Ni la répression sauvage de l’Etat espagnol et ses collaborateurs en déroute en Pays Basque, ni les fascistes néo- franquistes, ne feront taire la résistance basque !
Trois bars d’Iruñ ont été tagués ce week-end. Des tags fascistes, comme seule l’extrême-droite espagnole sait le faire : “la Falange vous surveille” ou “si la loi ne le ferme pas, nous le ferons”.
C’est le résultat des actions d’intimidation menées par le Gouvernement de la CAB1 (Parti « socialiste »+parti populaire, néo franquiste..) et l’Etat espagnol, avec son gouvernement « socialiste ».
De Madrid viennent les ordres : « rendre invisible » la solidarité et le soutien avec les 740 prisonniers politiques basques, dont + de 170 sont emprisonnés en France.
Pour ceux qui décident de résister à ces mesures d’intimidation, la menace c’est l’inculpation « pour apologie de terrorisme » !
Mais les bars militants Ezpala, Zurgai et Ipar Gorri ne sont pas les seuls à avoir subi des dégradations portant signature de la Phalange néo-franquiste : des monuments commémorant les soldats républicains ont subi les mêmes dommages.
Face à ce week-end de la terreur digne « d’une nuit de Cristal » la majorité de la classe politique vient de dénoncer ces actes, mais comble de l’idiotie, les caniches de Madrid n’ont parlé que des dégâts occasionnés sur les monuments historiques.
Ainsi, cette dégradation fasciste des bars et des monuments à la gloire des républicains antifranquistes est aussi le résultat de la déclaration imbécile de la déléguée du Gouvernement espagnol, Elma Saiz, qui en juillet, avait appelé les citoyens conservateurs à la délation contre les lieux dans lesquels s’exprime la solidarité envers les familles ou les prisonniers basques.
Depuis le printemps 2009, le gouvernement autonome pro-espagnol avait lancé sa milice de la Ertzaintza2, dans la chasse aux photos, qui s’est accentuée lors des fêtes locales, qui sont chaque année ponctuées par des manifestations en solidarité avec les prisonniers basques.
Entre déclarations politiques imbéciles et décisions politiques imbéciles, la tension est montée d’un nouveau cran au Pays Basque.
Comme nous l’avons écrit dans notre communiqué du 31 juillet, l’Etat espagnol vient de subir des défaites militaires, et par ses décisions et son refus de négocier une paix durable au Pays Basque sur des bases où chacun écoute l’autre, il a la lourde responsabilité de la renaissance des pires heures du franquisme et d’une intensification de la lutte d’indépendance… c’est donc bien les choix du PSE3 et du PNV4 qui poussent à la lutte militaire pour l’indépendance du Pays Basque…
Exposer des photos des prisonniers est “une provocation” avait déclaré le PSE, donnant ainsi quitus à la « Falange » et bientôt peut être au « GAL5 » reconstitué, car il ne faut pas oublier que JON ANZA ORTUÑE, ancien prisonnier politique basque, a disparu depuis le mois d’avril dans d’étranges circonstances.
Malgré le climat de tension qui règne au Pays Basque, notamment après l’interdiction des manifestations pacifiques par la répression violente suivie des dégradations fascistes, Rodolfo Ares, conseiller spécial pour la sécurité du « gouvernement basque » vient de demander aux maires des communes de faire fermer les buvettes militantes (les txosna) qui selon ses propres propos serviraient “de soutien social pour l’ETA”.
Et fort de son appui du gouvernement, de la majorité et de l’opposition, du Roi et de Sarkozy, des instances européennes, il a sommé les basques mais aussi les gens de passage, à ne pas fréquenter les endroits qui affichent les photos de prisonniers. Le « toutou » a aussi prévenu que ses chiens de garde de la milice Ertzaintza feraient des rixes dans ces lieux et confisqueraient les photos exhibées dans les rassemblements hebdomadaires des familles des prisonniers.
Depuis quelques jours la réponse populaire des Basques est à l’insoumission aux appels des « toutou et chiens de garde» de Madrid, et des photos de prisonniers et des autocollants sont apposés en masse dans les quartiers populaires du Pays Basque. Et les manifestations de soutien aux prisonniers vont continuer, malgré la répression et les provocations.
Le Comité « Libérez-les ! » apporte tout son soutien et toute sa solidarité avec les prisonniers, avec leurs familles, avec les associations de soutien.
Le 25 août 2009
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