Voilà, c’est terminé, le numéro 13 de La Mèche, en vente depuis le vendredi 10 décembre et disponible jusqu’à jeudi 23, sera le dernier.
Malgré votre soutien constant, le journal n’a pas réussi à atteindre un équilibre et, après un démarrage honnête (entre 15 000 et 20 000 exemplaires vendus pour le numéro 1, on n’a jamais réussi à avoir un chiffre vraiment fiable), les ventes en kiosques ont rapidement baissé sous les 10 000 pour se stabiliser autour de 6 000 exemplaires, ce qui est très insuffisant. Résultat : on arrivait à payer l’imprimeur et l’envoi aux abonnés, et c’est tout. Pas de locaux, pas de rémunération pour les dessinateurs et les journalistes, pas de salaire pour les permanents.
Une situation envisageable un temps, mais intenable à terme sur un hebdomadaire, qui nous imposait un rythme nous empêchant d’avoir d’autres activités rémunératrices en parallèle.
La tentative d’espacer la parution, avec un numéro 12 resté en kiosques deux semaines, n’a pas vraiment donné de résultats, il a donc fallu se résoudre à arrêter.
Certains nous parlent maintenant d’aller sur internet, de trouver des soutiens financiers… Ce sont peut-être des pistes, elles sont pour l’instant assez hypothétiques.
On vous tiendra évidemment au courant si elles venaient à se concrétiser.
Merci en tout cas de votre enthousiasme, que nous avons pu mesurer sur Facebook, par vos mails, vos courriers et lors des manifs contre la réforme des retraites. Merci d’avoir acheté le journal et de l’avoir fait connaître autour de vous, merci d’avoir harcelé les kiosquiers rétifs ou distraits. Un merci tout spécial aux abonnés, près de 500 quand même, qui nous ont fait confiance, parfois avant même la parution du numéro 1 ! Nous allons faire les comptes pour déterminer s’il est possible de rembourser l’argent reçu sur les abonnements en proportion des numéros envoyés. Les abonnés peuvent nous contacter à ce sujet sur contact@lameche.org .
C’est une triste fin mais l’aventure aura été belle. Nos dessinateurs, certains de nos chroniqueurs ont leur blog, travaillent pour d’autres journaux qui méritent le détour. Vous pourrez, au moins, les y retrouver.
A bientôt, nous l’espérons tous.
La Mèche
le 17 décembre 2010