• Rapport sur les violations israéliennes des droits humains


    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

    Pendant cette semaine du 9 au 15 juin :

    • un Palestinien est mort de ses blessures reçues durant la grande offensive israélienne contre la bande de Gaza en décembre 2008/janvier 2009 :
      • un civil palestinien a été blessé par les FOI à Salfit ;
      • un Palestinien âgé a été blessé par les colons israéliens en Cisjordanie ;
    • les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • 2 civils palestiniens ont été blessés ;
      • 4 militants israéliens défenseurs des droits de l’homme et 2 civils palestiniens ont été arrêtés ;
    • les FOI ont mené 50 incursions dans les communautés de Cisjordanie, et une, plus limitée, dans la bande de Gaza :
      • elles ont arrêté 21 civils palestiniens, dont 3 mineurs ;
        • parmi ces détenus, un ancien ministre palestinien des Affaires aux Prisonniers, Washi Qabaha ;
    • les FOI ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche palestiniens dans la bande de Gaza ;
    • Israël a maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
      • les FOI ont arrêté 2 civils palestiniens, dont une femme, sur les check-points militaires de Cisjordanie ;
      • elles ont frappé avec violence un civil palestinien sur un check-point près d’Hébron ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
      • elles ont ordonné la démolition d’une école et de deux hangars à Salfit ;
      • elles ont ordonné l’arrêt de la construction d’une mosquée à Salfit, et la démolition d’une autre mosquée à Bethléhem ;
      • elles ont détruit 2 puits et ordonné la démolition de 3 autres ;
      • elles ont démoli 3 tentes et 10 basses-cours à Jéricho ;
      • les colons ont attaqué 5 maisons à Hébron ;
      • ils ont rasé des terres dont ils s’étaient emparés précédemment, près d’Hébron.

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    Des soldats israéliens arrêtent un civil palestinien durant une manifestation contre la colonisation à al-Tawana, au sud d’Hébron.

    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 9 au 15 juin 2011

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 9 juin

    Une heure du matin, les FOI entrent dans Taqqou’, au sud de Bethléhem. Elles font irruption dans de nombreuses maisons et arrêtent 3 Palestiniens, dont un mineur, les accusant d’avoir lancé des pierres sur les véhicules militaires israéliens :

    • Muntasser Sameeh al-‘Omour, 17 ans ;
    • Haitham Mohammed al-‘Omour, 22 ans, et
    • Mahmoud Mohammed al-‘Omour, 24 ans.

    Selon les informations communiquées aux avocats des jeunes arrêtés, ils ont subi des coups violents pendant leur interrogatoire. Un interrogateur israélien a même menacé le premier détenu de lui retirer le pantalon et de lui infliger des sévices sexuels. Résultat des coups, les trois détenus ressentent des douleurs sur tout le corps.

    8 h 40, l’occupant entre dans Nabi Elias, à l’est de Qalqilya, patrouille dans les rues pendant quelques temps et se retire.

    9 h 10, incursion dans ‘Azzoun, même secteur. Les soldats investissent un certain nombre de commerces et retiennent prisonniers certains civils. Ils les relâchent vers midi. Les soldats s’emparent de la caméra du photographe de la municipalité et détruisent tous les films sur son appareil. Avant leur retrait, les soldats de l’occupation menacent les villageois de fermer l’entrée du village et d’arrêter tous les jeunes du village si les jets de pierres se renouvellent.

    10 h, incursion dans ‘Attil, au nord de Tulkarem.

    11 h, dans Jayous, au nord-est de Qalqilya.

    12 h 55, dans Snirya, et dans Beit Ameen, au sud-est de Qalqilya.

    16 h, dans Kharabtha al-Misbah, à l’ouest de Ramallah.

    16 h 05, dans Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit.

    18 h, dans Bedya, à l’ouest de Salfit ;

    22 h 30, dans Jéricho.

    23 h 45, un détachement de soldats vêtus en arabe pénètre dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, circulant à bord d’un véhicule palestinien. Le véhicule s’arrête près d’une salle de jeux. Aussitôt, une vingtaine de soldats israéliens en descendent et foncent dans la salle, menacent le propriétaire de le punir s’ils s’aperçoivent que leur opération est filmée. Aussitôt après, les soldats rassemblent les clients et les obligent à se tenir face contre le mur. Ils lancent des lacrymogènes à l’intérieur de la salle après avoir arrêté Ahmed Sa’id Saleem, 22 ans.

    Vendredi 10 juin

    Minuit vingt, les FOI entrent dans Marda, au nord de Salfit.

    Minuit et demi, dans Jénine. Elles investissent la maison de Wasfi ‘Izzat Qabaha, 51 ans, ancien ministre des Affaires aux Prisonniers, et dirigeant du Hamas, et l’arrêtent. Un officier israélien dira à la fille de Qabaha qu’ils l’ont arrêté parce que « il n’a pas écouté leur conseil de cesser ses activités ».

    Minuit quarante, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine.

    11 h, dans Jafna, au nord de Ramallah.

    11 h 35, dans Qalqilya.

    11 h 40, dans Kufor Thuloth, au sud-est de Qalqilya.

    22 h, dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah.

    23 h, dans al-Jalama, au nord de Jénine.

    23 h 30, dans Bitounia, à l’ouest de Ramallah.

    Samedi 11 juin

    Une heure du matin, les FOI pénètrent dans Bir Zeit, au nord de Ramallah.

    16 h 30, incursion dans Zabbouba, au nord-ouest de Jénine ; et dans ‘Aanin, au nord-ouest.

    19 h, incursion dans Bil’in, à l’ouest de Ramallah. Les soldats patrouillent dans les rues en provoquant les Palestiniens. Des jeunes Palestiniens s’organisent et jettent des pierres sur les véhicules de l’occupant. Aussitôt, les soldats répliquent en tirant sur les enfants, à balles caoutchouc, grenades lacrymogènes et bombes sonores. Des Palestiniens inhalent les gaz. Puis, l’occupant se retire.

    Dimanche 12 juin

    Une heure et demie, les FOI entrent dans Bethléhem, fouillent la maison de Tamer Mahmoud Hammoud, 23 ans, et l’arrêtent.

    2 h 40, les FOI entrent dans al-Khas, à l’est de Bethléhem, investissent la maison d’Ahmed Naji Hmaidan, 21 ans, et l’arrêtent.

    2 h 40, dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, avec fouille de la maison de Saddam ‘Abdul ‘Aziz ‘Awadh, 22 ans, qui est arrêté.

    14 h 30, les FOI entrent dans Qalqilya et patrouillent dans les rues quelques temps avant de se retirer.

    17 h 15, dans Qarawat Bani Hassan, à l’ouest de Salfit.

    20 h 55, dans Jayous, au nord-est de Qalqilya.

    23 h 40, dans Kufor al-Dik, à l’ouest de Salfit.

    Lundi 13 juin

    Une heure du matin, incursion dans Salfit. Les soldats patrouillent dans les rues et investissent 3 maisons. Pendant leurs patrouilles, des jeunes se rassemblent et se mettent à jeter des pierres sur les véhicules de l’armée. Les soldats tirent. Un Palestinien (qui a demandé au PCHR de ne pas citer son nom) est blessé d’une balle d’acier enrobée de caoutchouc et une grenade lacrymogène reçues dans la main gauche.

    Une heure, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine.

    16 h 35, dans Ematin, au nord-est de Qalqilya.

    19 h 10, dans Jeet, même secteur.

    Mardi 14 juin

    Une heure et quart, les FOI entrent dans Harès, au nord de Salfit. Elles arrêtent 2 Palestiniens :

    • Hakim Yassin Shamlawi, 26 ans, et
    • Yazan Taleb Daoud, 22 ans.

    Une heure et demie, incursion dans Housan, à l’ouest de Bethléhem, avec fouille des maisons et l’arrestation de deux mineurs :

    • Mahmoud Mohammed Sabatin, 17 ans, et
    • Ussama Shousha, 17 ans.

    2 h, l’armée entre dans Bedya, à l’ouest de Salfit.

    2 h 20, dans Qalqilya à nouveau. Fouille de nombreuses maisons et arrestations de 4 Palestiniens :

    • Mohammed Taleb al-Aqra’, 32 ans ;
    • Khaled Taleb al-Aqra’, 30 ans ;
    • Mohammed Bassam Walweel, 29 ans, et
    • Taqfiq Bassem Walweel, 31 ans.

    9 h, incursion dans ‘Allar, au nord de Tulkarem.

    9 h 30, dans Jalboun, à l’est de Jénine ; et dans Deir Ghazala, au nord-est.

    10 h, dans Kufor Ra’ei, au sud de Jénine.

    Mercredi 15 juin

    2 h, les FOI entrent dans Tulkarem, fouillent de nombreuses maisons et arrêtent 4 Palestiniens :

    • Mohammed Wasfi Jallad, 30 ans ;
    • ‘Omar Talal Jeetawi, 21 ans ;
    • Raja’ei Ahmed ‘Ammouri, 26 ans, et
    • Jamal ‘Allam Hattab, 27 ans.

    Il faut indiquer que vers 15 h, la veille, mardi 14, les FOI avaient convoqué Ahmed Fu’ad Kharyoush, 29 ans, au bureau israélien de la coordination du district par téléphone. Quand il s’est présenté, il a été arrêté et emmené avec ‘Ammouri et Hattab devant le tribunal militaire de Salem, au nord de Jénine, pour témoigner dans une affaire de prisonniers palestinien. Vers 11 h, ce mercredi, les trois détenus ont été libérés.


    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Pendant la semaine écoulée, les FOI ont continué d’user de violence contre les manifestations pacifiques des Palestiniens, avec des militants des droits de l’homme internationaux et israéliens. Ces manifestations protestent contre la colonisation et la construction du mur en Cisjordanie.

    2 Palestiniens ont été blessés, des dizaines des Palestiniens et militants ont respiré les lacrymogènes et d’autres ont pris des coups par les soldats de l’occupation.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 10 juin après la prière, la manifestation hebdomadaire non violente défile dans les rues, levant des drapeaux palestiniens et des portraits de Jawaher et Bassem Abu rahma, tués par les FOI à Bil’in, et de Marwan al-Barghouthi, député du Conseil législatif palestinien, toujours détenu par les FOI.

    Mr Waleed al-Mo’aqat, ambassadeur palestinien en Argentine ; Dr Munjed Saleh, assistant du ministre palestinien aux Affaires étrangères pour l’Amérique latine et les Caraïbes ; Mr Urassio Wamba, ambassadeur d’Argentine en Palestine ; Mme Sicilia Marshan, présidente du Parlement argentin ; et une délégation de parlementaires argentins participent à la manifestation.

    Les soldats israéliens qui s’étaient postés dans le secteur tirent des balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Nombre d’entre eux respirent les lacrymogènes et sont frappés.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : vendredi 10 juin après la prière, la même manifestation non violente pour protester contre le mur qui vole les terres du village est accrochée par les troupes d’occupation près du mur. De nombreux manifestants inhalent les lacrymogènes.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : Palestiniens, militants internationaux et israéliens manifestent contre la confiscation de terres du village au profit des colons de la colonie Halmish. Ces terres sont situées sur une zone entre les villages de Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestants arrivent sur les terres convoitées par les colons, l’armée tire. De nombreux manifestants souffrent de l’inhalation des lacrymogènes. 3 militants israéliens sont arrêtés.

    Deir Qiddis, à l’ouest de Ramalah : mercredi 15 juin, après la prière du midi, des Palestiniens avec des militants israéliens organisent une manifestation non violente dans le village pour protester contre la colonisation et la construction du mur. Ils marchent dans les rues, brandissant des drapeaux palestiniens. Ils se dirigent vers le secteur de Jabal al-Deir, à l’ouest du village, près de la colonie Nili. Quand les manifestants essaient d’atteindre la zone, les soldats israéliens qui se sont déployés se mettent à tirer sur eux. 2 manifestants sont blessés :

    • Wa’el ‘Abdul Qader Nasser, 24 ans, blessé par une balle à la cuisse droite, et
    • Islam Nazeeh Nasser, 25 ans, blessé par deux balles à la main et au côté droits.

    En outre, certains manifestants souffrent de l’inhalation des lacrymogènes et des coups donnés par les soldats.

    Les soldats israéliens arrêtent un militant israélien, et un Palestinien, Mohammed ‘Abdul Qader ‘Amira, 39 ans.


    3 - Maintien du bouclage des TPO

    Israël maintient un bouclage serré des TPO, et impose des restrictions sévères aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

    Bande de Gaza


    Cisjordanie

    La Cisjordanie se trouve toujours sous le bouclage étanche des Israéliens.

    Jérusalem : les restrictions sont maintenues pour les Palestiniens qui veulent entrer ou sortir de la cité. Des milliers d’entre eux ne peuvent toujours y accéder, de Cisjordanie et de la bande de Gaza. De nombreux check-points sont posés à l’intérieur de la ville occupée et autour. Les restrictions sont renforcées le vendredi alors que de nombreux Palestiniens voudraient se rendre dans la vieille ville palestinienne pour prier à la mosquée al-Aqsa.

    Ramallah :

    • jeudi 9 juin, 10 h, les FOI posent un check-point sur la route de Beit ‘Aur al-Tahta à Beit ‘Aur al-Fouqa, à l’ouest de Ramallah ;
      • 17 h, un autre au village de Kharabtha al-Maisbah, même secteur ;
      • 19 h, un sur la route entre Silwad et al-Mazra’a, au nord-est ;
    • samedi 11 juin, les FOI reviennent sur le check-point d’‘Attara, au nord, et
      • 16 h, elles posent un check-point au carrefour de Beit ‘Aur al-Fouqa, à l’ouest.

    A tout check-point, les forces d’occupation bloquent les véhicules palestiniens, les fouillent ainsi que les conducteurs et passagers.

    Qalqilya :

    • vendredi 10 juin, les FOI posent 5 check-points autour de la ville, et
    • lundi 13 juin, 4 check-points.

    Tulkarem :

    • jeudi 9 juin, 9 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Beit Leed, à l’est de Tulkarem ;
      • au même moment, un sur la route qui relie Jénine aux villages au nord de Tulkarem ;
    • samedi 11 juin, 9 h, pose d’un check-oint sur la route de Tulkarem à Qalqilya, près de Far’oun ;
      • 20 h, un au carrefour de Kufor Sour, sur la même route ;
      • une demi-heure plus tard, un à l’entrée de Qiffin, au nord ;
    • mardi 14 juin, 9 h 30, les FOI posent un check-point au carrefour de Far’oun, au sud ;
      • 13 h, elles imposent des restrictions renforcées aux passages des Palestiniens au check-point d’Ennab, à l’est, et
      • 17 h, pose d’un check-point au carrefour d’al-Jaroushiya, au nord.

    Salfit : lundi 14 juin, midi dix, pose d’un check-point entre Brouqin et Qarawat Bani ZAid, à l’ouest de Salfit.

    Jéricho : jeudi 9 juin, 19 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée de Fassayel, au nord.


    Arrestations sur les check-points militaires

    -  Vendredi 10 juin 21 h, les soldats israéliens postés à l’entrée nord de la vieille ville d’Hébron, arrêtent ‘Emad Da’na, 22 ans.

    -  Samedi 11 juin, 17 h, les soldats sur le check-point d’Um al-Raihan, à l’ouest de Jénine, arrêtent Kifah ‘Emad Zaid, 20 ans, de Kfiret, prétendant qu’elle voulait passer le check-point en se servant du permis de sa sœur. La police israélienne arrive sur place et l’interroge. Elle est libérée une heure et demie plus tard.


    Harcèlement sur les check-points militaires

    Mardi soir, 14 juin, les soldats sur le check-point au sud d’Hébron frappent violemment Mohammed Ahmed Makhamra, 26 ans, alors qu’il discutait avec eux car, avec son frère, ils étaient retenus en détention depuis un long moment. Il souffre de meurtrissures profondes sur tout le corps.


    4 - Mesures visant à créer une majorité démographique juive à Jérusalem

    Israël a intensifié et multiplié les mesures contre les Palestiniens à Jérusalem-Est afin de de les obliger à quitter la ville. Le PCHR consacre cette section de son rapport hebdomadaire pour informer sur les violations des droits humains perpétrées par les FOI contre les civils palestiniens à Jérusalem-Est.

    -  Jeudi 9 juin, un groupe de juifs extrémistes, la plupart étant des colons de Kiryat Arba à Hébron, escortés par des FOI, entrent de force sur l’esplanade de la mosquée al-Aqsa.

    -  Vendredi 10 juin, la police israélienne fait de même après la prière du vendredi. De jeunes Palestiniens jettent des pierres sur les policiers. Aussitôt ceux-ci tirent sur eux.

    -  Samedi 11 juin, des colons extrémistes se livrent à des rites religieux sur un marché palestinien. La police israélienne oblige les Palestiniens à fermer leurs boutiques sur le marché.

    -  Dimanche 12 juin, les autorités israéliennes commencent des travaux d’excavation à la piscine du Sultan dans la vieille ville, qui est classée site islamique.

    -  Le même jour, des responsables de la municipalité israélienne de Jérusalem et la police israélienne chassent des colporteurs dans le secteur de Bab al-Amoud. Ils leur confisquent leurs produits et attaquent un certain nombre d’entre eux.


    5 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

    Israël poursuit ses activités de colonisation dans les TPO en violation du droit humanitaire international et les colons leurs agressions.

    -  Après la prière du vendredi, le 10 juin, des Palestiniens de Kufor Malek, au nord-est de Ramallah, se dirigent en bus vers le secteur d’al-Marj, à près de 10 km à l’est de leur village, là où 3 colons israéliens ont monté une tente. Quand les Palestiniens arrivent sur les lieux, l’un des colons ouvre le feu sur eux.

    Yousef Hammad al-Qaq, 66 ans, est blessé d’une balle dans la tête. Plus tard, les FOI arrivent et tentent de maîtriser les colons.

    -  Dimanche 12 juin, 9 h 10, les FOI entrent dans Brouqin, à l’ouest de Salfit. Elles remettent un avis à Mo’ayad Mohammed Baker, lui ordonnant de démolir un hangar agricole qui lui appartient. Elles en remettent un autre à des villageois, ordonnant la démolition d’une école, et un troisième imposant l’arrêt de la construction de la mosquée Ali Bin Abi Taleb, au motif de manque du permis israélien.

    -  Même jour, midi dix, les FOI entrent dans Harès, au nord de Salfit, remettent des avis ordonnant la démolition de deux hangars servant au lavage des voitures et qui appartiennent à ‘Abdullah et Jihad Mohammed Daoud, au même motif.

    -  Lundi 13 juin, des colons de la coloine Ashkilot, à l’ouest d’Arab al-Ramadin, au sud-ouest d’Hébron, rasent et nivèlent au moins 20 dunums (2 ha) de terres palestiniennes cultivées, isolées par le mur d’annexion. Les colons s’étaient emparés de ces terres il y a quelques mois. Les terres appartiennent à Nassar Mohammed Zamel.

    -  Mardi 14 juin, 6 h 30, les FOI escortées de deux bulldozers entrent dans Fassayel, au nord de Jéricho. Elles démolissent 3 basses-cours et 10 tentes, prétendant qu’elles avaient été montées sans permis, près de la route de contournement n° 90 qui est empruntée par les colons israéliens. Des Palestiniens vont tenter d’arrêter les démolitions, mais les soldats les tabassent violemment. ‘Ali ‘Ebayat souffre d’ecchymoses. Trois des tentes étaient inhabitées. Elles appartiennent à ‘Omar Khalil Ta’amra, Kayed ‘Atallah Rashaida, et à Yassin Mohammed Rashaida.

    Le même jour, 10 h, les FOI, avec deux bulldozers, arrivent sur le secteur d’al-Harayiq, au sud-ouest d’Hébron. Elles démolissent deux puits qui appartiennent à la famille al-Jamal. Selon Samer ‘Abdul Hamid al-Jamal, les FOI lui ont remis l’ordre de démolition de 5 puits, toujours au motif d’absence de permis, et en démolissent deux immédiatement. Les soldats usent de la force pour éloigner des Palestiniens des lieux, et notamment par des lacrymogènes. Résultat, de nombreux civils souffrent de l’inhalation des gaz.

    -  Toujours le mardi 14, les FOI entrent dans al-Ma’sara, à l’ouest de Bethléhem. Elles remettent un avis à Ahmed Zawahra lui ordonnant la démolition d’une mosquée à l’est du village, n’ayant pas été construite avec l’autorisation israélienne. L’avis donne 13 jours aux Palestiniens pour faire recours contre cet ordre.

    -  Toujours mardi, une cinquantaine de colons vivant sur les avant-postes coloniaux dans le centre d’Hébron, attaquent 5 maisons palestiniennes dans le quartier de Tal Rumaida, près de la rue barrée d’al-Shuhada. Cette attaque intervient deux jours après le rejet par la Haute Cour israélienne d’un dossier déposé par les Palestiniens pour faire ouvrir les rues fermées par l’armée à Hébron.

    -  Mercredi 15 juin, 13 h 30, des colons de la colonie Mitatyahu, à l’ouest de Ramallah, mettent le feu à des dizaines d’oliviers à Bil’in. Les FOI gênent l’accès des pompiers palestiniens sur la zone. A la fin, les pompiers réussissent à éteindre le feu. Vers 17 h 30, des garçons palestiniens s’organisent et balancent des pierres sur les soldats israéliens près du mur d’annexion. Immédiatement, les soldats tirent. Pas de victimes.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


    Rapport hebdomadaire pour la période du 9 au 15 juin 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP


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  • Libération de deux leaders indiens du Venezuela 

     

     
     

    Deux leaders indigènes du Venezuela ont été libérés après une détention arbitraire d’un an et demi.

    Sabino Romero et Alexander Fernandez, tous 2 chefs de communautés Yupka, ont été incarcéré fin 2009 à la suite d’un conflit au cours duquel deux Yukpa ont été tués. Ils ont été accusés arbitrairement de meurtre, de préjudice corporel et de conspiration.

    Le conflit a éclaté lors de l’attribution de titres de propriété contestés à trois communautés yukpa dans la Sierra de Perijá à l’ouest du Venezuela.

    Romero a déclaré pendant qu’il était en prison : ‘Je sais que ce problème est lié au projet de démarcation de notre territoire. Ils ne veulent pas de nous ici – les fermiers et le processus de démarcation veulent nous pousser hors de notre terre’.

    Suite à une longue bataille menée par les Yukpa et leurs alliés pour que l’affaire soit jugée selon la loi coutumière indigène et que les deux hommes soient libérés, ces derniers ont finalement été relâchés.

    Survival International avait fait pression sur le gouvernement vénézuélien pour le convaincre de traiter ces affaires conformément à la loi coutumière indigène et de libérer les prisonniers tant que leur culpabilité n’aurait pas été établie.

    Romero et Fernandez ont mené campagne contre le projet gouvernemental de démarcation territoriale qui aurait fragmenté les terres yukpa, exigeant un territoire indigène continu. Une semaine avant le conflit, Romero avait reçu des menaces de mort.

    En prison, les deux hommes ont été confrontés à des conditions de vie déplorables et aux maladies, l’eau potable et la nourriture saine étant rares. Les femmes qui leur rendaient visite étaient totalement dévêtues par les gardiens; l’une d’entre elles a affirmé avoir été victime d’une tentative de viol.

