• LES PUTSCHISTES EN PASSENT DE REUSSIR LE COUP D'ETAT

    les putschistes laissent pourrir la situation et gagnent du temps

    Alors que la communauté internationale tente toujours de faire revenir le président déchu, le nouveau régime a compris que le temps jouait en sa faveur. L’échec de la mission de l’Organisation des Etats américains (OEA), arrivée le 24 août, en est la triste illustration.


    Dans Technique du coup d’Etat, Curzio Malaparte expliquait déjà, en 1931, comment parvenir au pouvoir en renversant un gouvernement et en s’abritant ensuite derrière une prétendue légitimité démocratique. Roberto Micheletti et les putschistes honduriens, au pouvoir depuis deux mois, ont appliqué la technique à la lettre. Et ils ont donné le nom de “succession constitutionnelle” au coup d’Etat contre le président Manuel Zelaya - un euphémisme qui, comme disait Curzio Malaparte, peut finir par engloutir la réalité à force d’être répété.


    La délégation de l’Organisation des Etats américains (OEA) qui est arrivée au Honduras le 24 août a constaté à peu près la même chose que José Miguel Insulza, le secrétaire général de l’OEA, il y a un mois et demi : un gouvernement de facto qui fait la sourde oreille aux critiques de la communauté internationale et refuse le retour de Zelaya à son poste.


    Lors de sa première visite à Tegucigalpa, la capitale du Honduras, José Miguel Insulza a dénoncé le danger que constituait la réussite du coup d’Etat non seulement pour le pays, mais aussi pour toute la région. Sa hardiesse lui a valu la censure du régime de Roberto Micheletti, qui le taxe depuis de “communiste” et qui, jusqu’à présent, ne lui a permis d’accompagner les ministres des Affaires étrangères de l’OEA qu’en qualité d’“observateur”.



    La délégation de l’OEA devait relever le formidable défi de convaincre le gouvernement de facto d’accepter l’accord de San José, un plan en 11 points que le président du Costa Rica et médiateur du conflit Oscar Arias avait proposé aux parties il y a maintenant un mois pour sortir de la crise, et dont l’objectif ultime est le retour de Zelaya au pouvoir. Mais malgré le volontarisme du Prix Nobel de la paix 1987, le “plan Arias” est un échec. Les putschistes, à qui le médiateur avait accordé un délai de réponse de huit jours, savent que le temps joue en leur faveur. Il ne reste plus que trois mois avant la date clé du 29 novembre, où sera officiellement élu un président qui, selon la perspective des promoteurs du coup d’Etat civil et militaire, ne pourra plus être contesté par la communauté internationale.

     

    Pour que la délégation de l’OEA ne se fasse pas d’idées, le régime a fait savoir, à la veille de son arrivée, ce qu’il pensait de l’accord de San José. La Cour suprême a publié un rapport attendu - demandé par l’exécutif - dans lequel elle rejette plusieurs points du plan Arias. L’institution, dont le président, Jorge Rivera, avait donné son aval au coup d’Etat en se fondant sur l’argument juridique de “l’état de nécessité”, n’accepte pas la possibilité d’amnistier Zelaya pour les 18 chefs d’accusation dont il est l’objet et encore moins celle de le rétablir au pouvoir avant qu’il n’ait assumé ses prétendues responsabilités pénales.


    En outre, le tribunal suprême électoral a refusé d’avancer la date du scrutin (une autre demande d’Arias). La campagne électorale débutera bientôt sous les auspices du gouvernement de facto. Et le Congrès, qui devait se prononcer il y a déjà trois semaines sur la possibilité d’une amnistie politique pour tous ceux qui sont impliqués dans la crise, n’a toujours rien dit à ce sujet. Peut-être les membres du Congrès hondurien (en majorité favorables au coup d’Etat), la Cour suprême, le gouvernement de facto et Oscar Arias lui-même ont-ils oublié les délais de l’accord de San José ? Lors de la première réunion de médiation dans la capitale costaricaine, des sources du gouvernement d’Arias avaient indiqué que le président n’accepterait en aucun cas de s’impliquer dans un processus à long terme qui, selon ces mêmes sources, ternirait son prestige en tant que médiateur international. Mais le processus dure déjà depuis un mois et demi, et les négociations sont actuellement au point mort.


    Peu optimiste quant au succès de la mission de l’OEA, Manuel Zelaya prépare déjà une “nouvelle stratégie”. Jusqu’à présent, les critiques ou les sanctions de la communauté internationale et les tentatives ratées de revenir au pays par voie aérienne ou terrestre ne lui ont servi à rien. Il est conscient que le soutien dont il bénéficie dans le pays n’est pas suffisant pour renverser le régime par la force et qu’il ne lui reste plus beaucoup d’options. “Il va demander un effort supplémentaire à tous les gouvernements et organismes multilatéraux pour ‘asphyxier’les putschistes”, déclarent des sources proches du président déchu. Parmi ces gouvernements, celui de Barack Obama, que Manuel Zelaya accuse de ne pas se montrer assez ferme avec Roberto Micheletti.


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  • Commentaires

    1
    reineroro Profil de reineroro
    Dimanche 30 Août 2009 à 12:15
    Les manifestations continuent http://www.agenciapulsar.org/nota.php?id=15718

    Le Mouvement pour la Communication D?cratique du Salvador d?nce lui aussi http://www.agenciapulsar.org/nota.php?id=15719
    2
    abe
    Dimanche 6 Septembre 2009 à 01:39
    du copier coller ......
    3
    reineroro Profil de reineroro
    Dimanche 6 Septembre 2009 à 08:38
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