• Premier communiqué de la Collective Je vis ou je veux (CJVouJV)

     
    - 1er août 2009 -
    Chasse à l’homme à Bruxelles
    Bloody Thursday

    Les travailleurs et militants associatifs, les politiciens et les journalistes sont aux abonnés absents.
    De son côté, la police de Bruxelles a pris bonne note des directives laissées par le gouvernement avant de
    s’évaporer sur les plages d’Espagne :

    2° On régularisera (une fois) une (grosse) pincée de sans-papiers.
    1° On dispersera les dizaines de milliers d’autres aux quatre vents.

    Avant de se retirer sur la pointe des pieds, les bourgmestres des communes qui abritaient des occupations de
    sans-papiers ont signé les arrêtés communaux ordonnant les évacuations. Entre le jeudi 30 et le vendredi 31,
    près d’un millier de clandestins se sont donc retrouvés en errance dans les rues de la capitale. En errance, mais
    harcelés par des forces de police quasiment incontrôlables, dont les éléments de première ligne sont, semble-
    t-il, investis d’une hargne et d’une haine peu commune. Des passages à tabac collectifs se sont produites dans
    les rue de Bruxelles. Nous dénombrons partiellement 7 hospitalisations dont deux concernent des blessés
    graves (deux personnes ont été défenestrées du deuxième étage d’un immeuble).


    Où qu’ils aillent, les groupes de clandestins sont “accueillis” par des volées de coups de matraques, des gazes
    lacrymogènes, des injures et des menaces. Ils s’abritent dans un immeuble inoccupé ou sur un chantier à
    l’abandon, ils sont évacués par la force ou la menace. Ils sont épuisés, affamés et terrorisés.

    Vu le nombre assez réduit d’arrestations, “l’éloignement du territoire” n’est même pas à l’ordre du jour. Il
    s’agit seulement de défaire tout foyer de résistance ou d’organisation collective qui risquerait par son activité
    politique de mettre en lumière que la “régularisation” promise par l’Etat est en réalité une mascarade visant à
    éteindre le litige.

    Tandis que les ministres se gaussent d’avoir fait leur travail et d’avoir répondu aux critiques qu’on leur adresse
    dans ce “dossier”, des associations crient victoire.

    En réalité, si l’on pourra se réjouir pour la pincée de sans-papier qui obtiendra un titre de séjour, la situation
    après “les directives” tant attendues est beaucoup plus grave qu’elle ne l’était avant. Les sympathisants des
    sans-papiers, épuisés par des années de combat, prennent prétexte pour se laisser aller au repos du guerrier.
    La lutte s’éteint par l’éparpillement des sans-papiers résistants, et la machine à broyer des humains tourne à
    plein régime.

    Aujourd’hui nous avons peur. Pas tant de la méchanceté des agents et du cynisme de l’Etat. Nous avons peur
    de l’apparente léthargie coupable du peuple de Bruxelles.

    La chasse à l’homme est ouverte, et en dehors de quatre ou cinq citoyens isolés, personne ne réagi.

    Les informations sont partielles, mais nous savons qu’au moins un groupe existe encore. Une centaine de
    sans-papiers qui ont trouvés refuge au 330 avenue de la Couronne à 1050. Ils sont organisés, sérieux et
    mutuellement solidaires. Mais ils ont perdu tout ce qu’ils avaient et ils ont besoin d’être protégés.

    Toi qui lis ce texte, tu es l’unique personne qui peut prendre les choses en mains. Et si tu ne leur apporte pas
    ton concours, personne ne le fera.

    CJVouJV (Collective je vis ou je veux)
    Merci de faire suivre...

    violences_policieres

    Source 

     


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  • A Metz, à Lyon, et ailleurs, les préfectures appliquant la politique  présidentielle de chasse à l’enfant ont placé cette semaine plus de six enfants et leurs parents en rétention. A Lyon, deux familles viennent d’être libérées, la justice s’appuyant sur la convention internationale des Droits de l’enfant qui considère que le placement d’un enfant en rétention est un  « traitement dégradant »


    Il y a urgence à obtenir la libération des familles aujourd’hui retenues et leur régularisation.

    Il y a urgence à faire appliquer les droits fondamentaux des enfants.


    1/ Zandale, 8 ans et ses parents, Osman et Hatixhe ISUFI, albanais, sont aujourd’hui enfermés dans la prison pour étrangers de Metz.  Arrivés en France il y a 1 an et demi, ils se sont vus refuser l'asile politique par l'OFPRA, leur dossier a ensuite été rejeté par la CNDA. Par 3 fois ensuite, l'administration leur a proposé l'Aide au Retour : mais la vie ne s'achète pas, et les risques dans leur pays (toujours classé «  non sûr ») pèsent trop lourds... ils ont refusé, et reçu une Obligation de Quitter la France.

    Zandale , arrivée en classe de CPà Nice  il y a un an ½, est aujourd'hui admise à passer au CE2. Entre  2 et 4 ans, elle a subi de lourdes opérations, hospitalisations et immobilisation ; son état exige pour se stabiliser et espérer une amélioration, de suivre une rééducation régulière  pour sa jambe. En Albanie, Osman est recherché, des menaces précises pèsent sur sa famille, et ZANDALE sait dire avec force  le risque qui la guette en cas de retour en Albanie.
    Harcelés par l’administration, contraints à changer de résidence (Nice, Fumay et Charleville Mézières),  les parents ont régulièrement suivi les cours de français et passé le DILF avec succès en juin à Charleville Mézières.
     
    Préfet des Ardennes : Jean François SAVY            jean-françois.savy@ardennes.pref.gouv.fr   
     Fax : 03 24 59 66 12
    teléphone préfecture  : 03 24 59 66 00
    Fax de la préfecture : 03 24 59 67 55
    Tél du service concerné à la pref (heures de bureau) : 03 24 59 67 55.
    Secrétaire Général : vincent.desoutter@ardennes.pref.gouv.fr
     Fax : 03 24 59 66 60
    Directrice de la Réglementation : nadine.estermann@ardennes.pref.gouv.fr
     Fax : 03 24 59 67 19
    Directeur de cabinet : franck.chaulet@ardennes.pref.gouv.fr
     Fax : 03 24 59 66 12
     
    Contact : RESF  Metz 06.71.75.08.48
     
     
    2/ Arrestation le 27 juillet de  la famille TATLI, turque d’origine kurde, vivant à LURE (Haute Saône) : le père Turabi, son épouse Gulcan et leurs trois enfants Godge (admise en classe de 1ère au lycée G. Colomb), Guriezm (admise en classe de 3ème au collège du Mortard) et Halil (9 ans admis en CM1 à l’école de la Libération) ont été placés dans la prison pour étrangers de Metz en vue d’une expulsion vers la Turquie.

    Madame TATLI, cardiaque, a fait un malaise, transférée dans un premier temps à l’hôpital, a été ramenée au Centre de Rétention de Metz, le corps médical n’y voyant apparemment aucune contre-indication.
    Cette famille est en France depuis 7 ans. Le Préfet de Haute-Saône, par lettre datée du 08/04/2009 adressée au Maire de Lure, demandait de fournir des « éléments tangibles » pour rester en France et leur donnait comme date butoir le 15 août 2009, sous peine de reconduite à la frontière.
    Arrêtés avant même l’expiration de ce délai, la famille peut être expulsée d’un jour à l’autre, des enfants arrachés à leurs copains, à leur scolarité, à la vie qu’ils ont construite ici.  
     
    Préfecture de Haute Saône : Tel 03 84 89 18 00‎   Fax 03 84 89 18 18‎
     prefecture@haute-saone.pref.gouv.fr
    Préfet : Pierre André Durand : pierre-andre.durand@haute-saone.pref.gouv.fr (sous réserve )
    Secrétaire général : Alain Castanier : alain.castanier@haute-saone.pref.gouv.fr
    Contact : RESF Haute Saône : 06.63.82.28.24
     
    Ministre de l’immigration
    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00
    Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr
    Secrétaire général : stephane.fratacci@iminidco.gouv.fr
    fax :  01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
    Ministre eric.besson@iminidco.gouv.fr
     
    Matignon :
    http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
     
    Et là où se prennent les décisions  
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr
     
     
    Quant à Pedro Mayengo , père angolais,  arrêté le 1 er juillet, aujourd’hui à son 28 ème jour de rétention, il a été extrait du CRA du Mesnil Amelot ce matin , et comparaitra au tribunal de Meaux (77) demain pour « refus de coopérer » ( à son expulsion sans doute …) .  Il risque une peine de prison ! Pratique nouvelle, acharnement manifeste contre ce père de deux enfants pour lequel l’Angola n’a pas délivré de laissez passer


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  • Un camp d’immigrés clandestins rasé à Patras en Grèce

    Des bulldozers ont été envoyés sur place escortés par la police anti-émeute. Selon le coordinateur de Médecins sans Frontières sur place, une centaine d’immigrés en majorité des afghans ont été interpellés au moment de l’opération policière. Ils étaient 1500 personnes durant l’hiver. Ce campement existait depuis 12 ans.

    Les immigrés clandestins ont été transférés soit vers des centres de rétention soit vers des hôtels ou des centres d’accueil en attendant le traitement de leur demande d’asile.

    Le chef de la police de Patras a salué “le succès de l’opération même si elle intervient tardivement. La démolition du camp est effective”, dit-il. “Toutes les procédures juridiques ont été respectées pour l’avenir des personnes interpellées”.

    Cette opération intervient sur fond de tour de vis sécuritaire contre l’immigration clandestine en Grèce. Selon l’agence européenne Frontex, le pays est le plus touché des 27 par l’immigration clandestine. La plupart des migrants viennent de Turquie en espérant rejoindre l’Italie.

    L’an dernier, près de 150 000 personnes ont été interceptées et plus de 250 000 seraient entrées illégalement sur le territoire grec.

    Les ONG demandent à Athènes d’améliorer ses structures d’accueil et ses procédures de demande d’asile afin d‘éteindre l’incendie et des violences éventuelles.

    Le premier ministre grec privilégie la répression et il est attendu cette semaine en Italie et en Espagne pour coopérer sur ce dossier sensible.

    La bombe grecque de l’immigration

    L’Express 11/07/2009

    Avec ses milliers d’îles et ses 16 000 kilomètres de frontières, la Grèce attire chaque année un flot croissant de clandestins. Débordée par l’ampleur du phénomène, Athènes appelle à l’aide l’Union européenne.

    Le visage collé aux barreaux de leur dortoir, un groupe de migrants afghans tente de profiter des quelques rayons de soleil. Murs couverts de graffitis, poste de télévision cassé, lits de fortune : le camp de rétention de l’île grecque de Lesbos a tout d’un cachot. Sous le regard vide des détenus, les policiers vont et viennent, cachés derrière des masques de protection. Certains pensionnaires seraient porteurs de maladies comme la tuberculose ou l’hépatite C. L’été dernier, ils étaient presque un millier à s’entasser dans ces hangars bétonnés, conçus pour abriter 400 personnes. Une surpopulation qui illustre l’incapacité de la Grèce à faire face à l’explosion récente du nombre de sans-papiers arrivant sur son territoire.

    Le pays tente tant bien que mal de protéger ses frontières, qui sont aussi celles de l’Europe. Mais, avec ses milliers d’îlots et son littoral de 16 000 kilomètres, la côte grecque est très poreuse et la tâche semble vaine.

    En 2006, 75 000 immigrants illégaux ont été arrêtés en Grèce. L’an dernier, ils étaient deux fois plus nombreux. "Le nombre de demandeurs d’asile et d’immigrés illégaux qui pénètrent notre territoire est si important que nous ne pouvons faire face", reconnaît Konstantinos Bitsios, secrétaire général du ministère de l’Intérieur.

    Les îles de la mer Egée comme Lesbos, Chios et Samos sont les plus touchées. Situées à quelques kilomètres des côtes turques, elles sont sur la route des migrants venant du Moyen-Orient et d’Afrique. L’année dernière, plus de 13 000 migrants ont ainsi été arrêtés à Lesbos, et près de 10 000 à Samos. De quoi bouleverser la vie quotidienne de ces îles, où vivent respectivement 90 000 et 34 000 habitants. "Nous n’avons guère le temps de nous occuper de quoi que ce soit d’autre", déplore Panagiotis Kordonouris, chef de la police de Samos.

    Incapable de maîtriser les flux de migrants qui le traversent, le pays abrite aujourd’hui entre 250 000 et 2 millions d’immigrés illégaux (pour une population totale de 11 millions). A titre de comparaison, la France compterait aujourd’hui entre 200 000 et 400 000 clandestins, pour 64 millions d’habitants.

    Ces dernières années, les Nations unies et de nombreuses associations de défense des droits de l’homme n’ont eu de cesse de critiquer Athènes, dénonçant le manque d’infrastructures disponibles pour accueillir les migrants et l’insalubrité de leurs conditions de rétention.

    Les autorités grecques ont pourtant déployé de gros moyens. En 2007, le gouvernement a ainsi dépensé 2,7 millions d’euros pour construire un nouveau centre à Samos. Perché en haut d’une colline, ce complexe flambant neuf ressemble plus à un camp de vacances qu’à un centre de rétention, avec son terrain de basket-ball et son aire de jeux pour enfants. "C’est un hôtel !", s’enthousiasme Nikos Kopanas, gérant d’un restaurant local.

    Par ailleurs, 12 bâtiments supplémentaires pourraient encore ouvrir à Athènes, à Patras et dans le Péloponnèse. Sur le terrain, cependant, certains doutent de l’utilité d’un tel investissement : "Construire toujours davantage de locaux n’est pas la solution, estime Tsigiros Evaggelos, policier sur l’île de Samos. Le nombre de migrants ne cesse d’augmenter."

    A défaut de pouvoir tarir ce flux continuel de clandestins, la Grèce souhaiterait expulser ceux qui ne peuvent prétendre au statut de réfugié. Mais, pour la majorité d’entre eux, c’est impossible.

    La plupart des pays d’origine, comme le Pakistan ou le Bangladesh, refusent de reconnaître les immigrés comme leurs ressortissants. Ces derniers, souvent, n’ont pas de papiers. Certains n’en ont jamais eu, d’autres les ont détruits, sur le conseil des passeurs. "Si l’Europe pesait de tout son poids, ce serait différent, martèle Konstantinos Bitsios. Mais l’Union ne s’occupe que de ce qui se passe à sa porte. Nos partenaires ne réalisent pas l’ampleur du problème qu’ils vont devoir affronter." Car, rappelle-t-il, la plupart des migrants qui débarquent en Grèce sont en chemin vers le Royaume-Uni ou encore la Norvège. Ils espèrent y trouver des compatriotes, du travail et bénéficier d’un bon système de protection sociale.

    Pointée du doigt, Bruxelles s’investit pourtant de plus en plus dans la lutte contre l’immigration illégale en Méditerranée. Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, créée en 2005, a dépêché trois navires en Grèce. Et, en 2009, l’Union européenne a débloqué une aide financière pour l’aide aux réfugiés en Grèce, en Italie, à Chypre et à Malte. Mais Athènes réclame la mise en place d’une unité de gardes-côtes européens et attend surtout de Bruxelles qu’elle prenne le problème à la racine, en impliquant les pays d’origine.

    En attendant, des centaines de milliers d’immigrés restent bloqués sur le territoire grec. Pour obtenir des papiers, nombre d’entre eux déposent une demande d’asile à Athènes. Quitte à submerger l’administration. En 2007, seules 2% des requêtes ont été validées (contre 30%, la même année, en France). Ce très faible taux d’acceptation des demandes d’asile est vivement critiqué par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU et de plusieurs Etats européens, qui y voient une violation du droit des réfugiés en Europe.

    Persuadés de trouver un meilleur accueil dans d’autres pays du Vieux Continent, beaucoup se dirigent vers Patras, un port situé dans l’ouest du pays, d’où partent de nombreux ferries vers l’Italie. Près de 4000 sans-papiers vivraient aujourd’hui dans cette cité de 223 000 habitants. C’est cinq fois plus que dans le port français de Calais, point de passage vers la Grande-Bretagne. Chaque jour, ils tentent de se faufiler à bord d’un des nombreux camions et ferries qui quittent la Grèce pour Venise, Bari ou Brindisi. "Ils trouvent des moyens inimaginables pour s’enfuir", témoigne le capitaine Athanasios Athanasopoulos, qui dirige les gardes-côtes de Patras. Ses hommes retrouvent régulièrement des migrants recroquevillés dans des valises dissimulées à l’intérieur de ferries ou cachés sous des bâches de camion.

    Un regain de tensions sociales

    Souvent baptisée la "porte d’entrée vers l’Ouest", Patras est en réalité une impasse. Inexorablement, les clandestins qui essaient de se rendre à l’étranger sont refoulés vers la Grèce. "J’ai réussi à aller jusqu’à Rome, affirme fièrement Mohamadi al-Rasa, un Afghan de 24 ans, avant de se renfrogner. Je me suis présenté aux autorités pour obtenir des papiers, et on m’a renvoyé ici."

    Symbole d’une situation provisoire qui s’est enlisée, un campement de fortune a pris forme, à cinq minutes à pied des barbelés du port. Environ 1300 Afghans y trouvent refuge durant des semaines, des mois et parfois des années. Au fil des ans, le lieu a pris des allures de village afghan miniature : des échoppes y servent du thé, des résidents cuisinent des plats du Moyen-Orient et une mosquée improvisée accueille les fidèles. Pas de quoi faire oublier, cependant, les difficultés de la vie quotidienne. Les migrants dorment dans des cabanes artisanales faites de plastique et de carton, ils se lavent dans des douches communes en plein air et sans eau courante, et mangent au milieu des détritus malodorants. Dans cet univers cru et masculin, la moyenne d’âge est de 20 ans et le mot d’ordre est la survie.

    "Ces malheureux ont longtemps été perçus comme une manne pour le marché noir, rappelle Christos Karapiperis, membre de la Croix-Rouge à Patras. Ils étaient facilement embauchés dans les secteurs de l’agriculture et du bâtiment. Mais, avec la crise, les emplois se font plus rares, alimentant des tensions sociales. Notamment dans les îles proches de la Turquie, où plusieurs manifestations anti-immigrants ont eu lieu. A Samos, où elle a grandi, Maria Mihail, réceptionniste dans un hôtel, a vu le nombre de migrants exploser : "On en voit tellement que l’on commence à être effrayés, avoue-t-elle. Maintenant, j’ai peur quand, le soir, je vais chercher mes enfants à l’école."

    "Ces îles sont des endroits très touristiques, où les gens s’inquiètent pour leurs emplois", explique Alexandros Zavos, président de l’Institut hellénique sur les migrations, un centre d’analyse proche du gouvernement. Même si les chiffres ne le justifient pas, "un nombre important de Grecs pense qu’il y a une augmentation de la criminalité liée à l’immigration", ajoute-t-il.

    Traditionnel pays d’émigration, la Grèce a du mal à s’habituer à son nouveau statut de terre d’immigration. "Pour l’instant, souligne Konstantinos Bitsios, il n’y a pas de partis d’extrême droite ni de grande vague de xénophobie ou de racisme. Mais l’équilibre reste fragile. Et l’immigration crée de l’agitation sociale."

    Brèves du désordre 


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  • Quel objectif chiffré en matière de casse des familles le ministre des expulsions s’est il fixé ?  Il affirme sur son blog que  « le maintien de l’unité familiale est une règle immuable, générale, plus encore qu’un droit, qui s’applique à toutes les familles » ….Les enfants privés de leur père, ceux qui à leur  naissance n’auront auprès d’eux qu’une mère démunie et désespérée, les orphelins de mère qui se trouveront privés de leur seule attache familiale, seront sans doute étonnés par cette réponse de Besson sur son blog. Dans les jours qui viennent ce sont  5 pères qui risquent d’être arrachés à leur vie, à leur famille.

    1/ Père de quatre enfants scolarisés, M. Rodriguez-Aysama  est menacé d’expulsion le 24 juillet 09

    Ce père bolivien, a été  arrêté le 8 juillet, placé directement en rétention au Mesnil Amelot.   Il est arrivé en France en 2003, sa femme Rosa l’a rejoint en mars 2004 et leurs quatre garçons () Eric, Josué, Isaias et Joel,sont arrivés en septembre 2005 et  tous scolarisés dans le XIV° arrondissement de Paris .  C’est une famille soudée, tout le monde parle le français. M.et Mme Rodriguez avaient fait une demande de régularisation en 2006 dans le cadre de la « circulaire Sarkozy » , demande  qui a été refusée. Monsieur Rodriguez-Aysama a une promesse d’embauche et envisage de créer une société dans le bâtiment s’il était régularisé.
    La place de M. Rodriguez –Aysama est retenue pour le 24 juillet de Roissy sur un vol AF de 10h15 à destination de La Paz via Sao Paolo.
    L’arrêté de reconduite à la frontière a été pris par la préfecture de police de Paris
    Préfecture de police de Paris
    fax Préfecture de police P 75 : 01 53 71 67 23
    mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr

    2/ Haïtien, père de deux enfants nés en France .
     
    Juean Ronel SAN LOUIS se trouve depuis le 2/07/09 sous le coup d’un APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière) prononcé par le préfet du Val de Marne,  après avoir fait l’objet d’un refus de régularisation par  le préfet des Hauts de Seine.
    Arrivé en France il y a 8 ans, il réside à Colombes (92) avec sa compagne Cinette et leurs  deux enfants nés en France :  Kathie  et  Kienly  qui entrera à l’école Buffon en septembre.
     Il a été arrêté le 2 juillet, et placé en rétention au centre du Mesnil-Amelot, il peut à tout instant être renvoyé vers son pays d’origine, Haïti, pays marqué par la misère, l’instabilité politique et sociale.
     
    Préfecture du Val de Marne Préfet 94 Michel CAMUX
    Val-de-Marne : standard : 01 49 56 60 00
     
    Fax : 01 49 56 64 10 / 01 48 99 38 04 / 01 49 56 60 13
     
    Cabinet du Préfet : 01 49 56 64 17
     
    michel.camux@val-de-marne.pref.gouv.fr
    Contact ASTI Colombes (Sophie) qui suit le dossier : 06.29.24.44.06

    3/ M. Simao MFINDA, angolais,  en France depuis huit ans,  arrêté sur son lieu de travail dans le 77 le 08 juillet 2009, en rétention au Mesnil Amelot (77).

    Djani, 15 ans, Lito, 17 ans, sans mère depuis 10 ans, risquent maintenant de perdre leur père.
    M. MFINDA vit à Saint-Denis avec  ses trois enfants dont deux adolescents, nés d’une première union , et dont la mère est portée disparue depuis 1999 : Djani, 15 ans, scolarisé 4ème au collège Mallarmé à Paris 17ème et Lito, bientôt 17 ans, en 1ère S au lycée Edgar Quinet, Paris 9ème . Dans un an, Djani aura 18 ans et pourra obtenir de plein droit une carte de séjour, puisqu’il est arrivé avant 13 ans en France. Avec sa compagne actuelle, titulaire d’un titre de séjour, M MFINDA a un troisième enfant, Charmy, âgé d’un an, né en France et qu’il a reconnu.

    www.seine-et-marne.pref.gouv.fr
    tel : 01 64 71 77 77
    tel Sce DRLP4 Expulsions, Reconduites, Asile... : 01 64 71 78 77
    *fax *: 01 64 37 10 35
     Préfet : Michel GUILLOT
    Préfet : Michel GUILLOT
    michel.guillot@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    philippe.cure@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    colette.desprez@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    abdel-kader.guerza@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    catherine.bonneau@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     elodie.janin@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     
    contact  Resf : Saint-Denis (06.03.69.91.30) / Paris  06 18 20 15 66
     
    4/ Menace imminente pour un père angolais de Corbeil (91)

    M.Pedro Oliveira Mayengo, en France depuis 2002, arrêté le 1er juillet 2009 à Tournan (77) alors qu'il se rendait à son travail, en rétention au CRA du Mesnil-Amelot.  Il doit être présenté à l'ambassade d'Angola le 15 juillet 2009 en vue de l’expulsion
    M. Mayengo et sa compagne ont deux filles nées en France : Olivia, 1 an ½, et Grâce, 3 ans qui va  entrer en maternelle et qui, suivie à l'hôpital Robert Debré,  doit être hospitalisée en octobre.  M. Mayengo assure à lui seul les revenus de sa famille,  l’expulsion, si elle se produit, plongerait immédiatement celle-ci dans la misère, le risque d’expulsion du logement  et le désespoir.
     
    M. M.Pedro Oliveira Mayengo est sous le coup d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF), délivré par la préfecture de police de Paris      
    Préfecture de police de Paris
    fax Préfecture de police P 75 : 01 53 71 67 23
    mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
     
    5/ Une place de charter au Bourget le 15 juillet pour M. Oladipo ?

    Il reste peu d’heures pour empêcher l’expulsion de M. OLADIPO
     
    M. Emmanuel Omoyemi OLADIPO, père de famille nigérian, résidant à Evreux dans l'Eure avec sa famille.   Emmanuel Oladipo n’a pas embarqué sur le vol affiché le samedi 11 juillet. Il a été informé qu’il partirait du Bourget, le 15 juillet. Depuis son arrestation, Mme Sylla, sa compagne ivoirienne en situation régulière, qui doit accoucher début août, multiplie les démarches, assiste à toutes les audiences de tribunal.
     
    Elle avait précédemment écrit à Carla Bruni pour demander la régularisation de son compagnon, qui depuis 2007, a obtenu plusieurs autorisations provisoires de séjour. Aucune réponse. Ce qui était possible en 2007, ne l’est plus en 2009, alors qu’une petite fille doit naître dans quelques semaines ?
    Sa présence aux côtes de sa compagne et de sa famille s’impose tant sur le plan médical, sanitaire et humanitaire ainsi que sur celui du maintien de l'équilibre familial.
     
    Préfecture  de Seine et Marne :
    tel : 01 64 71 77 77
    tel Sce DRLP4 Expulsions, Reconduites, Asile... : 01 64 71 78 77 / 01 64 78 58 17
    fax : 01 64 37 10 35
    www.seine-et-marne.pref.gouv.fr
    Préfet : Michel GUILLOT
    michel.guillot@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    philippe.cure@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    colette.desprez@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    abdel-kader.guerza@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    catherine.bonneau@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     elodie.janin@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     
     
     
     
    Pour demander la régularisation d’Emmanuel Omoyemi OLADIPO
     
    PRÉFECTURE  de l’Eure
    Tél. : 02 32 78 27 27
    Télécopie : 02 32 38 24 15
    www.eure.pref.gouv.fr
    LE PRÉFET : Fabienne BUCCIO
    fabienne.buccio@eure.pref.gouv.fr
     
    Secrétaire Général : Thierry SUQUET
    thierry.suquet@eure.pref.gouv.fr
    fax du cabinet : 02 32 78 27 31
     
     
    Les préfets sont responsables, le ministre et le premier ministre le sont bien plus… sans parler de Sarkozy :
     
    Ministre de l’immigration
    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00
    Secrétaire général stephane.fratacci@iminidco.gouc.fr
    fax :  01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
    Ministre eric.besson@iminidco.gouv.fr
     
    Matignon :
    http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
     
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr


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  • Le gouvernement a décidé de lancer une grosse offensive contre ce qu'ils appellent l'immigration illégale et notamment de vider Athènes des migrants sans papiers ou en attente de papiers.

    Il faut comprendre qu'il s'agit là de déplacer 5 à 7 000 personnes... Pour cela il est envisagé de rouvrir des anciennes bases militaires pour y concentrer les indésirables... qui pourront y rester 12 mois en attendant que soit statué leur sort.

    Il est également prévu de ratisser largement dans la ville, le gouvernement ayant planifier une moyenne de 100  migrants transférés par jour de la ville d'Athènes vers ces centres.

    Cette semaine plusieurs opérations de police ont eu lieu (on parle de centaines de flics déployés en tenue anti émeute dans certains quartiers), par exemple, 180 personnes étrangères  ont été mises en garde suite à un contrôle dans un parc.


    Des mesures similaires devraient être prises à Patras.


    Des charters sont régulièrement affrétés, par ex 55 pakistanais ont été ainsi expulsés cette semaine.


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  •  

     

    Il y un presque un an, le 21 juin 2008, au centre de rétention
    administrative de Vincennes, Salem Souli mourrait après avoir en
    vain réclamé ses médicaments. Le lendemain, les retenus organisaient
    dans le centre une marche silencieuse qui fut violemment réprimée.
    Au cours de la révolte qui a suivi, ce qui était la plus grande
    prison pour sans-papiers en France a été détruite par un incendie.

    A la suite de cette révolte collective, huit personnes ont été
    arrêtées, inculpées et emprisonnées. Sur ces 8 personnes, plusieurs
    ont été libérées, même si elles restent inculpées. Aujourd’hui,
    trois sont toujours en prison, en détention « provisoire » depuis
    maintenant plus de 10 mois alors même qu'il n'y a toujours pas de
    date de procès.

    Jeudi 28 mai à 14 h, Moïse Diakité passera devant le juge des
    libertés et de la détention pour le troisième renouvellement du
    mandat de dépôt. En France, depuis 18 ans, il n'a pas revu ses sept
    enfants depuis sa mise en détention. Toutes ses demandes de remise
    en liberté ont été refusées bien qu’il ait toutes garanties de
    représentation.

    Récemment, les avocats de plusieurs inculpés ont demandé des
    compléments d’enquête. La communication de ces pièces aussi
    fondamentales que l’expertise relative à la propagation rapide du
    feu, la communication des vidéos de surveillance, les rapports
    d'intervention des compagnies de pompiers intervenues, les échanges
    téléphoniques entre les pompiers et les policiers, la procédure
    d'enquête concernant la mort de M. Souli, la procédure concernant
    les violences subies par M. El Ouertani, le dossier d'enquête sur la
    plainte de plusieurs retenus à propos de violences au centre de
    rétention de Vincennes en février 2008, a été rejetée en bloc. Ce
    refus témoigne d’une volonté d’instruire à charge et d’évacuer toute
    responsabilité de l’Etat et des gestionnaires du centre. Mais, tout
    cela s’inscrit dans une volonté politique, claire dès le départ, de
    faire des exemples pour tenter d’enrayer les révoltes de celles et
    ceux que l’Etat enferme au prétexte qu’ils n’ont pas de papiers.

    Les sans-papiers enfermés à Vincennes se sont révoltés.

    Les inculpés ont maintenant besoin de notre solidarité !

    Soyons nombreux jeudi 28 mai à 14h au TGI (escalier F), Palais de
    justice, métro : Cité,
    pour exiger
    la libération de Moïse Diakité et des autres !

    liberte-sans-retenue@riseup.net


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  • Le 2 juin les associations retenues par le ministère de l’Immigration pour intervenir dans les centres de rétention administrative deviennent des « prestataires », des concurrents dans le cadre de l’appel d’offres.

