Sans preuves matérielles, sans aveux, les charges retenues contre les "10 de Tarnac" reposent essentiellement sur l'enquête des services de sécurité français qui surveillaient la bande d'amis depuis plusieurs mois.
Les avocats de la défense ont alors épluché ces rapports et témoignages policiers. Ils ont d'abord mis en lumière une série d'incohérences et d'invraisemblances parfois grossières dans le récit des filatures censées confondre les suspects (elles n'ont jamais été clarifiées). Ensuite, et c'est ce qui motive la requête en annulation examinée ces jours ci. Les avocats dénoncent l'utilisation illégale de caméras vidéos et d'écoutes téléphoniques lors de l'enquête préliminaire.
Le château de cartes s'écroulera-t-il avant la tenue d'un procès devant une cour d'assises spéciale? Alors que la rue recommence à contester le pouvoir, ça me paraît improbable. La figure d'un ennemi intérieur d'ultra gauche n'est pas inutile pour calmer les ardeurs du mouvement social. A moins que la menace islamiste réactivée depuis quelques jours soit jugée suffisante...
La décision de la cour, mise en délibéré, devrait être rendue le 22 octobre.