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Politique Internationale, Infos Alternatives, Coups de Gueule, Zic, Lecture etc ... Blog fermé. Pour me suivre c'est ici http://www.dazibaoueb.fr/index.php

UN NOUVEAU PLAN COLOMBIE ?

Le sous-secrétaire de la DEA, l’Agence anti drogue des États-Unis, William Brownfield, a entamé par le Guatemala une tournée qui aurait pour but de mettre au point une stratégie multinationale pour contenir le trafic de drogue depuis le Mexique jusqu’à la Colombie.

Bien que le fonctionnaire ait assuré que des projets tels que l’Initiative de Mérida et le Plan Colombie continueront d’être appliquées, ils cherchent d’autres mécanismes pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue qui, réellement, est devenue une menace pour la sécurité et la souveraineté de plusieurs nations.

Ce qui attire l’attention c’est que l’on parle de la construction d’un mur de contention dans une vaste zone, mais jusqu’à présent rien n’a été dit, au moins publiquement, d’un projet similaire pour freiner l’arrivée en territoire étasunien de stupéfiants ou mieux encore, pour éliminer la consommation dans ce pays, l’origine du problème.

Cela signifie que sous l’administration Obama, rien n’a changé concernant les politiques anti drogue et que l’on privilégie la méthode de mener la guerre en dehors des frontières étasuniennes, de telle sorte que ce soient d’autres qui paient les morts et les coûts sociaux élevés. Vous n’avez qu’à regarder l’exemple du Mexique.

Durant les cinq ans d’application, par le gouvernement de Felipe Calderon, de la stratégie étasunienne consistant à employer exclusivement la force militaire contre les maffias, près de 35 000 personnes ont trouvé la mort et le trafic de drogue reste pratiquement pareil, à part le seul effet d’avoir renchéri les prix pour les consommateurs. Rien n’a été obtenu en matière de diminution de la consommation.

Malgré un tel fiasco, ce modèle sera imposé à toute l’Amérique Centrale, d’après les déclarations de Brownfield.

“Nous cherchons, -a-t-il déclaré au Guatemala- à construire un parapluie sous lequel les pays de l’intérieur et de l’extérieur puissent construire une infrastructure"

Au Salvador, il devra se réunir avec des membres de la controversée Académie Internationale pour l’accomplissement de la loi, l’ILEA de par ses sigles en anglais, considérée par certains comme un successeur de l’École des Amériques.

L’ILEA fonctionne étroitement liée avec l’ambassade étasunienne, qui lui fourni les fonds, mais elle a aussi des liens étroits et des accords avec l’INTERPOL, l’EUROPOL, l’Union Européenne et l’Organisation des États Américains, l’OEA.

Tout le monde sait que le Pentagone a le contrôle de la base de Soto Cano, au Honduras, que le Costa Rica lui a donné l’autorisation pour déployer des hommes et des armes et qu’il a récupéré une partie de ses installations à Panamá.

Si on ajoute à cela les dispositifs créés en vertu du Plan Colombie dans cette nation, nous pourrons constater qu’en réalité, « la nouvelle structure régionale » n’en est pas une. Sa mise en place est bien avancée et Brownsfield, va en réalité, coordonner et non pas étudier le panorama, comme il l’avait assuré.

Rappelons qu’au Guatemala, il existe une école parrainée par les États-Unis où des militaires centraméricains reçoivent une préparation pour participer à « des missions humanitaires » dans n’importe quel endroit de la planète.

Nous savons tous jusqu’à quel point ces missions sont “humanitaires » Nous sommes donc en présence, d’une militarisation dangereuse de cette zone, très sensible, car le Venezuela et les Caraïbes sont très proches. Cela nous fait penser qu’il ne s’agit même pas d’appliquer le jeu du bâton et de la carotte, mais de faire resurgir la politique du grand garrot, en brandissant le narcotrafic comme prétexte.

Source : RHC

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