• "NE SOIS PAS CONCILIANT"

    « Ne sois pas conciliant »

    Entretien avec Laouni, un habitant de Redeyef.

    Redeyef, 30 000 habitants perdus dans le bassin minier de Gafsa. En 2008, cette ville a tenu une grève dure de 6 mois. De janvier à avril les manifestations et les émeutes s’enchainent pour protester contre les conditions frauduleuses de recrutement à l’usine de la Compagnie de Phosphates de Gafsa, seule source de travail dans la région. Ici, il faut payer pour travailler… Dès le début de la protestation, 6000 policiers occupent la ville. L’UGTT nationale se désolidarise, désignant les responsables syndicaux de Redeyef de « fauteurs de troubles » indignes du syndicat.

    En avril, une première vague de répression tente d’affaiblir le mouvement, en vain. Les femmes manifestent devant la délégation, réclamant la sortie de ceux qui sont en garde à vue. Puis les manifs, les débrayages, les assemblées reprennent. Jusqu’au 6 juin, jour où les BOP finissent par tirer à balles réelles sur la foule. 4 morts. Les flics pourchassent les habitants jusque dans leurs maisons. La communauté de lutte de Redeyef s’enfuit dans la montagne et s’y cache. Elle en redescend dès le lendemain pour reprendre les manifestations. Dès lors, la police installe des barrages sur les principaux axes de la ville pour empêcher toute propagation et tout relais de la situation par des journalistes. Les mois qui suivront, elle procèdera à l’arrestation des syndicalistes dissidents de l’UGTT et des fortes têtes, repérés tout au long du mouvement par la police politique venue en renfort. 300 arrestations en tout. Certaines personnes recherchées arrivent malgré tout à échapper à la répression en se cachant à Redeyef. Un ami vivra ainsi clandestinement pendant deux ans.

    Beaucoup expliquent cette lutte effrénée par la tradition ouvriériste d’une ville qui s’est construite autour de l’extraction du phosphate. Mais qu’une population entière tienne tête pendant 6 mois ne peut s’expliquer uniquement par la présence d’un syndicat fortement ancré localement. Ce qui se dégage de cette ville, de ses habitants, c’est une force, une volonté incroyable, saisissante. Il semble plutôt que l’engagement syndical, unique forme reconnue, soit venu prendre le relai d’un esprit de lutte bien plus ancien, toujours vivace, et qui déborde largement la sphère de la politique classique. « Une guerre, pas si lointaine, avait trouvé terrain dans ces coins reculés.

    Ces lieux sont en effet connus pour avoir été une place forte pour les réseaux des fellagas de la région qui s’y étaient établis, et qui bien que modestement armés, profitaient des reliefs escarpés et des nombreuses gorges étroites pour mener leur entreprise de harcèlement continu des troupes coloniales, visant les voies ferrées par lesquelles transitait le phosphate extrait des mines. Nombreux autres groupes de bédouins fellagas avaient également pris leurs quartiers autour de Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid, participant activement au mouvement de libération nationale. « (Habib Kaltoum, La Presse de Tunisie) A Redeyef on dit que c’est ici qu’ont eu lieu les prémices de la révolution de janvier… Nous y avons rencontré Laouni. D’origine bédouine, il est infirmier syndiqué à l’UGTT locale depuis des années. Le personnage est indescriptible.

    A une terrasse de café de Redeyef, le 14 avril.

    Nous: Est-ce-que tu peux nous parler de tes origines bédouines et des bédouins dans le bassin minier de Gafsa?

    Laouni : Les origines de presque tous les habitants de Redeyef sont  bédouines. Ce sont des nomades à la campagne qui se déplacent avec leurs troupeaux pour chercher le pâturage. Moi j’ai vécu comme cela pendant quatre ans, je m’en souviens très bien. Autrefois on se déplaçait beaucoup – dernièrement moins. Car lorsque le phosphate a été découvert, les hommes ont commencé à travailler. Ils travaillaient ici et ils repartaient dans le Sahara. On a découvert le phosphate il y a une centaine d’années. Il y a eu des gens qui n’ont pas voulu travailler et ont préféré rester bédouins, mais beaucoup ont travaillé à la mine. Peu après ils ont commencé à construire des maisons, à se sédentariser.

    N: ça me fait penser qu’on dit que les bédouins ont une forte tradition de lutte, non?

    L : Autrefois, près de la frontière avec l’Algérie, mon père et mon grand-père me racontent que les rebelles, les révolutionnaires luttaient contre la colonisation. On les appelait aussi les fellagas, c’est-à-dire les bandits, mais c’était des révolutionnaires. Ils disent les fellagas pour être péjoratifs. On raconte que les rebelles venaient le soir de la montagne pour prendre le dîner, pas tous les jours, mais parfois ils avaient besoin de manger parce que leur nourriture c’était de la sardine et des conserves et tout ça.

    Alors chaque tente, chaque famille préparait un plat de couscous avec de la viande. Les révolutionnaires mangeaient durant la nuit et après ils remontaient dans la montagne pour s’abriter. Pour effacer leurs traces de pas, ils faisaient marcher à leurs trousses les  troupeaux de brebis. Mon grand-père m’a raconté que plusieurs fois les gendarmes français sont venus chez nous. Ils le soupçonnaient parce qu’il avait un grand troupeau, et qu’il pouvait inviter et nourrir les rebelles. Il y a des mouchards partout, ils ne meurent pas les mouchards, ils sont toujours présents. Pour qu’ils ne trouvent pas nos fusils de chasse, les femmes les cachaient sous leur robe. Elles jouaient un rôle primordial pour soutenir les rebelles.

    Elles ne se battaient pas avec les hommes ou alors c’était très rare, en Algérie peut-être.
    La tradition de lutte du bassin minier est connue. La première « opération » était contre les colons, les soldats français, entre Redeyef et Metlaoui, dans les montagnes en 1952 ou 1953 je ne sais plus. La révolution a éclaté en 1952. Il y a un cimetière des martyrs là bas, ce sont tous des bédouins. La grande tribu bédouine qui vit ici à Redeyef c’est  Aouled Sid Habid- les autres sont moins nombreux. Cette tribu est séparée : il y a ceux qui vivent en Algérie et ceux qui vivent en Tunisie, à Redeyef surtout. Vous les trouvez le long de la frontière algérienne. Autrefois il y avait des conflits entre les tribus, à cause de la terre surtout. Et après la révolution de janvier il y a eu de nouveaux conflits à Metlaoui.

    N : C’est quoi ton tatouage sur le bras?

    L : Là il y a le croissant et l’étoile, et là le sabre. C’est-à-dire qu’on défend notre patrie la Tunisie avec le sabre. Quand je l’ai fait, j’avais treize ans, je l’avais vu sur d’autres, et mon grand-père m’a raconté ce que ça signifiait. Mon père l’avait aussi mais il était caché car en tant que signe révolutionnaire il était interdit. Dans la religion musulmane les tatouages sont un péché. Les origines sont berbères. Ici à Redeyef on voit des anciens avec des tatouages sur le visage. Les berbères ici sont musulmans malgré le péché des tatouages. Sinon ils pratiquent l’Islam comme les arabes, ils font la prière. Les tatouages sont faits pour se différencier entre tribus.

    N : Tu nous as dit ce matin que tu avais vu dans un rêve la révolte qui a eu lieu à Redeyef?

    L : Oui j’ai rêvé de ça plusieurs fois.
    J’ai rêvé de notre fuite dans la montagne, et c’est arrivé. J’ai vu les lacrymogènes, les jeunes qui jettent des pierres sur les brigades d’ordre public, je les ai vu tirer à balles réelles sur des gens isolés presque deux ans avant le mouvement. Alors ça veut dire qu’on peut prévoir, mais on ne peut pas éviter ce qui va se passer, le danger, c’est ça le problème.


    J’ai rêvé de mon arrestation avant que ça n’arrive : je voyais les barreaux. Je me suis fait arrêter plusieurs fois. La première fois quand le mouvement de 2008 a commencé, ils nous ont arrêtés quatre jours. Après cette arrestation, les femmes ont protesté devant la délégation, sous la pression, ils nous ont relâchés. Nous avons continué notre mouvement encadré par des syndicalistes. Lors de cette première arrestation, mon fils s’est fait arrêté le même jour. C’est un militant de l’UGET (syndicat étudiant). Vous savez que ce qui a déclenché notre mouvement, c’est le trucage du recrutement pour travailler à la mine, par la mafia du pouvoir et des syndicalistes.

    Alors les jeunes ont protesté. Depuis une centaine d’années ici on vit dans la misère. L’économie de la Tunisie s’articule autour du phosphate, et nous on n’a rien récolté. Seulement la pollution, les maladies, les accidents de travail, parfois mortels, les handicaps. Autrefois dans le bassin minier il y avait 15000 mineurs, ils ont été réduits à 5000, on a un chômage massif en conséquence de la mécanisation. Les pères et les grands-pères sont tous des victimes, ils ont été exploités toute leur vie.  Ils ont  juste touché quelques sous. Vous savez qu’il y a un taux très élevé de cancer à cause de la pollution.

    L’uranium dans le phosphate détruit les dents de tout le monde ici à cause de l’eau.
    Le mouvement a débuté encadré par les syndicalistes locaux. Des manifestations, des rassemblements, des slogans politiques et sociaux. Par exemple : « Travail, Liberté, Dignité ». C’était le mouvement de la dignité. Il y  avait aussi « Le travail est une nécessité pour les voleurs »

    N : Qu’est ce que tu entends par « mouvement de la dignité »?

    L : Le travail est indispensable pour l’individu. Le travail c’est la dignité. Si vous êtes au chômage, vous demandez l’aumône. C’est pourquoi le travail protège la dignité. La dignité est proche de la fierté, bien sûr. On ne peut pas être fier sans dignité.

    N : Et on ne peut pas être digne sans travailler?

    L : On peut bien sûr, mais alors la dignité peut être écrasée. Le pauvre on peut l’écraser. Quelqu’un qui n’a pas de travail, pas à manger, et qui a une famille, pour l’habiller, se nourrir, sans argent, on ne peut rien faire. Dans les villes on ne trouve pas de soutien, et on peut mourir de faim si on ne travaille pas. Ici il y a beaucoup de chômage mais les gens sont solidaires. Si on vit sous les lois d’un dictateur, il n’y a pas de dignité, car il impose ses lois, parfois on n’a même pas le droit de regarder, de lever les yeux, de parler, de réclamer ses droits. Passer devant le poste de police c’est une épreuve. Parfois les jeunes qui passaient devant le poste se faisaient arrêter, frapper, sans raison. La liberté aussi, c’est la dignité. Si on n’est pas libre, on n’a pas de dignité.


    Pendant les manifestations de Redeyef, tous les jeunes, tous les habitants sont sortis. Au bout d’un moment les flics ont voulu mettre fin à tout ça.  Il leur fallait un prétexte pour intervenir. Alors un soir toutes les brigades de police, BOP, police politique, unités avec les chiens sont sortis de la ville. Vers 23h le commissariat était attaqué. C’était ce dont ils avaient besoin pour commencer à arrêter les militants. Cette nuit là, vers 4h du matin, ils ont commencé à perquisitionner les maisons. Ils sont passés par dessus les murs, les toits. Vers 4h30 j’ai entendu un bruit. J’étais avec ma femme dans la chambre à coucher. Ils ont enfoncé la porte de la chambre et ont braqué un revolver sur la tempe de ma femme. « Où est ton fils! » criaient-ils. Je suis sorti dans la cour et j’ai trouvé là une centaine de BOP. Tous alignés, ils étaient comme des machines, comme des robots avec leur armure et leur matraque. Ils sont entrés dans la chambre de mon fils et ils l’ont emmené dans la cour.

    Jusque là il était endormi, il ne comprenait rien à ce qu’il se passait. Je lui ai donné quelques gifles, « Allez réveille-toi » je lui disais, lui ne comprenait rien. Je me suis disputé avec un gars des brigades. Je me suis fais bousculé, il m’a insulté, il a insulté ma mère… Ils ont emmené mon fils pieds nus. J’ai essayé de rassurer mes filles, ma femme. Lorsque je suis sorti, il y avait des centaines de policiers. Devant le local de l’UGTT ils étaient aussi au moins une centaine. Ils ont commencé à agresser deux syndicalistes, alors je suis intervenu, je me suis interposé, ils m’ont agressé aussi. Ils ont commencé à me tirer les cheveux, ils m’ont tiré jusqu’au poste de police, en me frappant à coups de pieds, coups de matraques. Maintenant encore j’ai des douleurs dans la région lombaire. Au commissariat ils m’ont jeté sur le sol. Ils ont continué à me frapper. Ils m’ont sauté dessus à pieds joints, j’ai eu deux côtes cassées. Les deux autres syndicalistes sont arrivés.

    Ils les ont frappés avec le talon de leurs chaussures, sur le visage. Ensuite ils ont voulu nous transférer au poste de police de Gafsa. Au commissariat de Gafsa il y avait du sang partout sur le sol. Quand nous sommes arrivés on nous a fait nous aligner. Un policier a dit « Tout le monde doit s’incliner ». Moi je ne m’inclinerai que quand je serai mort. Alors je me suis fait frapper, on m’a arraché les cheveux, on m’a craché dessus. En fait ce qui m’a torturé c’est pas les coups, c’est pas la peur non plus. Mais quand j’ai vu comment ils ont agressé même les mineurs j’ai pensé à mon fils, et là j’ai eu très peur. Moi je n’étais pas recherché, mais mon fils si. On nous a fait descendre dans le souterrain du commissariat. On nous a répartis dans trois grandes cellules. Il y avait de grands projecteurs braqués sur nous, tout le monde était ébloui. J’étais déjà connu de  la police parce que j’avais participé à beaucoup de manifestations, même avant le mouvement.

    Alors un chef policier est venu me voir. Il m’a dit « Toi, tu dois te déshabiller ». Il a insisté. Après ils m’ont mis dans une cellule. Je n’avais plus que mon caleçon. Le chef de la police est venu, il a commencé à me fixer. Là j’ai eu peur qu’ils torturent mon fils devant moi, qu’ils lui fassent des choses intimes. Ils l’ont fait sortir d’une autre cellule et l’ont fait passer devant moi. Ils l’ont emmené dans  une autre cellule, juste à côté de la mienne. Et là je l’ai entendu crier, et j’ai compris qu’ils commençaient à le torturer. Ils ont fait ça exprès. Plus tard deux policiers sont sortis et m’ont regardé en rigolant. Ils m’ont dit « On a torturé ton  fils, et tu n’as rien fait… »

    Ca c’était terrible. Terrible. Ca m’a beaucoup torturé, pire que si c’était moi. Les coups ça s’efface, pas ça. Vous entendez votre fils crier, vous savez comment on le torture… Ils ont fait le « poulet rôti ». Vous savez ce que c’est le poulet rôti? Ils accrochent les mains aux chevilles comme ça, ils accrochent les pieds et les mains à un bâton, la personne est nue. Ils mettent les deux extrémités du bâton sur une table, et on est comme un poulet rôti sur une broche. Et là ils peuvent commencer à nous torturer. Ils mettent les matraques dans le rectum, toutes ces choses là… c’est terrible. Ce sont des machines. Ils n’ont pas de sentiments. Ils obéissent comme des robots. Ils exécutent les ordres, aveuglément…

    N : Et ces policiers là, ils sont toujours en service, quelque part…

    L : Oui bien sûr! Ils ont juste fait des permutations, ils sont plus à Redeyef ou à Gafsa. C’est tout. La dissolution du corps de la police politique, c’est ridicule ça. C’est du vent. Rien n’a changé. Ceux de Gafsa sont partis à Bizerte, et vice et versa…
    (Long silence…)
    On a été relâché au bout de 4 jours.  Après ça nous avons continué notre mouvement. Nous n’avons pas renoncé. (Il allume une cigarette, boit son café).

    N : Tu penses que rien n’a changé depuis la chute du régime de ben Ali?

    L : Non. On nous dit qu’on va dégager les flics, ceux du RCD, mais on n’a rien vu de tout ça. Jusque là rien n’a changé. Le peuple doit continuer à mettre la pression. On doit s’unir, parce que maintenant c’est une période trés délicate. Les ennemis de la révolution sont toujours là, ils nous guettent. Alors on doit être très vigilants. On doit tous être mobilisés, tous ceux qui ont fait la révolution. Sinon elle va être avortée avant même d’avoir vu le jour.
    Bon je reviens à 2008. On a continué notre protestation, on a continué à manifester, avec les délégués, avec les habitants de Redeyef. Mais l’Etat a sérieusement commencé à se dire qu’il fallait mettre fin à ce mouvement. Ils ont eu peur de la contagion, de la propagation de la révolte au reste de la région, et du pays.

    Digression sur le froid. Il se marre en disant qu’il aime le sirrocco, et qu’il adore voire les gens avoir trop chaud… « Quand le sirrocco souffle, moi, je ris! »
    Il raconte l’incantation des esprits quand il était plus jeune

    Autrefois il y avait des vieux à Redeyef , des voyants. Maintenant ils sont tous décédés. Ils venaient surtout de ma tribu, les Dervichs, qui appartiennent à la grande tribu des  Aouled Sid Habid. Moi je suis un Chraiti. Les Chraiti ont beaucoup de dervichs. Les dervichs font la Hadra, la Transe. Comme pendant l’occupation de la Kasbah, tu te souviens de ceux qui chantaient avec les bougies allumées? Ils chantaient pas en arabe, mais dans une autre langue. Hadra ça veut dire « présence », ça veut dire « vent ».  On commence à chanter, comme les indiens qui font « héhéhéhéhé » (il  rigole). Quelqu’un commence et puis on répète des syllabes, des mots. Par exemple « Allah, allah » ou des choses comme ça. Puis on fait des « sidras », les sidras c’est quand on fait des souffles comme ça avec sa poitrine (il fait de l’hyperventilation en se tapant la poitrine).

    Après une énième pirouette, il nous parle de ses cheveux, qui lui donnent de la force, bien qu’un jour il ait du les couper pour changer de visage.  

    N : Toi aussi tu as dû te cacher ?

    Bien sûr je suis resté un mois dans la montagne, alors je me suis coupé les cheveux et les moustaches, je me suis fait un chapeau, parce que les policiers me recherchaient. Pour me couper les  cheveux j’ai appelé un coiffeur la nuit, j’étais seul à la maison, je lui ai dis  « coupe-moi les cheveux et les moustaches ».


    Une fois les cheveux coupés  il allait partir, je lui dis « attends, tu es le seul qui sait qui je suis… je vais te tuer » (rires). Il m’a regardé comme ça (il fait les yeux apeurés), « je lui dis : combien? » ,  il me dit : « c’est pas la peine ». (rires)


    C’est la nuit que la police nous cherchait alors des fois le jour je rentrais à la maison. Un jour un mouchard est devant ma maison, il veut savoir où j’habite, alors il me dit « s’il-vous-plaît apportez-moi un peu d’eau, il fait chaud », je lui ai dis « désolé je n’habite pas ici », il voulait que j’entre dans la maison, mais moi je suis vieux et rusé comme un renard. (rires) Le fait qu’ils me cherchent, j’ai pris ça comme une aventure, comme un plaisir. Mes amis me disaient « toi Laouni tu aimes la montagne voilà maintenant tu y es ».


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