• POUR UN ART RÉVOLUTIONNAIRE INDÉPENDANT

    Pour un art révolutionnaire indépendant

     
    Ce document a été mis en ligne le 7 décembre 2008. Compte tenu de la loi Hadopi qui fait tomber les masques, je me permets donc de remettre "en avant " ce manifeste qui reprend "ses pleins pouvoirs ! "

     

    C’est lors de son séjour au Mexique en 1938 qu’André Breton rencontra Léon Trotsky sur la demande de ce dernier. Le président d’alors, Lazaro Cardenas, avait accordé l’asile politique à Léon et Sedova Trotsky. Diégo Rivera reçut André Breton et Jacqueline Lamba, sa compagne, à la Maison Bleue de Frida Kahlo à Coyocan là où résidait le couple Trotsky.

    De nombreuses rencontres eurent lieu entre les deux hommes. Breton vouait une très grande admiration à Trotsky. Ce dernier, quant à lui, considérait avec réserve, voire une certaine méfiance le surréalisme auquel il opposait le réalisme tel que l’entendait Zola. Malgré des incompréhensions, des divergences, des périodes de tensions, ils trouvèrent un terrain d’entente afin que l’art et la poésie participent à la lutte émancipatrice tout en conservant leur liberté dans leur démarche propre. Trotsky proposa à Breton de rédiger un texte en ce sens. Cela donna naissance au manifeste "Pour un art révolutionnaire indépendant " relu, et, à certains endroits, corrigé par Trotsky. Mais l’intégralité du manifeste est de la main de Breton. Pour des raisons tactiques et de sécurités, le manifeste a été signé André Breton et Diégo Rivera. Dans la foulée fut fondée la F.I.A.R.I (Fédération Internationale pour un Art Révolutionnaire Indépendant).

    Ce texte fondateur pour la pensée à la fois révolutionnaire et artistique est, bien entendu, à replacer dans son contexte historique et son époque. Même si certains passages peuvent apparaître sous l’éclairage d’aujourd’hui "de peu de circonstance ", il reste néanmoins pertinent face au paysage intellectuel et artistique de notre temps. Là où l’artiste n’est plus qu’un produit de consommation dont la valeur s’évalue au chiffre de vente ; là où l’artiste ne s’engage que sous la garantie de la préservation de son image, ce manifeste garde toute sa force devant la classe artistique sans oublier celle de la politique qui jongle allégrement avec la perfidie du système qu’elle entretient lamentablement.

    Fabrice PASCAUD


    P.S. la fin du document présente malheureusement deux coupures dues à l’enregistrement.

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