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LA PRESENCE MILITAIRE DES ETATS-UNIS AU COSTA RICA MET L'ALBA EN DANGER

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(Coup d’état prévu au Nicaragua sandiniste voisin)

« Au nom de l’OEA, de l’ONU, et de la souveraineté des élus du Costa Rica, et parce que draguer la rivière San Juan, ça sent l’ALBA, je dis qu’il ne plait pas l’Oncle Sam de s’éloigner de la frontière. »


Le gouvernement de Laura Chinchilla [Présidente du Costa Rica depuis Février 2010] insiste sur le fait que le grand déploiement de navires, d'hélicoptères et d'avions de guerre, c'est pour combattre le narcotrafic. Le dirigeant politique Costaricain Humberto Vargas Carbonell dénonce le fait que son pays est utilisé comme base pour tenter d'agresser les états membres de l'ALBA et de l'UNASUR.

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17 Janvier 2011 - Bien que ce soit un pays sans armée depuis 1948, le Costa Rica compte actuellement avec une force militaro-navale qualifiée de "gigantesque" par le Secrétaire Général du Parti de l'Avant-Garde Populaire (Partido Vanguardia Popular, avec pour sigle PVP) de ce pays, Humberto Vargas Carbonell.

"Comment peut-on autrement qualifier une force navale de 76 navires de guerre, qui comprend des porte-hélicoptères, des porte-avions, une quantité aussi grande d'avions et autres équipements pour la guerre?" demande le dirigeant.

Le PVP a demandé à la justice du Costa Rica de mener une enquête pour savoir si ces navires était équipés pour utiliser l'artillerie à l'uranium appauvri. Si c'était le cas, ils violeraient les traités internationaux qui interdisent la présence de ce type d'arme sur tout le continent latino-américain et sur celui des Caraïbes.

Le gouvernement du Costa Rica allègue que toute cette machinerie a pour objet de combattre le narcotrafic, chose que Vargas Carbonell met en doute: "Il est évident que ces équipement sont totalement inefficaces dans cette optique. La fausseté du prétexte met en évidence les graves dangers que signifie pour les peuples de notre Amérique la présence militaire yanqui dans les eaux territoriales du Costa Rica et sur son territoire." assure-t-il.

Pour le dirigeant, "c'est la réponse de l'empire au soulèvement pacifique des peuples latino-américains qui luttent pour une indépendance véritable, pour l'égalité et pour une démocratie authentique".

Une puissance dans l'embarras.

Le dirigeant costaricain estime que face à la crise économique du capitalisme et à l'affaiblissement politique de l'empire, les Etat-Unis n'ont d'autre issue que l'agression militaires, la provocation et la création de nouveaux foyers de guerre.

"Depuis le triomphe et la grande capacité de résistance de la Révolution Cubaine, de nouveaux phénomènes politiques ont surgi en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Le plus important et le plus porteur d'espoirs, c'est la Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América (ALBA) qui a la possibilité de créer un nouveau modèle

pour les relations entre les pays du continent. C'est cela qui embarrasse le Pentagone"

Dans ce sens, il a fait remarquer que l'apparition du "Sucre" comme monnaie de référence dans les relations commerciales entre pays frères est une menace réelle pour le dollar, qui, en tant que monnaie mondiale, est un des piliers du pouvoir de l'Amérique du Nord.

L'existence de la Unión de Naciones Suramericanas (UNASUR) est aussi en soi une déroute pour l'impérailisme nordaméricain et marque un moment historique de l'évolution politique de l'Amérique Latine, a fait remarquer Vargas Carbonell.

"Toutes ces phénomènes ont engendré une nouvelle réalité sociale: la présence historique réelle, politique, des masses populaires et de tous les secteurs sociaux autrefois marginalisés, principalement les peuples indigènes. Ces réalités nouvelles expliquent que les yanquies ont intérêt à maintenir une force militaire importante dans les mers latino-américaines, comme celle qui est installée au Costa Rica."

Face à cela, il convient de "renforcer l'unité anti-impérialiste et de renoncer à toute action qui pourrait la rompre. C'est le devoir de tout révolutionnaire. Il ne s'agit pas seulement des gouvernements, il s'agit aussi des peuples qui, venant à bout d'énormes difficultés et carences, ont maintenu vivante leur lutte anti-impérialiste", a-t-il souligné.

MIEUX SANS ARMEE?

Le Costa Rica a acquis un prestige international en donnant l'image d'une nation pacifiste, depuis que ses forces armées ont été abolies il y a 60 ans. Cependant, Vargas Carbonell dénonce "la création d'une Garde Civile qui opère en tant que force de répression ayant la capacité de sauvegarder les intérêts des classes dominantes"

Cependant, pour le dirigeant, l'absence d'institution militaire entraîne d'autres problèmes: "L'absence d'une force militaire dûment organisée en Armée ouvre la voie à une militarisation par des forces étrangères, dans ce cas nord-américaines. C'est-à-dire que le Costa Rica peut devenir un pays occupé par des soldats yanquies"

Cette possibilité peut devenir réalité, selon le dirigeant Costaricain, dans un futur pas très éloigné puisque "les mers adjacentes sont déjà sous occupation et leurs équipages ont le droit de stationner dans n'importa quelle partie du territoire du Costa Rica librement et sans qu'ils puissent être tenus pour responsables des dommages qu'ils pourraient causer à la population".

Traduction : Alma CSL

Source :correodelorinoco et CubaSi CubaSi

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