicules palestiniens pour les contrôler et leurs passagers. Dimanche 6, vers 7 h 55, nouveau check-point à l’entrée de Yassouf, à l’est.

    Jéricho : dimanche 6 février, 9 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée de Fassayel, au nord de Jéricho ; lundi 7, 22 h 50, nouveau check-point au même endroit et lundi 9, 22 h 45, un autre à l’entrée de Marj Na’ja, même secteur.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


     
     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 3 au 9 février 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP

     

     


    1 commentaire
  • Ce billet fait partie de notre dossier sur l'Egypte.

    Protesting to the beat of a drum on Tahrir Square, Cairo

    On manifeste au son du tambourin sur la place Tahrir, au Caire. Photo Adham Khorshed © Copyright Demotix (09/02/2011)

    Une liste de revendications des manifestants de la place Tahrir a été mise sur Internet aujourd'hui, au 17e jour des manifestations de masse qui appellent à travers l'Egypte au renversement du régime Moubarak. Avec en première place, la démission du président Hosni Moubarak.

    Wael Khalil liste ces revendications sur son blog (en arabe) et il écrit :

    هذه المطالب هي نتاج نقاشات متعددة تمت داخل الميدان ولكنها بالتأكيد ليست ممثلة لكل الميدان
    Ces revendications sont le résumé de diverses conversations place Tahrir, et ne représentent, bien entendu, pas chaque personne sur la place

    Les revendications immédiates sont :

    1. استقالة رئيس الجمهورية مُحمّد حُسني مُبارك
    2. إلغاء العمل بقانون الطوارئ
    3. إلغاء جهاز مباحث أمن الدولة
    4. إعلان عُمَر سُلَيمان التزامه بعدم الترشح للرياسة في الانتخابات الرئاسية القادمة
    5. حل مَجلسي الشعب و الشورى
    6. الإفراج عن كل المعتقلين منذ 25 يناير
    7. إنهاء حظر التجوّل لعودة الحياة الطبيعية في كل أنحاء البلاد
    8. الغاء الحرس الجامعي
    9. إحالة المسؤولين عن استخدام العنف ضد المتظاهرين السلميين منذ 25 يناير، والمسؤولين عن أعمال البلطجة المنظمة التي تَلَت 28 يناير للتحقيق
    10. اقالة أنس الفقي ووقف التجييش بلهجة التخوين والتهديد في أجهزة الإعلام الحكومية ضد الثورة، ووقف إثارة الكراهية في الشوارع ضد الأجانب
    11. تعويض أصحاب المحلات عن خسائرهم أثناء حظر التجول
    12. إذاعة المطالب أعلاه في تلفزيون و راديو الحكومة

    1. Démission du président Mohammed Hosni Moubarak
    2. Annulation de l'état d'urgence
    3. Démantèlement du service secret d'Etat
    4. Annonce par (le Vice-Président) Omar Sulieman qu'il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle
    5. Dissolution du Parlement et du Conseil de la Choura
    6. Libération de toutes les personnes emprisonnées depuis le 25 janvier
    7. Fin du couvre-feu pour que la vie reprenne son cours dans le pays
    8. Démantèlement du corps de vigiles de l'université
    9. Déférer les responsables des violences contre les manifestants pacifiques depuis le 25 janvier et des brutalités organisées qui ont suivi le 28 janvier, devant une commission d'enquête
    10. Renvoi d'Anas El Fiqi et arrêt des attaques contre les manifestants dans les médias propriétés du pouvoir par menaces et accusations d'être des traîtres, et cessation de l'incitation à la haine des étrangers dans les rues
    11. Indemnisation des commerçants de leurs pertes pendant le couvre-feu
    12. Annonce des revendications ci-dessus à la radio-télévision gouvernementale

    Wael Khalil liste aussi ci-dessous les revendications pour la période de transition :

