• MICHELETTI ET LE WALL STREET JOURNAL

    Honduras: Le putschiste Roberto Micheletti dans le Wall Street Journal
    Un article d'opinion du dictateur putschiste dans le Wall Street Journal
    de Eva Gollinger


    Le dictateur du Honduras, Roberto Micheletti, a fait paraître dans le Wall Street Journal d'aujourd'hui un article d'opinion intitulé : « La voie à suivre pour le Honduras : la mise à l'écart de Zelaya a été un triomphe pour l'État de droit », dans lequel il justifie le coup d'État et demande au public américain d'appuyer son régime illégal. Le WSJ présente le dictateur Micheletti ainsi : « M. Micheletti, auparavant président du Congrès du Honduras, est devenu président du Honduras après le départ de Manuel Zelaya. » ... Très intéressant, ce n'était donc pas par un coup d'État et l'enlèvement violent du président démocratiquement élu, Zelaya, que Micheletti est illégalement devenu président, mais à cause du « départ » de Zelaya. Hmm, bien sûr, il est plus facile de justifier le coup de cette façon !

    Dans cet article d'opinion, Micheletti explique les « raisons » pour lesquelles le régime putschiste a enlevé Zelaya ; il ment comme d'habitude, allant jusqu'à affirmer que Zelaya a volé des millions de dollars de la Banque centrale du Honduras (première fois que nous l'entendons celle-là ! Je me demande si Micheletti à jamais entendu le terme « diffamation » ?). L'article souligne aussi, fort étrangement, la « volonté » du régime putschiste de travailler avec le plan Arias, énoncé la semaine dernière par le président Oscar Arias du Costa Rica et soutenu par Washington, malgré le fait qu'à chaque occasion le régime ait rejeté la base de la proposition Arias, qui est le retour de Zelaya à la présidence. Bien sûr, l'article a été écrit et publié par l'ami de Clinton, Lanny Davis, lobbyiste du régime putschiste à Washington.

    Cependant, au point de presse du département d'État, il est devenu encore plus évident que Washington n'insiste plus sur le retour de Zelaya comme la base de l'accord Arias (je l'ai déjà fait remarquer, mais pour les sceptiques... voici à nouveau). ..

    « QUESTION : Croyez-vous encore que le retour de la démocratie exige le rétablissement du président Zelaya comme président ?

    MR. KELLY : Notre politique reste la même, nous voulons le rétablissement de l'ordre démocratique. Et cela inclut le retour d'un commun accord du président démocratiquement élu, c'est-à-dire le président Zelaya. » [En d'autres termes, le département d'État soutient le retour de Zelaya que s'il est « mutuel », c'est-à-dire si le régime putschiste est d'accord ! — Commentaire du LML]

    Aussi, cette fin de semaine, le congressiste républicain Connie Mack est allé voir le régime putschiste du Honduras, accompagné d'un autre membre républicain du Congrès, Brian Bilbray, et d'un collègue membre du parti, Tom Dime. Pour donner un plus grand prestige et plus d'attention à cette visite, le régime illégal et répressif du Honduras a menti et qualifié ce trio de sénateurs américains...


    Au fait, Zelaya est campé à la frontière Honduras-Nicaragua et attend toujours l'arrivée de sa famille et de ses supporteurs. Cela fait trois jours maintenant qu'ils sont détenus par les forces putschistes et qu'on les empêche d'atteindre la frontière.

    (Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

    Source : Postcards from the Revolution


    Le Wall Street Journal et la droite états-unienne

    Dans un récent article de l’avocate, auteure et journaliste états-unienne d’origine vénézuélienne Eva Golinger, publié dans Cubadebate, elle écrivait que:

    « Le Wall Street Journal fait partie de l’agence de presse Dow Jones News Corporation. Son propriétaire est le puissant multimillionnaire Rupert Murdoch. Celui-ci, grâce au monopole de News Corporation, contrôle des centaines de journaux, magazines, chaînes de télévision et stations de radio à travers le globe. Murdoch est bien connu pour sa chaîne American Fox News, laquelle favorise la vision impérialiste et néoconservatrice des États-Unis. Certaines de ses autres entreprises médiatiques comprennent le National Geographic Channel, The Film Zone, tous les canaux et studios de FOX, Cine Canal, MySpace (internet) Harper Collins (édition), New York Post (quotidien), The Sunday Times (RU), The Sun (RU), et bien d’autres encore.
    Le Wall Street Journal est un quotidien qui jouit d’un tirage de plus de deux millions d’exemplaires par jour sur l’échelle mondiale et de 931 000 lecteurs sur internet. L’éditorial du dictateur Roberto Micheletti a été rédigé et diffusé par son lobbyiste aux États-Unis, le procureur Lanny Davis, ami intime et avocat de l’ancien président Bill Clinton et de son épouse Hillary, la secrétaire d’État du Président Obama. Le Wall Street Journal a plaidé d’emblée en faveur du coup d’État au Honduras, et il a même publié une série d’articles tentant d’accuser le Venezuela et le président Hugo Chavez d’avoir causé la crise dans ce pays centroaméricain. » ( Version française : « Un article d’opinion du dictateur putschiste dans le Wall Street Journal », par Eva Gollinger, PCML, 27 juillet 2009.)

    Source Voltaire


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