"Les morts dans l'incendie de Sevran squattaient un appartement !"
En voilà une information capitale, selon les médias français, qui mérite quelques remarques.
Premièrement, on ne pouvait pas s'y prendre autrement pour insulter la douleur des familles et la mémoire des cinq personnes décédées, deux femmes et trois enfants d'une même famille, dans l'incendie d'un immeuble de Sevran, en Seine-Saint-Denis, dans la nuit de dimanche à lundi. Que les victimes soient des "squatteurs", comme le souligne unanimement la presse, en quoi cette "information" ferait-elle avancer l'enquête sur les circonstances du drame ? Quelles soient de nationalité ivoirienne, est-ce une raison suffisante pour justifier l'injustifiable ?
Deuxièmement, les médias ont appliqué à la lettre leur traditionnel règle du "deux poids, de mesures", jugeant les victimes à l'aune de leur appartenance ethnique, religieuse, voire communautaire. Du vrai journalisme à la française !
Troisièmement , au delà de la couverture médiatique orientée , ce qu'il faut également retenir, c'est que la France a une presse à l'image de son Président, ce qui explique bien des choses.
Et pourtant, la mort tragique de cinq personnes dans un incendie criminelle, d'après quelques sources policières, aurait été une énième occasion de s'interroger sur le "fantastique bilan" de l'ancien "champion de la sécurité". Nicolas Sarkozy n'a t-il pas été élu sur son "action" en matière de lutte contre l'insécurité? N'est pas lui qui promettait de "nettoyer au Karcher" les banlieues ? Or, les "racailles",elles, font toujours la loi sur leur(s) territoire(s), notamment dans la cité des Beaudottes, où elles ont réglé leurs comptes au point de provoquer un incendie mortel dans un immeuble HLM de dix étages. Comme quoi, M Sécurité a bien enfumé les Français, comme le rappelait si bien le magistrat Serge Portelli, lire rapport ICI