    À partir du 2 juin 2009, La Cimade ne sera plus présente dans le centre de rétention de Palaiseau. Sa présence dans les centres de rétention, son action d'accompagnement juridique des personnes retenues, sa prise de parole publique indépendante, ses analyses et ses rapports nationaux d'observation gênent les autorités de l'État. Sa mission pour la défense des étrangers enfermés freine la machine à expulsion et gêne le gouvernement et ses objectifs de quotas d'éloignement.

    C'est pourquoi le ministère de l'Immigration a décidé d'éclater une mission associative nationale en huit lots partagés dorénavant par six associations. Ce morcellement géographique supprime toute réelle possibilité de vision nationale de la société civile dans ces lieux d'enfermement. Plus grave, la mission a été redéfinie et réduit l'aide à l'exercice effectif des droits des étrangers à une simple mission d'information. Mais les droits de l'Homme ne sont pas à vendre ! Il est ici question de libertés fondamentales, nous nous opposons à cette logique marchande et à la mise en concurrence des associations. Un tel dispositif n'est pas compatible avec le respect des droits des personnes retenues et une parole citoyenne indépendante et cohérente.

    En 1939, La Cimade a été créée pour agir en solidarité auprès des populations déplacées et enfermées dans les camps d'internement. En 1984, elle entre dans les centres de rétention. Après 25 ans de solidarité active et de soutien juridique apporté aux étrangers enfermés dans tous les centres de rétention de France, La Cimade reste fidèle à ses valeurs et à ses engagements. Ainsi, elle entend bien continuer à aider tous les étrangers pour assurer l'exercice effectif de leurs droits.

    La mission d’accès aux droits auprès de personnes privées de libertés se transforme en simple mission d’information. Les droits de l’Homme et les libertés fondamentales ne sont pas à vendre ! Face à une logique de concurrence des associations, nous revendiquons une logique de compétence et une parole citoyenne indépendante.

    Associations, syndicats, avocats, citoyens, à l’intérieur ou en dehors des centres de rétention, nous continuerons à aider les étrangers pour la défense de leurs droits et de leur dignité. Dans les permanences, dans les tribunaux, dans les préfectures, dans les aéroports, dans la rue, nous poursuivrons nos actions auprès des étrangers et de leurs familles.

    A Paris, nous appelons à un rassemblement solidaire, le mardi 2 juin, à 19 heures sur la place du Palais-Royal, devant le Conseil d’Etat, pour réaffirmer aux étrangers enfermés notre soutien et notre vigilance, pour dire notre attachement à l’indépendance des associations, à leur liberté de parole et de témoignage.

    Associations signataires : ACAT-France, ADDE, Anafé, Comede, Emmaüs-France, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, Réseau éducation sans frontières, le Secours catholique, SOS Racisme, le Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature

    Pour rejoindre les mobilisations partout en France, en savoir plus :lien 

    Pour participer à la mobilisation, organiser une initiative localement : appel2juin@lacimade.org

     

     

     


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  • Des associations ont adressé un courrier à Éric Besson pour dénoncer un climat exécrable, alors que le ministre menace de porter plainte

    La polémique sur la présence associative dans les centres de rétention est en train de virer au règlement de comptes entre la Cimade et le ministre de l’immigration Éric Besson. Ce dernier a affirmé lundi 11 mai qu’il envisageait de porter plainte pour diffamation contre le secrétaire général de l’association protestante, Laurent Giovannoni, qui l’avait un peu plus tôt accusé d’employer des « méthodes de voyou ».

    Besson accuse également la Cimade de "mordre et de cracher en permanence sur la main qui (la) nourrit". Cette association "reçoit des subventions publiques à un niveau très élevé", a-t-il affirmé.

    Sauf que c’est faux. Pour l’aide aux étrangers en rétention, la Cimade ne reçoit pas de «subvention». Elle est rémunérée pour des prestations accomplies dans le cadre du marché passé avec l'Etat.


    Cette soudaine poussée de fièvre fait suite à la signature, le week-end du 8 mai par le ministre, des « marchés de prestation » qui confient à six associations une mission de soutien aux étrangers menacés d’expulsion. Depuis le début de cette longue procédure, engagée l’été dernier, la Cimade dénonce la volonté du gouvernement de chercher à l’affaiblir. L’association a engagé un recours au fond contre la procédure d’appel d’offres. Celui-ci doit être examiné dans les semaines qui viennent.

    Dans l’attente de la décision, l’association avait introduit en avril une action en référé devant le juge administratif afin d’obtenir la suspension de la procédure. Une suspension ordonnée le 20 avril par le tribunal administratif de Paris, mais seulement jusqu’au 7 mai, le temps d’instruire ce dossier complexe. La semaine dernière, une première audience s’est révélée tendue et le magistrat a programmé une nouvelle séance le 13 m
    ai.

    Eric Besson a créé la surprise 

    Mais le week-end du 8 mai, le ministre de l’immigration a créé la surprise : ne s’estimant plus tenu par le délai du 7 mai, il a signé les marchés, invoquant une « situation d’urgence ». Légalement, les six associations doivent commencer à intervenir dans les centres de rétention au début du mois de juin. Plusieurs d’entre elles, France Terre d’Asile et Forum réfugiés notamment, s’étaient inquiétées des retards qui risquent de les empêcher d’être prêtes à temps.

    Mécontente de la décision d’Éric Besson, la Cimade dénonce « la volonté du ministère de l’immigration de mener à son terme l’entreprise de démantèlement de cette mission associative unique en Europe ».

    Jamais, lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur ou sous le ministère de Brice Hortefeux, les relations entre les autorités publiques et une partie du monde militant ne s’étaient à ce point dégradées. Plusieurs associations, dont le Secours catholique et Emmaüs, ont adressé lundi 11 mai un nouveau courrier à Éric Besson pour dénoncer un climat exécrable.

    Voir aussi


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    IMMIGRATION . Face à un ministre qui multiplie les contre-vérités, les associations accumulent des preuves accablantes.

    « Contre-vérités », « mensonges », « manipulations ». Le ton est encore monté d’un cran entre les associations de défense des étrangers et le ministre de l’Immigration Éric Besson. À l’occasion de la sortie d’un CD-DVD de soutien aux Amoureux au ban public , les associations ont à nouveau dénoncé la « méconnaissance » et les déclarations « péremptoires et méprisantes » du transfuge socialiste.

    En cause, les propos du ministre qui ne cesse de répéter depuis la sortie du film Welcome que le « délit de solidarité » dénoncé par les associations est un « mythe ». « Depuis soixante-cinq ans, assure-t-il, personne en France n’a jamais été condamné pour avoir - simplement hébergé, donné à manger, transporté en voiture en auto-stop un étranger en situation irrégulière » (1).

    Le film de Philippe Lioret a remis sous les projecteurs l’article L.622-1 du Code des étrangers qui - punit de cinq ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la - circulation ou le séjour irréguliers d’un étranger en France ». Alors que le ministre assure que cet article de loi ne vise que les passeurs, les associations dénoncent, au contraire, une épée de Damoclès qui pèse sur quiconque se montrera solidaire d’un étranger en situation irrégulière. Preuves à l’appui.

    Le 21 avril, le Groupe d’information et de soutien des - immigrés (GISTI) publie une première liste des condamnations prononcées, depuis 1986, contre des personnes ayant apporté une aide à des étrangers, la plupart du temps en les hébergeant. La liste, non exhaustive, comporte trente noms. Réaction du ministre ? « La crédibilité du GISTI en la matière est quasiment nulle. » L’association se défend dans un communiqué de presse intitulé « Le GISTI ou le ministre, qui est le moins crédible ? » Ambiance.

    Son président, Stéphane Maugendre, a souhaité que « le débat sur la crédibilité du GISTI s’arrête là » : « Nous renvoyons monsieur Besson à nos trente ans de combats. » Et de dénoncer une « technique facile » pour éloigner le regard des citoyens sur le vrai problème : le « délit de solidarité ».

    Car, sur le fond, les associations n’en démordent pas. Décidées à mettre le ministre face à ses mensonges, elles en ont remis une couche. Ainsi, le collectif les Amoureux au ban public, aidé de la CIMADE, a complété la liste du GISTI qui comptabilise désormais 61 noms de personnes ayant eu maille à partir avec la justice pour avoir aidé un sans-papiers. Trois ont subi de simples rappels à la loi, tous les autres ont été poursuivis en justice. Parmi ces derniers, dix ont été relaxés, 46 condamnés, dont dix dispensés de peine. On est loin des comptes du ministre…

    Et ce n’est pas tout. La liste rendue publique par les Amoureux met en exergue la violation même de la loi : alors que l’article L.622-4 est censé protéger les concubins, l’inventaire compte 21 personnes poursuivies pour être venues en aide à leur conjoint. L’une est actuellement poursuivie pour aide au séjour - irrégulier : Jennifer Chary, appelée à comparaître devant le tribunal de Dijon le 11 mai prochain. Son compagnon, marocain, avec qui elle devait se marier, a été expulsé une semaine avant la date prévue pour leurs noces.

    « Si l’article L.622-1 ne concerne que les passeurs, pourquoi Jennifer Chary est-elle poursuivie ? lance Nicolas Ferran, des Amoureux au ban public. Nous demandons solennellement l’arrêt des poursuites contre elle, comme un test de crédibilité de monsieur Besson. » À bon entendeur…

     

    Marie Barbier


    (1) Sur France Inter le 8 avril dernier.


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    NÎMES : LE BEBE DE 4 MOIS MAINTENU EN PRISON

     

    Jeudi 30 avril, le Juge des libertés de Nîmes décide la libération de la famille BAKHSHIYAN, le père, la mère et deux enfants, 9 ans et un bébé de 4 mois. Ouf ! pourrait-on se dire, la justice fait son travail avec humanité.


    Mais le gouvernement, particulièrement ses ministres de la Chasse à l’Enfant et de la « justice » ne renoncent pas à enfermer les bébés, ni à expulser. Le Procureur, magistrat soumis à l’autorité du ministre, fait appel de cette décision. Arsen, 4 mois, son frère et ses parents restent enfermés dans la prison pour étrangers, dans un lieu que le ministre a jugé parfaitement adapté dans ses déclarations publiques ! Que n’y envoie-t-il ses enfants ou ses petits enfants !


    Monsieur Bakhshiyan est arménien, né en Azerbaïdjan, il s’est marié en Russie avec une Russe, Alexandre est né en Russie, Arsen est né en France. Faut-il renvoyer l'homme en Arménie, ou en Azerbaïdjan, la femme en Russie avec Alexandre, et Arsen doit-il être coupé en deux ?


    Monsieur Besson vante partout son action, il en est à se vanter aussi de traquer les bébés ! Est-ce cela la lutte contre les passeurs ? Va-t-il mettre en garde à vue tous les « aidants» qui réclament la libération de cette famille et sa régularisation ?


    Sans compter que le droit n’est pas vraiment de son côté. Dans une affaire précédente d'enfermement d’un bébé en CRA, libération par le juge, appel du procureur sur demande de la préfecture, la cour d’appel avait libéré la famille en argumentant longuement. Mais le gouvernement et le ministère s’assoient sur la jurisprudence, sur les recommandations de la CNDS, sur les conventions internationales quand elles gênent la chasse aux sans papiers, enfants compris.  Voir les documents en annexe.


    Cela étant, on a cru quelques heures ce matin (1er mai) que les choses évoluaient : la famille a été extraite de sa prison et conduite à l’hôpital. On a cru à une décision humanitaire, ce n’était qu’une précaution destinée à se couvrir en cas de pépin : on apprend à l’instant (1er mai 13h30) que les Bakhshiyan, parents et enfants, sont ramenés en prison administrative. Ils y resteront jusqu’au lundi 4 mai, date à laquelle la cour d’appel statuera sur leur libération ou leur maintien.


    A en juger par ses déclarations justifiant l’arrestation de la famille Bakhshiyan, Monsieur Besson, le ministre qui emprisonne les bébés, doit être très satisfait.
     

    Contact RESF : Patrice Muzard  06 84 17 87 78
     
    Préfecture de Haute Saône : prefecture@haute-saone.pref.gouv.fr
    Tel 03 84 89 18 00‎   Fax 03 84 89 18 18‎


    RENNES : TROIS ENFANTS (DEUX JUMEAUX DE 14 ANS ET UNE FILLETTE DE 8 ANS) EN CRA

     

    Depuis le 23 avril, deux femmes sont retenues au Centre de rétention de St Jacques avec leurs enfants: deux jumeaux de 14 ans et une fillette de 8 ans. Une de ces femmes est malade, ainsi que la jumelle. Tous sont très traumatisés par les épreuves subies.
    La préfecture d'Angers a refusé de leur laisser déposer une demande d'asile et les a mises en rétention pour les renvoyer en Pologne, pays par lequel elles sont entrées en Europe.


    Elles  ont fui le Daghestan où elles vivaient avec leurs maris tchétchènes soupçonnés d'être liés aux terroristes wahhabistes. Elles ont été arrêtées, interrogées et violemment battues par la police. A leur retour, elles ont subi des violences de la part de leurs maris pour n'avoir pas caché des armes et des documents wahhabistes.


    Elles se sont enfuies en Pologne avec leurs enfants. Mais parquées dans un camp de réfugiés, elles n'ont pu y déposer une demande d'asile. En outre, elles y ont été menacées de graves représailles par des wahhabistes qui y font régner la peur. Elles ont quitté la Pologne pour demander l'asile en France. Le préfet de Maine et Loire veut les y renvoyer, première étape vers une probable expulsion vers la Tchétchénie (5% seulement des demandes d’asile de Tchétchènes acceptées en Pologne).


    Tous vont très mal. Les enfants sont mutiques et ne s’alimentent pas.

     

    Contact RESF MRAP : Michèle Fougeron Delauney - 02 99 32 04 41


    MONTROUGE : NOUFEL CHERCHE PAPA DESESPEREMENT

     

    L’histoire de Mohamed, Nadia et Noufel est l’illustration de la malfaisance du Ministère du Trou de serrure, celui qui épie la vie des couples et bousille celle des enfants.


    Noufel Allouche a 11 ans, il est Français, comme sa maman. Mais son père, Mohamed, est Tunisien. Mohamed est venu en France en 2005 pour la retrouver. Ils se sont mariés en 2007. Une histoire presque banale, si ce n’était que Nadia est sourde et muette, qu’elle surmonte son handicap, travaille dans une maison de retraite et a été la première femme atteinte de ce double handicap à obtenir son permis de conduire.


    Après son mariage avec Nadia, Mohamed obtient pendant plusieurs mois des titres de séjour … sans autorisation de travailler. C’est que l’administration est sourcilleuse et que n’obtient pas qui veut l’autorisation de se faire exploiter ici
    Mais M. Besson veille. Se croyant investi de la mission de défendre l’ordre et la Vertu, il charge la police de vérifier que les mariages avec des étrangers sont de vrais mariages, que les couples sont de vrais couples, qu’ils font bien ce que, selon lui, il faut faire ensemble.


    L’enquête concernant Nadia et Mohamed prouve qu’il y a bien vie commune : les documents fournis par le couple portent tous la même adresse… à l’exception de deux d’entre eux. C’est grave, ça mérite de détruire une famille, de placer un individu en prison et sûrement de l’expulser… Sauf que l’adresse « suspecte » est celle des parents de l’épouse qui, pour une raison ou une autre avait jugé plus pratique de se faire expédier tel ou tel courrier chez ses parents. A se demander ce qui est le mieux partagé au ministère de M. Besson, l’imbécilité, la malveillance ou l’incompétence. Les trois peut-être ?