    . صياغة دستور جديد
    2. الحق في إصدار الصحف بلا ترخيص مسبق، و القنوات التلفزيونية و الإذاعة
    3. تنفيذ حكم الحد الأدنى للأجور 1200ج – حكم 21606 إداري
    4. الحق في تكوين الأحزاب بالإخطار
    5. الحق في إنشاء النقابات و الجمعيات بالإخطار
    6. تحقيق استقلال حقيقي للصحف القومية و الإذاعة و التلفزيون القوميين بكل ما يتطلبه ذلك من تشريعات و إعادة هيكلة لمؤسسات و هيئات و وزارات
    7. إلغاء أداء الخدمة الوطنية في جهاز الشرطة
    8. وقف التحكم الامني في الاتصالات والانترنت
    1. Elaboration d'une nouvelle constitution
    2. Droit de créer des journaux et audio-visuels ouverts sans autorisation préalable
    3. Mettre en vigueur le salaire minimum de 1.200 livres égyptiennes
    4. Droit de créer des partis politiques, sur déclaration
    5. Droit de créer des associations et des syndicats, sur déclaration
    6. Réaliser une autonomie et une indépendance réelles pour les journaux, radios et télévisions nationaux, par une nouvelle législation et la réforme des sociétés et établissements des ministères
    7. Abolition du service national dans la police
    8. Arrêt des mesures sécuritaires sur les télécommunications et l'internet

    Les réactions aux revendications, sur le blog, sont pour le moment limitées.

    A protester in Tahrir Square, Cairo holds up a sign listing crimes
 of the Egyptian government against the people.

    Un manifestant de la place Tahrir, au Caire, brandit un panneau listant les crimes du pouvoir égyptien contre le peuple. Par Adham Khorshed © Copyright Demotix (09/02/2011)

    Un anonyme a écrit :

    أولاً جهاز مباحث أمن الدولة لا يمكن حله ، لإنه المسئول عن الكثير من الملفات الحساسة . يكفى إلغاء قانون الطوارئ لكف يده عن أصحاب الرأى . مش لازم تخليص الثأر على حساب مصلحة البلد
    ثانيًا : أنس الفقى بيعمل شغله زى ما هو شايف إنه يخدم البلد ، مش معنى إن أى حد ضد الثورة يكون بالتبعية ضد البلد . و الكلام مش على وزير الإعلام كشخص و لكن على كل اللى له موقف مخالف
    ثالثًا : حكم الحد الأدنى للأجور ده غبى و مضر بالموظف المصرى لإن أصحاب الأعمال بدل ما يشغل 2 و يدى الواحد 600 هايجيب واحد بس يشغله شغل 3 أشخاص بال1200 .
    الأجور زيها زى الأسعار يجب أن تتحدد بالعرض و الطلب فى سوق حرة أى تدخل بقرارات بيأثر على السوق و يخلق مشاكل
    رابعًا : إطلاق الحق فى إصدار الصحف و بث القنوات غير منطقى ، ممكن المطلب يكون إعادة تقييم الشروط لكن كل من هب و دب يعمل جريدة و لا مجلة و لا قناة . كفاية البلاوى اللى على المدونات ، يا ريت قليل من الإحترام للكلمة المطبوعة و الأهم من مين هايمسك ميكروفون و يغسل دماغ الناس بإيه
    خامسًا : إلغاء الخدمة الوطنية فى الشرطة و نستورد عساكر من الكنغو يعنى ؟؟

    Premièrement, vous ne pouvez pas démanteler les services secrets, car ils sont en charge d'une quantité d'affaires sensibles. Il est suffisant de mettre fin à l'état d'urgence afin qu'il ne soit plus utilisé pour museler l'opinion publique. Vous ne devriez pas vous venger sur eux pour le bienfait du pays.

    Deuxièmement, Anas El Fiqi fait son boulot comme il l'estime convenir au service du pays. Ce qui ne veut pas dire que quiconque est contre la révolution est forcément contre le pays. Et ça ne s'applique pas uniquement au ministre de l'Information personnellement, mais aussi à tous ceux qui ont une opinion différente

    Troisièmement, réclamer un salaire minimum est idiot et aurait un contre-effet sur les ouvriers égyptiens car les patrons emploieraient une personne à 1.200 livres égyptiennes et lui feraient faire le travail de trois, au lieu d'en employer deux à 600 livres chacun. Les salaires, comme les prix, devraient être laissés à l'offre et à la demande. Dans un marché libre, interférer avec ces choses affecte le marché et crée des problèmes.

