• Année du Mexique en France : sous les flonflons, les canons

    Jean-Pierre PETIT-GRAS

    C’est dans l’annuaire de la ville de Toulouse : 2011 sera « l’année du Mexique en France ». Certes, les organisateurs du festival Río Loco n’ont pas trop le sens de l’orientation, puisqu’ils situent le pays d’Emiliano Zapata et Amparo Ochoa... en Amérique du Sud. Mais gageons que les multiples et coûteuses « rencontres culturelles », à Toulouse et un peu partout en France, sauront leur ouvrir un peu les yeux sur la géographie. Et sur quelques autres réalités.

    Ils auront notamment tout loisir de découvrir les généreux mécènes de cette belle aventure. Pour la France, il s’agit du groupe militaro-industriel (pardon, de « sécurité-défense ») Safran. Pour le Mexique, aux côtés de l’organisation para-gouvernementale « Pro México », il feront connaissance avec Miguel Alemán Velasco. Un inquiétant personnage, sur lequel nous reviendrons. Il leur faudra auparavant tenter de comprendre dans quel contexte les deux grands hommes qui président aux destinées de nos pays ont décidé de renforcer ainsi les « relations bilatérales » franco-mexicaines. S’agit-il de relancer une vieille amitié, celle qui puise toute sa force dans la célèbre lettre de Victor Hugo aux habitants de Puebla (1) ?

    Que se passe-t-il au Mexique ?

    Le dernier supplément de La Jornada sur les peuples indigènes, Ojarasca (2), publie un article écrit en 1914 par le grand reporter nord-américain John Reed, et intitulé « Que se passe-t-il au Mexique ». L’auteur y proposait à ses compatriotes une fine analyse des causes et de l’ampleur réelle de la révolution qui était en train de se dérouler dans le pays, ignoré et stupidement méprisé par une majorité de « gringos ».

    Les nouvelles qui aujourd’hui parviennent de temps à autre à percer l’épaisse complicité des grands médias sont des plus alarmantes. Plus de 15 000 morts en 2010, tombés sous les coups de ce que l’on essaie de faire passer pour une « guerre contre le crime organisé ». Corps décapités ou calcinés, fosses communes, affrontements à l’arme lourde, enlèvements, rien ne manque au tableau...

    La question posée par Reed est plus que jamais d’actualité.

    Car, au-delà du sensationnel, de l’insupportable répétition des tragédies et des discours officiels sur la « guerre contre le narcotrafic », ce sont bel et bien les classes populaires qui paient le prix fort. A côté des jeunes chômeurs, marginaux ou militaires embauchés par les gros bonnets de la drogue pour escorter les chargements illicites et disputer le terrain aux gangs concurrents, les principales victimes de cette sale guerre sont ces ouvrières des maquiladoras (3), violées et mutilées à Ciudad Juarez (4) (Chihuahua). Ces paysans abattus au bord d’un chemin au Guerrero. Ces villageois indigènes encerclés par des groupes paramilitaires, comme à San Juan Copala (Oaxaca). Ces responsables des biens communaux enlevés et assassinés à Santa María Ostula (Michoacan). Ces milliers de migrants mexicains ou centre-américains, cibles eux aussi de la violence dans leurs pays et régions d’origine, persécutés, rançonnés, massacrés, tant par les membres de la police mexicaine que par les gangsters des cartels... Sans oublier, enfin, l’implacable et multiforme guerre de basse intensité menée contre les communautés zapatistes en résistance, dans les montagnes et les forêts du Chiapas.

    L’objectif de ce « nettoyage ethnico-social » est purement et simplement de terroriser les secteurs de la population faisant encore obstacle aux changements programmés de l’usage des sols, d’obtenir l’expulsion massive de ce qui reste de paysans pratiquant l’agriculture d’auto-subsistance. Ceux-ci doivent céder la place aux exploitations agro-industrielles, consacrées aux monocultures d’exportation ou à l’alimentation à bas coût (5) de populations de plus en plus urbanisées et dépendantes. Ou bien, il s’agit de développer les méga-projets énergétiques (barrages (6), gigantesques « fermes » éoliennes, mines à ciel ouvert), les immenses complexes touristiques, la prospection et l’exploitation des ressources de la biodiversité naturelle, etc. En un mot, faciliter le passage du rouleau compresseur industriel et financier, de la « barbarie du progrès ».

    L’ennui, pour les dirigeants mexicains qui se succèdent, à la tête du gouvernement fédéral comme dans chacun des 32 états du pays, bien disposés à continuer de vendre au plus offrant les richesses naturelles et humaines à une économie mondiale se ruant sur ce qui reste à ronger de l’os planétaire, c’est qu’une partie encore significative de la population traîne les pieds. Ou pis encore, elle refuse obstinément de quitter la terre et la vie qui va avec : une large autonomie, une solidarité concrète entre les individus, le partage d’une culture riche et vivante, l’organisation régulière de fêtes et la manifestation réitérée de l’envie de demeurer ensemble malgré la pauvreté.

    Ce refus s’appuie sur des pratiques anciennes d’organisation communautaire, indépendante des partis politiques, de leurs manœuvres -souvent criminelles- de division et de domination. C’est bien là que se trouve la principale explication à cette guerre sans fin. Celle qui ensanglante un pays dont les régions à majorité indigène subissent depuis plusieurs décennies une véritable occupation militaire. Les villes, dont les quartiers populaires se sont eux aussi organisés -et même soulevés contre le pouvoir régional, comme à Oaxaca (7) en 2006-, sont elles aussi la cible de cette militarisation et d’une omniprésence policière, facteurs de violence et d’insécurité. Des villages et des ejidos (8) comme ceux de San Salvador Atenco, dans la grande banlieue de Mexico, qui ont refusé catégoriquement l’expropriation et la transformation de leurs champs en pistes d’aéroport, ont également payé le prix fort en terme d’agressions policières, d’arrestations massives, de tortures et de viols. Mais la résistance de tout un peuple est là, multiforme, quoique savamment ignorée et dissimulée par une presse aux ordres (9).

    2011, année de tous les dangers.

    2010 s’est achevée pour les Mexicains, au milieu des cortèges sinistres de meurtres en tous genres (10), par la curieuse et rocambolesque « libération » de Diego Fernandez de Ceballos, millionnaire et dirigeant du PAN, propriétaire de vastes haciendas dans l’État du Querétaro. Celui-ci aurait été enlevé et détenu pendant plus de 7 mois par un groupe mystérieux, dont les communiqués singeaient mal une phraséologie de guérilléros. Et c’est finalement l’EZLN qui sera mise en cause par les déclarations d’un pseudo « repenti ». L’agence de presse EFE fera faire le tour du monde à cette grossière manipulation, sans publier par la suite aucun des démentis et protestations de la part des nombreux individus et associations qui savent que les zapatistes n’ont jamais eu recours à de telles méthodes.

    « L’ année du Mexique en France »

    C’est donc dans ce contexte quelque peu sinistre que débute la vaste opération publicitaire, comprenant selon les organisateurs, plus de 200 manifestations, allant du Salon du Bourget au Festival de Cannes (11), de l’année du Mexique en France. Avex la culture comme cerise sur un gâteau peu reluisant, quoique juteux...

    Comme il est écrit plus haut, le « Président » de l’« année du Mexique en France » est, pour le Mexique, Miguel Alemán Velasco . Fils du président de la république fédérale Miguel Alemán Valdés, ex-gouverneur de l’État de Veracruz , ce monsieur a fait l’objet de nombreuses accusations de corruption et de détournement des biens publics, ainsi que pour les liens qu’il aurait entretenus avec les organisations criminelles du narco-trafic (12) (le Cartel del Golfo et les Zetas, tueurs encadrés par d’ex-militaires des forces spéciales mexicaines, se sont considérablement renforcés sous son mandat).

    Pour le Gouvernement mexicain, cette série de manifestations vise de toute évidence à tenter de gommer l’image désastreuse laissée par tant de violence, à masquer la recrudescence actuelle des opérations militaires et paramilitaires.

    Il s’agit en même temps, probablement, de relancer la promotion touristique. Cette activité, accompagnée de méthodes d’expulsion violente des habitants « primitifs » des lieux convoités et du blanchiment de l’argent favorisé par les opérations immobilières de grande ampleur, est un des secteurs d’ « avenir » pour les satrapes qui contrôlent le pays. Mais il y a plus grave...

    Du côté français, en effet, la présidence de l’ « année du Mexique » a été confiée au Président du Groupe Safran, J. Paul Herteman. Et le « choix » de cette entreprise, spécialisée dans la « défense » et la « sécurité », le matériel militaire de haute technologie (« armement du futur » pour fantassin, moteurs et équipements d’avions et hélicoptères de combat, matériels de détection, d’identification et de contrôle biométrique (13)...) n’est pas anodin.