    SOURCE


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    Oxydant à bout portant

    Merci, occident, pour tes bombes pour ton plomb,
    Merci, occident, pour tes missiles et avions,
    Merci, Mauser, Merci Nobel Merci Molotov,
    Merci  Dassault, Thompson, Kalachnikov,
    Merci à l'orient pour ses mines personnelles,
    Merci aux Balkans, pour les balles réelles,
    Merci aux Western pour le Magnum et Bazooka,
    Merci aux Romains, pour leur colt Beretta,
    Merci, à tous, pour ces cadeaux couteux,
    A prix d'or achetés, par des leaders douteux,
    Qui sans remords ni la moindre hésitation,
    Tirent dans le tas à bout portant,
    Dans les têtes, entre les yeux des enfants,
    Dans les cortèges des prières, dans les cortèges des fêtes,
    Sur les robes rouges et blanches des fillettes,
    Sur la vie, dans toutes ses formes parfaites.
    Merci pour ces cadeaux, occident civilisé,
    Merci encore, pour tes dictateurs infiltrés,
    Merci pour tes plans, pour tes agendas macabres,
    Pour ton cynisme assassin enveloppé de palabres.
    Ainsi, en Lybie, où des enfants meurent toujours,
    Tes cadeaux sont performants dans les mains des tueurs,
    Et comme par hasard, les dictateurs sont vos alliés,
    Et les armes constituent votre cadeau empoisonné,
    Seuls les peuples partout subissent les génocides,
    Sous couvert d'un roi, un leader ou un guide,
    Commandité d'en haut par un capital cupide,
    Ayant une main forte, décisive et rapide,
    Pour garder le débit des richesses minières,
    En rivière couler vers  sa propre embouchure.
    Gardez vos cadeaux Messieurs, gardez vos dictateurs,
    Nos peuples veulent désormais, s'affranchir de la peur,
    Résister par la paix, la sagesse et l'amour,
    Dompté la liberté et la chevaucher pour toujours.
     
    Lihidheb mohsen éco artiste 15.06.2011
    Mémoire de la mer et de l'homme Zarzis

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  • Un partenaire pour Hillary

    Manlio DINUCCI

    Ce n’est pas un secret : Hillary a un partenaire. Ce n’est pas une vengeance à retardement pour les escapades de Bill avec Lewinski. Son partenaire, H. Clinton se l’est choisi dans ses habits de secrétaire d’Etat. Il s’appelle Hamad bin Isa Al Khalifa. C’est le roi du Bahrein, où les Usa ont le quartier général des forces navales engagées dans les guerres en Irak et en Afghanistan et dans la préparation de celle contre l’Iran, dont le Bahrein n’est distant que de 200Kms.

     

    3 décembre 2010, à Manama, Hillary l’a défini comme « un partenaire modèle », en se félicitant des élections qu’il avait généreusement concédées au peuple. Elle ne disait pas, par contre, que, dans la monarchie héréditaire du Bahrein formellement constitutionnelle, c’est toujours le souverain qui exerce la fonction de chef d’Etat, nomme le premier ministre, le conseil des ministres et la chambre haute du parlement. La chambre basse est élue (sans que soient présents des observateurs internationaux), mais les pouvoirs du parlement sont pratiquement nuls et les partis hors la loi

    Les autres charges, comme celle de chef des forces armées attribuée au prince héritier, sont quasiment toutes distribuées à l’intérieur de la famille royale, appartenant à la minorité musulmane sunnite, qui se partage les profits du pétrole et du gaz naturel et bénéficie de la présence au Bahrein de plus de 370 banques offshore et 65 multinationales étasuniennes. Le revenu national par habitant dépasse les 25 mille dollars, mais sa distribution est extrêmement inégale et, sur une population d’un million d’habitants, presque la moitié est composée de travailleurs étrangers privés de la citoyenneté. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, trois mois après que Madame Clinton se soit dite « impressionnée par l’engagement avec lequel le gouvernement du Bahrein chemine sur la voie démocratique », l’opposition soit descendue dans la rue pour revendiquer de façon pacifique les droits démocratiques les plus élémentaires.

    La réponse du souverain éclairé a été celle d’envoyer des blindés, surmontés de son auguste portrait, qui ont tiré sur les manifestants. Mais, bien que ses forces de sécurité aient donné l’assaut aussi contre des hôpitaux où avaient été accueillis les blessés, les manifestations ont continué. Le Roi Hamad a alors demandé de l’aide aux souverains d’Arabie saoudite, des Emirats et du Qatar qui, en mars, ont envoyé des troupes au Bahrein. Et tandis que H. Clinton et le président Obama recommandaient « la plus grande modération » envers les manifestants, les forces du roi Hamad les attaquaient avec les nouvelles armes d’assaut reçues des Etats-Unis dans le cadre d’un nouvel approvisionnement militaire de 200 millions de dollars que Washington venait juste d’approuver.

    Les nuages qui ont assombri les rapports entre les deux partenaires ont été passagers. Le 1er juin, le Bahrein a formellement mis fin à la loi martiale, en vigueur depuis 13 semaines. Le 7 juin, H. Clinton a reçu à Washington le prince héritier Al-Khalifa, en réaffirmant que « le Bahrein est un partenaire très important pour les USA ». Le 13 juin, H. Clinton a de nouveau accusé Kadhafi d’être resté au pouvoir trop longtemps et de ne pas avoir permis des élections réellement démocratiques, et a réaffirmé que la communauté internationale a dû intervenir militairement pour éviter un massacre et protéger les civils. Au même moment, au Bahrein les forces du partenaire modèle attaquaient des manifestations pacifiques dans plus de vingt villages, en les étouffant dans le sang.

    Manlio Dinucci

    Edition de mardi 14 juin 2011 de il manifesto

    http://www.ilmanifesto.it/area-abbo...

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


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  • Et si la guerre avait déjà commencé ?

    Posté par calebirri le 13 juin 2011

    Pour qu'une guerre ait lieu, il faut qu'il y ait deux camps opposés. Il faut également des tiers impliqués, des combats, des victimes, et deux idéologies qui s'affrontent.

    Depuis le 11 septembre 2001, tous ces éléments sont réunis, et l'invasion de l'Afghanistan puis de l'Irak se trouvent être “de facto” le début de l'invasion du « Monde Arabe », invasion qui n'a jamais cessé depuis. Si vous regardez les cartes du Maghreb et du Moyen-Orient d'aujourd'hui, vous constaterez par vous-même que tout gravite autour d'un seul et même point central, Israël.

    Il n'est pas anodin qu'au moment même où le capitalisme se retourne, où les Palestiniens obtiennent le soutien de nombreux Etats émergents (émergés ?) et où les pouvoirs de l'Europe et des Etats-Unis déclinent avec la crise, des révolutions éclatent tout autour de ce point central, et permettent à ces pays (UE et EU) qui n'ont plus les moyens de leurs ambitions (le pouvoir et l'argent) de reconquérir ceux-ci au moyen de la guerre, la force pure, la seule possibilité qu'il leur reste.

    Car peu à peu les choses s'éclaircissent, et les camps se forment : parallèlement à la mobilisation grandissante des peuples oppressés par leurs gouvernants se mettent en place les rouages d'une grosse machinerie qui nous conduit peu à peu vers une confrontation majeure, avec le monde Arabe. Cette confrontation est sans doute le seul moyen qu'ont trouvé nos gouvernants (bien peu imaginatifs somme toute) pour faire repartir une économie en panne et conserver leur pouvoir sur des milliards d'êtres humains.

    Que cette confrontation soit le fruit d'un préparation minutieuse ou d'un enchainement malheureux importe finalement peu car la situation est déjà bien engagée. il suffit pour s'en convaincre de regarder les faits, car ils expliquent d'eux-mêmes pourquoi le monde arabe est la cible choisie : c'est le bloc économique le plus faible du grand échiquier géostratégique.

    Face à ce grand « Monopoly » qui se joue loin des caméras et aux ambitions chinoises qui achètent des terres partout, face aux ambitions de l'Amérique latine dont les ressources sont gigantesques ou celles de la Russie qui veut encore elle aussi jouer son coup, les Etats-Unis et l'Europe n'ont d'autre choix que de se soumettre ou de se défendre… en attaquant plus faible qu'eux. Protégés jusqu'à ce jour par leurs ressources et leurs régimes politiques, protégés jusqu'à ce jour par la corruption et les subsides européens et étasuniens, le Maghreb et le Moyen-Orient sont le seul “ennemi” encore à la portée des Etats-Unis et de l'Europe : une bonne petite guerre officiellement déclarée ne nuirait sans doute pas à leurs affaires.

    L'islamophobie grandissante à l'intérieur de ces deux imposants candidats est le vecteur « psychologique » choisi pour distinguer les « gentils » des « méchants ». Ajoutez à cela la crise économique qui a permis la révolte des peuples oppressés là-bas avec l'aide de l'Europe et des Etats-Unis, révoltes dont ces mêmes Etats veulent aujourd'hui profiter pour se poser en défenseurs de la démocratie, et vous aurez tous les ingrédients pour fabriquer une grosse bombe dont l'étincelle s'enflammerait… à Jérusalem ?.