    Quatrièmement, ouvrir le droit à des journaux et des télévisions libres n'est pas logique. Vous pourriez demander à revoir les conditions. Mais vous ne pouvez pas laisser n'importe qui ouvrir tout ce qu'ils veulent. Nous en avons assez des problèmes sur les blogs. Je souhaite vraiment qu'il y ait plus de respect pour la parole écrite et ce qui est plus important, c'est qui va tenir le micro et avec quoi ils vont laver le cerveau des gens

    Cinquièmement, si on supprime le service national dans la police, d'où prendrons-nous les policiers ? Du Congo, par exemple ?

    Hany Masry a répondu :

    لا غبار على ان هذه المطالب هى حق مشروع لكل الشعب المصرى لذا ارجو ان يتم توجيه مطلب واحد ليس الى النظام الذى فقد شرعيته بل الى كل العالم الحر ان يتم طرح هذه المطالب على الشعب عن طريق استفتاء شعبى مباشر تحت اشراف و رقابة كاملة من الامم المتحدة كالذى تم اجراءه بجنوب السودان بذلك نثبت لكل العالم انن بحق دعاة ديموقراطية و توجيه صفعة قوية لكل من يقول باننا شعب غير ناضج و انن لسنا مؤهلين لممارسة الديموقراطية
    Il n'y a aucun problème avec ces revendications. Elles sont un droit légitime pour tous les Egyptiens. J'espère que vous prendriez une demande, pas seulement au régime qui a perdu sa légitimité, mais au monde libre, et offrir cette demande au peuple par un référendum, sous supervision des Nations Unies, exactement comme celui du Sud Soudan. Ainsi nous prouverons que nous appelons réellement à la démocratie et donnerons une gifle à ceux qui disent que nous ne sommes pas mûrs et prêts pour la démocratie.

    Et Osiris d'ajouter :

    Désolé, mais ces demandes vont être utilisées contre vous pour montrer que vous n'êtes pas des types sérieux. Et c'est quelqu'un qui est à 1.000.000% de votre côté qui vous le dit.

    Tout d'abord, il faut se rendre compte que bien que massivement corrompu le pouvoir est malin et a réussi à se gagner des gens, ainsi en rédigeant nos revendications nous devons garder à l'esprit la désinformation que le gouvernement a utilisée contre nous et montrer à ceux qui sont ouverts qu'ils se trompent.

    1- Si nous voulons que Moubarak démissionne il faut travailler dans le cadre de la constitution que nous avons actuellement et avoir Fathy Suroor comme président (pire que Moubarak). Nous devrions donc plutôt dire que Moubarak doit quitter son poste “temporairement” “pour raisons de santé”.

    3- Certains pourraient interpréter ça comme démanteler aussi la police, et d'autres diront “pour que El-Ekhwan et AlQaïda puissent nous attaquer.” Nous devons donc clarifier cela

    5- Je ne suit pas un spécialiste du droit, mais juridiquement si ça arrive qui est habilité à réécrire la constitution ? Encore une fois, il nous faut ici des demandes d'adultes. Quelque chose qui puisse être réellement accordé et fonctionner à notre avantage et non contre nous.

    8- Wouah, je ne savais même pas qu'un tel corps existait. Tu parles d'un état policier.

    Maintenant pour les demandes sur la période de transition :

    1- Encore une fois, comment allons-nous nous y prendre ? Le vice-président a-t-il l'autorité pour écrire une nouvelle constitution ? Qui voulons-nous voir émerger avec la nouvelle ? Encore une fois, soyons pratiques et dans le réel. Qui devrait choisir ceux qui vont réécrire la constitution ?

    3- Je ne suis pas sûr de comprendre ce droit (vous voulez fixer le loyer minimum à 1200 ?) mais qu'est-ce que ça a à voir avec la démocratie ?

    D'autres réactions au billet incluent une suggestion de commencer à collecter des signatures sur la place pour ces revendications, enquêter sur les fortunes des fonctionnaires corrompus, et en exiger le reversement.

    La liste des revendications est signée des Blogueurs d'Egypte.

    Ecrit par Amira Al Hussaini · Traduit par Suzanne Lehn
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