    Voilà Mohamed Allouche étiqueté suspect. Contrôlé le 15 avril au métro Chatillon-Montrouge, il reçoit un APRF et est placé en rétention à Palaiseau.


    Nadia est désespérée, Noufel très perturbé (d’autant plus que, du fait du handicap de sa maman, il assure les traductions en langage des signes). Hier matin il a téléphoné à son père pour lui demander pourquoi il ne l’emmenait pas à l’école comme d’habitude.


     
    Contact RESF : Muriel Roger 06 70 57 96 87
     
    Préfecture des Hauts-de-Seine : Tel : 0 821 80 30 92  Fax : 01 40 97 21 19
    Secret Gal Didier Montchamp didier.montchamp@hauts-de-seine.pref.gouv.fr
    courier@hauts-de-seine.pref.gouv.fr <courier@hauts-de-seine.pref.gouv.fr>

     

    Ministère de la chasse à l’Enfant,
    Fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00
    Ministre eric.besson@iminidco.gouv.fr
    Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr
    Directeur de cabinet :  christian.decharriere@iminidco.gouv.fr
    Directeur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.fr
    Conseillère en communication laure.frugier@iminidco.gouv.fr
    Conseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel  laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr
     

     


    Matignon  :
    http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
    FAUGERE <jean.paul.faugere@premier-ministre.gouv.fr>,
    KLARSFELD <arno.klarsfeld@premier-ministre.gouv.fr>,
    LEVY <myriam.levy@premier-ministre.gouv.fr>
    MITROFANOFF <igor.mitrofanoff@premier-ministre.gouv.fr>
     
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
    GUEANT <claude.gueant@elysee.fr>
    LOUVRIER <franck.louvrier@elysee.fr>
    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr


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    Des grèves de la faim aux incendies, de Steenokkerzeel en Belgique à Lampedusa en Italie en passant par Vincennes en France, les luttes et révoltes dans les centres de rétention en Europe se sont succédées en 2008 et 2009.


    Elles témoignent de l’intolérable d’une politique européenne de l’immigration qui ne cesse de se durcir et produit l’enfermement de celles et ceux qui n’ont pas les « bons » papiers pour vivre dans les pays européens.


    Cette politique s’harmonise à l’échelle du continent pour contrôler plus facilement les mouvements de population avec la complicité des pays d’où viennent les migrants. Ainsi, avec l’aide de l’Europe, de plus en plus de camps d’internement pour migrants sont directement érigés dans les pays de départ ou de transit, tels la Libye, la Mauritanie, la Turquie ou l’Ukraine.


    Pourtant, malgré la volonté affichée de les en empêcher, des milliers de personnes décident chaque année, parfois au péril de leur vie, de quitter leurs proches et leur pays. Elles fuient la misère et la répression en quête de liberté et dans l’espoir d’un avenir meilleur.


    Le nombre des centres de rétention et autres prisons spéciales pour migrants augmente. Les durées de rétention s’allongent (notamment avec la directive européenne « retour »). Soulèvements et incendies se multiplient dans ces lieux d’enfermement.


    De nombreuses révoltes ont été relayées. La solidarité prend plusieurs formes. Il ne s’agit pas seulement de « soutenir » les enfermés mais bien souvent de lutter à leur côté. La fermeture des frontières mène à la surexploitation d’« illégaux » dans nos pays riches qui elle-même participe à la dégradation des conditions de travail de tous. Lutter avec celles et ceux qu’on appelle « sans-papiers » c’est lutter contre nos propres conditions d’exploitation.


    La solidarité avec ces révoltes (se battre pour la libération des inculpés, manifester devant les centres, recueillir des témoignages...) s’inscrit dans un ensemble plus large de pratiques qui ont pour but d’empêcher concrètement les expulsions (interventions contre les arrestations, au tribunal, à l’aéroport...) et plus largement de lutter pour la liberté de circulation et la fermeture des centres de rétention.


    Comment trouver des manières efficaces d’empêcher les expulsions, les arrestations, d’en finir avec ces centres ? Comment construire une solidarité offensive avec ces révoltes ? La réponse à ces questions varie selon le contexte légal et politique de chaque pays et la situation concrète des sans-papiers.


    Rencontrons-nous pour discuter de nos pratiques, des problématiques qui traversent nos actions, et pour s’organiser ensemble au-delà des luttes locales.

     

    Samedi 2 mai


    Accueil à la Cip-IdF à partir de 10h


    11h- Début des discussions


    Présentation de chaque groupe par lui-même avec précisions sur le contexte politique et les pratiques propres à chacun selon les réalités locales. A chaque fois on essaiera de faire le lien entre les luttes à l’intérieur et à l’extérieur.

    Problématiques liées aux modes de lutte actuels

     

    Lieu :Paris 19e

    Coordination des Intermittents et Précaires d'île de France
    CIP-IdF
    14-16 quai de Charente Paris 750019
    Métro Corentin Cariou




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  • UN CHARTER DE KOSOVARS, UNE RAFLE D’AFGHANS,
    DEUX ENFANTS ( ) EN PRISON PUIS A L’ASE,
    LEUR PERE EN RETENTION…, ETC…

     

     


    Un charter de Kosovars

    Eric Besson est un humaniste qui, trop modeste, n’apprécie guère le titre de ministre de la Rafle et du drapeau attaché à sa fonction. Et pourtant…
    Et pourtant… La semaine dernière, expulsion de 50 Kosovars et Albanais sur un vol charter organisé en collaboration avec l’Autriche. Spectacle grandiose, propre à combler le ministre : 50 malheureux, certains avec leur baluchon, d’autres sans rien, menottés, entravés, attachés à leur siège, encadrés de deux policiers chacun. Ce devait être beau comme du Besson ! Pourquoi aucune photo n’a-t-elle été publiée dans le but de « dissuader les migrants » ?

    Une rafle d’Afghans
    Arrestations massives opérées à l’improviste par la police dans un quartier suspect : 200 Afghans arrêtés au petit matin à Calais au milieu d’un énorme déploiement de 500 policiers. Une rafle magnifique qui a sans doute tellement ravi le ministre qu’il s’est rendu à Calais quelques jours plus tard pour annoncer des récidives. 200 interpellations, sous prétexte de lutter contre les trafiquants. 200 personnes libérées le lendemain.

     

     

    Deux enfants en prison, leur père en rétention…

    Si M. Besson fait dans l’acharnement collectif, il fait aussi dans le traitement individuel sordide.


    Bienvenu Mbelani a 34 ans, père de P. (10 ans) et de J. (8 ans). Il est congolais (RDC), un pays où les morts dus aux guerres civiles et aux violences politiques se comptent par millions. En 2006, il parvient à quitter le pays et demande l’asile en France. Débouté comme de bien entendu. Il se retrouve sans papiers et frappé d’un APRF (Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière). Malgré cela, ses deux enfants sont envoyés en France pour le rejoindre.  Ils atterrissent à Roissy le 10 avril avec des papiers qui ne sont pas en règle. Selon les procédures maintenues en place par le ministre Besson, les enfants (8 ans et 10 ans !) sont placés en zone d’attente, une prison pour étrangers, adultes mais aussi enfants, à qui on souhaite refuser l’entrée en France.


    L’apprenant, Bienvenu Mbelani se précipite en zone d’attente (sur les conseils de son avocat, paraît-il… Si c’est vrai, celui là ferait mieux de s’occuper d’autre chose que du droit des étrangers !) Il est arrêté sur le champ et mis en rétention. Papa en prison à Bobigny, les enfants en prison à Roissy. Le monde selon Besson est merveilleux.


    Au quatrième jour de détention, les enfants sont présentés au Juge de libertés et de la détention de Bobigny, comme des grands, sur le banc des accusés, dans une salle bourrée de policiers en uniforme. Ils sont dans la même salle que leur père, lui aussi présenté au JLD, mais ils n’ont le droit ni de communiquer ni de l’embrasser. La classe ! 8 ans et 10 ans, le gibier de potence fourni à la justice par les services de M. Besson a de l’allure ! Heureusement quand même, le JLD ordonne la libération des enfants qui sont placés dans une famille d’accueil par l’ASE. Mais leur père n’a toujours pas pu les contacter.


