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QUEL EST LE SENS DE LA POLITIQUE "D'OUVERTURE" DE SARKOZY ?

Quel est le sens de la politique "d’ouverture" de Sarkozy ?
Emrah KAYNAK

« La stratégie politique du gouvernement français de l’ouverture ne s’arrêtera pas parce que la France a besoin de mobiliser toutes ses énergies et tous ses talents dans une situation aussi grave…S’il y a des talents à gauche qui doivent servir leur pays, mon devoir de président de la République c’est de faire appel à leur talent », déclarait Nicolas Sarkozy qui emboîta le pas aux mots.

L’Elysée poursuit sans répit sa stratégie, avec la nomination de deux cadors, Alain Juppé et le PSiste Michel Rocard, à la tête d’une commission de réflexion sur le futur emprunt national. Ces deux derniers ne viennent qu’étendre une longue liste d’imposteurs que Sarkozy est parvenu sans trop d’efforts à débaucher.

Sarkozy se gausse de s’ouvrir « aux autres sensibilités de la majorité. Plus nos adversaires sont sectaires, plus nous devons nous montrer ouverts ». Il ne s’agit d’aucune façon d’une ouverture mais bien d’un ordonnancement logique entre des hommes partageant une même cosmovision politique.

On voit très clairement, concernant Bernard Kouchner, qu’il ne s’agit pas d’une « ouverture » à d’autres sensibilités idéologiques puisqu’une ouverture se fait envers des personnes qui ont une autre vision. Or les points de vue de Bernard Kouchner ne se distinguent pas de ceux de Nicolas Sarkozy : soutien à l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan, exaltation de l’interventionnisme militaire sous pavillon humanitaire, rhétorique de la confrontation civilisationnelle,… A l’avenant pour le pseudo-socialiste Dominique Strauss-Kahn qui ne s’est jamais signalé par la profondeur de ses convictions ou le thuriféraire Jacques Attali toujours disposé à conseiller le Prince. Jack Lang, émissaire spécial du Président français à Cuba et en Corée, s’est lui aussi toujours accommodé de la ligne politique étrangère sarkozyenne.

C’est un artifice encore plus grossier que de citer comme témoins de l’ouverture des transfuges de l’UDF/ Modem, tel que Hervé Morin, alors que ce parti a toujours partagé une parenté idéologique avec le RPR/UMP.

La stratégie de l’ouverture de Sarkozy poursuit des objectifs de différents ordres. A titre subsidiaire, elle vise à déforcer l’opposition en brouillant les lignes idéologiques ainsi qu’à accumuler une réserve de voix à l’approche des prochaines échéances électorales. Dans la même perspective électoraliste, Sarkozy, idéologue du libéralisme le plus rigoureux, promeut sournoisement la régulation des marchés financiers pour exempter le capitalisme décadent.

A titre principal, l’ « ouverture » consiste à consolider l’axe atlantico-sioniste qui gravite désormais autour de son mentor. Que ce soit aux USA ou en France, le sionisme transcende les structures de parti ; on retrouve des sionistes à « droite » comme à « gauche » et toujours dans les rangs du pouvoir en place.

Les nouvelles recrues de Sarkozy au talent si précieux ont tous un dénominateur commun : ils accréditent tous l’hégémonie belliciste des USA et la politique coloniale d’Israël. Sur cette question, leur position est redoutablement extrémiste.

Le sionisme obsessionnel de Sarkozy a des implications fondamentales sur l’identité de la France et sa politique étrangère. Nicolas Sarkozy n’a jamais dissimulé ses accointances avec le lobby pro-israélien à qui il a juré loyauté. Il vient d’ailleurs de nommer Valérie Hoffenberg comme représentante spéciale de la France au processus de paix au Proche-Orient, qui est censée soutenir « toutes les initiatives concrètes » susceptibles de créer « un climat favorable à la paix dans les domaines économique, culturel, éducatif et environnemental », selon un communiqué de l’Elysée. Or, Valérie Hoffenberg, conseillère UMP de Paris, est par ailleurs directrice pour la France de l’AJC (American Jewish Committee), un mouvement ultra-sioniste très agissant aux Etats-Unis. Ce choix révèle parfaitement la perfidie du Président et sa subordination inconditionnelle à la cause sioniste.

Le sionisme est une doctrine politique qui outrepasse la stricte question du conflit territorial israélo-palestinien ; il ne consiste pas à soutenir uniquement un foyer national juif en Palestine, mais dans les faits, il équivaut à appuyer la colonisation, l’occupation et la réaction internationale partout dans le monde. Il est établi en effet qu’Israël apporte un soutien logistique et militaire à bon nombre de dictatures fascistes, notamment en Colombie et au Honduras.

Sarkozy a d’ores et déjà atteint ses objectifs supérieurs : il est parvenu en l’espace de quelques années à désorganiser l’opposition et raffermir ainsi la conversion de la France en vassal des intérêts usaméricains et israéliens.

Emrah KAYNAK Ici 

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