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ITW DE JOAQUIN PEREZ BECERRA

Depuis la prison interview exclusive avec Joaquín Pérez Becerra, déporté du Vénézuéla vers la Colombie
Dick Emanuelsson
 
Note de LGS : étrange affaire. Etrange engagement de la diplomatie suédoise. Rappelons ce récent colloque à l’UNESCO organisé par la Suède. La Suède aurait-elle pris le relais de la Tchécoslovaquie au sein de l’Europe comme fer de lance des coups tordus contre les pays indociles à l’égard de Washington ? Rien de probant, juste un bon vieux instinct qui fait sonner quelques alarmes. Etranges réponses aussi de Perez qui semble plus préoccupé par le comportement des autorités vénézueliennes que par les risques qu’il encourt en Colombie. Etranges aussi le conditionnel (problème de traduction ?) lorsque Perez "pense" qu’Izarra fut ministre de la communication au Venezuela. Vous trouverez en fin une déclaration de Chavez sur ce sujet publié sur http://www.larevolucionvive.org.ve/...
* * *

TEGUCIGALPA / 2011-04-29 /

Dans une première interview exclusive pour “ANNCOL SOMOS TODOS” (Nous sommes tous ANNCOL), le déporté Joaquín Pérez Becerra, directeur de l’Agence de Nouvelle Nouvelle Colombie, ANNCOL, répond depuis la prison La Modelo à Bogota aux questions et inquiétudes de milliers de personnes dans le monde qui ont suivit heure par heure "le développement des événements en pleins développement" comme sait le dire le maître Walter Martínez dans le programme “Dossier”.

Ce qui a été relaté par Pérez Becerra à ce reporter est scandaleux, et encore plus lorsque nous savons que le directeur d’ANNCOL a été une des plus fidèles défenseurs de la Révolution Bolivarienne et de son commandant Chávez. Plusieurs fois Pérez Becerra et l’association Jaime Pardo Leal à laquelle il appartient ont organisé des actions d’information et des manifestations publiques en défense du processus politique qui débuté au Vénézuéla en 1999.

Mais une chose est le mauvais traitement de la part de la Garde Nationale vénézuélienne. Une autre chose est l’attitude du représentant politique Andrés Izarra que Pérez Becerra pense fut ministre de la communication. Celui-ci démarra sa carrière journalistique sur NBC, CNN, des chaînes de télévision étasuniennes et la termina sur RCTV, Radio Caracas Televisión, le berceau médiatique du coup d’état d’avril 2002, avant d’assumer durant les années suivantes des hautes charges dans l’administration Chávez.

Personne, ni Izarra, ni aucun représentant du service de migration vénézuélienne ne s’interrogèrent sur la citoyenneté de Joaquín Pérez. Il semble même qu’ils n’étaient pas intéressés de la savoir, dit Pérez dans l’interview, malgré qu’il ait un passeport suédois et une carte d’identité suédoise sur lui.

Izarra avait déjà sa version écrite et la publia sur son compte Twitter une heure seulement après la détention de Joaquín Pérez à l’aéroport de Maiquetía il y a une semaine.

Un journaliste ne doit jamais exagérer ou manipuler la réalité et les faits. Mais ce n’est pas une exagération que de dire que la réaction pour la détention et la déportation de Joaquín Pérez ne s’est pas limitée à la Colombie, la Suède et le Vénézuéla mais au monde entier. Des personnalités de tout type, des mouvements sociaux et organisations politiques se sont prononcées, en alertant le président Chávez, exprimant que "les révolutionnaires ne se déportent pas, ils se défendent si c’est une révolution authentique". Des juristes, des avocats et des juges ont corrigés les quelques fonctionnaires vénézuéliens qui se sont exprimés en défense de la déportation, soulignant qu’il y avait des alternatives juridiques et soutenables avant la déportation de Joaquín Pérez.

Mais nous devons mettre en avant le communiqué de l’Association Nationale de Médias Communautaires Libres et Alternatifs du Vénézuéla (ANMCLA) qui se déclare très préoccupée par la déportation de Pérez et dit qu’elle "crée une fissure dans la confiance des millions qui construisons depuis en bas, collectif après collectif, conseil communal après conseil communal, mouvement après mouvement le socialisme et la belle patrie".

Chávez n’est rien sans les masses populaires vénézuéliennes. Quand s’ouvre une fissure l’ennemi en profite.

Transcription de l’interview avec Joaquín Pérez :

* * *

Journaliste : Dis-moi de manière rapide comment fut le traitement durant la détention à Caracas. L’ambassade suédoise dit qu’on ne lui a pas permis de prendre contact avec toi.

Joaquín Pérez : La chose fut très grossière à Caracas ! Le traitement de la Garde (Nationale) fut très mauvais, très mauvais et très insultant. Même la police colombienne s’est comportée mieux qu’eux, elle fut plus correcte. Les vénézuéliens furent très grossiers. Ils ne n’ont pas laissé regarder la télévision, rien pour que je puisse me rendre compte de la situation.

J : Tu étais totalement isolé ?

J P : J’étais isolé au Vénézuéla, frère. Et rapidement tansféré à l’aéroport. Ils se sont très mal comportés ! J’ai dit ici (à la prison de La Modelo) que "je ne retourne pas à la patrie de Bolívar !"

J : Y avait-il un quelconque représentant politique du ministère de l’intérieur où de ... ?

J P : Quand ils m’ont livré, c’était un ministre d’Izarra, il me semble, je ne suis pas sûr.

J : Celui qui t’a livré à la police colombienne ?

J P : Je crois que c’était lui (Izarra), je n’en suis pas sûr, mais il était du ministère. Il ne m’a même pas parlé, il se cachait et il ... "quels fils de P... !

J : Quelqu’un t’a demandé si tu étais suédois ou colombien ?

J P : Eux... je leur ai expliqué que j’étais suédois.

J : Tu es venu avec un passeport suédois, non ?

J P : Mais oui, je leur ai dit et j’avais aussi la carte d’identité suédoise et, mais non ! Ils sont venus à l’avion avec l’ordre de la Colombie et m’ont arrêté, comme s’ils étaient de la police colombienne. Des médiocres ! Une attitude mesquine et grossière. Ils m’ont maltraité ! Mais il y avait des gens sur place, discrets, qui étaient un peu plus solidaires, mais comme l’ordre venait d’en haut ils n’ont rien pu faire. J’étais isolé.

J : Aucun représentant suédois ou vénézuélien ...

J P : Aucun, aucun !

J : A Frankfort (quand il y eu une correspondance) il y eu in contrôle spécial ou ... ?

J P : Non, non, non, non !

J : Tout était normal ?

J P : Tout était normal, j’ai même dit "bye bye" aux allemands et j’ai continué normalement.

J : Dans le monde il y a eu une réaction sans précédent, une réaction d’indignation sur ta déportation (en Colombie). Qu’en penses-tu ?

J P : Ils ne m’ont donné aucune chance, ils m’ont isolé pour être en bons termes avec le gouvernement de Colombie. C’est une chose alarmante.

J : Lors de la première audience, le matin de mardi dernier (le lendemain de ta déportation), ils t’ont parlé de l’alerte rouge émise par Interpol ?

J P : Oui, ils en ont parlé.

J : D’après ton avocat, (les autorités colombiennes) ont déclenché il y a un an le processus et lancé des poursuites contre toi de manière quasi clandestine, se servant comme preuve de 700 supposés courriers électroniques de toi trouvés dans l’ordinateur de Raúl Reyes.

J P : Combien ?

J : 700, disent-ils.

J P : C’est ce qu’ils disent eux. Tu sais qu’ils inventent et font un travail logistique pour toucher aux ordinateurs, créant des mails, créant des lettres, tu sais comment ils sont.

J : Ce type de mails sont inventés ?

J P : Ce ne sont pas des preuves car elles n’ont aucune crédibilité réelle parce qu’elles sont tirées d’ordinateurs qui ont été détruits et ont disparu. On ne peut pas y croire, c’est comme un fantôme. Il semble que chaque fois qu’ils en ont besoin, l’ordinateur de Reyes crache des courriers et des photos.

J : ...Ca fait trois ans ...

J P : Imagine toi ! Et il continue à cracher des courriers. Et à part ça, dans l’audience il y a eu un très gros débat. L’avocat (engagé par le gouvernement suédois) fut très bon et il y eu un débat, premièrement sur ma citoyenneté suédoise et eux (la justice) tentèrent d’expliquer que c’était une citoyenneté colombienne. Il y eut un cafouillis.

J P : Ce qui s’est passé c’est qu’ils m’ont jugé en mon absence, ils ne m’ont même pas prévenu par le ministère des affaires étrangères suédois ou l’ambassade (colombienne à Stockholm) parce qu’ils savent que je vis là bas. Tout le monde sait que je vis là bas et que je suis un homme avec des papiers en règle et que je n’ai rien caché à personne. C’est grossier !

J : Tu as renoncé à la citoyenneté colombienne quand tu es devenu suédois par naturalisation il y a dix ans ?

J P : Oui. Je leur ai expliqué, mais ça n’a servi à rien. J’ai expliqué que je lutte pour une solution politique négociée au conflit (social et armé), que je n’ai joué aucun rôle dans le rapprochement avec les FARC (quand est venue en Suède la délégation mixte entre guérilla et industriels colombiens menée par Raúl Reyes, Víctor G. Ricardo, le commissionné de paix du président Andrés Pastrana, et Cesar Villegas président de ANDI, le 02 février 2000 - Note du Rédacteur) et que le site (ANNCOL) n’est pas un site terroriste parce que nous ne faisons pas de terrorismen j’ai expliqué tout ça. J’ai un très bon avocat et la solidarité de beaucoup de gens.

J P : Evidemment, le journalisme colombien est très grossier et très astucieux au point qu’il ressemble à des organismes d’espionnage. Il est venu ici même des journalistes pour réaliser une interview et je m’y suis refusé. Parce qu’ils utilisent n’importe quoi pour te rabaisser, on ne peut pas avoir confiance en eux. Alors j’ai refusé une interview avec Vicky Dávila, du journal el Tiempo et RCN (chaîne de télévision et radio) et j’ai dit non. Quand le processus sera plus avancé et que je serais bien documenté et saurais les détails de cette affaire, alors j’accepterai mais je n’ai pas confiance en cette presse vraiment grossière et agenouillée devant le gouvernement colombien.

J : On sait comment elle manipule l’information à son bénéfice. Ceci est-il le résultat de l’espionnage effectué par un des diplomates colombiens à l’ambassade de Stockholm en Suède, M. Ernesto Yamure, qui est aussi conseiller politique et ami personnel de Carlos Castaños ?

J P : Bien sur ! Je crois que cela peut venir de là, comme nous sommes connus là-bas, il est alors très facile de connaitre nos noms, comment nous travaillons à la radio, comment je me nomme à la radio, comment je me nomme sur mon site web. Ils leur est très facile de le faire ou ils ont une information très vaste en général de ce que fait quelqu’un ici, il connaissait la radio, il connaissait l’action que nous avons fait face aux Bateau Gloria (juillet 2005), il nous a pris en photo. Il y a eu donc un documentation très fournie qu’il ont mis dans l’ordinateur et ils ont tenté d’établir une connexion avec cette organisation.

J : Exactement et justement dans le compte-rendu de la manifestation à Stockholm on voir la photo de Yamure, parce que dans ce folio (registre du DAS contre ce journaliste) il y avait l’article que j’avais écris, il était dans le dossier que le DAS et le G3 ont fait sur moi comme journaliste à ce moment. Et celui qui est désigné comme "source habituelle" doit être l’employé de l’ambassade colombienne de Stockholm (Ernesto Yamhure) qui a fait ce dossier contre moi et contre vous qui êtes sur le quai.

J P : C’est ça, en général je crois que ceci est une opération médiatique. Ou alors l’objectif est de criminaliser les médias alternatifs, faire taire une voix qui est contre le gouvernement colombien et obliger les gens a ce qu’ils ne parlent pas mal d’un gouvernement terroriste. C’est le but.

J : Ce qu’ils ont gagné, c’est d’avoir crée des centaines de nouveaux correspondants d’ANNCOL.

J P : Ouf, je me sens déjà mieux, je suis très heureux.

J : C’est très impressionnant, réellement, la réaction à ta déportation du Vénézuéla vers la Colombie. Je te le dis personnellent, en tant que vieil mai. Ce n’est pas juste pour l’interview

J P : Je te connais. Au fait, je ne me rappelle pas ce qu’a dit Nicolas Maduro (ministre des affaires étrangères vénézuélien). Qu’a-t-il dit ?

J : On demande au ministre Maduro pourquoi les autorités suédoises ne vous ont pas arrêté à Stockholm. Alors je me demande pourquoi Maduro ne pose pas la même question aux autorités allemandes, dans l’aéroport le plus sûr, le plus surveillé du monde, qui est celui de Frankfort. Et pourquoi Maduro ne se demande pas pourquoi Santos était mieux informé que les deux autorités mentionnées, suédoise ou l’allemande. Et qu’il a appelé Chávez, alors que vous étiez en plein vol entre Frankfort et Caracas, pour l’informer si gentiment qu’un gros poisson arrivait et qui s’il pouvait lui rendre ce service et l’arrêter.

J P : Oui, oui ...

J : Imagine-toi !

J P : Oui, oui, oui, un petit dérangement.

J : Les autorités suédoises comment se sont-elles comportées ? Parce que je suis en contact tous les jours, plusieurs fois, aussi bien avec le ministère des affaires étrangères à Stockholm que l’ambassade de Suède à Bogota. Et ils ont été avec moi, en tant que journaliste, corrects, en tentant d’expliquer et de répondre à toutes mes questions. De toutes manières ils n’ont pas eu beaucoup de réponses parce qu’ils disent que le contact avec toi leur a été refusé à Caracas. Mais à Bogota, ils se sont réunis avec toi, la nuit où tu es arrivé, lundi dans la nuit, et j’ai aussi été en contact avec le consul Erick Wollin le matin du mardi à l’audience publique.

J P : Oui il se sont comportés magnifiquement, me donnait de l’aide, ce mardi ils vont venir me rendre visite une nouvelle fois, pour s’occuper de ma situation et Erik était à l’audience toute la journée avec moi et l’avocat y a passé la nuit, ils se sont très bien comportés.

J : Bien, je m’en réjouis. Quelques mots pour la communauté internationale et surtout pour les Colombiens ?

J P : Oui, que je suis très déçu par l’attitude du gouvernement bolivarien. Un gouvernement que nous avons appuyé, un gouvernement dont nous avons diffusé à travers de Café Stereo et ANNCOL les buts de la Révolution Bolivarienne au Vénézuéla et pour cela je crois que ceci est un coup très dur. Ce n’est pas quelque chose dont le gouvernement bolivarien peut se sentir fier. Je ne sais pas comment il va y remédier, je ne sais pas comment il va changer d’attitude, mais il me semble que la solidarité va en souffrir parce qu’on ne peut accepter qu’un gouvernement livre un communicateur social qui a travaillé pour informer sur le terrorisme d’état en Colombie.

Et à l’attention des autres latinoaméricains, suédois, européens, qui nous connaissent, eh bien, que nous sommes attendons la dénonciation parce que c’est une attaque contre la liberté d’expression, contre la liberté de la presse. C’est une manoeuvre pour faire taire les gens à l’extérieur (de la Colombie), c’est du terrorisme médiatique pour interdire que le monde connaisse la nature de l’oligarchie colombienne, qui assassine, qui viole les droits humains qui soi-disant seraient mieux respectés sous le gouvernement de Santos, mais c’est un mensonge total.

J P : Alors à toute la colonie internationale, une accolade, je les aime beaucoup et que la partie continue parce qu’ici nous sommes décidés à affronter ce régime terroriste.

J : Merci beaucoup, Joaquín Pérez Becerra et sache que tu n’es pas seul.

http://anncolprov.blogspot.com/2011/04/desde-la-carcel-entrevista-exclusiva.html

Bande son de l’interview

Traduit par quelqu’un qui se demande quand est ce que le gouvernement colombien va le rajouter dans l’ordinateur de Raúl Reyes ? avec toutes les fautes et les coquilles habituelles + quelques corrections/modifications ici ou là par LGS (avec toutes les fautes et les coquilles habituelles).

EN COMPLEMENT

http://www.larevolucionvive.org.ve/...

Chávez : "je n’ai pas le moindre doute qu’on l’a amené jusqu’ici à dessein, pour pouvoir dire que si je l’arrête je suis le mauvais et si je ne l’arrête pas, je suis le mauvais aussi"

samedi 30 avril 2011

Le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Hugo Chávez, a expliqué ce samedi 30 avril que "le Gouvernement de Colombie, la Police Internationale (INTERPOL) et la CIA connaissaient même le numéro du siège occupé par le journaliste colombien, Joaquín Pérez Becerra, quand il voyageait vers le Vénézuéla".

Il a ajouté que la responsabilité "n’est pas mienne, le premier responsable est ce monsieur qui est recherché par INTERPOL avec le code rouge, que chacun assume ses responsabilités" a souligné le chef de l’état.

Cette explication a été réalisée le samedi durant l’inauguration de la Grande "Mission Logement" ce samedi depuis le théâtre Teresa Carreño, à Caracas.

Pérez Becerra a été capturé le samedi passé par les autorités vénézuéliennes à l’Aéroport International de Maiquetía Simón Bolívar.

Le président Hugo Chávez a expliqué : "je suis le responsable d’avoir envoyé ce monsieur au gouvernement de Colombie, j’en ai donné l’ordre, parce qu’il était recherché par INTERPOL".

Il a également souligné que "je n’ai pas le moindre doute qu’on l’a amené jusqu’ici à dessein, pour pouvoir dire que si je l’arrête je suis le mauvais et si je ne l’arrête pas, je suis le mauvais aussi. J’ai assumé ma responsabilité au vu du droit international, et nous l’avons capturé".

Ces déclarations ont été faites ce samedi au moment de lancer un vaste programme social qui vise à offir à chaque famille vénézuélienne un logement décent, et qui s’ajoute aux toutes récentes augmentations de salaire (25 % de plus pour le salaire minimum, et 40% de plus pour les travailleurs des universités et de l’administration publique).

suite : http://www.larevolucionvive.org.ve/...

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http://www.legrandsoir.info/Depuis-la-prison-interview-exclusive-avec-Joaquin-Perez-Becerra-deporte-du-Venezuela-vers-la-Colombie.html
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