• « Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des administrations, des lois, du gouvernement, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des proprios, des salaires, du chômage, des impôts, des rentiers, de la cherté des vivres et des loyers, des longues journées d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales. Tu te plains, mais tu veux le maintien du systeme où tu végètes.

    Tu te revoltes parfois, mais pour recommencer toujours. Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inferieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ? Parce que tu es l’electeur, celui qui accepte ce qui est, celui qui, par le bulletin sanctionne toutes ses misères, consacre toutes ses servitudes. Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet. Tu es toi-même ton bourreau. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le locataire bénévole. De quoi te plains-tu ? »

    Ce recueil propose la lecture de textes au vitriol animés d’un soufle et d’une passion rares et ouvre des perspectives de luttes sociales refusant les conformismes qui dominent la vie quotidienne. En ces temps de banalités et médiocrités, Le culte de la charogne se veut une bouffée d’oxygène. À consommer sans modération !


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  • Le 18 juin 2009 restera sans doute gravé comme une des dates importantes de l’histoire moderne des luttes indiennes en Amérique latine et plus particulièrement au Pérou, pays aux multiples communautés autochtones, andines comme amazoniennes.

    Après 71 jours de mobilisations, de grèves, de blocages des voies de communications, et au prix des violents affrontements des 5 et 6 juin dernier, les communautés indiennes de la région amazonienne du Nord Pérou ont fait plier le gouvernement. Deux des principaux décrets-lois contestés ont finalement été abrogé par le Parlement le 18 juin.

    Le prix politique extrêmement élevé que commençait à payer le gouvernement d’Alan Garcia lui a fait faire machine arrière, au cours des derniers jours. D’abord en « suspendant » les décrets pour une période de 90 jours, puis en promettant d’ouvrir un nouveau débat avec les chefs des communautés. Puis, lundi 15, le premier ministre Yehude Simon, en rencontrant les apus (chefs traditionnels indiens) et en leur annonçant que le gouvernement allait révoquer les décrets. Puis ce même premier ministre annonçant sa prochaine démission dès le conflit terminé ont été les étapes de ce recul.

    C’est maintenant chose faite.

    L’ampleur des mobilisations internes au Pérou au delà même de la zone de conflit, les risques d’escalades dans la confrontation violente (dont les 24 policiers tués ont démontré l’extraordinaire détermination des indiens), l’onde de choc provoquée dans les communautés amérindiennes des pays limitrophes (en particulier l’Equateur mais pas seulement) et la multiplication des prises de position contraires de la part des organisations internationales (ONU) ont amené à ce qu’il faut bien appeler un recul total du gouvernement.

    Ce recul est une défaite.

    Il n’a pas réussi à mobiliser les “péruviens“ contre les “autochtones“ coupables de primitivisme et de sauvagerie. Il n’a pas réussi à internationaliser la crise malgré les multiples accusations de sédition organisée par des agents de l’“étranger” et plus particulièrement l’axe du mal régional qui va de La Paz à Caracas (et sans doute jusqu’à La Havane). Il n’a pas réussi à faire croire que derrière cette mobilisation ample et déterminée de toute une population se cachaient des « terroristes » et autres subversifs cherchant à déstabiliser le pays avec l’aide d’ONG européennes… Il n’a pas réussi à opposer les “vrais” amazoniens et leur apus (chefs communautaires) aux organisations de défense qu’ils se sont donné : peine perdue, le gouvernement a dû céder devant les “vrais“ représentants des communautés !

    Aujourd’hui vendredi 19 juin, les principales organisations à l’origine de la mobilisation ont appelé au démantèlement des barrages (axe routiers, voies fluviales, station pétrolières de pompage) et la fin provisoire du mouvement. Provisoire car les différents porte-parole des organisations amazoniennes ont bien précisé que le mouvement reprendrait si le gouvernement ne tenait pas ses promesses.

    Les décrets, pris par le gouvernement et finalement abrogé par le parlement, n’étaient que la traduction à l’intérieur du Pérou de divers accords de libre-échange (TLC) avec les Etats-Unis.

    Mais rien n’est réglé. Ces accords existent. D’autres accords sont en préparation avec l’Union Européenne. Depuis deux ans en effet, dans la plus grande discrétion, des pourparlers ont été engagés par les 27 pays européens en vue de parvenir à un accord d’association (ADA) avec quatre pays andins (Bolivie, Pérou, Équateur et Colombie).

    Si la Bolivie, qui vient de considérer l’eau, la santé et les produits du sous-sol comme non aliénables a semble-t-il été exclue de la phase finale des discussions, il n’en est pas de même pour la Colombie et le Pérou, deux pays dirigés par des gouvernement ouvertement “néolibéraux”.

    Mais cette lutte n’est pas terminée.

    Seuls 2 décrets-lois ont été abrogés. Il en reste 7 autres, ce qui laisse encore au gouvernement une petite marge de manœuvre. Ensuite, les mesures répressives et judiciaires se poursuivent. Les indiens arrêtés n’ont pas été libérés et 18 d’entre eux, poursuivis pour meurtre de policier ont été internés dans la prison de haute sécurité de Chachapoyas.

    Enfin, la vérité sur les disparus va devenir un autre enjeu. Pour l’instant, les chiffres officiels donnent toujours 34 victimes : 24 policiers et 10 manifestants. Selon les témoignages, les disparus seraient entre 40 et 60. S’il semble évident que certains disparus sont tout simplement en fuite, de peur d’être arrêtés, les nombreux témoignages parlant de policiers embarquant des cadavres dans leur véhicules sont de toute évidence à prendre en compte. De multiples organisations demandent la mise en place d’une commission indépendante d’investigation sur les faits de disparitions et pour que toute la lumière soit faite sur les évènements.

    Enfin, les luttes contre la privatisation et le pillage des ressources naturelles ne se limitent pas à la zone amazonienne. Beaucoup plus au sud, dans la province andine de Andahuaylas (région de Apurímac), les habitants bloquent une route importante et demandent une “obole volontaire” aux voyageurs pour qu’ils puissent continuer leur voyage. Ici, la protestation a démarré il y a une semaine et les demandes sociales sont multiples : contre la privatisation de l’eau, pour plus d’instituteurs et de professeurs dans les écoles, et l’application des promesses présidentielles : baisse des prix des engrais, fourniture de matériel agricole (tracteurs), travaux d’assainissement, …. Et aussi la démission du président pour la répression qu’il a ordonné à Bagua. Ils exigent que le premier ministre vienne sur place les rencontrer pour qu’il démontre bien qu’il veut le dialogue et en demandant qu’il vienne avec de propositions concrètes et pas encore des promesses.

    Décidément, l’oligarchie de Lima n’en a pas fini avec les communautés amérindiennes qui années après années ont pris conscience, non seulement de leurs droits (sociaux, historiques, politiques…) mais aussi et surtout de leur capacité à les faire respecter.

    Cette bataille perdue par l’oligarchie et gagnée par les populations en lutte n’est pas la fin de la guerre.

    Les décrets-lois abrogés, partiellement ou pas, la logique capitaliste d’appropriation, de pillage, de privatisation des biens communs se poursuivra tant que le cadre politique général ne sera pas notablement modifié. D’un autre côté cette victoire populaire, la victoire des communautés indiennes, est évidente. Elle est surtout importante car elle donne de la confiance, de la force pour continuer et sans doute pour amplifier les mouvements de résistance dans cette région du Pérou, dans l’ensemble du pays, et au-delà, dans ce continent où les voix des populations originaires se font entendre avec toujours plus de puissance, devenant déjà dans certaines zones, dans certains pays (Equateur, Bolivie…) un ensemble de forces structurantes du nouveau panorama social-politique.

    Et même ici, dans nos vieux pays de la vieille Europe, cette lutte victorieuse ne peut que donner plus de force et d’énergie à tous ceux et celles qui savent que c’est par la lutte, et uniquement par elle, par des rapports de forces construits et opiniâtres qu’il est possible de faire reculer la barbarie capitaliste et productiviste.

    Le 19 juin 2009

    Amerikenlutte 

    Massacre de Bagua 



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  • Cada día me revientan más
    las putas leyes religiosas, su conducta moral
    su mejor remedio al SIDA es la virginidad.

    La religión, desde la Inquisición
    ejerce poderosa y dura represión
    a todo lo que se llama sexo y libertad.

    [Répétition] :
    ¡AY!¡AY!¡AY!¡AY!¡AY!...
    Disfruta de la vida y a follar que son dos días
    y que nadie te reprima, rebelión contra la hipocresía.

    Hoy en día, en nuestra generación
    lo que dice el catecismo no lo cumple ni Dios
    ni siquiera el que presume de conservador.

    He aquí la hipocresía moral
    la que sufrieron nuestros viejos sin placer carnal
    delimitando su sexo para procrear.

    [Répétition]

    ¡SEXO! Libertad.
    ¡ANARKIA! Sexual.
    ¡SEXO! Libertad.
    ¡ANARKIA! ¡ANARKIA!

    ¡SEXO! Libertad.
    ¡SEXO! Anarkía.

    Nadie te debe imponer jamás
    haz lo que quieras con tu cuerpo en plena libertad
    masturbación, penetración, practica sexo oral.

    Y si luchas por la libertad
    no se te olvide, hermano, el homosexual
    que ya sufrieron bastante en clandestinidad.

    [Répétition]

    ¡SEXO! Libertad...
    Esta es mi cabeza, mi cerebro, mis orejas
    yo ya tengo mi moralidad.
    Disfruta de la vida y a follar, que son dos días
    y que nadie te reprima, rebelión contra la hipocresía.

    Iros a la mierda y dejadnos de una vez en Paz.


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  • Jean-Marc Rouillan : « j’aurais pu y laisser ma peau… »

    Jean-Marc Rouillan est à nouveau incarcéré aux Baumettes, à Marseille, après un séjour en hôpital-prison. Atteint d’une grave maladie, il demande une suspension de peine pour bénéficier d’un traitement médical. L’ex-militant d’Action directe répond à nos questions.

    Sous le titre Liberté immédiate pour Jean-Marc Rouillan, Le Mague s’est récemment inquiété de l’état de santé du taulard écrivain. On le sait, il ne pète pas la forme. Et ça ne risque pas de s’arranger s’il reste coincé dans une cellule. Bonne nouvelle, la maladie qui ronge les os de Rouillan est enfin démasquée. Mauvaise nouvelle, il est impossible de le soigner en prison ! Le traitement contre le syndrome de Chester-Erdheim est très empirique alors, ironiquement, Rouillan subit les effets d’une loi votée pour que les détenus ne deviennent pas des cobayes…

    Ohé du NPA (Rouillan n’est-il pas l’un des vôtres ?), ohé les communistes, ohé les anarchistes, ohé les révolutionnaires, ohé les droidelomistes, allez-vous laisser Rouillan pourrir en cabane ? Sa fichue maladie est méconnue. Combien de temps peut tenir un malade sans traitement ? Quelques années ? Quelques mois ? Personne ne le sait. C’est maintenant qu’il faut bouger.

    Ce matin au courrier, j’ai reçu une enveloppe postée de Marseille. À l’intérieur, trois petits feuillets numérotés noircis par une écriture fine. C’était Rouillan. Voici une interview qui nous éclaire sur le quotidien d’un homme qui se demande s’il va mariner encore longtemps à l’ombre. On apprend en prime que l’auteur d’une œuvre déjà conséquente est privé du seul outil qui l’aide à « s’évader » : son ordinateur. Il y a des petites tortures bien mesquines en ce bas monde…

    Le Mague : On peut dire que tu reviens de loin. Sans ton séjour à l’UHSI, tu ne serais sans doute plus des nôtres…

    Jean-Marc Rouillan : Oui je reviens de loin. Comme quoi les citadelles de l’immobile demeurent des territoires agités ! En janvier dernier, je suis tombé malade. Certains docteurs me croyaient malade d’une vulgaire grippe. La direction, quant à elle, me pensait (ou me souhaitait) dépressif et m’enjoignait de consulter les psychiatres ! L’affaire a duré et ma santé a dégringolé jusqu’au 6 mars quand les marins pompiers m’ont embarqué aux urgences. Les médecins me l’ont confirmé, j’aurais pu y laisser ma peau, question d’heures, question de jours… Cependant, il ne s’agissait pas d’un complot de l’antiterrorisme, ni le résultat de l’incompétence du service de santé des Baumettes, mais le banal témoignage de l’état des usines de l’enfermement ordinaire. On peut noter toutefois : bien que, très arbitrairement (car je ne suis plus DPS) étiqueté d’une mesure de surveillance spéciale, personne ne s’est rendu compte de mon état réel.