    On en est là.


    Notre ministre humaniste a trois solutions. Renvoyer le père et les enfants dans un pays qu’ils ont fui et où il est fort possible que le père soit immédiatement emprisonné… si ce n’est pire car quoi qui ait pu se passer avant son départ, le simple fait d’avoir demandé l’asile en France le désigne comme un opposant. Les enfants seraient ainsi livrés à eux-mêmes, rendus quasi-orphelins au nom de la préservation de l’unité familiale à laquelle on sait que les services de M. Besson sont très attachés quand ça les arrange.

    La seconde solution serait de garder les enfants confiés à l’ASE en France et de renvoyer le père au Congo. Le coup du chassé-croisé (les enfants arrivent d’Afrique au moment où le père y est réexpédié) est original… Son caractère inédit séduira peut-être le ministre.
    Reste enfin la seule solution humainement acceptable : que Bienvenu Mbelani soit libéré et régularisé et qu’il récupère ses enfants afin de leur donner enfin une vie décente.  Trop simple et trop humaniste pour être possible ?


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  • Près de 200 migrants ont été interpellés entre lundi soir et mardi matin dans la région de Calais (nord), point de passage quasi-obligé de centaines de clandestins qui cherchent à traverser la Manche et à gagner la Grande-Bretagne.


    Près de 500 policiers et gendarmes, dont près de 300 rien qu'à Calais, sont intervenus sur quatre sites. Près de 150 migrants, essentiellement des Afghans, ont été interpellés à Calais, et 44 sur des aires d'autoroute de la région, selon la préfecture du département du Pas-de-Calais.

    Ces arrestations interviennent à deux jours d'une visite sur place du ministre de l'Immigration Eric Besson. Celui-ci s'est engagé à «exposer des solutions» au problème des migrants d'ici au 1er mai.


    «Les gens veulent tellement flatter M. Besson qu'ils en rajoutent avec une opération de "nettoyage" pour faire croire que tout va bien, tout est propre, qu'il y a moins de migrants», a déploré Jean-Claude Lenoir, vice-président de l'association d'aide aux migrants Salam.


    «Les associations essayent d'apporter leur contribution, mais on voit qu'aujourd'hui en France, la seule communication est la répression», a-t-il ajouté, tout en précisant n'avoir vu aucune violence policière lors de cette opération.

     

    Les quelque 200 personnes au total arrêtées ont notamment été placées en garde à vue à Calais, Coquelles, Boulogne-sur-Mer et Lille. Débutée peu après 05H00 , l'opération à Calais autour du principal campement de fortune des migrants, appelé «la Jungle», s'est terminée vers 08H30


    Il y aurait un rassemblement devant la mairie de Calais JEUDI A 15H, où Besson, ministre de l’Identité, doit prononcer son discours.

    Des précisions plus tard.




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  • La grande majorité des 400 000 sans-papiers de France sont des travailleurs déclarés en CDI, CDD ou intérim renouvelé avec des papiers incomplets ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Dans cette situation, ils paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachées (retraite, allocation chômage, logement social, services publics et citoyenneté...). Et ces travailleurs, même régularisés, ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement. L’état français encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser. Nous exigeons que ces travailleurs bénéficient en France des droits acquis par le versement de leurs cotisations.



    Quand ces travailleurs sont expulsés après avoir cotisé pendant des années en France, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine. De plus, ce racket de l’état français sur les cotisations sociales pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigrés à leurs familles. Rappelons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigrés avec ou sans papier représente trois fois l’aide financière des gouvernements des pays riches.

    Les gouvernements du Sénégal, de la Tunisie, du Gabon, du Burkina-Faso, du Bénin, de la RDC, du Togo, du Cap Vert, de l’île Maurice, ont signé avec la France des accords d’ « immigration choisie » qui facilitent les expulsions de leurs ressortissants sans-papiers.


    En France, ce sont les consulats de ces pays qui délivrent les laissez-passer nécessaires à ces expulsions. Ainsi, les gouvernements de ces pays se rendent complices de ce racket et privent leurs propres citoyens d’une aide souvent indispensable.


    Nous demandons

    - l’arrêt des expulsions,
    - la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers,
    - la récupération des droits pour tous.





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  • L'acharnement continue contre Ammar Amedjar,ce jeune papa marocain arrêté à la sortie de l'école à Angers,le 6 février dernier.
    Ammar est emprisonné depuis 2 mois et demi pour avoir par 2 fois refusé d'embarquer.
    (1 mois de détention à Angers et 1 mois et demi à Villepinte)

    Ce matin,alors que sa femme et ses filles l'attendaient à la sortie de la prison de Villepinte,il a été embarqué pour le centre de rétention de Bobigny et un avion serait prévu ce soir à 21h.

    Il est temps que cesse cet acharnement:Ammar n'a-t-il pas payé assez cher son simple désir de vivre auprès de sa femme , de Maria,3 ans et d'Amina,9 mois?

    Nous demandons simplement que ses filles puissent avoir le droit de vivre avec leur papa.


    RAPPEL DE LA SITUATION

    ARRESTATION le 06/02/2009 d’Ammar AMEDJAR., qui venait de déposer sa fille à l’école. Ammar, marocain, sa femme réside en France depuis qu'elle a 1 an et possède une carte de résident.  Ils se sont mariés en 2005 au Maroc. Après le mariage, elle rentre en France où vit toute sa famille  pour rechercher un emploi et faire une demande de regroupement familial.   Elle fait ainsi des allers-retours au moins 2 fois par an.

    En mars 2008, lassé d'attendre ce regroupement familial Ammar entre en France avec un visa et  décide de rester près de sa femme et de sa fille. En juin 2008, à quelques jours de la naissance de leur seconde fille, la police l'interpelle à son domicile, le place  en rétention à Rennes et tente de l’expulser. Ammar refuse, passe en comparution immédiate. Il est libéré mais condamné à un mois de prison pour refus d'embarquement. Quelques jours après, la police revient à son domicile en lui demandant de les suivre pour des formalités administratives à la préfecture.

    Hésitant, il accepte pourtant et se retrouve dans un avion pour le Maroc.  Craignant une nouvelle condamnation, il embarque. Il décide en septembre de revenir clandestinement retrouver sa famille.


    Le 6 février à la veille des vacances scolaires, il est arrêté à moins de 100 m de l'école où il vient de déposer sa petite fille. Il est emprisonné. 17/02/09 L'APRF d'Ammar a été maintenu par le tribunal administratif de Nantes. Le juge a estimé que cette reconduite ne mettait pas en danger la préservation de la famille !

    26/02/09 Un laissez passer vient d’être obtenu pour Ammar .

     

    Vous pouvez manifester votre soutien à Ammar auprès de la préfecture de Maine-et-Loire (attention à rester courtois, pour éviter d'éventuelles poursuites , fréquentes en ce moment)
    Numéros tel : 02 41 81 81 81   &  02 41 81 80 20
    Fax:02 41 88 04 63
    Mails: marc.cabane@maine-et-loire.pref.gouv.fr
    cabinet-prefet@maine-et-loire.pref.gouv.fr
     
    Si les préfectures ont fermé certaines boites mails, il est toujours possible de leur écrire à courrier@
    Ministère Besson
    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00
    Ministre : eric.besson@iminidco.gouv.fr
    Secrétaire général : secretariat.general@iminidco.gouv.fr
    Secrétaire général : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr
    Directeur de cabinet :  christian.decharrière@iminidco.gouv.fr
    Directeur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.fr
    Conseillère en communication : laure.frugier@iminidco.gouv.fr
    Conseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel : laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr
    Matignon  :
    http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr



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