    Safran est présent au Mexique depuis 20 ans, et a semble-t-il équipé des unités de la police et de l’armée du pays en matériels sophistiqués. Lorsque Madame Alliot Marie, ministre du président Sarkozy, déclare par exemple à l’Assemblée Nationale que le gouvernement français projette l’envoi de policiers pour aider le dictateur Ben Ali à mater les manifestations de la population tunisienne, elle ne parle pas en l’air, et s’appuie sur de solides précédents : des hommes du RAID se trouvaient déjà dans le sud-est mexicain, au Chiapas, en 1999...Leur mission ? former des policiers mexicains aux opérations commandos... Depuis des années, de nombreuses « formations » ont été effectuées dans le cadre de tels accords de coopération (14). C’est que, comme l’a déclaré au journal El Universal l’attaché « sécurité » de l’ambassade de France à Mexico, notre pays a vécu des « événements terroristes comparables à ce que le narcoterrorisme fait subir au Mexique » (15).

    Le groupe Safran a inauguré construit deux usines à Querétaro (le fief de Fernández de Ceballos, le politicien « enlevé » et « libéré » en décembre dernier). Les conditions de ces nouvelles installations ont été royales : terrains cédés, etc...

    Enfin, le fils de Miguel Alemán dirige une compagnie d’aviation low cost, Interjet. Cette entreprise a acheté une quinzaine d’Airbus, et participe, avec EADS et ...Safran, à l’expérimentation d’un nouveau « bio kérosène », fabriqué notamment à partir de salicorne. Voilà qui est bon pour l’image d’une aviation dont les émissions de gaz à effet de serre croissent de 5% par an. Mais les pêcheurs et les populations indigènes de l’État du Sonora, où l’on projette de cultiver massivement ces plantes, ne seraient peut-être pas tout à fait de cet avis, s’ils étaient consultés.

    L’année du Mexique en France est donc, avant tout, une entreprise de manipulation. Elle vise à camoufler la situation dans ce pays, à justifier la participation aux violences exercées contre sa population, et à légitimer le pillage de ses ressources. En outre, le choix et la banalisation de tels sponsors témoignent d’une militarisation croissante de nos deux sociétés.

    Une autre année du Mexique ?

    Il est extrêmement attristant de voir qu’en même temps que certaines municipalités, des associations engagées dans l’organisation de manifestations culturelles, et naguère plus « militantes », se déclarent ravies de participer à cette funèbre mascarade... Ignorance totale de ce que recèlent ces montages onéreux, opérés, comme le rappelait un ami Mexicain, sur le dos de nos deux populations ? Complaisance liée à des subventions et autres avantages ?

    Il est en tout cas encore temps, pour beaucoup, de réagir et sortir de ces compromissions. Les individus, groupes et associations désireux de découvrir la culture, les résistances et les réalisations de l’Autre Mexique, celui d’en bas à gauche, des quartiers populaires et des communautés indigènes et paysannes, savent qu’il est possible de construire, non pas seulement au cours de cette année, de véritables rencontres et échanges avec le pays de Frida Kahlo et Juan Rulfo.

    Jean-Pierre Petit-Gras
    Janvier 2011

    1 « Habitants de Puebla (...) vous avez raison de croire que je suis avec vous. Ce n’est pas la France qui vous fait la guerre, c’est l’empire... ». Ainsi s’exprimait Victor Hugo dans sa lettre aux défenseurs de la ville de Puebla, attaquée par les troupes de Napoléon III. Le 5 mai 1862, les soldats mexicains, en grande partie indiens des montagnes voisines, mirent en déroute les représentants de la « meilleure armée du monde ».

    2 Numéro de janvier 2011 - http://www.jornada.unam.mx/2011/01/...

    3 Usines de montage de produits textiles, électroniques ou informatiques, dont les employés surexploités, presque toujours des femmes, n’ont quasiment aucun droit.

    4 http://www.courrierinternational.co... . Pour 2010, la journaliste Gloria Muñoz parle de plus de 300 femmes assassinées dans cette ville-frontière.

    5 Avec notamment l’introduction de cultures transgéniques de maïs, un véritable crime dans le pays berceau de cette culture, et auto suffisant au plan alimentaire, voici à peine 40 ans.

    6 Plus de 300 sont actuellement en projet au Mexique. Le plus gros, celui de La Parota, dans le Guerrero, menace directement plus de 25000 paysans. Lesquels font preuve d’une opposition massive et résolue.

    7 Lire La Commune d’Oaxaca, de Georges Lapierre ; ou encore Duro, compañeros, de Pauline Rosen. Cros.

    8 Terres communes, divisées en parcelles individuelles et gérées, en partie, de façon collective.

    9 Les journalistes des feuilles locales qui enquêtent et écrivent sur les abus, la corruption et les connivences des puissants sont assassinés. Le Mexique détient depuis des années de bien tristes records en la matière.

    10 Celui de Marisela Escobedo, qui se battait pour faire juger l’assassin de sa fille, à Ciudad Juarez, a été filmé en direct par les caméras de surveillance de la Mairie devant laquelle elle manifestait.

    11 Voir sur le site de Cultures France (le futur « Institut Français ») : http://www.culturesfrance.com/evene...

    12 Le site est malheureusement en espagnol... http://my.opera.com/PRIminalidad/bl... L’auteur de l’article, Diego Toto Jiménez, est un universitaire (il travaille aujourd’hui dans l’état d’Oaxaca) qui a beaucoup écrit sur la corruption des administrations des gouverneurs successifs de Veracruz. Miguel Alemán a également été un des dirigeants de la chaîne Televisa. Son successeur, Fidel Herrera Beltrán, se poserait en rival pour être le prochain candidat du PRI à la présidentielle de 2012 de l’actuel gouverneur de l’Etat de Mexico Enrique Peña Nieto. La haine de Felipe Calderón à l’égard de Peña Nieto expliquerait en partie le choix de Miguel Alemán Velasco pour représenter le pays lors de cette « année du Mexique... »

    13 « Big Brother » est un tout petit enfant, à côté de ce que des entreprises de cet acabit sont en train de mettre en place. Avec la participation enthousiaste des chercheurs et l’organisation de l’ « engagement citoyen » des jeunes de banlieue dans les rangs de l’armée. Lire, entre autres, sur http://safran-group.com/site-safran...

    14 Les méthodes policières françaises d’intervention et de répression, sous couvert d’assistance et de sécurité, sont l’un des savoir faire que les États de la planète « nous » envient le plus. Il suffit de taper sur un moteur de recherche les termes « policías franceses capacitación » pour saisir, à travers la presse mexicaine et latino-américaine en général, l’importance d’une activité dont, apparemment, l’excellent film documentaire de Marie-Monique Robin, Les Escadrons de la mort, n’a pas calmé les ardeurs. Depuis Pétain, avec les Papon, Marcellin et aujourd’hui Alliot-Marie ou Hortefeux, « nous » restons les champions...

    15 Quotidien El Universal, 08/03/2010.

    URL de cet article 12645
    http://www.legrandsoir.info/Annee-du-Mexique-en-France-sous-les-flonflons-les-canons.html
     

    votre commentaire
  • Stourm ar Brezhoneg, an distro !

    Gant rennes info

    Breizhistance

    JPEG - 21.7 ke

    D’an 29 a viz Kerzu tremenet e oa bet aozet un taol-kaer gant Stourm Ar Brezhoneg a-benn lakaat ar Stad C’hall da zerc’hel soñj eus plas mantrus ar Brezhoneg. Dre an oberenn-mañ (hag a lak da soñjal er pezh a oa bet graet er bloavezhioù 2000 gant an FLPPB evit harpañ ar brizonidi bolitikel : laeroñsi panelloù e Chasseneuil-du-Poitou, kêr Raffarin, hag e Avrillé, kêr Bachelot) e tistro SAB war an dachenn o tagañ kêr ar c’hentañ ministr evit lakaat war-wel d’an holl ar stourm politikel a vez kaset evit ar yezh.

    E 2008, da vare an tabut e Parlamant Bro-C’hall, e oa bet gwelet ne oa ket tu kaout un dazont d’hor yezh dre ar Republik Gall, dre ma vez ingal kontrol d’ar pobloù oc’h ober anezhi. A-benn ar fin e oa bet lakaet un draig er mellad 75 eus ar Vonreizh Gall gant ar frazenn « yezhoù rannvroel o vezañ perzh eus glad ar Republik Gall », ar pezh a ziskoueze splann c’hoant Bro-C’hall mestroniañ pep tra hep kas war-raok ur politikerezh yezh wir ha bev.

    Dre grouidigezh ensavadurioù demokratel e Breizh e vo un dazont d’hor yezh, evel ma vo un dazont d’hor gwirioù politikel ha sokial. Gant ur Parlamant eo e vimp gouest da sevel lezennoù war un tem ha na zedenn na Pariz, na Bro-C’hall : dazont hor yezh.

    Gant ar polis e vefe bremañ ar gemenadenn kaset da France Bleu Breizh Izel. Enebiñ a reomp taer ouzh ar c’hudennoù justis a c’hellfe bezañ savet a-enep da stourmerien ha stourmerezed SAB ha kelaouiñ a reomp ar C’hentañ Ministr e vint difennet gant an holl strolladoù politikel a-sav a-du da vat gant brezhoneg ha dizalc’houriezh Breizh.

    Diwar-benn SAB hag ar FLPPB :

    http://www.oocities.com/flppb_bzh/

    http://stourmarbrezhoneg.blogspot.com/

    http://www.breizhistance.tv/2011/01...

    JPEG - 20.1 ke

    Stourm ar Brezhoneg à Solesmes !

    Da heul e brezhoneg

    Le 29 décembre dernier Stourm Ar Brezhoneg s’est rappelé au bon souvenir du gouvernement français. Avec une action qui rappelle celles du Front pour la Libération des Prisonniers Politiques Bretons des années 2000 (vols de panneaux à Chasseneuil-du-Poitou, ville de Raffarin, et à Avrillé, ville de Bachelot), SAB refait surface et s’attaque à la ville du premier ministre pour permettre la visibilité du combat politique pour la langue Bretonne.

    En 2008, le débat parlementaire français avait montré à quel point il était vain de penser à l’avenir de notre langue à travers une République Française naturellement opposée à l’expression des peuples qui l’a compose. Releguée au fin fond de la Constitution Française, à l’article 75, l’inscription «des langues régionales au patrimoine national de la République Française», illustrait avant tout la confiscation de nos langues par la France et son incapacité à mettre en place une véritable et vivante politique linguistique.

    L’avenir de notre langue, tout comme celui de nos droits politiques et sociaux, passent par la construction d’institutions démocratiques en Bretagne. Par un parlement souverain capable de légiférer sur un domaine qui ne concerne ni Paris, ni la France, l’avenir de notre langue.

    La police aurait saisie le communiqué envoyé à France Bleu Breizh Izel. Nous dénonçons d’ores et déjà toutes poursuites qui auraient lieu à l’encontre des militantes et militants de SAB et informons le premier ministre que l’ensemble des forces politiques réellement favorables à la langue bretonne et à l’émancipation de la Bretagne sont prêts à les défendre.

    Sur SAB et le FLPPB

    http://www.oocities.com/flppb_bzh/

    http://stourmarbrezhoneg.blogspot.com/

    http://www.breizhistance.tv/2011/01...       

    Infos plus récentes ici


    votre commentaire
  • WikileaksOn ne parle plus que de ça. Wikileaks a publié 250.000 documents secrets sur la diplomatie US. Ce site créé il y a 3 ans par un gus dans son garage a réussi le buzz de l'année, bien aidé il est vrai par la presse, Le Monde, Der Spiegel, Le New York Times, tous des journaux connus pour leurs opinions anti-américaines, comme chacun sait.

    Les documents publiés sont explosifs, on y apprend que Chavez est un dictateur, ou que l'Iran est un pays nazi qu'l faut bombarder, rien que des scoops !

    On apprend aussi que les USA utilisent leurs diplomates pour espionner leurs amis, ou que les chinois auraient piraté Google. Rien que des scoops je vous dis !

    Aucun pays n'est épargné, tous ont quelque chose à cacher et craignent ces révélations explosives.

    Tous sauf un. Israël est épargné par ces révélations. On savait déjà qu'Israël avait l'armée la plus éthique du monde (© BHL), voilà qu'on sait, grâce à Wikileaks, que la diplomatie israélienne dit la même chose en privé qu'en public et donc qu'elle est la plus honnête du monde. CQFD !

    Ou pas ?

    Quelles couleuvres veut-on encore nous faire avaler ?

    Qui est derrière le gus dans son garage qui a pourtant la CIA à ses trousses, mais dont on connaît le nom et le visage et qui apparait dans tous les médias de masse ? Qui le protège donc, alors qu'il en a après les diplomates de la planète entière et qu'il les ridiculise ?

    Qui tire les ficelles ?


    2 commentaires
  • Survival International a été la cible d’une cyberattaque massive qui a causé de graves perturbations à l’infrastructure de son site internet.

    Survival présume que cette offensive émane soit du Botswana, soit de l’Indonésie. Elle survient une semaine après la diffusion sur son site internet d’une vidéo montrant des soldats indonésiens en train de torturer des Papous et quatre semaines après avoir appelé au boycott du Botswana pour sa politique répressive à l’égard des Bushmen du Kalahari.

    L’offensive a été déclenchée mercredi 27 octobre à 17h par une attaque test qui a évolué en un bombardement extrêmement sophistiqué du site de Survival par des milliers d’ordinateurs, le paralysant totalement le soir même.

