• Près de 200 migrants ont été interpellés entre lundi soir et mardi matin dans la région de Calais (nord), point de passage quasi-obligé de centaines de clandestins qui cherchent à traverser la Manche et à gagner la Grande-Bretagne.


    Près de 500 policiers et gendarmes, dont près de 300 rien qu'à Calais, sont intervenus sur quatre sites. Près de 150 migrants, essentiellement des Afghans, ont été interpellés à Calais, et 44 sur des aires d'autoroute de la région, selon la préfecture du département du Pas-de-Calais.

    Ces arrestations interviennent à deux jours d'une visite sur place du ministre de l'Immigration Eric Besson. Celui-ci s'est engagé à «exposer des solutions» au problème des migrants d'ici au 1er mai.


    «Les gens veulent tellement flatter M. Besson qu'ils en rajoutent avec une opération de "nettoyage" pour faire croire que tout va bien, tout est propre, qu'il y a moins de migrants», a déploré Jean-Claude Lenoir, vice-président de l'association d'aide aux migrants Salam.


    «Les associations essayent d'apporter leur contribution, mais on voit qu'aujourd'hui en France, la seule communication est la répression», a-t-il ajouté, tout en précisant n'avoir vu aucune violence policière lors de cette opération.

     

    Les quelque 200 personnes au total arrêtées ont notamment été placées en garde à vue à Calais, Coquelles, Boulogne-sur-Mer et Lille. Débutée peu après 05H00 , l'opération à Calais autour du principal campement de fortune des migrants, appelé «la Jungle», s'est terminée vers 08H30


    Il y aurait un rassemblement devant la mairie de Calais JEUDI A 15H, où Besson, ministre de l’Identité, doit prononcer son discours.

    Des précisions plus tard.




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  • Après deux films remarquables sur la situation des réfugiés aux frontières extérieures de la forteresse Europe ("Pour un instant la Liberté" de Arash T. Rihahi) et celle des comoriens chez eux aux frontières prétendues de la France ("Un aller simple pour Maoré" d’Agnès Fouilleux), Je vous recommande ce très beau film ...

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  • La grande majorité des 400 000 sans-papiers de France sont des travailleurs déclarés en CDI, CDD ou intérim renouvelé avec des papiers incomplets ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Dans cette situation, ils paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachées (retraite, allocation chômage, logement social, services publics et citoyenneté...). Et ces travailleurs, même régularisés, ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement. L’état français encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser. Nous exigeons que ces travailleurs bénéficient en France des droits acquis par le versement de leurs cotisations.



    Quand ces travailleurs sont expulsés après avoir cotisé pendant des années en France, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine. De plus, ce racket de l’état français sur les cotisations sociales pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigrés à leurs familles. Rappelons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigrés avec ou sans papier représente trois fois l’aide financière des gouvernements des pays riches.

    Les gouvernements du Sénégal, de la Tunisie, du Gabon, du Burkina-Faso, du Bénin, de la RDC, du Togo, du Cap Vert, de l’île Maurice, ont signé avec la France des accords d’ « immigration choisie » qui facilitent les expulsions de leurs ressortissants sans-papiers.


    En France, ce sont les consulats de ces pays qui délivrent les laissez-passer nécessaires à ces expulsions. Ainsi, les gouvernements de ces pays se rendent complices de ce racket et privent leurs propres citoyens d’une aide souvent indispensable.


    Nous demandons

    - l’arrêt des expulsions,
    - la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers,
    - la récupération des droits pour tous.





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  • L'acharnement continue contre Ammar Amedjar,ce jeune papa marocain arrêté à la sortie de l'école à Angers,le 6 février dernier.
    Ammar est emprisonné depuis 2 mois et demi pour avoir par 2 fois refusé d'embarquer.
    (1 mois de détention à Angers et 1 mois et demi à Villepinte)

    Ce matin,alors que sa femme et ses filles l'attendaient à la sortie de la prison de Villepinte,il a été embarqué pour le centre de rétention de Bobigny et un avion serait prévu ce soir à 21h.

    Il est temps que cesse cet acharnement:Ammar n'a-t-il pas payé assez cher son simple désir de vivre auprès de sa femme , de Maria,3 ans et d'Amina,9 mois?

    Nous demandons simplement que ses filles puissent avoir le droit de vivre avec leur papa.


    RAPPEL DE LA SITUATION

    ARRESTATION le 06/02/2009 d’Ammar AMEDJAR., qui venait de déposer sa fille à l’école. Ammar, marocain, sa femme réside en France depuis qu'elle a 1 an et possède une carte de résident.  Ils se sont mariés en 2005 au Maroc. Après le mariage, elle rentre en France où vit toute sa famille  pour rechercher un emploi et faire une demande de regroupement familial.   Elle fait ainsi des allers-retours au moins 2 fois par an.

    En mars 2008, lassé d'attendre ce regroupement familial Ammar entre en France avec un visa et  décide de rester près de sa femme et de sa fille. En juin 2008, à quelques jours de la naissance de leur seconde fille, la police l'interpelle à son domicile, le place  en rétention à Rennes et tente de l’expulser. Ammar refuse, passe en comparution immédiate. Il est libéré mais condamné à un mois de prison pour refus d'embarquement. Quelques jours après, la police revient à son domicile en lui demandant de les suivre pour des formalités administratives à la préfecture.

    Hésitant, il accepte pourtant et se retrouve dans un avion pour le Maroc.  Craignant une nouvelle condamnation, il embarque. Il décide en septembre de revenir clandestinement retrouver sa famille.


    Le 6 février à la veille des vacances scolaires, il est arrêté à moins de 100 m de l'école où il vient de déposer sa petite fille. Il est emprisonné. 17/02/09 L'APRF d'Ammar a été maintenu par le tribunal administratif de Nantes. Le juge a estimé que cette reconduite ne mettait pas en danger la préservation de la famille !

    26/02/09 Un laissez passer vient d’être obtenu pour Ammar .

     

    Vous pouvez manifester votre soutien à Ammar auprès de la préfecture de Maine-et-Loire (attention à rester courtois, pour éviter d'éventuelles poursuites , fréquentes en ce moment)
    Numéros tel : 02 41 81 81 81   &  02 41 81 80 20
    Fax:02 41 88 04 63
    Mails: marc.cabane@maine-et-loire.pref.gouv.fr
    cabinet-prefet@maine-et-loire.pref.gouv.fr
     
    Si les préfectures ont fermé certaines boites mails, il est toujours possible de leur écrire à courrier@
    Ministère Besson
    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00
    Ministre : eric.besson@iminidco.gouv.fr
    Secrétaire général : secretariat.general@iminidco.gouv.fr
    Secrétaire général : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr
    Directeur de cabinet :  christian.decharrière@iminidco.gouv.fr
    Directeur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.fr
    Conseillère en communication : laure.frugier@iminidco.gouv.fr
    Conseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel : laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr
    Matignon  :
    http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr



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  • Il y a de plus en plus d’indésirables dans le monde. Il y a trop d’hommes et de femmes pour qui cette société n’a prévu qu’un rôle : celui de crever. Morts pour le monde ou pour eux-mêmes, la société ne les désire qu’ainsi.

    Sans travail, ils servent à pousser ceux qui en ont un à accepter n’importe quelle humiliation afin de le préserver. Isolés, ils servent à faire croire aux citoyens se prétendant tels qu’ils ont une réelle vie commune (entre les paperasseries de l’autorité et les rayons des marchandises). Immigrés, ils servent à alimenter l’illusion d’avoir des racines chez des prolétaires seuls avec leur néant au bureau, dans le métro ou devant la télévision. Clandestins, ils servent à rappeler que la soumission salariale, n’est pas le pire - il existe aussi le travail forcé et la peur qui serre le ventre à chaque contrôle de routine.

    Expulsés, ils servent à renforcer, sur tous les réfugiés économiques de l’hécatombe capitaliste, le chantage du bannissement vers une misère sans retour. Prisonniers, ils servent à menacer avec le spectre de la punition ceux qui ne veulent plus de cette misérable existence. Extradés en tant qu’ennemis de l’Etat, ils servent à faire comprendre que dans l’Internationale de la domination et de l’exploitation il n’y a aucun espace pour le mauvais exemple de la révolte.

    Pauvres, isolés, étrangers partout, incarcérés, hors-la-loi, bannis : les conditions de ces indésirables sont de plus en plus communes. Commune peut alors devenir la lutte, sur la base du refus d’une vie chaque jour plus précarisée et artificielle. Citoyens ou étrangers, innocents ou coupables, clandestins ou réguliers : ces distinctions des codes étatiques ne nous appartiennent plus. Pourquoi la solidarité devrait-elle respecter ces frontières sociales, alors que les pauvres sont continuellement trimbalés de l’une à l’autre ?

    Nous ne sommes pas solidaires de la misère, mais de la vigueur avec laquelle les hommes et les femmes ne la supportent pas.


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