• SILENCE RADIO SUR L'EXPLOSION DES VIOLENCES

    Pour masquer les fumées des véhicules incendiés du 14 juillet, le gouvernement a choisi...l'enfumage.

    Comme le révèle un article du journal Le Monde, les préfectures ont en effet reçu pour consigne de ne pas divulguer le nombre de voitures brûlées à l'occasion de la fête nationale.
    Le ministère de l'Intérieur refuse lui-aussi de livrer la moindre information. Le chiffre de 500 véhicules environ pour la nuit du 13 au 14 avait dans un premier temps été évoqué, avant que la place Beauvau ne fasse état de "nuits relativement calmes"...

    Les pouvoirs publics ne souhaitent plus être pris en flagrant délit de minimisation des chiffres comme cela est le cas désormais tous les 1ers janvier. En 2008 par exemple, le ministère avait d'abord reconnu 372 incendies de véhicules pour la nuit de la Saint-Sylvestre, avant qu'Europe1 ne fasse état d'un chiffre nettement supérieur, 746. Finalement, sous la pression, le gouvernement avait signalé 878 véhicules brûlés.

    Pour éviter que ce fâcheux incident ne se reproduise, le gouvernement a fait le choix de cacher la vérité. Sûrement parce qu'elle est terrible (lorsque les chiffres étaient encore diffusés, ils montraient une hausse forte et régulière du nombre d'incendies), et parce que tout est fait depuis des années pour nous faire croire que le problème de l'insécurité est en voie de réglement. Une explosion du nombre d'incendies, voilà qui ferait tache...

    Cette opacité absolue sur le bilan de la délinquance se serait déjà traduite par la démission du ministre de l'Intérieur dans plus d'un pays démocratique, en Europe et ailleurs.
    A tout le moins, dans les pays où la presse fait son travail, ledit ministre serait harcelé de questions et n'aurait pas la vie tranquille tant qu'il n'aurait pas dit la vérité.

    Mais, en France, en 2009, rien, ou presque rien.
    Le ministre de l'Intérieur peut dormir tranquille, et le président de la République tout autant, alors que chacun sait que c'est bien du palais de l'Elysée que les consignes de silence sont venues.

    Si elle ne trouve aucune résistance, si elle ne déchaîne pas l'indignation des relais d'information que sont normalement les médias, la pratique de la désinformation et du silence continuera de se généraliser.

    Déjà très difficiles à estimer aujourd'hui, il sera demain totalement impossible d'avoir les chiffres réels de l'insécurité. Même chose pour les flux migratoires, dont beaucoup d'indices nous laissent penser qu'ils sont en forte augmentation. Et rien ne nous empêche de penser que les chiffres de la situation économique et sociale du pays, croissance, chômage, pouvoir d'achat, ne seront pas eux-aussi peu à peu passés sous silence.

     

    Il nous reste dans ce contexte deux armes : les témoignages des acteurs de terrain, qui évoquent dans tous les domaines une situation bien pire que ne le disent les chiffres nationaux, et la Toile, qui doit plus que jamais devenir l'outil principal de diffusion de l'information.

    Le Vrai Débat 


  • Commentaires

    1
    agroparc
    Mardi 28 Juillet 2009 à 11:42
    en fait, rester vigilant autant que possible je ne vois pas d'autre solution, et parer au coup le coup
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :