• BOLIVIE : 3 COMPAGNIES D'ÉLECTRICITÉ NATIONALISÉES

    Evo Morales, a nationalisé samedi trois compagnies d'électricité détenues par des groupes français, britannique et bolivien, dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles.

     

    Désormais, les pouvoirs publics contrôlent 80% de la production nationale d'électricité. Sont notamment concernées Corani contrôlé à 50 % par Inversiones Ecoenergy Bolivia, filiale de GDF Suez, Guaracachi, dont le groupe britannique Rurelec PLC détient 50% du capital et Valle Hermoso, du consortium bolivien Bolivian Generating Group.

    Si un décret avait été précédemment adopté en vue de négocier l'achat d'une entreprise électrique de Cochabamba (ELFEC), autogérée par un syndicat, les salariés ont toutefois réaffirmé samedi leur opposition à cette nationalisation.

    D'autres petites entreprises de production d'électricité vont par ailleurs passer dans le giron public .

    Cette nationalisation, décrétée en cette journée symbolique du 1er Mai, Fête internationale des travailleurs, approfondit la stratégie que mène Morales depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2006, pour renforcer l'emprise des pouvoirs publics sur l'économie.

    "Une nouvelle fois, comme toujours un 1er Mai, nous récupérons des entreprises qui avaient été privatisées durant vingt années de gouvernements néo-libéraux", a ajouté Morales.

    Depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans, l'Etat a pris le contrôle de plusieurs entreprises dans les hydrocarbures, les mines ou les télécommunications.

    Dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles, le président bolivien souhaite désormais que l'Etat contrôle l'ensemble du secteur électrique, de la production à la distribution.

    "Nous sommes venus ici pour nationaliser toutes les centrales hydroélectriques qui appartenaient auparavant à l'Etat bolivien", a-t-il déclaré au cours d'une cérémonie publique dans la centrale de Corani, dans le département de Cochabamba.

    L'entreprise nationale d'électrification (ENDE, publique) avait été privatisée au milieu des années 90. Elle avait été "démembrée et vendue au capital néolibéral au prix d'une poule morte", a estimé samedi son président Robert Peredo, qui dirigera désormais l'ensemble du secteur électrique.

    Les groupes étrangers n'ont pas encore réagi à cette mesure.

    Ils seront dédommagés à hauteur de leur participation au capital des compagnies concernées, a annoncé le gouvernement bolivien qui retiendra sur cette somme des arriérés d'impôts.

    L'exécutif a par ailleurs promis qu'il ne procéderait à aucun licenciement.


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    1
    webrunner
    Dimanche 2 Mai 2010 à 09:05
    bien hecho !
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    reineroro Profil de reineroro
    Dimanche 2 Mai 2010 à 09:33
    Héhé :-)
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :