Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Politique Internationale, Infos Alternatives, Coups de Gueule, Zic, Lecture etc ... Blog fermé. Pour me suivre c'est ici http://www.dazibaoueb.fr/index.php

RAPPORT N°120 SUR LES VIOLATIONS ISRAELIENNES

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains


Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

Pendant cette semaine du 12 au 18 mai :

  • 2 enfants palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza et en Cisjordanie :
    • l’enfant tué dans la bande de Gaza était handicapé mental, il a été tué par un obus tiré par les FOI ;
    • un enfant de Cisjordanie a subi de graves blessures lors de l’explosion d’un objet suspect laissé par les FOI ;
  • les FOI ont usé d’une force démesurée contre les manifestions non violentes commémorant la Nakba palestinienne :
    • 144 civils palestiniens ont été blessés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie ;
    • parmi les blessés, 47 enfants, 5 femmes et 4 journalistes ;
  • les FOI ont continué de cibler les pêcheurs palestiniens dans les mers de Gaza :
    • elles ont tiré sur des bateaux de pêche palestiniens, aucune victime n’a été signalée ;
  • les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations pacifiques contre la construction du mur d’annexion et les colonies en Cisjordanie :
    • 3 manifestants, dont 1 mineur et 1 international, ont été blessés ;
  • 10 manifestants, dont 2 militants israéliens de la solidarité, ont été arrêtés ;
  • les FOI ont conduit 20 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie :
    • elles ont arrêté 15 Palestiniens, dont 3 mineurs ;
  • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation et les colons israéliens leurs attaques en Cisjordanie :
    • les colons ont poursuivi leurs attaques ;
    • les FOI ont mené un raid sur l’école d’un orphelinat dans le quartier al-Thawri de Jérusalem-Est occupée, et semé la terreur parmi les élèves à l’intérieur de l’école ;
  • les FOI ont maintenu un siège total sur la bande de Gaza et resserré le siège sur la Cisjordanie :
    • elles ont arrêté au moins 4 Palestiniens sur les check-points militaires en Cisjordanie ;
    • elles ont imposé un bouclage hermétique sur la Cisjordanie et la bande de Gaza pour l’anniversaire de la Nakba palestinienne.

(JPG)

Au 63è anniversaire de la Nakba palestinienne (l’expulsion du peuple palestinien de sa terre en 1948), les FOI attaquent une manifestation non violente près du passage frontalier de Beit Hanoun (Erez), dans le nord de la bande de Gaza ; des dizaines de manifestants seront blessés.

Violations israéliennes recensées durant la semaine du 12 au 18 mai 2011

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza


Emploi d’une force démesurée contre les manifestations commémorant la Nakba palestinienne

Dimanche 15 mai, les FOI ont usé d’une force démesurée et meurtrière pour disperser les manifestations non violentes organisées dans la bande de Gaza et la Cisjordanie pour le 63è anniversaire de la Nakba palestinienne.

144 Palestiniens, dont 47 mineurs, 5 femmes et 4 journalistes, ont été blessés : dans la bande de Gaza, 106 personnes ont été blessées, dont 31 mineurs, 3 femmes et 3 journalistes ; en Cisjordanie, 38 personnes blessées, dont 16 mineurs, 2 femmes et un journaliste.

Le PCHR condamne avec force l’usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes dans les TPO et appelle la communauté internationale à décider immédiatement d’actions pour obliger le gouvernement israélien à cesser ses crimes systématiques contre les civils palestiniens.

Cisjordanie

-  A Ramallah, dimanche 15 mai vers 13 h 30, des Palestiniens se rassemblent à l’entrée du camp de réfugiés de Qalandya, au nord de Jérusalem, et se dirigent vers le check-point de Qalandya, qui sépare Ramallah de Jérusalem. Les manifestants lancent des pierres et des bouteilles vides sur les soldats israéliens qui s’étaient déployés en force près du check-point dès le début de la matinée. Les forces israéliennes tirent aussitôt sur les manifestants, des balles d’acier enrobées de caoutchouc, des bombes sonores et des grenades lacrymogènes.