    Pourtant, il n'y a pas si longtemps, et alors que la crise touchait durement les économies les plus fragiles, la Tunisie, l'Egypte, la Syrie, la Lybie étaient des alliés proches des gouvernements européens (ce qui devrait nous interroger sur l'acuité de ces derniers en matière de politique étrangère ?). Les dictateurs étaient de très bons hôtes, et personne n'y trouvait rien à redire. Nous leur vendions des armes, y installions nos usines, et y faisions commerce constructif.

    C'est que les entreprises européennes y étaient très bien traitées, et les dictatures copieusement arrosées par nos soins. Mais avec la crise et le ralentissement de l'économie mondiale, ce sont comme toujours “les sous-traitants” qui trinquent en premier : les « colonies financières » dont les dirigeants sont des pantins déguisés en vice-rois, ont du rogner encore un peu plus sur les droits et salaires déjà limites de leurs populations, entrainant ainsi “émeutes de la faim” et révoltes violentes.

    Ces mouvements de contestation auraient très bien pu être réprimés dans le sang sans n'intéresser personne, si internet et le formidable appétit de liberté de ses utilisateurs n'avaient pas étalé au grand jour les massacres perpétrés par les désormais dictateurs.

    Après avoir proposé leur aide à ces dictateurs « amis », ils on voulu faire mine de ne pas comprendre, mais après les nombreuses “bourdes” ( ou scandales si vous préférez) fortement médiatisées (qui ont peut-être au passage empêché de plus grands massacres avec l'envoi des forces de “sécurisation”), les gouvernants européens ont décidé de “soutenir” les partisans de la révolution. Mais pas n'importe comment : en soutenant les manifestants, les gouvernements réclameront bien sûr des compensations : les millions d'euros dépensés pour la “reconstruction”, pour les interventions de “sécurisation” ou de “protection des civils” ne seront certainement pas versés en vain. D'une manière ou d'une autre, ils seront récupérés.

    Et puis pourquoi ne pas profiter de ces évènements pour aller plus loin ? Partant du principe que les dictateurs sont à mettre dehors, alors pourquoi ne pas aider “tous” leurs peuples à se libérer ? Ce serait là l'aboutissement du très fumeux concept de “guerre préventive” : en s'accordant sur le fait que tous les dirigeants arabes sont susceptibles de massacrer leurs populations si elles se révoltent, alors pourquoi ne pas les faire « dégager » dès maintenant ?

    Car en protégeant ainsi les révolutionnaires, les Etats-Unis et l'Europe s'accordent un futur droit de regard sur l'installation des nouveaux dirigeants. Et cela même si les révolutions sont justes et légitimes, et partent d'une véritable prise de conscience démocratique de la part des peuples opprimés : elles sont organisées et développées par des Etats qui ne mènent en réalité rien d'autre qu'une guerre d'invasion du Monde Arabe, en attendant la déclaration de guerre officielle.

    Si on rapproche maintenant cette situation du problème israélo-palestinien, on voit bien à quel point la nouvelle politique des Palestiniens pousse les Etats-Unis et leurs alliés à des prises de position radicales : l'aveu public d'un soutien sans faille à Israël face aux revendications indépendantistes des Palestiniens à l'ONU signifierait pour le Monde Arabe une déclaration d'hostilité considérée comme injustifiée, et même injuste. De quoi mettre le feu aux poudres.

    La guerre a donc sans doute déjà commencé, mais comme nous sommes les envahisseurs, nous n'en subissons pas encore les effets. Mais les pays envahis le savent eux, il n'y a qu'à regarder les effets des “libérations” Irakienne ou Afghane : Des malformations anormalement élevées chez les enfants nés après la “libération”, en Afrique des maladies liées aux récoltes de minerais dans des conditions quasi esclavagistes…

    La guerre a commencé, et personne ne veut encore nous la montrer : on se bat en sous-main pour la direction du FMI, on achète le maximum de terres en Afrique ou ailleurs, on se bat pour l'eau et le pétrole, on envahit peu à peu tous les espaces possibles pour préparer à la “grande confrontation ultime”, celle que tous  attendent en la redoutant, celle qu'ils préparent pour l'éviter tout en la provoquant.

    En accueillant pas les immigrés qu'on dit par ailleurs défendre, en stigmatisant les Arabes et tous les Musulmans depuis le 11 septembre, tous les pays du monde se sont engagés dans une guerre qui ne dit pas son nom. Les nouvelles technologies de l'information sont en passe de devenir un enjeu majeur pour la liberté, et la vérité. Seuls relais des horreurs réelles et véritables d'une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes, internet et ses réseaux ne doivent pas tomber sous le contrôle des futurs tyrans. Une fois transformés en « télécrans », nous deviendrons alors incapables de distinguer le vrai du faux : la guerre continuelle tant redoutée par Orwell sera alors possible.


    Caleb Irri

    http://calebirri.unblog.fr


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