La leçon qu'est pour moi la lutte exemplaire du peuple hondurien est à jamais gravée dans mon coeur, et je sais déjà que dans les temps durs qui nous attendent, dans les moments les plus durs de ces temps difficiles, cette lutte sera pour moi une source de force, une source de courage, une source de détermination.
Je vais vous donner en teneur un compte rendu de la conférence de presse de Mel Zelaya hier soir. Il est à 165 kilomètre du Hondura, au Nicaragua et doit regagner aujourd'hui son pays.
Mel Zelaya : un grand homme est en train de naître.
Grand dans sa simplicité, dans cette bienveillance un peu flegmatique, teintée d'humour qui est la sienne. Estime et respect pour Mel Zelaya, un homme humble, un homme bon, un homme sans haine, ni ressentiment. Chapeau bas pour Mel Zelaya.
M'avait échapper ce point très important : il semble que la police ou au moins une partie de la police du Honduras soit entrée en grève et qu'elle expose des photos de son commandant Mel Zelaya.
Malgré les contrôles, les fouilles, les vérifications systèmatiques, de nombreuses personnes se rendent vers la frontière pour accueillir Mel, en transport en commun, à pieds, les résistants affluent vers la frontière.
Hier, à Tegucigalpa des manifestations deviennent des représentations théatrales qui mettent en scène le coup d'état, toujours de la musique, de la danse et cette inépuisable énergie. Si les putschistes sont "inflexibles", le peuple hondurien l'est encore bien plus qu'eux.
Zelaya fera aujourd'hui sans hâte les 165 kilomètres qui le sépare du honduras, le temps de la réflexion pour chacun que ce retour puisse se faire dans la paix. Il appelle à la conscience, non pas des golpistes qui ont montré qu'ils n'étaient capables de gouverner le pays qu'avec des fusils, des baïonnettes, un état de siège, de la répression, la violence faite au peuple.
Si c'est cela leur "justice" alors lui qui n'a rien fait d'autre qu'appeler le peuple a s'exprimer sur les problèmes qui le concerne, sans fusils, avec des urnes, pour un vote démocratique, s'en va sans paur car il se sent juste dans son action. Il n'a rien fait de mal, ce sent propre intérieurement.
Il a viré à gauche, mais une gauche qui anticipe sur le progrés de démocratie qu'est la participation du peuple au gouvernement, ce qu'il va accomplir demain (aujourd'hui) c'est une mission démocratique qui servira l'ensemble des peuples du monde.
Il cherchera le dialogue pour maintenir la paix, il prendra les leçon des guerres civiles qui ont déchiré le Nicaraguan, El Salvador avant que ne s'y intalle un front de gauche pour éviter que le peuple du Honduras doivent faire les frais d'un chemin similaire. Il est temps également de rentrer car au peuple ne suffit pas l'esprit, il lui faut aussi du pain.
Il lance donc un appel aux militaires, non seulement aux soldats, en tant qu'ils font partie du peuple mais aussi aux gradés, il leur rappelle qu'ils ont des familles et que ces familles sont du peuple. il leur rappelle qu'ils ne sont nommés par aucune instance supérieure, qu'ils sont nommés par le peuple et sont à son services et non à celui des cerveaux qui sont derrière le coup d'état.
Bien sur développer un des pays les plus pauvres du monde ne peut se faire sans toucher aux privilège des oligarques, mais bon...c'est une révolition pacifique qui se produit à présent en Amérique latine, il ne va pas changer ses valeurs pour gouverner comme les putschistes fusils tournés contre le peuple, à la pointe des baïonettes, mais il est bien conscient que qui veut vivre tranquille, ne pas rencontrer d'obstacles ne doit pas s'engager en politique, mais rester chez lui avec sa famille.
Il est bien conscient qu'améliorer le bien-être du peuple, sa qualité de vie etle mileiu ambiant, cela heurte l'égoïsme des nantis qui cause des dommages et des souffrances humaines que ces derniers doivent prendre en compte. Il se sent prêt à affronter cela, en paix et dans le dialogue, mais les golpistes doivent être châtiés pour les crimes commis contre le peuple.
Voilà pourquoi il va rentrer et voilà pourquoi il va le faire sans peur quels que soient les risques.