26 manifestants, dont 11 mineurs et une femme, sont blessés et transportés au centre médical Palestine à Ramallah pour recevoir les soins nécessaires. Des sources médicales déclarent que la majorité des blessures se trouvent dans la partie haute du corps des blessés. Des forces israéliennes, en civil, arrêtent 6 Palestiniens, dont l’un est blessé à la tête.

-  Au même moment, à Bir Zeit, des étudiants palestiniens de l’université de Bir Zeit et des Palestiniens des villages environnant se rassemblent pour manifester dans la non violence à l’occasion du 63è anniversaire de la Nakba palestinienne. Ils défilent dans les rues, scandant des slogans nationaux et brandissant des drapeaux palestiniens. Puis ils se dirigent vers le check-point d’Attara, au nord de Bir Zeit, où les FOI se tiennent planqués derrière des cubes de béton. Les FOI ferment le check-point et les manifestants leur jettent des pierres ; les FOI tirent sur les manifestants. Des dizaines d’entre eux inhalent les lacrymogènes, d’autres prennent les coups violents des soldats. Ils ont tous été soignés sur place.

-  A Hébron, les Palestiniens organisent une manifestation non violente dans le centre et le sud de la ville, à l’entrée nord de la ville, et aux entrées de Beit Ummar, Bani N’eim, Zeef, et du camp de réfugiés de Fawwar. Au cours de l’affrontement avec l’armée d’occupation, 12 civils, dont 5 enfants et une femme, sont blessés. En outre, des Palestiniens perdent connaissance après avoir inhalé les lacrymogènes, d’autres ont pris les coups des soldats.

-  Dans le même contexte, les FOI ont empêché intentionnellement la presse de faire son travail, soit en attaquant directement certains journalistes, soit en en empêchant d’autres de couvrir les faits et même en forçant certains à quitter les lieux. Najeh Diab al-Hashlamon, 48 ans, caméraman d’APA (Agence de presse américaine), a été blessé d’une balle dans le pied gauche. Al-Haslamon a été emmené à l’hôpital public d’Hébron. En outre, les vitres de la voiture de Samih Salem Shahim, 40 ans, caméraman d’AFP, ont été brisées par des tirs sur sa voiture.

Al-Hashlamon a déclaré au PCHR que vers 15 h, dimanche 15 mai, il se trouvait rue Talaat al-Zahed, dans le nord de la vieille ville d’Hébron. il était près du mur, dans la rue, et filmait un groupe de soldats qui tiraient sur les manifestants palestiniens vers l’est de la rue. En même temps, il a été pris pour cible et a reçu une balle dans le pied gauche. Al-Hashlamon dit avoir vu clairement les soldats israéliens qui n’étaient qu’à 8 mètres de lui. Il semble que les soldats n’aimaient pas qu’il faisait.

Quant à Shahin de l’AFP, il a déclaré au PCHR qu’une fois son travail terminé, il s’est dirigé vers sa voiture, une Hyundai Avante, qu’il avait garée près de l’école primaire d’al-Jazaer, à l’est du bout de la rue al-Zahed, et là, il a constaté que les vitres de sa voiture avaient volé en éclat par des tirs des FOI.

-  Dimanche matin, 15 mai, les FOI investissent de nombreuses terrasses de maisons à Hébron et Beit Ummar, et en font des postes militaires. Des snippers se mettent en positon sur ces terrasses pour viser les Palestiniens participant à ces manifestations non violentes. Les maisons en question appartiennent à Tayseer Zahdeh, Imad Abu Shamseyeh, Hashem al-Izzeh, Mohammed Ali Abdul Haq al-Jaabrai, Mohammed Abdul Muttaleb Abu Sneima, Mahmoud Saleh Abu Ayash, Khaled Ismail Sadeq Sabarna, Mohammed Hamdi Abu Marie et Badr Hussein Alqam.

-  A Azzoun, à l’est de Qalqilya, ce même jour vers 16 h 45, une manifestation est organisée pour commémorer l’anniversaire de la Nakba. Les manifestants marchent vers l’entrée de la ville, où les FOI ont pris position en force au cours de la nuit. Il y a 10 véhicules de l’armée d’occupation et de nombreux soldats de l’infanterie. Alors que les manifestants arrivent à l’entrée de la ville, l’affrontement se produit avec l’occupant. Les manifestants lancent des pierres sur les soldats qui répondent en tirant des lacrymogènes et des bombes sonores. Vers 18 h, un détachement des Forces nationales palestiniennes arrive sur les lieux et parvient à convaincre les manifestants de quitter le secteur. Pas de victimes.

(Note : le PCHR n’a pas divulgué les noms des blessés).

Incursions

Jeudi 12 mai

Une heure, les FOI entrent dans Kafr Addiq, à l’ouest de Salfit, patrouillent dans les rues et prennent positions à différents endroits. Elles se retirent vers 14 h.

2 h 30, incursion dans la ville de Qalqilya, où l’armée patrouille dans les rues, puis investit la maison de Mohammed Ahmed Amin Hourani, 22 ans, qui est arrêté et conduit à la prison de Jalama. Hourani est étudiant en médecine en université au Yémen ; il était rentré du Yémen en raison de la situation en Palestine.

10 h 45, incursion dans al-Funduq, à l’est de Qalqilya, l’armée se retire vers 11 h.

13 h, dans Kafr Thulth, même secteur.

Vendredi 13 mai

14 h, un objet suspect laissé par les FOI explose près un jeune garçon palestinien dans le nord de la vallée du Jourdain, dans le nord-est de la Cisjordanie. Il est gravement blessé, et perd connaissance pendant quelques temps.

Selon les informations recueillies par le PCHR, vers 14 h, vendredi 13 mai, Hussein Ikab Hassan Daraghmeh, âgé de 13 ans, du village de Tayasir à l’est de Tubas, marche avec quatre de ses copains, dans un endroit de la vallée. Alors que les enfants sont à environ 4 km à l’est du check-point de Tayasir, à l’est du village du même nom, Daraghmeh voit un objet dont l’endroit est ovoïde et l’envers concave. L’aluminium qui recouvre l’objet est rouillé. Daraghmeh s’empare de l’objet et le lance au sol. Il donne un coup de pied, du pied droit, dans l’objet. Celui-ci explose et Daraghmeh perd connaissance. Il se réveille dans l’ambulance du Croissant-Rouge palestinien qui l’emmène à l’hôpital public Rafidya, à Naplouse. Daraghmeh est admis en soins intensifs et les médecins disant qu’il a pris un éclat dans l’artère principale de la jambe gauche, et dans la poitrine, un éclat qui lui a pénétré un poumon et le cou. Selon les médecins, son état est stable.

Autre crime, les FOI tuent un garçon palestinien le soir du même jour, à Silwan, quartier de Jérusalem occupée.

Le PCHR a mené son enquête et a recueilli une déclaration du père de l’enfant décédé, Said Ali Issa Ayash, 57 ans, qui vit à Ras al-Amud où il travaille comme traducteur et rédacteur en chef.

Selon sa déclaration, il est environ 15 h, vendredi 13 mai, Milad, 17 ans, marche dans une ruelle mal entretenue dans le centre de Silwan qui se trouve juste au sud de la vieille ville de Jérusalem. Quand il arrive à 10 ou 15 mètres de deux maisons occupées par des colons israéliens, on lui tire dessus. Le tir provient des maisons occupées par les colons israéliens. La balle le pénètre par le ventre et ressort dans le dos. Mr Ayazh dit que là où se trouvait Milad c’était calme. Au moment du tir, il y avait des affrontements entre des jeunes Palestiniens et les forces israéliennes dans le secteur de Beer Ayoub, quartier d’al-Bustan, à Silwan, à environ 1500 m de l’endroit où marchait Milad.

Il faut indiquer que des membres d’une agence de sécurité et des gardes-frontière israéliens assuraient la protection des colons dans les deux maisons.

Dimanche 15 mai

11 h 20, les FOI entrent dans Hableh, au sud de Qalqilya.

Midi, dans Baqa al-Sharqeya, au nord de Tulkarem, où l’armée patrouille quelques temps, en tirant en l’air de façon intermittente.

15 h 45, dans al-Nabi Elias, à l’est de Qalqilya. Alors que les soldats patrouillent dans les rues, ils s’approchent de jeunes Palestiniens assis sur le trottoir. Un officier des FOI demande à Ahmed Imad Salem Shbeita, 18 ans, de venir vers lui. Puis le soldat emmène Shbeita vers une boutique toute proche et demande au commerçant de traduire de l’hébreu en arabe, car l’ado ne comprend pas ce qu’il lui dit. Une fois le dialogue terminé, le soldat arrête Shbeita. Les garçons qui étaient avec lui disent que les FOI ont prétendu que Shbeita avait lancé des pierres dans la grande rue. Shbeita a été emmené au camp de détention d’Hawara, au sud de Naplouse.

Autre agression de grande violence : un tir d’artillerie des FOI tue un malade mental, un enfant, près du passage frontalier de Nahal Oz, sur la frontière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est de Gaza ville :

16 h 30, selon l’enquête faite par le PCHR, l’hôpital Shifa de Gaza a réceptionné le corps de Khamis Salah Mesleh Habeeb, 17 ans, de al-Shuja’iya, banlieue Est de Gaza ville.

Dans sa déclaration au PCHR Adham Abu Selmiyah, Porte parole du département des urgences a dit que le service avait reçu un appel téléphonique émis par des habitants de Nahal Oz où ils veillaient le corps à proximité de la frontière. La Croix-Rouge internationale a dépêché une ambulance avec son Personnel médical qui a récupéré le corps de Habeeb. Il avait été touché à la tête et à la poitrine par un projectile alors qu’il était à 300 mètres de la frontière. Il a été tué sur le coup. Habeeb n’était pas en possession de toutes ses facultés.

23 h, les FOI entrent dans al-Arroub, un camp de réfugiés au nord d’Hébron. Elles investissent de nombreuses maisons et arrêtent 3 Palestiniens, dont un mineur :

  • Mohammed Suleiman al-Titi, 25 ans ;
  • Laith, 18 ans, et
  • Nedal Hassan Abu Shamaa, 17 ans.

Lundi 16 mai

Minuit et demi, les FOI entrent dans Beit Ummar, au nord d’Hébron. Elles fouillent de nombreuses maisons dans le nord-est de la ville et arrêtent 2 Palestiniens :

  • Mousa Ahmed Abu Maria, 26 ans, et
  • Ahmed Mohammed Yousef Badi’, 22 ans.

Même heure, incursion dans Karawat Bani Hassan à l’ouest de Salfit. L’armée patrouille, pénètre dans deux maisons et remet deux avis à deux Palestiniens : Arqam Mustafa Mari, 19 ans, et Said Hamad Jbara Mari, 22 ans, qui leur ordonnent de se présenter devant les services de Renseignements israéliens.

Une heure, dans al-Sheikh, un quartier du centre d’Hébron. L’armée fouille de nombreuses maisons et arrête 4 Palestiniens, dont 2 mineurs et 2 frères :

  • Amjad Majdi Hussein al-Haddad, 18 ans ;
  • Ahmed Majdi Hussein al-Haddad, 17 ans ;
  • Ali Basem Husni al-Haddad, 16 ans, et
  • Yaser Tayseer Hussein al-Haddad, 19 ans.

2 h, un groupe de soldats déguisés en arabe entre dans le camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de Tulkarem, à bord d’un camion Mercedes. Ils encerclent un immeuble du quartier d’al-Mahjar qui appartient à la famille de Deyaa Ahmed Mohammed Abu Qseido, 22 ans. Ils utilisent des échelles pour monter sur la terrasse, fouillent la maison et le brutalisent, lui et sa famille. Et il est arrêté.

Déclaration du frère de Deyaa au PCHR :

« Vers 2 h, le 16 mai, je dormais avec ma famille. Pendant ce temps, un détachement en civil de l’armée israélienne entrait dans le quartier d’al-Mahjar dans un camion Mercedes. Ils ont entouré notre maison qui a trois étages et est située dans ce quartier. Ils se sont servis d’échelles pour atteindre la terrasse. Puis ils ont pénétré dans la maison, détruisant une porte intérieure. Ils se sont déployés dans la maison tout en hurlant pour nous réveiller. Alors que je me levai, j’ai vu sept soldats en uniforme. Ils étaient masqués. L’un d’eux s’est mis à taper sur mon frère Deyaa, à coups de pied, pour le faire lever. Un autre soldat a frappé mon autre frère Ibrahim, lui demandant aussi de se lever. Ils nous ont obligés à nous tenir debout contre le mur, et alors ils ont fouillé la maison. Près d’une demi-heure plus tard, ils nous ont conduits séparément vers une chambre où un officier qui s’est présenté comme étant Roni (Abu Rami) était assis. Il nous a interrogé et nous a dit qu’il voulait arrêter mon frère Deyaa. Il lui a dit de nous dire au revoir et de changer de vêtements. Ils l’ont emmené sans nous dire où. »

2 h, incursion dans Anabta, à l’est de Tulkarem.

2 h 30, dans Shaaba, quartier dans le nord-est d’Hébron, où l’armée fouille de nombreuses maisons et arrête 2 Palestiniens :

  • Ramzi Foud al-Tabakhi, et
  • Mohammed Ali Abdul Haq al-Jaabari, 40 ans.

20 h 30, incursion dans Faroun, au sud de Tulkarem. Pendant que les soldats patrouillent, des ados se rassemblent et leurs jettent des pierres. Les FOI répondent en tirant des bombes sonores et des lacrymogènes.

Mardi 17 mai

2 h 15, les FOI entrent dans Jeet, au nord-est de Qalqilya.

20 h, dans Faroun à nouveau.

Mercredi 18 mai

2 h, incursion dans Saida, au nord de Tulkarem. L’armée patrouille quelques temps, investit la maison de Saraa Munir Radad, 20 ans, et l’arrête.

Même heure, incursion dans Allar, même secteur. Les FOI circulent dans les rues et pénètrent dans plusieurs maisons. Elles remettent des avis à 5 Palestiniens leur demandant de se présenter devant les services de Renseignements israéliens au bureau de coordination du district (DCO) qui s’est monté sur les terres palestiniennes dans le sud-ouest de Tulkarem. Les Palestiniens concernés, tous de 26 ans, sont :

  • Mohammed Asaad Hassan Zahran ;
  • Khaldon Mahmoud Ahmed Jaari ;
  • Fawwaz Hafez Ibrahim Zahran ;
  • Ihab Mohammed Abdul Aziz Younis, et
  • Anas Nayef Jamal Amer.


2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

Cette semaine, les FOI ont continué de se servir de la violence contre les manifestations hebdomadaires, non violentes, des Palestiniens, avec des militants internationaux et israéliens.

3 manifestants, dont un enfant et un militant international, ont été blessés. Des dizaines de Palestiniens et d’internationaux ont inhalé les lacrymogènes, et pris des coups. De plus, 4 manifestants ont été arrêtés, dont 2 militants israéliens ; les 4 ont été emmenés au poste de police de Benjamin, au sud-est de Ramallah, et relâchés vers 22 h.

-  Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 13 mai, après la prière, la manifestation se dirige vers le mur d’annexion. Cette manifestation coïncide avec le 63è anniversaire de la Nakba. Les manifestants lèvent des portraits de martyrs, Jawaher et Basem Abu Rahma, et portent une énorme clé avec le numéro 63, pour indiquer la 63è année de Nakba. En outre, il y a une charrette qui transporte des vieilles personnes et des enfants vêtus d’habits traditionnels, comme s’ils revenaient dans leur patrie. Les manifestants arrivent près du mur, les FOI ont posé une clôture de barbelés à environ 100 mètres du mur. Avant que les manifestants n’y parviennent, les soldats ferment la barrière et tirent sur les manifestants, à balles caoutchouc, bombes sonores et lacrymogènes. Les soldats les arrosent aussi avec de l’eau usée et se lancent à leur poursuite au milieu des oliviers.

2 Palestiniens, dont un mineur, sont blessés :

  • Ashraf Ibrahim Ahmed Abu Rahma, 30 ans, touché par un corps de grenade à la jambe droite, et
  • Ahmed Rebhi Abu Rahma, 16 ans, même chose à la main droite.

-  Nil’in, à l’ouest de Ramallah : le même jour, même manifestation hebdomadaire des Palestiniens, militants internationaux et israéliens à Nil’in, contre le mur. Les soldats ont fermé la porte du mur, et quand les manifestants tentent de passer, ils les en empêchent, les manifestants jettent des pierres sur les soldats qui répliquent en tirant sur les manifestants et les pourchassant dans les oliveraies.

-  Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : le même jour, après la prière, des Palestiniens, militants internationaux et israéliens organisent la manifestation hebdomadaire non violente à Nabi Saleh, pour protester contre la construction mur et la colonisation.

Les manifestants défilent dans les rues du village, scandant des slogans nationaux, exprimant leur refus de l’occupation et de ses actions arbitraires. Ils portent aussi des drapeaux palestiniens. Puis, ils se dirigent vers les terres que les colons de Halmish tentent de saisir. Les FOI ont fermé l’entrée sud du village pour empêcher les Palestiniens et les militants de la solidarité d’arriver sur les terres concernées. Alors que les manifestants tentent de passer, les FOI interviennent. Elles tirent sur les manifestants, à balles caoutchouc, grenades sonores et lacrymogènes. Les FOI déversent aussi de l’eau usée sur eux.

Un militant états-unien, Christian, 23 ans, est touché par un corps de grenade lacrymogène à la tête, il est transporté au Centre médical Palestine à Ramallah pour des soins. En outre, de nombreux manifestants respirent les lacrymogènes et prennent des coups par les soldats.

Notamment Hala Ayoub al-Tamimi, 45 ans, qui souffre de contusions dans le dos, et Helmi al-Tamimi, 29 ans, caméraman du Comité public contre le mur.

De plus, les FOI arrêtent 4 manifestants, dont 2 militants israéliens, et les emmènent au poste de police de Benjamin, au sud-est de Ramallah. Ils seront libérés à 22 h. Ces manifestants arrêtés sont :

  • Nida’ Abdul ‘Elah Tamimi, 22 ans ;
  • Iqbal Mahmoud Tamimi, 40 ans ;
  • un militant israélien, Eyal, 22 ans, et
  • un autre militant israélien, Eyal, 24 ans.


3 - Maintien du bouclage des TPO

Israël maintient un bouclage serré sur les TPO ainsi que ses mesures de restrictions drastiques aux déplacements des civils palestiniens, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

Bande de Gaza


Cisjordanie

Israël impose un bouclage hermétique sur la Cisjordanie. Des restrictions supplémentaires sont systématiquement appliquées contre les civils Palestiniens, sur leurs territoires occupés par les Israéliens.

-  Jérusalem : des milliers de Palestiniens ne peuvent toujours entrer dans Jérusalem, de Cisjordanie comme de la bande de Gaza.

Vendredi matin, 13 mai, jour de prière, des restrictions plus sévères ont été imposées sur Jérusalem, particulièrement dans le centre de la ville et dans la vieille ville. selon des témoins, les mesures israéliennes comprennent un déploiement de policiers, d’unités spéciales et de gardes-frontière dans les rues et aux carrefours, surtout dans l’avenue qui longe les murailles de la vieille ville. L’occupant a également posé des check-points dans diverses rues, pendant que les policiers sur les check-points à la mosquée al-Aqsa entravent la circulation des Palestiniens, de sorte qu’un grand nombre d’entre eux se font refouler et que les cartes d’identité de ceux qui passent sont conservées par l’occupant jusqu’à la fin de la prière.

Dimanche matin, 15 mai, les FOI imposent des restrictions renforcées à Jérusalem, aux entrées des différents quartiers de la ville et limitent les déplacements. Des policiers, des unités spéciales et des gardes-frontière sont déployés dans les rues et à l’intérieur des murailles de la vieille ville palestinienne.

-  Naplouse :

  • jeudi 12 mai, 11 h, les FOI ferment complètement le check-point d’Huwara, au sud de la ville, après que des colons israéliens aient harcelé des Palestiniens sur le check-point.

-  Qalqilya :

  • jeudi 12 mai, les FOI posent 8 check-points autour de la ville ;
  • vendredi 13 mai, 2 check-points ;
  • samedi 14 mai, 7 check-points ;
  • dimanche 15 mai, 7 check-points, et
  • lundi 16 mai, 5 check-points.

-  Tulkarem :

  • samedi 14 mai, 10 h 30, les FOI au check-point d’‘Ennab, sur la route Tulkarem/Naplouse, imposent des restrictions renforcées, elles font appel à des gardes-frontières en soutien et commencent à installer des « barrières de fer » ; elles arrêtent les véhicules et les fouillent ; quand un véhicule passe la barrière, ses roues se font endommager ; de sorte que la route vers Tulkarem s’est trouvée complètement fermée ;
    • 20 h 30, mêmes mesures au même endroit ;
    • 20 h 30, les FOI posent un check-point sur la route Tulkarem/Qalqilya à 500 m environ de la porte du check-point de Jbarah, dans le secteur d’al-Kafriyat, au sud de Tulkarem ;
  • dimanche 15 mai, 8 h 30, des restrictions renforcées sont imposées au check-point d’‘Ennab ;
    • 15 h, les FOI ferment complètement ce check-point prétextant que des Palestiniens leur auraient jeté des pierres et des bouteilles vides, pour l’anniversaire de la Nakba ;
    • 9 h 20, pose d’un check-point à l’entrée nord de Beit Leed, à l’est de la ville ;
  • lundi 16 mai, 14 h 30, les FOI ferment le check-point ‘Ennab ; des témoins indiquent au PCHR qu’un certain nombre de gardes-frontière se sont déployés sur le check-point pour empêcher les véhicules palestiniens de passer ; le check-point a été rouvert par la suite, et
  • mardi 17 mai, 19 h, restrictions renforcées sur ‘Ennab.

-  Hébron : les FOI prolongent la période de bouclage sur la Cisjordanie de 24 h, le lundi 16 mai, en décision de la direction militaire. Sont maintenues fermées de nombreuses entrées, importantes et secondaires, dans le centre et le sud-est d’Hébron, la vieille ville, à l’est de Bani N’eim et Beit Ummar, les entrées nord d’al-‘Arroub et al-Fawwar, les carrefours de Tarqoumya et al-Samou’, et la route de contournement n° 35 Qaboun Valley/Haloul.


Arrestations sur les check-points

-  Lundi 16 mai, 13 h, une jeep de l’occupation poursuit un camion Volkswagen appartenant à la société Complex de Silet al-Dhahr, près de la colonie Shafi Shomron, en face la briquetterie d’al-Tanib, située sur la route Naplouse/Tulkarem, à l’ouest de Naplouse. Une fois que la jeep a rattrapé et arrêté le camion, les soldats israéliens descendent de la jeep et fouillent le camion. Plus tard, ils arrêtent le conducteur, Samed Mohammed Abdul Rahman Abu Ali, 27 ans, et un salarié, Yasser Imad Nemr Zbeidi, 19 ans, du Silet al-Dhahr, au sud de Jénine, sous le prétexte qu’un objet suspect ayant la forme d’une « pipe » (ou d’un tuyau) a été trouvé dans le camion. Ils sont emmenés au camp militaire d’Hawwara, au sud de Naplouse.

Zeid Abu Ali, le frère de Samed, dit qu’un officier israélien a appelé le patron de la société pour qu’il récupère son camion. Il faut indiquer qu’Abu Ali et Zbeidi travaillent au département Distribution de la société et qu’ils se dirigeaient alors vers Hébron pour des livraisons.

-  Mercredi 18 mai, 7 h, les troupes et policiers israéliens posent un check-point sur la route Tulkarem/Qalqilya, dans le secteur de Mothallath Jbarah, à Al-Kafriyat, au sud de Tulkarem. Des témoins indiquent au PCHR que 2 Palestiniens sont alors arrêtés au check-point ; des sources de la Sécurité palestinienne le confirment, soulignant que le Bureau de liaison israélien n’a pas donné au côté palestinien le nom de personnes arrêtées. Les mêmes sources déclarent que cette arrestation a probablement été faite au motif que les détenus conduisaient un véhicule volé.


4 - Colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

-  Samedi 14 mai, 16 h, de scolons de la colonie Gilad attaquant 3 agriculteurs palestiniens de Jeet, au nord-est de Qalqilya, alors qu’ils se rendent sur leurs terres. Ces agriculteurs sont :

  • Morad Mofeed Hussein Yamin, 19 ans ;
  • Firas Sayel Mohammed Yamin, 25 ans et
  • son frère, Ayoub Yamin, 19 ans.

Dans son témoignage au PCHR, Ayoub Yamin déclare :

« Samedi 14 mai, vers 16 h, mon frère Firas, mon cousin Morad, et moi nous nous rendions sur notre terre, appelée Khelet al-Shaqfan, située dans l’ouest du village, pour tailler de jeunes thyms. Une fois arrivés, nous avons été choqués en voyant 3 colons israéliens qui se tenaient sur les hauts de la terre. Ils nous ont pris nos cartes d’identité et dit qu’il était très difficile de travailler ce jour-là sans avoir obtenu une coordination, alors que nous y allons tous les jours, sans coordination. Pendant que nous discutions avec eux, les trois colons nous ont agressés et nous ont dit que nous n’avions aucune terre à cet endroit. Quand ils nous ont demandé si cette terre était la nôtre ou pas, nous avons répondu oui. Alors, ils ont pris nos outils et ont commencé à couper un amandier près de nous. Ils nous ont ensuite poursuivis en nous lançant des pierres jusqu’à ce que nous quittions la terre. Nous n’avons pu y retourner, et nous avons même décidé de ne plus y aller. »

-  Dimanche 15 mai, des colons de Kiryat Arba, au sud-est d’Hébron, agressent une maison appartenant à la famille Abu S’ifan, qui vit dans la vallée d’al-Hsein, le long du mur de ladite colonie. Ils essaient de mettre le feu à la maison, menaçant la vie de ses habitants.

D’après l’enquête du PCHR, vers 18 h, ce jour-là, alors que des enfants de la famille de Hosni Abdul Hai Matariya (Abu S’ifan) sont en train de jouer dans la cour de la maison, où vivent 11 personnes, un groupe de colons israéliens installés dans la colonie en question se mettent à lancer 4 cocktails Molotov sur la maison. La première des bouteilles tombe sur la terrasse, la seconde tombe à un mètre de la maison, tandis que la troisième et la quatrième tombent dans la cour. Les enfants sont terrifiés et courent se réfugier à l’intérieur de la maison. En outre, certains tapis qui sont dans la cour commencent à brûler.

Quand les habitants de la maison remarquent le feu, ils l’éteignent avec l’aide des voisins et ils appellent une patrouille de la Mission d’observation du TIPH (Présence internationale temporaire à Hébron), qui arrive au bout de 40 minutes.

Abu S’ifan souligne que 4 à 5 colons israéliens étaient montés sur le mur mitoyen avec sa maison. De là ils ont attaqué, ce qui aurait pu provoquer un désastre. Il souligne aussi que bien que deux observateurs du TIPH sont venus chez lui pour savoir ce qu’il s’y passait et préparer leur rapport, 15 minutes plus tard les mêmes colons ont recommencé leur attaque de la maison à coups de pierres et de bouteilles vides. Tout cela s’est produit en dépit de la présence des postes d’observation militaires à proximité et qui entourent la colonie.

Il faut noter que la maison en question, et d’autres maisons appartenant à de nombreuses familles de (Abu S’ifan) sont très proches des murs de la colonie. En outre, ces maisons ont été attaquées par des colons à plusieurs reprises au cours des années passées, et de nombreux membres des familles ont été blessés, de même que des dommages ont été causés aux maisons.

-  Mardi 17 mai, l’après-midi, des colons israéliens pénètrent de force dans l’école de l’orphelinat du quartier al-Thawri, dans Jérusalem-Est occupée. Ils se mettent à taper sur les élèves, dans leurs classes. Plus tard, la police israélienne fait irruption dans l’école et arrête... le professeur, Ibrahim Shower, et son adjoint, Isam al-Taweel, pour les interroger.

Il convient de noter que l’école a déjà été attaquée par les colons à l’aide de liquide enflammé. Des dizaines d’élèves avaient souffert de suffocation et perdu connaissance à cause des fumées.


(JPG) Document public

Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


Rapport hebdomadaire pour la période du 12 au 18 mai 2011 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article