    Le Mague : Tu es un taulard pas banal. Et voilà que tu choppes une maladie vraiment pas banale…

    Jean-Marc Rouillan : Me voici atteint d’une de ces myxomatoses décimant les longues peines. Les cancers et les maladies dégénératives font des ravages. Un maton m’expliquait qu’il avait comptabilisé une trentaine de décès à l’Unité sécurisé de l’hôpital (UHSI), et cela en quelques années et sans compter les suspensions de peine de dernière heure… Quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas faire dans l’ordinaire et, en tant que partisan acharné de l’action minoritaire, j’ai choppé une maladie plus rare que les maladies orphelines elles-mêmes. Je suis devenu le 186e cas connu du syndrome de mister Chester et doctor Erdheim.

    Le Mague : Où en sont tes démarches pour tenter de rejoindre le pays du dehors ?

    Jean-Marc Rouillan : En accord avec l’équipe médicale, j’ai fait une demande de suspension de peine, je réclame le bénéfice de la loi Kouchner. Il faut reconnaître que ça me fait un peu mal au ventre de réclamer aux juges ce paravent humanitaire masquant les réalités cruelles des éliminatoriums de la République. Je n’ai plus le choix et cette loi appartient à l’arsenal des aménagements de peine. La dernière décision collective des prisonniers AD a été d’utiliser sans remords cet arsenal. Joëlle est sortie en suspension de peine. Nathalie se l’était vu refuser, mais a bénéficié d’une semi-liberté, puis d’une conditionnelle.

    Le Mague : Où en est la recherche médicale dans la lutte contre le syndrome de Chester-Erdheim et jusqu’où les juges peuvent-ils suivre l’avis des médecins ?

    Jean-Marc Rouillan : Le syndrome de Chester-Erdheim est si rare qu’il faut bien se douter qu’aucun laboratoire n’a investi un kopek dans la recherche d’un traitement. Pas de miracle, c’est la dure loi du marché ! Du coup, les médecins bidouillent des posologies à base de corticoïdes et de chimiothérapie. Aucun traitement homologué, tout n’est qu’expérience. Ainsi, le tribunal se trouve face à un dilemme. Si les juges me refusent le bénéfice de la loi, ils condamnent les docteurs à ne pas la respecter. Car toute expérimentation médicale sur une personne détenue est strictement interdite par la loi. Elle a été finalement votée pour mettre fin aux abus subis par les prisonniers durant les décennies précédentes. Il est clair que la décision du JAP va directement peser sur le traitement dont je vais bénéficier ou ne pas bénéficier. S’ils ne me sortent pas, je n’aurai qu’un traitement à minima car les médecins resteront très prudents dans les posologies pour éviter un accident et, vu la lourdeur des effets secondaires, j’espère que le tribunal ne jouera pas la montre car, depuis un mois, je reste sans aucun traitement.

    Le Mague : Que devient Jann-Marc, l’écrivain ? As-tu les moyens de poursuivre ton travail littéraire ?

    Jean-Marc Rouillan : Depuis ma réincarcération, début octobre de l’an passé, au mépris des lois et des règlements, je suis interdit d’ordinateur. Bientôt 9 mois ! Et rien n’indique qu’ils changeront d’idée. Malgré tout, j’avance dans mon travail. Plusieurs manuscrits sont prêts et j’ai d’autres projets en route.

    Le Mague : Ta maladie te permettrait-elle de reprendre ta place au sein de l’équipe des éditions Agone ?

    Jean-Marc Rouillan : Si je sors, je ne sais pas si je pourrais bosser à Agone… Du moins durant les phases de traitement.

    Par Paco 


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    Les barricades ont commencé à 4 heures du matin d'hier et ont été attaquées par des tirs. L'explosion d'une camionnette dans d'étranges circonstances a fait un mort et 10 blessés.

    La commémoration hier dimanche du troisième anniversaire de la victoire de l'APPO et de la Section 22 du SNTE sur les policiers étatiques, après une violente expulsion violente a fait un mort et au moins 10 blessés, la suspension du service de transport urbain, des tirs de policiers sur une barricade, une marche de milliers de personnes et 15 barricades dans différents points de la capitale.

    A la croissance imparable de la marche dans la ville d'Oaxaca a répondu une importante mobilisation de policiers en patrouilles, en moto, en camionnettes de toutes les institutions de l'état.

    Ils attaquent une barricade

    Des sicaires du gouvernement étatique ont effectué une série de tirs contre la protestation placée dans la rue de Nezahualcóyolt dans la colonie Reforma dans les environs de la station de radio Am Ley 710.

    La Police Fédérale Préventive (PFP), qui est à Oaxaca depuis un mois pour préparer la répression, a réalisé samedi une opération pour essayer de prendre les installations de la Radio La Ley 710, et où il y a presque 3 ans était assassiné par les balles du gouvernement d'Ulises Ruiz l'architecte et membre de l'APPO Lorenzo Sampablo Cervantes.

    L'opération de la PFP et les tirs sur la Barricade ont été ordonnées de manière ponctuelle sur les endroits où était revendiquée la condamnation des assassins de Lorenzo Sampablo Cervantes.

    À 4 h20 à la Calzada Niños Heroes de Chapultepec a été attquée la barricade installée par les habitants. Sur le lieu ont été trouvé cinq balles de 9 mm. Avant les tirs plusieurs autres véhicules sont arrivés dans le secteur de la Barricade, réalisant des actions de provocation, en particulier une Volswagen modèle Bora, ainsi que des camionnettes tout-terrain, qui accéléraient intempestivament. L'une d'elles a été sur le point de renverser une personne en après essayer de traverser la barricade, ensuite ce fut d'un de ces véhicules que sont sortis les tirs.

    Explose une camionnette dans d'étranges circonstances

    Après avoir levé les barricades, les manifestants se sont joints à la mega-marche. À 10 h15, une camionnette avec des fusées et de la poudre a explosé sur la route à Mexico, à la hauteur du pont piétonnier de l'agence municipale de Viguera.

    Selon la police, "sur la base de données que nous avons réussi à obtenir, Alberto Gasga Barenca, de 21 ans, était dans la camionnette qui transportait les fusées, d'où il les lançait". concessionnaire automobile et autres magasins de luxe.

    Suivant la version policière, une étincelle a atteint la poudre et a déclenché l'explosion qui a tué le membre de la Section 22 du SNTE et a blessé huit personnes. (...)

    D'autres versions affirment que la camionnette a été attaquée à coups de feu par une voiture sans plaque, de celles que la police secrete d'Ulises Ruiz a l'habitude d'utiliser, et que se serait un de ces tirs qui aurait provoqué l'explosion.

    Ces véhicules, dès l'aube surveillait et menaçant les barricades en se déplaçant dans les environs des colonnes qui arrivaient, effectuant dans beaucoup de cas des tirs en l'air.

    Une répression focalisée

    La marche magistériale a continué et est arrivé au Zocalo de la ville autour de 13 h 45, formée à ce moment par des dizaines de milliers de personnes.

    Durant son parcours vers le zocalo différents corps policiers ont essayé de diviser la gigantesque marée humaine.

    En réponse, les activistes ont lancé des pierres et des bombes molotov sur la police, en plus de détruire des distributeurs bancaires, les vitrines d'un concessionnaire automobile et autres agences de luxe.

    Durant le meeting, devant des milliers de maîtres et de militants de l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO), il a été demandé une minute de silence en mémoire du compagnon décédé dans des circonstances suspectes.

    A la fin meeting il a été demandé une enquête sur la mort et la condamnation des responsables puisque qu'il n'était pas écarté qu'il s'agisse d'un "attentat de l'état".

    La Haine, 15 juin 2009.


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