Vous avez oublié les photos (bidons) du faux charnier de Timisoara en Roumanie ?
En décembre 1989, elles démontrèrent au monde entier la férocité du régime communiste roumain. La presse avança le chiffre d’une dizaine de milliers de morts. Ceausescu renversé et exécuté, on a appris que les cadavres (moins de 200) avaient été sortis de la morgue d’un hôpital pour une mise en scène politico-macabre que les médias avalèrent illico et propagèrent urbi et orbi sans chercher à vérifier.
Et voici que nous en parviennent d’autres, authentiques, non niées par le gouvernement en place, des photos aussi atroces, sur un charnier bien plus grand. Massacres militaires contre de paisibles citoyens qui, en mourant, permettaient aux tueurs de les baptiser « terroristes » et d’obtenir primes et avancement.
On imaginait que les médias, qui savent que l’émotion est une bonne vendeuse, que les photos valent mille discours pour dénoncer des criminels, allaient nous en horrifier au journal de 20 H, dans les pages des magazines et jusque dans les quotidiens qui les accompagneraient de bons éditoriaux humanistes.
Déception ! Nous ne voyons rien venir. Même Paris Match, « Le poids des mots, le choc des photos » nous en prive.
Pourquoi ? Parce que cela s’est passé dans un pays allié des USA qui forme et arme ses militaires-là ?
Le Grand Soir, « journal militant d’information alternative », doit donc s’y coller.
Accrochez-vous, c’est du fétide, c’est du crime à grande échelle contre des innocents. Et ça se passe en Colombie.
(voir vidéos reportage à la fin)