    D’autres organisations ayant diffusé la vidéo de torture ont également subi cette cyberattaque.

    Survival a déjà été l’objet d’attaques similaires lors de sa campagne contre le gouvernement botswanais après l’expulsion des Bushmen de leurs terres traditionnelles.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Cette attaque ne relève pas d’une petite bande d’allumés traficotant dans une cave, il s’agit d’une opération de cyberterrorisme sophistiquée et de grande envergure. Les dommages qu’elle cause à Survival International peuvent être considérables, mais ils ne sont rien comparés à ceux infligés aux peuples indigènes de Papouasie occidentale ou du Botswana. Ce combat n’est pas uniquement livré pour la survie d’une poignée de chasseurs bushmen d’Afrique ou pour celle de plus d’un million de Papous oppressés par l’Indonésie, il l’est contre tous ceux qui osent placer la domination de l’argent et d’un gouvernement au dessus des droits de l’homme. Les forces montées contre nous sont colossales et ont peut-être gagné cette manche, mais pas la bataille, nous n’abandonnerons jamais’.

    Note aux rédactions
    Les sites internet des organisations suivantes ont également été la cible d’attaques :
    Friends of People Close To Nature
    West Papua Media Alerts
    West Papua Unite
    Asian Human Rights Commission
    Free West Papua Campaign
    West Papua Unite


    votre commentaire
  • Mercredi 8 septembre, l’ami Bernard Réglat, cofondateur de l’Imprimerie 34 à Toulouse, a définitivement stoppé les rotatives. La grande faucheuse a décidément une dent contre nos vieux anars à bouffarde…


    votre commentaire
  • Ciao fréro


    Le père Olive s’est fait la malle sans prévenir, loin là-bas à Bamako.

    Compagnon de route de primi à la belle époque du CAT, puis chez les doux dingues de "Chez Yvonne", il était reparti sur la route dans son camion jaune sous la bannière TVnomade.

    Posé ses basques à Bamako, monté un centre de formation ouvert et gratos dans un joli endroit qui lui ressemblait et où il faisait bon vivre.

    Olive connaissait tout le quartier et parlait au gars du brin avec sa petite voix nasillarde, son regard rigolard et son flegme élégant (sans doute importé de chez les angliches).

    Repose en paix, yaya coulibaly, tu nous manques à la pelle...

    Ici


    votre commentaire
  • Racisme anti-blancs ?

    Claude RIBBE

    Une expression qu’on n’entendait plus chez nous depuis que Finkielkraut, la « belle intelligence française », est devenu muet, mais qui revient dans le journal Libération à propos de fermiers Afrikaners qui s’estiment discriminés.

    Le racisme dont souffrent certains Afrikaners n’est que la conséquence des préjugés infects qui ont longtemps servi de doctrine politique à leur pays. Ils ne devraient guère s’en étonner et pourraient comprendre que le gouvernement de l’ANC veuille en ce moment changer jusqu’au nom des villes. Il faut rappeler que Pretoria a ainsi été baptisée en l’honneur du sieur Pretorius, un colon qui avait gagné une bataille contre les Zoulous en 1838.

    Je suis passé là-bas voici quelques années. C’est vrai que les Afrikaners sont plutôt discrets. Soucieux de rester entre eux, ils se barricadent dans leurs luxueuses propriétés. L’Afrique du Sud est le pays où l’on vend le plus de fil de fer barbelé. Dans un centre commercial fréquenté par les Afrikaners, j’ai remarqué beaucoup de publicités pour les clubs de tir. Les anciens maîtres de l’apartheid sont désormais armés jusqu’aux dents. Ils ont peur. C’est normal. Comme ils sont « blancs » et riches, et que leurs ex-victimes sont « noires » et pauvres, les tensions sont autant sociales que « raciales ». Nombreux sont d’ailleurs ceux qui investissent discrètement en France dans de jolies propriétés.

    Pour en connaître quelques uns, je ne peux pas dire qu’ils sont sympathiques. Surtout à mon égard. En un mot, je n’ai pas envie de plaindre les Afrikaners plus que d’autres. La fin de l’apartheid a été plutôt heureuse et digne. Pour eux, ni valise ni cercueil. Racisme anti-blancs ? Une expression intéressante. Pourquoi préciser « anti-blancs » ? Le racisme, c’est le racisme, non ? La formule « anti-blancs », c’est simplement l’aveu que le racisme est une invention des Occidentaux pour dénigrer les Africains et leur diaspora. Lorsque les arroseurs se trouvent à leur tour arrosés, lorsqu’ils récoltent ce qu’ils ont semé, ils se sentent obligés d’inventer une expression particulière, comme s’il fallait encore une hiérarchie des « races » parmi les victimes du racisme, comme si cela faisait plus mal à un « blanc » d’être discriminé à cause de sa couleur.

    Désolé, mais le racisme, cela fait mal à tout le monde de la même manière.

    Claude Ribbe
    www.claude-ribbe.com


    votre commentaire
  • Mais pour qui vote donc Gentleterminator ? ou "des burnes et des urnes"

    A voir aussi ici TUTELLA PROD

    ou là lien


    votre commentaire

  • Incendie mortel dans une usine de pesticides de BAYER en Inde: un ingénieur tué par des gaz toxiques


    AUTEUR:   CBG Coordination gegen BAYER-Gefahren/Coalition against BAYER-Dangers

    Traduit par  Fausto Giudice


    Un incendie a éclaté tôt ce matin dans l' usine de pesticides Bayer CropScience près d' Ankleshwar en Inde. Des gaz toxiques, mercaptane et trichlorure de phosphore, se sont échappés de l'usine. Un ingénieur de 27 ans a été tué. L'odeur des gaz a pu être sentie dans toute la zone. La raison de l'incendie est encore inconnue.

    Selon les secouristes l'incendie s'est produit dans l'usine d'Ethoprophos. La fuite de gaz a duré environ 90 minutes. L'thoprophos, classés comme «extrêmement toxique» (classe 1) par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est lun ngrédient de l'insecticide de Bayer Mocap. Ce produit chimique affecte gravement le fonctionnement du système nerveux. L'Ethoprophos provoque des tremblements, des nausées et de la faiblesse à des niveaux d'exposition faibles, et la paralysie et la mort en cas d'exposition à des doses élevées.

    Philipp Mimkes de la Coalition contre les dangers de Bayer, qui a suivi l'entreprise depuis plus de 30 ans, dit: «Bayer est le leader mondial du marché des pesticides, dont beaucoup sont responsables de pollution et d'intoxication à travers le monde. Il y a quelques semaines à peine nous avons exigé un retrait de tous les pesticides classés 1 par l'OMS, parmi lesquels l' Ethoprophos ". Déjà dans son rapport annuel de 1995, Bayer avait promis de «remplacer des produits classés 1 par l'Organisation mondiale de la santé par des produits à faible toxicité». Jusqu'à aujourd'hui, la société a failli à sa promesse.

    SP Shukla, porte-parole de la police, a déclaré au Times of India: "Dès la réception de plusieurs plaintes, une surveillance de l'air a été lancée, qui a confirmé que ce matin, il y avait une concentration élevée de gaz dans l'air. En raison de mauvaises odeurs, de nombreuses plaintesde nausées et de vomissements ont été reçues . La situation est devenue normale après 9 heures. "

    En août 2008, un réservoir de stockage avait explosé dans une usine usaméricaine de Bayer CropScience, près de Charleston. Deux travailleurs avaient péri. Des secousses ont été ressenties dans un rayon de plus de 10 miles. L'Occupational Safety and Health Administration (OSHA), après analyse de l'incident, a critiqué les "systèmes de sécurité défectueux, des lacunes importantes dans les procédures d'urgence et un manque de formation des employés». Selon une enquête du Congrès des USA, la région a échappé à une catastrophe, qui aurait pu dépasser la catastrophe de Bhopal en 1984. Les enquêteurs du Congrès avaient constaté que l'explosion "avait eu lieu à une proximité dangereuse " de compromettre d'un réservoir de stockage d'isocyanate de méthyle (MIC). Si l'explosion avait atteint le réservoir, « les conséquences auraient pu éclipser la catastrophe de 1984 en Inde. »

    Voir aussi :



    Note de Tlaxcala

    Ankleshwar, dans l'État du Gujarat (nord-ouest de l'Inde), près de la ville de Bharuch, est connu pour sa zone industrielle appartenant à GIDC (Gujarat Industrial Development Corporation), qui est l'un des plus gros centres industriels en Asie.
    Aujourd'hui, Ankleshwar compte plus de 5000 usines de produits chimiques, petites et grandes. Ces usines fabriquent entre autres des pesticides, des produits pharmaceutiques et de la peinture.



    Source : Communiqué de la Coalition contre les méfaits de Bayer (Allemagne)

    Article original publié le 11 Mars 2010

    Sur l’auteur

    La Coalition contre les méfaits de Bayer  est un partenaire de Tlaxcala, le réseau intenrational de traducteurs pour la diversité linguistique, dont Fausto Giudice est membre. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.

    URL de cet article sur Tlaxcala :
    http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10150&lg=fr

    votre commentaire
  • Faut-il tuer les vieux ?

    Caleb IRRI Ici

    Après m’être longuement interrogé sur la manière dont fonctionne le capitalisme, j’en suis arrivé à la conclusion que l’humanité court à sa perte, et ce pour une raison évidente : les gouvernements se sont trompés d’ennemis.

    Que le système combatte les pauvres ou les musulmans, les étrangers ou les fainéants, il oublie une donnée essentielle à la sauvegarde de l’espèce humaine : il faut des jeunes pour remplacer les vieux.

    Car en réalité l’idée selon laquelle un taux de fécondité inférieur à 2,1 enfants par femme est signe de développement est fausse, ne retenant comme critère principal que le développement économique. Cela signifie par extension qu’un monde entièrement développé ne serait pas capable de renouveler sa population, ce qui est économiquement positif mais suicidaire du point de vue de l’humanité.

    Alors, face aux critiques non constructives du système qui ne proposent pas de solution, j’ai entrevu une solution radicale qui pourra choquer certains, mais qui après tout en vaut bien une autre : il faut tuer les vieux !!

    Et oui bien sûr, au lieu de s’évertuer à inciter les jeunes à consommer moins, à contrôler les naissances ou à travailler plus longtemps, au lieu de chercher sans relâche un ennemi pour éliminer dans la guerre tant de jeunes recrues dans la force de l’âge, et plutôt que de fermer des maternités en ouvrant des hospices, ne serait-il pas plus simple de laisser mourir les vieux sans les obliger à vivre si longtemps ?

    A vouloir régler un problème économique par l’économie l’humanité est entrainée inévitablement vers une sélection financière eugéniste, et cela au mépris de l’humanisme naturel censé régir les actions des hommes. Alors les vieux plutôt que les jeunes, pourquoi pas ?

    Car cette idée n’est pas si bête lorsqu’on regarde les choses sous un angle économique : Moins de vieux c’est moins de dépenses pour la sécu car moins de dépenses de santé Moins d’années de cotisations pour la retraite ce qui signifie travailler moins pour gagner plus

    Moins d’accidents sur la route, moins de queues au supermarché, plus de logements libres, plus de travailleurs, plus d’enfants et donc plus de croissance.

    Il ne s’agit pas de rendre l’euthanasie obligatoire à partir d’un certain âge ni d’organiser des « chasses aux vieux », mais tout simplement d’édicter des lois capables de contraindre les vieux à s’éteindre de misère avant l’arrivée d’un Alzheimer mental, à la manière dont les lois actuelles engendrent la misère pour quantité d’individus dont de nombreux enfants.

    On pourrait imaginer, plutôt que le traçage précoce des enfants dès la maternité au bracelet électronique, plutôt que les contrôles biométriques des élèves à l’entrée des classes, avant leur fichage dès 3 ans et pour tout le reste de leur vie, le contrôle physique et mental des vieux à partir d’un certain âge, et selon leur condition financière adapter des aides plus ou moins conséquentes.

    On pourrait inciter à l’euthanasie par des crédits d’impôts pour les descendants ou dénoncer les grabataires et les incontinents contre rémunération…

    Car l’avantage des vieux, c’est qu’ils n’opposent pas la résistance des jeunes, et qu’on en trouve dans tous les pays du monde… pas besoin de chercher « l’étranger », l’ennemi est partout.

    Évidemment, il se peut que la morale soit quelque peu bousculée par ce concept novateur, et j’entends bien que certains puissent même trouver cette idée scandaleuse : je leur pardonne volontiers. Et j’avoue pour ma part être effrayé d’écrire de telles insanités.

    Mais le pire n’est pas là.

    Le pire c’est qu’il va certainement se trouver des gens qui, sans rire cette fois, vont véritablement se poser cette question fatidique et inhumaine : combien cela rapporterait ?

    Et oui, à partir du moment où l’être humain se met à réfléchir le monde en termes économiques, il se trouve confronté à cette question de la morale, qui est définitivement résolue pour le capitalisme : le capitalisme est amoral.

    Je le déplore croyez le bien. J’entendais l’autre jour un analyste politique indiquant bêtement que les consommateurs étaient les ennemis des travailleurs : mais c’est pourtant vrai !

    Le seul problème c’est que ce sont les mêmes…sauf pour les vieux !

    Caleb Irri


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique