• FRESQUE DES EXPULSES

    Inaugurée le 5 septembre 2009 à la suite des arrestations et expulsions express des familles Rusta et Syejmani vers le Kosovo, cette fresque réalisée par le studio Tricolore sur un mur d'une salle communale en plein centre de Billère, rappelait à qui voulait le savoir que chaque jour des familles, des enfants étaient expulsés au mépris des valeurs de la République.

    Sur plainte du préfet des Pyrenées Atlantiques, le tribunal administratif a condamné la mairie de Pau à effacer cette fresque murale, au prétexte que cette commande officielle ne respectait pas son obligation de "neutralité".

    Si après 16 mois de combat judiciaire, la fresque sera effacée dans quelques jours, elle sera reproduite et diffusée sur tous supports. Déjà, les militants du Réseau Éducation sans frontières (RESF) vendent des t-shirts à l'effigie de la fresque tandis que les compagnons d'Emmaüs vont la reproduire sur un wagon à Lescar juste en face du péage autoroutier.

    Merci de faire tourner, de reprendre cet article sur vos blogs ou sites ...Et remercions également le préfet REY, apprenti sorcier pris à son propre piège qui, en croyant l’effacer, n’aura fait que la faire fleurir et essaimer. Et nous aura conforté dans notre lutte pour ces deux valeurs qui semblent lui faire si peur, celles de partage et de solidarité.


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  • Commentaires

    1
    Denis
    Mercredi 5 Janvier 2011 à 21:10
    Merci d'aider les compagnons d'Emmaüs mais aidez les encore plus en défendant leurs droits de travailleurs . Pourquoi sont ils exclus du droit du travail ? Pourquoi n'ont-il aucun contrat spécifique comme les handicapés dans les CAT, par exemple ? Pourquoi sont ils "jetables" de leur communauté sans droit de défense ni recours, sans préavis ?
    Pourquoi Emmaüs Paris fait expulser des réfugiés Afghans par la police ?

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111876
    2
    pierre
    Jeudi 6 Janvier 2011 à 12:10
    «Je te souhaite que ta loi retombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi.» — A. Artaud.



    Là ne s’agit pas de s’en contenter.

    Les lois LOPSSIs sont des lois scélérates, certes, mais elles s’attaquent à quelque chose de plus profond : la mémoire historique.

    Un arrière-goût de tout ce que les régimes autoritaires ont concocté de meilleur.

    Mais nous ne nous arrêterons pas là, ce n’est pas au nom de quelque idéal de liberté républicain ou démocrate que nous désirons nous lever.

    Au nom de rien d’ailleurs.

    La haine totale de ce monde totalitaire suffit à nous accrocher à la moindre intensité de résistance pouvant naître.

    Mais nous ne nous arrêterons pas là non plus. Nous combattons sans défendre mais combattons avec certains horizons en tête : celui de voir un jour sans Travail, sans Propriété, sans Misère, bref tout ce qui a dicté les grandes insurrections ouvrières du siècle dernier…



    Nous sommes une histoire perdue cherchant à se retrouver en ces temps effacés :



    Mieux que partout, la France a réussi à ménager l’oubli chez ses sujets, non seulement l’oubli de ce pourquoi elle règne encore, cette France, mais l’oubli qu’il existe des ailleurs, d’autres notes, d’autres couleurs que le gris bétonné et le noir fumeux.



    «C’est une époque bien carabinée» disait un camarade et c’est véritablement vrai. Tout a faillit ici, pourtant tout semble encore fonctionner. Là, se dévisage le capitalisme : il n’a besoin que de notre consentement soumis pour exister. Il ne lui faut même plus inventer quelques bonheurs qui tiennent, des merveilles qui font espérer. Il ne lui faut, désormais, plus que perfectionner ses outils policiers.



    Lui-même se l’avoue lorsqu’il met en scène sa critique : «Le monde est pourri, vous avec, restez sage» relaye le Spectacle.



    Puisque le monde dérive, pourquoi ne pas dériver lentement avec lui. C’est ce qu’ON voulait nous faire croire.

    Hélas, le meilleur des mondes n’a pas encore triomphé !



    «C’est un beau moment, que celui où se met en mouvement un assaut contre l’ordre du monde […] Voilà donc une civilisation qui brûle, chavire et s’enfonce tout entière. Ah ! Le beau torpillage.»



    Il nous faut retrouver la mémoire, une mémoire tactile, celle des armes, de l’émeute, de la résistance matérielle. Il nous faut des réflexes, il nous faut se mettre d’accord une bonne fois pour toute : «faire apparaitre dans la pratique une ligne de partage entre ceux qui veulent encore de ce qui existe, et ceux qui n’en voudront plus».



    En temps de guerre, ceux qui prétendent échapper à celà sont ceux qui ont déjà choisi un camp : celui de l’engagement le plus total dans le désengagement. Celui de rejouer les mêmes échecs en se disant que cela fonctionnera un jour.

    Ce sont eux, les véritables amnésiques. L’amnésie est une position bien confortable en ce monde, elle permet de s’ancrer léthargiquement dans un espoir messianique. Un espoir qui n’a pas fini de faire vivre et de laisser mourir…



    «Diverses époques ont eu ainsi leur grand conflit, qu’elles n’ont pas choisi mais où il faut choisir son camps. C’est l’entreprise d’une génération, par laquelle se balaient les empires et leurs cultures. Il s’agit de prendre Troie ; ou bien de la défendre. Ils se ressemblent par quelque côté, ces instants où vient se séparer ceux qui combattront dans les camps ennemis, et ne se reverront plus.» — Guy Debord.



    Dimanche 26 décembre 2010.





    Faire apparaitre dans la pratique une ligne de partage :



    http://juralibertaire.over-blog.com/article-journee-d-emeutes-a-rome-14-decembre-63058452.html



    http://juralibertaire.over-blog.com/article-la-grece-brule-49861206.html



    http://www.occupiedlondon.org/blog/2009/12/07/147-photos-videos-from-tonight-in-athens/
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